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CARTULAIRE GENERAL
DE L’YONNE
RECUEIL DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES
TOUR SERVIR A l/lIISTOIRE DES PAYS QUI FORMENT CE DÉPARTEMENT
PU B LUC PAH
LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L’YONNE
SOUS LA DIRECTION
DE
M. Maximilien QUANTIN
Chevalier de la Légion-d’Honueur, Archiviste du département, correspondant du Ministère de l’Instruction publique
pour les Travaux historiques, Vice-Président de la Société des Sciences de l’Yonne.
DEUXIÈME VOLUME.
AUXERRE
PERRIQUET ET ROUILLÉ, IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ.
ni ot cc i,x
PRÉFACE
Le but que s’est proposé la Société des Sciences de l’Yonne , en
éditant un recueil de chartes concernant les pays dont elle étudie le
passé, ne serait pas atteint, si elle n’avait pas continué la publication
qu’elle nous avait confiée il y a six ans. Nous sommes heureux d’avoir
pu réaliser ses intentions, en rassemblant avec soin plus de cinq cents
pièces dont les trois quarts sont inédites, et qui comprennent surtout
l’histoire des pays de l’Yonne, à la fin du onzième siècle et dans la
seconde moitié du douzième.
Nous nous empressons de déclarer ici que les sources des documents
que nous recherchions nous ont été partout libéralement ouvertes. In-
dépendamment des Archives de l’Yonne, qui ont été le plus largement
consultées avec l’agrément de M. le baron Michel, préfet de l’Yonne,
nous avions plusieurs autres dépôts à explorer, et nous avons pu le
faire avec succès. J’adresserai des remerciements tout particuliers à
M. le Préfet de la Côte-d’Or qui a bien voulu nous confier, à la demande
deM. le Préfet de l’Yonne, les deux premiers volumes des Cartulaires de
l’abbaye de Molême, où nous avons amplement puisé. La ville de Sens,
qui conserve dans sa bibliothèque une portion des chartes des anciennes
collections historiques du Sénonais, nous a ouvert libéralement ses car-
tons. M.Delisle, membre de l’Institut, a bien voulu nous communiquer
une précieuse copie des chartes de Philippe-Auguste, concernant nos
pays. Je terminerai en citant enfin la Bibliothèque impériale où il nous
a été permis de copier d’excellents documents, dans les Cartulaires de
l’archevêché de Sens, de Crisenon et de Vauluisant, et la bibliothèque
de Tonnerre ou nous avons pu emprunter des chartes aux Cartulaires
de Saint-Michel et de Quincy.
Les membres de la commission du Cartulaire, et spécialement
M. Bazot et M. l’abbé Boguier nous ont singulièrement aidé dans la
révision et la correction des pièces. Je prie ces Messieurs d’agréer ici
tous mes remerciements de leur concours à une œuvre toute d’intérêt
public.
Auxerre, 12 avril 1860.
INTRODUCTION
CHAPITRE I.
GÉOGRAPHIE DES PAGUS.
§ I. GÉNÉRALITÉS.
J’ai annoncé, dans l’introduction du tome I du Cartulaire général de l'Yonne,
mis au jour en 1853 par la Société dès sciences historiques de l’Yonne, que je
publierais un mémoire détaillé sur la géographie de nosj vagus. Je crois opportun
de placer ce travail, fruit de longues années de recherches, en tête du deuxième
volume de cet ouvrage. Les éléments en sont déjà connus tant par les anciens
auteurs que par la table géographique du tome I du Cartulaire. La coordination
en est donc devenue facile.
Chacun de ces pays a eu une existence distincte et a fait partie d’une cité
différente. Mais il me serait difficile d’étendre mon cadre jusqu’à comprendre
chacune des cités dont ils ressortissaient respectivement (I).
(1) M. Guérard, malgré les grandes ressources dont il disposait, déclare à plusieurs
reprises n’avoir pu déterminer exactement les limites des divers pagus qu’il passe en revue
dans son important ouvrage du Polyptique d/Irminon. — Voyez t. I, 63, 65.
VIII
INTRODUCTION.
Alta-Bipa, Castanetum, Fontanæ, Fraxinum, Piscatoria, Pons, Sexta,
Saliniacus, Silviacus, Stations, Villa, Villare, Vallis.
D’autres noms de lieux sont restés indéclinables et il semble que les désinences
latines n’ont pas eu de prise dessus.
Tels sont : Bassau, Briennom, Bringa, Bernante, Tremonte, Veron, etc.
Un document fort curieux pour étudier la disposition orthographique des noms
de lieux, et où brille surtout la vieille langue populaire, c’est la liste des paroisses
du pagus Senonicus tirée du Liber sacramentorum de la bibliothèque de
Stockolm, monumentdu ixe siècle. En parcourant cette série de noms du Sénonais,
on rencontre à chaque ligne des mots tout gaulois (1). Les désinences latines n’y
sont guères en usage, et les intonations rudes du k, de l’/t et du g s’y font sentir.
Il semble voir le Ministerius recueillant les noms des paroisses qu’il visite et
les traçant sur son registre en respectant les dures inflexions de ses interlo-
cuteurs.
Voyez Bradenas, Bodhillei, Dummaz, Mitgana, Kainei, Tohirei, Nahillei,
Tanotra, Kimerei, Kravedonum, etc.
Des noms de cette liste se sont transmis jusqu’à nous intacts et sans être
entamés, tels sont : Dimon, Gisei, Bassau, Nuellei, Dracei, Venisei.
Mais quel fruit peut-on tirer de l’examen de ces diverses listes?
Ce qui nous parait bien reconnu, c’est d'abord la présence d’une langue indigène
dans laquelle sont écrits tous ces noms de pays dont la désinence latine déguise
à peine l’origine, ou qui sont même totalement dépourvus de cette finale comme
nous l’avons vu précédemment. L’aspect barbare de ces noms de lieux annonce
leur haute antiquité ; ils sont dus aux vieux Gaulois. Lorsque les premiers
habitants d’un pays arrivaient pour s’y établir, ils choisissaient un emplacement
à leur gré sur le bord d’un ruisseau ou d’une rivière, sur une montagne, au bord
d’un étang, dans une plaine, etc. Chaque lieu, suivant son aspect, a dû recevoir
un nom particulier et caractéristique. C’est encore ce qui se fait de nos jours. Ce
(1; Voyez cette liste ci-après, au § du Pagus Senonicus .
INTRODUCTION.
IX
sont ces noms propres ou appropriés qui sont parvenus jusqu’à nous. Leur forme
et leur aspect, rigide les a préservés de toute modification.
Les restes de cette langue primitive parlée par les Celtes se retrouvent encore
chez les Gallois, les Bas-Bretons et les Basques. Un savant hardi, Bullet, a en-
trepris de reconstituer le langage de nos pères en fondant ensemble les diction-
naires de ces petits peuples, et en y réunissant les termes de la langue primitive
épars dans les manuscrits anciens.
De ce travail est sorti le Dictionnaire de la langue celtique, arsenal d’hypo-
thèses et de définitions trop souvent hasardées. Cependant il subsiste au milieu
de cette confusion un fait constant et général, celui de la présence de ce vieux
langage employé dans beaucoup de noms de lieux, qui a persisté sous les deux
premières races de nos rois, et dont la signification peut quelquefois être
reconnue, et peut aider alors à reconstruire l’histoire et la géographie des premiers
habitants d’une contrée.
Mais, après la conquête romaine, de nouveaux centres de population furent
fondés. Les maîtres du monde créèrent des vici, des villæ, des agri, des colonise ,
des campi. Puis le christianisme répandant sa lumière vivifiante sur les popu-
lations payennes, les tombeaux des saints attirèrent à leur ombre de nouveaux
habitants, et furent l’origine de nouveaux centres de population, les sancti. Enfin
les mansa, les curies, les firmitates, les motœ, les villaria sont les créations des
périodes franque et carlovingienne, pendant lesquelles les moines de Saint-
Benoît commencèrent à défricher le sol abandonné depuis les invasions des
Barbares, et les possesseurs des fiefs à y élever des manoirs pour protéger leurs
serfs et eux-mêmes.
Voilà, selon nous, les différentes espèces de lieux qui composent la topographie
ancienne de nos contrées. Une classification détaillée en serait-elle faisable?
C’est une question à étudier, mais qui nous semble devoir offrir le plus grand
intérêt.
Terminons ces réflexions par une dernière observation.
Les notaires et les archivistes des chancelleries, les chroniqueurs lettrés du
X
INTRODUCTION.
ixe siècle, en présence de noms de lieux baroques ont voulu souvent les adoucir
et les mettre au goût de leur style élégant. C’est là une des causes des modifica-
tions curieuses qu’ont éprouvées certains noms de pays. Ainsi Staticus a été mis
pour les Sièges, Silviacus pour Subligny-les-Bois, Puteum-fontis pour Piffonds,
Septempili pour Seppols (Sépeaux), Dodolatus pour Dollot et ainsi d’autres (1).
Ces versions rendent quelquefois très-difficile la détermination des lieux; et l’on
cherche bien loin la solution de difficultés qu’une traduction pour ainsi dire
euphonique ferait résoudre.
Nous devons dire encore un mot sur certaines attributions de noms de lieux
détruits. C’est au moyen des plans du cadastre que ces découvertes ont pu se
faire. Les climats ont conservé souvent les noms antiques et révèlent ainsi ce
qu’ils ont été jadis (2).
CITÉ D’AUXERRE.
§ III. ÉPOQUES GAULOISE ET ROMAINE.
La cité d’Auxerre tire son nom d’une ville celtique nommée Autricus (3), puis
sous les Romains Autissiodurum (4). César garde le silence sur sa capitale;
cependant les antiquités du pays eu font remonter l’existence au moins au temps
de la conquête romaine. Une inscription détachée de l’édifice auquel elle a
appartenu, et trouvée dans les murs d’une tour de la ville gallo-romaine portait
ces mots :
Aulus Humus et Caius Yibius Pansa Coss.
Ces deux consuls ont été en fonctions l’an de Rome 711, 43 ans avant J. -C. (5).
(t , Voyez les Tables géographiques ci-après.
(2) M. Bretagne, directeur des contributions directes du département de l’Yonne, m’a
fourni à cet égard d’excellentes indications, dont je ne puis assez le remercier.
(5) Vila Sancli Peregrini, Bibl. de P Yonne, I, 125.
(4) Inscription des patères du temple d’Apollon ; Bibl. hist. de l'Yonne, I, 26.
(5) Bibl. hist. de V Yonne, I, 24.
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Circulaire jénéral de l'Yorme. 11
INTRODUCTION.
XI
Un atelier monétaire y existait du temps de Tibère (l).
Un autre fait important pour l’histoire du chef-lieu de la cité d’Auxerre, c’est
le passage sous ses murs de la grande voie d’Agrippa, qui y faisait un coude
prononcé, et allait de là à Augustobona (Troyes) et se terminait à Boulogne.
Cette route fut construite sous le règne d’Auguste (ans 728 à 735 de Rome) (2).
Nous n’entrerons pas ici dans la discussion des origines de la cité d’Auxerre.
La question de savoir si elle a formé un peuple distinct et indépendant est restée
obscure jusqu’à présent. Les géographes et les historiens n’y ont pas attaché
d’importance, ou n’ont pas cru que les monuments fussent assez explicites pour
éclaircir leurs doutes et donner les moyens de reconnaître ce peuple. Cependant
un auteur moderne, Walcknaër, séduit par quelques apparences et surtout par
des renseignements où l’imagination jouait un grand rôle, a voulu placer les
Boii de César dans le diocèse d’Auxerre. Mais il n’y a rien de sérieux dans
cette opinion que nous examinerons en détail plus loin. Nous ne voyons pas
davantage, dans l’unique inscription qui mentionne le pagus romain d’Auxerre,
qu’on puisse en tirer un argument favorable ou défavorable à l’autonomie de ses
habitants.
Voici les termes du précieux monument ou Auxerre figure d’une manière au-
thentique :
Deo Apollini R. P. Pagi IL M. Autessioduri.
Cette inscription est gravée sur le revers du fond de deux patères en argent.
Ces patères ont été recueillies près d’un petit temple d’Apollon qui existait dans
l’emplacement de la ville gauloise d’Autricus, au sud-ouest de la ville moderne.
A la forme des caractères on y reconnaît la fin du second ou le commencement
du troisième siècle de l’ère chrétienne (3).
(1) Les coins en sont conservés au Cabinet des Antiques de la Bibliothèque impériale.
(2) D’Anville, Notice des Gaules.
(3) Rech. sur Auxerre par M. Leblanc, 2 vol in-12, 1830.
XII
INTRODUCTION.
Ammien-Marcellin, au milieu du ive siècle, est le premier, après l’auteur de
l’Itinéraire d’Antonin, qui parle d’Auxerre qu’il nomme Autosidorum (4), du même
nom que celui des patères du temple d’Apollon.
Enfin une inscription d’itinéraire trouvée à Autun (2) fait mention
d’Autessiodurum,
Intaranum,
Odouna.
Nous retrouverons plus loin ces deux derniers lieux.
Cependant les traces de l’autonomie du peuple d’Auxerre revivent dans l’orga-
nisation des cités. Sous l’administration romaine Auxerre devint le chef-lieu d’une
cité dépendant de la province Lyonnaise. Lorsque sous Honorius (vers 401), la
circonscription des provinces des Gaules fut modifiée encore une fois, cette ville
fut qualifiée du nom de cité et placée dans la quatrième Lyonnaise avec Sens pour
métropole (3). Cette relation des deux villes amen» ensuite la subordination ecclé-
siastique de la première à la seconde, d’où l’on en inféra qu’elles avaient une
origine commune.
La cité d’Auxerre ne parait pas avoir été subdivisée en plusieurs pagus. Les
monuments sont muets sur ce sujet. Lorsqu’après le milieu du me siècle saint
Prix, fuyant la persécution d’Aurélien, se réfugia dans les épaisses forêts qui cou-
vraient une grande partie de la contrée à l’ouest, où il fut arrêté et martyrisé, le
chroniqueur du vie siècle dit : Ad pagum Autissiodorensem se contulcrunt et
ad locum qui Cotiacus dicitur (4). Ce lieu, devenu célèbre par le martyre de
saint Prix et de ses compagnons, est à 35 kilomètres d’Auxerre; ce qui donne
déjà au pagus d’Auxerre une étendue assez considérable.
(1) Amm. Marcellin, Mb. XVI.
(2) Aulun archéol., an. 1848,82.
(5) D. Bouquet, Notice de l’Empire, I, 122, 124.
(4) Bibl. hist. de l’Yonne, Gcsta Pontif. Autiss., I, 510.
INTRODUCTION.
IIII
§ IY. LA CITÉ D’AUXERRE SOUS LES FRANCS.
La cité d’Auxerre n’éprouva aucun changement administratif notable lorsque
les Francs occupèrent la Gaule. Elle fit partie des possessions de Clovis, puis
elle passa, après plusieurs vicissitudes, dans le royaume de Bourgogne au vie
siècle. Elle fut réunie à la monarchie en 613.
La formation de l’évêché de Nevers au ve siècle a dû lui faire perdre quelques
parties de son territoire au-dessous de la Charité, à droite de la Loire; cependant
il n’est pas resté de traces de cette modification. La vie de saint Germain (418
à 448), contient quelques énonciations de lieux du pays d’Auxerre qui montrent
qu’il s’étendait déjà depuis cette ville jusqu’à la Loire. Au siècle suivant des
documents positifs permettent d’établir d’une manière circonstanciée la topo-
graphie et les limites de la cité.
A la fin du vie siècle (587 ou 588), l’évêque saint Aunaire fit un règlement pour
les prières que chaque paroisse devait dire à des jours déterminés, et l’historien
de sa vie donne la liste des 37 paroisses existant alors dans le diocèse (1). En
appliquant ces noms aux lieux modernes l’abbé Lebeuf a montré que les limites
du diocèse s’étendaient alors de la manière suivante :
Au sud et au sud-ouest la Loire depuis Mesve (Massva) jusqu’à Gien (Giemus).
Cette limite naturelle existait sans doute déjà du temps des peuples gaulois. Sur
ses autres parties le diocèse a des limites moins arrêtées. Cependant on constate
déjà qu’il est de même étendue qu’il a été dans les temps postérieurs. L e pagus
d’Auxerre a continué également jusqu’au xie siècle (temps où cette appellation a
cessé d’être en usage), de comprendre le même territoire.
Citons en les points extrêmes d’après les documents authentiques et en suivant
(1) Gesta Ponti/'. Autiss., Bibl. hist. de l’Yonne, I, 528.
II
%
XIV
INTRODUCTION.
le tracé de la carte. (1) Du sud à l’ouest la Loire depuis la Charité à Neuvoy au-
dessous de Gien. En remontant vers le nord Bléneau, Sept-Fonds, Mézilles, Toucy,
Parly, Lindry, Charbuy, Appoigny, Chichery, puis en franchissant la rivière
d’Yonne, on rencontre le Serein pour limite et en dedans des frontières Héry,
Venouse ; delà Lignoreilles, Beine, Courgis, Préhy, Lichères, Nitry, Sacy, et Saint-
Moré sur la Cure ; de là à Bois-d’Arcy, Merry-sur-Yonne; puis cette rivière pour
limite et sur sa rive gauche Clamecy. De Clamecy on descend vers la Loire par Rix,
Ouagne, Beuvron, Marcy, Champlemy, Dompierre.La Celle, Raveau et la Charité.
Le pagus ainsi délimité parait d’une bien grande étendue, cependant rien ne
vient infirmer l’opinion admise qu’il ait toujours existé ainsi. Sa capitale, Auxerre,
est placée à l’extrémité du diocèse. Cette position n’a rien d’insolite. On a remar-
qué que plusieurs autres diocèses étaient disposés de même. Le chef-lieu est
situé dans un pays fertile et le diocèse se prolonge au loin et s’étend sur une
longue zone inculte et couverte de bois. C’était l’état de l’Auxerrois dans les
temps primitifs, et il en fut de même longtemps après l’établissement des Francs.
Le diocèse ecclésiastique, qui a eu la même configuration que le pagus et la cité
civile, paraît même dans certains cas se confondre avec ces circonscriptions (2).
Il ne forma qu’un archidiaconé jusqu’au xmc siècle. A cette époque on en voit
paraître un deuxième, celui de Puisaye (3). L’accroissement des paroisses avait
sans doute rendu cette division nécessaire ; elle fut approuvée par une bulle
d’innocent IV, en 1249 (4).
Les trente-sept paroisses de la cité d’Auxerre désignées dans le règlement
de l’évêque saint Aunaire, ont été reconnues par l’abbé Lebeuf dans son histoire
du diocèse d’Auxerre. Il y a quelques points douteux que nous examinerons.
L’évêque Tétricus (691-706), en renouvelant ce règlement, énumère de nouveau
(1) Nous y ajoutons quelques lieux non mentionnés dans le règlement du vic siècle, mais
afin d’en tracer complètement le périmètre.
(2) Règlement des paroisses par saint Aunaire ; Gesta, Bibl. hist ., I, p. 528.
(5) Lebeuf, Histoire d’Auxerre, I, 775.
(4) Lebeuf, I, 438.
INTRODUCTION.
XV
ces paroisses, mais on n’en voit plus figurer que trente-cinq dans sa liste.
L’étude de la carte du diocèse, composée d’après ces documents, montre que
ses limites n’ont pas beaucoup changé jusqu’en 1789. La comparaison de la
liste des lieux du pagus- avec celle du diocèse n’offre que peu de diffé-
rence. On trouve d’un côté Lignoreilles au pagus d’Auxerre et qui faisait partie
du diocèse de Langres ; Rouvray, du pagus de Sens, qui faisait partie du diocèse
d’Auxerre. Voilà peut-être les principales différences qu’il y ait entre ces deux
états topographiques.
On voit qu’au xiv* siècle le diocèse était divisé en quatre archiprêtrés (1),
savoir :
Auxerre,
Varzy,
Saint-Bris,
et Puisaye.
Les paroisses s’étendant d’Auxerre à la Loire furent inégalement partagées entre
ces quatre archiprêtrés (1).
§ V. TABLEAU DES LIEUX EXISTANT DANS LA CITÉ D’AUXERRE
AVANT LE Vie SIÈCLE.
Ier siècle. — Autricus, capitale du peuple. Son antiquité est constatée parles
inscriptions trouvées dans les ruines des murs romains d’Auxerre. Mais son nom
n’est pas parvenu jusqu’à nous pour démontrer à cette date l’existence du peuple
lui-même.
Depuis le temps où l’assemblée générale des peuples gaulois décida qu’un
temple serait élevé à Lyon pour rendre un culte à Rome et Auguste, jusqu’à
Honorius, époque de la rédaction de la Notice des Gaules, l’état des peuples de
cette contrée a dû profondément varier. Les soixante cités principales de la Gaule
(1) Voir la liste des Paroisses au xve siècle, Lebeuf, preuves, t. II.
XVI
INTRODUCTION.
Chevelue contribuèrent à 1 érection de l’autel de Lyon (1). Plutarque porte à trois
cents le chiffre total des peuples gaulois soumis par César (2), cependant la liste
dressée sous Honorius (vers 401) ne comprend plus que cent-quinze cités. Le
peuple qui habitait Autricus et les bords de l’Yonne jusqu’à la Loire a disparu
au milieu des remaniements administratifs opérés par les empereurs. Il n’est
déjà plus qu’un pagus dans le me siècle (3) ; c’est aussi le sort qui est arrivé aux
Mandubii , qui s’étendaient dans l’Avallonnais et dont la capitale était Alise.
Au ii« siècle. Brivodurum, Briare.
Au me siècle. Autessiodurum, Auxerre.
Intaranum, Entrains.
Odouna, Ouanne.
Cotiacxis, Coucy ou Saints.
Gaugiacus, Goix.
Autessiodurum figure sur l’inscription des patères recueillies non loin du
temple d’Apollon (4). Intaranum, Odouna, sont inscrits sur le marbre d’Autun
(5) ; Cotiacus est le lieu du martyre de saint Prix et de ses compagnons, et
Gaugiacus celui du martyre de saint Cot qui s’y était retiré en emportant pieu-
sement la tête de saiut Prix.
L’inscription à la déesse Icauna, vue par Lebeuf dans les murs de la cité
d’Auxerre, indique une divinité topique antérieure à l’établissement du chris-
tianisme.
iv® siècle. — Il faut ajouter aux lieux connus dans le siècle précédent:
Chora sur la Cure, campement de Sarmates.
Massava, port sur la Loire où aboutissait la voie d’Auxerre,
par Ouanne et Entrains.
(1) Strabon, lib. IV, p. 192.
(2) Vie de César, chap. XV.
(5) Inscription des patères trouvées près du temple d’Apollon.
(4) Voyez ci-dessus, p. XI.
(5) Idem, p. XII.
INTRODUCTION.
XVII
v* siècle. — De nouveaux lieux paraissent :
Corvallis, Corvol-l’Orgueilleux.
Ciitiacum, Cuissy près Ouanne.
Epponiacus, Appoigny.
Fontanetum, Fontenoy.
Heldinus, Oudan.
Moncellus ?
Molinis, Moulins.
Micigliæ, Mézilles.
Patriniacum , Perrigny.
Sanctus-Priscus, Saint-Bris.
Tociacus, Toucy.
Varciacus, Yarzy.
Vercisus, les Vergers.
Tous ces lieux figurent dans la vie de saint Germain, et sont désignés comme
étant au nombre de ses immenses domaines.
Le silence des monuments contemporains réduit à un bien petit nombre les
lieux connus de la cité d’Auxerre avant le vie siècle; mais la liste des trente-sept
paroisses que présente la vie de saint Aunaire un siècle après, fait présumer
que le pays était déjà, antérieurement, relativement peuplé. On peut suivre, sur la
table générale alphabétique qui résume la carte du diocèse, le développement de
la population de la cité dans les temps postérieurs au ve siècle.
§ VI. ÉCLAIRCISSEMENTS. — EXAMEN DES POINTS GÉOGRAPHIQUES DOUTEUX.
Les savantes recherches de l’abbé Lebeuf ont laissé peu à faire à ses succes-
seurs pour l’étude géographique de la cité d’Auxerre. Nous devons donc, tout
d’abord, le répéter encore au moment où nous voulons critiquer quelques-unes
XVIII
INTRODUCTION.
des attributions de lieux qu’il a faites. Si, par une bonne fortune singulière, nous
avons pu ajouter quelque chose à ses travaux, nous lui en devons une bonne
part, car c’est lui qui nous a tracé le cadre dans lequel nous devions agir.
Boii. César, dans ses Commentaires de Bello G ail. I, 28, rapporte que ce
peuple, venu de la Bohême, passa le Rhin et se transporta dans le Noricum où il
prit Noreja. Les vicissitudes de la guerre lui furent contraires, et César trans-
porta les Boii sur un canton voisin des Ædui. Walcknaër donne à entendre que
c’était sur le territoire occupé jadis par le même peuple, et qu’il avait aban-
donné lors de ses émigrations multipliées (I, 82).
Cette affirmation est corroborée par des faits de détail qui semblent plausibles
mais qui ne résistent pas au plus simple examen (V. Walckn. I, 83).
Il existe bien, en effet, près d’Entrains, un lieu nommé aujourd’hui Bouhy ;
mais son nom, dans le moyen-âge, n’était pas Boiacum, mais bien Balyiacus,
Baugiacus (voy. Ge.sta pontif. Autiss., vie de saint Aunaire, vie siècle).
Quant au Bounon situé également dans le diocèse d’Auxerre, et où le savant
académicien voit une si grande ressemblance avec le nom de Bononia, que les
Boii imposèrent à la ville étrusque de Felsina dont ils firent leur capitale, on ne
trouve dans les chartes que le mot Bunnum (testament de saint Vigile en
680). Il n’y a rien dans Balgiacus ni dans Bunnum qui se rapproche de près ni
de loin des Boii. Nous préférons avec H. Valois (1) reconnaître les Boii dans
1 cpagus Borbonnensis.
Cora ou Chora. Les dissertations que ce lieu a fait naître sont la preuve que
les meilleurs esprits sont sujets à l’erreur. Lebeuf a voulu absolument appliquer
ce nom de Chora au bourg de Cravan qui est placé au confluent de la Cure et de
l’Yonne (2). La liste des paroisses du diocèse au vi* siècle fait mention d’un lieu
appelé Core-vicus. Ammien Marcellin (lib. -16, ch. 2) parle de Chora où passa
(1) Notitia Gallianm, verbo Boii.
(2) Rcc. clc divers écrits, I.
INTRODUCTION.
XIX
Julien qui venait de Saulieu et allait à Auxerre. La Notice de l'Empire, rédigée
vers 401, signale l’existence d’un corps de Sarmates qui campait depuis Chora
jusqu’à Paris. L’historien delà vie de saint Colomban rapporte que ce personnage
venant de Besançon à Auxerre (1), « ad Cavalonem pervertit... deinde ad Coram
« fluvium properans, eademque die ad vicum quem Choram vocant venerunt. . .
« exin Autissiodurum properavit » Aimoin (2) précise encore davantage la
situation de Chora en parlant de l’apport à Paris , en 858 , des reliques de
saint Georges, sainte Nathalie et saint Aurèle: « in vico quodam qui Cora nun-
« cupatur in pagojam Âutissiodorensi... Basgernam vicum perveniunt (3) ;
« unde sequenti die Autissiodorum veniunt urbem. »
Pasumol (4) a réuni ces diverses citations et en a conclu fort justement qu’il
faut placer le Chora de la Notice de l’Empire sur la voie romaine d’Avallon à
Auxerre, laquelle passait par Youtenay, Saint-Moré, Bazarne, Vincelles, etc.,
et non pas par Cravan qui en est éloigné déplus d’une lieue, et qui s’appelait au
ixe siècle Crevennum (5).
Or, le seul lieu du diocèse d’Auxerre placé au-delà de Bazarne, sur la
rivière de Cure, et qu’on devait traverser par la voie romaine, l’unique chemin
qu’on pût suivre dans les temps anciens pour venir d’Avallon à Auxerre, c’est le
village appelé aujourd’hui Saint-Moré. Outre les raisons déjà données par tous
les écrivains, ce nom chrétien n’indique-t-il pas un changement relativement
moderne (6). A moins qu’on ne veuille s’arrêter à Sainte-Pallaye, il n’y a pas
d’autre lieu sur cette route qualifié d’un vocable de saint (7). L’existence d’une
vaste enceinte fortifiée au sommet d’une montagne qui domine Saint-Moré, la
(4) Rec. des Hist. de France , III, 480, an. (ilO.
(2) Mabill. sœc . III. Bened. pars I, SI, 52.
(5) Les porteurs des reliques venaient du pays de Beaune.
(4) Mémoires géographiques, p. 57, in-12. „
(5) Charte de l’an 901, Cartul. général n° 67.
(6) Saint Moré est un martyr du V° siècle. Voyez sa vie, Rolland. 1er juillet.
(7) L’église de Saint-Moré fut donnée en 11 40 à l’abbaye de Molème. Car lui. général
n° 96.
XX INTRODUCTION.
rivière de Cure et la voie romaine, atteste encore l’exactitude de l’attribution du
campement des Sarmates à Chora. Cette position servait de refuge aux soldats
gardiens du passage lorsque l’ennemi les menaçait en forces (1).
D’Anville, en critiquant l’abbé Lebeuf sur son attribution de Chora à Cravan,
s’est trompé lui-même en plaçant ce lieu en face d’Arcy-sur-Cure (2). Il suivait en
cela l’erreur commise par Delisle dans sa carte de Bourgogne. H. Valois fait
également une autre erreur en plaçant Chora à Cure, commune de Domecy-sur-
Cure (3).
Briennicum, agellum juxta agrum Nanturiacensem. Ce lieu est détruit
probablement depuis longtemps ; mais il en reste encore des traces suffisantes
pour que l’attribution que nous en proposons soit acceptée. Le plan parcellaire du
cadastre de la commune de Nitry fait en 1827, section G, noil 509 à 549, men-
tionne un climat de Brienne, tout près de Nitry, entre les deux chemins de Sacy
et ce village à l’ouest. Lebeuf l’attribue à tort à Beugnon sur sa carte du
xie siècle.
Cauliacus super Igauna. Lebeuf avait pressenti la position de ce lieu, seule-
ment il l’avait placé au-dessous d’Auxerre, tandis qu’il était au-dessus et sur la
rive gauche de l’Yonne. Le fief de Chouilly relevait de l’abbaye Saint-Père
d’Auxerre, et il comprenait une partie des terres et îles connues sous le nom des
Iles de La ltupelle, situées sur le territoire de cette ville, au climat de Montardouin.
(1) On remarque sur les cartes et les itinéraires anciens que les stations placées sur les
rivières portent souvent, comme Corcvicus, le nom de ces cours d'eau. En voici des
exemples :
Itinéraire d’Antonin : Voie de Reims à Divoclurum (Metz), Axuenna (l’Aisne.) — Voie
d’Andernacli à Toul, 8e station, Mosa. — Voie de Boulogne à Bavay, 8' station, Ponl-
Scaldi (Pont sur l’Escaut.) — Voie de Lyon à Strasbourg n° 1, Ponle-Sarrix (la Saarre.)
Carte de Peutinger : Voie de Reims à Cologne, Mosæ (Mouzon sur la Meuse.) — Voie de
Reims à Metz, au point de rencontre de la Meuse: Mosæ. — Voie de Reims à Bavay, la
station de l’Aisne, Axuenna.
(2) Eclairciss. géoor., p. 5G8.
(5) Nolitia Gat/iarum, \crbo Chora.
INTRODUCTION.
XXI
Il y avait encore sur ce point, au xv« siècle, uu château qui portait le nom de
Chouilly (1).
Cella Mauri, Cella Salvii. La liste des paroisses du diocèse dressée à la fin
du vie siècle par saint Aunaire pour l’établissement des Rogations (2) énonce
Cassiniacus, Nantiniacus, cum Cella Salvi et Cella Mauri.
Sur la carte du diocèse en 580, dressée parLebeuf, figurent ces deux derniers
lieux. L’auteur, dans une seconde carte où sont marqués tous les lieux du diocèse
connus jusqu’au règne du roi Robert, les reproduit et les place, comme sur sa
première carte, à Saint-Sauveur et à Moutiers (3).
Ces faits ont besoin d’examen.
On remarque que Lebeuf garde le silence dans son récit sur l’interprétation des
termes Cella Salvi, Cella Mauri, alors qu’il explique ou cherche à expliquer
tous les noms énumérés dans la liste des paroisses du diocèse. Il conserve la
même réserve dans le martyrologe d’Auxerre, au IG octobre. C’est donc sur ses
cartes seules qu'est appuyée l’opinion qui veut voir dans ces Cellœ Saint-Sauveur
et Moutiers.
Si nous remontons aux sources nous verrons, dans le manuscrit du Gesia
Pontificum Aiitissiodorensium, que la fondation du monastère de Moutiers par
l’évêque Quintilien (4) est de l’an 730 environ. Le monastère de Saint-Sauveur
doit sa fondation au comte Ermenold, vers l’an 770 (5). Dans ces deux passages
il n’est pas parlé des Cella’.
Dont Cottron reproduit exactement la relation du G enta (6) ; mais il n’explique
pas non plus les noms des Cellœ.
(1) Arch. de l’Yonne, Fonds Saint-Père d’Auxerre.
(2) Saint Aunaire a fait approuver ce Règlement par le roi Gontran qui est mort en 595,
et saint Aunaire a siégé de 572 à 603.
(3) Mém. concernant l'hist. d’Auxerre I, 117.
(4) Melerendis monasterium fundavit Qumtilianus episcopus.
(5) Primus cornes pagi Aulissiodorensis Ermenoldis nomine, in suo ipsius predio monas-
teriumSalvatoris honore construxit. — Gesta, vie de Maurin, Bibl. d’Auxerre.
(6) Historia S ancti- Germant monasl., Bibl. d’Auxerre, Ms. n° 158, p. 5G5.
3
il
XXII
INTRODUCTION.
Mabillon, dans les Annales de V ordre de Saint-Benoît, auvme siècle, rapporte
aussi les fondations des deux monastères de Saint-Sauveur et de Moutiers, mais
ne les rattache en rien aux antiques Cellee.
Ces Cellee n’étaient que des chapelles. La Cella Salvii était sous l’invo-
cation de saint Salvius, moine du Nivernais. La Cella Mauri rappelait saint
Maur, disciple de saint Benoît, qui avait visité l’Auxerrois et qui mourut
en 584.
Citons encore l’opinion de D. Viole qui, dans la vie de saint Aunaire (1),
traduit Cella Salvii par Villeneuve-Saint-Salve et se tait sur Cella Mauri. L’abbé
Henry (2) y voit également une chapelle dédiée à saint Salve de Nevers, laquelle
fut donnée à l’abbaye Saint-Marien en 1140.
Les continuateurs des Bollandistes, en publiant la vie de saint Salve (au 16
octobre) ont bien vu aussi la difficulté que présente la Cella Salvi de saint Au-
naire, et après un long examen ils se sont arrêtés à la placer à Villeneuve-Saint-
Salve. Mais il me semble que la difficulté n’est pas résolue, car on ne trouve pas
là la Cella primitive. En examinant la liste des paroisses et des églises dressée
pour l’ordre des prières à dire, on y remarque que l’on a suivi la disposition
topographique des lieux, et que l’on a groupé ensemble les pays les plus voisins.
Or, en jetant les yeux sur une carte, on voit, non loin deNannayet de Chasnay,
La Celle sur Nièvre. C’est là, à n’en pas douter, une desdeux Cellee du Règlement
de saint Aunaire. Je pencherais pour y voir la Cella Salvii, saint Nivernais mort
vers l’an 540, quoique le vocable moderne y soit saint Martin. La Cella Mauri
ne se retrouve pas aux environs.
Nantiniacus. Ce lieu, mentionné dans le Règlement de saint Aunaire, est
appelé Nantoniacus dans le Règlement de saint Tétrice au vu* siècle. Lebeuf
l'attribue à Saint-Amand (3) et traduit Nantoniacus par Nannay (4). Nous ne
(1) D. Viole, ms. n" 127, I, 552. Bibl. d’Auxerre.
(2) Hist. de Seigmetay, 519.
(5) Mémoires concern. t’hist. dJ Auxerre, F, 117 et carte.
(4) Ibid. p. 154.
INTRODUCTION.
XXIII
voyons pas pourquoi il fa it deux lieux distincts de J\i vntoniacus ctdc Aantiniacus.
Il n’y en a là qu’un seul et c’est bien de Nannay qu’il s’agit : Chasnay, Cassi-
niacus, qui est auprès, ne laisse pas de doute là-dessus.
Cervennum super Belcam fluviolum. M. Guérard, dans son PolypUque d Ir-
minon (1), a voulu voir là Chevanne-sur-le-Bec, à quat e lieues de Nemours. La
rédaction du texte l’a trompé, à ce que nous croyons. On lit dans le Gesta
Pontificum Autissiodorensium, à la vie de Géran, qu’il donna à son chapitre :
in comitatu Senonico, in Germiniaco mansum unum, et super Belcam fluviolum
Cervennum quem ipse errât de Bochardo fratri archipræsulis.
Les libéralités du prélat finissent là après une longue énumération antérieure;
pourquoi chercher au loin le Cervennum tandis qu il est tout près des chanoines
d’Auxerre? Le chroniqueur, en énumérant les libéralités de l’archevêque n’a pas
prétendu sans doute faire un tableau géographique. Nous pensons donc que le
Cervennum dont il est question dans la vie de Géran, est Servan près Montifaut
commune de Chevannes, canton ouest d’Auxerre, qui n’est plus aujourd’hui
qu’une ferme.
Laoderus. Ce lieu est qualifié paroisse dans le Règlement de saint Aunaire.
Lebeuf pense que c’est peut-être Latré près Saint-Martin-des-Champs. Nous ne
ne voyons rien qui s’oppose à cette attribution. Le hameau de Latré est à 1800 m.
de Saint-Martin. Son orthographe latine se prête bien au changement que le
français réclame : de Laoderus on a fait Ladere, Ladre, puis Latré.
Osccllus. Lebeuf n’a parlé que de 1 ’Oscellus du Gesta Pontificum de la vie de
saint Aunaire (2). Mais il faut en reconnaître un second qui est cité dans le
testament de saint Vigile (3) et qui s’applique à Oiselet, commune d’Ouanne.
L’un est donné à l’église Saint-Etienne et l’autre à l’église Notre-Dame.
V ernolium, près de Briare (i). Lebeuf (5) y voit probablement Dam marie,
(1) 1, page 62, note.
(2) Bibl. liist. I, 552 etLebeul, Mém. concern. l'Hist. d’Auxerre, 1, 122.
(5) Cartul. gén. I, n° 8.
(4) Brioderum cum Vernolio et ceteris appenditiis suis. Gesta Pontif. Autiss., vie de
saint Aunaire.
(5) Lebeuf, Mém. concern. l’Histoire d’Auxerre ^ I, 122.
XXIV
INTRODUCTION.
voisin de Briare. Rien n’autorise à admettre cette supposition. Le vocable de
Dammarie, comme ledit cet auteur, n’est pas Saint-Amatre mais la Magdelaine.
Les recherches que j’ai fait faire sur les plans du cadastre n’ont pas amené de
résultats, et le Vernolium est un pays complètement disparu.
La Puisaye, Puteacia, Puiseya, Poyseia. Dans les temps anciens c’était une
contrée couverte de forêts. Les premiers chrétiens fuyant la persécution d’Au-
rélien y cherchèrent un asile. La préface des actes de saint Sancien (1), écrite au
vme ou au ixe siècle, est le document le plus ancien que je connaisse où il soit
fait mention de la forêt du pays Auxerrois du nom de Pusceia, Puisaye, où saint
Prix et ses compagnons reçurent le martyre.
Au xe siècle, les évêques d’Auxerre, héritiers de saint Germain qui possédait
de vastes domaines dans cette contrée, y élevèrent des manoirs à Toucy et à
Saint-Fargeau, pour servir de rendez-vous de chasse, lesquels étant bientôt après
tombés aux mains de seigneurs belliqueux, devinrent des forteresses redoutables
pour leurs anciens possesseurs.
La population s’étant accrue peu à peu, on érigea en Puisaye, au xme siècle,
un archidiaconé pour les besoins du culte. Jusque-là ce pays avait fait partie de
l’unique archidiaconé d’Auxerre.
En résumé, rien ne prouve qu’il ait existé un payas de Puisaye. Ce nom n’était
qu’une appellation commune désignant une espècede territoire déterminé. On con-
naît d'autres contrées couvertes de bois, la Thiérache, l’Othe, les Ardennes, 1 Ar-
gone, etc., qui n’ont jamais formé de circonscriptions administratives ou politiques.
§ VIL QUALIFICATIONS TOPOGRAPHIQUES DANS LA CITÉ D’AUXERRE.
On rencontre diverses qualifications avec les noms de lieux de la cité ou du
pagus d’Auxerre.
La Villa y est surtout très-fréquente, et s’emploie d’une manière plus ou moins
précise.
(6) Bolland., actasancti Sanciani, 6 septembris.
INTRODUCTION.
XXV
L ’Ager ;
L’Agellum, diminutif de YAger;
Le Viens;
La Finis, nom dont sont qualifiés : Interannum, Tauriacum, Vincellæ ;
La Vicaria, à Odona et à Baugiacus.
Les Colonies, qui rappellent l’existence d’habitants qualifiés colons et distincts
des serfs, quoiqu’au-dessous des hommes libres, et chargés de redevances
personnelles.
Nous renverrons pour l’explication de ces termes aux généralités qui précèdent
ces recherches.
§ VIII. LIEUX DÉTRUITS OU INCONNUS.
Le temps, les invasions des Barbares et diverses autres causes ont amené la
destruction d’un certain nombre de lieux dans l’étendue de la cité d’Auxerre.
Nous ne parlerons ici que de ceux dont les noms sont mentionnés dans la liste
que nous donnons plus loin. Mais combien d’autres ont disparu dont les vestiges
sont signalés chaque jour.
Albus Cippus et Gratiacus, sur Saint-Bris.
Briennicum, surNitry.
Brittas, sur Fontenoy.
Busciacum, Camiriacum, sur le ruisseau de Beaulche.
Cauliacus, sur la rive gauche de l’Yonne, au-dessus d’Auxerre.
Coslumnus, sur Saint-Cyr-les-Colons.
Donatum, Dulciaco, Tresovio, près d’Entrains.
Lagunes.
Milleprisciaco .
Mirisela.
Nancredum, près de Pourrain.
Nantella et Pociacum, sur Vaux.
Navriacus ou Nabriacus.
XXVI
INTRODUCTION.
Nigrontum, sur Gurgy, aujourd’hui simple ferme.
Rontonnacum, aujourd’hui ferme de Pontigny.
Quoopertorium, climat sur Charentenay.
Stabulæ , entre Escolives et Coulanges-les-Vineuses.
Vernolium, près de Briare.
Le testament de saint Vigile de l’an G80, publié au Cartulaire général de
l'Yonne tome I, n° VIII, énonce un grand nombre d’autres lieux qui sont proba-
lement aussi du pagus d’Auxerre. Mais l’orthographe vicieuse des copies de cette
pièce qui sont parvenues jusqu’à nous empêche de les reconnaître.
Les voici : Arigisilo
Casido
Flivenasa
Hispatio
Leodebaro
Longocampo
Potiolus
Scubiliaco.
§ IX. LISTE ALPHABÉTIQUE DES LIEUX COMPRIS DANS LA CITÉ D’AUXERRE
AVANT LE XIIe SIÈCLE (I).
OBSERVATIONS SUR LES SOURCES OU L’ON A PUISÉ LES NOMS DE LIEUX.
Le Gesta Ponlificum Autissiodorensium, publié autrefois dans Labbe, Bibl.
Nova, t. I, et tout récemment par la Société des sciences dans le recueil intitulé:
Bibliothèque historique de l'Yonne, t. I, est l'une des sources les plus fécondes
auxquelles on peut puiser pour recueillir les noms de lieux anciens de cette cité.
Dès le vie siècle, le Règlement de saint Aunaire fournit 37 paroisses qui sont le
(1) Nous avons indiqué, autant qu'il nous a été possible, en regard du nom latin de chaque
lieu, le pays moderne correspondant.
INTRODUCTION.
XXVII
cadre invariable de ce pays (1). Les chartes publiées dans divers auteurs, et réunies
dans le t. I du Cartulaire général de l'Yonne, viennent augmenter la liste des
lieux existant dans l’étendue de la cité d’Auxerre depuis le vf siècle jusqu’au xie.
La situation de la plupart de ces lieux est déterminée par la désignation inpago
Autissiodorensi qui y est jointe. Mais, chose remarquable, on ne rencontre
jamais qu’un pagus auxerrois. <
Je n’ai indiqué que la plus ancienne des dates pour abréger, puis le plus souvent
le tome Ide la Bibliothèque historique ou du Cartulaire général, parce que ces
deux volumes renferment à leur tour l’indication des autres sources, et qu’à l’aide
des tables on y trouvera tous les endroits où les noms des lieux sont relatés.
Cité d’aitxerre. — Pagus Autissiodorensis.
Abundiacus,
Annay-sur-Loire (Nièvre) (2).
Cart. gén. de l’Yonne, t. I,
n° 45, an 864.
Accolacus,
Accolay.
Gesta Pontif., Autiss., Règle-
ment de saint Aunaire, vi'siè-
cle; Bibl. hist. de l’Yonne, 1. 1.
Aduna-Capa,
Chappe, commune de Lain-
sec.
Cart. gén., n° 21, an 680.
Agliniacus,
Eglény.
Cart. gén., n° 45, an 864.
Airiacus (ager),
Héry.
Cart. gén., n° 54, an 853.
Albaris,
Les Bries, corn. d’Appoigny.
Gesta Pontif., Yie de Chrétien,
ixc siècle.
Albus-Cippus, (5)
Aucep.
Cart. gén., n' 54, an 855.
Altaripa,
Hauterive.
Id.
Andria,
Andries.
Gesta Pont., Vie d’Humbaud,
xie siècle.
Annau,
Anus, eom. de Fouronnes.
Gesta Pont., Vie d’Angelelme,
ix' siècle.
Aquinolium,
Avigneau, com. d’Escamps.
Gesta Pont., Vie d’Hérifrid, fin
du ix° siècle.
Arbricum,
Les Bries, com. d’Appoigny.
Gesta Pont., Vie d’Hérifrid, fin
du ix siècle.
Arcuncius,
Arquian (Nièvre).
Gesta Pont.,Règlementdesaint
Aunaire, vi* siècle.
(1) Nous les avons
distinguées sur la carte par un signe
particulier, de manière à donner
l’état de la cité au vi' siècle.
(2) Les pays du département actuel de la Nièvre sont indiqués, les autres dépendent de celui
de l’Yonne,
(3) Lieu détruit commune de Saint-Bris, canton est d’Auxerre.
XXVI 1 1
INTRODUCTION.
Artadum,
Arté, com. de Parly.
Gesta Pont., Vie d’Hérifrid, fin
du ix* siècle.
Auciacus,
Oisy, (Nièvre) (1).
Gesta, Règlement de Télricus,
vu* siècle.
Autessiodurum,
Auxerre romain.
Inscriptions d’Auturi et des Pa-
tères du temple d’Apollon,
11e siècle, Bibl. hist. I, 26.
Autricus,
Auxerre primitif.
Gesta Pont., Vie de saint Pèle-
rin, me siècle. Bibl. del’Yonne.
Bacerna,
Bazarne.
Gesta Pont., Vie de saint Au-
naire, vie siècle.
Basgerna,
Id.
Aimoin, Ann. Bened. sæc. iv,
t. 2, lib. 1.
Baina,
Beine.
Labbe, Bibl. nova mss i, 571,
GestaAbbat.S. Germ.,an990.
Balgiacus, Baugiacus,
Bouhy (Nièvre).
Gesta Pont., Règlem. de saint
Aunaire et de Tétricus, vic et
vu* siècles.
— Vicaria,
Vicairie de Bouhy.
Obit. Sancti-Stephani Autiss.
x* siècle. 50 sept., Lebeuf,
Mém. sur l’hist. d’Auxerre,
Preuves.
Bargiacus,
Château-Neuf au Val-dc-Bargis
(Nièvre).
Gesta Pont. , Règlem. de saint
Aunaire, vi* siècle.
Basilica domni Valeriani,
Chitry.
Gesta id.
Bercuiacum-super-Belcham Saint-Georges,
(ager) (2),
Cart. gén., n*8, vers 080.
Berniacus (5),
Les Berniers, com . de Parly.
id. n° 47, an 866.
Biliacum (4),
Billy (Nièvre).
Gesta Pont., Viedel’év. Ange-
lelme, ixc siècle.
Blanoïlus,
Bléneau.
Gesta Pont., Règlem. de saint
Aunaire et de Tétricus, vic et
vu* siècles.
Boniacus,
Bonny-sur-Loire (Nièvre).
Gesta Pont. , Vie de l’év.Aymard,
vin* siècle.
Briennicum, juxta Nantu-
Brienne,î aujourd’hui climat si-
GestaPont., Vie de saintDidier,
riacum.
tué près dcNitry, à l’ouest.
vu* siècle.
Brioderus,
Briare (Nièvre).
Gesta Pont. .Règlement desaint
Aunaire, vic siècle.
Brivoduro,
Id.
Itinéraire d’Antonin, 11e siècle.
— Carte dePeutinger, ivc siècle.
Britoilus (agellum),
Breteau (Nièvre).
Vie de saint Didier, Gesta Pont.,
vi* siècle.
(1) La terre d’Oisy appartenait au chapitre d’Auxerre avant 1789.
(2) Au XVe siècle, il existait encore à Saint-Georges un climat de Bereuy. — Arch. de Lionne,
Fonds des Bernardines des Jsles, liasse des Celles.
(3) Le Cartulaire de Saint-Germain, f" 27 r°, porte au litre de la charte Berniacus-
(4) Le Chapitre d’Auxerre était collaleur de l'église.
INTRODUCTION. XXIX
Britaniola,
Bretignelles, com. de Pougny
(Nièvre).
Cart. gén. , an 680, n° vin.
— Mabill. Annal, i.
Brittas,
Les Briottes (bois) , com. de
Fontenoy, en Puisaye (1).
Nithard, D. Bouquet, t. vii, an
841.
Bunnum(agellum),
Bounon, près Merry-Sec.
Gesta Pont., Vie d’Héribald, ixc
siècle.
Busciacum super fluvium
Belcæ,
Lieu détruit.
Cart. gén., an 680, n° 8.
Campiniacum,
Les Dumonts, com. de Moné-
tau (2).
Gesta, Vie de l’év. Jean, Xe siè-
cle.
Campuslemetii,
Champlemy (Nièvre).
Gesla Pont., Vie d’Héribald, ixc
siècle.
Camiriacum super fluvium
Bclchæ,
Lieu détruit
Obituaire Saint-Etienne au 5 fé-
vrier, xe siècle.
Capitinarius,
Chevigr.y, com. d’Etais.
Gesta Pont., ViedesaintDidier,
vu' siècle.
Carbaugiacus,
Charbuy.
Gesta Pont.., Règlement de Té-
tricus, vu' siècle.
Cardonarete.
LaChartonnerie, com. de Saint-
Fargeau.
Cart gén., n° 8, an 680. —
Mabill. Annal, i.
Caritas,
La Charité-sur-Loire (Nièvre).
Gallia xn, église d’Auxerre;
Preuves, xie siècle.
Cassiniacus,
Chasnay (Nièvre).
Gesta Pont., Règlement desaint
Aunaire, vie siècle.
Castanetum,
Châtenay.
Cart. gén., n‘ 4S, an 864, n°57,
an 884.
Castriacus,
Chitiy.
Obit. Saint-Etienne, x* siècle,
au 10 déc. Lebeuf, Mém. sur
Auxerre, 11, Preuves.
Catellæ.voy. Castanetum,
Châtenay.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Cauliaca,
Chouilly, lieu détruit, rive gau-
che de l’Yonne, au-dessus
d’Auxerre.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Cavannæ,
Chevannes.
Gesta Pont., Vie de Gui, x'
siècle.
Cella-Mauri,
Inconnu.
Gesta Pont., Règlementde saint
Aunaire, vi® siècle.
Cella-Salvii,
La Celle sur Nièvre (Nièvre.)
Id.
Cerinum,
Serin, hameau de Chevannes.
Gesta, Vie d’Hérifrid, fin du
ix'siècle.
Cervennuin super Bel-
cam.
Servan , commune de Che-
vannes.
Gesta, Vie de Géran, xe siècle.
Chichiriacum,
Chichery.
Gesta, Vie de Wibald, (880).
— Obit. Saint-Etienne, ixc siè-
cle,au 12 mai;D. Marlène, t.vi.
(1) Lieu détruit. On y a découvert des vestiges d’habitations en 1853. Voy. Bulletin de la Société
des sciences de l’Yonne, t. VI, 450.
(2) En 1176, Fonds Saint-Marien, liasse V, Campiniacum. C’est ce qu'on a appelé auxve siècle
le hameau des Dumonts. — Voy. archives de l’hôtel-dieu d’Auxerre, liasse des Dumonts.
A
ii
XXX
INTRODUCTION.
Chimiliacum ou Gimilia-
cum,
Chemilly, prèsSeignelay.
Gesta Pont. , Vie d’Hérifrid, fin
du ixe siècle.
Chora,
Saint-Moré.
Bibl. hist. de l’Yonne, 1. 45. —
Ü. Bouquet, I. Notitia prov. ex
civit. Galliæ, vers l’an 400.
Clamiciacus,
Clamecy (Nièvre).
Cart. gén. n° 4, an 034, n° 26,
ixe siècle. — Mab. Diplom. p.
465.
Cociacense monasterium.
Monastère de Coucy ou Saints-
en-Puisaye.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vr siècle.
Colonise,
Coulange-sur-Yonne.
Lebeuf , Prise d’Auxerre , p.
144, an 620.
Colonicæ,
Coulanges-les-Vineuses.
Obit. Saint-Etienne, x* siècle;
Lebeuf, Preuves Hist.
d’Auxerre, t II, au 4 janv.
Columbariacus,
Colmery (Nièvre).
Gesta Pont. , Règlement de saint
Aunaire, vte siècle.
Compasciagus,
Commecy, commune de Sain-
puits.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Conada (castellum),
Cosne (Nièvre).
Gesta, Vie de II. de Chalon ,
xic siècle.
Condida,
ld.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vtc siècle.
Core vicusetCbore vicus,
Saint-Moré.
Gesta, Règlements de saint Au-
naire et de Tétricus, vic et
viic siècles.
Corvacus,
Corvol-l’Orgueilleux (Nièvre).
Gesta, Règlement de Tétricus,
vu* siècle.
Corvallis,
Id.
Gesta, Vie de saint Germain,
v' siècle.
Coslumnus,
Coulons, lieu détruit, com-
mune de Saint-Cyr-Ies-Co-
lons (4).
Gesta, Vie d’Humbaud, xf siè-
cle.
Cotiacuset Quotiacus,
Saints-en-Puisaye.
Gesta Pont., Vie de saint Pèle-
rin, ni* siècle, et vie desaint
Germain, v* siècle.
Crevennus, super fluvium
Icaunæ,
Cravan.
Cart. gén., n° 67, an 901.
Crinsensis (vicus),
Crain.
Gesta, Vie de saint Didier, vii*
siècle.
Crisennon,
Crisenon, commune de Prégil-
bert.
Galba, t. XII, 424, an 1050.
Curcedonus,
Courson.
Gesta. Règlements de saint Au-
naire et de Tétricus, vi* et
vit' siècles.
Culiacum,
Cuissy, commune d’Ouannc.
Gesta Pont., Vie de saint Ger-
main, vc siècle.
Decimiacense ad Sanclum-
Monastère de Saint-Cyr-les-Co-
Gesta, Règlement de saint Au-
Ciricum monasterium.)
lons.
naire, vi* siècle.
(1) Cadastre, sect. B.
INTRODUCTION.
XXII
Desimiacus,
Digia,
Domiciacus,
Donato,
Draptiacus et Dractiacus,
Drogia et Droia,
Dulcia,
Eliniacus,
Epponiacus,
Ferrolæ (agellum super
fluviolum Lupæ), (V.
S. Ferrolus),
Ferrariæ (colonia),
Festiniacus,
Flaciacum,
Fons-Uegii cœnobium,
Fontanetuin,
Fontanetense monaste-
rium,
Gaiacus,
Galliacus,
Gaugiacus.
Giomus et Gaiomus,
Graniolum,
Gratiacus,
Saint-Cyr-les-Colons.
Diges.
Donzy (Nièvre).
Lieu détruit, près d'Entrains.
Tiacy (Nièvre).
Druyes.
Lieu détruit, près d’Entrains
(Nièvre).
Alligny.
Appoigny.
Saint-Fargeau.
Ferrière, commune d’Andries.
Festigny.
Les Flacys, pays détruit, com-
mune de Venoy (2).
Monastère de Druyes.
Fontenoy.
Monastère de Fontenoy.
Gy-l’Evèque.
Vailly, commune d’Alligny,
(Nièvre).
Gouaix, faubourg de Saint-Bris.
Gien (Loiret).
Les Granains, commune de
Toucy.
Grisy, près Saint-Bris (5).
Cart. gén. ,n° 45, an 804.
Labbe. Bib. nova I, 571, Gesta
abb. Sancti-Germani, an 990.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vie siècle (1).
Cart. gén., n° 8, an 680.
Gesta, Règlements de saint Au-
naire et Tétricus, vt" et vu*
siècles.
Id.
Cart. gén., n" 8, an 680.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vr siècle.
Gesta, Vie de saint Germain,
ve siècle.
Gesta, Vie de saint Didier,
vir siècle. — Cart. gén. n”
45, an 864.
Cart. gén., n* 8, an 680.
Cart. gén., n° 54, un 855.
Mabill. de Re Dipl. p 465, an
654.
Vie de saint Romain, vic siècle,
H ist. Ms. de l'abbaye Saint-
Germain, par D. Cottron.
Gesta, Vie de saint Germain,
ve siècle. — Nithard, D. Bou-
quet, t. VII.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vi° siècle.
Gesta, Vie d’IIéribald, ixe siè-
cle.
Polyptique d’Irminon, vers l’an
810, Guérard, t. II, 1 17.
Gesta, Règlements de saint Au-
naire et de Tétricus, vt* et
vu" siècles.
Gesta, Vieetrèglementde saint
Aunaire, vi* siècle.
Cart. gén., n“ 45, an 864.
Cart. gén., ixc siècle, n° 26.
(1 Le Règlement de Tétricus porte un Domiciacus, niais il s'agit là de Saint-Cyr-les-Colons,
comme l’a pensé Lebeuf.
(‘2) On y a découvert des antiquités romaines et notamment une médaille de Julia Mæsa. —
Cadastre, sect E.
3 Village contigu aux murs de la petite ville de Saint-Bris et détruit aujourd’hui.
XXXII
INTRODUCTION
Gurgiacum,
Gurgy.
Gesla, Vie d'Hérifrid, fin du
ixe siècle.
llabuniaca, v. Abundiaca,
An nay-sür- Loire (Nièvre).
Cari, gén., an 833, n” 34.
Heldimus,
Houdan (Nièvre).
Gesta, Vie de saint Germain,
ve siècle.
Intaranum,
Entrains (Nièvre).
Inscription d’Autun , ne siècle,
Tnterannis (finis),
Id.
liibl. hist. 1, 26. — Gesta, Règle-
ment de Tétricus, vu* siècle.
Irinciacus,
Irancy.
Cart. gén., an 901, n° 68.
Jarricas ou Garricas su-
per Belcam,
Les Jarries, commune de Pour-
rain.
Cart. gén. n" 8, an 680.
Juilleius,
Jully, commune de Taingy.
Cart. gén., an 1023, n” 83.
Jussiacum,
Jussy.
Gesta, Vie de Betto, x* siècle.
Lagunœ,
Lieu inconnu.
Gesta, Vie d’Avmard, vm® siè-
cle. — Cart. gén., an 884.
n” 37.
Lanum (agellum),
Lain.
Cart. gén., 8, an 680.
Lanus-sicus,
Lainsec.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Laoderus,
Latré, commune de Saint-Mar-
tin-des-Champs.
Gesta, Règlements de saint Au-
naire et de Tétricus, vi* et
vue siècles.
Laugronuim,
Loron, commune de Coulange-
sur- Yonne (détruit).
Cart. gén., n° 43, an 864.
Laura,
Les Laurents, commune de
Courson.
Gesta Pont., Vie d'IIumbaud,
an 4087.
Lcuga super Lupam,
Loing, hameau de Sainte-Co-
lombe-sur-Loing.
Cart. gén., n°8, an 680.
Leviaticus,
Levis.
Acta Sanct., Vie de saint Ma-
rien, au 20 avril, v® siècle.
Liccadiacus et Licaiacus,
Lichères-près-Aigremont.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vie siècle.
Lindriacum,
Lindry.
Cart. gén., n° 16, an 820.
Linerolæ,
Lignoreilles (1).
Cart. gén., n“ 43, an 864.
Loconnacum,
Leugny.
Gesta, Vie d’Hérifrid. fin du
ix' siècle.
Lognacum,
Id.
Gesta, Vie de Géran, x® siècle.
Lucheium,
Pays détruit, auprès de l’église
de Prégilbert.
Cart. de Molême, t. II, an 1096.
Luciacus,
Lucy-sur-Gure.
Cart. gén., n° 56, an 839.
Lupinum,
Alpin, commune de Lindry.
Cart. gén., n° 16, an 820.
Magniacus (ager), (2)
Magnv, comune de Merry-sur-
Yonne.
Gesta, Vie de saint Didier, VIIe
siècle.
Maiacensis (ager),
Mailly-Chàteau ou sur Yonne.
Cart. gén.,n°8, an 689. — Mab.
annal. I.
(1) Diocèse de Langres.
(-2) Attribué à tort au pagus d'Avallon, Cartulaire général I, Table.
Malliacum,
Malliaco-Villa,
Mairiacus,
Mamarciacum,
Mannacense (monaste-
rium,
Massava,
Mussua,
Matriacus (ager),
Matriacus (in vicaria
Baugiacensi).
Meleredensis (cella aut
monasterium),
Micigliæ (ager),
Miliciacus,
Milleprisciaco (in comita-
tu Autissiodorensi),
Mirisela,
Misciacum locellus),
Molendinis,
Molinis,
Monasterioluni,
Monticellus (in comitatu
Autissiod).
Montiniacum,
Nancredum,
INTRODUCTION.
Mailly- Château ou sur Yonne.
Mailly-la-Ville.
Merry-sur-Yonne.
Montmercy, commune de Saint-
Georges.
Viel-Mannay (Nièvre).
Mêves (Nièvre).
Id.
Merry-Sec.
Les Marquis, commune Bouliy
(Nièvre).
Moutiers (monastère de).
Mézilles.
Lieu inconnu.
Lieu inconnu.
Lieu inconnu, près de Donzy
(Nièvre).
Misery, commune de Merry-
sur-Yonne.
Moulins.
Id.
Monétau.
Montceau ? inconnu.
Monligny.
Lieu détruit, dépendant de
Lindry.
Lieu détruit.
Vaux.
XXXIII
Cart. gén., n° 09, an 902.
Bulle de Pascal II pour Véze-
lay, an 1105, Bibl. Clunia-
censis, notæcol. 154.
Cart. gén. , n" 54, an 855.
Gesta, Vie de saint Didier, vue
siècle.
Gesta, Règlements de saint
Aunaire et de Tétricus, vic
et vne siècles.
Carte de Peutinger, ive siè-
cle.
Gesta, Règlements de saint
Aunaire et de Tétricus, vieet
vue siècles.
Gesta, Vie de saint Didier, vit'
siècle et Règlement de saint
Aunaire, vi“ siècle.
Obit. Saint-Etienne, Xe siècle,
Lebeuf, mém. hist. d’Aux.
Preuves, II , au 50 sept.
Gesta Pont., Vie de Quintilien
vers 750. — Cart. gén., an 804
n“ 45.
Gesta, Vie de saint Germain, v'
siècle.
Gesta Pont., Vied’Aymard, vnc
siècle.
Gesta, Vie de Gérai), x° siècle.
Cart. gén., n" 8, an 080.
Cart. gén., n" 1, an 519.
Gesta, Vie deWibald, ix°siècle.
Gesta, Vie de saint Germain,
v* siècle.
Cart. gén , n" 54, an 855. —
Gesta Pont., Vie de Jean.
Gesta, Vie de saint Germain,
ve siècle.
Obit. Saint-Etienne, x8 siècle,
aux 7 février, 21 mai, 11
juillet; Lebeuf, Preuves hist.
d’Auxerre.
Cart. gén., n° 10, an 820.
Nanülla,
commune de
Cart. gén., n° 45, an 804.
XXXIV
INTRODUCTION.
Nantiniacus,
Nantivinea,
Nantriacus,
Narciacus,
Nauriacus ou Nabriacus,
Nigrontum,
Nolvetum,
Novus vieus,
Odona (vicus),
Odouna,
Odona (vicaria)
Oratorium sancti Memmii
(v. Matriacus),
Orgiacum,
Oscellus (5),
Oscellus,
Parcniacus,
Parliacum,
Patriciniacum.
Patriniacum,
Pauliacum super fluvium
Ligerim,
Pauiiniacus,
Piscasiolum vel Pistasio-
lum,
Nannay (Nièvre).
Menou (Nièvre) (1).
Nitry (2).
Narcy (Nièvre).
Lieu inconnu.
Néron, commune de Gurgy.
Neuvoy (Loiret).
Neuvy-sur-Loire.
Ouanne.
Orgy, commune deChevannes.
Osccl, près Gien (Loiret).
Oiselet, commune d’Ouanne.
Perrigny-près-Auxerre.
Parly.
-près-Auxerre.
Pouilly-sur-Loire (Nièvre).
Pouligny, commune d’Escamps.
Péteau, commune de Merry-
Sec.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vie siècle.
Martyr. Auxerrois, 16juillet, an
800.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire. vie siècle.
Gesta, Vie d’Hérifrid, ixe siècle.
Cart. gén., n° 45, an 864, et
n° 57, an 884.
Gesta Pont., Vie d’Aymard, vin'
siècle.
Gesta Pont., Vie de saint Au-
naire, vi* siècle.
Id. Vie de Tétricus, vu* siècle.
Gesta. Règlements de saintAu-
naire et de Tétricus, vie et
vu' siècles.
Inscription romai ne d'Autun, ne
siècle, Dibl. hist. de l’Yonne,
I, 26.
Cart. gén. n°41, an 865.
Gesta, Règlements de saint Au-
naire et de Tétricus, vte et
vne siècles.
Gesta Pont., Vie de saint Di-
dier, vue siècle.
Gesta, Vie de saint Aunaire,
vi* siècle.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Cart. gén., n° 46, an 864.
Gesta Pont., Vie de Jean, x*
siècle.
Cart. gén. n 8, an 6 80.
Gesta Pont., Vie de saint Ger-
main, v'siècle. — Cart. gén,
n° 45, an 864.
Gesta Pont., Vie de saint Ger-
main, ve siècle. — Cart. gén.
n° 8, an 680.
Cart. gén., n° 54., an 855 ; nos
45 et 57, ans 864 et 884.
Gesta Pont., Vie de Wala, an
878.
Ouanne.
Ouanne (vicairie).
Merry-Sec.
Perrigny
Id.
(1) Autrefois Nanvigne, érigé en marquisat, en 1647, au profit de M. de Menou dont il prit le
nom.
(2) On dit encore vulgairement Naintry.
(3) Voyez les Observations critiques, p. xxm.
INTRODUCTION.
XXXV
Pociacum,
Poiry, commune de Vaux, lieu
détruit.
Gesta, Vie de saint Didier, vne
siècle. — Cart. gén., n° 26,
ixe siècle.
Polrenus,
Pourrain.
Cart. gén , n° 16, an 820.
Pradilis,
P ré h y.
Cart. gén., n° 58, an 886.
Puciolus,
Poussoit, commune de Dam-
pierre (Nièvre).
Polyp. d’Irminon, n, 117.
Pulverenus,
Pourrain.
Gesta, Règlement de saint An-
na ire, vie siècle.
Quoopertorium,
Les Chevreaux, climat de Cha-
rentenay.
Gesta Pont., Vie de Géran, xe
siècle.
Riconorus,
Arqueneuf, commune deDiges.
Cart. gén., n°42, an 863.
Riniacum,
Reigny commune de Verman-
ton.
Gesta, Vie de saint Didier, viic
siècle.
Ripa,
La Rippe, commune de Merry-
sur-Yonne.
Cart. gén., n°45, an 864.
Rivus,
Riot, hameau de Charbuy et
Lindry.
Cart. gén., n° 16, an 820.
Saciagum,
Sacy.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Sancta-Palladia,
Satnte-Pallaye.
Rolland., vita sancti Germani,
51 juill., ixe siècle.
Sanctus-Ferreolus (voyez
Saint-Fargeau.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Ferrolas),
Sanclus-Martinus-de-Trun-
Saint-Mari in-du-Tronsec (Niè-
Gesta Pont., Vie d’Humbaud
ceto,
vre).
(1088 à 1114).
Sanctus-Moderatus,
Saint-Moré.
Bolland., 1er juillet, xie siècle.
Sanctus-Priscus,
Saint-Bris.
Gesta, Vie de saint Germain,
ve siècle.
Sanctus-Quintinus,
Saint-Quentin (Nièvre).
Gesta Pont., Vie d’Humbaud
(1087-1114).
Sancti-Salvatori cœno-
Monastère de Saint-Sauveur en
Gesta Pont., Vie d’Angelelme,
bium,
Puisave.
ix‘ siècle.
Sanctus-Veranus,
Saint-Verain (Nièvre).
D. Viole, Hist. des seigneurs
de Saint-Verain, xie siècle,
Bibl. d’Auxerre, ms n° 130,
p. 3,277.
Sassiacense monaste -
Monastère de Saissy-les-Bois
Gesta, Règlement de saint Àu-
riurn,
(Nièvre).
naire, vie siècle.
Scancius,
Escamps.
Labbe Bibl. mss l, 571, Gesta
Abbat. Sancti-Germani, an
990.
Scoliva,
Escolives.
Gesta Pont. , Règlement de saint
Aunaire, vi* siècle.
Sessiacus (ager), (voyez
Saciagum,
Sacy.
Gesta, Vie de saint Didier, vne
siècle.
Sidiliacus in vicaria Odo-
Sauilly, commune de Diges (1).
Cart. gén., n° 41, an 863.
nensi,
Sigliniacus,
Seignelay.
Cart. gén., n° 45, an 864.
(1) Sauilly est à moins d’une lieue du territoire d’Ouanne.
XXXVI
INTRODUCTION.
Silliniacus (caslrum),
Solennat,
Soliacus,
Solium (voyez Sidiliacus),
Sorgiacus,
Stabulæ (inter Scolivas et
Colonicas),
Talo,
Tauriacus,
Tauriacensis (vicaria),
Tociacum,
Tresogensis (ager),
Tresovius,
Truciacum (ager),
Tuciacuni (voyez Tocia-
cum),
Urgiacus (voyez Orgia-
cus),
Valons,
Valliacus,
Vallis,
Varciacus (ager nobilissi-
mus),
Varennæ monasterium,
Vendilus et Vennillum,
Vendosa,
Id.
Solmé, commune de Fontenoy.
Sully-sur-Loire (Nièvre).
Sauilly, hameau deDiges.
Surgy (Nièvre).
Lieu détruit, sur Coulanges-
les-Vineuses.
Talon, hameau de Saint-Fargeau.
Thury. •
Id.
Toucy,
Lieu inconnu.
Lieu prèsd’Entrains (inconnu).
Trucy-sür-Yonne.
Toucy.
Orgy, commune de Clievannes.
Vallan.
Les Baillis, commune de Perroy
(Nièvre).
Vaux,
Varzy.
Monastère de Varennes (Niè-
vre).
Venoy.
Venouse.
R. Glaber, liv. V, ch. I". ixe
siècle.
Nithard dans D. Bouquet, t. vu,
an 841.
Gesta, Règlements de saint Au-
naire et de Tétricus, vi* et
viic siècles.
Gesta, Vie de saint Géran, xc
siècle.
Cart. gén., n° 45, an 864.
Obit. Saint-Etienne, Xe siècle,
au 19 novembre, Lebeuf,
hist. d’Auxerre, Preuves,
t. IL
Gesta, Vie de saint Didier, vii*
siècle.
Gesta, Règlements de saint
Aunaire et de Tétricus, vi*
et vii3 siècles.
Cart. gén., n” 67, an 901.
Gesta Pont., I, 518, Bibl. hist.
de l’Yonne, Vie de saint Ger-
main, vc siècle.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Cart. gén., n“ 4, an 634.
Cart. gén., n°51, an 849.
Cart. gén., n° 54, an 855.
Cart. gén., nos 26, 54, 45, 57,
ix' siècle.
Polyplique d’irminon, vers
810, Guérard, t. II, 417.
Cart. gén., n° 4, an 654.
Gesta Pont., Vie de saint Ger-
main, vc siècle. — Règlements
de saint Aunaire et de Tétri-
cus, vic et vne siècles.
Id.
Cart. gén., n“ 45, an 684. —
Gesta abbat. Sancti-Germani,
Labbe 1 , 571 , vers l’an
990.
Gesta Pont., Règlements de
saint Aunaire et de Tétri-
cus, vie et vne siècles.
Cart. gén. n° 07, an 901.
Vermcntonnus,
Vermanton.
INTRODUCTION.
XXXV II
Vercisus,
Vernolium,
Villa Ferreoli,
Villamaternum (agellum),
Villare,
Villare,
Villa Salum,
Vincella (finis),
Viriliacus,
Vitriacus,
Vulfini monasterium seu
Longoretense,
Warchi,
Icauna,
Ligeris,
Cora,
Belca,
Lupa amnis vel Launtum,
Les comîes du pays
Vergers, près Sully-sur-Loire
(Nièvre) (1).
Lieu détruit, situé près de
Briare (Nièvre).
Villefargeau.
Lieu inconnu.
Villiers - le- Sec, près Varzy,
(Nièvre).
Villiers, commune de Mouffv.
Lieu inconnu.
Vincelles.
Vrilly ou Verilly, commune
d’Ouanne.
Bitry-les-Mallons (Nièvre).
Saint - Sauveur- l’Abbaye près
Cosne, (Nièvre).
Garchy (Nièvre).
Gesta, Vies de saint Germain,
Ve siècle, et de saint Pallade,
vue siècle.
Gesta Pont., Vie de saint Ati-
naire, vi* siècle.
Obit. Saint-Etienne, xi* siècle,
50 octobre. Lebeuf, Mém.
sur Auxerre, t. II, preuves.
Gesta, Vie de saintDidier, vu1'
siècle.
GestaPont., ViedeMaurin, vm
siècle.
Gesta, Vie de Géran, xe siècle.
D. Bouquet, vm, 455, an 845.
Cart. gén. nn 4, an 654.
Gesta, Vie d'Aymard, vma siè-
cle.
Gesta, Règlement de saint Au-
naire, vie siècle, et Vie d’Ay-
mard, vnr siècle. — Polypt.
d’Irminon II, 117.
Gesta , Règlements de saint
Aunaire,vic siècle, et de Té-
tricus, VIIe siècle.
Gesta, Vie d’Humbaud (1085).
RIVIERES ET RUISSEAUX.
L’Yonne.
La Loire.
La Cure.
Le Beaulche, ruisseau.
Le Louain, id.
Inscription du nc siècle, Lebeuf,
Prise d’Auxerre.
Comm. de César.
GestaPont., vie siècle.
Cart. gén. n" 8, vers 680.
Gesta, Vie de saint Didier, vu-
siècle.
r bis
§ IX. COMTÉ D’AUXERRE.
Auxerrois commencent à être connus au milieu du vk
(1) L’église était sous le vocable de saint Germain. — En ruine en 1688 et réunie antérieurement
à Sully. (Reg. de visites de 1688, Arcb. de l’Yonne, 2 G.)
XXXVIII
INTRODUCTION.
siècle (1). Ce sont, dans l’origine, des fonctionnaires publics dont l’autorité
s’étendait sur la cité entière (2). Mais dès le ixe siècle il s’était opéré des modi-
fications dans les limites de la contrée soumise à leur pouvoir. Le Polyptique
d’Irniinon contient à ce sujet des indications précieuses au chapitre de la terre
de Bitry (canton de Saint-Amand, Nièvre): après le dénombrement des manses,
on y déclare que le prince de Nevers en est seigneur: sub cujus constant di-
tione (3).
Sous les Carlovingiens, les comtes présentent une succession régulière. Ce
sont alors des personnages considérables et souvent de race royale. Leur dignité
devient héréditaire à la fin du ixc siècle.
Il est difficile de connaître les limites précises du comté pendant les premiers
temps féodaux; Clamecy en dépendait encore au milieu du ixe siècle, mais il
n’en était plus de même deux cents ans après (4).
Il s’opéra pendant le xe siècle un changement profond dans l’état du pays et
de la cité d’Auxerre. La cité disparaît la première et le comté la remplace, mais
par le titre seulement et non par l’étendue. Il perdit de bonne heure une grande
partie du territoire de l’ancienne civilas. Les comtes de Nevers devinrent, au
xic siècle, comtes d’Auxerre; et cet état de choses dura jusqu’à la fin du siècle
suivant.
A la faveur de l’anarchie féodale, ou par toute autre cause inconnue, les comtes
de Nevers avaient étendu leur autorité sur la rive droite de la Loire et arrivaient
directement ou indirectement jusqu’à l’Yonne et à la Cure. Les comtés de Gien
et de Donzy avaient été érigés et appartenaient à des maîtres redoutables.
Cependant l’existence du comté de Gien fut de peu de durée. Il fut réuni à la
couronne par Philippe-Auguste, qui l’obtint du sire de Donzy, en lui faisant
(1) Lebeuf, Mémoires concernant l'histoire d'Auxerre, II, 16.
(2) Ermenold était comte du pagus d'Auxerre en 775; il est qualifié dans le Gesla : cornes
pagi Aulissioduri.
(3) l’olgplique d'irminon au ixc siècle, par M. Guérard, II. X, p. 118.
H) Charte de Charles-le-Chauve, Cartul. de l’Yonne, n* 26.
INTRODUCTION.
XX.X1X
épouser l’héritière du comté de Nevers (1). Donzy, dont les dépendances étaient
considérables, et qui comprenait Entrains, Druyes, Saint-Sauveur, Corvol, Etais,
Billy et Cosne, fut réuni en même temps au comté de Nevers, vers l’an 1200.
par le fameux comte Hervé à qui ce fief appartenait.
On remarque ce fait singulier, que pendant la période d’union des deux
comtés de Nevers et d’Auxerre, les maîtres de ces grands fiefs ne prennent
jamais que le titre de comtes de Nevers. Ils semblent dédaigner celui de comtes
d’Auxerre, soit comme étant moins noble, attendu que le fief relevait de l’évêque
de cette ville, tandis que le comté de Nevers relevait du roi, soit pour une autre
raison qui nous est inconnue.
De l’ancienne cité d’Auxerre on avait donc démembré, au xm* siècle, Clamecy,
Donzy et ses dépendances, le comté de Gien et toute la bande de territoire
longeant la rive droite de la Loire jusqu’à La Charité. Tous ces pays étaient
passés sous l’autorité des comtes de Nevers (2). Aussi, lors du partage de 1273,
entre les filles d’Eude de Bourgogne, comte d’Auxerre, et de la seconde Mathilde,
époque de la séparation définitive des comtés de Nevers et d’Auxerre, Iolande,
l’aînée, choisit-elle le comté de Nevers comme le plus important ; la seconde fille
prit le comté de Tonnerre comme meilleur que celui d’Auxerre, lequel échut à
Alix, la plus jeune fille (3).
Un carlulaire des fiefs du comté d’Auxerre, conservé aux archives de la Côte-
d’Or, et qui va du xme au xvie siècle, ne donne pas plus d’étendue à ce grand fief
que les procès-verbaux de recherches des feux, dressés par ordre des Élus de
Bourgogne en 1597, 1666 et 1686 (4). Lebeuf (5) a résumé la liste des fiefs du
comté dans une petite carte qui présente encore la même situation très-restreinte.
(1) Voyez le contrat du mariage d’Hervé de Donzy avec Mathilde de Nevers, D. Bouquet,
XVII, 658.
(2) Gui Coquille, hist. du Nivernais, in-f°, 458.
(5) Lebeuf, Mémoires concernant l'histoire d'Auxerre, II, 179.
(4) Archives de la Côte-d’Or, Chambre des comptes.
(5) Mémoires concernant l'histoire d'Auxerre, II, 476.
XL
INTRODUCTION.
Le comté s’étend, du nord au sud, de Seignelay à Coulanges-sur-Yonne, et de
i’est à l’ouest, de Vermanton et Saint-Cyr à Fontenaille et Coulangeron. C’est
une longue bande de terre arrosée par l’Yonne et la Cure, et s’élargissant un peu
à droite et à gauche.
CITÉ DE SENS. — PAGUS DE SENS.
§ I. OBSERVATIONS GÉNÉRALES. LE PAGUS SOUS LES GAULOIS. SOUS LES
ROMAINS ET PENDANT LES DEUX PREMIÈRES RACES.
Le pays de Sens, pagus Senonensis, faisait partie du vaste diocèse du même
nom. Il était également très-étendu, comme le prouvent les actes qui y placent
des lieux éloignés les uns des autres, et la liste des paroisses de l’archidiaconé,
division ecclésiastique calquée ordinairement sur le territoire du pagus.
L’histoire des temps primitifs du pays de Sens est fort obscure, et un petit
nombre de lieux y paraissent à peine sur la carte. Agendicum (1), ArEA (2),
Agied (3), Ayy?oixév (4), tels sont les noms de sa capitale. Senones, appellation
collective des peuples de la confédération, est le nom donné plus tard à cette
ville (5). Les Senones sont connus dans l’histoire comme l’une des peuplades
qui composaient l’armée d’invasion de l’Italie, conduite par Bellovèse, 600 ans
avant J.-C. (6).
César parle des Senones, comme de l’un des plus importants des peuples de
(1) César, Commentaires.
(2) Légende d’une monnaie gauloise; Bibl. hist. de l’Yonne , I, 40.
(5) Inscription trouvée à Sens en 1859; Rev. de philologie. II, 554.
(4) Ptolémée, Géographie, publiée par M. L. Renier, Annuaire de la Soc. des Antiq.
de France en 1848, p. 265.
(5) Tite-Live, Hist. romaine.
(6) Amm. Marcellin., liv. xv, chap. H; liv. xvi, chap. 3., Ann.de la Soc. des Antiq.
de France, an 1848, p. 265.
INTRODUCTION.
XLI
la Gaule celtique. Il avait rais à leur tête un chef nommé Cavarinus, dont le
frère, Moritasgus, avait été tué dans un tumulte populaire.
L’emplacement d’ Agendicum Senonum (I) a été l’objet de bien des contro-
verses qui ne sont pas même terminées de nos jours. Les uns ont voulu placer
Agendicum à Provins (2), d’autres à Sens (3). Un auteur même le retrouve
dans la position de Jaulne (4).
Mais l’opinion du monde savant est fixée sur ce point de géographie et a placé
l’ Agendicum à Sens, dans cette ville située au milieu d’une vallée fertile, sur les
bords de l’Yonne et au confluent de la Vanne. A l’époque de la prédication de saint
Savinien, que l’on met au milieu du me siècle, Sens était ornée de monuments
considérables et nombreux dont les débris sont exhumés chaque jourde sa vieille
enceinte gallo-romaine. Des voies y accédaient de toutes parts et la placent
hautement au rang de métropole qu’elle a occupé depuis ce temps.
Sens était, à la fin du ive siècle, la capitale de la quatrième Lyonnaise (3).
Six cités en dépendaient: Chartres, Auxerre, Meaux, Paris, Orléans et Troyes.
Cette circonscription civile servit de cadre à l’Eglise pour l’établissement de
l’archevêché de Sens. Métropolitain ecclésiastique, l’archevêque de Sens eut
pour suffragants les évêques des six cités sus-nommées. Vers la fin du v<= siècle,
l’évêché de Nevers fut créé et forma le septième (6).
(1) Ce nom A' Agendicum Senonum est encore donné à la ville de Sens dans la Chroni-
que des Annales de Saint-Bertin attribuée par M. Pertz à Ilincmar ( Scriptores Rer. gallic.
et franc., t. VII, 74, 75, — Bourquelot, Mêm. de la Soc. des Antiquaires de France,
1857).
(2) L’ancien Provins, par Opois, 1819; Barbier du Bocage, carte des Gaules; Doé, Acad,
celtiq. Mém., t. V.
(5) Mémoire sur V Agendicum, par M. Allou; Bull, de la Soc. archéol. de Sens, 1846.
— D’Anville, Géogr. des Gaules. — Valois, Notifia Galliarum, etc. — Walcknaër, Géogr.
des Gaules, I, 54.
(4) Recherches sur l’ Agendicum, etc., par M. Guérard., broch., Provins, 1855.
(5) Notitia provinciarum et eivitalum Galliœ, D. Bouquet, I. — Walcknaër, Géographie
anc. des Gaules, I, 406 et suiv.
(6) Cet état de choses dura jusqu'en 1622, époque de l’érection de l’évêché de Paris en
siège archiépiscopal. On enleva alors à Sens les évêchés suffragants de Paris, Chartres,
Orléans et Meaux.
XL1I
INTRODUCTION.
Le nom de pagus Senonicus a été quelquefois donné au diocèse tout entier,
lequel touchait d’un côté aux portes de Paris et de l’autre à celles d’Auxerre.
Mais cette extension de nom n’a pu être qu’une rare exception. Bien que M. Gué-
rard, dans son Polyptique d’irminon (I) , croie devoir distinguer deux pagus, un
major et un minor, nous ne pouvons adopter cette opinion malgré le respect
que nous inspire son auteur; elle ne nous paraît pas fondée sur des faits assez
probants pour être reçue.
La légende des SS. Georges et Aurèle (2), écrite par Aimoin, moine de Saint-
Germain-des-Prés, manque de précision sur la désignation des lieux. On sent
que l’auteur y indique le pays sénonais en général, en l’adaptant à certains lieux,
mais sans être bien sûr des détails. Le pays sénonais, voilà tout, ce qu’il voit; il
en est éloigné et le connaît peu, et écrit sous l’inspiration du récit des porteurs
de reliques des saints, qui ont été çà et là dans leurs pérégrinations sans suivre
d'itinéraire régulier. Quant aux autres lieux désignés par M. Guérard, comme
étant du grand Pagus Senonicus , cela est contestable: Ainsi, Baldiliacus est
bien Bouilly du pagus de Sens, Sivriacum également. Le Genusiacum vel Talni-
siacum mis in territorio senonico dans le Gesta Ponlificum A\itissiodoren-
siurn (3) peut être placé au diocèse de Sens dans xxx\ pagus ou dans un autre,
attendu le vague du mot territorium. Absedo villa se trouve dans un document
du commencement du* xne siècle. Or, ce temps est déjà bien avancé pour que
l’acception du mot pagus ait conservé sa signification propre (4).
Les documents nombreux que nous possédons pour dresser la carte du
pagus Senonicus propre, seront donc seuls l’objet de cette étude. Les éléments
nous manqueraient d’ailleurs pour compléter la carte des autres parties de
la cité.
(1) Polyptique dJIrminon, t. I.
(2) Mabill., Acta SS. ord. Bened., sœc. IV, p. 52.
(5) Vie de saint Didier.
(4) Voy. Polypt. d’irminon, I. 59-60.
INTRODUCTION.
XU11
Le pagus de Sens était limité par ceux de :
Melun,
Melodunensis
Provins,
Provinensis.
Etampes,
Stampensis.
Gâtinais,
Wastinensis .
Tous de la cité de Sens ;
El par ceux de Meaux, d’Auxerre, de Tonnerre et deTroyes.
On trouve encore la mention du pagus dans quelques actes du xne siècle, mais
ce sont des exceptions (1), et le terme de comitatus est alors le seul employé.
Le diocèse de Sens se divisait en cinq archidiaconés, savoir :
Sens, Provins, Melun, Gâtinais, Etampes.
Les archidiaconés ruraux paraissent remonter au moins à la fin du ixe siècle
dans l’église de Sens, selon la charte de l’archevêque Sewin pour Saint-Pierre-le-
Vif, (an 880) (2).
Ces circonscriptions correspondaient aux cinq pagus entre lesquels la cité
était partagée (3), et l’archidiaconé de Sens, comme le plus important et le plus
ancien, était le plus vaste et se composait des doyennés de la Vanne, de Trainel, de
Saint-Florentin et de Courtenay (4).
Mais les limites des deux espèces de divisions n’étaient pas entièrement
demeurées les mêmes.
Ainsi, pour ne parler que du pagus de Sens proprement dit, on y trouve
Roboretum (Rouvray), qui est du diocèse d’Auxerre (5) ; d’autre part Grandis-
campus (Grandchamp), qui est du diocèse et de l’archidiaconé de Sens, est
cependant du pagus de Gâtinais et non de celui de Sens. Les documents nous
(1) Voy. la Liste alphabétique au mot Triangulum.
(2) Clarius, chron., D’Achery, I, 753, in-4°.
(3) M. Guérard, dans son Essai sur les divisions géographiques delà Gaule, compte deux
autres pagus dans la cité de Sens : Alavodiensis et Meladunsie?isis.
(4) Carte du diocèse de Sens, par Outhier, 174t.
(5) Voyez pour ces faits, plus loin, la Table des lieux.
XL1 V
INTRODUCTION.
manquent pour affirmer si les limites du pagus Senonicus ont varié davantage
de ce côté du Gâtinais.
Un précieux document du ix^ siècle, le Liber sacramentorum, qui a appartenu
aux archevêques de Sens, et qui est conservé dans la Bibliothèque royale de
Stockholm (1), nous a donné la nomenclature des paroisses de l’archidiaconé de
Sens ou du grand archidiaconé, subdivisé déjà en plusieurs parties connues sous
le nom de Ministeria. On y retrouve les divisions postérieures des doyennés de
Trainel, Courtenav et Saint-Florentin. Il n’y a peut-être pas une paroisse étran-
gère au grand archidiaconé de Sens et par conséquent au pagus (2). L’orthographe
de ce morceau est singulière : tantôt elle ressemble à celle des chartes du même
siècle, tantôt elle affecte des formes bizarres et qui annoncent la présence de la
langue usuelle.
La table des lieux du pagus Senonicus, qui précède la liste dont nous venons
de parler, est composée sur des documents authentiques. Elle présente des
faits qui contredisent quelquefois les opinions de nos devanciers. Nous examine-
rons ces faits en détail et nous donnerons les motifs de notre opinion. Plusieurs
lieux, et des plus anciens, ont soulevé de nombreuses controverses qu’il nous a
paru hors de propos de répéter dans ce travail basé exclusivement sur des faits.
Ainsi nous résumerons en quelques paragraphes les opinions sur Bandritum,
Eburobriga, Clanum, etc. Le tracé positif des voies romaines qui sera prochaine-
ment exécuté, apportera probablement la lumière sur ces points si controversés.
Jusque-là on est exposé souvent à voir les hypothèses se succéder sans profit
pour la science (3).
(1) M. Geffroy, professeur à la Faculté des lettres de Bordeaux, nous a fait connaître ce
manuscrit qui forme un volume in-4° et qui renferme des documents sur l'histoire du Sénonais.
Yoy. Notices et extraits des manuscrits concernant l’histoire et la littérature de la France,
conservés dans les Bibliothèques de Suède, etc., par M. A. Geffroy, Paris, 1855, in-8°.
(2) Il faut excepter cependant Grandiscampus que les chartes placent dans le pagus
Waslinensis. — Voy., ci-après, la table spéciale des lieux tirée du Liber sacramentorum,
à la suite de celle du pagus.
(3) Je dois rappeler qu’un utile travail sur l’itinéraire des voies romaines qui traversent
INTRODUCTION.
XLV
§ II. TABLEAU PAR PÉRIODES DES LIEUX EXISTANT DANS LE PAGUS SENONICUS
AVANT LE VIe SIÈCLE.
Les documents qui pourraient fournir des noms de lieux dans les temps
anciens sont rares et n’offrent que très-peu de détails topographiques. Cependant
il ne faut pas douter que les bords fertiles de l’Yonne aient été habités dès
l’époque gauloise. La forme orthographique des noms de beaucoup de lieux
existant encore aujourd’hui indique la présence de pays celtiques.
Ier siècle : Agendicum Senonum.
Senones.
La capitale des Senones est le seul lieu avec le nom même de ce peuple qui
soit mentionné dans les écrivains du premier siècle.
Au second, l 'Itinéraire, dit d'Antonin, nous fournit:
Clanum, Vulaines?
Condate, Montereau.
Eburobriga , Avrolles.
Senones, Sens.
Le nom du peuple a remplacé le vieux nom gaulois dans la qualification de
la capitale de la cité.
ine siècle. Cette époque ne présente que deux lieux nouveaux cités dans les
légendes des saints:
Calosenagus, Saint-Cydroine.
Erdona, aujourd’hui fontaine d’Azon près Sens.
ive siècle. Avec les lieux précédents on trouve au ive siècle :
Bandritum, placé à Bassou.
v° siècle. Au ve siècle il faut ajouter :
le département de l’Yonne a déjà été publié par M. V. Petit en 1851. L’auteur a résumé avec
sagacité les travaux de ses devanciers.
Je me propose de dresser une carte détaillée de toutes ces voies avec le concours de
M. Boucheron, agent-voyer central du département.
II
6
XLVI
INTRODUCTION.
Guuarchiacus, Guerchy.
Marciniacus, Marnay, commune de Poilly.
Pauliacus, Poilly.
Les noms de lieux sont moins rares après le ve siècle, ce qui indique que le
pays se peuplait de plus en plus. Les villes romaines deviennent des paroisses.
Des nouveaux centres de population se constituent sous le vocable des saints,
et au ix° siècle le territoire entier du pacjus est couvert de villages.
On y remarque cependant encore, deux siècles après, de larges espaces vides.
C’est d’un côté la forêt d’Othe (1), Utta saltus ; de l’autre, une partie du Gâtinais,
pays couvert de bois et de marécages. La culture n’est pas encore arrivée
jusque-là. Les moines de Saint-Benoît y plantent à peine leurs tentes. Il faudra
descendre au xiic siècle pour que de nouveaux pionniers viennent défricher ce sol.
§ III. EXAMEN CRITIQUE DE CERTAINES ATTRIBUTIONS GÉOGRAPHIQUES. —
BANDRITUM, CLANUM, EBUROBRIGA, ETC.
Bandritum. La Table théodosienne, segm. I, G, route d ’Autissiodurum
(Auxerre) à Genabum (Orléans) (2), porte:
Autissioduro
Bandritum VII ( Leugæ ).
Agetincum XVII.
Aquis-Segestee XV.
Fines XV.
Cenabo X.
Les sept lieues gauloises d’Auxerre à Bandritum font 1 5,000 mètres envi-
ron (3).
(1) Voyez ci-dessous la notice sur la forêt d’Otlie.
(2) Walcknaër, lit, n° 95.
(5) La lieue gauloise, selon MM. Paucton etRomé de Liste, était de 1,070 toises ou 2 k85m.
D’Anville l’estime à 1,154 toises parce qu’il la croyait égale à une lois et demie le mille
romain, tandis qu’elle valait une fois et demie le mille gaulois, plus court que le premier
de 42 toises 2 pieds 8 pouces 8 lignes (Guérard, Essai sur les divisions territoriales de la
Gaule, depuis l’àge romain jusqu’à la fin de la dynastie carlovingienne, p. 182).
INTRODUCTION.
XLVII
De Bandritum à Ayetincum il y a dix-sept lieues ou 37,445 mètres.
Si nous examinons la carte du Dépôt de la guerre pour le département de
l’Yonne, nous y trouverons, sur la ligne de la voie romaine et sur la route
actuelle d’Auxerre à Sens, à la distance de 15,600 mètres, le lieu de Basson.
Ce pays est le seul qui présente une situation rationnelle pour asseoir Ban-
dritum. Charmoy, où Lapie veut placer Bandritum, est à 18 kilomètres
d’Auxerre, c’est-à-dire à plus d’une lieue trop loin; Joigny, où l’on a voulu voir
cette station romaine, est une ville moderne qui n’est pas d’ailleurs sur la route
et qui est à 27 kilomètres d’Auxerre.
Pasumot, qui a su déjà au siècle dernier reconnaître parfaitement le tracé de
la voie d’Auxerre à Sens (1), s’est arrêté à Basson pour y placer Bandritum, à
raison de la mesure des distances. Nous partageons son opinion sans toutefois
pouvoir nous rendre compte du changement radical de nom qui s’est opéré entre
ces deux lieux (2).
Clanum. L’ Itinéraire d’Antonin (éd. Renier, Annuaire de la Société des
Antiquaires de France, 1850, Wesseling, p. 383), mentionne Clanum sur la
route de Carocotino Augustobonam usque,
Condate, millia passuum
XV.
Ayetincum, mpm.
XIII.
Clanum, mpm.
XVII.
Augustobona, mpm.
XVI.
D’Anville a vu Clanum dans Vulaines au diocèse de Sens. Walcknaër fixe
cette station à Villemaur (Aube) (3) ; M. Lapie à Bagneaux ; M. V. Petit hésite
pour Vulaines.
La distance de Sens à Vulaines est de 17,000 pas, soit: 25,041 mètres,
distance égale, à 2 kilomètres près, à celle que donne la mesure de la route
moderne entre ces deux lieux.
(1) Almanach de Sens de 1784 et Rec. de dissertations publié en 1756.
(2) Au ixe siècle Bassou s’écrivait déjà Bassau.
(3) Géogr. anc. des Gaules, III, 54, n° 86.
t
XLVIII
INTRODUCTION.
Y a-t-il motif à présumer que c’est à Vulaines que s’applique la station de
Clanum et non à Bagneaux qui est en deçà de Yulaines, et à 26 kilomètres de
Sens, comme le veut Lapie? C’est l’opinion de D’Anville qui a beaucoup d’auto-
rité;— Quant à Villem aur, où Walcknaër place Clanum, il n’y a pas à en tenir
compte, ce lieu étant à 8,500 mètres de Yulaines, ou à plus de 5,000m de plus
que ne marque l’Itinéraire. On signale encore Paisy-Cosdon à 3 kilomètres de
Vulaines, comme pouvant être l’ancien Clanum, à cause des vestiges d’anti-
quités qu’on y découvre; mais on n’a pas de preuves absolument concluantes.
Il n’est pas facile de comparer les mesures respectives des voies antiques et
modernes, attendu que le tracé de la ligne romaine n’est pas bien connu en
détail, et qu’on ne peut s’assurer parfaitement de son étendue entre ^gendicum
et le Vulaines moderne par exemple.
Eburobriga. L’Itinéraire d’Antonin (Wesseling, p. 360, 361 éd. Renier,
Annuaire de la Société des Antiquaires de France, 1850, p. 200), porte dans
une partie de la voie de Milan à Boulogne-sur-Mer:
Sidoloucum, millia passuum XXVII ; leugas XVIII.
Aballone, mpm. XXII II ; leugas XVI.
Autissiodorum, mpm. XXXIII; leugas XXII.
Eburobriga, mpm. XVIII ; leugas XII.
Tricasis, mpm. XXXIII ; leugas XXII.
b’ Autissiodorum à Eburobriga il y a 18 milles romains ou 12 lieues gau-
loises, soit: à 2,085 mètres la lieue, 25,020 mètres. On trouve, en mesurant sur
la carte du Dépôt de la guerre, la distance d’un point à l’autre: 25 kilomètres.
Le tracé de la voie conduisant d’Auxerre à Troyes a été reconnu positivement. Il
passe à Bien, Héry, les Baudières, Bas-Rebourseau et Avrolles (1).
Avrolles est situé sur le ruisseau de l’Ouèvre qui se jette dans le Créanton. Les
chartes nomment ce lieu Ebrola (2), Ebrolie (3), nom tiré évidemment de celui
(1) Voy. la carte du Dépôt de la guerre.
(2) Archives du Chapitre de Sens, an 1165.
(5) Arch. de Dilo, an 1184. — Arch. de l’Yonne.
INTRODUCTION.
XLIX
du ruisseau. Ne voit-on pas aussi dans le radical de ce mot VEburo d 'Ebaro-
briga ? Quant à Briga, on sait que dans la langue celtique ce mot signifiait
pont (1). Eburobriga signifie donc pont sur l’Evre ou l'Ouèvre.
Pasumot a reconnu, dans Y Almanach de Sens de 1783, que cette position
déterminée par M. Pierre, curé de Champlost, était exacte. Walcknaër s’est trompé
en la reportant à Saint-Florentin, 3 kilomètres plus loin. M. Y. Petit, dans sa
carte jointe à l’ Itinéraire des voies romaines du département de l’Yonne, l’a bien
fixée à Avrolles. Nous partageons tout-à-fa it cette opinion que corroborent les
observations faites sur les lieux, la mesure presque rigoureuse des distances et
l’étymologie. Ajoutons qu’au nord d’Avrolles s’élève un contrefort puissant sur
lequel existait un camp romain. Ce mont est connu sous le nom de Mont-
Avrolo (2).
Calosenagus. Lorsque saint Cydroine fuyant la persécution d’Aurélien
s’échappa de Vienne, il remonta dans le centre de la Gaule par Autun et
Auxerre et se dirigea sur Avrolles, pays où il avait reçu le baptême (3). Mais à
Auxerre il continua à suivre la rive gauche de l’Yonne, et étant arrivé auprès
d’un lieu appelé par le légendaire du vne siècle Calosenagus (4), il ne put
franchir la rivière. Cependant Dieu lui aplanit le chemin et il parvint de l'autre
côté. Mais bientôt les soldats l’y atteignirent et le massacrèrent.
En appliquant les tefmes du légendaire, on voit que c’est, à Calosenagus
que saint Cydroine perdit la vie. Or le lieu qui, aujourd’hui, et depuis le
(1) En allemand Brücke, et en anglais Bridge, signifient également pont. Brivoderum sur
la Loire, dans le pagus d’Auxerre, est encore un composé où le radical du mot pont se
retrouve.
(2) Il existe en outre, sur le territoire d’Avrolles, section B du cadastre, un climat appelé
le Camp de Barsena, situé au-dessus de la voie romaine.
(3) La légende de saint Cydroine, martyr au me siècle (Bolland. Il juillet), rapporte que
ce saint fut baptisé à Hebrola super fluviolum Orbanus, après avoir quitté la ville de Sens.
— Il s’agit ici d’Avrolles.
(4) Pervenit ad locum qui dicitur Calosenagum , super Igone fluvium, milliario octavo
de Hebrola. {Bolland., U julii.)
L
INTRODUCTION.
ixe siècle au moins, se nomme Saint-Cydroine, du nom même du saint qui y fut
martyrisé, suivant une tradition respectable, représente l’antique Calosenagus . Et
ce n’est pas la première fois qu’on rencontre dans les légendaires des faits
analogues et la substitution du nom du saint martyrisé à la place de celui du
village gaulois ou mérovingien.
Vicaria Ornatrensis. La vicairie Ornatrensis représenterait, selon M. Gué-
rard (4), un petit pays de la partie orientale du petit Sénonais connu sous le nom
de pays d’Othe. Il cite ensuite plusieurs villages des environs: Puiseaux, près
Auxon, Ormoy, près Brienon, Paroy-en-Olhe et Lailly , près Villeneuve-
l’Archevêque.
La charte, qui énumère les divers lieux que M. Guérard traduit ci-dessus,
porte ces termes : « In pago Senonico, in villa Fraxino mansos XV ; in vicaria
« Ornatrensi in loco qui dicitur Puteolus ecclesiam unam cumomni dote ; etc. »
Puis vient une autre phrase : « Res eliam quas karolus, quondam Augustus,
« prcscriptæ reddidit ecclesiæ, quarum hæc sunl Domina : basilica Ulmetus,
« Perpetractus, Gavenoilus, Lalliacus, Cadonus cum villis ad se pertinenlibus,
« cum aliis Vienna, Limogilo, Buxerola, Silviniaco, necnon et villa Dendilaquæ
« Ludovicus junior quondam per preceptum reddidit (2). »
Il est impossible d’admettre la théorie de 31. Guérard sur la formation de ce
pays d’Othe. Les lieux qu’il y place sont extrêmement éloignés les uns des autres ;
et ce ne serait plus un petit pagus mais bien un très-vaste qu’on y trouverait : de
Lailly à Ormoy il y a 40 kilomètres au moins.
La construction de la charte ne permet pas d’ailleurs d’englober dans le pagus
Senonicus les lieux compris dans la phrase lies etiam quas Karolus...
Le pays d’Othe n’a eu d’existence dans les chartes que parce que l’on désignait
par le surnom in Otha les villages dispersés dans l’immense forêt de ce nom (3)^
(!) Polyplique d’Irminon, I.
(2) Gallia, t. VIII, charte pour l’église d’Orléans, col. 488, an 990.
(5) Voy. ci-après la notice sur la forêt d’Othe.
INTRODUCTION.
LI
et pour les caractériser. Une partie du territoire était du diocèse de Troyes et
l’autre du diocèse de Sens.
Le village de Fresne est un hameau, commune de la Brosse-Montceau, canton
de Montereau; la vicairie à’ Ornatrensis m’est inconnue. Puteolus près Àuxon
n’est qu’un hameau et n'a jamais été paroisse.
Petra-Ursana. Lieu donné à l’abbaye Saint-Remy de Sens en 833 ( Cartulaire
général n° 21). Le document sur lequel a été copié ce nom n’est pas original.
Peut-être faut-il lire Petra-Versana. Dans ce cas, et attendu la place qu’occupe
ce mot dans la liste des lieux énoncés, on peut le placer sur la commune de
Grange-le-Rocage, où il existe, section A du cadastre, un climat de la Pierre
qui tourne. Cette analogie se présente naturellement à l’esprit, surtout si l’on
remarque que la charte d’où est tiré Petra-Ursana est d'un style raffiné dans
l’expression des noms de lieux (1).
Revisiacum et Sarmasia. On trouve, dans une charte de Charles-le-Chauve de
l’an 877, la mention de l’aleu des villee de Revisiaco et Sarmasia in finibus
comitatus Scnonici, supra fluvium Sedono (Cartul. général de l’Yonne, l,n° 52).
L’attribution de ces deux noms de lieux avait déjà embarrassé l’abbé Lebeuf
autrefois, et dans sa correspondance avec l’abbé Fenel (2), il les lui signale, —
puis bientôt lui annonce qu’il a découvert à quels pays ils s’appliquaient.
M. Guérard, dans les Prolégomènes du Polgptiquc d’Trminon (3), a émis la
possibilité que ce Sarmaise fût auprès d’Etampes, ce qui portait les limites du
comté de Sens fort loin.
J’ai vérifié minutieusement les indications de l’abbé Lebeuf et je me suis
assuré que Revisiacum était situé sur la commune de Pontigny, mais qu’il est
détruit aujourd’hui. Le Nécrologe de Saint-Etienne d’Auxerre au 17 avril, fait
mention d’un Revisiacum in pago Senonico. Le cartulaire de l’abbaye de
(1) Voyez-y Slaticus, pour les Sièges (de slave) Silviacus , Subligny-les-Bois (de Syl-
va). etc.
(2) Lettre du 23 mai 1744.
(3) I,p. 63.
LII
INTRODUCTION.
Saint-Germain, f° 63, r°, à l’an -1231, relate un accord avec l’abbaye de
Pontigny, de ncmore de Revisiaco. Un autre document du xve siècle, tiré des
archives des Chapelains de Seignelay, fait encore mention du fief deRevisy;
et ce climat, situé sur le bords du Serain, rive droite, figure encore aujourd’hui
sur le plan cadastral de la commune de Pontigny.
Quant à Sarmasia, il n’en est plus fait mention après l’an 884 ( Cartul . général
n° 77), mais il est rattaché précisément à Revisiaco, et situé sur les bords du
Serain qui arrose la plaine de Pontigny (1).
Le Sarmaise situé près d’Etampes était du pagus de Provins et appartenait à
l’abbaye de Sainte-Colombe de Sens ( Cartul . général, an 988, no 78).
Sevriacus , Villamari, Septempiri et Longumpiri. Sevriacus in comitatu
Senonico, charte pour Saint-Pierre-le-Vif de Sens, an 869, a été attribué par
M. Guérard (2) à Chevry-en-Seraine, Chevriaco in Senonico du Cartulaire de
l’abbaye de Villechasson (Bulle d’Alexandre III, à Sens, de l’an 1164, Arch. de
l’Yonne).
Chevry-en -Seraine esta 4 kilomètres de Lorrez-le- Bocage, au -dedans de
l’archidiaconé de Sens, et dans le Sénonais, comme l’indique son surnom latin.
Mais M. Guérard a vu, dans le Villamari qui suit, Villemer qui est a plus de
8 kilomètres de Clievry. Je crois plutôt qu’il faut y voir Villemer, canton d’Aillant
(Yonne), terre que l’abbaye de Saint-Pierre-le-Vif a possédée jusqu’au xvie siècle
(Arch. de l’Yonne).
Septempiri est Sépeaux qu’il n’a pas traduit.
Longumpiri est' inconnu aujourd’hui. Au xvne siècle D. Cottron (3) y voit
Longpau près Valprofonde-les-Yilleneuve-le-Roi.
Scvriacum, villa in pago Senonico, confirmé à l’abbaye de Saint-Germain
d’Auxerre en 884(4), est probablement le même lieu que le Sevriacus ci-dessus.
Au ixe siècle les possessions n’étaient pas encore fixées d’une manière absolue
(1) Voy. aussi l’abbé Henry, Ilist. de abbaye de Pontigny. p. 72.
(2) Polypt. prolég., p. 62, note 17.
(5) Chron. S. Pétri Vivi, p.548, ms. Bibi. d’Auxerre.
(4) Cartul. général n° 67.
INTRODUCTION.
LUI
entre les mains des communautés religieuses; les rois et les évêques en dispo-
saient selon les circonstances.
Villacaio. Villecliat, lieu détruit aujourd’hui, sur la commune de Grange-le-
Bocage, section B du cadastre. Ce lieu, connu dès l’an 519 ( Cartul . général n° 1 ),
renfermait une église, suivant une copie du testament de Téotéchilde, qui existe
aux archives de l’Yonne, Fonds de Saint-Pierre-le-Vif. Il figure sur la liste des
paroisses du Liber sacramentorum qui date du ixe siècle. Depuis celte époque
il n’en est plus fait mention. Des ruines d’une tour s’y voient encore aujourd’hui.
Cette tour semblait correspondre avec d'autres édifices du même genre élevés
dans le bois de Brémont, commune de Thorigny, et à la ferme de Mondogat,
(fief qui relevait de Bourdenay), à l’est de Voisines.
Utta, Otha saltus. La forêt d’Othe s’étend, dans l’arrondissement de Joigny,
sur une vaste zone de territoire qui, depuis la rive droite de l'Yonne, se prolonge
jusque dans le département de l’Aube. Dans les temps primitifs, la forêt devait
couvrir toutes les vallées encadrées par l’Yonne d’une part et par l’Armançon et
la Vanne de l’autre.
Au ixe siècle, Nilhard parle de la forêt d’Othe dans le récit de la marche de
Charles-le-Chauve, de Sens à Troyes.
Les chartes antérieures auxiie siècle n’indiquent qu’un petit nombre de villages
au milieu de ce territoire boisé. Le Liber sacramentorum n’y mentionne, au
ixe siècle, que quelques paroisses: d’où l’on peut inférer que la forêt n’était
guère habitée alors que par des bûcherons et des charbonniers dispersés dans ses
profondeurs. Elle n’a jamais formé de pays particulier.
La forêt d’Othe était forêt royale, selon la lettre de l’abbé de Saint-Marien à
Louis-le-Jeune, à propos de la fondation de son monastère de Valprofonde, près
\illeneuve-le-Roi (I). Le prévôt de Sens en percevait les produits. Dès lexe siècle,
les comtes de Sens et ceux de Joigny en avaient pris leur part.
(1) Ducliène, Recueil des histor. de France t. IV, cité par Valois, Notilia Galliarum
Verbo Utta.
1(
7
LIV
INTRODUCTION.
L’abbaye de Saint-Julien d’Auxerre jouissait également d’une large zone de
bois située sur Bussy-en-Othe et appelée les bois l'Abbesse. Les archevêques de
Sens en possédaient des portions sur Arcesetdu côté de Brienon (1).
Lorsqu’au xne siècle les moines de Liteaux vinrent s’établir à Pontigny et aux
Echarlis, les Templiers à Cerisiers, les Prémontrés à Dilo (. Dei-locus ) au milieu
de la forêt, on vit, à l’envi, les rois et les seigneurs locaux couper une part de la
forêt d’Othe et la donner aux nouveaux arrivants.
Des granges ou métairies, grangiœ, s’élèvent au milieu des bois; de grands
troupeaux de bœufs et de porcs sont dispersés sous les chênes séculaires, et l’on
ouvre ça et là des éclaircies où l’agriculture s’établit. Les seigneurs de Venisy et
de Villemaur, les comtes de Joigny , possédaient diverses parties de la forêt
connues sous les noms de forêts de Saint-Pierre et de Saint-Etienne (2). Les
habitants de Bussy, Brion, Migennes, Sormery, Séant, Bœurs, y avaient des
droits d’usage. L’archevêque de Sens jouissait du droit de chasse avec chiens,
filets et oiseaux dans la partie de la forêt qui appartenait au comte de Joigny (3).
Les évêques de Troyes possédaient les bois d’Aix-en-Othe (4).
L’histoire détaillée de la forêt d’Othe présenterait des faits curieux sur les
mœurs et les superstitions de ses habitants, sur les industries qui s’y étaient
établies pour l’exploitation des bois et des minerais de fer, et pour l’élève des
bestiaux. On y trouverait sans doute encore plus d’un monument druidique.
(1) Voyez, pour les faits relatés clans la suite de cette notice, les fonds des divers éta-
blissements religieux, aux archives de l’Yonne.
(2) En 1 149, Richard Vilnius fit don à l’abbaye de Pontigny de toutce qu’il possédaitdans
la forêt de Saint-Étienne, depuis Cérilly jusqu’à Séant, ainsi que du côté du fossé de Sens,
vers Chailley, ( Fossalus Senonicus.) — Cartul. général de l’Yonne, I, n° 291.
(o) Charte de Philippe-Auguste pour l’archevêque de Sens. Catal. des actes de Philippe-
Auguste, par L. Delisle, n° 1755.
(4) Des recherches dans les archives de l’Aube compléteraient facilement le résumé
historique que nous esquissons.
INTRODUCTION.
LY
§ IV. LISTE ALPHABÉTIQUE DES LIEUX COMPRIS DANS LE PAGUS DE SENS AVANT
LE XIIe SIÈCLE.
Acliniacus et Agliniacus,
Eglény,
Cart. gén.,an 865, n°42.
Âcmanto,
Esmans (Seine-et-Marne).
P olyptique d’Irminon, vers 810,
Guérard, t II, 199
Adrebletum,
Arblay, hameau de Neuilly.
Obit. Saint-Etienne, 7 juin.
xe siècle ; Lebeuf, histoire
d’Auxerre, preuves.
Agano,
Lieu inconnu.
Id. au 8 octobre.
Aged,
Sens.
M onnaie gauloise, Bibl. liist. de
l’Yonne, t. 1, 40.
Agied,
Id.
Revue de Philologie, 11, 554.
Agendicum-Senonum,
Id.
Comm. de César, liv. VI, ad
finem. — Annales de Saint-
Berlin, Pertz, Vil, p. 74.
Agmandum (voyez Iman-
tia),
Esmans (Seine-et-Marne).
Mabill.,Acl. SS. Ord. Bened.,
sæc. IV, pars 11, 55, an
858.
Alientum,
Aillant.
Cart. gén., an 863, n° 42,
Allantum,
Id.
R. Glaber, lib. II, cap. 10, dans
Duchène, t. II, vers l’an 1005.
Alsiacum, Alseia,
La Borde d’Arcis, commune de
Gravon (Seine-et-Marne) (1).
Polypt. d’Irminon. vers l’an
810, t. Il, p. 207.— Mabill.,
sæc. IV., transi. SS. Georgii
et A urel. , p. 55.
Alsonus,
Auxon.
Cart. gén., m 77, an 980.
Altaripa,
Ilauterive.
Cart. gén., n°55, an 855, nos45
et 57.
Arcea,
Arces.
Gallia Christ, t. XII, Ebbo,
archev. de Sens, vne siècle.
— Chron. de Clarius, Spi-
cil.il.
Baione,
Béon.
Cart. gén., n" 1, an 519.
Baldiliacum,
Bouilly.
GestaPont., Bibl. hist. I, 552,
Vie de saint Aunaire, vic siè-
cle.
(1) C’était autrefois un fief appartenant au seigneur de Balloy, et composé de bâtiments d’habi-
tation, etc. Il tenait d’un long d’orient au chemin de Gravon à Courlon, d'autre long au chemin
de Gravon à la Raganne de Vinneuf, et d’un bout du nord au chemin de Misy à Balloy. (Arch.
de Seine-et-Marne.)
LY!
INTRODUCTION.
Bandritum,
Bassou,
Table Théodosienne, fin du ivc
siècle.
Baniacus,
?
Cart. gén., n° 1, an 519 (1).
Baniolum,
Bagneaux,
D. Bouquet, t. VIII, 659, an
872.
Bassao et Basau,
Bassou.
Cart. gén., n° 45, an 804, et
n“ 57, an 884.
Basseyus (2),
Bachy, hameau de Serbonnes.
Cart. gén., n° 85, an 1025.
Baudiliacum (voyez Bal-
diliacum),
Bouilly.
Cart. gén., n° 42, an 863.
Blariacus,
Bléry, commune de Pdilly, près
Aillant.
Cart. gén., n° 45, an 864 ; —
Bibl. hist. II, 141, ixe siè-
cle.
Bonortus super Icaunam,
Bonnard.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Bracciacus,
Brassy, commune d’Egris.-le-
Bocage.
Cari, gén., n° 21, an 853 ; id. an
853, n° 33.
Braiacus super Sequanam,
Bray (Seine-et-Marne).
Clarius, chron. de Saint-Pierre,
d’Achery, II, 725, an 958.
Briennom,
Brienon.
Bibl. hist. I, 241, Vie de saint
Loup, vi' siècle.
Bringa,
Branches.
GestaPont., Vie desaintDidier,
vip siècle, i. Bibl. hist.
Buculiacus,
Bouy-le-Vieux, commune de
Brienon.
Cart. gén. ,n° 54, an 855.
Caciacus,
Chassy.
Obit. Saint-Etienne, xc siècle)
aux 19 avril et 10 octobre ;
Lebeuf, II, preuves, Histoire
d’Auxerre.
Cadugius,
Chéu.
Cart. gén., n° 8, an 680.
Calosenagus super flu-
vium Igone,(3),
Saint-Cydroine.
BollancL, Vie desaint-Sydroine,
au 11 juillet, iiic siècle.
Cambloscum,
Cbamplost.
Camuzat, Prompt., vers l’an 850 ;
charte de Charles-le-Chauve
pour l’abbaye de Celles.
Campiniacus,
Champigny.
D. Bouquet, VIII, 659, an 872.
Canalis,
Cannes (Seine-et-Marne).
Cart. gén., n" 25, an 836.
Caniacus et Calniacus (4),
Cheny.
Cart. gén., n° 53, an 855, n°45,
ans 864 et 884, n° 57.
Capetum,
Le Chapeau, climat de Sens,
rive gauche de l’Yonne, en
amont du faubourgd’Yonne.
Cart. gén., n°75, an 974.
Capilliacum,
Chaillot, hameau de Saint-Mau-
rice-Ie— Vieil.
Gesta Pont. Autiss., Vie d’Hé-
rifrid, (ans 887-909).
(1) Une copie de la même charte, du xvir siècle, porte: Baviacus cum ecclesia Sanrti-Petri.
(2) Baissiacus , Baasiacus, Fonds Saint-Pierre-Ie-Vif de Sens, xme siècle. Areh. de Honne
(3) Voy. ci dessus § III, p. xlix.
(4 Une pièce de833, copie, porte Chryniacus, Carlul. n° 21.
INTRODUCTION.
LYII
Capotenus,
La Chapelotte, commune de
Villeneuve-!a-Guiard.
Cart. gén.,n° 22, an 835.
Caprenciæ,
Champrons (Notre-Dame de),
chapelle sur Vinneuf, au mi-
lieu d’un bois.
Cart. gén. n°21, an 855.
Carmedus,
Charmoy.
Obit. Saint-Etienne, xe siècle.
7 novembre, Lebeuf. Ilist.
d’Auxerre, t. n, preuves.
Cavanariæ,
Chevinois, commune de La
Brosse-Monceau (Seine-et-
Marne).
Cart. gén., n°2I, an 855.
Cersiacus,
Cuy (2).
Cart. gén., n° 22, an 855.
Cesiacum,
Cézy.
D. Cottron, Vie de saint Loup,
an 651. (1).
Chaliciacus,
Les Chaillots, commune de
Sens, où le roi Robert posa
son camp(5).
Chron. de Clarius, Spicil. II,
742, in-4, an 1055.
Ciconiæ,
Sognes.
Cart. gén., n° 96, an 1065.
Cienniæ,
Sognes.
Cart. gén. , n° 1, an 519.
Clanum,
Vulaines (Aube) ?
Itinéraire d’Antonin, nc siècle.
Colinicitæ ou Colmicitæ,
Colmiers, commune d’Eglény.
Cart. gén. n° 46, an 864.
Colombarius,
Colmiers.
Cart. gén., n“ 21, an 855.
Condate,
Montereau.
Id. n° 55, an 853. — Itinéraire
d’Antonin, ne siècle, et Table
Théod., iv' siècle.
Creausus,
Le Creuset, commune de Char-
ny.
Cart. gén., n° 45, an 864.
Creptum,
Les Crouteaux, commune de
Villefranche.
Cart. gén., n° 45, an 864.
Cuciacum,
Cuy (4).
Cart. gén., an 847, n° 30.
Curtemaurus,
Courmont? hameau de Pailly et
de Plessis-Saint-Jean (5).
Cart. gén., n° 1, an 519.
Duliacum,
Doilly, pays détruit, commune
de Pont-sur-Yon ne (6).
Cart. gén., n° 75, an 974.
Ebrola ,
Avrolles.
Clarius chron., an 927, dans
d’Achery, t. II, in-4, p. 722.
Eburobriga,
ld.
Itinéraire d’Antonin, ne siècle.
Egliniacus (voyez Aglinia-
cus),
Eglény.
Cart. gén., an 855, n° 54.
(1) Voy. D. Cottron, histoire de l'abbaye Sainte-Colombe.
(2) L’abbaye Sainte-Colombe de Sens en était patron.
(3) Ce climat est situé derrière l’ancienne abbaye Saint-Antoine-lès-Sens, et sert de limite à la
commune de Saint-Clément. — Cadastre de Sens, sect. C.
(4) On lit dans le pouillé de Sens de 1690: Cuy, olim Cuisy.
(5) La place qu’occupe le lieu dans la charte autorise l’attribution qui en est faite ici.
(6) Aujourd’hui climat situé sur la rive gauche de l'Yonne, à 1 kil. en amont de la ferme de
Beaujeu.
LV1 1 1
INTRODUCTION.
Erdona (1),
Lieu détruit, situé à La Fon-
taine d’Azon, près de Saint-
Clément-lès-Sens.
Ms de Saint-Benoît- sur-Loire ;
xe siècle, Bolland., Vie de
sainte Colombe, tuc siècle.
Escalittæ,
Les vieux Escharlis, commune
de Villefranche.
Cart. gén., n°8, an G80.
Estiniacus,
Etigny.
Cart. gén., n° 21, an 855.
Firmitas-Lupatoria,
La Ferté-Loupière.
Id. n° 128, vers l’an 1100.
Flaceyus,
Flacy.
Id. n° 85, an 1025.
Floriacus,
Fleury.
Camuzat, Prompt., f° 20, vers
l’an 850.
Fontanæ,
Fontaine-la-Gaillarde.
Cart. gén., an 519, n° 1.
Fontanæ,
Fontaines-Fourches (Seine-et-
Marne.)
Polvpt. d’Irminon, vers l’an
810, Guérard, t. II, 206.
Fontaniliæ, Fontanicula,
Lieu inconnu.
Cart. gén., nos 21 et 53, 45 et
46, ixe siècle.
Fraxinum,
Fresne, commune de La Brosse-
Monceau (Seine-et-Marne).
Gallia VIII, col. 488, charte de
Hugues Capet, an 990.
Fusciacum,
Foissy.
Cart. gén., n“ 8, an 680.
Germiniacum in comila-
tu Senonico,
Germigny.
Cart. gén., an 519, n° 1. —
Gesta Pont. Autiss., Vie de
Géran, xe siècle.
Gromenvilla,
Gron.
Cart. gén., n° 25, an 836.
Guuarchiacum ou Gwar-
chiacum,
Guerchy.
Vie de saint Germain, vc siè-
cle, dans le Gesta Pont. Au-
tiss. — Cart. gén., n° 57, an
884.
Ilebrola,
Avrolles.
Vie de saint Sydroine, me siè-
cle, Bolland., 11 juillet.
Hermentaria,
Ormoy.
Cart. gén., n° 21, an 853.
Imantia,
Esmans (Seine-et-Marne).
Cart. gén., n* 8, an 680.
lonnensis portas,
Saint-Lié.
Vie de saint Paterne, Mabill.,
sæc. Bened. 111, 460, vme siè-
cle.
Jauna et Jonna in comita-
tu Senonico,
Jaune, id.
Nécrol. de l’église de Sens, aux
5 mars et 19 septembre, xie
siècle. — Vi ta S. Paterni,sæc.
Ben . 111. 466, an 726.
Jauniacum (castrum),
Joigny.
B. Glaber, lib. 2. cap. 10, Du-
cliesne, anno 1LQ3.
Juliacum,
Jeuilly, commune de Merry-
Vaux (2).
Obit. Saint-Etienne, xe siècle,
25 mai, Lebeuf, Histoire
d’Auxerre, t. n, preuves.
(1) Lieu du martyre de sainte Colombe, situé entre Saint-Clément et Saint-Denis, à quelques
pas de la voie de Sens à Meaux, à l'ouest de Saint-Clément. Lebeuf, (7 juin 1733, correspondance
Fenel), dit qu’il a tiré ce fait d'un Ms du xe siècle conservé à Saint-Benoîl-sur-Loire
(2) Le Chapitre Saint-Étienne d’Auxerre auquel des biens sont donnés à Juliacum, seigneur de
Merry-Vaux et de Jeuilly. — Voyez actes du xme siècle, Inventaire desarch. du Chapitre, t. I,
Archives de l’Yonne.
INTRODUCTION.
LIX
Latio,
Laxon, commune de Saint-Cy-
droine.
Cart. gén., an 835, n° 21.
Laura etLausa,
Looze.
Cart. gén., an 835, n° 21, an
8oo, n oo.
Liviniacus,
LesVignaiix, aujourd’hui climat,
commune de Saint-Maurice-
le-Vieil (i).
Obit. Saint-Etienne, xe siècle,
27 janvier, Lebeuf, II, His-
toire d’Auxerre, preuves
Longumpiri,
Longpau, près Valprofonde,
commune de Villve-le-Roi (2;.
Cart. gén., an 809, n° 49.
Marciniacus,
Marnay, commune de Poilly.
GestaPont. Autiss. , Vie de saint
Germain, ve siècle
Masliacus major,
Malay-le-Grand ou le Vicomte.
Chron. Clarius, Spicil. d’Ache-
ry, 11, 742, an 1052.
Masliacus subterior,
Malay-le-Petit ou le Roi.
Cart. gén., n° 1, vers l’an 519.
Mansolacum, curtis domi-
nicus,
Td. maison royale.
Cart. gén., n° 0, an 057. —
Mabil., de Re Dipl. p. 500.
Matriacus,
Merry-la-Yallée (3).
Gesta Pont. Autiss., Bibl. hist.
de l’Yonne, I, Vie d’Aymard,
vme siècle ; id. Vie de Gui,
an 955.
Maximiacus,
Massangis.
Gesta Pont., Autiss., Vie de
Tétricus, Bibl. de l’Yonne, 1,
viie siècle; id. Vied’Héribald,
ixe siècle.
Mevrora,
Avrolles.
Bolland., juillet. Vie de sainte
Béate (4) me siècle.
Misceriacus,
Michery (3).
Cart. gén., n°21, an 855.
Mitiganna,
Migenne.
Cart. gén., n° 4, an 034.
Montemichao,
Montmachoux(Seine-et-Marne).
Polypt. d’irminon, t II, 205,
vers l'an 810.
Nadiliacus,
Nailly.
Cart. gén., n° 28, an 847.
Noerolium super Ichaunæ
Pays détruit comm. de Vin-
Gesta Pont. Autiss., Bibl. hist.
lluv. in comitatu Seno-
nico,
neuf (6).
de l’Yonne, I, Vie d’IIérifrid,
ixe siècle. — Cart. gén., an
835, n» 21.
Olmetum etcapella Sanc-
li-Martini,
Orrnoy et la chapelle Saint-
Martin (de Chichy).
Cart. gén., n° 50, an 882.
Paredum,
Paroy-en-Othe.
Cart. gén., n" 1, an 519.
Patriciacum (villa),
Villeperrot (7).
Gesta Pont. Autiss., Vie de
(1) Voyez archives de l’Yonne, Fonds Saint-Germain, liasse Poilly.
(2) Cité par D. Viole, Hist. del'abb. de Saint-Pierre-le-Vif, p. 348. Bibl. d'Auxerre.
(3) Le Chapitre d’Auxerre en était seigneur.
(4) Le tombeau de sainte Béate se voyait autrefois dans l’église d’AvrolIes.
(5) Un pouillé du xvie siècle porte Misseriacum au doyenné de Pont, pour Michery.
(6' Une charte de 1159 pour Saint Remy porte encore In potestate Vicinovi locum de Noerolliis.
(7) La terre de Villeperrot appartenait à l’abbaye Sainte-Colombe au dernier siècle.
LX
INTRODUCTION.
Patricii (villa),
Pauliacus,
Petra-Ursana.
Piredus (villa),
Piscatoria prope Yonnam,
Pomeredus super fluvium
Orose,
Pons,
Pons-Syriacus,
Ripgiacus,
Rivisiacus in flnibus co-
mitatus. Senonici super
fluvium Sedono,
Roboretum (2),
Rontonniacum,
Sancta-Porcaria,
Sanctus-Baldus,
Sanctus-Florcntinus,
Sanctum Florentinum cas-
trum super Ormentio-
nem,
Sanctus-Sidronius,
Saliniacus,
Sanceias,
Sarmasia (V. Rivisiaco),
Id.
Poilly, près Aillant.
La Pierre-qui-Tourne, commune
de Grange-le Bocage (1).
Villeperrot.
Le Pêchoir, près Joigny.
La Pommeraye, commune de
Saint-Martin-sur-Oreuse.
Pont-sur-Yonne.
Id.
Lieu inconnu.
Revisy, pays détruit près Pon-
tigny, rive droite du Serain.
Rouvray.
Itoncenay, métairie, commune
de Pontigny.
Sainte-Porcaire, ferme sur Pon-
tigny, rive droite du Serain.
Saint-Bond, église près de
Sens.
Saint-Florentin.
Château de Saint-Florentin sur
l’Armançon.
Saint-Cydroine.
Saligny.
Pays détruit, situé auprès de
Sens.
Sarmaise, pays détruit, com-
mune de Pontigny, rive droite
du Serain.
saint Didier, vu' siècle, Bibl.
hist. de l’Yonne, I.
Cart. gén., n°25, an 850,
Bibl. hist. I, 518, ve siècle.
Cart. gén., an 855, n“ 21.
Cart. gén., an 875, n° 51, et an
878, n” 54.
Cart. gén., n" 45, vers 865.
Gesta Pont. Autiss., Vie d’Héri-
frid, ixe siècle.
Cart. gén., n° 21, an 855.
Bibl. hist. de l’Yonne, 1, 259,
Vie de saint Loup, vie siècle.
— Valois, Notifia Galliar. —
Bulle d’Alexandre 111, an
1105, Chapitre de Sens.
Cart. gén., an 881, n'57.
Cart. gén., n° 52, an 877, et an
880, n* 59.
Cart. gén., an 884, n° 57.
Obil. Saint-Etienne, au24fév.
x- siècle.
Ann. de Saint-Berlin, an 858; D.
Bouquet, VII, 75, B.
Cart. gén., n° 101, an 1081.
Chron. Sainte-Colombe, an 899,
Bibl. hist. de l'Yonne, I. 205.
Glaber Radulfus, lib. V , Ch. 1".
— Mab., Ann. Ben. IV, 207,
an 1020. — Cart. gén., an
1055, n° 89.
Cart. gén., n° 21, an 855. —
Bolland., 0 juillet, Vie de
sainte Béate, et 11 juillet,
N ie de saint Cydroine.
Cart. gén., n1 2 1, an 519.
Cart. gén. n° 77, an 980. —
Clarius, Chron. Spicil. t. n,
p. 717, in-4 — Bolland., Vie
de saint Sancien, au 0 sep-
tembre, viilc au ix' siècle.
Cart. gén., n" 25, an 856. —
ld. n° 57, an 884.
(1) Voyez ci-dessus p. XLVI, le chapitre d’examen critique.
(2) Diocèse d'Auxerre, succursale de Venouse.
LNTRODUCTIOX.
LX1
Sauciacas,
Soucy.
Cart. gén., n° 1, an 519.
Senonæ (oppidum).
Sens (ville de).
Amm. Marcellin, liv. xvi, chap.
5. an 555.
Senones,
Peuple des Senones.
Cæsar, De Bello Gallico, liv-
V, VI .
Senonius,
Senonicus pagus et comi-
tatus,
Sens, (de).
Pagus et comté de Sens.
\
Inscriptions romaines à Lyon
et à Autun., Bibl. hist. I, 38,
59.
Gesta Pont. Auliss., Bibl. de
l’Yonne, I, Vie d ’ Ilérifrid,
ixe siècle. — D. Bouquet.
VI il. 662. B. an 887, IX, 679.
B. an 955.
Septempiri (in comitatu
Senonico),
Sépeaux.
Cart. gén., an 869, n° 49.
Serginia (in comitatu Se-
Sergines.
Vie de saint Paterne, C. 18,
nonico,
Mabill. sæc. Bened. III, 469,
vin' siècle.
Sevriacus,
Chevry-en-Seraine.
Polypt. d’irminon, I, p. 62,
charte pour Saint-Pierre-le-
Vif, an 869.
Sexta(l),
Sixte, hameau de Michery.
Cart. gén., an 865, n" 43.
Silviacus (dépend, de Co-
lumbarius),
Subligny (2).
Id. n° 21, an 853.
Staticus,
Les Sièges.
Cart. gén., n° 21, an 855.
Stanacum (Stiniacum),
Etigny.
Cart. gén., n° 53, an 855.
Ternante,
Ternant, pays détruit près
chery (5).
Mi-
Cart. gén., n° 21, an 853.
Tilium,
Id.
Id. n° 57, an 884.
Tillidum,
Theil.
Chron. de Clarius d’Achery, II.
p. 758, an 1015.
Tresmonte,
Trémont, pays détruit, com-
mune de Pont-sur-Vanne, ca-
dastre, section A (4).
Cart. gén., n° 1, an 519.
Triangulum(in pago Seno-
nico),
Trainel (Seine-et-Marne.)
Vie de saint Bernard, liv. VI,
cap. 14, par Mabillon (milieu
du xne siècle).
Uttasaltus,
Forêt d’Othe.
Nithard., livre II, Rencontre
(1) A six lieues gauloises de Sens.
(2' Une copie de la charte écrite au xvii' siècle porte Silinnacus , un pouillé du xvi* siècle porte
Sullinacum, un autre composé îpar M. Amelte porte Subligny-les-Bois. — En rapprochant ces
diverses appellations de Silviacus, qui est une expression synonyme de pays de bois, j’y vois
Subligny près Collemiers, qui aux xv et xvr siècles était appelé Subligny-les-Bois et dépendait
de Saint Remy.
(3) 11 existe à Michery un climat des Tournantes, section H du cadastre.
(4) Au xiv° siècle il y avait encore une maison qualifiée fief et relevant de l’archevêche de Sens.
[Inventaire des titres de l’archevêché, f° 160, Arch. de l'Yonne, in-fu.)
II
8
LXII
IN I RODUCTION .
Valariæ,
l’armée de Charles- le -
Chauve, D. Bouquet, VII.
Les Valériens; commune de Cart. gén., n° 45, an 864.
Chevillon.
Valliculæ, Les Vallées, commune de Va- Cart. gén. . n°21, an 833.
reilles (1).
Vallis-Diaconi, Lieu inconnu. Obit. Saint-Etienne, Xe siècle,
au 8 octobre , Lebeuf ,
preuves, Hist. d’Auxerre ,
t. II.
Vallis,
Veron,
Vêtus Ferrarias (dépend,
de Staticus),
Viciniæ,
Id.
Véron.
Ferrières, aujourd’hui climat,
commune des Sièges, cadas-
tre, section D (2).
Voisines.
Villacato, Villechat, commune deGrange-
le-Bocage, climat , section B
du cadastre.
Villamanesca et Villama-
nisca,
Villamare,
Villanova,
Villemanoche.
Villemer.
Villeneuve-la-Guiard (3).
Villare, Villiers-Boneux.
Villare-Bonosum, Villiers-Boneux.
Id. au 21 novembre.
Cart. gén., n° 43, an 863.
Cart. gén., n"21, an 853.
Id. an 519, n° 1.
Id.
Cart. gén., n” 21 , an 835, n 33
an 853, n° 43, an 863.
Cart. gén., an 869, n° 49.
Cart., n° 21, an 833, nu 55, an
853, pour Saint - Remy de
Sens. — Mab. sæc. Ben. IV,
pars II, 55, an 858.
Cart., n°l, an 519.
Accord de Fromond, comte de
Sens (an 1008) avec l’abbaye
Saint-Remy (4). — Copie de
la charte de la fondation de
Saint-Pierre-le-Vif, an 519,
Arch. de l’Yonne.
Villare,
Villaris super fluv. Tolo-
num,
Villaris,
Villiers-Louis ?
Villiers-sur-Tholon.
Villiers-Saint-Benoît (5).
Cart. gén., n° 45, an 863.
Cart. gén , n° 58, an 886.
Gallia vm, preuves Orléans,
(1) Non loin du hameau des Vallées, dans un climat appelé le Cloître, on voit encore les ruines
où s élevait l’ancienne abbaye de Vallilice. Un état des revenus du prieuré de Yareilies, en 1480,
porte : « les masures où soloitestre l’église, l’ostel , jardins, contenant deux arpens fermés de
fossez. »( Archives de l’Yonne, Fonds Saint-Remy.)
(2) Il existait en ce lieu une butte de ferriers, qui a servi à la construction de la route, et qui
a donné son nom à un fief connu au xvc siècle.
(3) L’abbaje de Saint-Remy de Sens, patron aux xvii' et xvmc siècles.
(4) C.liron. ms. de Saint-Remy, extrait d’un manuscrit de mon cabinet intitulé Recueil sur Sens-
(5) L’abbaye de Fleury a été seigneur de ce Villiers jusqu'en 1789.
INTRODUCTION.
LXI1I
col. 485, an 975, pour Fleu-
ry-sur-Loire.
Villastai,
Villeceaux, commune de Jaulne
(Seine-et-Marne) (1).
Polypt. d’Irminon, 11, 204, vers
l’an 810.
Viscla (agellum),
Pays inconnu.
Gesta Pont. Autiss., Viedesaint
Didier, vu* siècle.
Vogradum,
Volgré.
Cart. gén., an 519, n° 1. — Id.
n° 45, an 864.
Vuarchiacum (V.
chiacum).
Gwar- Guerchy.
Bibl. hist. de l’Yonne, I, Vie de
saint Germain, v* siècle.
Vulno,
Vosnon.
RIVIÈRES ET RUISSEAUX.
Chron. Saint Bénigne de Dijon,
d’Achery, II, 575, col. 1 ; cité
dans Guérard, Polypt. d’Ir-
minon, 62, note 1 1.
Sequana,
La Seine.
Mabil. sæc. Ben. m, an 726.
Orosa,
L’Oreuse (ruisseau).
Gesta Pont. Autiss , Vie d’Hé-
rifrid, ixe siècle.
Tolonum,
Le Tholon.
Cart. gén., n° 58, an 886.
Ormentio,
L’Armançon.
ld. n° 89, an 1055.
Venna,
La Vanne.
Cart. n° 509, av. 1150.
Driva,
?
Cart. gén., an 886, n° 58.
Aroanna,
L’Orvanne.
Bibl. hist. I, 188. vnr siècle.
Sedonum,
Le Serain.
Cart. gén., an 877, n° 52.
§ V. LIEUX DÉTRUITS OU INCONNUS.
Deux chartes de l’abbaye Saint-Remy de Sens (2), l’une de. l’an 833, l’autre
de l’an 862, présentent une liste de lieux demeurés inconnus pour nous, les
voici :
Fontanicula (3).
(1) M. Guérard place Villastai à Vil lecerf, au pagus de Gàlinais. Pour rester dans le Pagus de
Sens, il nous paraît préférable de le mettre à Yilleceaux.
(2) Cartul. général , I, nos 21 et 55.
(3) Ce lieu est le même que Fontanilia des chartes nos 45 et 46 de l’an 864. Il est diffi-
cile de se prononcer dans l’attribution à en faire, à cause du grand nombre de lieux
du nom de Fotitaines qu’on trouve dans le département.
Ï.XIV
INTRODUCTION.
Micariola.
Metsonum.
Janciacum.
Visiacum.
Malgré nos recherches nous n’avons pu les déterminer.
Ajoutons-y : Baniacus ou Baviacus.
Ripgiac.
Vis cia.
Beaucoup de villages peu importants ont été détruits, tandis qu’on retrouve
presque tous ceux qui formaient corps et paroisse.
Lieux détruits dans le pagus de Sens :
Longpaut, près Valprofonde,
Nocrolmm, super Icaunam.
Revisy, près Pontigny.
Sarmasia, près Pontigny.
Rontonniacum , près Pontigny, aujourd’hui métairie.
Sanccias, près Sens,
Ternant, près Michery.
Tremont, près Pont-sur-Yanne.
Duliacum, sur Pont-sur-Yonne.
Erdona, près Sens.
Vêtus ferrarias, sur les Sièges.
Villacalo, sur Grange-le-Bocage.
Cette liste s’accroîtrait bien davantage si nous descendions aux temps plus
voisins de nous. Les invasions anglaises.au xiv*- siècle, ont fait disparaître, dans
nos contrées, un grand nombre de petits villages, dont les habitants mouraient de
misère, et dont le sol abandonné se couvrait bientôt de broussailles et même
de bois.
INTRODUCTION.
LTV
§ VI. LISTE DES LIEUX DU DIOCÈSE DE SENS COMPRIS DANS LE LIBER SACRAMENTORUM ,
MS. DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE DE STOCKHOLM, ÉCRIT AU IXe SIÈCLE.
Grand Archidiaconé.)
Nomina Ecctesiarum Senonum, de Minislerio (le mot suivant est déchiré) Beraldus,
Johannes, Eldoerius .
Cusei,
Cuv. Doyenné de Trainel.
Villare,
Villiers-Boneux.
Id.
[0] rusa,
La Chapelle-sur-Oreuse ?
ld.
Sanctum-Projectum,
Saint-Pregts nunc Grisy (1).
Id.
[Sa] uceia,
Soucv.
ld.
Villedois.
Villuis.
Id.
... . tem Orusa,
?
Id.
Monte-Sancti-Martini,
Saint-Martin-sur-Oreuse.
Id.
Pacei,
Passy-sur-Seine.
ld.
Sanctum-Librum (2),
9
[Th] oringia,
Thorigny.
Id.
l’allei,
Paillv.
ld.
[V] illacata,
Vil léchât, commune de Grange-
ld.
le-Bocage.
Moysei (a),
Mouy-les-Bray.
ld.
Villanova,
Villiers-sur-Seine?
ld.
Noviomo,
Noyen-sur-Seine.
Id.
[G] rankias (-4),
Grange-le Bocage.
kl.
Sirgengia,
Sergines.
Id.
Florengei,
Fleurignv.
Id.
ungia,
9
[Fo]ntanas,
Fontaine- la-Gail larde.
ld.
[St]abulas,
Les Tables de Trainel (prieuré).
Id.
[Gu] mireia,
Gumery.
Id.
[T] illide,
La Mothe-Tilly.
kl.
Venenissa,
Villenaux-la Petite.
kl.
[J] onna,
Jaulne.
ld.
De Minislerio Elavii.
Sanctus-Martinus,
Saint-Martin- du-Tertre.
Banlieue deSens
Nahillei,
Nailly,
kl
(1) Saint-Pregis est le vocable de la paroisse de Grisy-sur Seine, connue dans un pouillé du xvie
siècle sous cet ancien nom ( Arch . de l'Yonne).
(2) Il n’existait au dernier siècle aucune paroisse sous ce vocable dans le diocèse. Peut-être
faut-il lire S. Philiberlum, prieuré près Theil, doyenné de la Vanne.
(3) Dans le pouillé de Sens de 16!*0 on lit Mouy ou Mouysy.
(4) Autrefois Granchiœ .
LXVI
INTRODUCTION.
Bradenas,
Sanctus-Hispanus (1),
Brannay.
Marolles.
?
Dodolatus,
Dollot.
Id.
Villa Teoderici,
Villethierry.
Id.
Dedenz,
Diant.
Id.
Voas,
Voux.
Id.
Kymerei,
Chevry- en-Seraine.
Id.
Tohirei,
Tboury.
Id.
Agmandum,
Esmans.
Id.
Montoriolum,
Montereau.
Id.
Konodum,
Cannes.
Id.
Adalsei,
La Borde-d’Arsis.
Id.
Mirei,
Misy-sur -Yonne.
Id.
Kravedonum,
Gravon.
Id
Vin no vu m,
Vinneuf.
Id.
Villamnovam,
Villeneuve-la-Guiard.
Id.
Villampoplinam,
Viileblevin.
Id.
Campaniacum,
Campigny.
Id.
Villamanisca,
Villemanoche.
Id.
Curteleonis,
Courlon.
Id.
Pontum,
Pont-sur-Yonne.
Id.
Silbonam,
Serbonnes.
Id.
Sextam,
Sixte.
Id.
Gisei,
Gisy-sur-Oreuse.
Id.
Villampatriciam,
Villepcrrot.
Id.
Blenna,
Blenne.
De Ministerio Frederarii
Id.
Gronnum,
Gron .
Courlenay.
Æcclesiola,
Egriselles-le-Bocage.
Id.
Cirillei,
Cérilly.
Vanne.
Columberum,
Collemiers.
Courlenay.
Villanova,
Villeneuve (2).
Macerias,
Michery.
Marolles.
Caceia,
Chassy.
Courlenay.
Villena (Villeta),
La Villotte.
Courlenay.
Salsc,
?
Bagnent,
Bagneaux.
Vanne.
Spinoli (3),
Epineau-les-Voves.
Courlenay
Campmnlaïcum,
Champlay.
Id.
Dimon,
Dixmont.
Saint-Florentin.
Kainei,
Clieny.
Id.
Olmedum,
Ormoy.
Id.
Monte-Sancti-Sulpicii,
Mont-Saint-Sulpice.
Id.
Nudlei,
Neuilly.
Courlenay.
Evrola,
Avrolles.
Saint-Florentin.
Maximaco,
Marsangis.
Courlenay.
Cerserio,
Cerisiers.
Vanne.
(1) Il n’existait au xviir siècle qu'une paroisse sous ce vocable dans le diocèse de Sens et
dans la ville de Melun.
{2' Es; -ce Yilleneuve-les-Genets ?
(3: Il n’y a plus aujourd’hui que quatre maisons à Epineau.
INTRODUCTION.
LXVI1
Kriciaco (1),
Cesy.
Vernetum,
Vernoy.
Prisciaco,
Précy.
Warchiaco,
Guerchy.
Dracei,
Dracy.
Poilei,
Poillÿ.
Senomo,
Senan.
Yinisei,
Bodhillei,
Venisy.
Bouilly.
Mitgana,
Migennes.
Boyei,
Bouy-le-Vieux, commune
Brienon (2).
Blangei
Bligny-en-Othe.
Bridon,
Buxido,
Brienon.
Bussy-en-Othe.
Sanctus-Sedronius,
Samt-Cydroine.
Gauniacus,
Joigny.
Bassau.
Bassou.
Domnum-Martinum,
Saint-Martin-sur-Ouanne.
Sanctum-Dionisium,
Saint-Denis-sur-Ouanne.
Iterum Domnum-Marti-
num,
Saint-Martin-sur-Ocre.
Grandem-Campum.
Grandchamps.
Campingol,
Champignelles.
Tanotram,
Tannerre.
Senquasia,
Sommecaise.
Septempilis,
Sépeaux.
Dummaz,
Domats.
Curtinacum,
Courtenay.
Ala Cella.
La Celle
Puteumfontis,
Pill'onds.
Courtenay.
Ici.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Saint-Florentin.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Courtenay.
Id.
Id.
Id.
Id.
Ici.
Id.
Id.
Id.
Ici.
kl.
Id.
kl.
§ VU. OBSERVATIONS AU SUJET DES LIMITES DU l’AGUS DE SENS
TRACÉES SUR LA CARTE.
Pour que les cartes de la cité d’Auxerre et du pagus de Sens puissent être
rapprochées plus facilement dans un travail général sur la Géographie de l’an-
cienne France, ou au moins sur la quatrième Lyonnaise, j’ai cru à propos d’indi-
quer les communes qui forment les limites intérieures de ces circonscriptions.
(1) Forte Cesiaco.
(2) Au pouilléde Sens du xvie siècle, Bouy est indiqué comme chapelle annexe de Brienon,
(Arch. de l'Yonne).
LXVlll
INTRODUCTION.
Je ferai remarquer ici que mes cartes, qui sont faites d’après celle du Dépôt de
la guerre, sont réduites au 9e de la surface de cette dernière (1), et ne comprennent
que les lieux existant avant l’an 1100 et signalés dans quelque document his-
torique.
Les communes ci-après forment le périmètre intérieur du pagus de Sens, et
celui du grand archidiaconé du même nom au xvin® siècle.
En partant du côté du pagus de Troyes on rencontre Sognes, Saint-Maurice-
aux-Riches-Hommes, Pouy, Vulaines, Courmononcle, Bérulles, Bœurs, Nogent-
en-Othe, Vosnon, Puiseaux, Auxon, Montigny, Ervy, Courtaoult, Soumaintrain,
Butteaux, Jaulges, Cliéu, Vergigny, Mont-Saint-Snlpice, Hauterive. On franchit
l’Yonne à Bonnard, puis on continue par Branches, Fleury, Eglény, Merry-la-
Vallée, Dracy, Tannerre, Yilleneuve-les- Genêts, Châmpcevrais, Champignelles,
Marchais-Beton, Chambeugle, Charny, La Mothe, Dicy, Yillefranxhe, Cudot, Saint-
Loup, Courtenay, Savigny, Domats, Villegardin, Chéroy, Chevry-eii-Seraine, Youx,
Thoury, Elagy, Montmachoux, Esmans, Montereau. La Seine sert ensuite de
limite jusqu’à Bray ; puis on traverse le fleuve et l’on suit la vieille Seine jusqu’à
la Mothe-Tilly ; alors on repasse la Seine et l’on trouve Fontenay-Baussery,
Traincl, Fontaines-Fourches et la Louptière qui touche à Sognes par où nous
avons commencé ce tracé du pagus.
§ VIII. COMTÉ DE SENS. — PARTAGE ENTRE LES COMTES ET LES
ARCHEVÊQUES. CHANGEMENTS SUCCESSIFS APPORTES
dans l’étendue de ce grand fief.
Le pagus de Sens fut régi par des comtes amovibles connus dès la fin du vme
siècle. Magenharius est qualifié, par Alcuin, comte de la cité de Sens (2). Après
(1) Les distances entre elles sont au tiers.
(2) Duchène, 11, 697. — Bibl. hist. de l'Yonne, I, 197. — M. Challe, Hist. des comtes de
Sens, Annuaire de l'Yonne de 1841.
INTRODUCTION.
LXIX
sa mort, le comté fut réuni à la couronne, et en 837 le pagus Senonicus avait
été compris en entier dans le royaume formé pour Cliarles-le-Chauve (1).
Les limites du comté de Sens paraissent à cette époque identiques à celles
du pagus \ du moins les documents indiquent-ils la même étendue dans certaines
parties. Ainsi le Serain le sépare du comté d’Auxerre (2). En remontant au nord-
est et au nord Germiniacum, Setginiœ, Jauna, Noerolium sur Vinnovum, sont
placés dans le comté de Sens (3).
A l’ouest, Chevry-en-Seraine; au sud, Sépeaux, Yillemer, Migennes sont indiqués
in comitatu Senonico (4).
C’est par ces rares énonciations qu’on peut rétablir les limites du comté au ix
siècle. Mais ce grand fief devenu héréditaire vers l’an 941, entre les mains du
comte Fromondl (5), subit, dans le cours du x° siècle et de la première moitié du
xie, des démembrements dont nous voyons les résultats s’il n’est pas toujours
possible d’en constater la cause et l’origine. Ainsi, le comté de Joigny prit nais-
sance par le mariage de Geoffroy I avec Adèle, fille de Raynard-le-Vieux, comte
de Sens (fin du xe siècle). Ce fief engloba autour de lui une grande étendue du
territoire sénonais et subsista jusqu’en 1789 (6).
De même la châtellenie de la Ferté-Loupière, qui s’étendait entre l’Ouanne et
le Ra villon , avait été réunie aux possessions des comtes de Champagne. L’un
d’eux en fit hommage au duc de Bourgogne en 1143 (7). Les comtes de Sancerre,
cadets de Champagne, en héritèrent ensuite.
(1) Nitliard, D. Bouquet, VI, 70.
(2) Voyez à la liste alphabétique les lieu x Revis iacum et Sarmasia.
(3) Voyez la Liste alphabétique du pagus.
(4) Ibid.
(3) Art de vérifier les dates , article des comtes de Sens.
(6) Un aveu et dénombrement du comté de Joigny, fait au roi à cause de son comté de
Champagne en 1589, y énonce les fiefs de Bussy-en-Othe, Brion, Esnon, Aillant, Laduz,
Senan, Chamvres, Villemer, Champlay, Guerchy , Armeau, (Arch. de l'Yonne, Fonds
Féodalité).
(7) Art de vérifier les dates, comtes de Champagne, Thibaut IV. Le ressort des fiefs est
souvent difficile à suivre, et l’on en trouve des exemptes singuliers qui montrent combien
9
n
LXX
INTRODUCTION.
Le comté de Sens appartenait à des maîtres querelleurs, qui avaient de grands
débats avec les archevêques de Sens et avec les autres barons leurs voisins. Après
un siècle à peine de possession dans la ligne héréditaire, ce fief fut réuni à la
couronne à la mort du dernier comte Raynard II (1055).
Les archevêques, possesseurs de grands fiefs, étaient seigneurs delà moitié
au moins du comté et de la ville de Sens. Selon les documents des xmc et xive
siècles, qui constatent assurément un état antérieur, ils jouissaient en propre,
avec exemption de toute charge féodale ou autre (1), des terres de Brienon,
Saint-Julien-du-Sault, Villeneuve-l’Archevêque, Nailly, et leurs nombreuses dé-
pendances. Des fiefs importants relevaient de la crosse archiépiscopale, c’étaient :
Montereau, que le comte Raynard II usurpa sur l’archevêché et donna à titre
de bénéfice au comte Eudes (2) ;
La baronnie de Br ay -sur- Seine, et seize paroisses qui en dépendaient à
l’entour, dans les vallées de l’Yonne et de la Seine ;
La baronnie de Sergines ;
Malay-le-Vicomie ;
Pont-sur-Vanne ;
Fontaine-!a-Gaillarde ;
Paron, etc.
Clarius raconte, dans sa chronique, qu’après une guerre entre le comte
Raynard II, et l’archevêque Léothéric et le roi, ce prince rendit au comte la moitié
de la ville de Sens qu’il avait confisquée, et l’archevêque lui fit remise de l’autre
moitié, à condition qu’après sa mort, cette partie de la ville et la moitié du comté
cette nature de propriété a subi de changements. Citons un fief relevant des seigneurs de
La Ferté. En 1295. les religieux de Vieuxpou obtinrent du roi comme comte de Champagne,
une charte d’amortissement de biens sis à Marnay, commune de Poilly « achetés de mon-
" seigneur Hugue de Marnay, chevalier, mouvant du fié du comte de Sencerre ou premier
« degré, ou segont du conte de Jooigni,ou tiers du roi pour reson de Champeigne. » ( Arc/i .
de r Yonne Fonds Vieuxpou).
(1) Lettre de Philippe-Auguste, de 1192. Cartul. de l’Archevêché, n° 168, f. III, 818.
Bibl. imp.
(2) Clarius, d’Achery, II, 740, in-4°.
INTRODUCTION. LXXI
deviendraient le domaine de Saint-Etienne, c’est-à-dire de l’archevêché, et l’autre
celui du roi (1).
La partie du comté, qui était sous la main du roi, fut donnée à Eudes, comte
de Champagne, par la reine Constance, lorsqu’à la mort du roi Robert (1031)
elle voulut, à l’aide des barons, priver son fils Henri de la couronne. Bientôt,
Henri Ipr, vainqueur, recouvra son domaine sénonais (an 1034). Après divers
incidents, et le comte Raynard étant mort en 1055, comme nous l’avons vu plus
haut, le roi s’empara de la ville et du comté de Sens et y préposa un vicomte (2).
Maintenant que nous avons exposé l’histoire des vicissitudes qu’a subies le
comté de Sens, présentons la liste des fiefs relevant de la grosse tour de cette
ville appelée la Tour du Roi (3).
On aura, croyons-nous, en y réunissant les fiefs dépendant de l’archevêché,
un aperçu assez exact de l’état du comté au xie siècle, et l’on y remarquera que
l’archevêque avait reçu en partage la partie nord du comté presqu’entière, et que
les comtes possédaient la partie sud.
D’après la coutume de Sens (4) et les aveux et dénombrements rendus au roi,
ce prince recevait l’hommage des terres de :
Arm eau.
Brannay.
Courtenay (la châtellenie).
Dollot.
Les Bordes et Villechétive.
Dixmont.
La Motte-Tilly .
Gisy.
Mais ces terres, avec celles qui dépendaient de l’archevêché et du comté de
Passy, en partie.
Vallery.
Ville franche et Dicy .
Piffonds.
Villethierry.
Janine.
Villeblevin.
(1) Clarius, Chron. Sainl-Pierre-le-Vif, d’Achery, t. 11,740, in-4°.
(2) Idem, p. 740.
(3) Taris regia, actes de 1174, Fonds Preuilly, Arch. de l’Yonne.
(4) Coutume de Sens, par Pelée de Chenouteau, 1785, in-4°, p. 585. — Arch. imp., sec-
tion domaniale, Chambre des comptes.
lxxh
INTRODUCTION.
Joigny, ne forment pas tout l’ancien comté de Sens, indépendamment des
seigneuries appartenant aux abbayes. Il faut qu’il y ait eu d’autres démembre-
ments, surtout dans les parties sud et ouest du comté.
L’histoire de la maison de Courtenay nous apprend qu’Athon, fds du châtelain
de Châteaurenard, fortifia le château de Courtenay au temps du roi Robert.
Josselin Ier, fils d’Athon, possédait ce fief au milieu du ni' siècle (1). Il épousa
Hildegarde, fille de Geoffroy, comte du Gâtinais et d’Ermengarde d’Anjou.
On doit admettre que si Courtenay et ses dépendances relevaient dans les
temps plus modernes de la grosse tour de Sens, ils étaient bien, au xi8 siècle,
compris dans le comté, comme ils l’étaient antérieurement dans le pagus
Senonicus.
Ces seigneurs de Courtenay étaient devenus très-puissants par leur alliance
avec les comtes du Gâtinais. Ils possédaient même Montargis, que Pierre, l’un
d’eux, céda au roi en 1 1 84 (2). La châtellenie de Champignelles ; Villeneuve-les-
Genêts, Ta nn erre, Malicorne, Gharny, appartenaient directement ou indirecte-
ment à Robert de Courtenay à la fin du xir siècle (3). Mais des morcellements
multipliés avaient déjà rompu les anciennes divisions administratives ; on en
retrouve avec peine les vestiges, et peu à peu la séparation féodale devint si
complète qu’on perdit tout souvenir des liens antiques.
(1) Du Bouchet, Ilist. généal. de la maison de Courtenay , in-f°, p. 8.
(2) D. Bouquet, XVIII, 251.
(5) Du Bouchet, p. 24, 25, 55; et Traité entre Robert de Courtenay et Hier de Toucy ;
Or. Bibl. imp., I. Collection de Champagne, t. III, f° 166.
CATALOGUE DES NOMS DE LIEUX DE LA CITÉ D’AUXERRE.
LXXIII
§ IX. CATALOGUE
DES NOMS DE LIEUX MODERNES PORTÉS DANS LA LISTE DE LA CITÉ
D’AUXERRE AVEC LES NOMS ANCIENS CORRESPONDANTS.
Accolay,
Alligny,
Alpin, commune de
Lindry,
Annay-sur-Loire (Niè-
vre),
Anus , commune de
Fouronnes,
Appoigny,
Arqueneuf,
Arquian,
Arté, commune de Par-
ly,
Aucep,
Auxerre,
Avigneau,
Bazarne,
Beine,
Baillys, commune de
Perroy (Nièvre),
Berniers (les), com-
mune de Parly,
Billy (Nièvre,,
Bitry-les-Mallons (Niè-
vre),
Bléneau,
Bonny-sur-Loire (Niè-
vre),
Bouhy (Nièvre),
Bounon,
Breteau (Nièvre),
Bretignelles, commune
de Pougny (Nièvre),
Briare (Loiret),
Bries (les), commune
d’Appoigny,
Brienne, climat de Ni-
try,
Briottes(les), commune
de Fontenoy,
Champlemy (Nièvre),
Accolacus.
Eliniacus.
Lupinus.
Abundiacus, Habu-
niaca.
Annau.
Epponiacus.
Riconorus.
Arcuncius.
Artadum.
Albus-Cippus.
Autessiodurum, Au-
tricus.
Aquiniolum.
Bacerna, Basgerna.
Baina.
Galliacus.
Berniacus.
Biliacum.
Vitriacus.
Blanoïlus.
Boniacus.
Balgiacus,Baugiacus.
Bunnum.
Brittoilus.
Britaniola.
Brioderus, Brivodu-
ro.
Albaris, Arbricunt.
Briennicum,
Brittas.
Charbuy,
Chartonnerie (la), com.
deSt-Fargeau,
Chasnay (Nièvre),
Châteauneuf, au Val-
de-Bargis,
Chàtenay,
Chemilly-près-Seigne-
lay,
Chevannes,
Cbevigny, commune
d’Etais,
Chevreaux (les), climat,
commune de Cha-
rentenay,
Chichery,
Chitry,
Chouilly, lieu détruit
au-dessus d’Auxerre,
Clamecy,
Colmery (Nièvre),
Commecy, commune
de Sainpuits,
Corvol - l’Orgueilleux
(Nièvre),
Cosne (Nièvre),
Coucy, ou Saints-en-
Puisaye (Monastère
de!,
Coulanges -les- Vin.,
Coulanges -sur -Yonne,
Coulons, commune de
Saint-Cyr,
Courson,
Crain,
Cravan,
Diges,
Donzy,
Druyes,
Campus-Lemetii.
Dumonts (les), com-
mune de Monéteau,
Carbaugiacus.
Cardonaretæ.
Cassiniacus.
Bargiacus.
Castanelum, Catellæ.
Chimiliacum, Gimi-
miliacum.
Cavannæ.
Capitinarius.
Quoopertorium.
Chichiriacum.
Basil ica domni Vale-
riani, Castriacus.
Cauliaca.
Clamiciacus.
Columbariacus.
Compasciagus.
Corvallis, Corvacus.
Conada, Condida.
Cotiacence monaste-
rium.
Colonicæ.
Colonise.
Coslunmus.
Curcedonus.
Crinsensis (vicus).
Crevennum.
Digia.
Domiciacus.
Drogia, Droia, —
Fons-Rogii.
Campiniacus.
Il
10
LXXIV
INTRODUCTION.
Eglény,
Agliniacus.
Mailly-la-Ville,
Malliacum, Malliaco-
Entrains,
Intaranum,
Interan-
Villa.
ranis.
Marey (Nièvre),
Marciniacum.
Escolives,
Scoliva.
Menou (id.),
Nantivinea.
Ferrières , commune
Ferrariæ.
Merry-Sec,
Matriacus. — Orato-
d’Andryes,
rium Sancti-Mem-
Festigny,
Festiniacus.
mi.
Flacy (les), climat sur
Flaciacum.
Merry-sur-Yonne,
Mairiacus.
Venoy,
Mesve (Nièvre),
Massua, Massava.
Fonlenoy, village et
Fontanetum,
Fonta-
Mézi lies.
Micigliæ.
monastère,
netense monaste-
Misery, commune de
Misciacum.
ri uni.
Merry-sur-Yonne,
Garchy (Nièvre),
Warchi.
Monéteau,
Monasteriolum.
Gien (Loiret),
Giemum.
f lontceau ?
Monticellus.
Gouaix, commune de
Gaugiacus.
Montigny,
Montiniacum.
Saint-Bris,
Montmercy, commune
Mamarciacum.
Granains (les), com-
Graniolum.
de Saint-Georges,
mune de Toucy,
Moulins,
Molinæ.
Grisy , commune de
Gratiacus.
Moutiers ( monastère
Meleredensis ( cella
Saint-Bris,
de),
ou monasterium).
Gurgy,
Gurgiacum.
Narcy (Nièvre),
Narciacus.
Gy- l’Evêque,
Gaiacus.
Néron, commune de
Nigrontum.
Hauterive,
Alta-ripa.
Gurgy,
Héry,
Airiacus.
Neuvoy (id.),
Nolvetum.
Houdan (Nièvre),
Heldimus.
Neuvy-sur-Loire (Niè-
Novus-vicus.
Irancy,
Irinciacus.
vre),
Jarries (les), commune
Jarricas.
Oiselet , commune
Oscellus.
de Pourrain,
d’Ouanne,
Jully , commune de
Juilleius.
Oisy (Nièvre),
Auciacus.
Taingy,
Orgy, commune de
Orgiacus, Urgiacus.
Jussy,
Jussiacum.
Chevannes,
La Charité -sur -Loire
Caritas.
Oscel, près Gien (Loi-
ret).
Oscellus.
(Nièvre),
Lain,
Lanum.
Ouanne,
Odona, Odouna.
Lainsec,
Lanus-sicus.
Pariy,
Parliacum.
La Rippe,
Ripa.
Perrigny, près Auxerre,
Patriciniacum, Parri-
Latré, commune de
Laoderus.
niacum, Parenia-
Saint- Martin -des-
cus.
Champs.
Pétau, commune de
Piscasiolum, Pista -
Laurents (les), com-
Laura.
Merry-Sec,
siolum.
mune de Courson,
Poiry, commune de
Pociacum.
Leugny,
Loconnacum
, Lo-
Vaux (détruit),
gniacum.
Pouilly-sur-Loire (Niè-
Pauliacum.
Levis,
Leviaticum.
vre),
Lichères- près-Aigre-
Liccadiacus,
Licaia-
Pouligny , commune
Pauliniacus.
mont,
eus.
d’Escamps,
Lignoreilles,
Linerolæ.
Pourrain,
Polrenus, Pulvere-
Lindry,
Lindriacum.
nus.
Loing, hameau de Sain-
Leuga.
Poussois, commune de
Puciolus.
te - Colombe - sur -
Dampierre (Nièvre),
Loing,
Préhy,
Pradilis.
Loron, hameau, com-
Laugromum.
Riot , commune de
Rivus.
mune de Coulange-
Charbuy,
sur- Abonne (détruit),
Sacy,
Saciagum,Sessiacus.
Lucy-sur-Cure,
Luciacus.
Saints-en-Puisaye,
Cotiacus, Quotiacus.
Magny, commune de
Magniacum.
Saint-Cyr-Ies-Colons,
Decimiacense ad S.
Merry-sur-Yonne,
Cyricum. — Deci-
Mailly-Chàteau,
Maiacensis.
miaeus.
CATALOGUE DES NOMS DE LIEUX DU PAGUS DE SENS.
LXXV
Saint-Bris,
Saint-Fargeau,
Saint-Georges,
Saint-Laurent-I'abbaye
près Cosne,
Saint-Martin -du-Tron-
sec,
Saint-Moré,
Sainte-Pallaye,
Saint-Quentin,
Saint-Sauveur -en-Pui-
saye (monastère de),
Saint-Verain (Nièvre),
Saissy-les-Bois (monas-
tère),
Sanctus-Priscus.
Ferrolæ , Sanctus-
Fereolus.
Bercuiacus.
Vulflni monasterium
seu Longoretense.
Sanctus-Martinus-de-
Trunseto.
Chora, Chore ou Co-
re-vicus, Sanctus-
Moderatus.
Sancta-Palladia.
Sanctus-Quintinus.
Sancti — Salvatoris
cœnobium.
Sanctus-Veranus.
Sassiacense monas-
terium.
Sidiliacus, Solium
Diges,
Seignelay,
Sigliniacus, Sillinia-
cus.
Viel-Mannay,
Villefargeau,
Mannacense
terium.
Villaferreoli
Serin,
Cerinum.
Villiers, commune de
Villare.
Servan, commune
Chevannes,
de
Cervennum.
Mouffy,
Villiers-Sec, commune
Villare.
Solmé, commune
Fontenoy,
de
Solennas.
de Varzy,
Vincelles,
Vincella.
Surgy (Nièvre),
Sorgiacus.
Vrilly, commune
d’Ouanne,
Viriliacus.
Talon , commune
Saint-Fargeau,
de
Talo.
Thurv,
Toucy,
Tracy (Nièvre),
Trucy-sur-Yonne,
Vailly, hameau de Bi-
try-les-Malons (Niè-
vre).
Valan,
Varennes,
Varzy (Nièvre),
Vaux.
Venouse,
Venoy
Vergers (les),
Verneuil, près Briare
(lieu détruit),
Tauriacus.
Tociacum , Tucia -
cum.
Dractiacus, Draptia-
cus.
Truciacum.
Valliacus.
Valens.
Varennæ monaste-
terium.
Varziacus.
Vallis.
Vendosa.
Vendilus, Vennilum.
Vercisus.
Vernolium.
§ X. CATALOGUE
DES NOMS MODERNES CITES DANS LES LISTES DU PAGUS DE SENS ET DU LIBER
SACRAMENTORUM, AVEC LES NOMS ANCIENS CORRESPONDANTS.
Aillant,
Arblay, commune de
Neuilly,
Arces,
Armançon (rivière),
Auxon,
Avrolles,
Bachy, commune de
Serbonnes,
Bagneaux,
Bassou,
Allanto.
Adrebletum.
Arcea.
Hormensio, Rivus.
Alsonus
Ebrola, Eburobriga,
Evrola, Mevrora.
Basseyus.
Baniolum, Bagnent.
Bassao et Basau.
Béon,
B!eigny-en-Othe,
Blenne,
Bléry, commune de
Poilly,
Bonnard,
Bouilly,
Bouy-le-Vieux,
Branches,
Brannay,
Baione.
Blangei.
Blenna.
Blariacus.
Bonortus.
Baldiliacum, Bodhil-
lei.
Buculiacus , Boyei ,
Baudiliacum.
Bringa.
Bradenas.
LXXVI
INTRODUCTION.
Brassy, comm. d’Egri-
selles,
Bray-sur-Seine,
Bricnon,
Bussy-en-Othe,
Cannes (Seine-et-Mar-
ne),
Cériily,
Cerisiers,
Cézy,
Chaillot, hameau de
Saint-Maurice-le-Viel,
Chaillots, climat sur
Sens,
Champignelles,
Champigny,
Champlay,
Champlost,
Champrond, .sur Vin-
neuf,
Chapeau , climat sur
Sens,
Charmoy,
Chassy,
Cheny,
Chéu,
Chevinois, commune
de Labrosse- Mon-
ceau (Seine-et-Mar-
ne),
Chevry-en-Seraine,
Collemiers,
Colmiers, ce. d’Eglény,
Courlon,
Courmont, commune
de Pailly,
Courtenay,
Creuset (le),
Crouteaux (les), surVil-
lefranche,
Cuy,
Diant,
Dixmoht,
Doilly, lieu détruit sur
Pont-sur-Yonne,
Dollot,
Domats,
Dracy,
Eglény,
Egriselles,
Epineau-les-Voves,
Escharlis (les Vieux),
commune de Ville-
franche,
Bracciacus.
Braiacus.
Briennom, Bridon.
Buxido.
Canalis, Konodum,
Cirillei.
Cerserio.
Cesiacum, Kriciaco.
Capiliacum.
Chaliciacum.
Campingol.
Campiniacus , Cam-
paniacus.
Campumlaïcum.
Cambloscum.
Caprenciæ.
Capetum.
Carmedus.
Caciacus, Caceia.
Kainei.
Cadugius.
Cavanariæ.
Sivriacus, Kymerei.
Colombarius, Colum-
berum.
Colinicitæ.
Curteleonis.
Curtemaurus.
Curtinacum.
Creausus.
Creptum.
Cersiacus,Cuciacum,
Cusey.
Dedenz.
Dimon.
Duliacum.
Dodolatus.
Dummaz.
Dracei.
Acliniacum, Aglinia-
cus, Egliniacus.
Æcclesiola.
Spinoli.
Escalittæ.
Esmans,
Etigny,
Ferrières, comm. des
Sièges,
Flacy,
Fleurigny,
Fleury,
Foissy,
Fontaine - Fourches
(Seine-et-Marne),
Fontaine-la- Gaillarde,
Fresne, commune de
La Brosse -Monceau
(Seine-et-Marne),
Germigny,
Gisv-sur-Oreuse,
Grandchamps,
Grange-le-Bocage,
Gravon,
Grisy-sur-Seine,
Gron,
Guerchy,
Gumery,
Hauterive,
.laulne(Seine-ct-Marne),
Jeuilly, commune de
Merry-Vaux,
Joigny,
La Borde-d’Arsis, com-
mune de Gravon
(Seine-et-Marne),
La Celle Saint-Cyr,
La Ferté-Loupière,
La Mothe-Tilly,
Laxon, commune de
Saint-Cydroine,
Les Sièges,
Longpau, près Valpro-
fonde, commune de
Villeneuve-le-Roi,
Looze,
Malay-le-Roi,
Malay-le-Vicomle,
Marnay, commune de
Poilly,
Marsangis,
Michery,
Migennes,
Mizy-sur-Yonne,
Montereau,
Acmanto , Agman -
dum, Imantia.
Estiniacus, Stanacum
Vêtus Ferrarias.
Flaceyus.
Florengei.
Floriacus.
Fusciacum.
Fontanæ.
Fontanæ.
Fraxinum.
Germiniacuni.
Gisei.
Grandem-campum.
Grankias.
Kravedonum.
Sanctum-Prejectum.
Groinenvilla, Gron-
num.
Guuarchiacum, War-
chiacum.
Gumireia.
Altaripa.
.lauoa, Ionna.
Juliacum.
Jauniacum, Gaunia-
cus.
Alsiacum , Alseia ,
Adalsei.
Ala Cella.
Firmitas-Lupatoria.
Tillide.
Latio.
Staticus.
Longumpiri.
Laura et Lausa.
Maslacus subterior,
Mansolacum.
Maslacus major.
Marciniacus.
Maximiacus, Massin-
gis.
Misceriacus , Mace-
riæ.
Mitiganna, Mitgana.
Mirei.
Condate, Montorio-
lum.
CATALOGUE DES NOMS MODERNES.
LXXVII
Montmachoux (Seine-
et-Marne),
Mont-SaintSulpice,
Mouy-sur-Seine,
Nailly,
Neuilly,
Noyen-sur-Seine,'
Ormoy,
Orvanne,
Othe (forêt),
Ouanne (ruisseau),
Pailly,
Paroy-en-Othe,
Passy-sur-Seine,
Pêchoir(le) prèsJoigny
Pierre-qui-Tourne, ce
deGrange-le-Bocage,
Piffonds,
Poill y , près Aillant.
Pommeraie (la), com.
de Saint-Martin-sur-
Oreuse,
Pont-sur Yonne,
Précy,
Revisy, commune de
Pontigny,
Roncenay, comra. de
Pontigny,
Rouvray,
Saint-Bond, près Sens,
Saint-Cydroine,
Saint-Denis-sur-Ouan.,
Saint-Florentin,
Saint-Lié (Seine - et -
Marne),
Saint-Martin-sur-Oere,
Saint-Mart.-s.-Oreuse,
Saint-Mart.-du-Tertre,
Saint-Mart-s.-Ouan.,
Sainte-Porcaire,
Saligny,
JSarmaise, lieu détruit
sur Pontigny,
Senan,
Sens,
Sépeaux,
Montemichao.
Monte-Sancti - Sulpi-
cii.
Moysei.
Nadiliacus, Nahillei.
Nuillei.
Noviomo.
01:r.etum,01medum,
Hermentaria.
Aroanna.
Utta, saltus.
Oanna.
Pallei.
Paredum.
Pacei.
Piscatoria.
Petra-Ursana.
Puteumfontis.
Pauliacus, Poilei.
Pomeredus.
Pons, Pons-sy riacus,
Pontum.
Prisciacum.
Rivisiacum.
Rontonniacum.
Roboretum.
Sanctus-Baldus.
Sanctus-Sydronius.
Sanctu.r.-Dionysium
Sanctum - Florenti -
num.
Ionnensis Portus.
Dominum-Martinum
Monte Sancti-Martini
Sanctus-Martinus.
Do m n u m- Mar ti num .
Sancta-Porcaria.
Saliniacus.
Sarmasia.
Senomo.
Aged, Agied, Agen-
dicum-Senonum.
Septempiri, Septem-
pilis.
Serain (rivière;,
Serbonnes,
Sergines,
Sixte, hameau de Mi-
chery,
Sognes,
Sommecaise,
Soucy,
Subligny,
Tables (les) de Trainel,
Tannerre,
Ternaut, lieu détruit
sur Micherv,
Theil,
Tholon (ruisseau),
Thorigny,
Thoury,
Trainel (Aube),
Trémont, comm. de
Pont-sur-Vanne.
Valériens (les), com.
de Chevillon,
Vanne (rivière),
Vareilles,
Venisy,
Vernoy,
Véron,
Villeblevin,
Villeceaux,
Villechat, climat, sur
Grange-le-Bocage,
Villemanoche,
Villemer,
Villeperrot,
Villeneuve-la-Guiard,
Villethierry,
Villier— Boneux,
Villiers-Louis,
Villiers-sur-Tholon,
Villiers-Saint-Benoît,
Villotie (la),
Villuis,
Vinneuf,
Voigré,
Vosnon,
Voisines,
Voux,
Vulaines,
Sedena.
Silbona.
Serginia, Sirgengia.
Sexta.
CienniæetCiconiæ.
Senquasia.
Sauciacas, Sauceia.
Silviacus.
Stabulæ.
Tanotrum.
Ternante.
Tilium, Tilidum.
Tolonum.
Thoringia.
Tohirei.
Triangulum.
Tresmonte.
Valariæ.
Venna.
Valliculæ.
Vinisei.
Vernetum.
Veron.
Villapoplina.
Villastai.
Villacato.
Villamanesca.
Villamare.
Patriciacum,Piredus,
Villampatriciarn ,
Patricii villa.
Villanova.
Villa Theoderici.
Villare , Villare-bo-
nosum.
Villare.
Villaris-super-Tolo-
num.
Villaris.
Villena.
Villedois.
Vinnovum.
Vogradum.
Vulno.
Viciniæ.
Voaz.
Clanum.
II
M
CHAPITRE II.
ANALYSE DU CARTULAIRE.
OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.
Les pièces dont se compose le présent volume forment deux séries
différentes. Les 65 premières chartes sont antérieures à la première
moitié du xne siècle. C’est un supplément au premier volume qui four-
nit, particulièrement pour le xie siècle, des matériaux excellents sur
l’histoire du Tonnerrois. Nous négligerons toutefois ces documents dans
l’analyse à laquelle nous allons nous livrer, pour ne pas répéter les
observations que les actes de la même époque nous ont suggérées dans
le premier volume de cet ouvrage, et nous reporterons nos recherches
sur les 446 autres documents.
1.— CHARTES PUBLIÉES. - CHARTES INÉDITES.
Nous réunirons ici l’ensemble des chartes du volume et nous les
diviserons en deux classes : les chartes éditées dans des publications
antérieures et dont le nombre s’élève à 80, et les chartes inédites, qui
sont au nombre de 431 .
Les sources les plus diverses nous ont servi dans la composition de
ce recueil. Mais partout où un document inédit a été consulté en ori-
LXXX
INTRODUCTION.
ginal, il a été lu et collationné par nous-même; nous sommes donc,
autant que cela est humainement possible, assuré de l’exactitude de
notre texte.
La période que nous examinons s’étend de l’an 1150 à l’an 1200.
Le nombre des chartes s’élève, pour ces cinquante années, à plus de
450 ; et pour un pays aussi restreint que le département de l’Yonne, ce
chiffre que j’aurais pu rendre plus considérable, car j’ai laissé de côté
un certain nombre de pièces qui sont seulement analysées, montre la
richesse et la variété des éléments de l’histoire locale.
II. — AUTORITÉS QUI DONNENT LES CHARTES. — PRIVILEGES ROYAUX ET
PONTIFICAUX. — CHARTES DES ÉVÉQUES.
Les contrées que l’Yonne arrose étaient trop voisines des possessions
immédiates de la couronne de France pour demeurer longtemps en
dehors de l’action des souverains. Aussi, dès le règne de Louis-le- Jeune
et sous Philippe-Auguste, voit-on le roi approuver les actes importants
qui s’accomplissent entre les évêques et les vassaux royaux ou même
dans les terres ecclésiastiques (1). Les monastères sollicitent également
des privilèges royaux, des chartes d’exemptions de droits de justice, de
taxes et de péage pour les marchandises qu’ils achetaient au loin (2),
comme pour les produits qu’ils expédiaient dans les villes et parti-
culièrement aux foires, afin d’en chercher la vente. Louis-le-Jeune
réforme la mauvaise coutume que ses officiers exerçaient à la mort des
archevêques de Sens, et qui consistait à faire main-basse sur tous les
meubles, grains et bestiaux des maisons et des fermes dépendant des
domaines de l’archevêché (3).
Le même souverain fait des libéralités à l’abbaye de la Pommeraie (4) ,
(1) Cartul. p. 243, 249, 284.
(2) 159, 330, 331, 337.
(3) Cartul p. 74.
(4) 133.
INTRODUCTION.
LXXXI
à l’abbaye de Saint-Marien (1), aux lépreux du Popelin(2), à l’archevê-
ché (3), à l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif (4). Il confirme aussi un accord
important sur l’engagement du droit de gîte à Pourrain et à Chichery,
accord passé, en 1173, entre le comte de Nevers et le Chapitre
d’Auxerre (5) : ce qui n’empêcha pas bientôt après les gens du comte
de violer ce traité, pour quoi le roi fut obligé d’intervenir de nouveau (6)..
On voit que le domaine royal, ou au moins son ressort féodal s’é-
tendait directement, en 1 177, dans la vallée de la Vanne; l’importante
forteresse de Villeneuve-sur-Vanne relevait, pour moitié du roi et pour
moitié du comte de Champagne (7).
Au commencement de son règne, Philippe-Auguste exerce activement
son autorité dans nos contrées. Sans parler de la protection générale
qu’il accorde aux monastères, nous le voyons prescrire formellement,
aux débiteurs de dîmes envers l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif, de payer à
cette maison les redevances auxquelles ils sont astreints (8). Il confirme
le Chapitre de Sens dans sa justice à Pont-su r-Yonne (9), l’exempte de
droits de gîte à Briarre (10), et approuve la fondation d’une prébende dans
l’église cathédrale (11). Il confirme et augmente les libéralités de son
père en faveur de l’archevêché de Sens (12).
Dans l’ordre civil, il exerce une autorité pleine et directe. Il approuve
le contrat de mariage de la fille de Milon de Champlost (13). Il donne
à son cousin P. de Courtenay, les comtés de Nevers et d’Auxerre en
échange de la ville de Montargis (14). Enfin il fonde la commune de
Sens en 1189 (15) ; et étant venu en cette ville en 1 193, il fait dresser
en sa présence la liste des hommes qui appartenaient à l’abbaye Saint-
Pierre-le-Vif et dont quelques-uns au moins dépendaient du roi, selon
les prétentions de la commune (16).
(1) Cartul. p 143, 167.
(2) 212.
(3) 226, 28/i.
(4) 233.
(5) 2Zi3.
(6) 249.
(7) 292.
(8) 338,
(9) Cartul. p Z|27.
(10) Zi66.
(11) 500.
(12) 341, 342, 444-
(13) 333.
(14) 347.
(15) 405.
(16) 455.
LXXXII
INTRODUCTION.
Telle est la situation de la puissance royale. Elle est déjà dans sa
plénitude; et si les vassaux de tout rang exercent leur pouvoir dans
leurs domaines respectifs, on reconnaît aussi qu’il y a au-dessus d’eux
une autorité qui tend chaque jour à acquérir la prépondérance. N’ou-
blions pas que le roi avait établi un prévôt dans la ville de Sens (1).
Nous sommes amené par la nature des documents que nous pu-
blions à reconnaître une autre autorité qui, en vertu de sa puissance
spirituelle et d’habitudes de protection traditionnelle, parait mêlée aux
affaires des monastères d’une manière considérable ; c’est l’autorité du
Souverain Pontife. Au nom des intérêts religieux, et voulant préser-
ver les fondations monastiques de l’avidité et de la jalousie des seigneurs
qui montraient quelquefois combien ils regrettaient que leurs pères
eussent abandonné aux laborieux enfants de Saint-Benoît, de Citeaux et
de Prémontré des terres que ceux-ci avaient su rendre fertiles et pro-
ductives, le Souverain Pontife édicte de longs privilèges où sont énu-
mérés en détail les biens des abbayes avec l’indication de leur origine.
Puis, à la fin des bulles, se trouve la menace formidable de l’excommu-
nication contre ceux qui oseraient violer ces privilèges.
Notre Cartulaire est rempli d’actes de ce genre, qui sont précieux à
plus d’un titre et qui montrent surtout la papauté préservant de préva-
rications les monastères de France. Ils font aussi connaître l’état de ri-
chesse de ces établissements presqu’àleur naissance, quand ce sont des
maisons de Citeaux et de Prémontré [%). La nécessité d’une protection
efficace se faisait tellement sentir qu’à chaque nouveau pontificat, les
monastères s’empressaient d’adresser au Saint-Siège une requête pour
solliciter de nouveaux privilèges.
Si les souverains pontifes ont couvert de leur protection les monas-
tères et les chapitres, les évêques du xnc siècle ont, dans leurs diocèses
respectifs, exercé complètement le pouvoir que leur titre et leur carac-
tère leur donnaient et que la force des choses avait mis dans leurs
(1) Cartul. I, introd xvih. 180, 214, 248, 293, 294, 303, 304, 345, 374.
(2) Voy. les bulles, p. 39, 86, 92, 121, 385, 471, 481, 503, 506.
136, 138, 148, 153, 156, 161. 171, 176, 179,
INTRODUCTION.
LXXX11I
mains. En parcourant notre Cartulaire, on y rencontre à chaque page
des actes dictés au nom des évêques, tantôt pour régler les droits de
deux monastères voisins sur des bois ou des pâturages ('!), tantôt entre
un puissant baron et une abbaye non moins puissante, pour réparer
les violences et les torts commis sur les domaines et les vassaux du
monastère (2).
Le nom de l’évêque est partout comme la meilleure sanction des
traités. On l’invoque comme une protection assurée contre les infractions
que la faiblesse humaine peut être tentée de faire. Le comte de Nevers,
P. de Courtenay, affranchissant ses bourgeois d’Auxerre, après avoir
mis sa charte sous la protection du roi et du pape, prie l’archevêque
de Sens, les évêques d’Auxerre, de Nevers, de Langres et d’Autun de
l’excommunier, s’il en enfreint les clauses en quelque point (3).
III. — CHARTES DES LAÏQUES, COMTES, HOMMES NOBLES, ETC, — CARACTÈRES
PALÉOGRAPIIIQUES DES CHARTES.
L’abbaye de Molême nous a fourni, au xie siècle, un certain nombre
de chartes contenant des donations faites par des seigneurs laïques (4).
Depuis le milieu du xne siècle, les comtes de Nevers et d’Auxerre, ceux
de Champagne, leurs vassaux nobles de tous rangs, ont enrichi de
leurs dons les abbayes des pays dont nous étudions l’histoire. On re-
marque particulièrement les actes de fondation des maisons religieuses,
auxquels les plus grands seigneurs ont pris une part directe : le prieuré
de .loigny, fondé par le comte de Joigny en 1080 (5) ; le prieuré de
Franchevault,, à la consécration duquel assistaient les comtes de Cham-
pagne, de Nevers, et de Tonnerre, les sires d’Ervy, de Noyers, de
Montréal, etc., (6) ; le prieuré de Vieupou, établi dans la forêt de Saint-
(1) Cartul. p. 52, 107, 112, 132, 36ù.
(2) 60, 61, 98, 123, 130, 165.
(3) A59.
(Zi) Voy. p. 16 à 33.
(5) 3/1.
f6) 99.
LXXXIV
INTRODUCTION.
Maurice-Thizouaille, par Dreux de Mello et sa femme Ermengarde (1) ;
les Templiers de Saint-Bris fondés et dotés par le sire d’Arcy (21).
Partout les chartes des grands seigneurs ont une forme solennelle,
calquée sur les chartes de la chancellerie royale. Le chancelier ou le
notaire des comtes les dresse et les scelle du sceau de son maitre. Beau-
coup de témoins y comparaissent et donnent plus d’autorité aux clauses
que les actes renferment. Quelquefois aussi les vassaux inférieurs qui
font quelqu’accord avec un monastère, mettent cet acte sous l’autorité
de leur suzerain féodal qui édicte lui-même la pièce (3),
Nous terminerons cet article, en rappelant ce que nous avons déjà dit
dans notre tome Ier (4), c’est que les chartes, données depuis le milieu
du xiie siècle par les évêques, les comtes ou leurs vassaux, le sont ordi-
nairement en présence de nombreux témoins, dont les noms sont énon-
cés à la suite les uns des autres. Le rédacteur de la charte y appose en-
suite la date, et annonce qu’elle est scellée du sceau du personnage au
nom de qui elle est édictée. La pièce est close par cette énumération :
la date, de l’année de l’Incarnation, rarement celle du mois, puis les
noms du roi régnant, de l’évêque du diocèse et du comte qui possède le
fief dominant ; celui du pape plus rarement. Les sceaux, de couleur et
de forme variables, ronds pour les seigneurs laïques, et ogivaux ou
oblongs pour les évêques et les abbés, sont attachés aux chartes par
des lemnisques de parchemin ou de cuir, qui entrent dans la cire
résineuse dont les sceaux sont composés.
Les usages singuliers d’investiture que nous avons déjà constatés (5)
continuent dans le cours du xne siècle. Alain, évêque d’Auxerre, vou-
lant doter son Chapitre de l’office de la prévôté, l’en saisit par le dépôt
d’un livre sur le maitre-autel de la cathédrale (6). Les fils de Raaud
d’Auxerre font hommage d’un livre sur l’autel de l’église Saint-Marien,
en y fondant l’anniversaire de leur père (7) . Le vicomte de Saint-Flo-
(1) Cartul. p. 242.
(2) 312.
(3) 208, 302, 326, 335, 353.
(4) Voy. Introd. p. x.
(5) Voy. Cartul. t. I, Iutrod. p. xi.
(6) 183.
(7) 340.
INTRODUCTION.
LXXXV
rentin investit l’abbaye de Saint-Germain de biens, situés à Villiers-
Vineux, par le don d’un calice d’argent (1).
Et, si nous remontons le cours du xie siècle, nous verrons Milon de
Chacenay donner à l’abbaye de Molême la possession de certains droits
sur l’église de Stigny, en remettant à l’abbé le bâton du chambrier
Lescelin qui étant malade s’appuyait dessus pour marcher (2).
IV. — ORGANISATION FÉODALE DE LA CONTRÉE AU XIIe SIÈCLE.
Les archives des monastères ont seules conservé, jusqu’au xme siècle,
les monuments de l’histoire civile, dans ce qu’ils ont déplus intime et
et de plus authentique. C’est donc à cette source qu’il faut puiser pour
connaître les détails de la vie de la société féodale. Dans les chartes où
les comtes et leurs vassaux font des libéralités aux églises, fondent
leurs anniversaires, traitent pour régler des contestations que font naî-
tre des prétentions respectives, on trouve les preuves nécessaires pour
reconstituer cette période de l’histoire de France qu’on a appelée féodale
et qui fleurit surtout aux xie et xne siècles.
Et pour appliquer ces propositions à nos pays , si nous parcourons
le tome II de notre Cartulaire, nous trouverons au premier rang, dans
la partie ouest des contrées arrosées par l’Yonne et ses affluents, des
seigneurs qui possèdent les comtés de Nevers et d’Auxerre et qui sont en
même temps maîtres du comté de Tonnerre. Un peu plus au sud, le
duc de Bourgogne s’étend sur l’Avallonnais ; puis on rencontre les puis-
sants comtes de Troyes ou de Champagne qui s'avancent jusqu’à Cha-
blis, et touchent à ceux de Tonnerre ; puis viennent les comtes de
Joigny, et ceux de Sancerre dans la vallée du Tholon.
Au-dessous de ces grands barons, on trouve les sires de Châtel-Cen-
soir, ceux de Toucy et de Bazarne, de Mello à Saint-Bris, de Chastellux,
(5) Cartul. p. 395.
11
(1) Cartul. p. 32.
12
LXXXY1
INTRODUCTION.
et de Montréal, d’Arcy, de Noyers, de Venizy, de Champlost, de Merry,
de Villemaur; les vicomtes de Joigny, de Saint-Florentin et de Sens.
Dans la plupart des villages sont des personnes nobles, vassaux infé-
rieurs des hauts barons ou des seigneurs de second ordre que nous
venons de nommer (1).
Si les limites de cette introduction nous le permettaient, nous exami-
nerions en détail l’état de la constitution féodale, les relations hiérarchi-
ques des vassaux entre eux, etc. Contentons-nous de signaler quelques-
uns des nombreux aspects de cette étude, et parlons d’abord des
noms des terres sous le régime féodal.
Aux xie et xne siècles, le fief était partout : il se vendait et s’engageait
comme toute autre propriété (â) ; on tenait jusqu’à des serfs en fief (3).
Il avait pour synonyme le casamentum (i). La terra (5), le territo-
rium (6), la potestas (7), sont souvent synonymes de seigneurie féodale
dans l’acception la plus terrienne.
La reconnaissance du pouvoir féodal avait lieu par les actes de foi
et hommage que le vassal faisait à son supérieur ; c’était la cérémonie
la plus importante des relations féodales.
Un seigneur érigeait une terre en fief, comme le fit, en 1190, l’abbé
de Saint-Jean de Sens pour la terre de Noslon (8). Les dignitaires ecclé-
siastiques, surtout les évêques qui possédaient de temps immémorial
des domaines dépendant de leur crosse épiscopale, étaient entrés à
titre de possesseurs de ces terres dans la hiérarchie féodale. On a rap-
porté à ce sujet l’expression caractéristique de la haute idée qu’on se
faisait, au xne siècle, de la puissance féodale des évêques d’Auxerre,
de ces prélats qu’un chroniqueur prétendait ne relever que de Dieu et
de saint Germain, et être chie fs-sires dans leur diocèse (9).
Mais si, d’un côté, le haut clergé était entré dans la hiérarchie féodale
(1) Voy. à cet égard la Table onomastique.
(2) 106.
(3) 50, 77, 104, 196, 284, 292, 578, 437,
480.
(4) 118, 196, 201, 235, 416, 427.
(5) Cartul. p. 78, 173, 178, 256, 267, 413.
(6) 84, 173, 188, 255, 271, 470.
(7) 129, 244, 267, 277, 357, 358.
(8) 428.
(9) 414.
INTRODUCTION.
LXXXVII
et exerçait toutes les prérogatives temporelles de ses membres , d’un
autre, les hauts barons, tels que les comtes, s’étaient, aux xe et xie
siècles, emparés des abbayes et y avaient conservé postérieurement un
droit de suzeraineté qu’on remarque au sujet de l’abbaye Saint-
Germain d’Auxerre, lorsqu’en 1088, Etienne, comte de Blois, soumit
cette maison à l’autorité de l’abbaye de Cluny (1).
V. — PROPRIÉTÉS DIVERSEMENT QUALIFIÉES.
L’ensemble des terrains et des maisons qui composaient un village
s’appelait une villa (â) ; ce nom est très-commun, c’est celui sous lequel
on désigne toutes les agglomérations d’habitants établies dans les cam-
pagnes. Il est même, mais par exception, donné à des villes : on dit la
villa de Tonnerre.
Les monastères possèdent de nombreuses villas dont l’énumération
remplit le Cartulaire. On trouve aussi Yalodium, mais plus rarement ;
cette nature de propriété a disparu, absorbée par les accroissements de
la féodalité. On le cite encore à Sacy.
La censiva s’entend de la terre censable ou chargée de l’impôt ou
de la taxe du cens, census, et, par extension, on appelle census les
terres mêmes qui sont grevées de cette redevance (3).
VI. — CONDITION DES PERSONNES : LIBRES, SERFS, BOURGEOIS. —
AFFRANCHISSEMENTS.
Au-dessous du clergé et de la noblesse, on trouve le peuple, mais le
peuple divisé en plusieurs classes, selon que les individus sont libres
ou serfs, bourgeois, membres d’une commune ; etc. L’individualité est
(1) Cartul. p. 37.
(2) 130, 137, 1Û3, 150, 160, 198, 213, 30^,
375, A46, 506, etc.
(3; Cartul. p. 65.
LX.XXVIII
INTRODUCTION.
le caractère principal du xne siècle. Chacun est appuyé sur son droit,
et chacun tire son droit de sa situation ou de son origine personnelle.
Le sort des serfs continue à dépendre de leurs maîtres. Tantôt ils sont
donnés aux monastères par des gens qui, sur la fin de leur vie, prennent
l’habit religieux (1) ;ou par d’autres qui, de leur vivant, veulent fonder
leur anniversaire (2) ; tantôt ces donations ont lieu pour le repos de
l’âme des morts pour lesquels on institue des services religieux (3). Il
semble même qu’on affectionnait cet usage comme donnant aux servi-
teurs du mort une destination sacrée.
D’autres fois, en disposant des serfs, on n’a pas d’autre but que celui
d’enrichir les églises (4). On cède les serfs avec leurs biens meubles et
immeubles ; ce qui montre bien que le sort des serfs s’élait sensiblement
amélioré et qu’ils n’étaient plus qu’indirectement dans la condition des
anciens esclaves. L’exercice du droit de main-morte auquel ils étaient
assujettis, était la marque principale de leur état d’infériorité et de dé-
pendance (S).
Les serfs étaient échangés selon la convenance de leurs seigneurs (6).
Le frère d’Eudes, curé de Nailly, appartenait pour moitié à l’abbaye
Sainte-Colombe de Sens; le monastère fit avec l’archevêque de Sens
un échange de ses droits et reçut en compensation un homme nommé
Raoul, üls de Noël de Nailly et la moitié des redevances dues à l’arche-
vêché sur la femme de ce dernier (7). Vers l’an 1160, l’archevêque du
même diocèse règle une contestation élevée entre son Chapitre cathédral
et le vicomte de Sens, au sujet des droits respectifs des parties sur les
enfants d’un nommé Richelin (8). Enfin des serfs pouvaient être tenus
en fief (9) .
D’un autre côté, en punition d’un crime ou pour le racheter, on
voit, en 1 189, quatre hommes de Joux qui, libres d’origine, se rendent
serfs de Gui, frère du sire de Noyers ; puis un homme et sa femme
(1) Cartul. p. 229,303, 322, 348, 349,353.
(2) 124, 154-
(3) 200, 264, 282, 309. 400.
(4) 106, 329, 480.
(5) 130, 479.
(6) Cartul. p. 327.
(7) 340, 277.
(8) 110.
(9) 106.
INTRODUCTION.
LXXXIX
qui, de libres qu’ils étaient, se sont faits volontairement serfs, malgré
l’opposition de leur fils (1).
Les hommeslibres apparaissent de plus en plus, àmesure qu’on avance
dans le xue siècle. On en voit à Senan (2), à Chablis (3), à Brienon (4) ;
ceux qui habitent Gurgy relèvent du sire de Seignelay (5). Un homme se
donne aux Templiers, en 1193 (6) ; un antre avec tous ses biens se
donne à l’abbaye de Pontigny (7) .
VII. — COMMUNES, COMMUNAUTÉS D’HABITANTS. — FONDATIONS DE VILLAGES. —
COUTUME DE LOBRIS.
Mais il n’est rien qui caractérise mieux l’existence des hommes libres
que la fondation des communes. Celle de Sens, après une première et
courte période de durée orageuse, avait disparu ou à peu près. Elle
renaît, en 1186, sous la protection du roi (8), ayant à sa tête un maire
et des jurés. En 1189, Philippe-Auguste lui donne une charte définitive,
et place ses membres à l’abri de tou te autre autorité que la sienne, et
leur donne toute l’indépendance alors possible (9). Le maire et les pairs
de Sens exercent la justice sur les hommes du roi (10), dans des lieux
même éloignés de Sens (11).
Toutefois Sens fut la seule ville de nos contrées où la vie communale
fleurit au xne siècle. À Auxerre, un semblable essai ne réussit pas par
l’opposition de l’évêque (12) et l’interdiction du roi. Cependant, en 1194,
le comte Pierre de Courtenay y donna à ses bourgeois une charte im-
portante qui contenait l’énumération détaillée de tous leurs droits et
des charges auxquelles ils étaient assujettis. Les bourgeois du comte de
(1) Cartul. p. A01.
(2) 116,
(3) A37.
(A) A46.
(3) 268.
(6) A51.
(7) Cartul. p. A67.
(8) 371.
(9) A05.
(10) A68.
(11) A90.
(12) 263.
xc
INTRODUCTION.
Tonnerre furent plus tôt que ceux d’Auxerre dotés d’une charte de privi-
lèges dans laquelle les hommes libres et les serfs, les juifs même , trou-
vèrent résumées les conditions de leur existence (an 1174) (1).
On constate aussi dans les bourgs et les villages, à la fin du xue siècle,
l’existence de ce nouvel esprit qui anime les populations du nord de la
France. Les uns, comme Villeneuve-le-Roi (1163), Voisines (1187), Vil-
leneuve-l’Archevèque (1172), reçoivent de leurs seigneurs ou des rois la
coutume de Lorris, charte célèbre dans nos pays ; les autres, comme
Vareilles et les Sièges (1197), obtiennent la remise de certaines redevan-
ces, particulièrement du droit de main-morte 5 c’est le prélude de l’af-
franchissement général que le xme siècle va donner aux communautés
des villages. L’Eglise continue sa généreuse initiative et donne à ses
hommes de nombreuses chartes d’affranchissement pendant le cours de
ce siècle.
D’autres faits indiquent encore, au xn° siècle, l’existence des commu-
nautés d’habitants avec droits particuliers : c’est ainsi qu’en 1190, les
habitants de Chablis font au comte de Champagne un présent de 300
livres pour l’aider dans son voyage de Terre-Sainte (3).
Ceux de Michery traitent, en 1198, avec l’abbaye de Sainte-Colombe
de Sens pour régler leurs droits dans les bois des Espoisses ; etc. (4).
Dès 1 167, on voit que les habitants de Màlay avaient reçu du vicomte
de Sens la permission de prendre des branchages dans ses bois pour clore
leurs héritages (5). Les habitants de Nailly traitent avec les lépreux du
Popelin pour l’admission de leurs malades dans cette maison (6). Les
bourgeois de Vézelay qui, vers l’an 1200, traitent avec leur abbé, nous
paraissent dans cet acte bien déchus de leur ancienne indépendance (7).
Enfin une longue liste des hommes dépendant de l’abbaye de Saint-Pierre-
le-Vif, au bourg de ce nom à Sens, à Màlay et à Saligny, liste dressée
par ordre du roi, nous montre l’action des seigneurs sur les habitants
des villages et le danger que courait leur autorité par la tendance à
(1) Cartul. p. 259.
(2) 160, 381, 239.
(3) 417.
(4) 496.
(а) Cartul. p. 454.
(б) 192.
(7) 507.
INTRODUCTION.
XCI
l’annexion aux communes qui poussait de toutes parts ces derniers (1).
Louis-le- Jeune, en donnant la coutume de Lorris aux habitants de
Villeneuve-le-Roi, annonce qu’il a fondé une ville en ce lieu (3). En
1 173, Guillaume de Champagne, archevêque de Sens, fonde un village
au territoire de Rousson (3), et un autre village au territoire de Bussy-
le-Repos (4); une charte de 1175 parle même d’un village bâti à
Brannay par un chanoine de Sens (5).
Partout enfin où son! instituées des paroisses, partout doivent être
des corps de communautés, ayant des syndics et des fabriciens.
Ea paroisse, qui fut, on peut le dire, l’âme de la communauté laïque,
est, au xir siècle, constituée partout, dans les campagnes comme dans
les villes. Depuis le ixe siècle au moins, l’institution de la paroisse était
très-répandue, comme le .prouve, pour le diocèse de Sens, le Liber
sacramentorum de la bibliothèque de Stockholm (G). Mais pour y faire
exercer les offices divins et donner aux fidèles les secours religieux, les
évêques n’avaient pas la ressource des séminaires, et ils y suppléaient
en donnant les églises aux monastères. Ceux-ci y préposaient des moi-
nes prêtres pour la desserte. On trouve fréquemment des chartes qui
relatent cet état de choses (7) ; nous l’avons déjà signalé au tome 1er de
cet ouvrage. Mais l’évêque diocésain, en donnant les paroisses, n’aban-
donnait pas son droit de collation et de visite: et au besoin ses archi-
diacres allaient le suppléer dans ses tournées pastorales.
Après l’institution de la paroisse, les évêques n’avaient pas négligé le
vin. — PAROISSES.
IX. — ÉCOLES.
(1) Cartul. p. 455.
(5) Cartul. p. 271.
(2) 160.
(3) 272.
(4) 255.
(6) Voy. ci-dessus Introduction du Car-
tulaire, p. 38, 39, 80, 89.
(7) 103, 136, 153, 180, 238. 248, 288, 280,
483, 304, 345, 386, 484.
XCII
INTRODUCTION.
soin d’instruire leur troupeau. Dès les premiers siècles , les conciles
avaient recommandé l’établissement d’écoles auprès des églises prin-
cipales, et même dans les campagnes. Vers 1169, nous voyons l’arche-
vêque de Sens, Guillaume de Champagne, confirmer le préchantre
de sa cathédrale dans le droit de haute surveillance des écoles de gram-
maire, et des écoles de chant et de psautier; ce personnage avait aussi
le droit de nomination des maîtres dans la plus grande partie du
diocèse (1).
X. — HOSPICES, LÉPROSERIES.
Les institutions de charité apparaissent également au xne siècle. En
J 161, il est parlé des droits de la Maison-Dieu de Tonnerre sur les
oblations qui se feront dans la chapelle de cet établissement (2). Àymon,
maître de l’hôpital des Fontenilles de cette même ville, figure dans une
charte avant l’an 1180 (3). Les léproseries s’élèvent partout. Celle du
Popelin près Sens a déjà une grande importance en 1 1 86, et le roi la favo-
rise (4). Le sire d’Ervy parle dans son testament de vingt léproseries
qui existaient entre Troyes et Pontigny, vers 1190 (3).
XI. — JUSTICE ROYALE.
L’institution d’un prévôt royal à Sens, que nous avons déjà reconnue
dans les chartes du tome Ier (6) , continue à exister dans cette ville. Le
pouvoir de cet officier s’exerce sur les hommes du roi (7) et s’étend
selon les besoins de son maître. Il prélève une taille sur les revenus de
l’archevêché, lors de la vacance du siège, et jouit ordinairement de 100
(1) cartul. p. 211.
(2) 170.
v3) 127.
(4) 372.
(5) Cartul. p. 424.
(6) Introduction, § x.
(7) 233.
INTRODUCTION.
XC1II
sous de rente (1) sur le même archevêché (2). En 1189, le produit des
amendes de la prévôté fut abandonné aux habitants de la commune de
Sens (3).
Mais, à la fin du xne siècle, on voit apparaître un fonctionnaire
royal nouveau, le bailli. En H94, le roi, faisant à l’église de Sens
remise du droit de gîte dont il jouissait sur la terre de Briarre, y met
pour condition que le Chapitre paiera à son bailli de Sens 20 sous
parisis de rente annuelle (4) .
XII. — JUSTICE SEIGNEURIALE.
Les grands vassaux, comme les comtes de Nevers et d’Auxerre, de
Troyes, de Joigny, etc., exercent la justice dans toute sa plénitude. Ils
ont leur cour, curia (5), dans laquelle des officiers, portant le titre de
prévôts, les représentent et rendent en leur nom la justice (6). Cette ins-
titution existait déjà au commencement du xne siècle. Les prévôts des
comtes de Troyes sont tenus de protéger les intérêts de l’abbaye de Dilo
(7) ; à Saint-Florentin, le prévôt du comte de Troyes reçoit des officiers
des moines de cette ville, les voleurs qu’ils ont arrêtés le jour de la foire
au 2e lundi de la Quadragésime ; mais ces voleurs sont nus, c’est-à-
dire que les objets qu’ils possèdent leur ont été enlevés (8). Le prévôt
du comte de Nevers à Saint-Sauveur a le tiers des droits de justice (9).
Le prévôt du comte de Tonnerre devait, à son entrée en fonctions dans
cette ville, jurer de respecter inviolablement les franchises des habitants
(■10). Le prévôt de Bussy-le-Repos faisait serment aux seigneurs respec-
tifs de ce lieu (p. 253). On voit des prévôts à Mailly (233), à Montréal et
à Lisle (234). La charge des prévôts était très-importante, à cause des
droits multipliés que les seigneurs percevaient sur leurs hommes
sous toutes sortes de formes.
(1) Cartul. p. 342.
(2) 341.
(3) 405.
(4) 466.
(5) 129, 460.
(6) Cartul. p. 131, 166, 118, 235, 254, 281.
(7) 97.
(8) 101.
(9) 129.
(10) 260.
II
13
XCIV
INTRODUCTION.
A.u-dessous des prévôts, et comme de simples officiers de justices
inférieures, on rencontre les maires (1), que nous avons vus dans le vo-
lume précédent chargés des fonctions des intendants. Le maire du prévôt
ecclésiastique de Chablis rend seul Injustice aux habitants de ce lieu qui
relevent de ce dignitaire (2) ; mais le comte de Champagne y a aussi
son prévôt et quatre sergents (3) .
XIII. — JUSTICE DES COMMUNES.
Dans ces siècles de droits personnels, chaque corps constitué était
régi par ses lois particulières, et les communes, nouvelles créations qui
répudiaient toute autorité féodale, ne pouvaient négliger la justice, cette
sauvegarde des droits des citoyens. Aussi trouve-t-on au nombre des
privilèges accordés par le roi à la commune de Sens, celui de justice
qu’exerçaient le maire et les jurés élus par les bourgeois. Et cette autorité
s’étendait même quelquefois sur les hommes du roi des villes voisines,
comme on le voitdans le jugement d’un différend élevé à Pont-sur-Yonne
entre le Chapitre de Sens et les habitants, au sujet du ban du vin. Le roi
donna au maire et aux jurés de Sens pouvoir de prononcer sur ce
débat (4).
XIV. — JUGEMENTS PAR ARBITRES : PAR LES ÉVÊQUES, LES COMTES, ETC.
Les attributions des corps judiciaires étaient tantôt très-étendues,
tantôt très-limitées; l’existence même de ces institutions était, au xne
siècle, trop peu définie pour que les parties intéressées sussent ou vou-
lussent y avoir recours; aussi voit-on un grand nombre de sentences
arbitrales, sortes de jugements de la justice gracieuse que les évêques et
les comtes rendaient à la prière de leurs vassaux ou des monastères
(1) Cartul. p. 125,131,213,217,252.
(2) A39.
(5) Cartul. p. A38.
(4) A09.
INTRODUCTION.
XCV
leurs voisins. D’autres personnages, des femmes même, sont également
choisis pour arbitres.
Déjà, dans notre premier volume, nous avons eu l’occasion de remar-
quer plus d’un acte de ce genre, maisdansla seconde partie du xne siècle,
ces jugements sont de plus en plus nombreux et variés (1). Tantôt l’ar-
chevêque de Sens et le comte de Ne ver s, étant réunis àBazarne, et assis-
tés de nombreux personnages ecclésiastiques et civils, jugent un long
différend élevé entre le comte de Joigny et l’abbesse de Saint-Julien
d’Auxerre (2) ; tantôt c’est le même archevêque uni à l’évêque d’Au-
xerre qui juge une première fois un procès suscité par Herbert de Merry
à l’abbé de Molême (3), au sujet des villages de Nitry et de Lichères ;
Herbert vient ratifier la sentence devant son suzerain le comte de
Nevers. Une autrefois, trois arbitres ecclésiastiques, membres du
Chapitre d’Auxerre, règlent les différends existant entre Etienne de Pierre-
Pertuis et l’abbaye de Saint-Marien, au sujet de la terre de Bassou (4).
Le comte de Nevers et l’évêque d’Auxerre, ayant de grands intérêts à
régler, en remettent la solution à Geoffroy, évêque de Langres, qui
rappelle et confirme une sentence rendue par saint Bernard entre l’aïeul
du comte et l’évêque Hugues (5). Citons encore une sentence prononcée
par l’évêque de Troyes, délégué à cet effet par le pape, entre le prévôt
de Chablis et le comte de Brienne, au sujet de la terre de Préhy (6) ; en-
fin un jugement rendu par six personnages laïques, viri periti et ama-
tores œquitatis, et publié par l’archevêque de Sens, au sujet des débats
élevés entre le seigneur de Seignelay et les religieux des Escharlis pour
la terre de Cudot (7). Le pape Alexandre III lui-même, étant à Sens
en 1162, jugea la contestation qui existait entre les moines de Dilo et
ceux de La Charité au sujet de la terre de Beiscia (8).
Nous avons recueilli aussi plusieurs jugements rendus par des fem-
mes. Le premier, par Ida, comtesse de Nevers, de concert avec l’abbé
de Clairvaux, en 1163; le deuxième, par Mathilde, autre comtesse de
(1) Cartul. p. 61, 68, 108, 123, 237. (5) Cartul. p. 164.
(2) 130. (6) 232.
(3) 150. (7) 421.
(*) 162. (8) 138.
XCV1
INTRODUCTION.
Nevers en 1176; mais nous signalerons surtout un troisième jugement
rendu par dame Ermance de Trainel, en 1 196. Elle raconte comment les
religieux deVauluisant et les religieuses de la Pommeraie, n’ayant pu se
mettre d’accord devant des juges délégués par le pape, remirent leur
cause entre ses mains. Alors la dame, s’étant dûment enquis de l’affaire
et ayant consulté des personnes compétentes et d’un bon jugement, et
après avoir reçu caution de 60 livres et la promesse que les parties se
soumettraient à son arbitrage, prononça son jugement qui portait sur
des questions de propriété (1).
Nous pourrions nous étendre beaucoup sur ce sujet de la justice
gracieuse où les évêques prennent la plus grande part. Nous les ver-
rions, comme nous l’avons déjà dit, continuer ainsi ce rôle protecteur
que la force des choses leur, avait dévolu dans une société, chrétienne
par les principes, mais encore soumise trop souvent à l’action de la
force matérielle.
XV. — MONASTÈRES. — LEURS POSSESSIONS, LEURS TROUPEAUX. — DÉFRICHEMENT
DES FORÊTS. — PATURAGES.
Nous avons déjà tracé, dans le tome Ier du présent ouvrage (2), le
tableau de l’activité des moines, et décrit les travaux auxquels ils se
livraient. Le volume que nous publions renferme des preuves plus nom-
breuses encore de cette ardeur pour le défrichement des forêts et pour la
culture des campagnes désertes, œuvres qui étaient un des devoirs de
l’ordre de Saint-Benoit (3).
Les libéralités des seigneurs laïques ayant mis entre les mains des
moines de vastes domaines incultes, ceux-ci y installaient des exploita-
tions appelées grangiœ, puis ils dressaient des états de ces biens et s’en
faisaient confirmer la propriété par les papes. Les bulles que nous
(1) Cartul. p. 1/i6, 281 et Zi77.
(2) Introduction, p. xxxv.
(3) Cartul. p. 51, 36Z».
INTRODUCTION.
XCVII
avons publiées contiennent de longues listes des biens acquis par les
monastères fondés au xne siècle, et cela peu d’années après leur nais-
sance ; on peut juger par ces pièces de l’importance de ces institutions re-
ligieuses, et de l’état des esprits dans la société laïque de cette époque (1).
Les forêts, alors bien plus étendues qu’aujourd’hui, jouent un grand
rôle dans l’économie de ce temps (2). Elles étaient d’une grande utilité
pour les exploitations agricoles ; elles servaient au pacage des bestiaux (3),
et surtout des porcs que les moines élevaient en grand nombre et qu’ils
envoyaient vendre aux foires de Provins, de Troyes, d’Auxerre, et autres
lieux fréquentés par le commerce.
Mais cette vaste étendue de forêts ne laissait pas suffisamment de
terres pour alimenter l’agriculture et subvenir à la nourriture du peuple.
Les famines horribles dont parlent les chroniqueurs du xie siècle (4)
avaient décimé les populations. Les moines pleins de ce souvenir la-
mentable opérèrent le défrichement sur une grande échelle ; les mo-
nastères étaient organisés de manière à satisfaire à ce nouveau
rôle (3). Au milieu du xne siècle, nous voyons les moines des Escharlis
défricher la forêt de Chaumont (6) ; ceux de Pontigny arrachent les bois
d’Othe du côté de Chailley et de Sévis (7) , ceux de Vauluisant opèrent
de même dans cette immense forêt d’Othe, qui était jadis limitée par
l’Yonne, la Vanne et l’Àrmançon, et qui se prolongeait au loin dans la
Champagne.
Mais les plus intrépides pionniers qui attaquent la forêt d’Otbe, sont
les Prémontrés installés à Dilo. Le Cartulaire est rempli de leurs tra-
vaux (8). D’autres Prémontrés, établis à Saint-Marien d’Auxerre, défri-
chent une partie de la forêt de Palteau (9), et ils se livrent à l’élève des
chevaux dans leur grange de Y’alprofonde (10).
L’usage du poisson était général chez les moines ; aussi voyons-nous
(5) Voy. Cartul. I, Introd. xxxv et xxxvi.
(6) 91.
(7) 351.
(8) 112, 221, 253, 296.
(9) 209.
(10) m.
(1) 156, 171, 29Zi, 304, 345, 385, 471, 489.
(2) Voy. Cartul. t. I, Introduc. xxxvii et
XXXVIII.
(3) 47, 62, 70, 107, 126, 150, 257, 294,
480.
(4) Raoul Glaber , Clarius ; etc.
XCVII1
INTRODUCTION.
la pêche être un revenu qui leur est fréquemment donné par les sei-
gneurs. Le comte de Joigny l’accorda à l’abbaye de Pontigny dans
toutes ses rivières (1).
XVI. — AGRICULTURE. — ESPÈCES DE GRAINS CULTIVÉES. — VIGNES, PRÉS.
Les espèces de grains cultivées dans les pays du département de
l’Yonne ont peu varié : c’est toujours, en céréales, le froment, le seigle,
l’orge et l’avoine qui occupent plus ou moins le sol défriché (2), Le blé
d’hiver, ibernagium (3), et le tramois (4), mélange d’orge et d’avoine, sont
quelquefois mentionnés. Les légumes et autres cultures relatés dans les
chartes sont les pois, les fèves (5) et le chanvre. La vigne figure toujours
comme culture importante à Auxerre (6), à Avrolles, à Bonnard, à Bel-
lechaume, à Bazarne (7), à Irancyet à Escolives (8) ; à Chablis et à Saint-
Bris où elle produit du vin blanc (9). Dans le Sénonais, à Sens et à Ville-
perrot, on cultive également la vigne (10). A Tonnerre.il existe un impôt
sur le vin (1 1). A Brienon, il y avait des conditions pour pouvoir planter
de la vigne : celui qui voulait planter une vigne dans la seigneurie de
l’archevêché grevée d’un droit de terrage, devait en demander l’auto-
risation à l’un des sergents ; au refus de cet agent, le demandeur pou-
vait s’adresser au seigneur de Champlost (12). D’autre part, on voit par
les exemptions dont jouissaient certains monastères, qu’à Troyes notam-
ment (13), ils ne payaient pas de droit d’entrée sur leurs vins.
L’usage d’irriguer les prés est pratiqué à Beaumont en 1188 (14);
et à Migennes, en 1 161, l’abbesse de Saint-Julien transforme en prés dix
arpents de pâtures (15).
(1) Cartul. p. 316.
(2) 57, 160, 206, 229, 269, 291, 353, 397,
499.
(3) 269.
(6) 205.
(5) 206.
(6) 162,367.
(7) 132,136,232,661.
(8) Cartul. p. 122, 208, 678.
(9) 72, 161, 236, 310, 366, 370, 688.
(10) 156, 258.
(11) 56.
(12) 467.
(13) 388.
(14) 131.
(15) 426.
INTRODUCTION.
XCIX
XVII — INDUSTRIE. — COMMERCE. — FOIRES ET MARCHÉS. — FORGES, MOULINS,
FOULONS.
L’industrie parait assez limitée et suit la nature des matières pre-
mières que le pays produit.
On trouve dans les villes la trace de l’existence des ouvriers en fer,
des charpentiers, des peaussiers, etc., (1). Les besoins du commerce
faisaient établir des changeurs à Vézelay (2). Les marchands de Paris,
profitant de la navigation de l’Yonne, remontent des sels jusqu’à Au-
xerre (3). Les foires étaient au moyen âge le grand moyen des échanges.
Nous trouvons, au xiie siècle, les foires si célèbres de Provins et de
Troyes ; celles de Saint-Florentin et de Brienon (4) ; celles du bourg de
Saint-Pierre-le-Vif de Sens (3). Les moulins et les foulons à draps sont
nombreux et établis sur toutes les rivières. On en construit de nouveaux
au xne siècle (6). L’exploitation du minerai de fer dans la forêt d’Othe
existant dans le commencement de ce siècle, se continue à la fin : à
Lailly et aux Sièges, les moines de Vauluisant ont des fourneaux (7). Ils
font, ainsi que les moines de I)ilo et de Pontigny (8), de la cendre et de
l'écorce dans la forêt d’Othe.
Nous avons signalé, dans le tome Ier de ceCartulaire (9), l’usage de
diverses monnaies baronales dans nos contrées. Cette variété de mon-
naies continue dans la seconde moitié du xir siècle. On remarque parmi
XVIII. - MONNAIES USITÉES.
(1) Cartul. p. 455, 589.
(6) Cartul. p. 123, 233.
(7) 59, 394, 498.
(8) 502, 503, 505.
(9) Introduction, xl.
(2) 508.
(3) 510.
(à' loi.
(5) 237.
c
INTRODUCTION.
les plus répandues celles d’Auxerre (1), de Provins et de Souvigny. Les
monnaies de Gien, de Nevers et d’Orléans sont à peine mentionnées (2).
La monnaie royale de Paris est très-usitée. Les transactions commer-
ciales avaient lieu par l’intermédiaire des changeurs, qui sont souvent
nommés. Les variations qu’éprouvaient fréquemment les monnaies des
barons nécessitaient l’intervention du roi; ainsi Philippe- Auguste ap-
prouva, en 1188, le réglement que Pierre de Courtenay, comte de
Nevers, avait fait pour sa monnaie dans son comté (3).
XIX.— ROUTES ET CHEMINS. — RIVIÈRES, NAVIGATION, PONTS.
Le moyen âge n’avait à son service que les antiques voies tracées par
les Romains, et qui sillonnaient la Gaule en tous sens. Il suppléait à
l’absence de chemins intermédiaires en bon état par l’usage des rivières,
qui étaient même préférées aux routes, dont l’entretien était mal
assuré.
Nous trouvons mentionné, comme dans le tome Ier de notre Cartu-
laire, le chemin d’Avallon à Auxerre par Joux et Sacy (4), et divers che-
mins secondaires. Des ponts sont établis à Beaumont et à Cheny sur
le Serain (3), à Yilleneuve-le-Roi, àJoigny, â Auxerre, sur l’Yonne; on
cite le pont des Natiaux auprès d’Avrolles sur l’Armançon (6), et la cons-
truction d’un pont à Pont-sur-Yonne (7). La navigation existe sur
l’Armançon à Cheny (8) ; sur l’Yonne, au moins jusqu’à Auxerre; etc.
La Terre-Sainte fut, dans tous les temps, l’objet des préoccupations des
(1) Un acte porte la mention cUun paie- (4) 62.
XX. — PÈLERINAGES. — CROISADES.
ment fait à Tonnerre de 1000 sous monnaie
d’Auxerre. (Cartul. p. 326).
(5) 358, 359, 387.
(6) 76, 366, 392, 429.
(7) 332.
(8) 358.
(2) Voy. la Table des matières, articles
monnaies et marc.
(3) 383.
INTRODUCTION .
CI
peuples chrétiens, et le moyen âge fournit à chaque pas des traces des
voyages entrepris pour y aller. Notre Cartulaire nous montre, à la fin
du .\ie siècle, de pieux pèlerins, guerriers delà première croisade; Asce-
lin de Chàtel-Censoir est parmi eux (1).
La croisade de Louis-le-Jeune est seulement mentionnée dans le sou-
venir de la prise de la croix par ce prince à Vézelay, en 1146. Mais la
troisième croisade, celle de Philippe-Auguste, nous fournit une liste
nombreuse de personnages. On peut citer : Geoffroy d’Arcy, Clarem-
baud de Noyers ; Jehan d’Arcis ; Etienne et Gui de Pierreperluis ; celui-
ci fait son testament à Acre et y meurt, en 1 191 . Puis viennent le comte
de Champagne qui prend la croix à Vézelay, en 1190, et les comtes de
Nevers ('2). Un de ces derniers, Guillaume IV, meurt à Jérusalem et est
inhumé à Bethléem (3).
XXI — MOEURS ET USAGES SINGULIERS. — LE DUEL. — ÉPREUVES PAR L’EAU
ET PAR LE FEU ; ETC.
Le moyen ?àge présente quelquefois des usages singuliers que les
chartes nous ont conservés. En voici quelques-uns. Nous avons déjà
parlé de l’usage d’investir par des signes matériels les personnes que
l’ondotaitde quelques biens. On investissait aussi les monastères par des
offrandes delivres et de calices déposés sur les autels des églises (4).
Le jugement par le duel, cette vieille coutume barbare, était encore
usité; mais il est réprouvé par le pape Alexandre III, en 1 165 (5). D’un
autre côté, on voit que la cour archiépiscopale de Sens persistait encore,
en 1176, à faire juger certaines "causes par le combat judiciaire, et que
les marguilliers avaient le privilège d’y fournir lesécus de bataille, et de
louer la cuve nécessaire aux épreuves par l’eau (6).
Un autre usage très-répandu, et qui a persisté longtemps, était celui
(1) Cartul. p. 22, 2Zi. (4) Voy. la Table des matières au mot
(2) Voy. la Table des matières à l’article Investiture.
Croisades. (5) 163.
(3) 223, 229, 267. (6) 285.
II
14
cil
INTRODUCTION.
qu’avaient les officiers du roi d’enlever les meubles du palais épiscopal et
des maisons de la dépendance de l’archevêché de Sens. 11 fallut, comme
nous l’avons déjà dit, un ordre positif du roi pour faire cesser cet abus.
C’est alors que l’évêque d’Auxerre faisait ses visites pastorales avec une
si grande suite qu’il ruinait les pauvres curés, et qu’il intervint un
bref du pape pour rappeler le prélat aux prescriptions du concile de
Latran (1).
Les bouchers de Sens, fondant dans la léproserie du Popelin des ser-
vices religieux, s’engagent à donner aux lépreux les langues des bœufs
et des vaches qu’ils tueront (2).
On pourrait étendre beaucoup ce paragraphe ; mais nous devons nous
arrêter, les limites de notre cadre nous l’imposent. Nous terminerons en
faisant remarquer toutefois que les nombreuses chartes que nous avons
réunies dans ce volume ne contiennent rien qui rappelle ces outrages à
la morale dont on a prétendu trouver des indices dans les écrivains,
mais que les documents officiels et authentiques n’ont jamais consacrés.
(1) Cartul. p. 376. — Ce prélat était Hu-
gues de Noyers en basse Bourgogne, issu
de la puissante famille de ce nom.
(2) Cet usage était assez général. Le ter-
rier de la léproserie d’Avallon, de l’an 1468,
fait également mention de la redevance des
langues des bêtes aumailles tuées deux
jours par semaine par les bouchers de cette
ville. (Archives de l’Yonne).
SOMMAIRE DE L'INTRODUCTION
(CHAPITRE II).
Pages
Observations préliminaires lxxix
Chartes publiées. Chartes inédites Ibid.
Autorités qui donnent les chartes. Privilèges royaux et pontificaux. Chartes des
évêques lxxx
Chartes des laïques, comtes, hommes nobles, etc. Caractères paléographiques
des chartes lxxxiii
Organisation féodale de la contrée au xne siècle lxxxv
Propriétés diversement qualifiées lxxxvii
Condition des personnes : libres, serfs, bourgeois. Affranchissements . . . Ibid.
Communes, communautés d’habitants. Fondations de villages. Coutume de Lorris. lxxxix
Paroisses xci
Écoles Ibid.
Hospices, léproseries xci
Justice royale Ibid.
Justice seigneuriale xcm
Justice des communes xciv
Jugements par arbitres : par les évêques, les comtes, etc Ibid.
Monastères. Leurs possessions , leurs troupeaux. Défrichement des forêts.
Pâturages XCVi
Agriculture. Espèces de grains cultivées. Vignes, prés xcvm
Industrie. Commerce. Foires et marchés. Forges, moulins, foulons xcix
Monnaies usitées y ^
Routes et chemins. Rivières, navigation, ponts c
Pèlerinages. Croisades y ^
Mœurs et usages singuliers. Le duel. Epreuves par l’eau et par le feu ; etc. . . ci
...
■ '
CARTULAIRE GENERAL
DE L YONNE.
DEUXIÈME PARTIE.
I.
TESTAMENT DE WARË, ABBÉ DE FLAVIGNY.
(An 721 18 janvier).
Waré abbé de Flavigny donne à l’église Saint-Andoche de Saulieu, dans ses deux testa-
ments dont voici les extraits, des biens situés dans le pagus d’A vallon ; il donne aussi aux
églises de Notre-Dame et de Saint-Pregts de Flavigny d’autres biens dans les pagus de
Tonnerre et d’Avallon. La liste des lieux est détaillée.
Anno primo régnante Theodorico rege, sub die xv kalendarum febroariarum,
ego, in Dei nomine, VVideradus abba, filius viri inlustris Corbonis quondam,
sana mente, integroque consilio, metuens humanæ fragilitalis casus, testamenlum
meum condidi quem Adolfredo notario scribendo commisi....
il
]
2
CARTULAtRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
Dono igitur ad basilicam Sancti-Andochii martyris portiones meas atque loca
determinata hæc sunt In pago Àvallinse Pasceriniacum,
similiter donamus ad basilicam domnæ Reginæ ubi ipsa preliosa requiescit in
corpore, in pago Ternodrinse Videbelom, Cecunias, Anciacom, Ribarias ;
Preterea donamus ad monasterium Sancti-Prejecti Flaviniacen-
sis in pago Ternodrinse, Rlaciaco et Marcomania ; in pago Avalinse et Never-
ninse sive Ammonias, curtem qui vocatur Corbiniacus et Antonum, cum omnibus
adjacentiis vel appenditiis earum in integrum, et colonicas in Liscomo, Dumsa-
tio, Yiriaco, Yalentingos Vallecrovaria, Juliaco, Pagatiaco, Cassaniola, Vuldo-
naco, Careaco, Cappas, Degantiaco, Casseaco, Rioscella, Palatiolo, Govilis,
Sipiciaco et Sapiliaco, seu et ilia colonica in Ariaco, que fuit Ansberto cum ipso
homine Actum Sinemuro, die kalendas februarii xv, anno Yerbi incarnati
DC° VI0.
DEUXIÈME TESTAMENT DE WARÉ.
On trouve dans cette pièce datée d’Autun, l’an vr du règne du roi Chilpéric, l’énoncé
de la donation de quelques terres faite dans Pacte précédent, mais où le pagus d’A vallon
est précisément indiqué :
Similiter in pago Ternodrinse curtem quæ vocatur Blaciacus et Marcomania;
in pago Avalinse Cassaniola, Cappas vel Degantiaco et Cassiaco,
una cum ipso oratorio quod meo opcre construxî, et Palatiolo, seu Govilis et Pru-
manis vel Antonem, dono etiam Anglias, Balderias.
D. Plancher, preuves de l’Hist. de Bourgogne, t. i, n° i, n.
II.
DONATION PAR CHARLES -LE -CHAUVE A SON FIDÈLE NIVELON.
(An 843, 13 janvier}.
Le roi donne à Nivelon des biens situés dans les pagus d’Auxerre ou de Gâtinais.
In nomine sanctæ et individus; Trinitatis, Karolus, gratia Dei rex. Regalis
celsitudinis moris est fideles suos honoribus multiplicib us et beneficiis ingenti-
bus bonorare atque sublimare; proinde ergo, comperiat omnium Dei sanctæ Ec-
clesiæ, nostrorumque fidelium præsentium sive futurorum industria, quia
concedimus cuidam fideli nostro, nomine Nivelongo, sub devotione servitii sui,
quasdam res juris nostri, sitas in pago Otisioderinse seu Wastinense, curtem
videlicetHermoldi super fluvium Betus, mansos videlicet triginta cum tertia parte
eapellæ ibidem consistentis, et cum mancipiis utriusque sexus, cæterisque adja-
centiis; in pago denique Otisiodorinse, in villa nuncupante Yillasalum, mansa
IXe SIÈCLE.
3
videlicet decem, cum capella constracta in honore Sancti-Martini super fluvium
Cort. Unde et hanc nostræ firmitatis auctorilatem scribere jussimus ; per quam
memorato fideli nostro suprataxatas res jure proprietario, cum omni earum
integritate, concedimus, cura mancipiis, terris, vineis, pratis, silvis, aquis,
molendinis, cæterisque adjacentiis ; ea videlicet ratione, ut quemadmodum de
suis reliquis proprietatibus, abhinc per hoc nostrum præceptum in omnibus
habeat potestatem faciendi quicquid elegerit. Et ut hæc nostræ largitionis auc-
toritas per futura terapora pleniorera obtineat firmitatem, manu nostra subter
confirmavimus, et anulo nostro sigillari decrevimus.
Signum KAROLi.gloriosissimi regis. Jonas notarius ad vicem Ludovicirecognovi
et subscripsi.
Data idibus januarii, anno ni, indictione vi, régnante Karolo gloriosissimo
rege. Actum Yalentianas, regio palatio, in Dei nomine, féliciter. Amen.
D. Bouquet, t. vm, p. 435.
III.
DONATION DE BIENS SITUÉS A CHICHÉE FAITE A L’ABBAYE DE FLAVIGNY.
(Vers l’an 850).
Un nommé Séraphin donne à l’abbaye de Flavigny un manse et ses dépendances, situés
au pagus de Tonnerre, dans la Villa de Chichée.
Quia sicut ait Isaias propheta, omnis caro fenum, et omnis ejus gloria velut
flos feni decedit, verbum Domini autem permanet in eternum, coramodum fieri
anime mee ego, in Dei nomine, Séraphin, arbitrans id rerum mea-
rum aliquam portiunculam fidelibus ac electis ejus, qui illas michi contulit,
conditoris utique celi et terre, conferrem, omnibus in Christo baptizatis notum
es secupio donasse me, atque imperpetuum contulisse Sancto-Petro et Sancto-
Prejecto Flaviniacensis cenobii, ubi venerabilis vir Sarulfus, decanus, vice
Warini comitis (1) cum norma monachorum honorifice militât omnipotenti Deo,
mansum videlicet unum cum indominicata casa et vinea in pago Tornotrinse,
in villa Cachiniaco, cujus vinee terminationes considerantur duorum laterum a
terra communale et frons superior terra Ebbonis, subterior vero strada conside-
rantur publica, perticas in longum habens cubitus xxxii intrans.
Cartul. de l’abb. de Flavigny, à la Bibl. de Châtillon-sur-Seine. — Duchesne, hist.
généalog. de la maison de Vergy, preuves, p. 9.
(1) Guérin, comte de Chalon.
4
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
IV.
CONFIRMATION DE LA FONDATION DU MONASTÈRE DE VÉZELAY , PAR CHARLES-
LE-CHAUVE.
(An 868, 6 janvier).
L’empereur déclare qu’à la prière de son très-cher comte Gérard et de Berthe sa femme,
il a confirmé les privilèges et les biens dont ceux-ci ont doté un monastère de femmes
qu’ils ont fondé au pagus d’Avallon, dans le lieu de Vézelay; etc.
In nontine sanctæ et individuæ Trinitatis, Karolus gratia Dei rex. Si nobilium
et illustrium nobisque lidelium virorum salubribus favemus votis, et justis ac
rationabilibus assensum præbemns postulationibus, regiam exercemus consuetu-
dinem, et eos in nostræ fidelitatis obsequiis promptiores reddinius, atque ad
præsentis vitæ curricula felicius transigenda , et ad futuræ beatitudinis
præmia facilius obtinenda , nobis profuturum non dubitamus. Comperiat
igitur omnium fîdelium sanctæ Dei ecclesiæ , nostrorumque præsentium et
futurorum solertia, quia carissimus, valdeque amantissimus noblis Gerardus,
illuster cornes, ad nostram accedens celsitudinem , innotuit qualiter divini
ardoris face accensus, ob Dei et Domini nostri J. C. sanctæque Dei geni-
tricis Mariæ semper Virginis amorem et honorem, una cum assensu nobilis-
simæ conjugis suæ Berthæ, de rebus suæ proprietatis intra regnum nostrum
Burgundiæ, in pago Avalensi, in parrochia Augustudunensis civitatis, in loco
(jui dicitur Yirziliacus, quoddam monasterium construxerit, et in honorem
sanctæ Dei genitricis Mariæ dedicari fecerit, atque sanctimoniales monachas in
perpetuum Deo famulaturas instituent, et Deo, beatisque ejus apostolis, sanctæ
scilicet sedi romanæ, pro defensione subdiderit. Unde et privilegium super idem
monasterium sedis apostolicæ auctoritate corroboratum, obtutibus nostris obtulit.
Sed, pro majore firmitate, nostram petiit celsitudinem, ut ejusdem sanctæ apos-
tolicæ sedis instituta nostræ auctoritatis præcepto confirmaremus. Cujus justis
ac rationabilibus petitionibus assensum præbentes, præcipimus atque firmamus
ut quicquid de ipso monasterio eadem apostolica sedes suæ auctoritatis privile-
gio juste ac rationabiliter mansurum statuit, nostris, l'uturisque temporibus
maneat inconvulsum, et a successoribus nostris, cunclisque christianæ fidei
cultoribus observetur illæsum : et quicquid idem Gerardus, illuster cornes, et
uxor ejus Bertha, communi assensu, ex rebus suæ proprietatis, quas aut
hereditario jure, aut emptione, aut regio dono, aut commutatione, aut quolibet
IXe SIÈCLE.
0
contracto vel acquisito, juste et legaliter possident, sine cujuspiam contradic-
tione, ipsi monasterio contulerunt, aut in futurum confèrent; etquicquid aDeum
timentibus ipsi sancto loco juste et legaliter collatum est, et in futurum confe-
rendum, stabile maneat et inconvulsum, ad utilifates et nécessitâtes ejusdem
loci explendas ; et ipsum monasterium, cum omnibus ad se pertinentihus, sub
nostræ, successorumque nostrorum, immunitatis defensione consistât. Ita ut
nullus judex publicus, nec quilibet judiciariæ potestatis in ejusdem monasterii
ecclesias, aut loca, vel agros, seu reliquas possessiones, ad causas audiendas,
vel injusta freda tollenda, aut mansionaticos, vel paratas faciendas, aut fidejus-
sores tollendos, aut telonea exigenda, aut homines ejus, tam ingenuos quam
servos, super terram ipsius commanentes injuste distringendos, vel ullas redibi-
tiones aut illicitas occasiones requirendas, ullo unquam tempore ingredi audeat,
aut exactare præsumat. Sed quicquid inde fiscus exigere poterit, totum, pro
æterna remuneratione, alimoniis pauperum et usibus sanctimonialium mona-
charum ibi degentium concedimus. Quandiu autem ipsi Gerardus, illuster
cornes, et nobilissima ejus conjux Bertlia vixerint, sub usufructuario duas sci-
licet libras argenti, quas apostolicæ sedi ex eodem monasterio annuatim red-
dendas statuerunt, ipsum monasterium teneat, ordinet, atque disponat. Post
utriusque ab hac luce migrationem, sanctimoniales monachæ ipsius cœnobii,
secundum præfatæ apostolicæ sedis institutionem, abbatissam ex se regulariter
eligant, ut liberius, devotiusque Deo famulari valeant, et pro nobis, conjuge ac
proie, totiusque regni nostri jugiter Dei misericordiam implorent. Ut autem hæc
nostræ auctoritatis confirmatio nostris, futurisque successorum nostrorum tem-
poribus, inviolabilem obtineat firmitatem, manu nostra subter eam firmavimus,
et anuli nostri impressione subtus eam jussimus sigillari.
Signum Karoli (gloriosissimi regis).
Datum vu idus januarii indictionei ; anno xxvm régnante karolo, gloriosissimo
rege. Actum in Bello-Pauliaco, in Dei nomine, féliciter. Amen.
Rec. des historiens de France, t. vur, p. 608, d’après les mss de Saint-Germain-des-Prés.
y.
PRÉCEPTE DE CHARLES -LE -CHAUVE POUR L’ABBAYE SAINT-MARTIN ET CELLE
DE CHABLIS.
(An 877, 9 juillet).
L’empereur confirme un échange fait entre Hugues, abbé de Saint-Martin et de Cha-
blis, où repose le corps vénérable de saint Martin, d’une part, et l’abbé de Saint-
6
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Martin d’Autun, de l’autre, Il s’agit de biens situés au pagus d’Avallon, dans la vicairie
û'Iiimacensis au lieu de Goilis, que l’abbé Hugues avait donnés à l’abbé de Saint-Martin
d’Autun, en échange desquels ce dernier lui avait donné des biens situés dans le pagus de
Tonnerre et dans la vicairie même de ce lieu à Sidriacus.
L’empereur approuve aussi un échange fait entre les moines de Saint-Martin de Chablis
et les religieuses de Saint-Julien d’Auxerre. Ces dernières donnent des biens à Commisse}'
contre d’autres biens sis auprès de Tonnerre, à Athée et Eroia.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis, Karolus ejusdera Dei omnipotentis
gralia iniperator Augustus etc. Igitur, notum sit omnibus sanctæ Dei ecclesiæ
fidelibus, nostrisque, scilicet præsentibus et futuris.quia quidam reverendus cœ-
nobii basilicæS. Martini eximii confessons Christi, simulque Capleiensis monas-
terii, quo corporaliter ejusdem venerandum corpus quiescit, Hugo abbas, noster
tidelis atque propinquus, innotuit celsitudini nostræ qualiter quasdam res præli
bâti sancti Martini, una cum consensu canonicorum, quas largitate nostræ
benignitatis olim eidem sancto confessori, sibique et canonicis famulantibus,
per præceptum dedimus, sitas in pago Avalinse, in vicaria Ilimacense, in loco
qui dicitur Goilis, cum mancipiis aliisque rebus eidem loco perlinentibus, de-
derat partibus domni Arnulfi, quendam venerabilissimi abbatis cœnobii confes-
soris Christi prælibati domni Martini, scilicet monasterii in suburbano Æduensis
civitatis editi, seu partibus monacborum inibi Deo ac prælibato sancto Martino
devote famulanlium : et pro eisdem rebus e contra acceperat ab eodem abbate
domno Arnulfo, seu a monachis prælibati loci degentibus ex rebus eidem
monasterio pertinentibus in pago Tornodrinse, in ipsa vicaria Tornodoro, in
loco qui dicitur Sidriacus, mansum unum cum duobus ædificiis, cum mancipio
Erncoino, suisque infantibus, et altero mancipio, Araldo nomine, cum vineola,
terris cullis et incultis, omnibusque sibi rebus pertinentibus diversis in locis con-
sistentibus. Super qua re petiit culmen imperialis munificentiæ nostræ ut digna-
remur præcepto nostræ auctoritalis easdem commutationes corroborare, quatenus
rata haberi valeant, quæcumque pro ambarum oportunitate ac commoditate
inter se peracta noscuntur. Simili modo petiit ut eodem præcepto imperialis
nostræ dignitatis quamdam permutationem in prædicto pago Tornodrinse,
in fine Commiseiacinse factam, scilicet ex terris diversis in locis sitis,
quas prænominati canonici Sancti-Martini Capleiensis a sanctimonialibus monas-
terii S. Juïiani Autissiodorensis commutaverant, pro ambarum partium oportu-
nitate, et pro eisdem in ipso pago et fine Tornodrinse juxta ipsum castrum, in
villa Ateias et Eroia sitis, ex rebus Sancti-Martini terras partibus Sancti-Juliani
atque ejusdem abbatissæ earumdem sanctimonialium dederant, suo assensu
IXe SIÈCLE .
7
utrique gregi sibi commisso invicem bénéficia oportuna cantate præbcndi, lar-
giendo facultatem commutandi Cujus petitionem admodum aptara
cognoscentes, imperialis præceptum dignitatis fieri jussimus, per qnod decerni-
mus atque firmissime roboramus ut quæcumque inter se commutaverunt, auc-
toritate hujus imperialis præcepti nostri inconvulsa omni tempore habeautur : ita
ut quidquid pars parti tradidit, et sérié scripturarum communi beneficio inter
se confirmaverint, corroborata habeantur, irrefragabiliter teneantur atque possi-
deantur; sciücet venerandus Hugo, abbas, et canonici Sancti-Martini Capleiensis
faciant ex hoc quod acceperunt libéré, sicut ex aliis ejusdem monasterii rebus,
similiter et venerabilis Badilo, quid ad præsens jam habetur, ac monacbi cœ-
nobii confessons Christi Beati-Martini Æduensis, sicut ex aliis rebus eidem
monasterio pertinentibus faciant quod voluerint ; æque et pars Sancti-Juliani
ejusdemque monasterii et sanctimonialium rector, eodem tenore faciant, sicut ex
aliis ejusdem sancti rebus. Et ut hæc auctoritas inviolabilem oblineat effectum,
ac firmior per futura tempora habeatur, anuli nostri subter eam jussimus im-
pressione sigillari.
Signum Karoli, gloriosissimi imperatoris augusti.
Audacher, notarius, ad vicem Gozleni, archicancellarii, recognovit.
Data iv idus Julii, indictione x, anno xxxvm regni domni Caroli imperatoris
in Francia, et imperii ejus n. Actum Pontione palatio imperiali, in Dei nomine,
féliciter. Amen.
Rec. des hist- de France, t. vu», p. 067.
VI.
PRÉCEPTE DU ROI LOUIS III POUR SON FIDÈLE BALDRIC.
(An 879, 17 septembre).
Le roi déclare avoir fait don à son fidèle Baldric de biens situés dans le pagus de Ton-
nerre, à Etourvy sur le Landion, à Chichée, à Melisey, à MMciacus sur l’Armançon, et à
Vallismense.
In nomine domini Dei æterni et salvatoris nostri Jhesu-Christi, Hludowicus,
misericordia Dei, rex. Regalis celsitudinis mos est fideles regni sui donis multi-
plicibus atque honoribus ingentibus honorare, sublimesque efficere. Proinde
ergo morem parentum, regum videlicet et imperatorum, predecessorum nostro-
rum, sequentes, libuit celsitudini nostræ, quemdam fidelem nostrum, nomine
Baldricum, de quibusdam rebus et mancipiis nostræ proprietatis honorare, et ifi
8
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
proprium conferre atque delegare, id est: in pago Tornadrinse, super fl uvium
Landioni, in villa quæ dicitur Stolvicus, rnansos xi, cum mancipiis utriusque
sexus et omnibus aspicien tihus, terris cultis et incultis ; in villa Ciconias
mansus unus, cum omnibus ibi aspicientibus, terris cultis et incultis; in Mili-
siaco, mansus unus, cum terris et quicquid ibi aspicit ; in Miliciaco, mansus unus
cum omnibus ibi aspicientibus super fluvium Ormentionum; in alio loco, in
fine Valesminse, terras cultas et incultas, et quicquid ibi de nostro aspicit.
Unde altitudinis nostræ præceptum hoc fieri, illique dari jussimus, per quod
numeratas res, cum omnium rerum summa integritate, cum terris cultis et
Jncultis, vineis, farinariis, silvis, pratis, pascuis, aquis, aquarumve decursibus,
exitibus et regressibus , et omnibus legitimis exterminationibus , necon et
mancipiis utriusque sexus desuper commanentibus vel ibidem aspicientibu,
sicut dictum est, totum et ad integrum, præfato fideli nostro Baldrico, in pro-
prium concedimus, et de nostro jure in jus ac dominationem illius solempni
deliberatione transferimus : eo videlicet modo, ut quicquid ex predictis rebus et
mancipiis pro sua utilitate facere decreverit, libero in omnibus potiatur arbitrio
laciendi, sicut ex aliis rebus et mancipiis suæ proprietatis. Ut aulem hujus
nostræ largitionis auctoritas firma sernper, in Dei nomine, obtineat firmitatem,
manu propria subt.er eam firmavimus, et anulo nostro assignari jussimus.
Signum IIludowici (monogramme), gloriosissimi regis.
Wibaldus, notarius, ad vicem Gozleni, recognovit et subscripsit.
Datum xv kalendas octobris, indictione xn ; anno i, regni domini Huldowici,
gloriosissimi regis.
Actum villa Lapiaco, in Dei nomine, féliciter. Amen.
Garnier, Charles Bourguignonnes inédites, n° cxv, d’après le cartulaire de Saint-
Bénigne ; Arch. de Saint-Bénig., n H, cvi.
VII.
DONATION PAR LE ROI LOUIS D’OUTRE-MER A L’ABBAYE SAINT-GERMAIN D’AUXERRE.
(An 937, 29 janvier).
Le roi, à la prière de l'abbé Hugues, confirme l’abbaye dans la possession de la terre de
Molay, au comté de Tonnerre, (avec l’église Saint-Pierre) qui provenait du comte Conrad, et
qu’il n’avait pu échanger, parce qu'elle dépendait du fisc par ordre de l'empereur Charles
qui la donna au comte Boson. Celui-ci obtint ensuite du roi Louis-le-Bègue la remise de
la terre de Molay au profit des religieux de Saint-Germain, ainsi que du village d'Albon,
et de ceux de Revisy et de Ticisnaum au comté d’Auxerre.
XIe SIÈCLE. 9
In nomine^Domini Dei eterni et salvatoris nostri Jhesu-Christi, Ludovicus
misericordia Dei rex. Quicquid loris sacris divinis cul libus mancipatis per pre-
ceptum nostre regalis celsitudinis largimur, hoc nobis ad presentem vitam feli-
cius transigendam, et ad eternam facilius capescendam profuturum credimus.
Noverit igitur omnium sancte Dei Ecclesie fidelium, tam presencium quam et
futurorum, sollercia, quoniam venerabilis abbas Hugo, ex cenobio Sancti-Germani
Autisiodorensis monasterii, ad nostram accedens excellenciam precatus est ut
prediclo monasterio Sancti-Germani quasdam res proprietatis nostre concedere-
mus . Cujus peticion ibus libenter annuentes, dedimus prefato monasterio Sancti-
Germani quandam villam que dicitur Modolaius, cum ecclesia in honore Sancti
Pétri constructa, quam Conradus cornes concambiavit cum fratribus monasterii
Sancti-Germani de dote mulieris sue Valdrade; quam eciam villam légitimé auc-
torari non potuit, quia fuit in fisco per bannum domni Karoli imperatoris, qui
dédit ipsam villam Bosoni comiti. Boso vero, ob amorem et remissionem delic-
torum anime senioris sui, impetravit prescriptam villam apud dominum regem
Ludovicum, fratribus monasterii Sancti-Germani cum omnibus appendiciis suis,
et quicquid in Tornorensi comitatu de eadem villa in Albonna villa aspicit, et
quicquid in Autisiodorensi comitatu, in villa Ticisnao et Rivisiaco pertinere vide-
tur. Concessimus igitur fratribus monasterii Sancti-Germani prefatas res cum
omnibus adjacenciis, cum silvis, pratis, vineis, aquis, aquarumve decursibus,
molendinis. pascuis, exitibus et regressibus.
Ut autem bec nostre auctoritatis precepcio firmam et inviolabilem semper in
Dei nomine optineat firmitatem, anuli nostri impressione jussimus eam insigniri,
manu propria subtersignantes.
Datum iv kalendas februarii, indictione x, anno primo dompni Ludovici, sere-
nissimi regis. Actum Noviniaco civitate, in Dei nomine, féliciter. Amen.
Or. Cartul. de Saint-Germain, f° 25, v° n" vu, Ms du XIII0 siècle: Bibl. d’Auxerre.
VIII.
CHARTE DE LÉOTHÉRIC, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-REMY.
(Vers 1020).
L’archevêque raconte longuement comment Adalvalon, chevalier, et ses fils firent don à
l’abbaye des coutumes qu’ils percevaient injustement à Cheny.
In Dei nomine, cunctis mortalibus tam præsentibus quam futuris liquidum
sit, quia venit abba monasterii Sancti-Remigii Senonicæ urbis, nomine Wine-
n 2
10
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
mannus, etmonachi ibidem degentes, in præsentia Adalvvalonis militis, humiliter
depræcantes ut eis remitteret consuetudines quas perverso usu tenebat in villa
quæ dicitur Caniniacus. Ille vero, audiens tantas supplicationes prædicti abbatis
et monachorum, accepta pecunia, partim remisit, partimque retinuit. De bis
autem quas retinuit placitum futurum indixit in quo se omnes consuetudines se
remittere spopondit. Sed in ipso intervallo accidente infirmitate, mors subsecuta
est. Quo defuncto, remanserunt ejus filii, ad quos, cum acciderent prædictus
abbas et monacbi ut renovarent pristinas convenientias quas pater, præveniente
morte, non valuit adimplere, præcedente misei'icordiaDomini, invenerunt paratos
complere omnia quæ pater non impleverat. Pepercerunt autem et remiserunt
filii Adalwalonis, collata sibi pecunia, Bovo, videlicet, et fratres ejus, omnes
consuetudines quæ erant in Caniniaco villa, ita integerrime ut abliinc et in
reliquum neque ipsi, neque successores eorum, neque ingenuus aut servus, vel
alia quælibet persona, in ipsa villa quicquam acciperent, neque ullam repeti-
tionem haberent de bis quæ usu malæ pravitatis antea acceperunt, nisi unam
quartam de terra quam in beneficio de abbate prædicti loci teneret, prosalvatione
ipsius villæ et terraticum de terra assa, ubicumque fuerit ad opus abbatum et
monachorum; et quod laboraverint maior et decanus eorum, sed et homines in
jam dicta quarta habitantes veniant in anno custodientes audientias
nostras persolvant nobis corvadas, sicut et alii ejusdem potestatis homines.
Quicumque enim hoc scriptum vel consuetudines remissas repetere
temptaverint, ego Leotericus, archiepiscopus mei sulfraganei episcopi
et omnes abbates, necnon comtnissæ illis congregationes excommunicamus et
anatbematisamus illos perpétua damnatione, ut sint semper et pos1
mortem jaceant in infernalibus pœnis sine redemptione Ut stabilis
permaneat, manibus prædictorum fratrum et sororum, infantium videlicet
jam dicli militis et fidelium ipsorum subterfirmata et roborata est
monasterio Sancti-Remigii publiée.
Signum Bovonis ; S. Widonis, clerici ; S. Alvvalonis ; S. Bovonis, qui lias
prædictas consuetudines prædictæ potestati injuste posuerat. Filiorum ejus sci-
licet Teudonis, et Bovonis; S. Seguini et filii ejus Isembardi. S. Rainoldi ;
S. Milonis; S. Ingelberti, clerici; S. Isnardi; S. Alvvalonis; S. Jobannis;
S. Letgerii ; S. Hugonis; S. Hugonis, Curelli; S. Evraudi, labri ; S. Erlebaudi,
servi.
D. Viole, Hist. des évêques d’Auxerre, t. n, f° 318, v"; Bibl. d Auxerre, Ms n- 127.
XIe SIÈCLE.
11
IX.
ACCORD ENTRE FROMOND, COMTE DE SENS, ET L’ABBAYE SAINT-REMY.
(An 1058).
Fromond, comte de Sens, et Gisberte, sa femme, ayant demandé avec instance à Wine-
mann, abbé de Saint-Remy de Sens, d’accorder à cette dernière la moitié de la terre de
Villaboursa (Villabonosa (?) Viliiers-Boneux) qui appartenait au monastère , celui-ci et
ses moines leur accordèrent ce qu’ils demandaient, à condition qu’ils n'exerceraient plus
à l’avenir de droit d’hospitalité dans ladite terre, et que ladite moitié concédée ferait
retour au monastère après la mort de la comtesse. Cette pièce est mentionnée à la date
de l’an 1058, dans la chronique d’où elle est tirée.
Cunctis mortalibus fieri notum volumus quia Frotmondus, urbis Senonicæ
cornes, et uxor ejus Gisberta, petierunt præsentiam Wineraanni, abbatis Sancti-
Remigii et monachorura sub sacro religionis habitu servienlium Deo, ut concé-
dèrent prædictæ comitissæ medietatera terræ Villebursse (vulgo Vuilleboursæ) quæ
ad eos videbatur pertinere. Quod audientes, abbas etmonachi precati sunt et ipsi
præfatos comitem et comitissam ut remissionem et indulgentiam facerent domino
Deo et St0 Remigio ut deinceps in ilia villa (videlicet Villaburrosa) neque ipsi,
neque exercitus eorum, seu venatores, vel canes, aut stabularii, necnon suorum
aliquis servientium non hospitarentur, neque hominibus in eædetn terræ commo-
rantibus ullam molestiam inferrent, aliquam expectationem ab eis expostularent,
captionem vini de indominicalo clauso, quod est in villa nova perpetuali ter
parcerent vel remitterent Deo et St° Remigio, ita ut abbas et monachi ipsius loci
memorentur animarum illorum seu parentum ipsorum in divinis officiis; quam
petitionem libenter audientes cornes et comitissa fecerunt quod prædictus abbas
et monachi flagitarent. Indulserunt ergo et remiserunt illud, ut precatum est, ea
conditione ut largiretur jam dictæ comitissæ supradicta medietas terræ. Yicti
tandem abbas et monachi precibus illorum et aliorum multorum , necnon
cupientes adipisci quod postulabant, dedere ei supra nominatam terrain, ea lege
ut in vita sua teneret; poslobitum vero illius ad eos rediret, censumque taxatum
inde persolveret, et sub jurejurando promitteret ut post mortem ipsius non filius
neque filia, vel aliquis superstes illius deea presumeret, aut eam tenere vel repe-
tere tentaret ; quod si laceret, primitus iram Dei incurreret, et postmodum
ab omni societate christianorum extorris fieret. Ut autem hæc notitia firma et
inviolabilis permaneat, prædictus cornes cum sua conjuge manu propria firmavit,
*12 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
tîdeliumque suorum manibus roborandum tradidit. Actum in comitatu senonico
publiée.
Signum Frotmundi, comitis; signum uxoris suæ; signum Rainardi, filii ejus;
signum Maynardi, archiep. Senonensis; signum Fulconis; signum Baldrici;
signum Muriberani ; signum Milonis ; signum Adliererti, cum pluribus aliis.
Chroniq. de l’abb. Saint-Pierre-le-Vif de Sens, p. 31. Ms de la fin du XVIe siècle ;
Arch. de l'Yonne.
X.
PRIVILÈGE DES ROIS HENRI ET PHILIPPE I, ACCORDÉ A L’ABBAYE SAINT-REMY
DE SENS.
(An 1059 ou 1060).
Le roi Henri, à la prière de l’abbé Eudes, fait remise au monastère de Saint-Remy, pour
ses Villæ des Vallées et des Sièges, et toute autre terre de la dépendance de cette maison,
de tout droit de logement pour son armée, ses chasseurs, ou ses chiens, etc.; à condition
que les moines célébreront une messe chaque jour pour le repos de son âme et de celles
de ses parents, et payeront tous les trois ans trois muids de tramois pour la nourriture de
ses chevaux. La reine Anne et le roi Philippe confirmèrent ce don.
Cunctis mortalibus notum fieri volumus quod Odo, abbas monasterii Sli Re-
raigii Senonicæ urbis, petiit clcmentiam domini regis Henrici ut remissionem
faceret et indulgentiam domino Deo et St° Remigio, ut amodo et deinceps in villa
quæ dicitur Valleyas et in villa quæ nominatur Scabias, seu in aliis quæ subjectæ
sunt supradictis villis, neque ipse, neque exercitus ejus, seu venatores, vel canes,
aut stabularii non hospitarentur, neque actionem aliquam expostularent ; illam
petitionem rex prædictus libenter audiens, verum etiam affectu genuinæ pietatis
perfusus, fecit quod prædictus abbas flagitavit. Induisit ergo et rcmisit ea quæ
superius sunt postulata ; ea tamen conditione ut, pro remedio animæ suæ et
parentum ejus, unam missam celebrarent monachi monasterii, singulis diebus,
et tria modia tremedusii, in tertio anno, in usu equorum persolverent. Et ut
scriptura bæc in Christi nomine obtineat firmitatem, manu propria firmavit
tîdeliumque suis manibus roborandum tradidit.
Henricus, rex Francorum firmavit; Anna, regina firmavit; et rex Philippus
firmavit ; signatum Roberti, signatum Hugonis, fratrum ipsius Rodulplii comitis;
XIe SIÈCLE. 13
Maynardi, archiepiscopi Senonensis, Raynaldi, caraerarii; Rodulphi; Guillermi,
fercularii; Hugonis, buticularii ; Baldrici ; Ingenulphi;
de Caldiaco ; Feboldi ; signatum Odonis Rufi.
Copie du XVIIIe siècle, tirée de la Chron. de Saint-Remy de Sens par Bouvier,
p. 3, n° 60, appartenant à M. Salmon.
XI.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE SAINT- REMY DE SENS ET DREUX, FILS DE BÉRENGER.
(Vers 1079).
Dreux fait remise, en présence de l’archevêque Richer, à l’abbaye Saint-Remy, après
l’incendie du village des Sièges, de ses droits de justice qu’il avait usurpés dans ce lieu.
Il renonce à ses droits sur les hôtes de l’abbaye et promet de ne rien prendre pour le
service de sa table, lorsqu’il viendra aux Sièges, sans en payer la valeur.
Hæc conventio facta est présente Richerio, Senonensi archiepiscopo, inter
Drogonem, Berengarii filium, et Guillermum Sancti-Remigii Senonensis abbatem,
atque cæteros fratres ejusdem ecclesiæ, post cremationem villæ quæ Scabias
nuncupatur, quod omnes exactiones et injustitias quas vulgo j ustitias vocant, et
quas idem Drogo in eadem villa ibi usurpare solebat, tant in atrio quam foris
atrium, atque super omnes hospi tes et consuetudinaria supra nominati Sancti,
penitus dimiltit; et jus Richerio archiepiscopo de preteri tis malefactis facit et
pœnitentiam inde capit ; præter hoc quod in vicaria sua præsentialiter foris-
facturn indulserit. Et si clamor ad ilium veneril de aliquo hospite Sancti-Remigii
qui de Drogone terrain hospitalem teneat, sed propter terrain illarn quam de illo
tenet ad jus venire voluerit, non idcirco prohibebit terrain arabilem vel silvam,
vel herbam ad fovenda pecora, aut omnino cætera commoda tolius circuitus
villæ. præter illarn solam hospitiam quam de illo tenet, de ipsa vero quicquid
sibi placuerit facere potest; bannum vero ex utraque parte Drogonis scilicet, et
abbatis, dimissum est. Neuter vero alterius hospitem qui ante cremationem villæ
fuerat, nisi alter ex alterius licentia suscipiat, super captionem illarn quam
laliam vocant omnino dimisit, et suffragium quod injuste capere solebat similiter
dimisit. Sin vero idem Droco in villam supradictam venerit, ad ejus prandium
componendum minister ejus super hospites Sancti-Remigii nihil rapiat, neque
porcum, neque arietem, nec etiam gallinam vel gallinæ pullum, similiter nec an-
serem ; si forte intercepit aliquid horum quæ diximus équivalente pretio comparare
suo non différât. Hoc autem totum factum est, concedente conjuge Columba, et
filio quem de alia genuit. Huic conventioni interfuerunt, ex parte Drogonis, uxor
ejus Columba et Berengarius, frater prædicti Drogonis, et filius ejus Gaubertus,
14 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
et Hibertus, de villa quæ vulgo vocatur Bohemias, et Odo de Manniaco, et Hil-
dericus Mainardi fdius; ex parte abbatis, Ricberius, archiepiscopus Senonensis,
in cujus præsentia hoc totum factum fuit ; Hilduinus, archidiaconus ;Heribertus,
decanus ; Frotmondus, præcentor; Marnasses, miles; Gaufredus, miles; Salo,
miles; Fulco, laicus ; Odo de Toriniaco, miles; Odo de Gysiaco, miles; Rynar-
dus, servions ; Leodericus, serviens ; Durannus, serviens ; Constantius, serviens;
Heribertus, serviens; Durandus de Valliliis-Cretriacis; Robertus de Sarbiis.
Extrait de la Chronique de S. Remy, par M. Bouvier, n" 65, p. 15. Et copie du
XVIe siècle, Chron. de S. Pierre le-Vif, p. 33. Archives de l’Yonne.
XII.
CHARTE UE RICHER, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE MOLÈME.
(An 1080).
L’archevêque donne à Robert, abbé de Molême, l’église de Senan et ses dépendances
pour les moines qui demeurent en ce lieu ; il énumère les offrandes qui leur reviendront.
Les seigneurs de La Ferlé, nommés Nivelon et Herbert YVifel, ratifient devant lui le don
du four banal de Senan fait aux moines et le droit d'usage dans leurs bois pour les hôtes
des moines.
A meritorum piis patrum justisque rogationibus parère absque simulatione
juvat lideles; in bis vero maxime que propter Ecclesie constilutionem, seu repa-
rationem, postulata propalantur necessaria. Credimus enim, Domini gratiam
adipisci fidelibus ejus studio pietalis ministrando, dum vita fruimur corporali.
In bac ergo lide constans, ego Ricberius, dictus ecclesie Senonensis humilis
minister, domini Roberti Molismensis abbatis, quorumdamque virorum denomi-
natorum interventionibus exoratus, tribui ecclesie Molismensi, monacbisque
ejusdem apud Seunum commorantibus, ecclesiam ejusdem ville, cum altari et
atrio et beneficiis ecclesie pertinenti bus ; disposui quidem ut omnium beneficio-
rum ecclesiasticorum que ad manum sacerdolis venerint, obblationum, baptiste-
riorum, visitationum, sponsaliorum, purificationum (puer)perarum, benedic-
tionum, confessionum mortuorum,testamentorum,medielatem monacbi babebunt,
alteram sacerdos. Ille autem oblationes que ad manum monacborum venerint,
omni tempore, et morluorum illis proprie dimissa [sic) cum trium sollempni-
talum oblationibus, scilicet, Omnium-Sanctorum, Nativilatis Domini et Beate-
Marie Purificationis, monacbis erunt sine parte sacerdotis. Tota messio parro-
cbianorum, sacerdotis erit, sicut est de Senune i ta et de Aillari. Sacerdote
equidem, qui modo preest ecclesie absente, ab abbate seu monacbis, sacre-
XIe SIÈCLE.
15
dotes ydonei eligantui*, unus post alterum usque in evum et ad presentiam
Senonensis pontificis adducantur, ut de manu ej us curam animarum suscipiant.
Si sacerdos, quod absit, diffamatus fuerit de parte monachorum aliquid reti-
nuisse : aut satisfaciat eis, aut submonitus in presentia presulis reddat, aut
juret se non liabuisse. Preterea, dona que domini de Fi rmitate, Nevelo et Her-
bertus Wifel, ecclesie predicte tradiderunt, coram me laudaverunt; quapropter
in presenti cartula cum nostris donis scribere precepimus : scilicet ville predicte
furnum bannalem cum omnibus utensilibus suis. Si aliqui hospites in atrio, vel
in terra monachis data bospitaverint, usuarium nemorum, aquarum, pascuorum
tam monachis quam eis concesserunt, nulla justitia in se retinentes. Promise-
runt autem, ut quicquid monachi de dominica terra sua propriis bobus exercere
potuissent , absque terragio et decimis licite lenerent. Concesserunt itidem
ut quicquid de casamento suo monachis ibidem degentibus datum fuisset, vel
ipsi quoquomodo conquirerent, libéré, nulla sibi retenta j usticia vel consuetu-
dine, possiderent. Hoc siquidem totum, ut ratum et inconvulsum permaneat,
auctoritate nostra confirmamus et sigilli nostri impressione testificamur. Unie
dono et concessioni adfuerunt présentes : Ilduinus, arcliidiaconus ; Tbeobaudus,
archidiaconus; Symon, arcliidiaconus; Guillelmus, arcliidiaconus; Isembardus,
archipresbiter ; Rodulphus, prior.
Actum est hoc Senonis, anno ab incarnatione Domini m° lxxx0; indictione ni,
epacla xxvi, concurrente ni, domno papa Urbano; rege Francorum Philippo.
Cartulaire de Molême, Ms du XIII0 siècle, t. 11, f° exiv v».
Par une charte de l’année 1079, l'archevêque atteste que Herbert Wifel lui a rendu
l'église de Senan qu’il possédait depuis longtemps et que lui l’a donnée aux
moines de Molême. — (Ibidem, f° cxm r°).
L’archevêque Richer consigna en outre dans une charte de la même année 1079. les
donations que Nivelon et Herbert Wifel et Gosbert, fils de ce dernier, avaient
faites à l’église et aux moines de Senan (de Senune). Outre les biens rapportés
dans la charte ci-dessus, on apprend que Gosbert, après la mort de son père,
donna aux moines une vigne et une terre censabie, un manse et une femme,
nommée Rose, avec ses enfants.
Gosbert et sa femme Elisabeth et leurs enfants ont ratifié les dons faits par leur
père à Senan et à Flacy. Témoins Ilduin, archidiacre ; Hervé, seigneur de Laferté ;
Garnier Farsiz, etc. — (Ibidem, f° exiv v”).
Les archevêques Daimbert (1120) Henri (1124) Hugues (1154) ont confirmé le
règlement établi dans la charte de 1080 au sujet du partage des produits de l'église
entre le curé et les moines de Senan. — (Ibidem, f“ cxv r° et suiv.)
16
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
• N“s XIV à XXXIII.
CHARTES tirées du tome 1^ du Cartulaire de Molême, manuscrit écrit avant l’an 1130
et conservé aux Arcliives de la Côte-d’Or. Ces documents n’ont pas de dates précises
mais ne peuvent être antérieurs au gouvernement de saint Robert, premier abbé de
Molême (1075), ni de beaucoup postérieurs à sa mort (an 1110, 21 mars). Des dates
marginales modernes sont inscrites sur le Cartulaire.
XIV.
DONATION PAR GUIBERT DE CHATEL-CENSOIR A L’ABBAYE DE MOLÊME.
(De l’an 1078 à 1084).
Il résulte des notices ci-après : 1° que Guibert de Châtel-Censoir, du consentement de
sa femme Reine et de ses fils Ascelin et Hugues, et de sa fille Pétronille, a donné à l'abbaye
de Molême son manoir de Nitry et ses dépendances, et des droits d usage dans ses bois; ce
qui fut confirmé à Vézelay, le jour de la fête de la Madelaine ; 2° qu' Ascelin, fils de
Guibert, vendit aux moines le quart de la terre de Nitry.
Notuin sit omnibus futuris et præsentibus quod AVibertus de Castro-Censuni,
annuente ltegina, uxore sua, et duobus liliis ejus Ascelino et Ilugone, et lilia ejus
Petronilla, dédit Deo et Sanctæ-Mariæ Molismi, et fratribus in eodem loco de-
gentibus, totum atrium Nantriaci et omnia ad eundem atrium pertinentia, sine
ulla exceptione sui et suorum omnium. Extra atrium, autem, dédit monacliis
censum quatuor nummorum omnium liospitum ibi habitare volentium. Quicquid
vero superfuerit omnium reddituum mansorum, scilicet, et medielatem curvatæ
et tcrciarum omnium agrorum qui culti fuerint, excepto hoc quod monacbus
propria carruca lucraverit, divident per medium. Simili etiam modo, de reddi-
tibus nemorum quicquid ibi inventum fuerit mellis et ceræ, et omnium justicia-
rum, concessit monacliis medietatem et medietatem retinuit. Retinuit etiam
omnem venationem, absque parte monachorum. Si autem quispiam ex venatione
aliquam justiciam fecerit : dejusticia quæ exinde facta fuerit monachi medie-
tatem habebunt. Dédit, præterea, monacliis, omnium porcorum in eisdem nemo-
ribus pascentium, medietatem tocius pasnagii, exceptis porcis monachorum
quibus libéré concessit usum omnium nemorum. Hoc autem sciendum est quod
si aliquis servorum domni Wiberti qui in atrio manserint, aliquam injusliciam
fecerit monacliis, aut ipsis omnibus que ad res monachorum pertinent, facient
XIe SIÈCLE.
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proclamationem ad ipsum. Si vero ipse inde justieiam eis ad presens agere
potuerit, non dissimulando preteribit quin eam faciat. Si autem de p resenti agere
nequiverit , competens terminum ipse et monaclii accipient quo eam agere
possit. Quod si terminus acceptus transierit, viderintque monaclii quod damnum
inde incurrant, exinde justieiam facient monachi. Et si aliquis deforis veniens
proclamationem fecerit, domni Wibertiabsque clamore, justieiam monachi facient.
De hoc testes existunt : Milo de Nugerio ; Hugo, filius Gisleberti de Nugerio ;
Ivo de Avalone ; Àchardus de Pussione; Walterius, dapifer, de Tornodoro; Fro-
mundus, frater Widonis, prepositi de Tornodoro.
Confirmatio hujus cartæ facta est apud Yergiliacum, in die festivitatis Sanctæ-
Mariæ-Magdalene, tempore Philippi, regis Francorum et temporibus optimatum
suorum Willelmi, comitis Nivernensis et Roberti, filii ejus, episcopi Autissiodo-
rensis, et Odonis, ducis Burgundiæ et Roberti, fratris ejus, episcopi Lingonen-
sis (1). His omnibus completis, dixit domnus Wibertus : Hæc omnia in fide
concedo. Ex parte domni Wiberti sunt testes : Gaufredus de Aona et tilius ejus
Geduinus; et Petrus, tilius Roscelini, et Andréas, prepositus ejus de Basseio, et
Lodo de Clamiceio.
Sit etiam hoc notum omnibus quia, post donum illud vel venditionem qua
Ascelinus, tilius Wiberti vendidit quartam partent de Nantriaco monachis Molis-
mensibus, laudante llugone, fratre suo et matre sua Regina, coram testibus
multis, ut etiam soror Petronilla, uxor Milonis de Riveria, sicut conventio erat,
porrexit ipse Ascelinus Gurgiacum ad eam et Warnerius monachus cum eo, et
rogavil eam ut quod ipsi fecerant laudaret et ipsa. Que concessit et donum,
sicut factum fuerat, gratanter laudavit : triginta tamen solidos a fratre suo, pro
hac concessione, accepit, Hujus rei testes sunt isti : Hugo de Sancto-Benigno;
Hugo Malus-Vicinus ; Walterius de Ruvro et Ansculfus.
Carlulaire de Molème ; t. i, f’ \n, k°.
Par une autre charte sans date, mais de 1076 à 1084, Guiberlde Cbâtel-Censoir, du
consentement de sa femme Reineet de ses fils Ascelin et Hugues, et de l'agrément
de Robert, évêque d'Auxerre, donna l’église de Nilry et ses dépendances pour le
repos de son âme. — Ibid, f° xm, r°.
Et par une troisième charte sans date, Wibert, de Mailly-Chàteau, donna à I abbaye
de Molème son aleu de la villa de Nitry, consistant en dîmes, terres et bois -, en
droits sur les maisons et la moitié des droits qu’il aurait sur les gens qui se re-
tireront dans les petits hameaux dépendant de Paleu de IXitry et se placeront sous
la protection de l’abbaye. — Ibid. f° xm v°.
(1) La présence de ces personnages donne pour date une année entre 1078 et 1084.
3
ii
18
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
XV.
DONATION PAR WALDRIC DE ROUVRE A L’ABBAYE DE MOLÊME .
Waldric de Rouvre, chevalier, se rendit àMolêtne pour s’v faire moine, et, en présence
de son fils Hugues, il donna au monastère son aleu d’Ancy, d’Argenteuil et de Lezinnes,
et ce qu’il avait en biens-fonds sur le territoire del’abbaye Saint-Michel. Sonfils plaça le
signe de ce don, au nom de son père, sur l’autel, devant le crucifix et le ratifia.
Sit notum universis christianæ religionis cultoribus quotl quidam miles de
Ruvra, nomine YValdricus, igné divini amoris accensus, venit Molismum ul
habitum religionis acciperet, quatinus de transactis malis a Deo misericordiam
et indulgentiam inveniret. Quod et factum est. Predictus igitur miles venit Molis-
mum, ut desiderium suum adimplere potuisset ; adduxit secum filium suum
Hugonem, militem, cujus consilio et voluntate dédit, ipsa die qua a nobis sus-
ceptus est, ad augmentum æcclesiæ nostræ, omne alodium suum quod habebat
apud Anciacum, et Àrgentolium et Lisinias ; et apud abbatiam Sancti-Michaelis
in terris, in silvis, in pratis, in vineis, ita liberum et ab omni calumpnia abso-
lutum ut nullus liomo, absque Molismensi æcclesia, in ipso aliquid clamare
valeat. Hoc igitur donum posuit filius ejus, loco patris sui, super altare ante
crucifixum, et laudavit atque confirmavit quicquid nobis pater suus prenominatus
dédit. Igitur, miles, assensu et voluntate uxoris suæ et cælerorum amicorum,
suorum, omnia, ut supra taxavimus, adimplevit, et ut ea quæ superius cornme-
moravimus fixa et inviolata maneant, eorum nomina liujus cartulæ curavimus
adnotare, qui lnijus donationi interfuerunt, ut, si quis in futuro, instigante
diabolo, aliquam fraudem nobis exinde facere voluerit, eorum testimonio et de-
fensione roboretur {sic) . Ex parte militis : Gocelinus, presbiter de Gurgiaco ;
Hugo, filius ejus; ex parte monacliorum, Willelmus de Mase; Arnulfus, pistor ;
Johannes; Isembardus; Ricardus, Teodicus; cæterique quamplures.
Cartul. de Molême; t. 1, f“ xix, vJ.
XVI.
DONATIONS PAR ETIENNE DE CHAMPVALLON ET MILON DE NOYERS A L'ABBAYE
DE MOLÊME.
Les notices ci-après constatent qu’Etienne de Champvallon a renoncé à ses prétentions
sur la terre de Nitry dont il était un des héritiers ; et que Milon de Noyers, et son fils du
XIe SIÈCLE. 19
même nom, ont également fait abandon, entre les mains de l’abbé Robert, de ce qu’ils
réclamaient sur cette terre ; moyennant quoi ils ont reçu /|0 sous des moines.
Notum sit etiam hoc quod Stephanus de Campo-Walonis, qui erat unus ex
hæredibus Nantriaci, partent illam quant calurapniabatur concessit Deo et Sanctæ-
Mariæ Molisntensi, laudantibus filiis et filiabus suis Rainaldo et Stephano, et
Stephano, genere suo, cura uxore sua, filia supradicti Stepbani. Testes sunt :
Constantius Bolosus; Herntenfridus ; Mainfredus ; Odo; Erlaudus; Girbaudus
de Arciaco; Olricus; Achardus de Molismo.
Notura sit cunctis quia ilia calumpnia qua Milo de Nucerio calurapniabatur
quandam partein terræ de Nantriaco injuste facta est ; ideo utique, quia ecclesia
Molismensis ipsam terrant totam libérant absque ullo contradictoplus xxannis in
pace possederat; nec predictus Milo, vel aliquis predecessorunt ejus aliquid juris
in ea habuit vel reclamavit ; sed quia monachi, nisi cum ntagno labore et gravi
suarunt rerum dispendio, placitare non possunt, Hugo, monachus, prædictæ
villæ prepositus, pro pacisquietisque amore, cura laude domni Roberti, abbatis,
xl solidos eident Miloni dédit, et tam ipse Milo quant filius ejus, nominatus simi-
liter Milo, et uxor ejus, hanc calumpniant ecclesiæ remiserunt, et quicquid in
prædicta terra juste vel injuste proclamabant Sanctæ-Mariæ et domno Roberto
abbati, condonaverunt : testes sunt monachi qui cum domno abbate, \Vido, prior
Molismensis; Iîato; Hugo; de railitibus Hugo, filius Gisleberti; Otlto de Nucerio;
Petrus Wido, præsbiter.
Cartul. de Molême ; t i, fJ xur, r°.
Par une autre charte du même temps, Milon de Chacenay renonça aux droits qu’il
prétendait sur la terre de Nilry donnée par Wibert, de Châtel-Censoir ; et en
reconnaissance, les moines de Molême lui donnèrent 9 livres, et à son fils Hugues
un cheval, et à sa femme Aaladis une once d’or.
Fait par l’abbé Robert. — Ibidem, f° lx, r".
XVII.
DONATION PAR ALBERIC DE MAILLY A L’ABBAYE DE MOLÊME.
L’abbé Robert rapporte qu’Albéric de Mailly a donné tout son aleu de Lésigny ; une
terre et la moitié d’une île à Trucy ; des biens à Sesiaca et à Navenla.
Notum cunctis posteris, ego Robertus, abbas, scripto reliqui quod Albericus
de Malliaco, cum consensu uxoris suæ, et filii et nepotis Alberici, pro aniraæ
suæ remedio, dédit Beatæ-Mariæ de Molismo totum alodium suum de villa quæ
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
dicilur Lisiniaca, scilicet terram, duo molendina, silvas, aquam; preterea in
servis et ancillis xx et unum et dimidium ; id est sex patres familiarum cum
tiliis et fîliabus suis; in Truciaca quoque, terram et dimidielatem unius insulæ
in aqua positæ ; in Seciaca, quandam portionem terræ et prati; Naventa similiter
terræ portionem et silvæ, que Quinta silva cognominatur, et quartam partem
silvæ Grossæ ; quartamque partem silvæ de Garria et terram Jussiæ. Quæ omnia
pertinentia ad alodium de Lusia, cum celerrime donasset, affuerunt multi testes
de eodem Castro Malliaco, videlicet: Wibertus; Balduinus; Hugo Grossus, frater
ejus ; Paganus ; Lambertus, clericus ; Frogerius, et multi alii in eodem Castro
commorantes.
Cartulaire de Molème ; t. i, f° xni, v»,
XVIII.
DONATION PAU YYON D’AVALLON A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Yvon d’Avallon et sa femme Adélaïde, du consentement de leurs sept fils, ont donné à
l’abbaye de Molème l’église de St-Moré, c’est-à-dire le presbytère, les offrandes et tout ce
qui dépend de la cure. Ils y ont ajouté une partie des dîmes. Mais après la mort d’Yvon,
sa femme et ses fils contestèrent cette libéralité, puis enfin ils renoncèrent à leurs préten-
tions, et reçurent 60 sous de l’abbaye.
Cet acte fut passé à Avallon, dans le réfectoire du Chapitre.
Notum si t omnibus sanctæ æcclesiæ fidelibus quod Yvo, Avalensis, et conjux
ejus Adelaidis, concedentibus filiis suis Yvone, Johanne, Hugone, Tosart, Gau-
t'redo , Ilermanno et Ilugone, juniore , dederunt et gratanter concesserunt
Deo et Sanctæ-Mariæ Molismensi ecclesiam Sancli-Moderati ; id est presbi_
teratum, ofl’erendas, et quicquid ad presbiteratum pertinet. De omni autem
labore quem monachi quoquomodo laboraverint , et de omni nutrimento
eorum totam décimant monachis similiter concesserunt; de reliqua communi
décima, totam medietatem. Si aliéna vero animalia monachi habuerint, talem
partem in décima accipient, pro suo labore, qualem in animalium laboribus
habuerint, et quod residuum fuerit, iterum per medium parcietur. Post
morlem vero supradicti Yvonis, uxor ejus Adelaidis, et fdii ejus, hoc donurn
injuste calumpniati sunt, una et altéra vice. Qui rnultis ratiociniis et placitis
converti, tandem se recognovemnt,et omnia, sicut supra scriptum est, gratanter
laudaverunt, et pro salute animarum suarurn ipsi et amici eorum societatem æc-
clesiæ sibi dari pecierunt, et impetraverunt. Et pro his et talibus caluntpniis
XIe SIÈCLE.
reprimendis, quas seculares quique ideo îmihocies inferunt, ul aliquid a mona-
ehis, vel clericis, possint extorquere, quamvis injuste caiumpniati fuissent,
tamen, pro pacis custodia, de bonis æcclesiæ caritatem l\ solidorum inter duas
vices habuerunt. Hoc etiam est notandum, si casu contigerit, ipsam dominant
vel aliquem filiorum, vel hominum ejus, more hospitis supervenire bis in anno,
ethospilium requisierint, non aliqua consuetudine sed débita omnibus caritate, et
monachi noluerint eis prebere sumptus necessaria, quod non eos depredabunt,
vel aliquam molestiam pro hoc inferrent, sed prius abbati vel priori ostendent,
et ipse faciet convenienter restitui quod i psi necessario expenderint.
Factum est hoc apud Avalense oppidum, in refectorio canonicorum, xiv kalen-
das octobris. Hujus conventionis testes sunt : Lambertus, archipresbiter ; Hen-
ricus, Autissiodorensis clericus; Eldredus, presbiter ; Robertus de Sancto-Me-
dardo ; Odo Dives ; Artaldus Balbus ; Nicholaus, vicecomes ; Rotbertus de
Castelliolo, Wido Richardus; Radulfus de Nemeio; Hugo Infans.
En marge, d'une écriture du XVIIe siecle, an 1084. Cartul. de Molême; 1. 1, f«
XVIII v°.
Par une charte à la suite de la précédente, Eldred de Vézelay et Thibaud Resbet,
sa femme et sa sœur, ont donné à l’abbaye de Molême, l’église de Nailly (de
Nalleiaco) et tout le manoir avec la moitié de la dîme. — Ibidem.
Hugues-le-Gros, de Mailly, a donné aussi à l'abbaye de Molême des terres à Saint-
Moré et la faculté d’acquérir des héritages situés en deçà du cimetière. — Ibid.,
f° xxxviii, r°.
XIX.
DONATION PAR GOSBERT CHAPEL A I/ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1096-1115.)
Gosbert Chapel donne à l’abbaye de Molême l’église de Vermanton et ses dépendances,
excepté une place propre à bâtir une maison. 11 lui donne en outre l’emplacement des
moulins, à condition que les moines les rebâtiront ; droit d’acquérir dans la terre de
Vermanton et droit d’usage dans les pâturages, les bois et les eaux, etc.
Notum sit omnibus quod Gosbertus Capellus, concedentc domino Humbaldo,
autissiodorensi episcopo, lande etiam et assensu uxoris suæHelisabeth, filiorum-
que suorum Johannis, Evrardi et Gotfridi, dédit Domino et Sanctæ-Mariæ Molis-
rnensi ecclesiam de Yermenton et omnem decimam totius laboris vel nutrimenti
monachorum, et totum feodum qui pertinet ad presbiteralum, et atrium totum
seu justiciam, nichil sibi in eo retinens præter unam aream, in qua domum pro-
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
priam sibi construeret, vel cuilibet ex hominibus suis cui eam vellet dare, imor
denarios census monachis inde persolvendo. Concessit etiara sedem molendino-
rum tali tenore quod monachi ea ex toto in prirais constituent, præter quod ipse
imam molam comparabit. Postquam autem quodlibet ex molendinis molere
ceperit, prædictus Gosbertus medietatem accipiet, et in omni apparatu eorum per
omnia medietatem inpendet. Similiter facient et monachi. Concessit quoque mo-
nachis quicquid in omni potestate Vermenton quoquo modo adquirere potuerint,
et tam ipsis quam propriis mancipiis eorum totum usuarium in pascuis, in silvis
et in aquis, ad omnia quæcumque facere voluerint. Hoc autem notandum quod
ipse Gosbertus molet sine multura , sicut et monachi. Sciendum etiam quod
isdem locus nulli cellulæ subjacebit, nisi principaliter monasterio.
Hujus concessionis testes sunt : Rogerius, Àutissiodorensis ecclesiæ thesaura-
rius ; Hugo, filius Jocelini.
Cartul. de Molême, t. i, f* xx, r°.
XX.
DONATION PAR GAUTIER A L’ABBAYE DE MOLÊME.
Gautier, chevalier, donna à l’abbaye de Molême l’église de Stigny, c’est-à-dire le pres-
bytère et le revenu de l’autel; et la moitié de la dîme qu’il tenait en fief d’Eudes, fils de
Rocelin, etc.; ce qui fut ratifié par la femme et les enfants de ce dernier, particulièrement
lorsqu’il prit l’habit religieux.
Ensuite Hugues, fils d’Eudes, partant pour Jérusalem, donna aux moines l’autre moitié
de la dîme de Stigny.
Notum sit omnibus quod Walterius, miles, divina gratia inspiratus, habituai
sanctæ religionis suscepturus, dédit Deo et Sanctæ-Mariæ et æcclesiæ Molis-
mensi, æcclesiam de Sistiniaco totam, id est presbiteratum et quicquid ad altare
pertinet, sicuti ipse eam tenebat, ita tamen ut per singulos annos persolvamus
duos solidos de recto censu ; medietatem quoque totius decimæ quam tenebat de
feodo Odonis, filii Rocelini, cum ipsius laude, uxorisque suæ Hermensennis, et
filiorum ejus Hugonis et Odonis similiter dédit, qui tune laudaverunt, et post
quando isdem Odo, seculum derelinquens, habitum monachilem suscepit, pro-
fectius confirmaverunt. Item, post annos nonnullosHugo, filius prædicti Odonis,
Jherosolimam ad sepulcrum Dominicum, causa devotionis, profeclurus, sed de
vitæ suæ statu incertus, alteram medietatem quam in suo dominicatu proprie
tenebat ita Sanctæ-Mariæ concessit, per manum donni Gaufredi, filii Otranni,
XIe SIÈCLE.
23
quatinus, si in eodem itinere eum fratres obiissecognoverint, preces et oraliones
fidelibus defunctis débitas Deo, pro ejus anima, solvant. Hoc autem donum Milo
de Cacennaco, de cujus casamento constabat, fideliter concessit, et ut omnia
rata essent, confirmando laudavit. Hujus rei testes sunt : Walterius de Munti-
niaco ; Wido Cardus ; Walterius de Ispania ; Lambertus de Prela ; Teodericus ;
Falco ; Ingelbertus.
En marge, d'une écriture du XVII® siècle, an 1097 ; Cartul. de Molème; t. i,f> xxv, v».
XXI.
DONATION PAR HÉLOÏSE DE CHASSY A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Dame Héloïse, mère d’Aganon de Chassy, chevalier, quittant le monde, se donna avec
ses biens à l'abbaye de Molème, et se soumit à l’autorité de l’abbé Robert. Alors l’abbé
lui assigna pour demeure Stigny, et lui donna le revenu de l’église de ce lieu qui dépen-
dait du cellerier, et des terres à Sennevoy.
Notum sit omnibus quod quedam domina, Alwidis nomine, mater Aganonis,
militis, de Casseio,socularia, negotia deserere et Cbristo, ejusque pauperibus, de
sua substantia ministrare cupiens, Deo et Sanctæ-Mariæ æcclesiæ Molismensi se,
suaque omnia, dicavit, donnique R. abbatis, et cæterorum fratrum ditioni et
obedientiæ per omnia se devote subdidit. Quapropter, ab eodem donno abbate
cæteris fratribus petiit ut sibi aliquem locum delegarent, cujus instructioni et
edificationi liberius operam daret, et exinde caritatem aliquam fratribus, per
manum cellarii, impenderet. Cujus peticioni donnus abba, cum fratribus, libenter
assensum præbuit, et æcclesiam de Sistiniaco, cum suis appendiciis, quicquid
etiam proprium ibi habebamus in terris et nemoribus, vineis et omnibus consue-
tudinibus, totum illi in constructione illius loci concessimus, prêter unum man-
sum et medietatem decimæ panis et vini, que pertinent ad obedientiam elemosi-
narii ; preteréa eciam de Sinevio similiter dedimus terram de Campinolio,
quantum indiguerit accipiat; pratum de Floriaco tamdiu teneat donec isdem
locus ab alio reedificetur. Sic notandum quod hec predicta domina, cum suis
omnibus, sub manu et tuitione cellarii est posita, nec cogenda est ab aliquo sed
in sua potestate erit quicquid caritatis fratribus impendere voluerit. Si autem
voluntas donni abbatis et aliorum fratrum fuerit ut ipsum locum auferat de
manu cellarii, ipsa quoque illi obedientiæ subjacebit cui ipse locus subditus
fuerit. Quod si forte ipsa eademadtantam inopiam venerit, vel locus ipse, aliquo
24
CA.RTULA.IRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
modo, adnichilatus fuerit, sciendum quod panis Sanctæ-Mariæ ipsi non negabi-
tur, sicut uni ex cæteris sororibus.
En marge, d’une écrilure du XVIIe siècle, an 1097. Cartulaire de Molême, t i, f°
XL vi, r°.
XXII.
DONATION PAR ASCELIN DE CHATEL - CENSOIR A L’ABBAYE DE MOLÊME.
Ascelin, étant sur le point de partir pour Jérusalem, céda à l’abbaye le quart de la terre
de Nitry, moyennant 27 livres de deniers qu’il reçut pour lui servir dans son voyage.
(Vers 1098).
Fixum atque in perpetuo ratum cuncti sancti {sic) æcclesiæ fdii, présentes
et futuri, teneant perpetueque mémorisé tradant quod Ascelinus, filius Wiberti
de Castro-Censorii, profecturus Hierosolimam, concedente et laudante Regina,
matre sua, et Hugone, fratre suo, Sanctæ-Mariæ Molismensi et monachis ejusdem
cenobii, de hoc quod ipsa Regina et predicte filii ejus habebant apud Nantria-
cum; quod etiam cum ejusdem loci monachis dividendo partiebantur, dédit
medietatem, id est quadrantem tocius terræ et omnium reddituum ipsius qua-
drantis, et medietatem venationis, pro xxvn libris denariorum quos in expensis
suæ peregrinationis Hierosolimis detulit. Facta hæc apud castrum Malliacum, vi
nonas martii, coram bis testibus : Hugo Grossus; Gaufredus, frater ejus; Rai-
naldus, cognatus eorum ; Wilelnnis, frater ejus, et Widricus ; Gaufredus de
Vincellis; Norgaudus ; Odo, vitricus ipsius Ascelini, AVido de Misera ; Avinus,
filius predicti Odonis ; Gonterius, capellanus ; Paganus, præsbiter; Rainerius et
Henricus, famuli. Pro hoc acceperunt societatem tocius benefîcii Molismensis
æcclesiæ a domno abbate Roberto, sicut rnoris est dari monasteriis.
Cartul. de Molême, 1. 1, f’ xtv, r°.
XXIII.
RÉSUMÉ DES DONATIONS FAITES PAR GUIBERT DE CHATEL -CENSOIR ET SES FILS
A L’ABBAYE DE MOLÊME.
La notice ci-dessous rappelle la donation faite par Guibert du manoir de Nitry, puis la
vente du quart de cette terre par Ascelin, puis le don d’un autre quart du même domaine
par Hugues, le plus jeune fils de Guibert, qui, étant grièvement blessé à Clamecy, prit
l’habit de religieux; enfin la revendication faite par Ascelin après la mort de son frère,
puis l’abandon définitif qu’il en fit à l’abbaye.
XIe SIÈCLE.
25
Notum sit omnibus sanctæ Dei æcclesiæ liliis, tam præsentibus quam futuris,
quod quidam miles de Castro-Censorii, Wibertus nomine, Molismensi donavit
æcclesiæ et fratribus in eadem Deo servientibus, tempore donni Roberti, primi
ejusdem æcclesiæ abbatis, atrium Nantriaci, nicliil sibi in eo retinens. Donavit
quoque supradictæ æcclesiæ medietalem alodii ejusdem villæ, scilicet Naintriaci,
in terris, in silvis, in pratis, et in villulis ad prædictum Naintriacum pertinen-
tibus ; Regina, uxore sua, duobusque liliis suis Acelino et Hugone laudantibus.
Mortuo vero prædicto Wiberto, Acelinus, major fdius ejus, volens ambulare in
Jherusalem, medietatis alterius rnedietatem que videlicet liereditario ad ilium
jure pertinebat, Regina, matre sua et Hugone fratre sno laudantibus, xx et vu
libris, Molismensibus vendidit monachis. Post longum autem temporis interval-
lum, Hugo, supradicli Wiberti minor fdius, Clamiciaco graviter vulneralus, tem-
pore donni Widonis secundi Molismensis cœnobii abbatis, religionis habit mn ,
volente Deo, a Molismensibus monachis accepit; quibus tune prædicti alodii
quartum quadrantem quem liereditario jure libéré possidebat, coram multis tes-
tibus donavit. Post obitum vero Hugonis, Acelinus, frater ejus, cepit fortiter
calumpniari monachis alodium quod frater suus dederat illis; sed frater suus,
donnus abbas Wido, monachique sui, nolentes cum ipso inire virgium, pro pace
etpro confirmanda laude doni fraterni, decem libras denariorum donaverunt illi.
Quapropler Acelinus, donum quod Hugo, frater suus, monachis fecerat de
alodio, de servis et ancillis ad ipsum alodium pertinentib us, pro animabus patris
sui et matris suæ, et pro anima fratris et pro sua libentissime concessit ; vendi-
cionem quoque suæ quartæ partis et omniadona quæ pater suus æcclesiæ Molis-
mensi fecerat iterum sponte sua confirmavit, nicliil sibi omnino retinens in alodio,
neque in omnibus supradictis. Hujus concessionis sive donationis in partent
Molismensis æcclesiæ fuerunt testes : donnus Lambertus, abbas Pultariensis ;
Hugo de Merlenniaco; Norgaldus de Monte et frater ejus Haymericus ; fatnuli
quoque supradicti abbatis Seberius, Theodericus, Willelmus, Petrus. In parte
vero Acelini testes fuerunt ; Gaufredus de Villare, Wido de Misereio.
Cartulaire de Molême ; t. i, fu lvi, v°.
XXIV.
DONATION PAR HUGUES DE NOYERS A L’ABBAYE DE MOLÊME.
Hugues de Noyers donne aux moines de Molême qui habitent Collan tous les droits qu’il
avait dans le bois de ce lieu.
II
4
26
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Notum sit omnibus quod Hugo de Nucerio, fdius Gisleberti, concessit Deo et
ecclesiæ Molismensi, et fratribus apud Colannum manentibus, laudantibus filiis
suis Adam et Milone, quicquid habebat in silva ilia que est in parrochia Sancti-
Mauricii de Colanno; id est venationem, inventionem et cæteros terræ vel silvæ
redditus, et forestagium suorum vel aliorum hominum qui exerta fecerint,
excepto quod tercias terræ sibi retinuit et usuarium suorum hominum, ita tamen
ut nicliil inde vendant, aut dent, tam ipse quam illi. Et si forte aliquem invenerit
silvam succidentem sine licentia monacborum, hune capiet et justiciam suam
exinde faciet ; et si campum super terram ipsam vel alius in sua persona firma-
verit, suum vadimonium habebit. Cetera omnia, omnes consuetudines vel jus-
ticiæ, monacborum erunt. Hujus concessionis testes sunt : Gislebertus, decanus;
Nivardus ; Otho ; Iterius, qui cognominatur Bonus-Amicus ; Frotmundus, nepos
ejus; Rotbertus de Riciaco; Odo de Masiaco.
En marge, an 1099, écriture du XVIIe siècle. Car.ul. de Molème : t. i, f” xvii, r°.
Par d'autres chartes du même temps l’abbaye de Molème vit augmenter son domaine
de Collan: Odo, fils d’Arrœus de Maligny, donna le fief qu’il tenait de Thibaud-le-
Roux à Collan.
Thibaud-le-Roux et sa femme, Adélaïde, donnèrent tout leur domaine de Collan
consistant en serfs, bois et terres labourables. — Témoin, Hugues, surnommé
Richard l’Àuxerrois, etc.
Olricus, chevalier, de Maligny, du consentement de Félicité, sa femme, donna tout
ce qu’il possédait à Collan et son aleu de Villare. — Ibidem, f° xvii v°.
Milon, comte de Rar, donna tout ce qu’il possédait à Collan dans l’enceinte des an-
ciennes limites de ce village, en justice et autres coutumes. — Témoin Archen-
froi de Saint-Vinnemer. — Ibid. fu xxxv°, v°.
Milon, connétable, seigneur de Salmaise, du temps de l’abbé Gui, revendiquait
l’aleu de Collan (de Colanno'i comme lui appartenant, à cause de sa femme, et
bien que Iss moines le possédassent depuis plus de trente ans. Un procès s’étant
élevé entre les parties, il devait être jugé à Châtillon, lorsqu'un accord est inter-
venu par Jocerand, évêque de Langres, le duc Hugues, et Milon, consul de Bar,
en suite duquel Milon renonça à ses prétentions; et afin de faire disparaitre tout
prétexte de réclamation, les moines ont donné cent sous à Milon et 10 sous à sa
femme pour acheter un anneau d’or, en gage de ratification du présent traité.
— Ibidem, f° lv, v°.
XXV.
DONATION PAR GUI D’ASPRE ET SES FRÈRES A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Gui d’Aspre, touché de Dieu, vint à Molème et prit l’habit religieux. Il donna alors au
monastère l’aleu qu’il avait dans le Tonnerrois, savoir dans le château, à Grisy, à Bernon,
etc. Son fils, ses filles et ses frères ont ratifié ce don.
XIe SIÈCLE. 27
Longtemps après, ses deux frères, étant venus le voir au monastère, donnèrent aux
moines leurs droits sur le moulin de Grisy.
Notificamus universis sanctæ æcclesiæ fidelibus quod donnus Wido de Aspre,
inspiratione divina conpunctus, venit Molismum, et petiit a donno abbate et
fratribus ut ei habitum religionis, ob remissionem peccatorum suorum, tribue-
rent, ut cum ipsis in miliciam Christi usque ad finera permaneret. Quod et im-
petravit. Dédit igitur nobis omne alodium suum quod habebat in Tornodorensi
territorio, in ipso Castro Tornodorensi, et apud villam quæ Griseus vocatur, et
ad aliam villam quæ Bernonus dicitur. Non solum, autem, in bis tribus suprano-
minatis locis concessit nobis omnem hereditatetn suant, scilicet ubicunque ali-
quid habebat, servosque, ancillas, terrant cultant et incultam, in vineis et silvis ;
adliuc autent areant unius ntolendini apud Griseiunt. Hæc ontnia nobis concessit,
laudante filio suo Wilenco et filiabus suis et fratribus suis, Haimone, Rogerio,
Ulgerio.
Transacto igitur non modico tempore, alia vice venerunt Molismum Rogerius
et Ulgerius videre fratrem suum. Dédit ipse Rogerius partent suam de area
ntolendini; Ulgerius vero similiter suant partent et quicquid in supradicto alodio
obtinebat. Hujus rei testes sunt : Rogerius, clericus ; Raynaldus de Besua, etalii
in carta notati.
En marge, d’une écriture du XVIIe siècle, an 1099. Cartul. de Molême ; l. i, f“ xx r«.
XXVI.
DONATION PAR GOSBERT DE MALIGNY A L’ABBAYE DE MOLÊME.
Gosbert de Maligny donne à Molême, du consentement de Sibille, sa femme, et de Nive-
lon, son frère, par la main de l’abbé Robert, tout ce qu’il possédait à Arthonnay, pour le
repos de l’âme de son père Nivelon, et de son oncle Gui, de qui il a hérité. Il confirme
ensuite l’abbaye dans la propriété des deux autres parties de l’aleu d’Arthonnay que ses
ancêtres lui avaient données. Il fait tout cela gratuitement, pour le repos de son âme ; ce-
pendant, s’il faisait le voyage de Jérusalem, les moines lui donneraient une somme conve-
nable pour l’aider dans son expédition.
Quoniam pacis incrementis perfidorum malicia quibus valet versuciis contraire
non desistit, et dum mortalibus successione temporum dominatur oblivio, matris
nostræ æcclesiæ ab impiis minuitur possessio. Ideo, ego Gosbertus de Merlen-
niaco dominus, permissione divina corporali inlirmitale astrictus, donum quod
facio Molismensi æcclesiæ de Artunnaco, præsentibus litteris annotare festino;
ut, si quando quispiamhuic oppugnare temptaverit, scripto deducto ad medium,
28
CARTULAfRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
confusioni cédât quod tacere nequiverit. Igitur, tam pro remissione peccatorum
meorum quam etiam pro animabus patris mei Nivelonis, et avunculi mei Gui-
donis, de cujus raihi hoc excidit beneficio, laude et assensu Sibillæ, uxoris meæ,
fratrisque mei Nivelonis, trado et concedo Deo et Sanctæ-Mariæ Molismensi, per
manum donni Roberti, abbatis, quicquid in alodio Artunnaci habeo, absque ulla
retentione, in servis, videlicet, et ancillis ad illud alodium pertinentibus ; in
terris cultis et incultis, in silvis, pratis, pascuis et campis, in venationibus et
saltibus, aquarumque decursibus, et in omnibus consuetudinibus, usuariis atque
redditibus, quatinus hoc Molismensis æcclesia, quam in loco mei in bac parte
heredem constituo, in sempiternum quiete teneat. Et quia residuas partes ipsius
potestatis, concessione antecessorum vel parentum meorum, memorata jam pos-
sidet æcclesia, ne deinceps aliquam occasionem calumpniandi quacunque versu-
cia vel conlroversia quilibet perversus de mea donatione inveniat, totum quod ad
me de ipso pertinet alodio, quocunque modo pertineat, libéré Molismensi æcclesiæ
trado et confirmo.
Sane, boc donum presens non aliqua taxacione precii aut peccuniæ denomi-
natione, sed pro sola animæ meæ, parentumque meorum salute facio, præter
hoc tantum, quod si in Jherusalem ire voluero, convenientem mihi Molismenses
fratres caritatem facient ad adjutorium tanti itineris, non meo tamen arbi trio
vel deliberatione, sed pro voluntate et arbitrio abbatis, fratrumque suorum quos
ad boc vocaverit consilium. Concedo etiam et promittens devoveo me et uxorem
meam, ubicumque in bac regione obierimus, in atrio gloriosæ Yirginis Mariæ
apud Molismum sepeliendos. et quo ad vixerimus prædictam æcclesiam diligere,
res vero ipsius servare et multiplicare ; ita ut uniiin ex filiis nostris sub mona-
cbico instituendum habitu eidem tradamus æcclesiæ. Et ut hæc nostra largicio
firma atque inconvulsa perpetuo maneat, manu mea firmo, et insuper ad corrobo-
randum videntes et audientes legittimos testes adhibeo. Walterium, scilicet, de
Montiniaco ; Rainaldum de Rubeo-Monte, Bovonem de Merlenniaco ; Iterium Car-
duum ; Lescennium Melondensem ; Walterium de Ecclesiolis ; Herbertum de
Luparia; Goceliuum præpositum et Rainaldum de Artennaco. f S. Gosberti,
f S. Sibillæ, uxoris ejus.
En marge, d’une écriture du XVII' siècle, an 1101. Cartul. de Molème; t., i, f° u v'.
XXYII.
DONATION PAR LÉTHERIC DE VILLON A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Létheric de Villon donna, dans sa vieillesse, sa part de la dîme de Trichey à l’abbaye de
XI* SIÈCLE.
29
Molême. Il y ajouta une terre à Arthonnay qu’Ingelbert tenait de lui en gage. Cette dona-
tion fut faite par les soins d’Hugues de Montigny, moine de Molème, qui reçut aussi Léthe-
ric à titre de prébendier dans le monastère et garda avec lui jusqu’à sa mort un jeune
garçon nommé Bovon, neveu d’Ingelbert.
Notum sit universis quod Lethericus de Villæione, bono ductus spiritu, in
senectute sua, dédit æcclesiæ Molismensi suam partent decimæ de Trecheio, laude
et consensu donni Guidonis de Tullione, de quo hanc tenebat. Dédit etiam apud
Artunnacum terrant quant Ingelbertus de Artunnaco in vademonio ab eo acce-
perat, et bæc ontnia, laude et assensu fratris sui Pagani et nepotis sui, Bovonis
nomine, cui hoc concesserat, si sine lterede moreretur. Factum est hoc#donum
per ntanus donni Hugonis de Montiniaco, qui nionacltus erat Molismensis æccle-
siæ; qui etiam, ex parte Molismensium, ltunc ipsum Lethericum in præbenda
æcclesiæ, quamdiu viveret, recepit, et ipsum Bovonem adholescentulum secunt
liabuit usque ad mortem. Testes sunt ltarum : Theobaudus de Clariaco; et
Iterius, frater ejus, quorum consilio hoc fecit Lethericus, quorumque precibus,
sicut diximus, impræbenda receptus est ; Olricus Querela ; et Hugo de Molumnis ;
Hugo de Esmiers et Alluntus, frater ejus.
En marge, d'une écriture du XVIIe siècle, an 1101. Cartul. de l'abbaye de Molème,
1. 1, fu liv, r .
Vers le même temps, Gauthier de Hispania, en se mariant avec Amolsendis, belle-
fille d’Hugues de Montigny, réclamait aux moines de Molême ce que ce dernier
leur avait donné de ses biens de Trichey [Treicheium), prétendant qu’ils appar-
tenaient à sa femme. C’est pourquoi Hugues, alors moine, lui donna d’autres
biens en compensation. — Ibid., f° liv, v .
XXVIII.
DONATION PAR RAINARD DE NOYERS A L’ARBAYE DE MOLÊME.
La notice ci-après contient la relation d’un don de son aleu de Sennevoy et de tout ce
qu’il possédait à Gigny, fait par Rainard, de Noyers, lorsqu’il se fit moine avec son fils et
qu’il plaça sa femme à la charge de l’abbaye de Molême.
Notum sit omnibus quod Rainardus de Nucerio-Castro, eo tempore quo mona-
cbus effectus est, filiumque suum Oliverum ad monachatum, et uxorem suam in
præbendam æcclesiæ Molismensis tradidit, concessit Deo et Sanctæ-Mariæ Mo-
lismensi, inter cæteras terras que dédit, totum alodium suum de Sineveio, in
terris et in praiis; quicquid etiam possidebat in villa quæ Janniacus dicitur.
30
CARTULAIRE GÉNÉRAL I>E LYONNE.
similiter in terris in pratis et decimis. Quod laudaverunt filii ejus Desirius (sic),
Hugo, Liguinus ; minor autem filius, Teodericus notnine, qui lune puer erat, postea
laudavit, audiente Havino de Curte. Illud vero donum quod diximus de villa
Janniaco laudavit Desirius Calvus et alius Desiderius, filius ipsius Rainaldi, et
etiam partes suas Sancte-Mariæ concesserunt, laudante Willermo, comité Torno-
dorensi, de cujus casamento erat, qui pro liac concessione xxx solidos a mona-
cliis acceperunt. Testes sunt Achierus de Sineveio, Ricardus de Capella, Ansie-
rus de Lannia, Robertus Gazels et Burdinus, frater ejus. Concessit etiam isdem
Rainardus quicquid habebat ad Capellam et ad Floriacum.
• En marge, d'une écriture du XVIIe siècle, an 1101. Cartul. de Molême; 1. 1, Lxliv, v\
ün voit, dans une autre charte, comment lejeune fils de Rainard de Noyers, nommé
Teoderic, refusa de reconnaître les donations faites par ses frères, prétendant ne
pas les avoir ratifiées ; ce qui obligea l’abbé Robert à de longs procès, qui se
terminèrent par un accord avec ledit chevalier Teoderic, de l’agrément de sa
femme Agnès.
Il fit donc abandon à l’abbaye de l’église de Gigny (de Janniaco ), et des dépendances
du fief du curé. Il lui confirma également la possession de l’aleu de la Chapelle
(de Capella ) qui est proche Gigny et qui avait été donné par son père, à charge
par l’abbé Robert de prouver que ce domaine appartenaitaux moines, etc. — Ibid.,
f* xxtx r».
XXIX.
CESSION DE LA TERRE DE CUSY, PAR EUDES, VICOMTE DE ROUGEMONT, A
L'ABBAYE DE MOLÊME.
Eudes, vicomte de Rougemont, revendiquait contre les moines de Molême le lieu de
Cusy. Les parties étant venues au château de Tonnerre, devant les personnes constituées
en dignité, et le vicomte étant sur la place, devant le monastère de Saint- Aignan, celui-ci
renonça à ses prétentions et reçut du cellérier de Molême 30 sous pour terminer tous les
débats.
Factum atque incommutabile teneant présentes et futuri quod Odo, vicecomes
de Rubeo-Monte , quodam tempore, contra Molismensem æcclesiam quasdam
conventiones calumpniabat de illo loco qui Cuseus dicitur, quæ, ut sibi fuerant
promissæ, ad eflectum minime erant productæ. Ob banc causam venerunt pariter
Tornodorunî prenominatus vicecomes et donnus Teodericus, predictæ æcclesiai
cellerarius : ibique, coram obtimatibus illius castri hominibus, in platea ante
monasterium Sancti-Aniani, omnes retroactas conventiones in pace dimissas
accepit a donno Teoderico, cellerario, caritatis gratia, solidos xxxa , ut amodo
XIe SIÈCLE. 31
et sine fine, salva et integra permanerent nostra omnia. Hujus rei testes sunt :
Wido, prepositus ; Bonus-Amicus; Frotmundus; Walterius, dapifer.
En marge, d’une écriture du XVIIe siècle, an 1108. Cartul. de Molème ; 1. 1, f° xvi, v».
Vers le même temps, Renaud de Rougemont, fils de Walon, « qui lumine occulorum
suorum peccatis suis exigentibus, privatus erat » donna à l’abbaye deMolême, une
terre située à Stigny, et il fut reçu à titre de prébendé dans le monastère pour y
être nourri le reste de ses jours. — Cartul. Ibidem.
XXX.
DONATION PAR HERBERT D’ARGENTEUIL A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Herbert d’Argenteuil, étant venu à Molème prendre l’habit religieux, donna à l’abbaye
son aleu de Cusy. Ensuite son fils Gautier vint ratifier cette donation, ainsi que sa femme
etses enfants. Celui-ci reçut en présent un bœuf pour rendre le don de son père inviolable.
In nomine sanctæ Trinitatis et individuæ unitatis, sit notum universis chris-
tianæ fidei cultoribus quod Herbertus de Argentolio, quando Molismum ad eon-
versionem venit, dédit Deo et Sanctæ-Mariæ, fratribusque inilloloco Deo miiitan-
tibus, omne alodiura suum, quod eijure contingebat hereditario, in villa quæ
Cuseus dicitur; sed Walterius, filius ejus, tune absens, postea vero, transacto
non modico tempore, Molismum venit, donum quoque quod pater suus fecerat,
rogatu fratrum, gratanti animo, laudavit, et uxor illius, filiusque etfiliæ. Pro hac
igitur concessione, caritatis gratia, accepit prefatus miles a fratribus Molismi
unum bovem, ut donum quod pater suus fecerat fixum et inviolabile permaneret
in sæcula. Hujus rei testes adsistunt : Hugo de Malleio ; Arnulfus, pistor ; Ar-
naldus, famulus cellerarii; Theodericus, quoquus; Rotbertusliospitarius ; Willel-
mus, filius Ulrici, laboratoris.
En marge, d’une écriture du XVIIe siècle, an 1108. Cartul. de Molème, 1. 1, f° xvi, rc.
Par une charte du même temps, Racholus de Rougemont, chevalier, a donné à l’ab-
baye de Molème une partie du moulin de Cusy qu’il réclamait. — Ibidem.
XXXI.
DONATION PAR MILON DE CHACENAY A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Milon de Chacenay, sa femme Adélaïde et son fils Hugues, vinrent à l’abbaye de Molème
avec d’autres fidèles, la veille de la fête de Saint-Etienne ; et, le jour même de cette fête,
32 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Milon fit don aux moines de tout ce qu’il réclamait sur l’église de Stigny et ses dépen-
dances. Il en investit l’abbé Robert par le bâton du chambrier Lescelin qui, étant malade
en ce moment, s’appuyait dessus.
Notum sit omnibus quod Milo de Cacenniaco et Adelaïdis, uxorejus, et filius
eorum Hugo, ad curiam Sanctæ-Mariæ Molismensis, cum ceteris fidelibus, con-
venerunt ; in crastino ergo, id est in die Sancti-Stephani, condonavit isdeni Milo
omnem calumpniam quant habebat in æcclesia de Sisteniaco et in ontni decima-
tione ejus, vel in atrio, et in omni terra quæ ad æcclesiam pertinet. Hoc ipsum
exorante, deprecante et volente uxore sua Adélaïde, et laudante Hugone, filio suo,
et liane concessionem pro animarum suarurn, necnon et antecessorum suorum
remedio, fecerunt, et per baculum Lescelini, camerarii quo tune infirmus susten-
tabatur, in rnanus abbatis Roberti posuerunt et coram istis, testibus confirma-
verunt : Norgaudus de Telere ; Rainaudus, filius Odonis Clarer ; Milo, cognatus
ejus; Henricus de Warnouillaro.
En marge, d une écriture' du NVITC siècle, an 1108. Cartul. de Molème, t. i, f° xvi vc.
Anseric, père de Milon de Chacenay, donna à l’abbaye de Molème le fief qu’Hugue
de Marsannay et Milon, son fils, possédaient à Molème, Vertaut et Baigneaux.
Milon se réserva deux hommes.
Le même Anseric donna à Molème l'église de Stigny avec le manoir, et la dîme de vin
et de grains. Eudes, fils de Rocelin de Rougemont, retint la moitié de l’église.
Longtemps après Milon, sa femme Adélaïde et son fils Hugues, étant venus à
Molème devant l’abbé Robert, ratifièrent tous ces dons.
Molème, Cartul. t. i, fc xxvm v".
XXXII.
DONATION PAR AREMBERT, PRÊTRE A TONNERRE, A L’ABBAYE DE MOLÈME.
Areuibert, prêtre à Tonnerre, ayant été reçu par les moines de Molème, associé à leurs
prières et mise en possession par le don d’un livre que lui fit le prieur, se donna à l’abbaye,
ainsi que tous ses biens ; savoir sa maison, son cens et ses vignes de Tonnerre, à condition
d’être reçu moine, s’il le demandait.
Omnibus Molismensis æcclesiæ fidelibus certum esse volumus quod quidam
ïornodorensis præsbiter, Arembertus nomine, in vigilia Assumptionis Sanctæ-
Mariæ, presentavit seipsum Molismensi capitulo, et a donno Hilberto, priore, et a
ceteris fratribus societatem ejusdem æcclesiæ suppliciier expetens, suæ peticio-
nis effectum impetravit. Postquam prædictus prior, expetita societate et partici-
33
XIe SIÈCLE.
pacione omnium beneficiorum prædictæ æcclesiæ, laudantibus fratribus, per
librum ilium investivit ; deinde ipse se ipsum et quicquid apud Tornodorum
babebat, scilicet domum suam et totum censum suum, et vineas suas quæ quic-
quid deinceps edificare, vel adquirere posset, totum Molismensi æcclesiæ libéré
donavit; tali scilicet conventione, quod si monachus fieri vellet, in eadem æccle-
sia religionis habitum acciperet. Si vero noluerit monacbus effeci, tamen minus
propter hoc omnia sua, sicut jam prædiximus, Molismenses, habebunt monachi;
nisi solummodo ædificia ilia quæ apud Molummas habebat, quæ antea donaverat
monachis ipsius loci.
En marge, d’une écriture du XVIIe siècle, an 1110. Cartul. de Molême; 1. 1, f° uii, r0.
XXXIII.
DONATION PAR HERVÉ DE MALIGNY A L’ARBAYE DE MOLÊME.
Hervé, fils deNivelon de Maligny. étant venu à Molême, le jour de l’en*errement de son
frère Gosbert dans le chapitre de ce lieu, en présence de Milon, comte de Bar et autres,
ratifia la donation faite par son père à l’abbaye, de la terre d’Arthonnay et dépendances.
Sa mère et ses frères qui l’accompagnaient confirmèrent ce même acte.
Quia, mortalis vitæ labente curriculo, mentibus mortalium quasi naturaliter
inheret oblivio præsentium futurorumque, scripto revocetur mémorisé quod Nivi-
lonis de Merlenniaco filius, Herveus, scilicet, cum suis fratribus Nivilone et
Phylippo, cum matre sua Ada et sorore Ermengardi, in die qua sepultus est frater
eorum Gosbertus in capitulo Molismensi, in præsentia monachorum, assistenti-
bus Milone, comité de Barro, et Walterio de Montiniaco et Rainardo de Monte-
barro, eonfirmaverunt et laudaverunt donum et elemosinam quam fecerant de
Artunniaco Deo et Sanctæ-Mariæ Molismensi, et monachis ibidem Deo servien-
tibus, antecessores eorum, Nivilo, videlicet, pater eorum qui factus fuerat mona-
cbus æcclesiæ Molismensis ; qui quartam partem de Artunnaco sanctæ dederat
Mariæ Molismensi, et medietatem ejusdem potestatis quam Theobaudus Rufus,
eorum consanguineus, præfatæ dédit æcclesiæ; quartam etiam partem quam
dédit præfatus Gosbertus ejusdem potestatis, sicut sibi reliquerat in hereditate
patruus suus Guido de Merlenniaco ; adstante igitur et hoc idem confirmante
Sibilla, uxore sepedicti Gosberti, tam ipsa quam hii quos prædiximus dederunt
et concesserunt Deo et Sanctæ-Mariæ, et abbati Widom et monachis Molismensi-
bus, et nunc et in perpetuum, pro animabus antecessorum suorum, Nivilonis
il 5
34
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
videlicet, Theobaudi et Guidonis, aliorumque omnium, villam Artunnacum, cum
omnibus appendiciis et usuariis suis, tam in servis quam in ancillis, pratis et
campis, pascuis, saltibus et planis, montibus et vallibus, fluminibus, aquarum-
que decursibus, venationibus et omnibus aliis consuetudinibus quæ ad Artunna-
cum pertinent, vel pertinuerunt, ut habeant hæc monachi Molismenses in omni
potestate et libertate, sine calumpnia et impedimento alicujus, usque in sempi-
ternum. Testes sunt ex hoc idonei : Milo, cornes de Barro ; Gauterius de Mon-
tiniaco ; Rainardus de Montebarro ; Ricardus et Bartolomeus Silvaticus ; Bruno
de Rubeomonte; Pontius de Argentolio; Olricus Male-Custoditus; etdefamilia
monachorum Marinus, maior; AValannus, Johannes, Bonellus, Ingelbertus et
multi alii.
En marge, d’une écriture du XVIIe siècle, an 1115. Cartul. de Molême ; t. i, fe li, v°.
Par une charte du même temps, Hugues de Mareuil fit don à l'abbaye de Molême de
tout le droit qu’il avait sur l’église et le manoir d’Arlhonnay. Il offrit alors son fils
Guillaume à Dieu pour être moine dans l’église de Molême. — Passé au château de
Rougemont. — Ibidem, f° xliv, r°.
XXXIV.
FONDATION DU PRIEURÉ NOTRE-DAME DE JOIGNY.
(An 1080).
Geoffroy, comte de Joigny, donne à Dieu et à sa très-sainte Mère et aux moines de La
Charité l’église Sainte-Marie, située hors du château de Joigny, dans laquelle il autorise
l’établissement de moines de cette maison. Il y ajoute l’église paroissiale de Saint-Jean et
les chapelles de Saint-Martin et de Saint-Thibaud. Il donne aux moines, dans leurs bourgs
et dans tout autre lieu, tout droit de justice et de coutume, etc. ; droit de pêche dans
l’Yonne; un serf nommé Ilervaut, etc.
In nomine sanctæ, summæ et individuæ Trinitatis, ego, Gaufridus, Jauviaçi
cornes, non valons dominici præcepti, mundana relinquere et se sequi jubentis,
perfectionem obtinere : cupiens tamen, quandoque hæreditatis illius fore par-
ticeps, quam, duplicia possidendo, in terra viventium hæreditabunt hic vilam
cœlilem imitantes; Christum terrain honoris, quam ipso disponente et jure
hereditario suscepi, partici pare, ut ilium in cœlis cohæredem habere merear
officio. Concedo itaque Deo, si dici fas est, ejusque sanctissimæ genitrici, lo-
coque de Charitate cognominato famulantibus monachis, ecclesiam Sanctæ-
Mariæ foras castrum Jauviaçi sitam , in eadem suæ congregationis mona-
XIe SIÈCLE.
35
chos constituantes, divinæ servitutis officia celebraluros, instituant; in quorum
usibus ecclesiam Sancti-Joannis paroohialem, cum capella Sancli-Martini et
capella Sancti-Tbeobaldi concedo, ut omnes reditus, consuetudines, sicut ego
habebam, absque ulla retentione ex eis perpetuali ter babeant ; item omnes offe-
rendas, décimas, ac sepulturas et baptisterium, cæterasque res, et ut, quos vo-
luerint, legilimos in eis presbyteros instituant.
Dono quoque eisdem, in burgis suis et in alia terra quant liabuerint, omnes
justicias et consuetudines quas inde liabebant, pastinacium quoque quod in do-
rninio suo liabuerint, et ut assidue piscatorem unum in t'oresto nteo Yonæ fluvii
liabuerint, ad quod trado eis Hervaldum, servum nieuni ; in præcipuis autem
festis, vel si nécessitas precepitis hospitibus exegerit, quantos voluerint piscato-
res in eodem foresto adhibeant. Laudo etiam et concedo si quid de casamento
meo eis datum fuerit, cum consuetudinibus meis et justiciis ; laudantibus bæc et
ex animo assentientibus uxore mea et liberis Gaufre do, atque Rainaldo; laudan-
tibus etiam dompno Richerio, Senonensi arcliiepiscopo, et Hylduino, archidiacono,
et Walterio, archidiacono, et Bernuino, archidiacono ; Herbertoque, archidiacono
et decano, atque Fortunido præceptore, et Herberto archipresbitero. Hujus rei
testes sunt qui affuerunt: Robertus, episcopus Autissiodorensis ; Gilduinus
vicecomes ; Gosselinus de Corteniaco ; Wido de Siligniaco ; Herbertus, tilius Gar-
nerii ; et ejus frater Walterius, et Garnerius Herlebaldus de Yinemera ; Bosco,
fil lus Garnerii ; Alberalde; Seguinus Ingranni ; Seguinus Infans ; Folco; Wal-
terius ad Barbara ; Gobertus, præpositus, et alii quamplures.
Actum apud villam Cesiacum, anno Incarnalionis dominicæ#millesimo octo-
gesimo, indictionc tertia ; presentibus domino Àmeto, Alpelino quoque et Bar-
dinio, monachisvde Charitate, temporibus domni Gerardi prioris primi; régnante
Philippo, Francorum rege, anno vigesimo.
Copie du XVIIe siècle; Archives de l’Yonne, Fonds de l’abbaye Sainte-Colombe et
prieuré de Joigny. — Davier, Mémoires Mss sur Joigny.
XXX Y.
DONATION PAR LETÉRIG AUX MOINES DE NOTRE-DAME DE JOIGNY.
(An 1082 et 1085).
Letéric, fils de Margaud, donne aux moines de la Charité, qui sont établis dans l’église
Notre-Dame de Joigny, les droits qu’il avait perçus sur les offrandes faites dans l’église
Saint-Jean de cette ville jusqu’à la mort de son seigneur Geoffroy. Il y ajoute une partie
d un clos de vigne, situé près de l’église Saint-Thibaud, et il confirme le don d’un serf
36 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’yüNNE.
nommé Walbert. Rainard, comte de Joigny, fils de Geoffroy confirma ces dons une première
fois en 1082, et une seconde fois en 1085, en présence deRicher, archevêque de Sens, qui
faisait la dédicace de l’église du monastère.
Quicumque cohæres atque cohabilator terræ illius de qua Psalmista ait :
« Credo videre bona Domini in terra viventium, » fieri desiderat liujus terræ quæ
corruptela subjacet quant et jacet vernies et porci nobiscum habent contmunem,
Christobona impertiri non raetuat qui et hic mundi contemptoribus secentuplum
rependere, et in futuro vitam æternam recompensare veridica voce promittit.
Unde ego, admonitus, Letericus, Margaudi filius, parlem illam offerendarum,
cæterarumque rerum quas in ecclesi Sancti-Joannis de Jauviniaco Castro, usque
ad obitum domini mei, Gaufredi comitis, tenueram; partent quoque claustri vi-
nealis prope ecclesiam Sancti-Tbeobaldi siti quant hactenus paterno jure habui,
monachis de Cltari tate in ecclesia B. Mariæ Jauviniaci constitutis, perpetualiter
concedo, pro obtinenda animæ meæ, animæque prædicti Gaufredi, animarumque
antecessorum meorum æternæ quieli, salute, laudante et rogante domino meo
Rainaldo, ejusdent Gaufridi filio ; Waïbertumque cutn infantibus ejus, quent longe
ante donaveram, in præsentia domini Girardi, prioris, iterum concedo, sicut antea
concessi.
Ego quoque Rainardus, Gaufridi filius comitis, hoc donunt Leterici et dona quæ
pater meus prædictæ ecclesiæ Sanctæ-Mariæ contulit, laudo et concedo. Insuper
etiarn, tant pro mea quant et pro patris mei anima, medietatem decimæ quant
hactenus pater meus retinuerat, et cunt ipsa quant habent in perpetuo possiden-
dam monachis* concedo. Horum donorum atque laudationum testes sunt qui
présentes interfuere Gilduinus, vicecomes; AVido de Siligniaco; Herbertus, War-
nerii filius, cunt aliis multis et ejusdent castri populo.
Factum publiée, Castro Jauviniaco, anno dominicælncarnationis m° lxxx0 se-
cundo, mense januario, régnante Philippo, anno vigesinto secundo, rege Fran-
corum.
Hæc iterum dona atque laudafiones, sicut et ego Rainaldus et pater meus
feceramus, laudo et confirnto in manu domni Hugonis, abbatis Cluniacensis, in
capitulo Sanctæ-Mariæ Jauviniacensis, tempore Sanctæ-Crucis, anno ab incarna-
tione Domini nostri m° lxxx0 quinto, quod et tertio a nie confirmatum est in
presentia Domini Richerii, Senonunt archiepiscopi, eandent ecclesiam dedican-
tis, coram militibus et populo. Letaldus scripsit et subscripsit.
Copie du XVII' siècle ; Archives du prieuré de Joigny, Fonds de l’abbaye Sainte-
Colombe de Sens, Yonne.
XIe SIÈCLE.
37
XXXVI.
SOUMISSION DE L’ABBAYE SAINT-GERMAIN D’AUXERRE A L’ABBAYE DE CLUNY.
(Entre 1088 et 1089).
Etienne, comte de Blois, et sa femme déclarent avoir, à la prière du pape Urbain II,
soumis l’abbaye Saint-Germain A l’ordre de Cluny. Ce monastère, que le comte avait reçu
de ses ancêtres comme de droit royal, était tombé dans le désordre et ne renfermait plus
qu’un petit nombre d’habitants. Le duc de Bourgogne, de qui il tenait cette maison de
Saint-Germain à titre de bénéfice, approuva la cession qu’il en fit, ainsi que le cornle de
Nevers et d'autres personnages.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego St., cornes et uxor mea Ad.,
considérantes pondus honoris nobis a Deo comraissi, trementes examen divini
juditii, premeditari cepimus qualiter abbatias michi a patribus mois quasi sub
jure regali dimissas, pro commuai parentum et omnium fidelium salute, secun-
dum ordinem sancti Benedicti ordinare valeremus. Unde unam, que sub honore
sanctissimi confessoris atque pontificis Germani constructa est, et antiquitus
sublimata, quia pene ab incolis prave viventibus dirui videbatur, ex consensu et
rogatu domni Urbanipape, religioni Cluniacensis cenobii subjugare disposuimus.
Sepius itaque domnus Hugo, abbas, a nobis, nostrisque admonitus, immo a
domno papa et ab ipso pontifice Autisioderensi, magisque nimia pietate coactus,
domnum Hey., priorem Cluniacensem, domnum quoque Willelmum, priorem de
Caritate, ad nos direxerunt, per quorum manum, laudante duce Burgundie
Odone, a quo eandem abbatiam in benelîtio habebam, uxore mea et Illiis laudan-
libus, principibus quoque ipsius patris, Willelmo, scilicet Nivernensi comité et
Waltero, vicecomite, ceterisque quam pluribus, Deo et sancto Petro, locoque
Cluniacensi et domno Hugoni abbati, suisque successoribus ad regendum et dis-
ponendum abbatem et cetera, secundum ordinem et voluntatem suam, donavi et
possidendam ipsam abbatiam concessi, sic tamen ut quasdam quas ibi habebam
consuetudines, ad locum tuendum et meis adventibus serviendum, retinerem.
Convenientibus autem nobis xvim kalendas decembris in capitulo Sancti-Ger-
mani, postulantibus universis, predictus prior tradidit fratribus in abbatem
nepotem patris sui, domni Hugonis, abbatis, ad regendum eos, et disponendum
locum secundum regulam sancti Benedicti et instituta Cluniensis monasterii, ad
tenendum etfaciendum libéré servitium Dei et sancti Germani, collaudante hec
38
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Umb., episcopo et nobis, clero et populo, ipsis vero monachis se obedire bis
communiter requirenti presuli non parva voce promittentibus, auxiliante domino
Jesu-Christo, eui est honor et gloria in secula seculorum. Amen.
Régnante Philippo, rege. Testes hujus rei : W., cornes Nivernensis ; Walterus,
vicomes; Gotefredus, dapifer comitis. Signum comitis Stephani ; signum comi-
tisse, uxoris ejus.
Original scellé; Bibl. imp., titres de Cluny, pièce cotée 165. A.
XXXVII.
DONATION PAR ROBERT, ÉVÊQUE DE LANGRES, A L’ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1101).
L’évêque rapporte qu’il a donné à l’abbaye de Molême l’église de Noyers avec une cha-
pelle située dans le château. Il veut que les moines qui seront établis à Noyers, partagent
par moitié avec le curé le produit des droits de toute espèce qu'il désigne. A la vacance
d’un curé, l’abbé de Molême présentera à l’évêque un successeur convenable qui sera
investi par lui du titre de la cure.
Ego Robertus, Dei miseratione Lingonensis ecclesie episcopus, notum facio
presentibus et futuris quod, pro anime mee salute, donavi monasterio Molis-
mensi, de voluntate et assensu capituli nostri, ecclesiam de Noeriis, cum capella
in Castro sita, jure perpetuo possidendam ; de qua donatione sollempniter inves-
tivi reverendum virum, Robertum, primum ejusdem monasterii abbatem. Sta-
tuens etiam, et de consensu capituli nostri disponens, ut monachi, apud Noerias
Deo servientes, in cunctis oblationibus que ad manum venerint sacerdotis, tara
in eadein ecclesia quam et capella, medietatem percipiant ; et simili ter in trice-
nariis, confessionibus, reconciliationibus, benedictionibus nubenlium, procura tio-
nibus presbiteri cum redimuntur in baptisteriis, testamentisque morientium,
sive parvulorum recenter obeuntium post baptisma, medietatem percipiant et
presbiter altérant qui nichil percipiet in hiis que ad manus venerint monacho-
rurn, nec in fundo terre, nec pratis, nec vineis, nec nemoribus, si inde fiat eis
elemosina que omnia cum supradictis libéré possidebunt et quiete. Cum vero
eadem ecclesia presbitero vacaverit, monachi ydoneum Lingonensi episcopo
presentabunt, eoque de cura ab episcopo investito, tenebilur accedere apud
Molismum, suam publiée in capitulofidelitatemde conservandis eorum redditibus
facturus, sicut eorum justiciarius, quantum in temporalibus constitutus. Quisquis
XIIe SIÈCLE.
39
igitur, deinceps, eosdem monachos super liiis infestare presumpserit, douée ad
emendationem venerit, a corpore et sanguine Domini sequestretur. Testes inde
sunt : Amauricus, decanus noster; Jocelinus et multi alii.
Actum est hoc Lingonis, et solempniter in capitulo collaudatum, nostroque
confirmatum est sigillo, anno ab incarnatione Domini m° c° i°.
Cartulaire deMolème; Ms du XIIIe siècle, t. n, f° lxxx r» ; Archives de la Côte-
d’Or.
XXXVIII.
PRIVILÈGE DU PAPE PASCAL II POUR L’ABBAYE DE VEZELAY.
(An 1103, novembre).
Le pape, s'adressant à l’abbé Artaud, lui rappelle que son monastère a été soumis a
saint Pierre par ses fondateurs, le comte Gérard et Berthe, sa femme. Il fait défense abso-
lue à toute personne de s’emparer des biens qui en dépendent, et il en fait l’énumération.
On y voit entre autres, dans le diocèse d’Autun, les églises de Saint-Pierre sur laCure ; de
Saint-Sulpice avec le village de Vergy ; de Saint-Pierre et le village de Dornecy ; la terre
de Flacy et l’église de Saint-Symphorien ; les églises d’Asnières, de Fontenay, de ltlannay,
de Lisle, de Flagy, Saint-Léger en Morvan et de Saint-Andoche ; dans le diocèse d’Au-
xerre, l’église de Mailly-la-Ville ; et un grand nombre d’autres églises disséminées sur la
surface de la France.
Le pape rappelle l’autorité de l’abbaye de Cluny sur celle de Vézelay et la confirme ;
mais en même temps il donne à l'abbé de Vézelay beaucoup d’indépendance vis-à-vis de
l’évêque d’Autun dans le diocèse duquel ce monastère était établi.
Paschalis, episcopus, servus servorum Dei, dilecto fralri Artaldo, abbati Ver-
zeliacensis cœnobii, ejusque legitimis successoribus in perpetuum. Quia docu-
mentis apostolicis regendus est ordo ecclesiasticus, oportet ut grex dominicus
impigro onimo, assidua vigilantia, custodiatur et gubernetur. Ut autem præla-
torum vigilantiam nulla nox, nulla tenebrarum hora opprimât, vel confundat
caritas, quæ Deus est, quæ præterunum, alterum nescit, omnibus viribus tota
mente diligenda est et tenenda. Quoniam vero nullis præcedentibus meritis, sed
sola omnipotentis Dei gratia in Ecclesia locum Pétri obtinemus, necesse est ut
omnibus superimpendamus ecclesiis, maxime bis quæ juris beati Pétri esse
noscuntur, et quæ affectu filiali invocant consilium et auxilium matris suæ. Quia
igitur dilectio fraternitatis vestræ postulavit privilegium monasterio Virziliaco
fieri, cujus regimen, authore Deo, vohis commissum est, quod fundatores ipsius
Gerardus, cornes, vir nobilissimus, et uxor ejus Berta, pia devotione, et testa-
40
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE,
menti confirmatione beato Petro Apostolorum principi obtulerunt, nos precibus
vestris assensum præbentes, authoritate apostolica per præsens privilegium con-
firmamus atque statuimus, ut nulli imperatorum, nulli unquam regum, nulli
comitum, nulli antistitum, nuili cuiquam alii de rebus quæ jam dicto monas-
terio a prædictis fundatoribus, vel ab aliis Deurn timentibus oblatæ, vel concessæ
sunt, vel deinceps conferendæ, sub qualibet occasionis specie liceat minuere,
vel auferre, vel ablatas retinere. Inter quæ nominatim eidem monasterio confir-
mamus : in episcopatu Eduensi, ecclesiam Sancti-Petri juxta fluvium Chore sitam ;
Yarginiacum villam cum omnibus appendiciis suis, et ecclesiam Sancti-Sulpitii ;
Dorneciacumvillam cum universis adjacentiis, et ecclesiam Sancti-Petri ; — Flaia-
cum villam cum ecclesia Sancti-Symphoriani, et omnibus eorum appendiciis ; —
ecclesiam Sancti-Sulpitii de Asinariis; — ecclesiam Sancti-Germani de Fontiniaco ;
— ecclesiam Sancti-Petri de Blanniaco ; — ecclesiam Sancti-Georgii de Insula;
— ecclesiam Sancti-Syagrii de Flagiaco cum omnibus earum pertinentiis ; — vil-
lam Sancti-Leodegarii de Morvenno, cum ecclesia ejusdem martyris et universis
eorum adjacentiis; — in eodem territorio, ecclesiam Sancti-Andocii ;
In episcopatu Autissiodorensi, ecclesiam Sancti-Adriani de Maliaco-villa, cum
capellis in eadem parrochia sitis ;
In episcopatu Nivernensi, ecclesiam Sancti-Petri de Longiaco ; — Ecclesiam
Sancti-Sylvestri de Yarenniis ; • — Ecclesiam Sancti-Martini de Tauriaco ; — Ec-
clesiam Sancti-Petri de Luperciaco villa ;
In episcopatu Matisconensi, ecclesiam Sanctæ-Mariæ de Coblenis ;
In episcopatu Arvernensi, ecclesiam Sancti-Germani; — Ecclesiam Sancti-
Cypriani ; — ecclesiam Sancti-Leodegarii de Yendac ; — ecclesiam Sanctæ-
Mariæ-Magdalenæ de Claromonte, cum universis earum appendiciis ;
In archiepiscopatu Bituricensi, ecclesiam Sancti-Andre de Taciaco; — Eccle-
siam Sancti-Mariæ-Magdalenæ de Rufiaco; — Ecclesiam Sancti-Sulpitii de Sal-
zelis, cum omnibus ad easdem pertinentibus ;
In episcopatu Pictaviensi, ecclesiam I)ei dilectricis Sanctæ-Mariæ-Magdalenæ
juxta Mirebellum castrum ; — Ex altéra parte ejusdem castri, ecclesiam Sanctæ-
Radegundis de Burgonnio ;
In territorio Toarcensi, ecclesiam Sancti-Germani, et ecclesiam Sanctæ-Mariæ
de Spisis ;
In episcopatu Sanctonensi, ecclesiam Sanctæ-Mariæ-Magdalenæ de Ferrariis ;
In archiepiscopatu Senonensi, ecclesiam Sanctæ-Mariæ de \ illari-monasterio ;
— ecclesiam Castri-Fliscardi ; — ecclesias castri Moreti, et ecclesiam Senardi
villa, cum omnibus earum appendiciis ;
XIIe SIÈCLE.
41
In episcopatu Belvacensi, ecclesias Bublis castri ; — ecclesiam Sancti-Remigii ;
— ecclesiam Sanctæ-Mariæ-Magdalenæ de Merloto, et ecclesias Borinellis villæ,
cum omnibus earum pertinentiis ;
In episcopatu Noviomensi, in Castro quod Ham vocatur, ecclesiam Sanctæ-
Mariæ-Magdalenæ ; — in Yillari-Syl va, ecclesias ejusdem Dei dilectricis, cum
universis earum appendiciis ; — in eadem diœcesi ecclesias de Ingulos.
Præterea statuimus ut consecratio monasterii ipsius, etecclesiarum quæ sunt in
circumadjacenti villa, ordinationes quoque monachorum et clericorum, consilio
abbatum Cluniacensium, quibus prædecessores nostri et nos perpetualiter con-
cessimus vices nostras in jam dicto monasterio, ibidem fiant, aut ubi ipsi abba-
tes maluerint. Chrisma quoque et oleum sanctum a quo maluerint catliolico
episcopo accipiant. Ecclesiæ vero ejusdem monasterii per diversas provincias
constilutæ et earum altaria, ab episcopis, in quorum diœcesi sunt, consecrentur.
Sacerdotes etiam et clerici ordinentur, et ab eis chrisma et oleum sanctum acci-
piant, si gratiam romanæ sedis habuerint, et gratis, ac sine pravitate aliqua dare
voluerint, sin alias a quo maluerint catholico episcopo accipiant. Obeunte te,
ejusdem loci abbate, vel quocumque successorum tuorum, nullus ibi eligalur
violentia, vel aliqua subreptionis astutia, sed quem fratres communi consensu,
vel pars fratrum sanioris consilii, prædictorum Cluniacensium abbatum præcepto,
secundum regulam beati Benedicti, elegerint. Electus vero, aut a romano ponti-
fico, aut eorumdem abbatum consilio consecretur. Ipsius autem diœcesis epis-
copo, nisi ab abbate ipsius monasterii invitatus fuerit, staliones agere publicas,
aut privatas missas celebrare in eodern monasterio non liceat. Donationem quo-
que vel subjectionem, seu potestatem interdicendi in eodern cœnobio et circum-
adjacenti villa, nullam habeat.
Decrevimus etiam utnulli omnino hominum liceat cœnobium ipsum perturbare,
vel inquietare, seu vexationibus servos Dei fatigare, vel ejus possessiones au-
ferre, vel minuere, sed omnia in integrum conserventur eorum usibus, pro quo-
rum sustentatione et gubernatione eidem monasterio sunt concessa. Ad indicium
quoque hujus libertatis, apostolicæ sedi, cujus juris esse dignoscitur, libram
argenti per singulos annos persolvat.
Si quis autem sciens contra hujus nostri decreti paginam agere tempatverit,
secundo vel tertio ammonitus, nisi resipuerit, a sacratissimo corpore et sanguine
Domini nostri Jesu-Christi alienus fiat. Qui vero observator extiterit, sanctorum
apostolorum Pétri et Pauli benedictionem percipiat, et in futuro sanctorum con-
sortio perfrui merealur. Omnipotens Deus, qui est vera salus, etvera custodia,
te et congregationem tibi creditam protegat et defendat, et per inlercessionem
ii 6
42
CARTUL.A1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
]>eatæ Mariæ-Magdalenæ, quæ cum fonte lachrymarum ad fontem misericordiæ
Christum pervenit, ad finera qui non finitur, pervenire concédât.
Ego Paschalis, catholicæ ecclesiæ episcopus, subscripsi.
Datum Beneventi, per manus Galteri, rOmanæ ecclesiæ diaconi-cardinalis,
anno dominicæ Incarnationis mciii ; mense novembi'i, indictione xi ; pontificatus
ejusdem secundi Paschalis papæ, anno quarto.
Biblioth. Cluniacensis, in f°., notæ ad lib. n epistol. Pétri Yenerabilis, co!. 133.
A’ers l’an 1608, les chanoines de Vézelay, ayant produit cette bulle dans un procès
contre l'évêque d’Autun, au sujet de l’exemption de la juridiction de l’Ordinaire,
les avocats de l’évêque s’évertuèrent à y Irouver de nombreux caractères de faus-
seté. Cependant cette pièce ne paraît pas en renfermer. La formule Paschalis, etc.,
la signature, les dates finales, tous ces caractères sont reconnus pour appartenir
aux bulles autheniiques du pape Paschal n ; le chiffre de l’iudiction correspond bien
à la date de l’année 1103. On ne peut contester que l’année du pontificat, laquelle
étant donnée pour la quatrième, ne coïncide pas avec la chronologie du pontificat
de ce pape. On peut expliquer cette différence en supposant que le copiste a mal
lu le chiffre final de la bulle. La charte que nous citons ci-après vient corroborer
l’authenticité de la bulle de Paschal n
En 1103, dans un accord passé entre Norgaud, évêque d'Autun et les religieux de
Cluny, devant le légat du pape, il fut dit que l’évêque d’Autun n’exigerait pas
l’obéissance de l’abbé de Vézelay ; que les moines recevraient les ordres sacrés
à leur volonté, etc. — D. Bouquet, t. xiv, p. 117.
XXXIX.
DONATION PAR HUGUES COMTE DE TROYES, A L’ABBAYE SAINT-GERMAIN.
(An 1104).
Le comte, étant venu i\ l'abbaye Saint-Germain, la quatrième année de Rétablissement
des moines de Cluny dans cette maison, accompagné de ses principaux officiers, demanda
aux moines d’être associé à leurs prières ; puis il leur fit remise des droits de sauvegarde
qu’il exerçait dans la vallée de Bercenay. L’abbé Hugues, neveu d’Hugues-le-Graud, abbé
de Cluny, promit alors au comte de célébrer son anniversaire et celui de sa mère. Un
chevalier de la suite du comte, nommé Hugues Brise-Loup, donna également à l’abbaye
les droits qu’il avait au même lieu. Les donateurs constatèrent leur don par le dépôt d’un
livre, garni d’ivoire et d’argent, sur le grand autel de l’église.
In nomine ChriSti, tam presentibus quam futuris manifestare volumus inte-
gerrimam quandam elemosinam qitam bone indolis Hugo, Trecassium cornes,
XIIe SIÈCLE.
43
in anno quarto adventus inibi monachorum Cluniacensiura, contulit Beato-
Germano. Hic enim venerabilis cornes Hugo, qui temporibus suis terram suam
strenue gubernavit, et ecclesias suas amplificando valde pacificavit, tempore
quodam, pagum Autissiodorensem transiens, amore sanctuarii et raonacbos Clu-
niacenses causa visitandi, ad Bealum-Gernianum sua gratia divertit. Duclus-
que, tam sanctuarii quam monacborum affectu, necnon igné divino afilatus,
presenciumque fratrura societatem requirens, deinde in communi capitulo salva-
mentum, omnesque ceteras consuetudines quas in valle, que vocatur Bretenensis,
in terra videlicet Sancti-Germani, habebat, contulit ipsi Beato-Germano ; in hoc
imitans facto evangelicam illam viduam que totum quod liabuit in gazofilacio
misit. Similiter, venerandus iste cornes, quicquid in predicta Sancti-Germani
potestate habuerit, nicliil sibi reservans, totum pro Deo concessit, et sicut eam
pro reditu temporali antea defenderat, sic pro sua, suorumque animabus dcin-
ceps eandem tueretur, multoque melius.
Ibi quoque dompnus abba Hugo, magni Hugonis abbatis Cluniacensis nepos,
dédit huic venerabili comiti anniversarium sue matris, necnon et suum proprium
anniversarium, simulque tricenarium post suum obitum. Non enim est reticen-
dum ipsum dominum Hugonem, abbatem, ibi ordinasse, quatinus in anniver-
sario hujus comitis, de reditu jamdicte polestatis, habundans refectio fratribus
prepararetur in refectorio.
In eodem vero capitulo, liujus comitis bono exemplo incitatus, quidam suus
miles, Hugo, cognomento Frangens-Lupum, quicquid in denominata potestate
Habebat, post suum obitum, dereliquit Deo et sancto Germano, ipso comité hoc
exhortante atque laudante, ex quo totum tenebat, dicens banc suam elemosinam
ab heredibus suis nullam imperpetuum posse perpeti calumpniam; quippe cui
hoc totum exemptione sui patris provenerat.
Hanc donacionem ambo fecerunt in capitulo ; tandem confirmaverunt per
unum librum, ebore argentoque cohopertum, super majus altare in oratorio.
Jussit eciam ipse cornes hanc cartam conscribi, et in ea hominum suorum liée
omnia videncium nomina conscribi, quorum hec sunt : Gaufredus, dapifer, de
Sancto-Fidolio, et octo alii in carta notati.
Actum est hoc, anno dominice Incarnacionis moc°iv°, indictione xn; tem-
pore Philippi, Francorum regis et Milonis, Trecassinorum pontificis.
Post hanc videlicet donacionem, mortuo prius predicto Hugone Frangente-
Lupum, ac deinde uxore illius, insurgentibus quibusdam calumpniatoribus, relata
est causa ipsa ad curiam ejusdem comitis Trecassini domni Hugonis, cartaque
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïüNNE.
ista ante eum relecta et ab eo diligenter recognita, laudata et confirmata, audien-
tibus et videntibus Airardo, comité Brine et multis aliis.
Grand Cartul. de Saint-Germain, f° lxxix, r°, n° i; Ms du XIIIe siècle; Bibl.
d’Auxerre.
XL.
CONFIRMATION DES PRIVILÈGES DE L’ABBAYE SAINT-PIERRE-LE-VIF DE SENS
PAR LE ROI LOUIS VI.
(An 1112).
Le roi confirme l'abbaye dans tous ses privilèges. Il rappelle qu’elle a été fondée jadis
par Théchilde, fille du grand roi Clovis. Il fait spécialement mention d’un monastère, situé
en Auvergne, provenant d’un duc d’Aquitaine, nommé Basolus, révolté, qui fut emmené
prisonnier à Sens et devint moine de Saint-Pierre-le-Vif.
In nomine domini Dei et Salvatoris nostri, Jhesu-Christi, Hludovicus, rex
Francorum, omnibus principibus et fidelibus regni mei, utriusque sexus et or-
dinis. Pia postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri quatinus et
devotionis sinceritas laudabili ter enitescat,et utilitas postulata vires indubitanter
assumât; unde ego, pulsatus precibus Arnaldi, abbatis cenobii Sancti-Petri-
Vivi, quod olim, lemporibus magni regis Chlodovei, ad orientaient plagam urbis
Senonum a quadant filia ejus, nomine Techilda, ipsa adjuvante, fundatum et
rerunt suarunt muneribus et rebus ditalum, perpresentis precepti paginant statuo
atque confirnto, ut quecumque predia, quascuntque possessiones eadent bone
ntemorie fentina, ident rex et successores ejus reges Francorum, antecessores
scilicet ntei, contulerunt eident case Dei, et quecumque ad ipsum cenobiunt alio-
rum fidelium videntur devotionibus pertinere, quecumque etiam in futurum
poterit adipisci, firnia sibi, illibata permaneant. Illud etiam inserere placuit ut
quoddam monasterium quod in Arvernico pago est siturn, quodque idem prefatus
rex de possessionibus cujusdent superbissimi ducis Aquitanie, nontine Basoli,
quem rebellantem in montanis cepit et carceratum Senonas, rnulto tempore,
tenait, tandenique eident filie sue ut monacltunt eunt faceret in prefato ntonas-
terio, scilicet Sancti-Petri-Vivi, dédit sub tuitione regunt Francorum nostra sent-
per eident abbatie subjectum, absque ullius persone calumpnia vel contra-
dictione permaneat. Statuo etiam et confirnto ontnia regalia precepta que
antecessores mei reges eident abbatie, de qua sermo est, fecerunt, precipue que
XIIe SIÈCLE.
45
illad qaod Hludovicus piissiraus augustus et rex, Jheremie Senonensi archiepis-
copo et Frocberto, abbati ejusdem cenobii, fecit et confirmavil. Quicquid preterea
immunitatis, quicquid libertatis seu donationis a prefatis regibus, quicquid a
pontificibus, quicquid ab utriusque sexus fidelibus et ordinibus, idem monaste-
rium hactenus obtinuisse cognoscitur, ratum, firmumque manere jubeo et con-
firmo. De monasterio autem prefato, Mauriacensi scilicet, jubeo et confirmo ut
sub jure et potestate, etordinatione atque tuitione supradicti abbatis Ar., et suc-
cessorum ejus permaneat ; et sic eis liceat constituere que agenda sunt, sicut in
abbatia sua que caput est hujus membri. Hanc igitur auctoritatem precepti
nostri ut inviolabiliter conservetur, anuli nostri impressione et sigillo signari
jussiraus.
Actum Senonas, in curia nostra, anno ab incarnatione Domini m° c° xii°,
anno quoque consecrationis nostre.
Copie tirée de l’original, de la fin du XVe siècle; Arch. de l’Yonne, Fonds de l’ab-
baye Saint-Pierre-le Vif.
XLI.
DONATIONS PAR LES CHEVALIERS DE CHATEL - CENSOIR A L’ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1115, 3 août).
On voit par la notice ci-dessous (1) que Guibert de Châtel-Censoir donna û l’abbaye de
Molême la moitié de son aleu de Nitry, ce qui fut ratifié par sa femme et ses enfants. Après
sa mort, Ascelin, son fils, partant pour Jérusalem, fit don à l’abbaye de toute sa part de l’aleu
de Nitry. Puis, longtemps après, I-Iugues, frère d’Ascelin, étant gravement malade àCla-
mecy, et s’étant fait conduire à Molême, y prit l’habit et donna aussi à l’abbaye ce qu’il
possédait à Nitry : alors l’abbaye réunit dans son domaine toute la terre de Nitry, et pour
faire taire les réclamations d’Ascelin au sujet du legs d’Hugues, les moines lui firent pré-
sent de 10 livres. Enfin, Hugues, évêque d’Auxerre approuva tous ces dons et confirma
l’abbaye dans la possession des églises de Nitry, Crisenon, Saint-Moré, Luchy, Lucy et
Nailly.
Omnium rerum gestarum, discursibus diurnis, quibusdam obeuntibus, aliis
orientibus, ab humano memoratu plurima sepius elabuntur. Dignum ducimus,
ea maxime que pie fidelibus commoda disponuntur, ne memoria careant, litteris
(1) Cette pièce contient des faits relatés dans la pièce n° xxm éditée ci-dessus, mais ils
sont beaucoup plus détaillés.
46
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE I.’VONNE.
annotari. Tilulatis igitur verbis pie factum Guiberti, militis, de Castrocensorio,
cunctis audientibus eluceat et memoriale hoc non sileatu r in eum. Viguit enim
in ejus pectore caritas ilia copiosa queproximum ut se diligere jubet. Claret hoc
in divisione sui alodii Nantriaci, dum illud Deo et Beate-Marie Molismensis
ecclesie, ad usum monachorum ibidem Deo serviencium, divisit per medium.
Dédit namque eis toc.ius ville medietatem ejusdemque potestatis in hominibus,
mansionibus, terris, pratis, nemoribus, justioia et in omnibus redditibus, et
totum atrium cum atrii pertinentibus. Hoc, uxor ejus Regina, et filii ejus Ace-
linus, et Hugo, liilari animo concesserunt ut coberedes eterne hereditalis fier!
mererentur. Post obtium vero Guiberti, Acelinus, Jherosolimam profecturus,
ejusdem alodii suam partem totam eidem ecclesie contulit. Accepit tamen inde
xx et vi libras de ecclesie beneficio. Testes fuerunt : Hugo Grossus ; Gaufredus,
(rater ejus; Raynaudus; Guillelmus, frater ejus.
Deinde, plurimo evoluto tempore, Hugo, frater Ascelini, Clamiciaco graviter
sauciatus, Molismum adductus, monachis factus, tocius sue partis Nantriaci et
potestatis ejusdem, heredem Molismi ecclesiam fecit, sicque, Deo disponente,
totam villam cum alodio adepta est ecclesia. Sed Ascelinus, pro calurnpnia ab
eo diu facta in parte ilia que fratris fuerat, Nivernensium decem libras ab eccle-
sia accepit, et a Guidone, tune Molismensi abbate, Autissiodorum ductus, coram
Hugone, ejusdem urbis antistite, et domino Guillelmo, Nivernensi comité, mul-
lisque aliis, heeprefata munera, nicbil omninosibi retinens, exceptis quibusdam
servis jure hereditario ab eo possessis, cum pasnagio porcorum eorumdem ser-
vorum et forestagio, ecclesie predicte perpetuo babenda in pace, concessit. Et ut
episcopali sigillo bec confirmarentur rogans obtinuit. Episcopus vero tune ex
biis decretum hoc consti mit : ego, Hugo, Dei gratia Autissiodorensis episcopus,
bec predicta bénéficia Guiberti, Ascelini, Hugoms, sicut bec pagina protestatur,
Molismensi ecclesie perpetuo babenda, laudo, coneedo et sigillo meo confirmo,
apponens etiam bis quicquid in episcopatu nostro incontesté possidet, scilicet
ecclesias Nantriaci, Grissennonis, Sancti-Moderati, Lucbeiaci, Lussiaci, Naalliaci,
cum appendiciis earum et electione digna sacerdotum in ipsis, salvo tamen epis-
copali jure. Quicumque autem ex biis aliquid imminuerit, aut vi exlorserit, donec
satisfecerit, anatbematis gladio feriatur. Huic concessioni Ascelini et episcopi
confirmationi Hugonis, présentes adfuerunt : Guillelmus, Nivernensis cornes ;
Ulgerus, prepositus; Hugo, decanus; Gaufridus, cantor; Rogerus, archidia-
conus; Jouas, lector; Hato, Herveus, Jobannes. Ex militibus, Milo de Nueriis;
Hugo de Merlenniaco ; Joscelinus de Monteeneison ; Briarius et multi alii.
XIIe SIÈCLE. 47
Actuni est hoc apud Autissiodorum, die Translations Sancti-Stephani, anno
Domini m° c° xv°.
Cartul. de l’abb. de Molème, XIIIe siècle, t. a, f° xxxin, v° ; Archives de la Côte-
d’Or
XLII.
DONATION PAR JEAN DU MOULIN A L'ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1119).
Jean du Moulin donne à l’abbaye tout ce qu’il possède sur le territoire de Pontigny, jus-
qu’au sentier qui va de l’église de Sainte-Porcaire à Venouse. 11 donne aussi aux moines
droit d’usage pour leurs porcs dans la forêt de la Queue, etc.
Notum sit omnibus hominibus quod ego Johannes de Molendino et Osilia,
uxor mea, cum filio nostro Gofredo et filia Læticia, eorum omnium quæ in Pon-
tiniensi territorio continentur, a rivo, scilicet, de Senitione, usque ad semitam
qua itur ab ecclesia S. Porchariæ ad Yenussam, totum jus nostrum Deo et fra-
tribus Pontiniacensis cœnobii, jure perpetuo, contradimus et concedimus possi-
dendum. Silvam tamen de Gauda, a via vetere quæ ducit a Lanniaco Yenussam
desursum ad sinistram, nobis retinemus, sed eam in omnes usus suos libéré
concedimus, excepto quod si de ipsa aliquid complanaverint et carrucam immi-
serint, de labore ejus fructuarium usum terræ quem vulgo tercias vocant, nobis
reddiderint. Eo autem anno quo in ea tanta porcorum pastio fuerit ut pro pas-
tinagio porci intromitteiidi sint, prædicti monachi suos inde custodienl usquequo
vel nostri, vel alii intromittantur ; quod si dilatum usque ad octavam Natalis
Domini fuerit, libéré intrabunt. Si vero præter quam concessum est a nobis in
prædicta silva, porci Pontiniaci capti fuerint, datopro eis convenientepastinagio,
de cætero pro eodem pastinagio, prout voluerint, utantur. Pro hac autem con-
cessione accipimus ab eis octo libras denariorum: Bartholomæus, de cujus
beneficio nos hoc habere recognoscimus, decem solidos a nobis et a monachis
dimidiam accipit marehatmargenti. Testes hujus rei sunt: Bartholomæus, qui
hoc fieri præcepit, et Ulricus, frater ejus; Milo, presbyter; Ansigisius, presbyter;
GuiârdusLepusetTheobaudus, frater ejus; PaulusetArchardusfratres ; Ebrardus,
Otberdus, Thebaldus de Caciaco; Wido, præpositus cum filio Brictio; Seguinus.
Actum Lanniaci, anno ab incarnatione Domini m° c° xix°; papa romano Gela-
sio n/Francie regei Lu dovico.
Recueil des pièces sur l’Hist. de Pontigny, t. nr, p. 229, Ms n° 158; Bibl. d’Auxerre.
48
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
XLI1I.
DONATION PAR GAUTIER, PREVOT A ITABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1120, 9 novembre).
Gautier Prévôt donne aux moines de Pontigny tout ce qu’il possédait dans le terri-
toire de Loron, du consentement de sa femme et de ses enfants.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis, ego Gauterus Præpositus, dono Deo
et Sanctæ-Mariæ, ad usus fratrum Pontiniacensium, Deo sub régula beali patris
Benedicti servientium, quicquid in toto territorio Loronii jure possideo perpetuo
possidenduni, laudantibus uxore mea Inguelina et filiis Gautero, Landrico, Ste-
phano, gcnere meo ; Oluinus quoque, qui, licet injuste sicut milii videtur, calump-
niam michi de ipsa terra faciebat, laudavit. Hujus rei testes sunt : Willermus,
cornes; Hugo, vieecomes; Guido de Britinolis; Gauterus Mainfredi ; Steplianus
Constantini ; Nocherus Bertramni ; Herveus de Tociaco; Gaudricus, cellerarius ;
Bellavena Cognus ; Gauterus de Donziaco ; Raimundus ejusdem præpositus;
Gaufridus, filius Otuini qui etiam laudavit ; Hugo de Cilio.
Data Clameciaci, v idus novembris, luna xiv, anno ab incarnatione Domini
mcxx0, Calixto n papa, régnante Ludovico rege, Hugone Autisiodorensi epis-
copo.
Copie du grand Cartul. de Pontigny, p. 72; Archives de l’Yonne.
XLIV.
SENTENCE DE GUILENGUS, ÉVÊQUE DE LANGRES POUR LE PRÉVÔT DE CHABLIS.
(An 1127).
L’évêque déclare avoir terminé la contestation existantentre Brunon, prévôt de Chablis,
d’une part, et lui-même d’autre part au sujet des églises de Chablis et de Viviers.
Il fait droit aux frères sur l’ancienne réclamation qu’ils faisaient au sujet des vicaires,
à condition toutefois qu’ils ne s'attribueront rien des droits curiaux ou des eulogies, etc.
En reconnaissance, les chanoines de Saint-Martin de Tours ont promis de fournir
annuellement à la table épiscopale trois setiers d’huile de noix.
Convenit omnibus Ecclesie sancte rectoribus benivola conpassione Deo famu-
lantibus succurrere, et poscentium animis alacri devocione impertiri assensum.
XIIe SIÈCLE.
49
Ex hoc enimlucri potissimum premium a condilore Domino promeremurrecipere,
dum venerabilia loca Deo dicata ad meliorem fuerint procul dubio, Domino ju-
vante, statum perducla. Ego igitur, Guilencus, Dei gratia Linguonensium humi-
lis episcopus, universis Ecclesie precipue sancte filiis et fidelibus notificare volo
donnum Brunonem, Turonensis ecclesie Sancti-Martini venerabilem prepositum,
nostram adisse presentiam, et ut querelam quam super ecclesia Cableiacensi
atque Vivariensi adversum nos et predecessores nostros diu predicta Cableia-
censis habuerat, sedaremus, humiliter rogavisse. Cujus nos justam et rationa-
bilem peticionem benigne suscipientes, hoc quod pie rogaverat, totius consilii
fidelium nostrorum assensu, ad effectum perducere recto ordine curavimus,
rémittentes ecclesie nominate fratribus antiquam illam calunpniam quam de
vicariis predictarum ecclesiarum reclamabant, ea dumtaxat rationabili condi-
cione ut de presbileratus jure nichil sibi usurpare présumant, vel aliis quoque
redditibus, sinodalibus, scilicet eulogiis atque paratis etiam episcopali servitio,
si quando Linguonensem episcopum illuc iler habere contigerit. Pro cujus bene-
ficii concessione et habenda in posterum donationis hujus memoria, Turonenses
canonici, singulis annis, in octabis Sancti-Andree apostoli, très olei censuales
sextarios a nucibus, ad mensam Lingonensis episcopi, omni postposita occa-
sione, statuerunt persolvere. Si vero alicujus casus infortunio amissum fuerit,
usque ad diem kalendarum aprilis tantumdem fideliter restaurabunt. Hujus igitur
donationis in perpetuum tenende fuerunt adores et confirmatores : Guilencus,
ecclesie Linguonensis episcopus ; Ayrardus, decanus ; Wido, archidiaconus ;
Gocelinus ; archidiaconus; Fulco, cancellarius ; Gibuinus ; Pontius, subdiaconus;
Durannus, diaconus. Ex parte vero Sancti-Martini Turonensis sunt testes :
Bruno, prepositus; Petrus, cantor; Teo, capellanus; Guido, villicus; Milo,
Acta sunt anno ab incarnatione Domini hec m° c° xx° vii°; Honorio, papa
apostolicam sedem tenente, Ludovico Francorum rege rognante.
Original non scellé; Archives de l’Yonne, Fonds de la prévôlé de Chablis , l. n.
XLV.
NOTICE DE DONATIONS FAITES EN FAVEUR DES RELIGIEUX DE FONTEMOY
PAR JOSBERT CHAPEL.
(An 1127).
Josbert Chapel déclare dans cette charte avoir fait don aux moines de Fontemoy, du
consentement de ses fils Geoffroy, chanoine, et Jean, chevalier, etc., de toute sa terre située
n 7
50
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
à Reigny, limitée d’un côté par le chemin de Vermanton à, Lucy, et de l’autre par la Cure
et le ruisseau du Lesirs. Il leur donna aussi ses droits sur les moulins de Brualt et de
Bernier. En récompense, il reçut 70 livres, en monnaies d’Auxerre et de Nevers.
Cet acte est ratifié par les seigneurs hiérarchiques du fief et par de nombreux témoins.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Noturn sit omnibus christianis, pre-
sentibuset futuris, quod Josbertus Capellus, laudanle Gaufrido fîlio suo, canonico,
et fîlio suo Johanne, milite ; laudantibus eciam uxore ejusdem Johannis Ermen-
sendi et filiis suis Olderio et Girardo, dédit fratribus Sancte-Marie de Fontismo,
perpetuo jure possidendam libéré et absque ulla retentione, totam terrant quant
habebat in villa Regniaei, sicut clauditur his terminis : via scilicet publica que a
Vermentono lendit Lissiacum et rivulo, que dicilur li Lesire, et fluvio Cota et
terminatione que per cruces et nietas facta est a supradicta via publica usque
ad fluvium Choram. Tali eciam condicione ut, a Vermentono usque ad predictam
datam terrant, intra fluvium Chorant et supradictam viam publicam, nec her-
bergarent rusticos nec facerent dontos. Dédit etiam quicquid habebat in molendino
de Brualt, supra fluvium Cltore, et quicquid habebat in molendino Bernerii quod
est de fonte. Et pro his omnibus videlicet terris, molendinis et conventionibus
abuit ident Josbertus lxx libras Autissidorensis et Nivernensis rnonete.
Hujus rei testes sunt : Hugo, Autisiodorensis episcopus ; Hato, archipresbiter ;
Jocelinus, celerarius ; inagisfer Jonas; Stephanus Bernoardus ; Sabaricus ; AVil-
lelmus. contes Nivernensis ; Gibaldus de Montenesio ; Gaufridus «le Villario ;
Arnaudus de Tusciaco ; Iterius de Porta ; Odo de Draciaco ; Unbaudus, filius
Fille; Urso villicus ; Giraldus de Silligniaco; Stephanus Otlannus et multi alii.
Hoc laudavit Hugo, Autissiodorensis episcopus, de cujus feodo movebat terra,
et in testimonium suo sigillo liane cartulam confirmavit. Testes eciam sunt
hujus laudalionis : Hugo, decanus Sancti-Petri , et Gaufridus Capellus. Hoc
eciam laudavit Gofridus de Donziaco, apiid Castrum-Rainardi, qui liane terrant
tenebat ab episcopo. Hujus laudationis testes sunt Agano de Castelleone ;
Arnaudus de Tusciaco ; Adam de Marchia ; Stephanus, preposilus de Castro-
Censurii. Hoc etiam laudavit Petrus de Fontaneto, apud Castrum-Censurii, et Ho-
dierna uxor sua; qui Petrus tenebat liane terrant a Gaufrido de Donziaco. Hujus
laudationis testes sunt : Gaufridus de Villareo et Stephanus, prepositus de Cas-
tro-Censu rii . Hoc etiam laudavit Buccardus Borserius et Buccardus, filius ej us
qui tenebant hanc terrain dePetro de Fontaneto, et de quibus tenebatipsam terrant
Josbertus Capellus, qui eam donavit. Hujus laudationis testes sunt : Willelntus,
contes Nivernensis; Gaufridus de Villario; Arnaudus de Tusciaco ; Iterius de
Porta; Hursus villicus; Giraldus de Silliniaco. Hoc etiam laudavit Iterius de
XIIe SIÈCLE.
51
Porta et uxorejusdem Iterii, Odelina nomine, filia supradicti domini Buecardi.
De laudatione Iterii testes sunt : Willelmus, cornes Nivernensis ; Gaufridus de
Yillario; Arnaudus de Tusciaco. De laudatione Odeline, uxoris ejusdem Iterii,
testes sunt: Arnaudus de Tusciaco; Landricus de Tusciaco ; Hugo de Prissiaco.
Insuper dédit dictus Josbertus predictis fratribus pasturas tocius terre sue.
Extr. d’un cahier qui contient plusieurs copies de chartes concernant Sacy, dres-
sées, en 1497, par Bourdin et Lebrioys, notaires royaux à Auxerre; Arch.de
l’Yonne, FondsReigny, L. xxn,s. I. lre. La date de 1127 est indiquée par une charte
sur le même sujet et qui est rédigée différemment.
XLVI.
DONATION PAR DAME COLOMBE D’EGLÉNY A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1129, 1er avril).
Dame Colombe, femme d’Hugues d’Eglény, fait don, entre tes mains de l’archevêque de
Sens, au monastère de Vauluisant. de toute la dîme qui lui appartient sur les terres que
les moines cultivent, de leurs propres mains ou par autrui, dans la paroisse de Courgenay.
Cette donation eut lieu à Vauluisant, le jour de la bénédiction de la maison.
Notum sit presenlibus paiiter ac futuris quod Columba, uxor Hugonis de
Eglineio, reliquit in manu domni Henrici, Senonensis archiepiscopi, omnetn
decimani que ad se pertineret de omnibus que monachi de Vallelueida operati
fuerint manibus, carrucis, vel precio, seu quolibet modo, in omni parrocliia
Curgeneii ; et, ipsa présente ac volente, idem archiepiscopus donavit eatn eis-
dem monacbis perpetuo possidendam. His interfuerunt testes : Symon, arcbi-
diaconus; Paulinus, canonicus; Odo, capellanus, canonicus ; Fulco de Valle-
Mauri, decanus. Actum, anno ab Incarnatione dominica m° c° vicesimo nono,
kalendas aprilis, apud Vallem-Lucidam, die scilicet qua benedictum est atrium
ejusdem loci. Porro Garnerius, tilius domine Columbe, liane predictam decimam
eisdem monachis antea concesserat apud Villam-Mauri, audientibus Ansello de
Triagnio ; Tecelino de Villa-Mauri ; Ricliero Aguilun, et, post benediclionem
prefati atrii, ilerum ipse, cum matre sua, apud Villam-Mauri, omnia que predixi"
mus, laudavit et confirmavit. Et hoc attestantur Odo de Yilla-Mauri ; Girardus,
frater Drogonis Strabonis ; Isenbardus, presbiter; Guilbertus, filius Hugonis
venatoris, et Gibaldus, frater ejus, et Vitalis de Campo-Lupi.
Hec prescriplura concesserunt et laudaverunt : Guntelinus, de cujus feodo
52
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ipsa décima erat, apnd Nangeium, coram testihus Odone, clerico de Mairoles
et Guidone, fratre ejus; Stephano de Mariolis et Petro Rufo ; et filius ipsius
Guntelini, Petrus apud Mairoles; audientibus Stephano de Mairolis ; Hugo de
Belveir; Guitberto de Campiniacô-Pagano ; Asino et fratre ejus Normano.
Cartul. de Vauluisant, ancienne page 93, auj. fol. 49, r\ pièce 203 ; Bibl.irap.
n" 152.
Le même jour et au même lieu, Landry, fils d’Herbert Durdun. fit remise, entre les
mains de l’archevêque Henri, de toutes les dîmes qui lui appartenaient à Cour-
genay. — Ibidem, pièce 204.
XLVII.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE SAINT-PIERRE-LE-VIE DE SENS ET LES TEMPLIERS.
(Entre 1129 et 1134).
Herbert, abbé de Saint-Pierre, déclare avoir cédé aux Templiers (de Goulours) l’église
de Cérilly et tout ce que son monastère possédait en ce lieu; et, comme les Templiers
ont échangé cette terre avec les moines de Vauluisant, elle sera grevée de 3 sous de cens
envers l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif, etc.
In nomine Patris et Filii et Spiritus-Sancti. Amen. Herbertus, Dei gratia abbas
Sancti-Petri-Vivi etomnis conventus æcclesiæ cunctis in Christo credentibus, tam
faturis quam præsentibus, salutem.
Notum esse volumus caritati fidelium quod milites de Templo, in capitulum
nostrum venientes, petierunt a nobis ecclesiam quant habebamus in villa Ciri -
liaci, cum terris cultis et incul t is et in nemore. Quorum preces suscipientes,
concessimus eis quicquid ibi habebamus. Postmodum vero ipsi eandem terram
cambierunt monachis de Yallelucenti pro quibusdam eorum terris, quæeis utilio-
res et magis commode erant, utpole prata, nenius et terras aratorias habentes.
De bis autem terris sic ex cambitione ilia susceptis, per singulos annos æcclesiæ
Sancti-Petri-Yivi de censu inde solvent solidos très, in festo Sancti-Remigii ;
ea scilicet conditione ut, si aliquando contigerit eos terram illam vel locum
dimittere, ad æcclesiam Beati-Petri-Vivi libéré redeat. Hoc concessum et ad-
credentatum est in presentia Gaufridi, Carnotensis episcopi et Buchardi, Mel-
densis episcopi, et comitis Tbeobaldi ; presentibus etiam Guillelmo, Falcone, et
Raimundo, Templi militibus.
liane autem conventionem inter domnum Norpaldum, abbatem de Vallelu-
XIIe SIÈCLE.
53
centi, et milites de Templo sic adcredentatam idem domnus abbas, cum
conventu æcclesiæ suæ, adcredentat domno Herberto abbati et æcclesiæ Sancti-
Petri-Vivi et domnus abbas Herbertus et æcclesia Sancti-Petri concedii eis.
Original; Arch. de l’Yonne, F. Vauluisant, L. i, s. I. 2e.
XLVIII.
DONATION PAR ADELELME DE SENS, CHEVALIER, A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(Entre 1129 et 1142).
Henri, archevêque de Sens, rapporte qu’Adelelme, de Sens, chevalier, donna à l’abbaye
tout ce qu’il possédait, depuis Lailly jusqu’à Courgenay, excepté la forêt de Lancy, dans
laquelle cependant les moines pourront prendre tout ce qui leur sera nécessaire.
In nomine Domini, Henricus, Dci miseratione, Senonensis urbis archiepisco-
pus. Sciant présentes pari ter ac futuri quoniam quidam miles Senonensis, nomine
Adelelmus, sub recompensatione et beneficio karitatis, attribuit, in presentia
nostra, monachis de Vallelucida, quicquid possessionis tenebat a villa Lalliaco
usque ad villam que dicitur Curtisgeneii, excepto quod silvam, que dicitur
Lanceia, retinuit in manu sua; sic tamen ut monachi de lignis ejusdem silve
licite et libéré colligant et asportent quecumque necessaria erunt usibus suis.
Quod ut firmum et stabile perpetualiter permaneat, coram nobis et riostris pu-
bliée concessit, et concessionem islam in manu nostra deposuit. Interl'uerunt
de clericis nostris Symon, Wastinensis archidiaconus ; Paulinus, ecclesie nostre
canonicus et diaconus ; Goslenus, Sancti-Johannis canonicus regularis ; Odo,
sacerdos et canonicus Beate-Marie ; ex parle monachorum, Stephanus, miles, de
Thoriniaco ; Arnulfus, serviens nosler ; ex parte supradicti Adelelmi, Rainaldus,
miles, prepositus noster; Johannes Baretellus ; Johannes, tilius Mainerii. Lauda-
vit hoc idem uxor ejusdem Adelelmi, nomine Lideburgis et fîlii eorum Hugo,
Arnulfus, et Ansellus ; ex parte monachorum, Stephanus, miles, de Thoriniaco ;
Daimbertus, miles, filius Arnaldi Benefacti ; Daimbertus, miles, cognomento
Crocatius ; ex parle Hildeburgis et filiorum ejus, Herveus miles, cognomento
Buslenus; Theobaldus Itufus; Johannes, filius Mainerii; Constantius, cogno-
mento Mala-terra. Ut autem liée omnia firmiter et inconcusse roborentur, in
argumentum fidei et veritatis, impressionem sigilli nostri apposuimus et, quan-
tum ad nos pertinere videbatur, firmavimus et laboravimus, laudante et conce-
dente Hilduino Manente, de cujus jure et benefitio erat.
54
CARTULAIKE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Data, mense junio, régnante Ludovico rege, anno xx. Petrus, eancellarius,
scripsit.
Bibl. impériale; Cartul.de Vauluisant, anciennes pages 76 et 77, auj. fol 40 v° et
41, r\
XLIX.
RÈGLEMENT D’HUGUES, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ÉTABLISSEMENT
DES RELIGIEUSES DE CRISENON.
(An 1 37).
L’évêque, ayant érigé en abbaye de femmes !e monastère de Crisenon, par ordre du
pape et à la demande de l’abbé de Molême, à qui appartient cette maison, y unit l’église
Saint-Gervais d’Auxerre à certaines conditions. Il règle aussi les droits respectifs de l’abbé
de Molême et du curé sur l’église de Saint-Moré. Il ordonne ensuite que les religieuses de
Crisenon suivront la règle de Jully, etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis, Hugo, miseratione divina Autissio-
dorensis ecclesie humilis rainister, omnibus catholice ecclesie liliis, tam presen-
tibus quam futuris, in perpetuuin. Si creditam nobis amministrationem digne
Deo adimplere satagimus, paci ac quieti religiosorum modis omnibus providere
debemus. Eapropter, Crisennonis monasterium ad faciendam abbatiam, ex man-
dato domini pape Innocentii, et de manu abbatis Ebrardi et fratrum Molismen-
sium, quorum erat proprium, suscipientes, ecclesiam Sancti-Gervasii Autissio-
dorensis, tam in acquisitis quam in acquirendis, cum omnibus que ecclesia de
Crisennum in parrochiatu Sancti-Gervasii habebat, vel acquisitura erat, monas-
terio Molismensi, laude et assensu capituli nostri, necnon et sanctimonialium de
Crisennum in perpetuum concessimus possidendam, ita dumtaxat quod mona-
clii, qui ibi habitaverint, ab omnibus processionibus etprocurationibus episcopi,
decani et archidiaconi in perpetuum liberi sint et immunes. Porro cautum est a
nobis et provisum, ad honorem ecclesie nostre conservandum, quod si canonici
nostri decem solidos pro processione et statione festi Sancti-Gervasii, tempore
constituto non receperinl. eidem ecclesie indicent silentium. Decernimus igitur
ut ejusdem ecclesie qui nunc est presbiter, Belinus nomine, beneficium quod
tenet, dum vixerit, intégré teneat; vacante enim ecclesia, a prefato vel alio près-
XIIe SIÈCLE.
M M
55
bitero Molismenses monachi sibi ydoneum eligant, et ad curam animarum susci-
piendam Autissiodorensi episcopo présentent, de qua investitus Molisnium
teneatur adiré, et de rebus monachorum fidelïter conservandis eis fidelitatem fa-
eere.Et ne aliquando sacerdos et monachi de redditibus ecclesie sue litigent, ita
statuimus: in omnibus obiationibus et testamentis, et beneficiis ad altare perti-
nentibus in omnibus modis et commodis, sine ulla exceptione, medietatem acci-
pient monachi, aliam vero sacerdos. Ita et de ecclesia Sancti-Moderati statuimus,
de qua diu litigatum coram nobis fuerat inter Molismensem et sacerdotem ejus-
dem ecclesie. Et sciendum quod moniales de Crisennone nichilominus, quurn in
tempore dominii monachorum, ordinem Juliacensem, omnibus modis tenebuntur
observare, excepto quod abbatissa, pro negociis ecclesie sue, poterit equitare
cum duabus que ab episcopo Autissiodorensi ad hoc deputabuntur. Ceteris vero
nullatenus licebit claustrum exire, etsi jusserit abbatissa. Quendam vero cereum
unius libre, in die PurificationisBeate-Marie sepedicte, moniales, pro recognitione
ecclesie Molismensis, annuatim persolvent, et per proprium nuntium mittent.
Quod si dictum cereum, die assignata non persolvi contigerit, et si, quod absit,
prefate moniales metas ordinis Juliacensis excesserint, hoc comperto, abbas
Molismensis monasterium de Crisennum reaccipere et reordinare, secundum
formam institutionum Juliacensis poterit; et eandem potestatem quam scilicet
Juliacensis habet super Crisennonem, nullo contradicente, in perpetuum habe'bit,
salva tamen consecratione Autissiodorensis episcopi. Hoc autem totum ne tem-
porum, sive personarum mutatione immutetur, pagine presentis assertione et
tara proprii quam et fratrum nostrorum sigilli impressione roborantes, firmavi-
mus, et eorum qui interfuerunt nomina subnotari precepimus :
S. Ulgeri, prepositi; S. Goscelini, decani ; S. Gaufridi, cantoris ; S. Stephani,
thesaurarii; S. Athonis, archipresbiteri.
Acta sunt hec, anno Incarnationis dominice m° centesimo, tricesimo-septimo ;
in capitulo Beati-Stephani Autissiodorensis ; presentibus viris religiosis : Albe-
rico,Verzeliacensi ; Hugone, Pontiniacensi ; Guillermo, Trecensi, abbatibus ; nec-
non et Godefrido, Clarevallis priore; et de canonicis affuerunt : Henricus;
Johannes; Hugo, sacerdos ; Gaufridus ; Lambertus; Atho; Drogo, diaconus ;
Reynaudus; Guillermus, subdiaconus; Gaufridus, acolitus et multi alii ; Hugo,
cancellarius scripsit et subscripsit.
Cartulairede Molème, Ms du XIIIe siècle ; t. u, fJ cxxiu, r° ; Archives de la Côte-
d’Or.
56
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
L.
CHARTE DE GUILLAUME II, COMTE DE NEVERS, EN FAVEUR D’UNE FEMME
NOMMÉE HÉLIE.
(An 1141).
Le comte atteste qu’il a donné à une femme nommée Délie, qu’il a ramenée d’Espagne,
le droit sur le cri du vin à Tonnerre.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris,quod ego Guillermus, cornes
Nivernensis, donavi et concessi Heliæ, quam scilicet de Ispania adduxi, clama-
toriam vini Tornodori sibi et heredibus suis jure perpetuo possidendam. Ut
autem donum istud ratum et stabile in perpetuum habeatur, litterarum mearum
annotatione et sigilli mei impressione présentent paginam confirmavi. Hujus rei
testes : Stephanus de Petrapertusa ; Isnardus, vicecomes Joviniacensis; Arnaldus
de Porta; Renerius de Maugis; Colurnb, prepositus Tornodori; Radulphus de
Grinon; Robertus, pincerna. Actum est Tornodori, anno ab incarnatione Dornini
m° c° xli. — Restât corrigia.
Confirmé par la comtesse Matliilde en mars 1222. — Elle rappelle cette Hélie que le
comte amena d'Espagne. (Ibid., etc.).
Cartul. de Fontenay; Arcb. de la Côte-d’Or, G.
LI.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ARBAYE DE SAINT-GERMAIN.
(1142-1168).
L’archevêque confirme la donation faite au monastère de Saint-Germain, par Gilon de
Sens, chevalier, qui était sur le point de partir pour Jérusalem, du fief qu’il tenait des
moines de cette maison. L'abbé donna en reconnaissance 10 livres à Gilon.
Ego Hugo, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, notum esse volumus tam
presentibus quam fuluris quoniam Gilo, predicte civitatis nostre miles, Jheroso-
limis profecturus, casamentum et quicquid de ecclesia Beati-Germani Autisio-
dorensis tenebat, in remissionem peccatorum suorum et antecessorum ejus,
laudante et concedente fratre suo Stephano, eidem ecclesie perpetuo jure possi-
dendum dédit, et in presencia nostra, in conspectu omnium quietum clamavit.
XI r SIÈCLE.
57
Quod donum ut ratum et inconcussum maneret, et illud ecclesia in pace possi-
deret, prefatus Giio adfiduciavit quod contra onines, si qui essent qui liuic dono
calumpniari présumèrent, garantiam ferret. Pro cujus doni largitione, abbas
Sancti-Germani, de caritate ecclesie eidem Giloni x libras dédit. Cui rei ecclesie
nostre persone, aliique quamplures testes affuerunt qui in carta nolantur. Quod
ut ratum maneret, sigilli nostri auctoritate firmari et muniri fecimus.
Cartul. de l’abbaye de St-Germain ; Bibl. d’Auxerre, Ms XIIIe siècle, no 140, f<>4-2,
n° xii.
lii.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SAINT-GERMAIN.
(1143-1168).
L’archevêque atteste qu’un chevalier de La Ferté, nommé Seguin Moreau, a donné à
l’abbaye le quart du moulin de Sommecaise, pour le repos de son âme et de celle de son
père Galon et de ses autres parents; sa mère ratifiant ce don reçut du monastère 7 sous
pour acheter une pelisse. Seguin reçut en reconnaissance 97 sous, monnaie d’Orléans,
etc. Cet acte, passé d’abord à La Ferté, fut ratifié dans le chapitre de Saint-Germain.
In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Hugo, Dei gracia Senonensis
archiepiscopus, notum facio, et presentibus et futuris, quod miles quidam de
Firmitate, Seguinus Morellus dictus, quartam partem quam habebal in molen-
dino de Sencasio, pro remedio anime sue et patris sui Galonis, necnon et matris
et alioruin parentum suorum, Deo et Beato-Germano Autisiodorensi, in pleno
capitulo dédit. Altare eciam ejusdem Sancti-Germani investi vit et imperpetuum
possidendum concessit. liane autem donacionem laudaverunt Landricus, clericus,
predicti Seguini frater , mater eorumdem, que septem solidos pro pellicia ha-
buit, et omnes sorores. Prenominatus autem Seguinus, de bonis ecclesie, pro hoc
ipso accepit centum solidos Aurelianensis monete, 1res solidos minus, annone
vero duo modios et quatuor sextarios, de frumento videlicet octo sextarios, qua-
tuor siliginis, quatuor ordei, reliqui avene. Hujus rei testes sunt xvm in carta
notati. Hii omnes interfuerunl prime concessioni que facta est apud castrumde
Firmitate. Postea vero, in pleno capitulo Sancti-Germani Autisiodorensi, sicut
prelibavimus, eadem res iterato fuit concessa et ante altare Sancti-Germani
confirmata, ubi eciam affuerunt prefatus Seguinus de Merliniaco et multi alii.
Cartulaire de l’abbaye Saint- Germain, XIIIe siècle, f°84, v°, n° iv ; Bibl. d’Auxerre,
Ms n» 140.
II
8
58
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
LUI.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SAINT-JEAN
DE CETTE VILLE.
(1142-1145).
L'archevêque expose comment Ansaut, chevalier, dit la Bise, tourmenta plusieurs fois
les moines de Saint- Jean, parce qu’ils tenaient de lui une terre à Voisines et des prés à
Gisy, à titre de cens, et comment il finit par se contenter des redevances qui lui étaient
légitimement dues.
In nomine Domini, Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum esse
volumus presenti tempore pariter et futuro, quoniara Ànsellus, miles, cognomine
Hisa, quibusdam occasionibus vexabat ecclesiam Beati-Joliannis et donnum
Rainardum, abbatem, et canonicos ejus, quia censualiter tenebant ab eo terrant
apud villam Yicinias, et apud Gisiacum prata. Sed quoniam ecclesia Dei litigia
l'agit et pacis quietem querere seniper debet et querit, eapropter quesitum est
apud eundem Ansellum ut ab onini exactione et re({uisitione quod predicta
ecclesia tenebat ab eo in perpetuum absolveret, quatinus de cetero nec ipsi, nec
heredibus ejus ecclesia propterea quicquani deberet vel redderet, prêter solum-
modo reddicionem census, die constituto. Hoc igilur predictus Ansellus con-
cessit et confirmavit in curia et presencia nostra, volens et adquiescens ut scrip-
tum ad memoriam inde lieret et sigillo nostro firmaretur. Quod et factum est ;
présentés affuerunt in curia magister Gosbertus ; Petrus et Odo, canonici Beate-
Marie; de Sancto-Jolianne ; Rainardus, abbas; Petrus, prior; Odo de Vico-Novo,
canonicus.
Original scellé autrefois; Archives de LYonne, Fonds de l’abbaye Saint-Jean de
Sens, L. xin.
LIV.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE HUGUES, RELATIVE A UNE VENTE RATIFIÉE DANS
L’ÉGLISE NEUVE DE SAINT-ÉTIENNE DE SENS.
(Entre 1143 et 1158).
L’archevêque Hugues rapporte que les fils d’Etienne de Thorigny ont vendu à Rainard,
abbé de Saint-Jean de Sens, une terre sise à Saint-Clément. Cet acte fut confirmé dans
l’église neuve de Saint-Etienne de Sens.
In nomine Domini, ego Hugo, Senonensis archiepiscopus, notum fieri volu-
XIIe SIÈCLE.
5 9
mus, tam futuris quam presentibus, quoniam filii Stepliani de Toriniaco, Segui-
nus scilicet, Stepbanus et Burlicanus, terrain quam apud Sanctum-Clementem
habebant, reddentem de censu singulis annis xxv solidos, et quicquid in eadern
terra habebant, vendiderunt donno Rainardo, æcclesie Beati-Jobannis evange-
liste abbati, et canonicis eidem æcclesiæ servientibus. Yenditio ista, in presentia
noslra, ex utraque parte, publiée recognita est et confirmata. Ut autem in eter-
num firma et rata existât, sigilli nostri impressione subpositis testibus muni-
mus. Affuit ibi Salo, vicecomes, et Garinus, fdius ejus; Hugo, prepositus regis;
Fulco, prepositus vicecomitis ; Teobaudus, monetarius ; Constancius, tilius
Ribaudi et filius ejus Phylippus; Odo, fdius Teobaldi. Huic confirmationi defuit
Burlicannus, sed postea confirmavit in nova ecclesia Sancti-Stephani, in pre-
sentia Hervei, prepositi ; Symonis, thesaurarii; Tbeonis, Roberti canonicorum
Sancti-Stepbani. Fuerunt ibi canonici Sancti-Jobannis : Constantius Odo; Ste-
pbanus, fraterejus; Willermus Gorgias; Girardus Graverius.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne, Fonds du Chapitre de Sens.
LY.
DONATION PAR FOULQUES DE LA1LLY A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(Entre 1143 et 1168).
Foulques et Arthur, son gendre, donnent tous droits d’usage dans la terre et les bois de
Lailly. L’abbaye pourra y prendre des matériaux pour bâtir, du charbon, du fer, de
l’herbe et du gland. Les seigneurs du fief et de nombreux témoins figurent à cette
donation.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus fidelibus chris-
tianis, quod Fulco de Laileio et Arturius, gener ejus, donaverunt ecclesiæ Vallis-
Lucentis usuarium in nemore et in terra Lailei, ita quod omnia necessaria facial
de nemore predicta ecclesia, edificia videlicet, carbonem, ferrum inde sumat,
glandes comedat, berbam et in piano et in bosco usque accipiat; arare tamen
eidem ecclesie non licebit illam partem quam habebant in terris in quibus mona-
chi très partes habebant et illi quartam, ubicumque esset. Hoc donum factum est
apud Triagnium, ita quod testes fuerunt domnus Ansellus de Triagnio et Garne-
rius, frater ejus; Ansellus Yastans-segetem ; Petrus de Turnela; Garnerius de
Fosseio; Radulfus Boisons ; Dietus de Berneriis; Ilelias de Malopassu ; Vitalis,
60
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
prepositus de Triagnio ; Alemnus de Villa-nova ; Bariholoineus, presbiter de
Planceiaco. Hoc donum laudaverunt, ad portam Vallis-Lucentis, Maria, uxor
predicti Fulconis; et Wandreia, nxor predicti Arturii et Riclioldis filia ejnsdem
Fulconis. Hujus laudationis testes fuerunt: Milo, decanus de Mulineio , et Guil-
lelraus, presbiter de Balneiolo ; Hugo de Laileio; Johannes, nepos ejus, et Theo-
baldus, filius ipsius Hugonis. Hoc iterum laudavit Aremengardis, filia predicti
Fulconis, apud Laileium ; itaquod testes fuerunt predictus Milo, decanus de Mu-
lineio, G uillelmus, presbiter de Balneiolo : Hugo supradictus et filius ejus Theo-
baldus et Johannes Rufus. Hoc etiam donum ecclesie Vallislucentis concessum
laudavit domnus Hisgnardus, vicecomes de Joviniaco de cujus feodo terra ilia
erat, et Esmerilla, uxor ejus, et Jolduinus, filius ; et ultra hoc laudaverunt quic-
quid ecclesia Vallislucentis adquirere poterit de feodo suo apud Laileium. Hu-
jus laudationis testes fuerunt: Fromundus Farsitus ; Narjoldus, sororius ejus;
Paganus Levatus ; SlephanusCoctanum ; Reinaldus de Sancto-Juliano ; Josbertus
de Jagnio ; Constantius Ribaudus, et Philippus, filius ejus. Et ut hoc ratum et
inconcussum omni tempore habeatur, rogatu Fulconis de Laileio et Arturii,
generi ejus, sed et predicti vicecomitis Hisgnardi, Joviniaci, impressione sigilli
domni Hugonis, Senonensis archiepiscopi, firmatum est.
Nota. Celte pièce est datée, en marge, d'une écriture moderne, 1144.Cartul. de Vau-
luisant, anc. pag. 80, auj. fol. 42, vn pièce 152 ; Bibl. impériale, n°152.
Par une autre charte en forme de notice, le même Foulques donna sa terre, située
près de la fontaine, entre Lailly et un pré voisin. Isnard, vicomte de Joigny, ratifia
ce don, comme seigneur féodal. — Ibidem, pièce 190.
LYI.
CHARTE DE GEOFFROY, ÉVÊQUE DE L ANCRES, POUR L’ABBAYE DE MOLE ME.
(An 1144).
L’évêque rapporte que Hugue-Fortune, de Maligny, chevalier, avait donné à Robert,
premier abbé de Molême, tout ce qu’il possédait dans un bois de hêtres situé près d’Ar-
thonnay, du consentement de Gosbertde Maligny, son seigneur féodal. L’abbaye avait joui
longtemps de ce bien, lorsque du temps de l’abbé Gérard, Gui, fils de Gosbert, le revendi-
qua judiciairement, et menaçait de se faire justice sur les biens du monastère. Enfin les
parties s’étant rendues devant l’évêque, Gui renonça à ses prétentions et investit l’abbaye
par un bâton qu’il mit dans la main du prélat; etc.
Ego, Godefridus, Dei gracia Lingonensis episcopus, notum fieri cupio fideli-
XIIe SIÈCLE.
61
bus cunctis, presentibus et futuris, quod quidam miles de Merlenuiaco, Hugo-
Fortuna nomine, ecclesie Molismensi, per manum domini Roberti primi ejusdem
loci abbaiis, quicquid in Fagineo juxta Artunniacum sito habebat, lande et
assensu domini Gosberti de Merlenuiaco, de quo ipse in casamento tenebat, et
Sibille uxoris ejus dédit. Quod ecclesia longo tenore absque ullius calumpnia-
toris inquietudine in pace tenuit. Tempore vero domni Geraldi abbatis, Guido,
prefati Gosberti filins, hoc calumpniatus est; et quia nesciret quoddonum istud,
aut ab eodem milite datum, aut a pâtre suo concessum esset, in jus proprium
reducere satagebat, et ob hoc abbatem placitando vexabat; necnon res ecclesie
minabatur. Intérim uterque, scilicet, abbas Geraldus et predictus Guido, ante
meam presentiam justicia convocati, donum suprascripti Hugonis-Fortuna, et
laudem patris sui ipse Guido cognovit, et, per baculum in manum meam posi-
tum, ecclesie Molismensi, jure perpetuo possidendum concessit. Unie etiam
dono addidit Theobaudum, villicum de Artunnaco, cum suis infantibus, et Rai-
naudum Pertica, quos ecclesia de elemosina patris sui tenebat, et casamentum
quod Hugo Lansvauz in mallea habuit, octavam videlicet partem tocius finagii,
quodque Molismensibus, pro tîlio suo Andrea, cum monachus fieret, dédit, liée
superscripta dona domnus Guido de Merlenuiaco, per manum meam, ecclesie
Molismensi concessit ; laudavit et confirmavit uxor ejus Bura. Unie diffinitioni
présentes afFuerunt testes idonei : ex parte monachorum, Guillelmus, prior ;
Richerius, cellerarius; et Herbertus Lingonensis; Nivardus, Milo decanus de
Lisiniis ; Ilerveus, frater ipsius Guidonis; et Stephanus de Poilli ; Johannes, villi-
cus de Jeanniaco ; Johannes, villicus de Artunnaco ; Lambertus, minister episcopi ;
Ülricus, famulus abbatis. Ex parte Guidonis, Buro de Erveio, socer ejus et Gau-
terius, frater ejusdem ; Otmondus Lansvauz et Guillelmus Chardo.
Acta sunt bec, anno ab incarnatione Domini m°c°xl° iv°.
Cartul. de Motème, t. n, f" 5, r°. Ms du XI IJ e siècle; Archives de la Côte-d’Or.
LVII.
DONATION PAR ASCELIN DE CHATEL-CENSOIR A L’ABBAYE DE REIGNY.
(Vers l’an 1145).
Ascelin fait don à l’abbaye Aisances dans toute sa terre, tant en plaine qu’en bois,
située au-delà de la Cure. Au-delà du chemin qui conduit d’Avallon à Auxerre par Joux,
par la Vallée auxerroise et Sacy, il concède le pâturage seulement, et entre ledit chemin
62 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
et la Cure, le pacage pour les troupeaux et l’usage des bois, avec certaines réserves. Ces
usages sont donnés pour les granges de Fontemoy, Porly, Essert et Reigny.
In nomiiie sancte et individue Trinitatis, notum sit presentibus et futuris quod
ego Ascelinus de Castro-Censurii, laudante et concedente uxore mea, Autissio-
dorensi, etHugone, filio meo, tune vivente, dedi et concessi fratribus de Regniaco
et eorum successoribus consuetudines quasdara que vulgo aesancie dicuntur, in
terra mea, tam plana quant nemorosa, que est ultra Choram, jure perpetuo possi-
dendas hoc modo : Tn terra mea tam plana quant nemorosa, que est ultra clterni-
num qui de Avalone per villam de Jous et per vallent Autissiodorensem, et per
Sacy , tendit Autissiodorum , dedi soluntmodo pascua pecorunt , sine dantpno
tamen pratorum et segetum; in ilia vero terra, tant plana quant nemorosa, que est
intra prefatum cheminant et fluvium Cltore, dedi et concessi pascua pecorunt,
sine dantpno simili ter predictorum, et in boscis infra eosdem terminos omnes
aesancias, excepto quod necquereum nec fagunt profaciendo igné succident, nec
boscum meunt pro agriculturis extirpabunt, nec venationes meas, nec accipitres
meos, nec mel meunt, nec cera mea, plusquam alii liontines accipient. Et scien-
dunt quod omnes aesancias predictas et in predictis boscis concessi soluntmodo
ad Fontemeys. et ad Porly et ad Eisars et ad Regniacunt, alicubi autern non,
excepto quod bestie Ulduni ibunt in pasturam ultra clieminunt, sine dantpno
tamen, sicut determinatum est.
Lecta est bec carta publiée, apud Malliacum, in presencia Willermi, Niver-
nensis comitis, et ab utraque parte concessa, sub bis testibus : Willermo, capel-
lano Malliaci; Gaufrido le Rechon, Autissiodorensi canonico; Tbeobaldo, can-
cellario comitis, et Nivernensi canonico; Ilugone de Til; Hugone de Merlinni;
Gaufrido de Villari; Gaufrido de Asinariis ; Girno de Castrocensurii ; Galterio
Rufo; Gaufrido de Monteregali ; Joscelino de Malli; Arnulfo de Malli et multis
aliis.
Copie d'après l'original, signée Rute, notaire royal, le 12 décembre 1489 : Archives de
l'Yonne, Fonds de l'abbaye de Reigny, liasse xxn, s. I. lrc.
LVIII.
LETTRE DU PAPE EUGÈNE 111 A L’ABBÉ DE CHORE.
(1145-1153, 27 janvier).
Le pape, s’adressant à l’abbé de Cltore, l’invite à réparer les torts qu’il a envers Ponce,
XIIe SIÈCLE. 63
abbé de Vézelay, au sujet du droit de dîme sur la terre dePrécy qu’il retient injustement,
et de l’argent qu’il doit à deux bourgeois de Vézelay et qu’il refuse de leur rendre.
Veniens ad nos, dilectus tilius noster Pontius, Yizeliacensis abbas, contra te
nobis conquestus est, quod quandam decimam et parochialia jura villæ ipsius de
Prissiaco, per violentiam ei abstuleris et injuste detineas. Questus est etiam quod
burgensibus ejus G. et Y. de Yizeliaco, pecuniam quant tibi mutuasse dicuntur,
eis contra rationem restituere contradicas. Quia igitur omnibus in sua justitia
debitores existimus, per præsentia tibi scripta mandamus quatinus in præsentia
dilecti filii nostri S. Briniacensis abbatis, super bis dilecto filio nostro Vizel.
abbati justifiant facias ; cunt ergo ab eodem filio nostro Riniacensi abbate
propter hoc fueris evocatus, ejus præsentiam adeas, et quod exinde inter vos
judicaverit suscipias et observes.
Datuni Signiæ, v kalendas februarii.
Labbe, sacro-sancta concilia, ix, 1083.
LIX.
CHARTE D'HENRI, ÉVÊQUE DE TROYES, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(Entre 1145 et 1169).
Pierre de Château-Giton, chevalier, ratifie les donations faites à l’abbaye de Pontigny
par son père et par ses oncles, lesquelles consistent en droits d’usage dans ses terres et
ses bois.
In nontine sancte et individue Trinitatis, ego Henricus, Dei gratia Trecensis
episcopus, posteritati fidelium, presenti scripto fideliter ntanifestare curavi quod
Petrus, miles, de Castello-Guitun, filius Gibaudi, benigne concessit Deo et eccle-
sie Pontiniacensi, cum suntnia iibertate et quiete jure perpetuo possidendam
totam helemosinam patris sui Gibaudi; insuper et ltelemosinam avunculorum
suorum, ubicunque sint, Josberti, Iterii et Guiberti, niilitum. Fecit ergo pre-
dictus miles Petrus hujus ltelemosine donunt in manu nostra, ut rnaneat, sub
custodia sancte Dei ecclesie, in perpetuunt quieta abbatie, scilicet omne usua-
rium totius terre sue et boscorum suorunt ad omnia prorsus necessaria, quecun-
que in eis utilia sibi repperiet abbatia, cunctis temporibus, excepto quod in
tempore venalis pasnagii non poterunt fratres in foresta Pétri oves pascere ante
festivitatem Sancti-Andree, nisi prius porcis tradatur et aperiatur. Habebunt ibi
fratres memorate abbatie Pontiniaci prata sua, sicut determinata sunt per liaias,
64
CA RT (J LAI RE GÉNÉRAL DE LIONNE.
et a pratis Pétri custodient animalia sua, donec secentur. Hoc totura quod
diximus, in nomine Domini concessit Adeliz, uxormemorati Pétri. Testes sunt :
Petrus Bogrus; magister Bernardus, Josbertus, Iterius, Guibertus, fratres.
Original, scellé du sceau de l’évêque de Troyes; Archives de l'Yonne, Fonds Ponti-
gny, liasse xvn, s. I. lre
LX.
DONATION PAR GUÉRIN DE YEN1SY A E’ARBAYE DE PONTIGNY.
(An 1146).
Hugues, évêque d’Auxerre, rapporte que Guérin de Venisy, sa femme et ses fils ont
donné à l’abbaye de Pontigny tout ce qu’ils prétendaient à Bœurs et dans les bois de
Saint-Etienne de Rigny. Les moines se sont engagés, par reconnaissance, àne pas bâtir de
maisons au Vieux-Bœurs ni du côté de Séant.
In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Hugo, Dei gratia Autisiodorensis
episcopus, notum volo fieri omnibus, tant futuris quant presentibus, quod Garinus
de Yenesiaco et uxor sua, Petron ilia, et filii sui, Ansellus et Ferricus, in manu
nostra sacrata, dimiserunt et laudaverunt monacliis Ponliniaci qui cquid in toto
territorio de Burs et in bosco Sancti-Stepliani de Regniaco super eos clamave-
rant et omnino, sineulla retentione, omnejus suum,Garini videlicet,.tiliorumque
ejus monacliis concesserunt. Insuper quoque contra omnes adquietare etgaran-
tizare per jus pacti sunt.Ipsi quoque monacbi predicto Garino pacti sunt ne ad
Burs anliquum vel abinde versus Saiant amodo edificium faciant. His interfue-
runt : Guicbardus, abbas Pontiniacensis ; Gauterius Calvus; Andréas de Balda-
rnento; Guido de Siliniaco ; Gauterius Butsacre; Ansellus Aries ; Girardus de
Curloun ; Ansellus de Linant ; Theobaldus de Yenesiaco; Alelmus Pilus-Levatus;
Sarracenus de Yenesiaco.
Actum apud Yenesiacum, anno ab incarnatione Domini m°c°xl° vi°, régnante
féliciter Lodovico Magnifico, rege Francorum et duce Aquitanorum, regni sui
anno quo apud Yizeliacum transfretaturus crucem suscepit.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne, Fonds Pontigny, liasse xvn, s. 1. lre.
LX1.
NOTICE CONCERNANT DES DONS FAITS A L’ABBAYE DE REIGNY.
(Entre 1146 et 1151).
Oudier, fils de Jean Chapel, fait don à l’abbaye de Reigny de tout son aleu de Sacy,
situé au-dessous du village de Saint-Quentin. Cetacte est attesté par de nombreux témoins,
XIIe SIÈCLE.
65
In nomine sanctæ et individue Tri nitatis. Sciant tam présentes quam futuri
quod Ulduerius, filius Johannis Capelli, dédit Deo et Beatæ-Mariæ et fratribus de
Regniaco, libéré et absque ulla retentione, quandam partent alodii sui de Saciaco,
subtus villant que dicitur Sanctus-Quintinus, sicut divisa est signis et métis,
in latitudine a lerritorio Ascelini de Castrocensurii usque ad territorium Re-
gniaci, et in longitudine, a prefatis métis et signis usque ad terrant quæ fuit
Jocelini de Arsiacio, et usque ad prefatum territorium Regniaci.
De donatione et laudatione Ulduerii et Girardi, fratris ejus, sunt testes : Gau-
fridus, Nivernensis episcopus ; Rainaldus, archidiaconus ; Gaufridus, cantor,
Radulfus de Tociaco; Landricus de Draci ; Hugo de Prais ; Walterius li Aroiers ;
Robertus, prepositus ; Warinus li Voiers ; Johannes, cellarius ; Stephanus, coqui-
nus et rnulti alii. Laudavit hoc etiam Hugo de Praiaco, sororius ejus ; sub eis-
dem testibus. Hoc etiam laudavit Nazarea, uxor Ulduerii; cujus laudalionis testes
sunt: Gaufridus, cantor; Bernardus, archipresbiter ; Radulfus de Tociaco;
Landricus de Draci; Stephanus, cellararius ; Hugo, lector ; Germanus, suc-
centor; Rainaldus; Ricardus ; Robertus, prepositus; Johannes, cellararius;
Garinus ; Yigerius ; Stephanus, coquinus et rnulti alii. Hoc etiam laudavit Arnul-
fus, sororius ipsius Ulduerii de Poliniaco. Hujus laudationis testes sunt : Hugo,
Autisiodorensis episcopus, uterque Willelmus Nivernensis cornes ; Radulfus de
Tociaco; Gaufridus, cantor; Landricus de Draci; Arnaldus et Odo fratres, de
Tociaco; Jocelinus de Montenesioni ; Teobaldus de Tociaco; Bartholomeus de
Tornodoro; Robertus de Malliaco et rnulti alii.
Original ; Areli. de l’Yonne; Fonds Reigny, L. xxu, s. 1. 2.
Par une charte de l’an 1145, Oudier, fils de Jean Chapel, a donné à l'abbaye de
Pontigny tout ce qu’il possédait à Sainte-Porcaire, ses hommes exceptés. Sa femme
Nazarea et Gérard, son frère, ont ratifié ce don. — Copie du petit Cartul. de Pon-
tigny, p. 95.
LXII.
CHARTE D’HENRI, ÉVÊQUE DE TROYES, POUR L’ABRAYE DE PONTIGNY.
(An 1147).
Josbert, fils de Tecelin de Villemaur et Milou, son frère, abandonnent leurs droits sur
tout ce que l’abbaye de Pontigny possède dans la forêt d’Otlie.
In nomine Patris et Filiiet Spiritus-Sancti. Amen. Ego Henricus, Trecensis epis-
copus, notum volo heri omnibus hominibus, tam presentibus quam futuris, quod
Josbertus, filius Tecelini de Villa-Mauri et Milo, frater ejus, quicquidin totaHota
9
ii
66
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Pontiniacensis ecclesia possidet, quod jure aliquo ad eos videtur pertinere, sive
in proprio, sive in casamento, fratribus predictæ ecclesiæ jure perpetuo, possi-
dendum concedunt et laudant. Laudant etiam nichilominus quicquid de casa-
mento eorum Pontiniacenses fratres adquirere poterunt ; et in omnibus nemori-
bus suis omnem usuariam tam ipsis fratribus quam pecoribus eorum, et in ceteris
terris pasturam. Ilujus concessionis et laudationis eorum testes sunt : Garnerius
de Fagis; Richerius Yitulus ; Gauterius de Pentecosta; Hugo de Malo-Passu,
Gauterius ba; Milo de Yilla-Mauri.
Actum, anno ab incarnatione Domini m° g°xl° vii°, quo Lodovicus, rex Fran-
corum et Aquitaniorum dux, Jerosolimam profectus est ad expugnandos cbris-
tiani nominis inimieos.
Original ; Archives de l’Yonne, Fonds Pont.igny, liasse xvn, s. I. 1".
LXIII.
BULLE DU PAPE EUGÈNE III EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE QUINGY.
(An 1147, 26 août).
Le pape, s’adressant à l’abbé Urbain, déclare prendre le monastère Notre-Dame de
Quincy sous sa protection et il énumère les biens que cette maison possède : le monas-
tère proprement dit ; la terre de Quincy ; celles de Balnot, de Fontaines ; la grange d’Ervy ;
les vignes d’Osmont et divers autres biens.
Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Urbano, abbati mo-
nasterii Sancte-Marie Quinciacensis, ejusque fratribus, tam presentibus quam
futuris, regularem vitam professis, in perpetuum. Pie postulatio voluntatis effectu
debet prosequente compleri, etc.
(Suit le détail des biens du monastère.)
Monasterium ipsum Beate-Marie, cum possessionibus, nemoribus, pratis et aliis
omnibus pertinentiis suis ; — Terram deQuinciaco, cum horreo, nemore et aliis
omnibus adjacentiis suis; — Terram de Balano, horreum et nemus cum aliis
omnibus appenditiis suis ; — Terram de Fontanis, cum nemore et aqua et aliis
omnibus adjacentiis suis; — Grangiam de Arvi, cum nemore et pratis, et aqua et
aliis omnibus pertinentiis suis ; — Vineas de Osmunt ; — Terram cum horreo de
Submontibus, cum appenditiis suis, sicut vobis a monasterio Melundensi et ejus-
dem loci fratribus, pro censu duorum solidorum annuatim eis persolvendo, ra-
tionabiliter concessa est; — Aliam terram quam babetis a dominis de Blesmu et
XIIe SIÈCLE.
67
Vallem-Bevronem, quara habetis a predictis dorainis; Terras quas in villa Sanctis
Medardi, et in villa que dicitur Masnil, possidetis ; — Grangiam de Calmis,
cura omnibus appenditiis suis; — Partes alodii de Marsuli ; — Terrant ultra
Neelle, in qua fenum secatur. Sane laboruni vestrorum quos propriis raanibus aui
sumptibus colitis, seu de nutrimen tis vestrorum animaliura nullus a vobis déci-
mas exigere présumât (1).
Decernimus ergo ut nulli omnino hominura etc. (Vide, t. i, p. 227).
Ego Eoge.mus, catholice ecclesie episcopus.
(Suivent les signatures des cardinaux.)
Datum Altisiodori, per manura Guidonis, sancte romane ecclesie diaconi car-
dinalis et cancellarii, sexto kalendas septembris, indictione décima, incarnationis
dominice anno m° c° xlvii°; pontificatus vero domini Eugenii pape tercii anno
tercio.
Au bas sont, figurés le double cercle et le monogramme Jiene vaine.
Copie signée Biguerne et Maceus ; Cartulaire de l’abbaye de Quincy, M du XVIe
siècle, f“ xxx, v°, Bibl. de la ville de Tonnerre.
LXIV.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(1148 à 1168).
L’archevêque atteste une donation, faite par Herraeniarz de Traîne! et son fils, de droits
d’usage dans la forêt de Saint-Loup en faveur de l’abbaye de Pontigny.
In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Hugo, Dei gratia Senonensis
archiepiscopus, notum fieri volo omnibus hominibus, presentibus et futuris,
quod Hermeniarzde Triagnel et Henricus, filins ejus, doneverunt et concesserunl
Pontiniacensi ecclesie, pro sainte animarum suarum et antecessorum suorum,
usuarium nemoris sui quod dicitur Sancti-Lupi, adpastum et pasturam omnium
animaliura ejusdem ecclesie, et ad omnes aisancias et nécessitâtes omnium l'ra-
trum Pontiniacensium. Hoc idem laudavit Hysabel, lilia ejusdem Hermcniardis,
et Arnulfus, clericus, lilius ejus, et Diesius, maritus Hysabel, filie ejus. Ista dona-
(l)Une bulle du même pape Eugène III, datée de Latran, le 13 des calendes de février,
anllAô, avait déjà nommément exempté des diines tous les biens du monastère de Quincy .
(Cartul. ibid., f° i“).
68
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
tio facta fuit permanum domini Anselmi de Triagnel, et Guarnerii, fratris ejus.
Hanc autem donationem ita fecerunt Hermeniarz et Henricus, filius ejus, ut pro-
mitterent, per rnanimi memoratorum fratrum Anselmi et Guarnerii de Triagnel,
aquitare et pacificare de Pontiniacensi ecclesia, si quis forte fratribus ejusdem
ecclesie de ipsa donatione aliquam injuriant fecerit, moveritve calumniam. Hoc
ipse Henricus se firmiter tenereet observare, in manu nostra, Senonis, alfiducia-
vit. Inde testes sunt, tam clerici nostri quam servientes : Théo, canonicus; Ro-
bertus, canonicus; Hugo et Jaquinus, Beate-Marie canonici ; Fromundus,
notarius; Clemens et Hugo, clerici; Doinus, cellerarius meus; Gosbertus et
Bauduinus, camerarii ; Symon et Petrus, coci et alii plures. Ut autem hoc ratum
maneret et firmum, sigilli met auctoritate fecimus confirmari.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne, Fonds Pontigny, L. xvu, s. I. 1.
LXV.
CHARTE D’ETIENNE, ABBÉ DE REIGNY, AU SUJET DE LA TERRE DE SOMMECAISE.
(Vers 1150).
Il résulte de cette charte que la contestation qui existait au sujet de la terre de Somrae-
caise, entre l’abbé de Saint-Germain et les neveux de Landry de Dracy, fut réglée de
façon que Landry promit de ne nuire en rien au monastère, à peine de lui payer 100 sous
de Provins.
iNotum facio tam presentibus quam futuris ego frater Stephanus, Regnia-
censis abbas, quod querela que erat inter abbatem Sancti-Germani et Landricum
de Draciaco, de terra Sancti-Casii, hoc modo terminata est. Prefato abbati firma-
vit Landricus, in fide sua, quod querela ilia que erat inter prefatum abbatem
Sancti-Germani et nepotes suos, de terra Sancti-Casii, nullo modo, vel per se vel
per alium, ecclesie Sancti-Germani noceret. Concordiam istam frater Stephanus,
Regniacensis abbas, in manu sua suscepit hoc modo, ut si forte prefatus Lan-
dricus, ecclesie Sancti-Germani, de prefata querela, quod absit, noceret, ipse
centum solidos ecclesie Sancti-Germani persolveret Pruviniensis monete. El ut
hoc ratum haberetur, sigilli sui impressione lirmavit.
Cartul. de l'abbaye Saint-Germain; XIIIe siècle. f° lxxxv, r°, n°vii; Bibl. d’Auxerre ;
IL n“ 140.
XIIe SIÈCLE.
69
LXVI.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ARRAYE SAINT- JEAN
DE CETTE VILLE.
(De 1150 à 1159).
L’archevêque rapporte qu’un chevalier nommé Gilo, étant au moment de mourir, a
donné à l’abbaye Saint-Jean la moitié de la dîme qu’il possédait au-delà de l’Yonne depuis
le bourg de Saint-Maurice de Sens jusqu’à Saint-Bond et à Saint-Martin. Salon, vicomte
de Sens, ratifia ce don.
In nomine Domini. Ego Hugo, Senonensis archiepiscopus , notum fieri
volo omnibus fidei catholice professoribus quia Gilo, miles, in extremis agens,
dimisit ecclesie Sancti-Johannis Senonensis medietatem décimé quam liabebat
ultra fluvium Jonem, tam in terris quam in vineis, a burgo Sancti-Mauricii usque
ad Sanctum-Baudum et Sanctum-Martinum. Hoc vero donum Hugo, monacus, ad
quem hereditario jure pertinebat, primo contradixit, sed, volente Deo, postea
facta pacis compositione, concessit atque laudavit ; laudavit et insuper Salo,
vicecomes, de cujus feodo erat. Huic laudationi interfuerunt : Willelmus, arclii-
diaconus ; Matheus, precentor; Fromundus, capellanus ; Salo de Danjone. Ut
ergo donum ratum, firmumque habeatur semper apicibus assignatym, sigilli
nostri impressione muniri precepimus, ne forte, labente annorum curriculo,
favilla obliv ionis possit consumi.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne, Fonds de l'abbaye de Saint-Jean de
Sens, L. vu.
LXV1I.
ACCORD ENTRE ANSERIC DE MONTRÉAL ET L’ARBAYE DE REIGNY, AU SUJET
DE LA FORÊT D’HERVAUX.
Anseric , voulant vivre en paix avec les moines de Reigny, déclare reconnaître les
limites établies par ses aïeux entre le bois des moines appelé d’Hervaux et son bois de
Saint-Germain, et celui de Gimon Buguerel et autres. La charte contient la description
des propriétés respectives des parties.
Notum sit omnibus præsentibus et futuris, quod ego Ansericus, dominus
Montisregalis, pacem inter me etfratres de Regniaco reformari volens, signa et
divisiones ab antecessoribus factas inter nemus fratrum de Regniaco, cui nomen
70
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE,
est Erviel etnemus meum quod dicitur Sancti-Germani, et partes nemorum quas
a Gimone Buuguerel, Hugone Joberto de Provence, Petro Mautalant de Ateis,
pecunia teneo obligatas, et partent monachorunt de Cora, et aliud nemus Sancti-
Germani, a viris legitimis et boni testimonii quadam die constituta ntilti feci
demonstrari. Cunt ergo vidissem divisiones signorum vetustate autenticas
innotuisse, bominum meorum et virorum fidelium attestatione quod nemus deter-
minatum esset de jure fratrum dellegniaco, sicut mete et divisiones demonstrant,
ego, respectu justitiæ et pacis conservande ne aliquo tempore inter me et inter
successores meos et fratres de Regniaco, de jam dicto nemore et divisionibu s
discordia oriretur, ipsas divisiones scripto volui commendari et inperpetuum con-
firmari. Iste sunt divisiones : alacu Corili usque ad quercum de Genescbor et inde
usque ad fagurn Petre, et usque ad Septem-Fratres, et usque ad Grossum Giriser;
indeque ad quercum de Genescbor, usque ad Grossum-Fagum. Ab alia parte
nemoris Sancti-Germani divisiones hee sunt ; A nemore Philippi de Praiæ usque
ad lacum Chapotot et usque ad agros Sancti-Germani. Nemus ergo jam dictum,
prout signa, facta et mete demonstrant, libéré et absque ulla retentione, pro salute
anime mee, pro salute patris et matris mee, uxoris mee et antecessorum meorum,
ecclesie , et fratribus de Regniaco concessi et laudavi, garentire compromisi et
volui confirmari. Porro usuaria, et si quid aliud ego et homines mei, in jam dicto
nemore de jure reclamabamus, supradiclis fratribus eorumque successoribus in
elemosina perpetuo indulsi. Hujus rei testes sunt: Gauterius, monachus de Fon.
teneto ; magister Obertus ; Josbertus de Bar; Willelmus, Grossum-Bracliium et
Philippus, frater ejus ; Barjoldus de Talaci ; Mile, præpositus de Monteregali
Willelmus, prepositus de Insula ; Arnulfus Malabucca. Ut igitur istud ratum et
firmum perpetuo babeatur, presenti scripto et sigilli mei munimine confirmavi.
Hoc etiam laudavit Sibilla, uxor mea, unde testes sunt : Gauterius, monachus de
Fonteneto; Robertus, canonicus de Monteregali; Gibaudus, miles de Monte-
regali; Milo, prepositus de Monteregali.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne, Fonds de l’abbaye de Reigny, Liasse
xiv, s. I. 8.
LXVIII.
CHARTE D'ALAIN, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(1152-1167).
L'évêque confirme le don de la terre de Beaumont et de Bruhalt (à Reigny) fait par
Arnaud et Eudes de Toucy, frères, à l’abbaye de Reigny, en présence de témoins nombreux.
XIIe SIECLE.
71
Ego Alanus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, confirmo donum de terra
Eellimontis et de Bruhalt, quod fecerunt Arnaldus deTociaco et Odo frater ejus,
et fdii ipsorum ecclesie S. M. de Regniaco ; testes : Gaufridus, abbas de Rupi-
bus; Iterius deBaiserna; Willelmus, prepositus; Narjotus de Varziaeo ; Seguino
de Crus ; Hugo, nepos ejus ; Willelmus d’Oane, et Theodericus, frater ejus.
Hoc donum laudavit Gaufridus, filius Arnaldi. Testes : Landricus de Dracy,
canonicus Autissiodorensis ; Gilo deCastellione ; Odo de Tociaco ; Odo de Draci.
De laudatione Stephani, fdii Arnaldi et Girardi filii Odonis, testes : Radulphus de
Tociaco, canonicus Autissiod.; Stephanus de Digia et Thomas, nepos ejus; Odo
de Dracy ; Willelmus d’Oane et Theodoricus, frater ejus ; Gaslais de Toci. Hoc
laudavit Gaufridus Froisse-M orraille, filius filie Arnaldi Gaufrido,
abbate de Rupibus ; Iterio, domino deBaiserna et Willelmo, preposito; Narjoto
de Varziaeo; Seguino de Crus et Hugone, nepote ejus; Willelmo d’Oane et Theo-
derico, fratre ejus. — (Sans date).
Bibl. imp., coll. Gaignières ; Ms n° 181, p. 389; Extr. du Cartul de Reigny.
LXIX.
DONATION PAR GEOFFROY D’ARCY A L’ABBAYE DE CR1SENON.
(1152-1167).
Geoffroy déclare avoir donné à l’abbaye, pour le repos de son âme et de celle de son fils
Eudes, inhumé dans ce monastère, tous ses droits sur les moulins d’Arcy, avec la faculté
de prendre, dans son domaine, de la terre, des pierres et du bois, pour les réparer. Cet
acte fut ratifié par Mabille, sa mère, Agnès, sa femme, et ses frères.
Soient plerumque plurima negotia, cum recto et simplici oculo fuerint facta,
aut oblivione deleri, aut insidiatorum calumpniosa versutia impugnari. Propterea
oportunum est tradere litterarum memorie quod ad posteritatis ulilitatem etpacem
atque noticiam expedit pervenire. Notum sit igitur presentibus et futuris quod
Galfridus de Arsiaco, pro anmie sue remedio, dédit ecclesie Sancte-Marie de Cri-
sennone quicquid habebat in molendinis de Arsiaco, in censu et consuetudini-
bus, nullum omnino usum sibi retinens, aut suis hominibus, et de terra, et petra
et nemoribus suis sufficientem usum ad opus molendinorum, et quicquid juris
domina Nazarea, uxor Joscelini, avunculi predicti Galfridi, possidebat in supra-
dictis molendinis, et post mortem Nazaree ad eum redire debebat; et laudem
eorum omnium que de feodo ejus acquirere poterit ecclesia. Hoc donum, sicut
7 %
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
supra dictum est, tecit ecclesie, pro anima sua et pro anima Odonis, filii sui,
quando in eadem ecclesia sepultus est. Hoc laudaverunt et viderunt Mabilia
mater ejus, et Agnes, uxor ejus, et Jocelinus, et Guillelmus, fratres ejus. Et ut
ratum et inviolatum permaneret quod fecerat, scriptum inde fieri precepit, et
sigilli Alani, Autissiodorensis episcopi, auctoritate signari. Hujus rei testes fue-
runt: Stephanus de Petra-Pertusa, Hugo deBoschet; Galfridus de Boschet; Odo,
presbiter ; Renauldus Bella; Arnaldus de Arsiaco; Josbertus de Linol ; Jonas de
Arsiaco.
Cartul. de Crisenon, Ms du XIIIe siècle, Bibl. imp. n° 152, f» 27 v°.
Par une charte sans date, Joscelin d'Avalion , partant pour Jérusalem, donna à
l’abbaye de Crisenon le cens qu’elle lui devait sur les moulins d’Arcy. Agnès, sa
femme, et son fils Joscelin ratifièrent ce don. Témoin : Bernard, trésorier et ar-
chiprêtre d'Avalion. — Ibidem.
En 1)82, un accord eut lieu entre les abbayes de Reigny et de Crisenon, au sujet
des moulins d’Arcy, qui furent reconnus communs entre les deux maisons. Les
moines de Reigny durent fournir à l’avenir les bois nécessaires à leur entretien.
Témoins : Geoffroy de Montréal, chevalier, Seguin, abbé de Chàtel-Censoir, etc. —
Cartul. de Crisenon, pièce 13.
En 1222, au mois d’août, Geoffroy, seigneur d’Arcy, confirma à l’abbaye de Crisenon
la propriété de l’emplacement des boutoirs que son père avait donné à celte
maison. Témoins : Jehan, procureur du monastère de Crisenon, et Girard, frère
du seigneur d'Arcy. — Ibidem, f° xxvm, r°, pièce 74.
LXX.
ACCORD ENTRE LE CURÉ DE SAINT -BRIS ET LES RELIGIEUSES DE CRISENON.
(Entre 1152 et 1167).
Alain, évêque d’Auxerre, rapporte que Maurin, curé de Saint-Bris, ayant demandé à
l’abbesse de Crisenon de lui céder, sa vie durant, une vigne sise à Saint-Bris, l’abbesse,
après avoir consulté les frères et les sœurs composant la communauté de Crisenon, lui
accorda sa demande. Le curé, en échange, donna au couvent une vigne située auprès de
celles des moines qui devaient en jouir après sa mort.
A., Dei gracia Autissiodorensis episcoptis, omnibus fidelibus christianis salu-
tem et pacem. Notum fieri volumus quod capellanus Sancti-Bricii, Maurinus
nomine, veniens Crisinnium, rogavit abbatissam etconventum Crisinii utvineam,
quam liabebant apud Sanctum-Briccium, in Valle-Leonis, quoad viveret, sibi
concédèrent. Abbatissa vero, hoc audiens, communicato consilio fratrum et
sororum in capitulo Crisinnii, laudavit vineam prefato sacerdoti, in vita tantum
XIIe SIÈCLE.
73
ipsius, tali tenore : ut post decessum ejus, et sine ul!a calumnia, ipsa vinea ad
monasterium reverteretur. Similiter et predictus sacerdos quandam vinearn
quam habebat juxta vineas monachorum, dédit Deo etBeate-Marie Crisinnii post
decessum suum. Quod ut ratum in perpetuum esset et ne aliqua persona eccle-
siastica vel secularis, fraude vel violentia, ullam istarum vinearum a monasterio
alienare posset, rogatu A., abbatisse et conventus, liane cartam proprio sigillo
munivimus. Hujus autem contractus vel donacionis testes sunt : Theobaldus,
capellanus noster; Stephanus, canonicus Sancti-Stephani ; Rainaudus Ricbardi ;
etconversi Crisinnii : Bernardus, Rainaudus, Andréas.
Bibl. imp.; Cartul. de Crisenon, n° 152, fol. 12 r\
LXXI.
ACCORD ENTRE L’ARBÂYE SAINT -REMY DE SENS ET CELLE DE PREUILLY.
(Vers 1155).
L’abbé de Saint-Remy atteste qu’une contestation élevée entre son monastère et celui
de Preuilly, au sujet des dîmes de Villeneuve (laOuiard) a été réglée de façon que les
moines de Preuilly jouiront de toute la dîme des terres qu’ils possèdent en ce lieu.
Ego Stephanus, Dei gratia abbas Sancti-Remigii Senonensis, universis sanctæ
I)ei ecclesiæ filiis, tam præsentibus quam futuris, notum fieri volo quod quædam
controversia orta est inter ecclesiam Sancti-Remigii et ecclesiam Pruliacensem de
décima terrarum quas in territorio Yillæ novæ Pruliacenses, Sancti-Remigii et
ecclesia possidebant, quæ ad ultimum sub hoc pacto sedata est, ut omnium ter-
rarum, quas in eodem territorio tune temporis habebant, totam decimam dein-
ceps prædicti Pruliacenses quiete retineant et perpétua pace possideant; et tam
pro ipsa décima quam pro duabus prali particulis, quarum una in Ystes, alia
vero in Torrillon sita est, annuum censum trium sextariorum scilicet frumenti
et unius avenæ , in festivitate Sancti-Remigii, quæ calendis octobris agitur,
ecclesia Sancti-Remigii, singulis annis, Villæ novæ persolvant. Hoc igitur
ego Stephanus, coram capitulo meo laudavi et ab eodem capitulo laudari
feci... Signum Stephani, abbatis... Signum Holduini, prioris... Sig. Guillelmi...
Sig. Hugonis... Sig. Odonis... Sig. Bernardi... Sig. Guillelmi... Sig. Gumerii...
Sig. Odonis... Sig. Stephani... Sig. Gaufridi, Radulphi, Fulconis, Haimonis,
Milonis, Stephani, Haimonis... Gaufridi... Holduini. Hujus rei testes fuere
dompnus Norpaldus, abbas Yallislucentis; Drogo Strabo; Milo Boleius ; Gau-
ii 10
74
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Redits, nepos ejus ; Steplianus de Sancto-Mauricio; Boemundus de Braio ;
Haimo Actum, iii capitulo Sancti-Remigii Senonensis, anno... v, vin
idus aprilis. Et ut hoc ratum et inconcussum omni tempo te habeatur, sigilli
mei impressione firmavi.
Copie du xvir siècle, tirée de l’original, provenant des archives de l'abbaye Saint-
Pierre-le-Vif et Saint-Remy de Sens ; Arch. de l’Yonne.
En 1219, i I y eut une transaction entre l'abbaye de Preuilly et celle de Saint-Remy,
au sujet de la perception des dîmes de Villeneuve-la Guiard, par laquelle les
moines de Saint-Remy renoncèrent aux droits qu’ils réclamaient sur les terres de
l'abbaye de Preuilly. L’abbé de Saint-Remy, nommé Etienne fit, ratifier cet accord
par ses religieux, au nombre de 19. — Ibidem, Fonds de l’abbaye de Preuilly.
LfXII.
PRIVILÈGE DE LOUIS - LE-JEUNE POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE SENS.
An 1^56).
Le roi déclare renoncer à la mauvaise coutume que ses officiers exerçaient à la mort
des archevêques, en enlevant les meubles des maisons, et les bestiaux et les récoltes des
fermes dépendant de l’archevêché.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gracia
Francorum rex. Parvitatem nostram in sublime posuit Deus, et est injuncta nobis
cura oculo discrecionis administracionem regni intneri, et mala que cognove-
rimus emersisse nos amputare necesse est. Gravans consuetudo babebatur
in domibus archiepiscopi Senonensis, quod videlicet, ipso decedente e vita,
prepositus regis et servientes currebant et omnia quecunque supererantde rebus
archiepiscopi et invenire poterant, ad opus nostrum rapiebant, eratque succe-
dentis archiepiscopi rnnlto major desolacio et niulto amplior in domibus vas-
tacio quant de ereptis rebus provenisset nobis ulilitas. Rem istam cognovimus
et hujusce oppressionis archiepiscopusllugo, nostre sinceritati gratissimus, que-
rens remedium ut liane consuetudinem aboleret nostra miseracio ; et, ut in hoc
ipso nostram elemosinam faceremus, supplex et humilis nos exoravif. Sciant
igitur moderni omnes et in venturis temporibus successura posteri tas, quod, pro
Dei datoris omnium amore, et pro sancta reverencia matris nostre ecclesie Sancli-
Stepbani Senonensis, per humbles et efficaces dilecti nostri Hugonis, Senonensis
archiepiscopi, preces, quam supra taxavimus consuetudinem in domibus archie-
piscopi nos habuisse ita temperavimus, et dornos archiepiscopi, ubicunque sint,
XIIe SIÈCLE.
75
liberavirnus ut, cum accident archiepiscopum obire, de nulla superlectile deves-
tiantur domus, sed quitquid in eisdem est de ferro, plumbo, vitro, ere et ligno,
culcitre eciam et que fuerint de pluma, pulvinaria quoque et taxeta, et
alia hujusmodi que ornant domum, in opus et adventum intronizandi archiepiscopi
conserventur intégré. Insuper, grangie et carruce, cum pertinentiis suis, cum feno
eciam et ferragine, caballi, boves et asini, oves et porci, et cujuscunque generis
animalia a moriente archiepiscopo relicta fuerint, a nova et succedente persona,
nisi morbo pereant, in eodem numéro inveniantur; et ut nichil exinde a nobis,
sive a successoribus nostris tollatur, auctoritate regia precipimus. Aurum vero,
argentum, annonam et vinum, que ab archiepiscopo in vita sua divisa non fue-
rint, si forte contingent superesse post obitum ejus, regii erunt juris et in manu
nostra ilia retinuimus, et quod ut sepe fit contencione cleri, si diu, quod absit,
vacaverit metropolitana sedes, intérim carrucas grangiarum agriculturam exer-
cere, de ipso labore semina agrorum assumi, hominibus vero et bestiis neces-
saria tribui, et quod super habundaverit nostrum esse decrevimus. Ut autem
ratum et inconvulsum permaneat, precepimus banc présentera cartam sigilli
nostri impressione muniri, et nominis nostri caractère consignai fecimus.
Actum publiée Parisius, anno ab incarnacione Domini millesimo c° lvi°;
astantlbus in palacio nostro quorum subtitulata sunt nomina et signa: S. Blesen-
cium comitis ; Teobaudi, dapiferi ; S. Guidonis, buticularii ; S. Malhei, came-
rarii ; S. Mathei, constabularii.
Data per manum Hugonis, cancellarii. (Monogramme).
Cartulaire de l’arch. de Sens, t. i, fe lxii, r’ et v°. — Bibl. impér
LXXIII.
TRAITÉ ENTRE L’ÉVÊQUE D’AUXERRE ET LE COMTE DE NEVERS.
(An 1157).
L’évêque d’Auxerre et le comte de Nevers constatent par la charte ci-dessous leurs
droits respectifs à Cosne. Le fief entier de Cosne appartient à l’évêque, etc. Si quelque
homme des terres du comte de Nevers, telles que Châteauneuf, Mailly, Saint-Sauveur,
Bétry et Lorme, va demeurer dans une terre de l’évêque, il sera l’homme de ce dernier
pendant tout le temps qu’il y. demeurera.
Tout ce que le comte possède à Auxerre, excepté l’enceinte des murs et le peu qu’il
tient du duc de Bourgogue au-delà du pont, relève en fief de l’évêque.
In nomine sancle et individue Trinitatis. Ego Alanus, Dei gratia Autissiodo-
76
CA.RTUL.URE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
rensis episcopus, et ego Willelmus, cornes Nivernensis, nolum esse volumus tam
futuris quam presentibus quod Sancta-Maria et Beatus-Stephanus et episco-
pus Aulissiodorensis dinoscuntur habere et habuisse, in pace, apud Conadam
bec omnia que per capitula in presenti carta subscripta sunt. Quicquid in Castro
et in castellania Conade continetur, de casamento vel de dominio episcopi est;
iossetum de firmitate Conade et piscatura episcopi est, et forisfactura de fosseto
si fuerit : empiramentum fosseti, comitis est cum piscatura de fosseto castri. De
omnibus bominibus, ubicumque steterint, qui mercaturam faciunt apud Conadam,
justicia episcopi est ; forum et theloneum episcopi est, et quicquid de foro exit, et
justicia de omnibus bominibus qui venicnt. Infrac tura castri, et rapina et incen-
dium est episcopi; quicumque clamorem fecerit, episcopi est ; quicumque stat in
terra episcopi, si bovem liabet, curvalam debet episcopo bis in anno: si bovem
non habet, duos hommes habebit pro curvata ubi prepositus episcopi mittel eos :
censum habet episcopus soins in dominio suo de terra suatota intra caslrum, et
de foris per Ligerim a rivo Alveriac, usque ad terram Villechau; ubicumque
navis ad vendendum aliquid portabit, venditure et consuetudines sunt episcopi,
de hoc quod vendiderit vel applicuerit. Omnes homines qui stant a Villechau
usque ad rivum Alveriac, quicumque rethe miserait in Ligerim, submonebit pre-
positus episcopi ad piscandum, et panem et vinum habebunt : quod si facere
noluerint, rectum i iule facient per legem qua vivunt. Boscus de Culdrevo, B.
Marie et S. Stephani et episcopi est : credentiam suam habet episcopus in omni-
bus qui vendunt panem et vinum, et carnem, et quicquid est necessarium ad
comedendum. Si episcopus venerit in villam, vel liospites ei supervénerint, acci-
piet patellam, cacabum, scutellas, cyphos, culcitras, cuissinos et pannos ad
jacendum : mel et cera que exit de bosco predicto, et pasnagium, et quercus, et
fagus, et omnes arbores qui fructum ponant, episcopi sunt ; et justicia tocius
bosci episcop i est. Marescalcus episcopi hospitabit equos dominorum qui sunt
post episcopum, et de uno quoque illorum habebit panem, vinum et carnem,
apud Villamchau, que est in casamento, habebit episcopus curvatam boum. Ad
custodiendas messes et prata que sunt in terra episcopi, prepositus episcopi
ponet ibi custodem, et si aliquid forisfactum fuerit, justiciam habebit episcopus.
A Cona usque ad saxum deGevris et usque ad quadrivium Cistilliaco, et quantum
terra episcopi durât ultra fosscta, et boscum et planum : si bestia vel aliquid ibi
venditur, venditure sunt episcopi a duodecim nummis. Insuper duella Conade
sunt episcopi a planea de Rivo usque ad Villamchau ; et usque ad Ligerim justicia
totius castellanie Conade episcopi est. In burgo Sancti-Aniani, nec ecclesia in
aliqua terra episcopi que sitextra municionem Conade, ego cornes consuetudinem
\IIe SIÈCLE.
77
aliquam, nec jusliciam, nec censum, nec pedagiura habeo. Infra municionem nec
extra, talliam vel questam lieel michi facere, nisi in nieis hominibus de corpore.
liée (1 ) que superscripta sunt, ego AVillelmus, Nivernensis cornes, sigillaveram,
postea vero dominus meus A., Autissiodorensis episcopus et ego, que subscripta
sunt concordavimus et huic cartule apposuimus, et eam tant meo quant suo
sigillo sïgnavimus. Nullus bominunt episcopi qui limitent extra munitioneni
Conade, consuetudinem vel justiciam niilii debet aliquant.
Si quis hominunt nieorunt de Conada, vel de aliis castris, scilicel Castro-
Novo, Mailliaco, S. Salvatore, Bitriaco, Ulmo et eoruin castellariis que ab
episcopo teneo , perrexerit ad villani (jue sit episcopi, quantdiu ibi manebit,
episcopi erit, nec res ipsius saisire potero : cum autein redierit, meus erit ; si
tanten ad Conadam rediens fiat feodatus, serviens episcopi erit. Terrant que de
feodo est, non licet ntihi vel décimant aliquam acquirere, nisi per episcopum
Autissiodori, non licet milii inducere vel denuere aliquas consuetudines, nisi per
episcopum de cujus feodo omîtes eas habeo. Ouecuntque habeo Autissiodori in
foro, et in aliis consuetudinibus, et in circuitu, prêter clausurant murorunt, de
episcopi feodo est, prêter illad modicum quod teneo a duce Burgundie ultra
pontern. Liberi homines nostri qui se transferunt ad aliquam villarum episcopi,
episcopi sunt. Hujus rei testes sunt : B., archidiaconus ; G., cantor; Stephanus,
cellarari us ; Ra., de Tociaco ; Herveus, prepositus ; Olanus ; lii ex parte episcopi.
— Ex parte comitis, magister Stephanus ; magister Gaufridus ; Gaudricus, capel-
lanus ; Odo Grossus, Brienus de Cona ; Rauudus; Robertus, et alii quantplures
ex utraque parte.
Actum Autissiodori, anno incarnationis Dornini millesimo centesiino quinqua-
gesimo septimo.
Copie tirée de l'original et datée de l'an 1385, ; Arch. de l'Yonne, Fonds de l'évêché
d’Auxerre L. iv, s 1. lrc. — Gallia Cliristiana , t. xii, Preuves Auxerre, n° xxxiv.
LXXIV.
TRAITÉ ENTRE LE PRIEUR UE SAINT - SAUVEUR - EN - PUISA YE ET LE CHAPELAIN
DE SAINT-JEAN DU MÊME LIEU.
(An 1157).
En conséquence de l’accord ci-après, passé par Alain, évêque d’Auxerre, en présence
d’Ardouin, abbé de Saint-Germain, une contestation élevée entre Durand, prieur de Saint-
(1) Ce qui suit, jusqu’à si quis hominum, manque dans la copie du xivc siècle.
78
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Sauveur et Pierre, chapelain de l’église paroissiale de Saint-Jean dudit lieu, (laquelle dé-
pend du prieuré de Saint-Sauveur), au sujet de certaines coutumes et redevances de ladite
église, a été réglée entre les parties.
Le traité établit les droits du prieur sur le chapelain; sur les produits des offrandes
dans les deux églises de Saint-Sauveur et de Saint- Jean ; sur les dîmes ; etc. Il fixe les de-
voirs du chapelain envers le prieur : on y lit entre autres choses que lorsqu’il visite un
malade, il doit lui parler du legs à faire à l’église de Saint-Sauveur, puis de celui qui
doit être fait à sa propre église. On voit qu’il doit assister à la récolte des blés, à la recette
des censives et du panage ; qu’il doit aider à faire les semailles des grains; qu’il doit
assister aux processions des Rogations, etc.
Ad decidendas lites, altercationesque sopiendas, pacisqtie et concordiæ bonum
conservandum, præsidium litterarum plurimum esse necessarium nemo est qui
dubitet. Eapropter, in nomine sanctæ et individuæ Tri ni Latis notum sit, tant
præsentibus quant futuris quod domno Alano, reverendo episcopo Autisio-
dorensi præsidente, domnoq.ue Arduino, venerabili Sancti-Germani Autisiodoren-
sis abbate existente, orta fuerit controversia inter Durannum, priorem rnonas-
terii Sancli-Salvatoris et Petrum , capellanum parrochialis ecclesiæ Sancli-
Johannis, quæ eident monasterio adjacet et est juris ejusdem, super quibusdam
redditibus et consuetudinibus ejusdem ecclesiæ; quæ tandem, Deo annuente,
sopita et pacificata est. Ut autem non solum de illis super quibus controversia,
sed etiam de omnibus aliis firma pax imposterum maneat, et unicuique, priori
videlicet et capellano, jus suum conservetur, quid in eadern ecclesia prior, jure
dominii et matricis ecclesiæ, quid vero cappellanus jure administrationis sui
feodi presbyteralis habeant, sequentia aperte déclarant:
Decedente namque capellano, aller in eadern ecclesia ab abbate Sancti-Germani
Autisiodorensis eligi atque substitut", et episcopo Autisiodorensi præsentari debet;
in solemnitate Omnium-Sanctorum, et Sancti-Stephani, in crastino Nativitatis
Dornini, et in Epiphania, quinque pertes oblationum, in nummis videlicet, pani-
bus, seu aliis rébus, prioris sont ; sexta vero, capellani : excepto quod in iis
tribus festis omîtes candelæ ex integro prioris sunt, præter quatuor quæ ad ser-
vitium a) taris in candelabris ponunturjet quod prior seu minister ejus, secundrm
beneplacitum suum, de ipsis candelis capellano dat. Ornnes etiam candelæ pere-
grinorum sim iliter prioris sunt, sine parte capellani. — Sciendum est etiam
quod in ecclesia Sancti-Johannis et in majori Sancti-Salvatoris, si capellanus ibi
cantet, oblationes in quibus prior partent capit, a monacho vet ministro ejus
sentper recipi et partiri debent. — In Nativitate dominica, prima rnissa de nocte
et secunda de luce, prius a monachis in monasterio Sancti-Salvatoris usque ad
canonem secundæ missæ celebrantur, quam capellanus in parrochiali ecclesia
XIIe SIÈCLE.
79
sonet vel cantet : deinceps vero in eadem cantat et quod oblatum est, inter prio-
rem et ipsum æqualiter dividitur. — ïn Purificatione Sanctæ-Mariæ, et dominica
in RamisPalmarum, et in Ascensione Domini, tota parrochia ad majorent eccle-
siam Sancti-Salvatoris convenit, et usquequo processio fiat et missarum solemnia
usque post evangelium compleantur, capellanus in ecclesia Sancti-Johannis mis-
sam non cantat. — In solemriitatibus Sancti-Joliannis-Baptistæ duabus et Sanctæ-
Mariæ-Magdalenæ, Sanctique Jacobi et beati Egidii, atqueSancti-Martini, quinque
partes oblationum prioris sunt; sexta vero, capellani. — In Cœna Domini et in
Parasceve etSabbato-Sancto, nocte ad tenebras, ad majorent ecclesiam tant capel-
lanus quant populus conveniunt, et in Parasceve offîcium ibidem celebratur, et
crux a populo adoratur, quia ilia die, in ecclesia Sancti-Johannis populus crucent
non adorat. — In vigilia Paschæ, capellanus cereum suum et parrochiani cerant
constitutam ad majorent ecclesiam deferunt, fiuntque duo cerei, unus major et
alter minor ibidem benedicuntur : et major apud Sanctum-Salvatorem remanet.
Post evangelium vero ntissæ, capellanus ad ecclesiam Sancti-Johannis cum suo
cereo, tnissas celebraturus, regreditur. — In Inventione et Exaltatione Sanctæ-
Crucis, in Annunciatione, Assumptione et Nativitate Beatæ Mariæ, in tribus solern-
nitatibus Sancti-Petri, et in Inventione Sancti-Stephani, capellanus ad majorent
ecclesiam parrochianos ducit, ibique ntissas celebrans, de oblatis non nisi ununt
numntunt percipit, et si non fuerit, nisi unus, ilium solunt habet. — In omnibus
missis vivorum et dontinicis diebus seu aliis solentnitatibus, quæ supra divisæ
non sunt, in confessionibus etiam Quadragesimæ et Adventus Domini, sive extra;
in comntunionibu s quoque Paschæ, Pentecostes et Natalis Domini, seu extra, in
benedictione nuptiarum et sponsarum peregre proficiscentium, in omnibus obla-
tionibus panis et vini et candelarunt, quocumque modo offerantur et ad summant
in cunctis quæ ad altare Sancti-Johannis veniunt, prior medietatem habet, ex-
ceptis missis defunctorum, in quibus medietatem tantum habet missarum vestita-
runt,et nummorum qui in candelis earuntdent fixi sunt; sequentia vero ex integro
capellani sunt; visitationes quoque et baptismus similiter capellani sunt. — De
omnibus decimis, quinque partes prioris sunt ; sexta vero, capellani. Decimatores
ad libitum suum prior in decimis suis ponit, nisi capellanus rationabilem cau-
sam ostendat quare décimas trahere non debeant. — Quando capellanus visitât
infirmum, prius obnixe debet eum admonere de legato Sancti-Salvatoris, et quod
in cimiterio majoris ecclesiæ sepulturam suam constituât, secundario vero de
proprio legato eumdem exhortatur. Si autem infirmus in cimiterio Sancti-Salva-
toris sepeliri deliberaverit, ad ecclesiam Sancti-Johannis defunctus non portatur,
imo admajorem ecclesiam; ibique capellanus ad altare Sanctæ-Crucis, præsente
80
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
corpore, missam célébrât, et de oblationibus missæ vestitæ et nummorum qui
in candelis ejusdem fixi sunt, habet; sequentia vero ex integra prioris sunt. — Si
census ecclesiæ Sancti-Johannis pro anniversario legatus fuerit, capellanus aut
medietatem reddit, aut die anniversarii missam vesitam exinde providet, in qua
prior mediam partem capil. — In crastino Omnium-Sanctorum, in oblationibus
missæ quæ celebratur pro festo dei'unclorum, prior nihil capit, nisi corpus alic ujus
defuncti sit præsens, aut eadem die oblatio fiat pro anniversario, et tune sicut
superius dictum est, medietatem missarum vestitarum habet. — Ubicumque
capellanus vel in parrochiali, ecclesia, vel in majori missas celebret, communes
oblationes fideli ter suscipere et de ipsis clerico suo ad mensuram dare debet.
— In Dominica Ramis-Palmarum et in Ascensione Domini, prædicatio prioris
est; et quociens in ecclesia Sancti-Johannis prædicare voluerit, prædicabit :
capellanus vero, sine assensu prioris prædicatorem suscipere non debet, nisi
sigillum episcopi Autisiodorensis videat, aut forte ab ipso ei præcipiatur. — In
omnibus præcipuis feslis quæ videlicet ab omni populo coluntur, et dominicis
diebus, in Cœna quoque Domini, et vigilia Paschæ, et Pentecostes, in majori
ecclesia ad ulrasque vesperas et matutinas et processionem, et majorem missam
usque ]»osl evangeliuin, nisi evidens nécessitas impedierit, capellanus adesse
debet, et si saltem matutinis interfuerit, prior ei libram panis et justiciam vin i
per nuncium miltit. — In (juatuor solemnitatibus, videlicet Sanctæ-Trinitatis,
Beati-Germani duabus et Sancti-Nicolai, capellanus et clericus ejus in majori
ecclesia divinis ofliciis intersunt, et in refectorio cum fratribus, sicut clerici, bene
procurantur. — Ad corvadas fenandi, etfrumenta colligenda capellanus vadit, et
si comestio exinde sumatur, ipse et clericus ejus comedunt. Si prior nummos
accipiat, sex denarios de comestione habet. Ad compotum census et pasnagii
capellanus esse et cum servientibus ipse et clericus ejus.... aut sex denarios
habere debet. Corvadis etiam terras innovandi et seminandi interesse debet : et
si affuerit, a priore panis et vinum eidem ea die miltitur. — In Rogalionibus,
capellanus et parrochia processionem monachorum sequuntur, et eisdem diebus
panis et vinum et generale flado videlicet capellano mittitur. — In infirmaria
propria persona capellani cum fratribus epulatur, missam quoque tempore infir-
mariæ cantat ; et fratribus plenariam refectionem, sicut unus ex servientibus, parat.
Hujus rei testes sunt : Johannes, prior, et alii quindecim in caria notati.
Acta sunt hæc, anno ab Incarnatione Domini ai0 c° l° vu0, Adriano papa iv;
Ludovico, Francorum rege, féliciter. Amen.
D. Viole, Hist. des abbés de Saint-Germain; M5 du XI I le siècle ; Bibl. d'Auxerre,
n° 127, t. ni, f° 230.
XIIe SIÈCLE.
81
LXXY.
DONATION PAR MAINARD TUE -BŒUF A L’ABBAYE DES ESCHARLIS.
(An 1157).
Hugues, archevêque de Sens, atteste que Mainard Tue-Bœuf . qui réclamait aux moines
des Escharlis le moulin de Villefranche, a fini par faire abandon de ses prétentions. 11 reçut
en reconnaissance 10 sous de la part des moines.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum l’acio, tam futuris
quam presentibus, quod Meinardus, cognomento Tuebos, calumpniatus est ali-
quando nionacbis Eschaleiensibus molendinum quod babentjuxta Villam-Fran-
cam. Tandem vero calumpniam illarn, utpote injuste presumptam, omnino
diinisit; sub jurejurando promittens ([uod nicliil deinceps imperpetuum in hoc
clamaret vel nec in alitjuo possessionis eorum; insuper et ipsum molendinum
omnibus diebus vitæ suæ tideliter eis garanliret. Habuit autem propter hoc, de
beneficio ecclesiæ, x solidos.
Haie rei interfuerunt testes subnotati : Isanbardus, presbiter de Prissiaco ;
Stephanus de Cudot; Theobaudus, presbiter de Diciaco ; Augalo de Pruniaco;
Stepbanus Normandus; Garinus, prepositus de Cudot; Roberlus de Cudot; Fos-
cherius de Corbosum ; Bernardus, avunculus Menardi ; Renardus Chuez.
Postmodum vero coram nobis recitatum est hoc, et ex utraque parte ratum
habitum, presentibus istis : Beinerio de Briva; Josberto, presbitero de Sancto-
Juliano; Fromundo, scriptore; Stephano qui cognominatur Albus, filioque ejus
Gaulterio; Edevino de Varon. Quod totum ut in perpetuum stabile et inconcus-
sum tieret, littei is commendari et sigilli nostri impressione fecimus communiri.
Gestum est hoc, anno ab Incarnatione Domini mu c° vii°, episcopatus
nostri, xv°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne, Fonds des Escharlis, l. vhi, s.-l, lre.
LXXVI.
CHARTE DE GUILLAUME III, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1157).
Lecomte atteste que Guillaume d’Asnières, Barthélemi et Ulric.fils d’Ulric de Ligny,
ont renouvelé la donation faite par leurs parents à l’abbave de Pontigny et ont confirmé
II 11
82 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE LIONNE,
cette maison dans tout ce qu’elle avait acquis jusqu’au jour de la rédaction de la charte
ci-dessous, savoir : la terre de Roncenay et d’autres possessions situées du côté de Sainte-
Porcaire et de Pontigny.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Guillelmus, Nivernensis cornes,
notum fieri omnibus hominibus volo, tam presentibus quant futuris, quod Guil-
lelmus de Asinariis et Bartholomeus et Ulricus, filii Ulrici de Lanniaco, dederunt
et concesserunt æcclesiæ Pontiniacensi,jureperpetuopossidendum,quicquid pater
et mater eorurn eidem æcclesiæ de suis terris dono, elemosina, seu venditione
contulerant et quicquid de jure et hereditate sua, eo die quo hec carta scripta
est, possidebat eadem Pontiniacensis ecclesia : id est terram de Runcennaio cum
pratis et aquis, sicut fossatis clauditur et amne Senaen ; et extra fossata, très
petias terre, unant ante Noem Isentbardi, aliain in qua est cortillus cum cobe-
rentibus terris, planis et clausuris, terciam in exitu nemoris versus Sanctam-
Porcariant ; ex altéra vero parte predicti fluminis, duas hastas adjacentes campo
qui dicitur Sancti-Martini et pratum ante ostium Jobannis Macharii, et quicquid
babebant in terra versus Pontiniacum, sicut vallis de Boelesio et fons Letardi
ducit usque in prata; eide casamento Hugonis, qui cognominatur Manus-ad-
saccum, quicquid predicti Pontiniacenses fratres ab eodem Hugone et Gauberto,
pâtre uxoris ejus, acquisierant.
Hec omnia concesserunt in perpetuum eeclesiæ Pontiniacensi predicti germani,
videlicet Guillelmus, Bartholomeus et Ulricus, in presentia nostra, anno dominicæ
Incarnationis m° c° l° vii°. Hujus rei testes sunt: Petrus de Banea ; Odolricus;
Gaufridus, clericus comitis; Abundius de Monte-Galgario ; Guarnerius de Lan-
niaco; Ricardus, maior; Johannes, maior de Chableia; Petrus, capicerius.
Original scellé du sceau orbiculaire, équestre du conue de Nevers, portant pour
légende: SIG1LLUM GUILLELMI, COMITIS NIVERNIS; Archives de l’Yonne,
F. Pontigny, l. iv, s.-l. lre.
Cette donation fut également faite en présence de Godefroy, évêque de Langres,
qui en délivra une charte, la même année 1157. On remarque dans cette der-
nière pièce parmi les témoins : Dominique, chapelain de Ligny, et Robert de Saint-
Florentin. — Ibid., L. xuv, s.-l. lre.
LXXVII.
ACCORD ENTRE LES ABBAYES DE PONTIGNY ET DE CELLES.
(An 1157).
Pierre, abbé de Celles, rapporte qu’il a fait un accord avec les moines de Pontigny au
sujet de la dîme de la grange d’Aigremont, en vertu duquel ces derniers lui paieront
XIIe SIÈCLE.
83
annuellement une rente d‘un muids de grain. Plus tard, l’évêque Alain, ayant racheté cette
redevance d’une somme de A5 livres, l’abbé Pierre fit, du consentement de son chapitre,
remise de la rente aux moines de Pontigny.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Petrus, abbas monasterii S.
Pétri de Cella, notum fieri volo omnibus bominibus, præsentibus et futuris, quan-
dam concordiam factam fuisse inter nos et monachos Pontiniaci, de décima
grangiæeorum deAgrimonte; ita videlicet ut i psi Pontiniacenses solverent nobis,
per singulos annos, pro eadem décima , censum unius modii annonæ. Facta
est autem hujus concordiæ convenientia per manum donni Alani Autissiod.
episcopi : postea vero idem venerabilis episcopus Alanus, erga supradictos Pon-
tiniacenses dilatare volens suæ beneficentiæ largitatem, dédit nobis et ecclesiæ
nostræ, pro ejusdem decimæ censu, quadraginta quinque libras. Nos ergo, præ-
sente et laudante capitulo nostro, sæpedictos Pontiniacenses a suprascriptæ
decimæ, censusque redditione in perpetuum absolvimus, videlicet decimæ terri-
torii ejus quod habebant et tenebant Pontiniacenses eo die quo ista carta scripta
est; id est, totam terrain et nemus quam possidebat ecclesia Molismensis cum
Guillermo Grosso-Bracbio et S. Michaele Tornodori et aliis hæredibus Poliaci,
inter finagium de Lescheriis et Nentreio et Sanctas-Virtutes. Hujus concordiæ
testes sunt : domnus Alanus, Autissiod. episcopus; Hugo, abbas Quinciaci ;
Stephanus, abbas Regniaci ; Urbanus, abbas Caricampi ; Harduinus, abbas
Ripatorii; Gaucherius et Reinaudus, monachi Clarevallis; Gauterius et Reinar-
dus, monachi Pontiniaci; Drogo, subprior Celle nsis monasterii; tune enim
priorem non habebant; Jacobus, præpositus ; Martinus, camerarius, monachi
ejusdem Cellensis monasterii et lotius capituli conventus, qui præsentes fuerunt.
Actum, anno Incarnationis Domini m° c° l° vii°, régnante rege Francorum
Ludovico.
Copie du petit Cartulaire de Pontigny, f° xlvii ; Archives de l’Yonne.
LXXVIII.
CONFIRMATION PAR MÏLON D’ERVY DES DONATIONS FAITES PAR LUI A I/ARRAYE
DE PONTIGNY.
(An 1157).
Hugues, archevêque de Sens, atteste que Milon, fils de Milond’Ervy, a confirmé par la
charte ci-après toutes les libéralités que son père avait faites, en divers temps, à l’abbaye
de Pontigny, savoir : de ses biens de Chailley , cinq sous de cens sur des prés situés sur
l’Armance , la moitié du Breuil, Ulric et la terre qu’il possédait ; etc.
84
CA.RTUL.URE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
In noraine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Hugo, Senonensis arcli iepisco-
pus, notum fieri volo omnibus hominibus quod Milo, filius Milonis de Arveio,
concessit et laudavii in præsentia nostra ecclesiæ Pontiniaci quidquid pater
ejus eidem ecclesiæ antea donaverat atque concesserat, sicut eadem ecclesia id
tenebat, eo die quo hæc carta scripta est; et sicut in carta patris ejus sigillo
nostro signala digestum est, videlicet : quidquid juris in territorio Challiaci,
sive in proprietate, sive in casamentis, pater ejus babuerat; quinque etiam solidos
censuales de pratis quæ sunt super Asmanliam, quorum medietatem in proprio
liabebat pater ejus; reliquam vero Rainerius de Rupe ab ipso tenebat. Similiter
dimidiam partem Rrollii quam idem Milo et prædictus Rainerius de Rupe tenebant,
et Ulricum, et totum tenementum ejus et sex denarios annui census, quos per-
solvebant præfato Miloni ipsi monachi Pontiniacenses de pratis prædicti Ulrici.
llæc omnia, quæ Milo pater Milonis donaverat ecclesiæ Pontiniaci, recognovit
Milo, filius ejus, in præsentia nostra et concessit memoratæ ecclesiæ, jure per-
petuo possidendum; voluitque ut hujus recognitionis et cognitionis hæc cartula
scriberelur, nostroque sigillo muniretur. Hujus recognitionis et concessionis
testes sunt:Guillelmus, archidiaconus, frater noster ; Herveus, præpositus, itidem
fraler noster; Manasses de Yillamauri, archidiaconus Trecensis; Rainerius de
Briena, canonicus; Salo de Roiliaco; Julduinus de Turni et Gauterius de Bo-
zacre.
Actum in præsentia nostra, anno dominicæ Incarnalionis millesimo centesimo
quinquagesimo septimo octavo, idus julii.
Copie du petit Cartulaire de Pontigny ; Arch. de l’Yonne, F. Pontigny.
*
LXXIX.
DON PAR 1SNARD, VICOMTE DE JOIGNY, A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1157).
Hugues, archevêque de Sens, atteste, par la charte ci-dessous, qu’Isnard, vicomte de
.loigny, Boveet Gilduin, clerc, ses frères, ont donné à Pontigny un pré et une terre sis entre
le Créanton et l’Armançon, proche la terre de Seguin de Saint-Florentin.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Hugo, üei gratia Senonensis
archiepiscopus, notum fieri volo præsentibus et futuris quod Isnardus, vicecomes
Joviniaci, et Bovo et Gilduinus, clericus, fratres ejus, concesserunt ecclesiæ Pon-
tiniaci, et fratribus ibidem Deo servientibus, quoddam pratum et terrain inter
XIIe SIÈCLE.
85
Crientum et Ermenzun sitam, contiguam terræ Seguini de Sanclo-Florentino,
quæ de jure eorum fuerant, libéré et quiete, in perpetuum possidenda ; et hoc
ipsum prædicti fratres Isnardus et Bovo, in fide sua, spoponderunt se tenere,
et ubicumque necesse esset jure garantire. Insuper et Simon Fornarius, cum
sæpedicto Isnardo, manutenendum suscepit.
Actum, anno Incarnationis dominicæ millesimo centesimo quinquagesimo
septimo. Hujus rei testes sunt : Simon, thesaurarius Senonensis; Matthæus,
præcentor; Rainerius Brainensis; Milo de Chanloth; Givaudus et Odo, fratres
ejus ; Boso de Chanloth, et alii quamplures.
Copie du petit Cartul. de Pontigny, M5 du XVII' siècle , p. 189 ; Arch. de l’Yonne.
En 1166, par un acte passé à Auxerre, le vicomte lsnard confirma les moines de
Pontigny dans la possession de leurs biens sis à Cliailley, Bœurs et Crécy Sa
femme Emérilla et ses cinq fils ratifièrent ce don. — Petit Cartul. f1 vi et xvii ;
Bibl. impériale.
En 1220, Jean, vicomte de Joigny, fil donà l’abbaye de Pontigny d un demi-muidsde
blé de rente sur sa dîme de Brion. Jacquin, son fils, et Edeline, sa femme, ont
ratifié ce don. — Jbid., f° xlii.
LXXX.
SENTENCE DES ÉVÊQUES DE LANGRES ET D’AUXERRE AU SUJET DE LA JUSTICE
DE L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1157).
Les deux prélats maintiennent l’abbaye dans son droit de justice sur la grange de
Fontemoy et sur la terre de S. Pierre, que lui contestait Miles de Noyers, à propos de la
possession d’un vase rempli de pièces de monnaie nouvellement découvert.
Godofridus, Dei gratia, Lingonensis, Alanus, Autissiodorensis episcopi, omni-
bus in perpetuum. Noverint præsentes et posteri quod discordiam, quæ inter
fratres Regniacenses et Milonem de Noeriis agitabatur, ex mandato domini papæ
convenientes in unum, communi utriusque partis assensu, compositione amica-
bili studuimus terminale. Siquidem calumpniabatur idem Milo contra prædictos
fratres, in finagio grangiæ ipsorum de Fontesmeis, in terra quæ dicitur Sancti-
Petri, suas esse debere inventiones et justitiam ; quod abbas et fratres Regnia-
censes minime recognoscebant. De hac igitur re talis extitit nostra sententia,
quod domus prædictorum fratrum et eorum clausuræ, et hortus et virgulta, et
quidquid infra clausuras ipsorum continetur, omnino liberum est, et ab omni
86
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
juslitia et exaclione penitus absolutum. Quicumque vero, in prædicta terra
Regniacensi, vel intra, vel extra clausuras, per mandatum abbatis, vel fratrum
suoruni, laboraverit, aut perexerit, sive mercenarius eorum, sive quilibet abus
liomo, nibilominus ab omni justitia et exactione ab omni homme liber existit.
Quod si forte quispiam eorum aliquid invenerit, vel forisfecerit in prædicta terra,
Regniacensium erit inventio, nec ad alium perti net emendatio forisfacti, nec
propter hoc, vel ipsi, vel homines alicui respondere cogentur. His auteih omni-
bus exceptis, extra prædictos Regniacensium terminos, in aliis bominibus domi-
nus de Noeriis suant poterit exercere justitiam et inventa relinere. Si vero, in
prædicta terra fur deprehensus fuerit, et abbas seu fratres de Regniaco redden-
dum eunt adsæcularem decreverint potestatem, non alii quant domino deNoeriis
furent reddere debent, nec ipsi tarnen cogentur eum reddere, si non placet. Hujus
rei testes sunt : Lambertus, Cisterciensis, Willelmus de Maceriis abbates; Rai-
naudus, Autissiodorensis arcltidiaconus ; Landricus, canonicus ; frater Angle-
rius Cisterciensis, et frater Gislebertus Clarevallensis ntonaclii.
Acta sunt hæc, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo quinquage-
sinto septimo.
Lebeuf, preuves de l’Hist. d’Auxerre, l. iv, n° 47, d’après les Archives de Reigny.
Le pape Adrien îv, sur la plainte de l’abbé de Reigny que Miles de Noyers s'était
violemment emparé d’un vase trouvé dans la terre des moines, avait chargé les
évêques de Langres et d’Auxerre d’inviter le sire de Noyers à rendre ce vase à
l'abbaye, ou bien, en cas de refus, de le frapper d’excommunication et de mettre sa
terre en interdit. — Ibidem.
Dans une autre circonstance le même seigneur de Noyers contestant à l’abbaye de
Reigny la propriété d une terre située à Joux (in territorio Jugi , les deux évê-
ques d'Auxerre et de Langres, Alain et Godefroy, firent examiner la question par
quatre experts nommés par les parties et adjugèrent la terre à l’abbaye.— D. Viole,
Hist. des évêques d’Auxerre, t. u, f° 148, v>, Bibl. d’Auxerre, M5 n° 127.
LXXXI.
PRIVILÈGE DU PAPE ADRIEN IV POUR L’ABBAYE DE SAINTE-COLOMBE DE SENS.
(An 1157, 15 novembre).
Le pape Adrien IV, s’adressant à l’abbé Eudes, lui déclare placer le monastère de
Sainte-Colombe sous la protection de saint Pierre et la sienne. Il énumère ensuite les
nombreuses terres et les dix-neuf églises qui dépendent de cette maison.
11 défend aussi qu’aucun évêque fasse des ordinations, ou célèbre les offices divins
dans le monastère sans la permission de l’abbé. Il veut que le droit de sépulture y soit
libre pour tout le monde, à l’exception des gens excommuniés et interdits.
XIIe SIÈCLE. 87
Enfin, il ordonne qu’à la mort de l’abbé Hugues, son successeur soit élu par le consen-
tement commun des moines, ou au moins de la majorité d’entre eux ; etc.
Adrianus episcopus, semis servorum Dei, dilectis filiis Odoni, abbati rnonas-
terii Sanctæ-Columbæ, quod in Senonensi suburbio situm est, ejusque fratribus,
tam præsentibus quant futuris, regularem vitam professis,in perpetuum; etc.
(Le pape, à l'exemple du pape Innocent II, prend le monastère sous sa protection et
énumère les biens qui en dépendent) :
Castruni in quomonasterium Sanctæ-Columbæfundaium est, et fine sillins Cruee-
Giraudi usque ad ciiptas, ab omni prorsus consuetudine et exaetione libernm;
— ecclesiam Sancti-Lupi de Sarmasia, omnemque clausuram in qua constructa
est; — ecclesiam Sanctæ-Mariæ de Cathiniaco cum sua clausura; — ecclesiam
Sanctæ-Columbæ de Quadrivio ; — ecclesiam Sancti-Benedicti ; — ecclesiam
Sancti-Clementis ; — ecclesiam de Evriaco; — ecclesiam de Villapatricii cum
ecclesia de Villanova; — ecclesiam de Grumo; — ecclesiam de Cusiaco cum
ilia quæ est in Evriaco; — ecclesiam Sancti-Germani ; — ecclesiam Sancti-Lau-
rentii cum décima Pomeri ; — ecclesiam de Coorlon; — ecclesiam Sancti-Mar-
tini de Sarmasia; — ecclesiam de Dosavilla ; — ecclesiam de Mangelcurt, cum
cimiteriis, decimis et cæteris earuin appendiciis, apud Diant in ecclesia Sancti-
Petri offerandam in solemnitatibus ejusdem sancti in ecclesia Sancti- Slephan i
de Catiniaco, singulis annis decem censuales solidos; villam de Sarmasia cum
omnibus pertinentiis ; villam Grunni; villam Patricii ; villam Misseriaci; cum
pratis et natatoriis suis; villam Cusiaci ; villam Jovenciaci ; villam Sancti-Ger-
mani-super-Orosam ; villam quæ Corloon dicitur ; terrain de Chesis cum omnibus
pertinentiis suis; terrain de Nangis cum nemoribus et pertinentiis suis; terras
de Bellomonte (1) super Yquaunam; et clausum quod in Pruvino, Braio, Jovi-
niaco, et eorum castellaniis habetis ; quinque solidos in molendino de Dana-
maria; terrain de Floriaco ; terras Borelli (2) cum silvis et hominibus ; forestam
Ycaunæ fluminis a loco qui Capetas dicitur usque ad Dulliacum villam ; de silva
Sancti-Stephani quæ adjacet villæ Nadiliaci; duas carra tas lignorum diebus
singulis ; aream infra muros civitatis quæclaustro canonicorum adjacet usque ad
portam Sancti-Desiderii, cum omnibus ædificiis quæ in ea sunt ; decimam quæ est
ultra pontem; quielum transitum absque pedagio vobis et vestris omnibus per
(1) En marge, du temps: les Sablons.
02) En marge, le Hay-Bureau.
88
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Brueriam ; donura quod fecit Eva de Catiniaco (1), cum terris, nemoribus, aquis et
omnibus appenditiis suis. — In Trecensi episcopatu, villam Regniaci, cum fonte
Sancti-Guinebaudi ; — molendinum quod dicitur Arnaldi. — In villa Maximiaci,
terragium. — Villam de Sarmasia cum suis pertinentiis, ab omni consuetudine
et indebita exactione omnino libérant. In parochialibus vero ecclesiis quas tenetis,
presbyteros eligatis et diocesano episcopo presentatis, quibus, si idonei fuerint,
episcopus curant animarum comniittat, ut de plebis quidem cura episcopo
rationem reddant, vobis autem pro rebus temporalibus, ad vestrum monasterium
pertinentibus, débitant subjectionem exhibeant.
Probibemus etiarn ut nulli ipsorunt liceat ordinationes aliquas in eodent
monasterio facere, et nisi ab abbate ipsius loci fuerit invitalus, missas publicas
celebrare ; sepulturam quoque ipsius loci libérant esse concedimus, et eorunt
devotioni et extremæ voluntati qui se illic sepeliri deliberaverunt, nisi forte
excommunicati vel interdicti sint, ullus obsistat ; salva tarnen justifia parochialis
ecclesiæ. Adhuc autem probibemus ut nento ecclesiant, vel cappellant, seu
cimeterium in proprio fundo ejusdem loci, absque assensu abbatis et capituli
facere præsumat. Obeunte vero te, nunc ejusdem loci abbate, vel tuorum quo-
rumlibet successorum, nullus ibi qualibet subreptione, astutia, seu violen Lia
præponatur, nisi quem fralres contmuni consensu, vel fratrum pars consilii
sanioris, secundum Dei timorem et beati Benedicti régulant providerint eligen-
dunt. Electus autem ad romanum pontificem, auL ad Senonensem arcltiepis-
copum benedicendus accédai, vel a quocunque maluerit episcopo benedictionem
accipiat, et cætera omnia secundilm privilégia prædecessorunt nostrorum obti-
neat. Adjicimus etiarn ne in ecclesia Sanctæ-Columbæ cum obedientiis sibi perti-
nentibus, tant veteribus quant novis, pro communi provinciæ interdicto, a divinis
cessent ofîiciis ; sed potius, clausis januis, et exclusis excommunicatis et inter-
dictis, non pulsatis tintinnabulis, divina vobis liceat officia celebrare. Ferias quæ
ibidem fient, immunitates quoque et rationabiles consuetudines et quidquid a
regibus Francorum eidem monasterio rationabiliter concessum esse dignoscitur,
etc.
(Le reste de la pièce est de formule. )
Ego Adrianus, catholicæ ecclesiæ episcopus, papa quartus, subscripsi.
(Suivent les signatures de douze cardinaux.)
Datum Laterani, per manuni Alberti, San et i- Ad ri a n i , diaconi-cardinalis, vicein
1) Capella-super-Sequanam.
XIIe SIÈCLE.
89
domini Rolandi S. R. E., presbiteri cardinalis et cancellarii gerentis, decimo-
septimo calendas decembris, indictione sexta, Incarnationis dominicæ anno
millesimo centesimo quinquagesimo septimo ; pontificatus vero Adriani papæ
quarti, anno tertio.
D. Cottron, d’après l’original, Histoire de l’abbaye Sainte-Colombe de Sens, Bibl.
d'Auxerre, Ms nü 116, p. 225. — Original à la Bibl. de Sens.
En 1142, le pape Innocent II avait confirmé l’abbaye dans toutes ses possessions
qui étaient déjà les mêmes que celles relatées dans la bulle d'Adrien IV. —
Ibidem.
LXXX1I.
DONATION DES EGLISES DE GHENEY A L’ABBAYE DE SAINT-MICHEL
DE TONNERRE.
(An 1157).
Geoffroy, évêque de Langres, reconnaît avoir, du consentement de son chapitre, donné
à Pierre, abbé de Saint-Michel, les deux églises de Cheney, l’une qui est sous le vocable
de saint Martin et l’autre sous celui de saint Germain.
In nomine Patris, et Filii, et Spiritus-Sancti, amen. Cum omnibus ecclesiis
Christi communis caritas jure nos teneat debitores, eas tamen que sub nostra
protectione et sub nostro regimine degunt propensius diligere, augere et manu-
tenere nos convenit. Liquet enim quia nil magis pontificalem decet honorare
quam loca religiosa paterno fovere affectu, et eos precipue caritatis amplecti
visceribus qui communem in monasteriis professi vitam Domino militare
noscuntur.
Hujus igitur rationis intuitu, ego Godefridus, Dei gratia Lingonensis epis-
copus, notum esse volo presentibus et futuris quod ecclesias de Caniaco, unam
scilicet in honore sancti Martini, alteram in nomine beati Germani fundatam,
cum appendiciis suis, decimis et oblationibus, consilio et lande clericorum nos-
trorum, Girardi videlicet arcliidiaconi Tornodorensis et Milonis decani, dono et
concedo domno Petro, venerabili abbati Sancli-Michaelis Tornodorensis, ejusque
successoribus et monacliis ejusdem ecclesie Deo ibidem servientibus in perpe-
tuum, salvo jure et honore presulis et ecclesie Lingonensis.
Decerno autem ut electio presbiteri et ordinatio predictarum ecclesiarum ad
abbatem et monachos Tornodorenses pertineat.
Ut igitur hec nostra donatio rata in posterum et inconcussa permanent, pre-
sentem paginam cum nostri impressione sigilli scribi precepi, quatenus predicte
il 12
90 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Sancti-Michaelis ecclesie nostre auctoritatis carta sit in lestimonium cunctis
diebus. Hujus rei testes sunt: Humbertus, Lingonensis ecclesie decanus; Girar-
dus, archidiaconus ; Milo, decanus de Lisinis ; Jocelinus, clericus noster; frater
Gislebertus, monachus Clarevallensis.
Acta sunt bec, anno ab Incarnatione Domini m° c° l° vii°.
Signé sur le Cartulaire, Chaloin et Boniol.
Cartul. Saint-Michel de Tonnerre, D. f» lxi, r° : Ms du XVIe siècle ; Bibi. de
Tonnerre.
En 1158, Godefroy, évêque de Langres, donne à l’abbaye de Saint Michel les églises
de Cerisio et l'église paroissiale du château de Bar-sur-Seine, et la chapelle du
même lieu ; les églises de Lignières et de Serrigny. — Témoins : Nivard, abbé de
Molôme; Girard, archidiacre, et Pierre de Chablis, doyen de Tonnerre, et Milon,
doyen de Lezinnes. — Ibid., f° ccxli, r°.
LXXXIII.
RÈGLEMENT ÉTABLI ENTRE LES CURÉS DE SAINT-ROMAIN ET DE SAINT-SAVINIEN
DE SENS AU SUJET DE L’ENTERREMENT DES PAROISSIENS.
(1157-1164).
Eudes, abbé de Saint-Pierre-le-Vif, pour terminer les contestations élevées entre les
parties, décide que chacune d’elles pourra prendre son paroissien mort hors de sa paroisse
et l'inhumer dans son propre cimetière.
Odo, Dei gratin abbas Sancti-Petri-de-Vivo Senonensis, omnibus sancte matris
Ecclesie fidelibus tara futuris quant presentibus, in Domino salutem. Univer-
sitati vestre notum esse volumus quod inter capellanum Sancti-Romani et
capellanum Sancti-Saviniani, de corporibus parrochianorum suorum sepelieiiclis,
orta est discordia. Contigit enim quod capellanus Sancti-Romani quandam par-
rochianam suarn, que in vico nostro et in parrochia Sancti-Saviniani decesserat,
inde voluit asportare et in cimisterio Sancti-Remigii, sicut alios parrochianos
suos, sepelire. Capellanus autem et monachi nostri contradicebant, dicentes
quoniam licebat eis et de jure consueverant, omnesibi morientes, inconsultis et
nescientibus eorum presbiteris, ibidem sepelire. Nos autem, magis rationi et
vcritati insistentes quant disputationi consentientes, concessimus et ratum
habere volumus, predictis capellanis nobiscum id asserentibus, ut uterque par-
rocbianum suum si in parrochia alterius decesserit, ad proprium cimisterium
déférât et sepeliat. — Vale.
Original scellé autrefois; Archives de l’Yonne, Fonds de l'abbaye Saint-Pierre-Ie -
Vif de Sens, manse conventuelle, titres généraux.
XIIe SIÈCLE.
91
LXXXIV.
DONATION PAR SEGUIN DE VERON, SON FILS HUGUES, ET SON GENDRE,
A L’ABBAYE DES ESCHARLIS.
(An 1158).
Hugues, archevêque de Sens, atteste que Seguin de Veron, Hugues son fils et Etienne,
son gendre, ont fait don à l’abbaye des Escharlis de la forêt de Chaumont, en se réservant
le terrage des parties que l’on défricherait. Ils reçurent en reconnaissance 10 livres pro-
vinoises, etc.
Ego Hugo, Dei gralia Senonensis archiepiscopus, notum facio, tant presenti-
bus quam futuris, quod Sevinus de Varon et filius suus Hugo, ejusdemque gener
Stephanus, concesserunt monachis Escharleiensibus nemus quod dicitur Calvus-
Mons, retento sibi solummodo terragio de essartis que in eo facta fuerint. Ha-
bueruntque propter boc de beneficio ecclesiæ x libras Proviniacensis monetæ ;
bac sane conditione ut, si quando postea sex libras ejusdem nionete predictis
monacbis datent, ad ipsorum manuni nemoris illius possessio rediret ; monachi
tamen ibidem omnes aasantias suas, ita post sicut et prius, et in nemore et in
terra ibi adjacenti, jure perpetuo baberent : berbam videlicet, et fenum, pastio-
nem porcorum, ceterorumque animalium ; ligna tam siccaquam viridia, omniaque
omnino usui necessaria. Omnes quoque istiusmodi aasantias in nemore quod
dicitur Bordin, et in foresta communi que appellatur Faid, perpetuo babendas
concesserunt et laudaverunt eis.
Huic rei interfuerunt testes subnotati : Garinus, presbiter de Varon ; «Josber-
tus Boisserius; Milo li Blant ; Nevelo de Feritate ; Milo de Varon. Hoc totum
laudavit Ermensendis, uxor prefati Sevini, presentibus istis : Garino, presbitero
de Varon; Josberto Boisserio; Enfrogdo de Sora-Terra; Odone de Ermol ; et
Rosceis, uxor su pradicti Stepbani, coram bis : Gaufrido, presbitero de Feritate;
Landrico, clerico; Hugone Saisnello, Galone de Longo-Pilo; Augalone de Jovi-
niaco. Hoc quoque laudavit Gaufridus Bollans. Quod totum prius publiée actum,
ac postmodum in presentia nostra confirmatum est ac stabile factum, presen-
tibus istis : Fromundo, capellano; Garino, presbitero de Varon; Galone, clerico
arcbidiaconi; Enfrogdo de Sora-Terra; Odone, de Ermol.
Ut ergo imperpetuum ratum habeatur et inconcussum, litteris commendatum
92
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
sigilli nostri auctoritate confirmare curavimus. Fecimus autem hoc, anno ab
Incarnatione Domini m° c° lviii°, episcopatus quoque nostri, xvi.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne, F. des Escharlis, L. vin, s. 1. lr*.
LXXXV.
BULLE -PRIVILÈGE DU PAPE ADRIEN IV POUR LE CHAPITRE DE SENS.
(An 1158).
Bulle d’Adrien IV par laquelle il est défendu de donner des prébendes dans l’église de
Sens à moins qu’elles ne soient vacantes, et que les chanoines ne choisissent un candidat.
Le pape confirme aussi la franchise du cloître du chapitre, accordée par le roi Louis-le-
Gros.
Adrianus episcopus, servus servoruni Dei, dilectis filiis canonicis ecclesie
Sancti-Stephani Senonensis, tam presentibus quam futuris, in perpetuum. Quo-
tiens illud a vobis petitur quod religioni et honestati noscitur convenire, animo
nostro decet libenti concedere et petentium desideriis congruura suffragiis ira-
pertiri.
Eapropler, dilecti in Domino lilii, vestris justis postulationibus clementer
annuimus et, ad exemplar predecessoris nostri, bone memorie, pape Honorii,
juxta sanctorum canonnm sanctiones, statuimus ne in ecclesia vestra aliqua pre-
benda, nisi vacaverit, alicui ulterius ullomodo concedatur, neve ex aliqua quis a
quoquam investiatur. Porro, si aliquam idoneani personam conmiunis fratrum
voluntasvel pars sanioris consilii, ut ecclesie vestre canonicus fiat, elegerit, juxta
consuetudinem vobis a sede apostolica roboratani, de beneficio ecclesiastico pre-
positus eum investiat; archiepiscopus autem vester grate et sine exactione atque
simonia concédât. Si vero in aliqua parte archiepiscopi vel canonicorum symo-
niaca heresis reperta fuerit, illud modis omnibus cassamus et in irritum duci-
mus. Preterea claustri vestri libertatem, karissimi lilii Lodoici, illustris et glo-
riosi regis Francorum, vobis precepto firmatam, ut futuris perpetuo temporibus
quieta et illibata permaneat, scripti nostri pagina confirmamus. Si qua igitur in
futurum ecclesiastica, secularisve persona liuic nostre confirmationi temere con-
traire presumpserit, sciât se anathematis gladio feriendum. Cunctis autem eidem
loco sua jura servantibus sit pax domini nostri Jhesu-Christi, quatenus et hic
fructum bone aclionis percipiant et apud d istrictum judicem premia eterne pacis
inveniant. Amen, amen, amen.
XIIe SIÈCLE.
93
«
Ego Adrianus, calholice ecclesie episcopus, subscripsi. — Bene valete.
(Suivent les signatures de seize cardinaux).
Datum Laterani, per manum Rolandi, sancte Romane ecclesie presbyteri cardi-
nalis et cancellarii, m kalend. novembris : indictione vu; Incarnationis dominice
anno m c° l° viii°; Pontificatus vero domini pape Adriani îv anno iv.
Pièce sur parchemin de 0.72 c. de long sur 0,56 de large : Bibliothèque de Sens.
Par une autre bulle de l’an 1154, le 3 janvier, le même pape, s’adressant au prévôt
Hervé, confirme le statut de l’archevêque Henri, en faveur des chanoines de la
cathédrale de Sens qui résident, pour la jouissance de leurs prébendes. Les cha-
noines qui, avec la permission du Chapitre, iront aux écoles et ceux qui seront
malades, recevront également les revenus de leurs bénéfices. Mais ceux qui de-
meureront au dehors et ne feront pas régulièrement leur service, ne recevront
seulement que 20 sous. — Ibidem.
LXXXVI.
ACCORD ENTRE SALON, VICOMTE DE SENS, ET L’ABBAYE DE SAINT-JEAN-LES-SENS.
(An 1158).
Hugues, archevêque de Sens, déclare avoir réglé de la manière suivante un différend
existant entre l’ahbaye Saint-Jean-les-Sens et le vicomte Salon. L’abbé de Saint-Jean,
nommé Gilibert, a fait abandon au vicomte du droit de pêcher, deux fois par an, dans
l’étang deVillethierry pour servir deux repas au réfectoire des moines; il renonça aussi à
la moitié du moulin situé sur l’étang de ce même lieu, et à la moitié des hôtes qui demeu-
raient en dehors des haies de Villethierry, etc.
De son côté, le vicomte céda à l’église Saint-Jean la pêche de la rivière de Lixy qui se
partageait avec elle, et 18 setiers de grain de rente à prendre sur sa grange de Nanteuil.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis, amen. Ego Hugo, Dei gratia Seno-
nensis æcclesiæ archiepiscopus, notum omnibus esse volo et presentibus et fu-
turis quum controversia erat inter ecclesiam Sancti-Johannis Evangelistæ Seno-
nensis et Salonem, vicecomitem Senonensem, super quibusdam rebus quas ipsa
ecclesia reclamabat adversus eum. Calumpniabatur enim predicta ecclesia quod
duas in anno piscationes habere debebat in stagno de Villaterrici, sufficientes
toti conventui ad duas refectiones in refectorio. Reclamabat etiam medietatem
molendini qui est in eodem stagno, et medietatem liospitum qui habitant extra
haias de Villaterrici ; medietatem etiam terræ arabilis que est secus idem sta-
gnum et medietatem nemoris ibidem adjacentis. Hæc omnia reclamabat et
calumpniabatur predicta ecclesia adversus eundem vicecomitem. Sed, Deo mise-
94
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
l'ante, tandem ante nos et per nos liac pacis composilione inter se convenerunt.
Abbas itaque ejusdem ecclesie, Gillebertus, liée omnia unde querela erat, vice-
comiti et heredibus suis in pace dimisit,
Similiter et vicecomes, pauctionem quam inter se et ecclesiam in aqua de Lixi
primitus habebalur, eidem ecclesie dereliquit et quietam clamavit. Vicecomes
autem, pro liujus beneficii recompensatione, laudantibus et volentibus filiisejus,
Guarino et Burcbardo, concessit et dédit predictæ ecclesie Sancti-Johannis, ipse
et heredes sui post eum, xvm sextarios annonæ in granehia sua de Nantolio, ix
quidem frumenli et îx tremesagii, ad mensuram quæ cursoria est et eommunisin
eadem villa ad vendendum et emendum, persolutos singulis annis ad festum
Sancti-Remigii.
Actum est Senonis, publice, per manum nostram, anno Incarnationis m°o° l°
vm°; pontificatus autem nostri xvi°; adsistentibus in presentia nostra quibusdam
religiosis abbatibus et ecclesie nostre quibusdam de personis atque canonicis,
et aliis multis, quorum nomina ad rei veritatem et testimonium subscribi feci-
müs : Guarnerius , abbas Castrinantonis ; Stephanus, abbas Sancti-Remigii
Senonensis; Simon, tbesaurarius ; Odo, decanus ; Matheus, precentor; Manas-
ses, frater ipsius vicecomitis, canonicus ecclesie nostre et Trecensis archidia-
conus; Teo, canonicus; Fromundus, capellanus, canonicus Beatæ-Mariæ; Gau-
fridus, canonicus; Salo, miles; Gillasius de Curteniaco ; Henricus, gener ejus;
Iterius de Malo-Nido ; Henricus de Sancto-Remigio. Ut autem firmum hoc et
inconcussum perpetuo maneret, ex postulatione utriusque partis, sigilli nostri
impressione fecimus roborari.
Fromundus notarius scripsit.
Original scellé du sceau brisé de l'archevêque; Archives de l'Yonne, Fonds de
l'abbaye Saint-Jean de Sens, L. De.
LX XXVII.
ABANDON DE DIMES PAR L’ABBÉ DE SAINT-PIERRE-LE-VIF A CELUI DE DILO.
(An 1158).
Girard, abbé de Saint Pierre-le-Vif de Sens, reconnaît, par la charte ci-après, avoir fait
abandon, du consentement de ses religieux, à Artaud, abbé de Dilo, de toute la dîme que
son monastère percevait sur les terres des chanoines de Dilo, situées sur les finages de
Paroy-en-Othe et de Villepied, etc.
Il y ajoute la cession de la dîme sur deux ousches que cultivent des habitants de Bussy.
XIIe SIÈCLE. 95
Quant aux terres que les chanoines acquerront, à partir de l’année 1158, dans les finages
susdits, ils en paieront la dîme à Saint-Pierre-le-Vif.
Les moines de Saint-Pierre figurent comme témoins au nombre de vingt-sept avec leur
prieur.
In Dei nomine, ego Girardus, Sancti-Petri-Vivi humilis minister, notum facio
tam futuris quam presentibus quod venerabilis abbas de Dilo, Arlaudus nomine,
petiit a nobis quatinus parlera décimé quara ecclesia nostra habebat in terri-
torio de Pareto in Otla, et in lerritorio de Villapedis, in terris quas ipse et ejus
antecessores ecclesie sue adquisierant, eidem ecclesie et fratribus in ea Deo ser-
vientibus in perpetuum possidendam concederemus. Nos autem, super lioc cura
fratribus nostris habito consilio, concessiinus ei et ecclesie sue decimam de terris
quas ipse vel predecessores ejus, in pref'ato territorio, usque ad annura m° c« l°
ix° adquisierant; eo scilicet tenore ut singulis annis fratres de Dilo, in festo
Sancti-Remigii, ecclesiæ nostræ duos sextarios fruraenti ad mensuram Joviniaci
censualiter persolvant. Insuper concessiinus eis decimam de duabus oscliiis quas
tenent rustici de Bussiaco. De terris autem quas ipsi ultra prefatum annum domi-
nicæ Incarnationis in predicto territorio, quocumque modo adquisierint, decimam
nostram nobis persolvent.
Et ut hoc firmum et stabile permaneat, scripto commendari, nostroque sigillo
muniri decrevimus. Actum hoc est in capitulo Sancti-Petri-Vivi, anno dominicæ
Incarnationis m. c. lviu.
Stephanus I, prior; Fulco I, Johannes I, Andréas, Philippus, Alnaudus, Hen-
ricus, Stephanus II, Alerinus, Yillermus I, Sevinus, Udo, Erardus, Johannes II,
Fulco II, Gauterius I, Gauterius II, Gauterius III, Teobaudus I, Albericus, Ni-
cholaus, Teobaudus II, Villermus II, Stephanus III, Salo, Rodulfus, Johannes
III, monaclii; Landricus, puer ; Helias, Bovo, pueri; Oilardus, monachus, cantor,
scripsit.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne, F. Dilo, L. xvn, s. I. lre.
LXXXVIII.
DONATION PAR JOSBERT DE VILLEMAUR A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1158 (59), 15 mars).
Il résulte de la charte ci-dessous que Josbert de Villemaur a fait don à l’abbaye de Vau-
luisant de tous ses droits da ns la forêt des Sièges ; il n’y réserve que le droit d’usage d’un
de ses hommes, nommé Herbert, et de son fils.
In nomine sanctæ et individue Trinitatis. Notum sit omnibus fidelibus chris-
96
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
tianis quod Josbertus de A illamauri, fraler donni Drogonis, dédit æcclesiæ Vallis-
lucentis, in elemosinam, quicquid juris habebat in nemore Eschegiarum, ila
tamen quod cuidam liomini suo, Herberlo nomine, et fdio ejus retinuit usuarium
calefaciendi se, et doraura suam faciendi, ita quod eam non vendat.
Hoc don um laudavit donnus Drogo, frater Josberti et uxor Josberti, Edula ;
uxor quoque donni Drogonis, nomine Hersendis, et Nicholaus et Godelfridus,
fiüi ejus. Hujus rei testes fuerunt: Obertus, magister leprosorum Duarum-Aqua-
rum; Items, canonicus de A illamauri; Tbeobaldus, canonicus, et Joffridus simi-
üter canonicus; Nocherus, monacbus et prior de Sancto-Memmio ; Filii quoque
donni Odonis, Manasses et Clarembaldus et Holduinus, donni Dudonis filius ;
Milo, filius domni Tecelini; Galterus de Pentecoste ; Garnerius de Fous; Guillel-
mus de Merlineio, et Ansellus, frater ejus; Galterus Trecasinus, et Everardus
Benedictus et Hato, filius Reinaldi Trecasini.
Factum est hoc apud Villammaurium, ante domnam Heliam, dominant ejus-
dern ville, anno ab Incarnatione Domini m° c° l°viiio; idus martii. Quod ut boc
ratum et inconcussum ont ni tempore habeatur, rogatu ejusdent Josberti, irnpres-
sione sigilli domini Henrici, Trecensis episcopi, signatur atqué firmatur, et
domini Ilugonis, Senonensis archiepiscopi.
Original, scellé encore d'un fragmenl du sceau de l’évêque de Troyes; Archives de
l'Yonne, F. Yauluisant, liasse xxxn, s. 1. lrc
LXXXIX.
CHARTE DE GUILLAUME III, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE SAINT-GERMAIN.
(An 1159).
Le comte fait abandon au monastère de tous les droits qu’il revendiquait sur les héri-
tiers de Guérin, dit lîoit-Santé. Ida, sa femme, et Guillaume, son fils, déjà chevalier, ont
ratifié cet acte.
Ego Guillelmus, cornes Nivernensis, notitiæ præsentium et futurorum tradere
curavi quod querela fuit agitata inter me et domnum Arduinum, abbatem
S. Germani Autissiodorensis, de filiis vel heredibus Garini, qui cognominabatur
Bibe-Sanitatem. Ego autem, cum diligenter inquisissem de jure B. Germani vel
meo, quicquid in eis requirebam tolum donavi et guerpivi Deo et Beato Germano,
pro sainte anime mee et antecessorum meorum; laudanlibus et consentientibus
uxore mea Yda, et filio meo Guillelmo, jam milite. Hujus rei testes sunt : magister
XIIe SIÈCLE.
97
Siephan us de Puntis, clericus meus, cum aliis qui nominantur in carta;
ex parte domni abbatis : Stephanus, celerarius Sancti-Stephani, et ceteri qui sirai-
liter nominantur in carta.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° l° ix°, Adriano papa pré-
sidente; Ludovico, rege Francorum, Henrico, Trecensium comité; Alano, ponti-
fice Autisiodorensi.
Cartul. de l’abbaye de St-Germain ; Bibl. d'Auxerre, n° 140, f“ 41 v°.
D. Viole, M5 Hist. des évêques d’Auxerre, etc , t. îv, f» 1017 ; Bibl. d’Auxerre n° 127.
— Lebeuf, Mém sur l’Hist. d’Auxerre, t. iv, n° 48.
xc.
CHARTE D’HENRI I, COMTE DE TROYES, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE DI LO.
(Vers 1159).
Le comte déclare avoir pris sous sa garde la grange de Vaudeurs, et il ordonne aux
prévôts à venir de Troyes, et à tous autres, d’y veiller comme sur ses biens.
EgoHenricus, Trecensium cornes palatinus, presentibus et futuris notum fieri
volo, me granchiam de Aurivalle in protectione et custodia mea accepisse, et
quicquam jam dicte granchie, vel rebus ad eam pertinentibus, dampnum vel
injuriam, sive aliquid molestie inlulerit, non eis inferret sed miclii. Precipio
itaque perpetuo futuris Trecensibus , ceterisque prepositis ut prefatam gran-
chiam et quicquid ad ipsam pertinet, tanquam jus proprie meum conservent, et
audito clamore inhabitantium ibi visa carta quietem ipsorum tur-
bantes potencia mee defensionis obpugnent.
Et ut hoc ratum habeatur, sigilli mei inpressione confirmari precepi. tlujus
rei testes sunt : Regnerus de Brena; Renaudus de Pruvino; Ansellus de Trian-
gulo; Petrus Bursaudus; Girardus Eventatus.
Actum est hoc, anno incarnati Verbi millesimo quinquagesimo ix°. Tradita
fuit carta ista apud Trecas per manum Willermi, cancellarii.
Original, scellé autrefois d’un sceau à lacs de soie verte: Arch. de ITonne, F. Dilo,
L. î, s. I. 8e n° 3.
13
98
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
XCI.
ACCORD ENTRE GUILLAUME III, COMTE DE NEVERS, ET L’ABBAYE DE MOLÉME.
(An 1159).
Le comte rapporte que l’abbé de Molème lui a cédé les biens que l’abbaye possédait entre
Lichères, Nitry et Sainte-Vertu, et ce qu’elle possédait à Lezinnes. En reconnaissance, le
comte donna à l’abbaye ses domaines et ses droits de Tronchoy, excepté la justice ; avec
liberté de vendanger à volonté, etc. Il accorde en outre à l’abbaye la permission d’acquérir
des biens dans ses fiefs. Et, dans le cas où, par la permission divine, Rainaud, comte de
Tonnerre, reviendrait de Jérusalem, celui-ci garantira le maintien des dispositions
ci-dessus.
Notum sit omnibus, tam futuris quam presentibus, quod ego Guillelmus, Dei
patien lia Nivernensium cornes, lerram et nemus quod ecclesia Beate-Marie
Molismi inter finagium de Lesclieriis, acNeintreio et Sanctas-Yirtutes obtinebat,
habere volui. Hanc terrain et nemus possidebat prefala ecclesia cum Guillelmo
Grosso-Brachio et Sancto-Michaele Tornodori, atque aliis heredibus Poilliaci.
Pelivi iterum et mcum esse volui quod eadem ecclesia apud Lisinias, et in finagio
Lisiniarum possidebat. Abbas itaque voluntati mee et petitioni salisfaciens, laude
et assensu capituli sui, que prescripta sunt mihi concessit. Ego vero, ad donum
ecclesie benigne respiciens, eidem ecclesie contuli in mutuo et elemosina quic-
quid in Truncheio possidebam, terrain scilicet, nemus, herbantum et censum
que Brutinus etlngerannus ac Fornerius ibidem tenebant ; et quicquid in omnibus
usibus, redditibus ac commodis in finagio illo habebam, excepta justicia quant
in manu mca retinui; eo tamen tenore quod in bis que nunc monachi tenent, vel
in futuro acquirent justiciam nullam habebo, neque justicie mee assistere cogen-
lur; cum tamen libertatem ac potestatem ibidem eis dederim, et ad libitum
vineis custodes apponendi, atque vindemiandi, dumque vindemie essent, si ali-
quis, ex precepto abbatis, ad opus vinearum veniret, et beslia ejus dampnum
inferret, reddendo catallum abiret libéra; bcstie vero ab abbate misse ibi pas-
centur. Dedi iterum eis quicquid habebam Monasteriolo, Rinneio, Suriaco et in
totis finagiis, prêter servos et anci lias, liberos seu libéras, et prêter talliam
i|uam in h iis possideo. Concessi eciam ejusdem ecclesie monachis ut quicquid
in bis finagiis et in omnibus casamentis meis, quocumque modo acquirere pote-
runt, acquirant et obtineant. Quod si dominus Rainaudus, olim cornes Torno-
dori, Deo annuente, ab Jherusalem reverteretur, spopondi eis quod bec donatio
XIIe SIÈCLE.
99
et mutuatio rata et inconcussa teneretur, atque ab ipso laudaretur. Hoc itaque
toiiini laudavit Ida, uxor mea, ei Guillelmus, filins meus. Et ut ratum habeatur,
sigilli mei impressione presentem pagin^m munivi.
Actum, anno gracie m° c° quinquagesimo nono (1).
Cartul. de Molême, 1. 11, f’ix, v°; Archives de la Côte-d’Or.
En 1100, Guillaume, fils du comte de Nevers, donne à Molême, du consentement
de son père, une terre appelée Casanea, sise entre Arlhonnay et Villon. — fbid.
f° xxix, r°
XCII.
FONDATION DU PRIEURÉ DE FRANCHEVAULT, PAR HUGUES, ARCHEVÊQUE
DE SENS ET LA COMTESSE DE BAR.
(An 1159, 6 juillet).
L’archevêque raconte comment il a reçu, dans un lieu de son diocèse appelé Froid-
Manteau, des vierges du monastère de Jully, envoyées par l’abbé de Molême, à la prière
de Pétronille, comtesse de Bar. Il déclare ce lieu exempt de toute juridiction laïque, le
soumet à son autorité et à celle de l’abbé de Molême, et il ordonne, sous peine d’anathême,
de l’appeler à l’avenir Libera-Vallis (P'ranchevault). Il rapporte que les religieuses ont
été reçues à leur arrivée par les plus grands personnages du pays, les comtes de Champa-
gne, de Nevers, de Tonnerre; les sires d’Ervy, de Montréal, de Noyers, etc. ; — Lesquels
leur ont permis d’acquérir et de recevoir des biens dans leurs fiefs. Hahier, vicomte de
Saint-Florentin, leur fit la même libéralité, etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Hugo, miseratione divina Seuo-
nensis arcliiepiscopus, universis fidelibus, lam presentibus quanti futuris, in per-
petuum. Quanto in omni religione ecclesiastica et in universa celestis conventus
gloriosa republica, virginale decus propensions est meriti et glorie, tanto majori
est a nobis prosequenda et attollenda favore: unde présentes virgines a conventu
Juliacensi, ex precepto domni Guilenci, venerabilis Molismensis ecclesie abbatis,
precibus et obtentu domine Pétronille, Barrensis comitisse, in archiepiscopatu
(1) L’ancien Cartulaire de Pontigny, f° 8, contient une charte, en forme de notice, qui
est à peu près la même que la charte ci-dessus ; mais elle est datée du 5 des ides de juillet
1153, épacte 23. Cette épacte est bien celle de l’année 1153. D’un autre côté le mot
nono de la pièce du Cartulaire de Molême a été surchargé par une main plus moderne
qui a écrit au-dessus le mot sexto. Ces variations jettent du doute sur la date qu’il faut
donner à cette charte, importante pour l’histoire des comtes de Tonnerre.
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100
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
nostro, ad locum qui vulgari consuetudine Frigidus-Mantellus appellatur adve-
nisse, et easdem nos suscepisse gaudemus,sperantes earum precibus et tempo-
rali nos prosperitate gaudere, et celestis vite sempiterna gaudia possidere. Nos
auteni, et vivorum et defunctorum utilitatibus providentes, premissum locum ab
omni laice et secularis potestatis jugo penitus absolutum, divine servituti liberum
reddimus et mancipamus, salvo videlicet archiepiscopali jure, salvo nichilominus
perpetuo Molismensi ecclesie dominio ; cimiterium in eodem loco benedicentes,
et altare in honorem Domini et gloriose Genitricis consecrantes, quatinus pre-
tixus locus sit domus orationis, sit vivorum refugium, sit sepultura defunctorum.
dispensationis igilur nostre gracia, liceat omnibus qui non propter propriam
culpam excommunicati fuerint, in predicto loco omne misericordie christianitatis
consequi suffragium, ex consensu tamen, et permissione propriorum sacerdotum,
defunctis videlicet sepulturam, mulieribus reconciliationem, reis et fugitivis
impunitatem. Decrevimus etiam, et sub anatbemate statuimus, ut prefatus locus
nullatenus antiquo deinceps vocabulo nominetur; sed, ad declarandam circa
eundem locum mutationem, dextere excelsi Libera-Vallis appelletur. Notandum
sane quod, in adventu predictarum virginum tota patria exultante et sollempni
occursu ad tara celebrem processionem confluente, cornes Henricus, Guillelmus
Nivernensis et Guillelmus, filius ejus, Tornodori comités, et cum eis quamplures
barones occurrerunt, scilicet dominus Milo de Erviaco, Ansericus de Jlontere-
gali, Milo de Nocriis, et domina Petronilla, Barrensis comitissa, fundatrix pre-
missi loci, que et ipsa easdem sanctimoniales ibi adduxit cum liberis suis
Manasse, Teobaudo, Hemensanni, quorum omnium assensu et voluntate presens
negotium terminatum est et approbatum. Concesserunt vero prelibati comités ut
quicumque, de casamentis suis, pretaxatis monialibus, aliquid vel dare vel ven-
dere voluerit, libéré et sine calumpnia possideant. Cornes quoque Henricus quin-
quaginta solidos annuatim eis largitus est. Predicta autem comitissa, premisso-
rum liberorum suorum voluntate et assensu, concessit eis usuarium in nemoribus
suis ad omnia necessaria, sicut ejusdem hommes habent, et de casamento suo
quicquid omnimodis acquirerent libéré possidendum.
Similiter, Raherius, vicecomes de Sancto-Florentino, concessit eis quicquid
de suo casamento habere potuerunt libertate perpétua possidendum. Hoc idem
et otnnes nobiles, qui ibi convenerant, fecerunt. Nec pretereundum quod dominus
Guiardus de Nuevi concessit eisdem, per manum nostram, partem suam décimé
de omni agricultura que omnino augeri, vel multiplicari poterit in grangia que
appellatur Aigremont; et minutam decimam de parrochia de Nuevi, et decimam
de Altrevile, et quatuor falcatas prati. Porro Juliacenses concesserunt prefixis
XIIe SIÈCLE. 101
sororibus suis, in separatione mutua, septem annuos solidos quos habebant pro
Adelina, maire Herberti de Poisuels.
Actum est hoc apud Liberam-Yallem, anno Verbi incarnati m» c° l° ix°, die
octava apostolorum Pétri et Pauli, ciclo solari septimo-decimo ; indictione vii,
concurrente ni, epacta nulla. Affuerunt nobiscum, cum predictis proceribus et
vulgo communi, quamplures persone ecclesie nostre : Guillelmus, Senonensis
ecclesie prepositus ; Odo, decanus ; Watheus, precentor ; Théo, cellerarius ;
Guido, Milidunensis archidiaconus ; Hugo de Avalone, Stampensis, Manasses,
Trecensis, archidiaconi ; Robertus, Theobaudus, Gauterius, canonicus. Ut autem
hoc ratum et inconcussum permanent, sigilli nostri aucloritate fecimus roborari,
decernentes ut quicunque banc nostram confirmationem, post secundam ant ter-
ciam commonitionem, violare temptaverit, a corpore et sanguine Domini alienus
insistens, anathematis gladio feriatur, in merabris et corpore diaboli nume-
randus. Data apud Liberam-Vallem, per manum Fromundi, capellani et vicarii
nostri.
Cartulaire de Molême, Ms du XIII® siècle; t. n, f° cxn, r» ; Archives de la Côte-
d’Or. — Gallia, t. xn, Preuves Sens, n° xlvii.
XCIII.
CHARTE D’HENRI I, COMTE DE TROYES, POUR LES MOINES DE SAINT-FLORENTIN.
;An 1159).
Le comte déclare avoir concédé aux moines de l’église de Saint-Florentin que le jour de
la foire du deuxième lundi de la Quadragésime, ils auront les produits des délits grands et
petits qui s’y commettront, le droit de justice, le produit de l’ajustement des mesures et
le tonlieu; les objets saisis sur les voleurs qui seront amenés nuds à son prévôt ou à ses
autres officiers pour être jugés ; le droit de places, etc. Il veut en outre que tous les
gens qui viendront à cette foire soient mis sous sa protection : Rahier, vicomte de Saint-
Florentin, ratifia cette charte.
Ego Henricus, Trecensium cornes palatinus, tam præsentibus quam futuris.
notum fieri volo me, monachis in ecclesia Sancti-Florentini Deo servientibus,
diem concilii, quod constitutum est secundo die lunæ Quadragesimæ, et forifacta
magna et parva quæ in jam dicto concilio fiant, et justitiam et mansuras et telo-
neum, et latronum exuvias, ita quod præposito vel servientibus conjunctis îatro-
nem ad justitiam faciendam nudum reddant, et plateas percipiendas, et placita
in perpetuum possidenda concessi ; ea videlicet tenacitate quod præpositus
102 CA.RTUL.URE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ipsius, cornes vel aliquis de servientibus suis, super lioc deinceps manum non
apponant, nec ullam que ad concilium pertineat exercebunt justitiam.
Hoc autem laudavit totum dominus Raherius, vicecomes ejusdem villæ; et
ecclesiæ Sancti-Florentini diligenter concessit. Propterea quicunque ad idem
concilium venerint, volo et ecclesiæ supradictæ concedo ut in veniendo et eundo,
in conductu meo existant et protectione conductus rnei securi permaneant. Et
ut totum firmius teneatur, sigilli mei autlioritate confirmari præcepi.
Hujus rei testes sunt : dominus Regnerus de Brena, Trecensis ecclesiæ cano-
nicus; Petrus Bursaudus; Theodericus Offerci ; Garnerius, cocus, Clarius, tune
temporis præpositus; RobertusRex; Petrus Turgis ; Hugo Mator.
Caria ista fuit facta, anno incarnali Verbi m° c° l° ix°; Ludovico rege régnante ;
Hugone, Senonensium archiepiscopo existente. Tradita sunt apud Sanctum-
Florentinum, per manum Guillelmi, cancellarii (1).
Extrait de la copie du Cartul. du prieuré de Saint-Florentin, Ms du XVII» siècle;
Archives de l'Yonne, F. Saint-Germain; I. xxm.
XCIV.
DONATION PAR GARNIER DE MOLINONS AUX ABBAYES DE DILO
ET DES ESGHARLIS.
(An 1159).
Hugues, archevêque de Sens, atteste que Garnier de Molinons a fait don aux abbayes de
Dilo et des Escharlis de tout ce qu’il possédait dans les bois de Vaudeurs ; et qu’en re-
connaissance de ce don il reçut 19 livres de deniers. Sa femme et ses huit enfants approu-
vèrent cette libéralité.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis arcliiepiscopus, notum fieri volo universis
præsentibus et futuris quod Garnerus de Molinuns dédit Deo et Beatæ-Mariæ de
Deiloco, et ecclesiæ ejusdem Beatæ-Mariæ de Escharliis quicquid habebal in
saltubus Vallisederæ, ta ni in nemore quam plana terra, sive pratis ; pro quo
beneficio xtx libras denariorum habuit. Laudavit etiam idem Garnerus ecclesiæ
de Deiloco omnia quæcumque de casamenlis vel facultatibus suis eadem possi-
debat ecclesia.
Hæc omnia laudavit Ermengardis, uxor ejus, et liben eorum : GaulFridus,
(1) Henri, comte de Troyes, confirma cette cession en 1189 ; et le pape Clément lit en
fit autant en 1190, v kal. de juillet — Ibid.
Xir SIÈCLE.
103
Huo, Garnerus, Hildeirus, Eustacia, Beatrix, Elisabeth, Avelina; quibus, pro
laude ista, dodecim libras deriariorum Deilocensis dédit ecclesia. Laudavit
etiam hoc Gaufridus Frossa-Moralla et Gaufridus, filius ej us, de quorum casa-
mento erant quæ supra memoravimus.
Actum est anno ab Incarnatione Domini »i° c° l° ix<>, régnante Ludovico
Juniore in Francia. Hujus rei testes sunt : Girardus, abbas Sancti-Petri-Yivi ;
Herveus, præpositus Senonensis ; Odo, decanus; Gaufridus Frossemoralle ; Gau-
fridus, fdius ejus; Bartholomeus ; frater decani.
Copie du xvnc siècle; Archives de l’Yonne, F. Dilo, L. xxn.
xcv.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-REMY.
(An 1159).
L’archevêque confirme l’abbaye dans tous ses biens et en donne la liste.
Les églises de Saint-llomain, Saint-Symphorien, Saint-Pierre-le-Rond et Saint-Baud,
celles de Collemiers, Villeneuve, La Chapelle, Pont-sur-Vanne, Vareilles, Vaudeurs avec
le village; celles des Sièges, de Couleurs, de Cheny, la moitié d’Ormoy, Saligny, Soucy,
Vinneuf, Noerolliœ ; des moulins, prés et cens à Pont-sur-Yonne ; de nombreux fiefs, tels
que ceux du vicomte de Sens, du seigneur de Seignelay ; etc.
In nomine sanctæ et individuæ Trin ïtatis, amen. Ego Hugo, Dei gratia
Senonensis arcliiepiscopus, venerabili fra tri Stephano ecclesiæ Sancti-Remigii
Senonensi abbati, cunctisque successoribus suis in perpetuum : Ad nostri presu-
latus dignoscitur officium pertinere ecclesiis Dei quæ in nostro constitutæ sunt
ministerio, præcipue in quibus sanctæ conversationis et religionis disciplina
conservatur curam sollicitudinis impendere, ac ne possessiones earum et bona
quæ ad sustentationem regularitatis degentium et pauperum et caritatis intuitu
donata sunt, violenter seu injuste tollantur, modis quibus possumus deftensare
ac tueri; eapropter, carissime in Christo filii Stéphane, volumus ut sciant et
modérai omnes et in venturis sæculis successura posteritas, quoniam quæcum-
que bona, vel quascumque possessiones in ecclesiis seu villis-, hominibus quoque,
decimis, terris, pratis, vineis, nemoribus, censibus, aquis, molendinis atque et
militum feodis, aut in aliis quibuscumque redditibus, quæ omnia quidem pro-
priis duximus exprimenda vocabulis ; ecclesia tua cui Domino preses adjuvante,
impræsentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum juste poterit adipisci,
pro tua benigna et humili petitione præsentis scripli pagina et sigilli nostri ;
auctoritate communimus et confirmamus ; ecclesiam, videlicet Sancti-Romani
104
CA RT U LAI RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ecclesiam Sancti-Simphoriani ;ecclesiam Sancti-Petri-Rotundi ; ecclesiam Sancti-
Baudi, cum pertinentiis suis quæ sunt in decimte, terris, censu et nemore; eccle-
siam de Columari, cum decimis, hominibus, terris, nemoribus, pratis, censu et
molendinis; ecclesias de Yillanova et de Capella, cum decimis, hominibus,
terris, vineis, pratis, censu et molendinis : duodecim quoque solidos de censu
et tribus sextariis frumenti et unum avene que persolvit ecclesia Prulliacensis
annuatim pro terrilorio de Acromonte ; ecclesiam de Pontibus-super-Vannam^
cum decimis, hominibus, terris, pratis, aquis et censu; ecclesiam de Varellis,
cum ipsa villa et pertinentiis ejus; ecclesiam de Vallecedere ad conditionem
ecclesiæ de Varellis, cum ipsa villa et pertinentiis ejus ; ecclesiam de Eschegiis,
cum decimis, hominibus, terris, nemore et censu; ecclesiam de Coloario, cum
medietate decimarum, exceptis laboribus fratrum de Templo quos propriis
faciunt manibus, vel sumptibus, et medietatem eleemosinarum ; ecclesiam de
Caniaco, cum decimis, hominibus, terris, nemoribus, aquis, pratis, censu et
molendinis ; medietatem quoque decimæ de Ulmelo ; potestatem etiam de Suli-
gni, cum hominibus, nemoribus, pratis et censu; terram quoque de Soci, cum
censu in potestate Vicinovi; locum de Noerellis, cum hominibus, terris, censu,
pratis et molendinis apud Ponles-supra-Yonam, homines cum terris, pratis et
nemoribus. Preterea feodum vicecomitis Senonensis; feodum domini de Silli-
niaco ; feodum quoque Gaufridi Ferte ; feodum Hilduinimanentis ; feodum here-
dum Menardi de Turni; feodum Gaufridi Bullcne; feodum Bauduini de Mardis ;
feodum Salonis de Dongione ; feodum Renaudi Crassi ; feodum Henrici de Triaq-
gulo; feodum Golberli Bosserii ; feodum Radulfi Gorgie ; feodum Girard Graver;
feodum alterius Girardi Graver; feodum Ilugonis de Verellis et Pétri; feodum
Milonis Carpinel.
Actum Senonis, publiée, anno dominice Incarnationis m° c° l° ix° indictione
septima concurrente ni epacta nulla ; pon tifica lus vero nostri anno xvn régnante
te Ludovico, rege, Juniore; laudantibus quidem et assensum præstantibus Seno-
nensis ecclesia1 personis et archidiaconis quorum nomina subtus censuimus ad-
notanda : Willelmus, Senonensis archidiaconus ; Herveus, prepositus et Gasti-
nensis archidiaconus ; Simon, thesaurarius ; Odo, decanus; Symon, cellararius
et Stampensis archidiaconus; Matheus , precentor; Stephanus, Milidensis
archidiaconus; Hugo, Pruvvinensis archidiaconus. Et in fine scriptum est : Fro-
mondus, notarius, scripsit.
Copie du XVTIe siècle ; Archives de l’Yonne, Fonds Saint-Remy, liasse).
En 1176, L archevêque Guillaume confirma les donations consignées dans la pièce
précédente. — Gallia, xn , preuves du diocèse de Sens, n’ lx.
XIIe SIÈCLE.
105
XCV1.
BREF DU PAPE ALEXANDRE III POUR LE CHEVECIE R DE L’ÉGLISE DE SENS.
(Entre 1159-1168).
Le pape confirme à son cher fils Jacquin la dignité de la Chevecerie que l’archevêque
Hugues lui a conférée.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Jaquino, Senonensis
ccclesie capicerio, salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium desi
deriis dignum est nos facilem præbere consensum, et vota que rationis Iramite
non discordant effectu sunt prosequente complenda. Quocirca, dilecle in Domino
fili, tuis justis postulation ibus grato concurrentes assensu, capiceriam Senonensis
ecclesie, quam venerabilis frater noster H., Senonensis arcbiepiscopus, raiio-
nabiliter tibi concessit et scripto proprio confirmavit, salvo dono reddituum
ipsius capicerie quod ad opus Senonensis ecclesie fecit, devotioni tue auctori-
tate apostolica confirmamus, et presentis scripti patrocinio communimus. Sta-
tuentes ut nulli omnino hominum liceat liane paginam nostre confirmationis
infringere, vel ei aliquatenus contraire. Si quis aulem boc attemptare presump-
serit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Peiri et Pauli apostolorum
ejus senoveril incursurum.
Datum Beneventi, v id as aprilis.
Original scellé autrefois ; Arch. A l’Y onne, F. du Chapitre de Sens.
XCVII.
BAIL DE TERRES PAR L’ABBÉ DE VAULUISANT A DES HABITANTS DE LAILLY.
Avant 1160).
Norpaud, abbé de Vauluisant, donne à bail à trois habitants de Lailly et à leurs enfants
une terre appelée le Champ-fiuimeri, moyennant un droit annuel de terrage et 6 deniers
decoutume, une hémine d’avoine, une poule et un pain.
Dans le cas de non-paiement de la rente, les moines pourront reprendre la terre.
Un autre individu tient également des moines une ouche aux mêmes conditions.
Notum sit omnibus fidelibus quod N., abbas Vallislucentis, concessit borni-
nibus de Lailleio, Herberto scilicet et Isembaydo et Ricardo, et filiis eorum,
14
ii
106
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
terram que dicitur Campus-Guimeri, liabendam et tenendam tali pacto quod
de ilia terra singulis annis redderent monachis de Vallelucenti terragium. Insu-
per etiam, singulis annis, in festo Sancte-Columbe, sex nummos pro consue-
tudine et, in Nativitate Domini, eminam avene et unam gallinam et unum
panem. In boc pacto talis lex est constituta quod, si in terminis statutis predicta
débita non redderent, terram illam monachi in manu sua acciperent. Robertus
quoque Salvagius tali consuetudine tenet unam ocham de terra monachorum,
quod pro ilia sex nummos reddit per singulos annos, in festo Sancte-Columbe:
in Natali vero Domini, eminam avene et unam gallinam.
Cartul. de Vauluisant, ancienne page 88, auj. fol. 46, v°, pièce 184; Bibl. impériale,
n° 152.
XCVIII.
OUDJER CHAPEL FAIT DON DE DEUX SERFS A L’ABBAYE DE SAINT -GERMAIN.
(Vers 1160).
Alain, évêque d’Auxerre, rapporte qu’Oudier, dit Chapel, chevalier, a fait don, à l’ab-
baye de Saint-Germain d’Auxerre, de deux serfs demeurant à Venoy, lesquels il tenait de
lui en fief.
In nomine Patris, et Filii, et Spiri tus-Sancti . Ego Alanus, Dei gratia, Autissio-
dorensis episcopus, notum fieri volo omnibus, tam futuris quam presentibus,
quod Oderius, miles, cognomento Capellus, duos homines quos de feodo nostro
apud Yenetum habebat, Sansonem videlicet et Garinum, cum omni familia
eorum, Deo et B. Germani monasterio dédit, ob remedium anime sue et paren-
tum suorum. Venerabilis autem Arduinus, ejusdem monasterii abbas, contulit
ei, de beneficio ecclesie viginli sex libras Autissiodorensis monete. Hoc a nobis
laudatum est, et ab uxore ejus Nazarea, et filiis Hugone, Gerardo, clerico,
Hiione, Gaufredo, Josberto. Testes vero sunt liujus rei : de clericis, Guillelmus,
decanus Autissiodorensis, et G., presbyter Senonensis, et septem ali i in caria
nominati.
Grand Cartul. de Saint-Germain, M4 du XItIe siècle, f° lxxh, v»; Bibl. d’Auxerre,
n" 140. — Lebeuf, Mém. sur l’Histoire d’Auxerre, Pr. t. iv. n0 46, 2e édition, daté
à tort de 1155.
XIIe SIÈCLE.
107
XCIX.
ACCORD ENTRE LES RELIGIEUSES DE LA POMMERAIE ET L’ABBAYE
DE L’ARRIVOUR.
(An 1160).
Par l’accord ci-après, il fut dit que les moines de l’Arrivour ne pourraient acquérir des
propriétés dans la moitié des vallées de POreuse et de Pailly, depuis Granchette jusqu’à
l’Yonne, dans la partie qui s’étend jusqu’au ruisseau de Mauvotte. Les religieuses ne pour-
ront également s’étendre depuis cette moitié jusqu’à Compigny. Les pâturages seront
communs dans les limites indiquées. Les porcs des deux maisons paîtront dans le bois
Rahaut, etc.
In nomine sancte et individue Trinilatis. Inter moniales de Pomerio et mona-
clios de Ripatorio, assensu utriusque capituli, hec pactio facta est inter domos
ipsorum, in medietate duarum vallium vallis Aurosie, et vallis Pailleii, a Gran-
clietlis usque Ioniam, erunl termini quos neulra domus in aquirendo ab bac
medietate usque Malvetem fratres nichil aquirere polerunt, nec dono nec emptione.
Ab eadem medietate usque Cumpeigneum, moniales nichil aquirent nec dono
nec emptione. Pascua erunt communia hac conditione quod pecora que jacebunt
apud Pomérium, ubique pascentur, prêter culluras fratrum. Pecora fratrum
ubique pascentur, usque ad plana Aurosie et ea non intrabunt a via Ras-
telli usque Ioniam. A via Rastelli, versus Torniacum, ubique pascentur. In
nemore Rabaldi, cujus dimidia pars sanctimonialium est, a medietate vallium
que nominate sunt, versus vallem Paillei, tempore glandis, post festum Sancti-
Remigii, utrorumqueporci pascentur singuli perunum denarium pasgnagii. Inter
lias duas domos eodem tempore glandis in quolibet nemore utriusque domus,
sine contradictione utrique porci pascentur, singuli per unum denarium pasnagi.
Si fratres de Ripatorio infra bos termines in aliquo nemore glandem emerint,
moniales de Pomerio, secundum numerum porcorum quos in ipsum nemus
miltere voluerint, precium solvent. Si moniales glandem emerint, fratres de Ripa-
torio eadem condictione (sic) eam habebuntsi voluerint. In nemore de Yalleriis,
si fratres aliquid acquisierint, usuarium quod moniales in eo habent non perdent.
Pecora fratrum de Ripatorio versus Sequanam, ubique pascentur, prêter cul turas
domus Carcheii. Pecora que moniales habebunt in domo Carcheii, ab ipsa domo
versus Sequanam, ubique pascentur, ab ipsa domo versus vallem Paillei, tantum
in nemoribus pascentur, et ipsa domus Carcheii non movebitur. Idem fratres
108
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
rtebent sanctimonialibus 1res annone sextarios annui census, medietatem fru-
menti, et medietatem tremesii pro décima Chevereii, in festo Sancti-Remigii.
Chirographe original, scellé autrefois, sur les côtés, de deux sceaux ; Arch. de l’Yonne,
Fonds de l’abbaye Notre-Dame de Sens, L. x. /-/ <? 3 7
c.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE DE REIGNY ET LES SEIGNEURS DE SAINT-VER AIN.
(1160 à 1167).
L’évêque Alain, de concert avec Narjot de Toucy et d’autres personnes, régla le diffé-
rend élevé entre l’abbaye de Reigny et Gibaud de Saint-Verain, au sujet de la terre et des
prés de la forêt de Waureta. fl en ordonna la restitution aux moines. Puis, pour réparer le
dommage causé à l’abbaye par Gibaud ou les siens, il fit donner à l’abbé trois sous par la
dame de Saint-Verain. Celle-ci et Regnaud Rongefer, alors présent, reconnurent que Gi-
baud de Saint-Verain et Renaud, son frère, avaient renoncé à tout ce qu’ils réclamaient à
l’abbaye. Les cens dus sur la terre de Waureta furent réglés suivant la quantité d’arpents
qu’on y constaterait ; etc.
Ego Alanus, Autisiodorensis episcopus, notum volo fieri presentibus et futu ris,
i|uod controversia ilia que versabatur inter fratres de Regniaco et dominum
(Gibaudus) de Sancto-Verano, de terra et pratis de Waureta, et aliis querelis de
nova grangia, ita extitit terminata : Quod ego et et dominus Narjotus
de Tociaco, aliiquc quamplures in terra de Waureta convenientes, justicie et
pacis intuitu, prata et terras de nemore de Waureta fecimus de jure fra-
tribus de Regniaco perpetuo restitui. Pro damnis vero que dominus Gibau-
dus, vel sui, Regniacensi ecclesie irrogaveranl, fecimus très solidos a domina
de Sancto-Verano in manu abbatis Regniaeensis emendari ; omniumque
querelarum quas dominus Gibaudus, et frater ejus Rainaudus, in terra de Wau-
reta et in nova grangia adversus Regniacenses reclamaverant, a domina de
Sancto-Verano et Rainaudo Rnngefer, qui tune presens existebat, perpétuant fieri
quictationem et remissionem. Recognitum etiam ibi fuit quod quando terra de
Waureta ascensita fuit, xl duo arpenta ibi estimata fuerunt, et pro unoquoque
arpento sex nummi censuales in festo Sancti-Remigii assignati. Ouod si aliquando
fratres de Regniaco, aut domini quibus census ille debetur, nemore extirpato,
terrain voluerint mensurari, et amplius quam xl duo arpenta reperta fuerint, pro
numéro arpentorum census augmentabitur; si vero minus, censui delrahetur, in
quantum census plus quam numerus est arpentorum redditus fuisse constiterit,
tantum de persolvendo censu Regniacenses, sibi retinebunt donec habeant quod
XIIe SIÈCLE.
109
amplius juste persolverunt. Porro, de medietate census liujus que spectat ad
dominum Gibaudum et heredes ejus, qui reddendus est, in festo Sancti-Remigii,
aut diesubsequenti, duos solidos pro anima domini Gibaudi et pro dampnis que
ipse Regniacensibus irrogaverat, Sara, uxorejuset Rainaudus Rungefer, iu ele-
mosinam, jure perpetuo, prefate ecelesie contulerunt. Hoc totum Sara, domina
de Sancto-Verano et Rainaudus Rungefer, in presentia nostra laudaverunt. Cujus
rei testes sunt : Gaufridus, abbas de Rupibus ; magister Radulfus Senonensis;
Gaufridus de Chancol ; magister Fromundus; Obertus de Marri; Iterius, sacer-
dos; Willelmus Chacebeuf ; Rainaudus de Ratilli; Ferratus de Sancto-Verano;
Gaufridus Barretus. Laudavit etiam uxor Rainaudi Rungefer, nomine Mace.
Laudaverunt et filii domini Gibaudi, Gaufridus et Gibaudus, in presencia domini
Be mardi, episcopi Nivernensis, sicut i |» se nobis liiteris suis sigillatis testiticalus
est. Hujus rei testes sunt: ipse dominus Bernardus, episcopus iNivernensis;
Willermus de Cona; Giraudus de Niverno ; Giraudus et Hugo de Archon ; Cha
vaux et Umbertus Blancharz.
Ut igitur ista rata et illibata perpetuo permaneant, presentis scripti munimine
et sigilü nostri auctoritale roborari fecimus.
Original, scel lé autrefois ; Archives de l’Yonne, Fonds de l’abbaye de Reigny, L XXVI.
CI.
DON PAR JOSCELIN D’AVALLON A L’ABBAYE DE REIGNY.
(Vers l'an 1160).
Henri, évêque d’Autun, atteste que Joscelin d’Avallon, chevalier, a fait don à l’abbaye
de Reigny de tout ce qu il prétendait lui appartenir sur les dîmes de Magny.
Res gestas mémorisé tradere, cartarumque testimonio confirmare legum sanxit
auctoritas, magnaque esse videtur mortalibus utilitas. Unde ego Henricus, Dei
gratia Eduensis episcopus, notum fieri voio tam præsentibus quam futuris et
sigilli nostri auctoritale confirmo, quod Joscelinus, miles Avalonensis, dédit Deo
et Beatæ-Mariæ, fratribusque Regniacensis ecclesiæ quicquid calumpniabatur in
decimis de parochia Magniaci, laudante Gaufrido, fratre ejus, de Àrsi, et uxore
ejus Arnica, et filiis ejus Joscelino et Aevino, et filiabus Mabila et Elisabeth.
Hujus rei testes sunt : Dodo, archipresbiter de Avalone ; Roberlus, cantor;
Ranulfus ; Dodo; Bernardus; Gaufridus; Roberlus Clarus, canonici; Bernardus
Rufus ; Girardus Betfage ; Léo Amambertus; Willelmus Rufus,præsbiteri ; Petrus,
Robertus, Willelmus, diaconi; Lamberlus, Thomas, subdiaconi ; Gaufridus de
110 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE I.’VONNE.
Arsi ; Philippus de Prait ; Hugo de Moncels ; Guntardus; Stepliauus de Sancto-
Medardo ; Robertus de eodem ; Johannes, vicecomes, milites; Bernardus de
Insula ; Guichardus, prœposilus ; Rainaudus Salomon; Johannes Buccardus ;
Humbertus; Rainaudus de Moncels ; Bonit; Paganus Greneters; Garinus, frater
e j 11 s , et multi alii.
[Locus sigilli).
Copie du XVIIe siècle; Arch.de l’Vonne; Fonds Reigny, L. i, s. 1. lr°. — Pièce pro-
venant de M. üamy et annotée par Lebeuf.
CIL
PARTAGÉ DE SERFS A PONT-SUR- YONNE , ENTRE LE CHAPITRE DE SENS
ET LE VICOMTE SALON
(Vers l’an 1160).
Hugues, archevêque de Sens, règle une contestation élevée entre son Chapitre et Salon,
vicomte de Sens, au sujet des droits respectifs des parties sur les enfants d’un nommé
Richelin et sur un nommé Blancvillain de Pont.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum omnibus fieri volo
quod inter canonicos ecclesie nostrc, et Salonem, vicecomitem Senonensem, de
irifantibus Richelini controversia erat. Cum vero, post diutinam rei ventilacionem,
miseratione Domini ad pacem accessissent, consideratum luit pro pace et con-
cordia, et, ex utriusque partis assensu, dictum et concessum, quod canonici per-
petuo jure habercnt Stephanum, tilium ejusdem Richelini et filiam Vitalis, nomine
Boschagiam, que luit filia filie uxoris Fulconis Prepositi, filie Richelini, liberos
quidem et absolutos, et ex parte vicecomitis et heredum ejus ab omni servi tutis
et commendacionis condicione emancipatos ; vicecomes quoque et heredes sui
haberet Amelinam, filiam Richelini, uxorem Fulconis Prepositi ; et omnem frue-
tum ejus et filiorum et filiarum suarum, excepta predicta Boschagia, ex parte
canonicorum ab omni servitute et commendacione emancipatos. Similiter, et de
Blancovillano de Pontibus, qui feminam ecclesie, filiam Hugonis, uxorem habebat,
talis inter eosdein canonicos et ipsum vicecomitem t'acta est pacis composicio:
quod fructus qui nascerentur ex illis equa particione dividerentur inter eos, eo
videlicet lenore quod in parte ilia que canonicis perveniret nullam omnino vice-
comes aut heredes sui, vel servi tutis vel commendacionis condieionem aut aliquid
hujusmodi reclamarent, neque canonici in partem que vicecomiti conlingeret.
Que sane composicio et vicecomiti placuit, ac filiis suis eamque et voluerunt et
XIIe SIÈCLE. 1 I i
concesserunt. lit autem ratum maneat et stabile quod factum fuerat, ego sigilli
nostri auctoritate et impressione, ecclesia quoque sui appositione sigilli, vice-
comes eciam sui interposicione facta, rei fecimus munimentum sub cyrographi
divisione.
Copie tirée d’un recueil de chartes sur la terre de Pont, écrit au xv" siècle; Fonds du
Chapitre de Sens, Archives de l’Yonne.
cm.
DONATION A UN CHANOINE DE SENS.
Vers l'an 1160).
Hugues, archevêque de Sens, atteste qu’un chevalier de Châteaulandon, nommé Daim-
bert-le-Turc, a donné à son oncle Théon, chanoine de la cathédrale de Sens, tout ce qu’il
possédait à Véron et 9 deniers de cens à Sens.
Ego Hugo, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, notum omnibus Dei lideli-
bus esse volo quod, veniens in presentia nostra, miles quidam de Castronantonis,
nomine Daimbertus Turchus, concessit et dédit clamavitque quictum Theoni,
avunculo suo, canonico nostro, quicquid apud Veronem habebat ; insuper et i\
denarios de censu quos Senonis habebat donavit ei, ad vendendum, vel dandum,
vel faciendum inde quidquid predictus Théo facere vellet.
Laudaverunt hoc Eremburgis, uxor Daimberti et infantes eorum.
Actum est Senonis, in palatio nostro, adstantibus nobiscum et abbatibus
et personis ecclesie nostre, atque militibus, et aliis mullis, quorum nornina in
rei testimonium duximus subscribenda : Stephanus, abbas Sancti-Remigii ;
Willelmus, abbas Sancti-Jobannis Senonensis; Wiljelmus, prepositus; Simon,
tliesaurarius ; Odo,decanus; Matheus, precentor ; Robertus, canonicus ; llalto,
subdiaconus ; Isnardus, vicecotnes Joviniaci; Iterius de Malonido; Renaudus
.lolduinus; Willelmus de Curtiniaco; Renaudus Mallis; Radulfus Gorgia.
Quot ut lirmum esset, sigilli nostri auctoritate fecimus comrnuniri. Datum per
manum Fromundi, notarii.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne : F. du grand Chapitre de Sens, Cy
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
1 2
CIV.
PROCÈS ENTRE LES ABBAYES DE DILO ET DE SAINT-PIERRE-LE-VIF.
(Vers 1 ? 60).
Enquête et dépositions de nombreux témoins sur le droit et la possession qu’avaient les
moines de Dilo sur une terre revendiquée par les moines de Saint-Pierre-le-Vif. Cette
terre était sise à Villepied, d’après une note ancienne, écrite au dos de la pièce. On y voit
des détails sur les défrichements opérés, sur les cultures ; etc.
Testes pro Deiloco contra abbatem Sancti-Petri :
Odo, jurât us, dixil qtiod vidit per xlvi annos dominos de Deiloco colere novalia
de quibus contencio inter ipsos et abbatem Sancli-Petri-Vivi, sine contradictione,
usque ad présentera annum.
Robertus, juratus, dixit idem quod Odo de possessione, de cultura ei tempore.
Garnerius Sarpe, juratus, dixit idem quod Odo per omnia, et adjecit quod ipse
custodivit pisanam in eadem terra que fuit dominorum de Deiloco. Herbertus de
Migennia, juratus, dixit idem quod Odo, et adjecit quod vidit nemus extirpari a
dominis de Deiloco. Petrus Breboez, juratus, dixit idem quod Odo. Renaudus
vocatus Monachus, juratus, dixit idem quod Odo Fiedo, juratus, dixit idem quod
Odo, de tempore et tenetura dominorum Deiloci. Herbertus Tiaut, juratus, dixit
idem quod Odo. Petrus Li Camus, juratus, dixit idem quod Odo. Huricus fores-
tarins, juratus, dixit quod vidit nemus in terra de qua est contencio inter dictos
abbates antequam extirparetur, et transacti sunt xlv anni; et a tempore illo vidit
quod fratres de Deiloco terram ilia m in pace coluerunt et messes suas portave-
l'unt; et adjecit quod metas vidit ibi poni ad prohibitionem ne nemus amplius
extirparetur. Stephanus de Barra, juratus, dixit idem quod Huricus. Robertus
Picores, juratus, dixit idem per omnia. Bernardus, juratus, dixit idem, excepto
quod non fuit quando mete posite fuerunt, scilicetpost ea pluries vidit illas. Lau-
rencius Vilnius, juratus, dixit idem quod Huricus. Radulfus Morellus, juratus,
dixil idem quod Bernardus. Stephanus Asinus, juratus, dixit idem quod Bernar-
dus etadjecit quod interfuit quando terra primo culta fuit, adhuc puer, et liabait de
pisis ipsius terre. Tiricus Cbacunus, juratus, dixit idem quod Bernardus ; Teobal-
dus, juratus, dixit quod lvii anni transacti sunt quod terra de qua contencio est
inter abbates exculta est et extirpata; et quod ipse in ea a tempore illo extirpavit
ex mandato abbatis de Deiloco. Constancius, juratus, dixit quod transacti sunt
xlv anni quod terra ilia extirpata est, et quod vidit in ea extirpantes ex mandato
XIIe SIÈCLE.
113
abbatis de Deiloco. Martinus, juratus, dixit idem quod Constancius. Andréas
juratus, dixit idem quod Constancius, et quod ipse extirpavit in ea ad mandatum
abbatis de Deiloco. Remigius, juratus, dixit idem quod Constancius. Lanbertus,
juratus, dixit quod non vidit extirpatam de tempore idem quod Cons-
tancius. Galterius, juratus, dixit idem quod Constancius. Renaudus, juratus. . .
sunt xliv anni quod in terra ilia aravit ad aratrum abbatis de Deiloco, et quod
viderit Amangius, juratus, dixit idem quod Constancius. Godefridus,
juratus, dixit idem quod Constancius. Odo, juratus Constancius, sed
non vidit in ea extirpatores.
(Suivent U lignes de points).
Testes abbatis Sancti-Petri-Vivi contra abbatem Deiloci. Menardus, juratus,
dixit contencio est a quadraginta annis et extra. Requisitus de omni-
bus circonstanciis Bertrannus, juratus, dixit idem quod Menardus.
Requisitus quomodo hoc sciret dixit ex auditu.
(Suivent 3 lignes de points et la pièce paraît incomplète).
, /?
Original, Bibl. de la ville de Joigny ; liasse spéciale snr.DiUt.
cv.
CONFIRMATION DONNÉE PAR HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, EN FAVEUR
DE L’ABBAYE DE SAINT -M ARIEN D’AUXERRE.
(An 1160).
L’archevêque énonce, dans la pièce ci-après, diverses possessions des moines de Saint-
Marien, situées à Valprofonde et à Taloan, et les confirme de son sceau. Il rapporte
qu’Aringarde, femme de Pierre Baucenus, après la mort de son mari, adonné aux moi-
nes tout ce qu’elle et son époux possédaient à Valprofonde ; et ce, à cause de leur fils
Etienne et de leurs deux filles, que les moines reçurent religieuses dans leur maison
(de Fossemore).
Les moines achetèrent aussi, dans le même lieu, un autre domaine d’Hugues, autrefois
prévôt royal à Sens ; ce domaine provenait de Foulques, fils de Baucenus et d’Aringarde, et
était commun avec le roi.
Agit providentia episcopalis quod convenit, quotiens in conservandis rebus
ecclesiaslicis sollicitudinem impendit. Iccirco ego llugo, Dei gratia archiepis-
copus Senonensis, quasdam possessiones quas canonici Sancti-Mariani Aulis-
siodori in territorio Vallisprofundæ et terri lorio de Thaloan possident, sigilli
mei impressione volo premunire. Yolo etiam omnibus notum fieri quod ratione
in jus et dominium eorum prædictæ possessiones devenerint.
il
15
114
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Aringardis, uxor Pétri Bauceni, post mortem viri sui, pro filio suo Stephano et
duabus sororibus ejus, quas prefati canonici in congregatione sororum suarum
receperunt, quicquid juris vir ejus, et ipsa cum eo, in temtorio Vallisprofundæ
possederant, canonicis habendum in perpetuum concessit.
Altérant possessionent , in territorio sitam, emerunt canonici ab Hugone,
quondam regis preposito in Senonensi urbe, quant et ipse enterat a Fulcone,
Pétri Bauceni et prefatæ Aringardis filio; et quant etiant cum domino noslro, rege
Francorum, participabat communi jure.
Has itaque presignatas possessiones jure perpetuo canonicis possidendas con-
cessit et laudavit, in presentia mea, Fulco, iilius Pétri Bauceni et Aringardis ;
presentibus istis : Symone, thessaurario ; Matheo, precentore; Theobaudo,
cognato ejus; Marti no, cantore. Laudaverunt et hoc uxor Fulconis et liberi ejus,
sub testibus istis, quos ad eos pro accipienda lande direxi : Gauthero de Eglisiola ;
Petro de Thaloan, presbi teris ; Hugone et Augis, carpenlari is. Concessit etiam et
laudavit hoc factum Goffridus Pétri Bauceni et Aringardis aller filius, audien-
libus istis ; Matbeo, precentore; Theobaudo, cognato ejus; Vitale, decano de
Regniaco. Laudavit et hoc uxor Goffridi, coram testibus istis : Dominico, presbi-
tero de Chimill iaco ; Herberto Evroart; Gauthero Richart, monaclto Sancti-
Gerntani Autissiodori.
Acta sunt hæc, anno Incarnationis dominicæ m° c" lx° ; indictione vin.
Original, scellé du sceau de l'archevêque; Arch. de l'Yonne, F. Saint-Marien, L. v.
s I. 2'.
CVI.
ACCORD ENTRE L'ABBAYE SAINT-MARIEN D’AUXERRE ET PIERRE DE GU1IGY,
CHEVALIER.
(An 1160).
Alain, évêque d’Auxerre, rapporte comment fut réglée une contestation qui existait
entre Pierre de Gurgy et les moines de Saint-Marien, au sujet d’un moulin à draps que
ceux-ci avaient fait construire sur la propriété de Pierre située auprès de Gurgy.
Pierre fit abandon non-seulement de ses droits sur le moulin et ses dépendances,
mais il y ajouta un arpent de terre dont les moines jouiraient moyennant 6 sous de cens.
Equitatis est forma episcopali providentia dignüffl, pro posse suo, res æcele-
siasticas sollicite premunire, ut in pace conserventur ad presens et in posterum.
Iccireo ego Alanus, Dei gracia episcopus Autissiodorensis, omnibus notum volo
fieri. presentibus et futuris, qualiler finita sit et ad pacem revocata quedam cou-
XIIe SIÈCLE. 115
tencio que inter canouicos Sancti-Mariani et Petrum, militent, de Gurgiaco, emer-
seral, quæ in hune modum se habebat :
Prefatus Petrus querelam faciebat, dicens canonicos occupasse, de suojure,
locitm quendant, in quo molendinuni unum ad parandos pannos extruxerant,
prope villam nomine Gurgi, et ortulum quern juxla molendinuni fecerant; et
terrain in ripa fluminis Icaunæ, de qua canonici exclusam molendinorum suoruni
que ibi habent gravabant. E contrario canonici asserebant hæc omnia se, jure
legitimo, pro annuali censu, possidere.
Divina itaque largiente clementia, controversia hæc sic finita est : quod præ-
dictus Petrus cuncta superius memorata injuste se calumpniasse publiée con-
fessusest; et præter hæc, arpentum unum terræ in vicinia molendini, pro annuali
censu sex nummorum et etiam tjuod ad suum jus pertinebal illius arpenti quod
eis censualiter possidendum ibidem concesserat, in presentia mea légitimé
eanonicis possidenda perpetualiter concessit; et si quid inde calumpniæ ortum
tuerit, garantiam illis se porlaturus promisit, et de his omnibus per manum meam
abbatem Sancti-Mariani investivit.
Actum est hoc apud Autissiodorum, publiée, in domo mea, anno Incarnationis
dominicæ m0c°lx°; presentibus istis : Guillelmo, decano; GoHVido, cantore ;
Germano, succentore ; Hugone, lectore ; Slephano d’Esquant; Stephano Bugnun;
Narjoth de Tuciaco; Stephano Rabi; Anselmo Plantevairun, eanonicis Sancti-
Stephani. Fuerunt et alii testes, scilicet : Petrus, scriba; Walterus Rufus de
Fl u ri ; Aalardus Clauserius. Laudavit etiam liane prescriptam pactionem uxor
prefati Pétri, et liberi ejus, Uugo et Filions, sub testibus istis a me pro accipienda
laude directis : Stephano Bugnun ; Anselmo Plantevairun ; Petro, scriba ; Waltero
Rut'o de Fl u ri ; Aalardo Clauserio. Interl'uerunt et alii testes, scilicet : Hilderi us
Capels ; Walterus, filins Herberli d’Avineul; Herberlus, lilius Walteri Rufi.
Original scelle du sceau de l’évêque.- Arch. de l’Yonne, F. Saint-Marien, L. xxxi,
s. I. 6».
En 1185, Hugues, évêque d’Auxerre, attesta que Hugues de Gurgy, chevalier,ayant
reçu en présent une certaine somme des moines de Saint-Marien leur fit abandon
d’une terre qu’il possédait sur le bord de l’Yor.ne, proche leurs moulins. Sa mère
et ses frères ratifièrent l’acte de donation. — Ibidem.
116
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CVII.
CHARTE HE GUILLAUME 111, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE MOLÈME.
(An 1160).
Le comte rapporte que Dodo, dit Enuisset, a donné à Dieu, à Notre-Dame, et à l’église
de Molême, une vigne sise à Saint-Gervais, finage d’Auxerre. Le comte, la comtesse Ida,
et leur fils Guillaume ont approuvé ce don.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus, Nivernensis cornes,
presentibus et futuris notifîco quod Dodo qui cognominatur Enuisset, Deo et
Beate Marie etecclesieMolismensi, volente uxore sua et laudante, donavit vineam
suatn quam habebat apud Sanctuni-Gervasium. Hoc donum et elemosinam lau-
davi ego et uxor mea Ida, comitissa, et filius noster Willelmus. Ut autem bec
concessio firma, slabilisque pernianeat, et ne alicui injusta calumpnia eam infrin-
gere vel temerare liceat, eam sigilli nostri impressione munire et confirmare
curavimus. Testes liujus rei sunt : Humbertus, arcbidiaconus Nivernensis; Buc-
cardus de Silligniaco; Willelmus Chacebo; Odo Crassus; Almauricus Cholardi ;
Fardellus et Acelinus de Clamiciaco.
Actum est hoc apud Autisiodorum, anno ab Incarnatione Domini m°c» lx° ;
Ludovico rege, Alano Autisiodorensis episcopo ; Guilenco, Molismense abbate.
Extr. du Cartulaire du prieuré de Saint-Gervais d’Auxerre, M« du XVP siècle ;
Archives de l’Yonne.
CV1II.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1160).
L’archevêque atteste que Fromond Farsit, de Joigny, a donné à l’église de Molême et à
celle de Senan, tout l’aleu qu’il possédait à Bagneaux et que, longtemps auparavant,
Herbert, fils de Garnier de Joigny, avait donné aux mêmes églises. Dans cet aleu sont des
hommes libres et des serfs.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Hugo, Dei gratia Senonensis
archiepiscopus, notum omnibus fieri volo, et presentibus et futuris, quod Fro-
mundus Farsitus, de Joviniaco, laude uxoris sue Helisendis, et liberorum suorum,
fratrum quoque suorum Herberti et Gauterii, concessit Deo et Molismensi eccle-
sie, pariter et Senonensi, jure perpetuo possidendum, alodium de Balneolo quod
XIIe SIÈCLE.
117
longo tempore antea eisdem ecclesiis donaverat Herbertus, filius Garnerii, ante-
cessor suus, de Joviniaco, sicut illad tenebat, in silvis, in agris, in pratis, in
vineis, in aquis, in pascuis, in servis et ancillis, et liberis horainibus. Preterea,
homines, quos ut suos adversus easdeni ecclesias reclamabat, liberos et emanci-
patos, in presentia nostra, eis in pace possidendos dimisit, scilicet Lambertum
Carrarium, Stephanum Comitem, Tebersum chevalerium ; Engebertum et Gui-
bertum, fratrem ejus.
Actum est publiée, Senonis, anno ab Incarnatione Domini m» c° lx°; pontifi-
catus vero nostri xvn°; adsistentibus hiis ecclesie nostre personis, et aliis quo-
rum nomina duximus in rei testimonium subscribenda : Willelmus, Senonensis
archidiaconus ; Herveus, prepositus et Gastinensis archidiaconus ; Symon, the-
saurarius ; Odo, decanus; Gauterius, decanus Curtiniaci. De laicis autem Milo
de Planci ; Hugo de Pressi ; llenaudus Crassus ; Narjotus de Cerilli ; Stepha-
nus Coonz; Sevinus Cordella; Hugo de Canvalone ; Bucardus, fdius vicecomitis
Senonensis, et alii multi. Ut autem hoc ratum maneat etlirmum, presentis scripti
paginam sigilli nostri auctoritate communimus.
Cartulaire de Molème, Ms du XIIIe siècle, l. 11, P cxvi, r°; Arch. de la Côte-d'Or.
CIX.
ACCORD ENTRE SEGUIN DE SAINT-FLORENTIN ET LES MOINES DE PONTIGNY.
(An 1160).
Henri, comte de Troyes, rapporte que Seguin de Saint-Florentin et les moines de Pon-
tigny ont passé pardevant lui un accord au sujet de la forêt de Saint-Pierre de Venizy,
que Seguin vendit aux moines, moyennant un cens annuel de 12 livres. Mais l’usage des
habitants de Venizy et de certains habitants de Turny, qui étaient du fief de Saint-Pierre,
fut réservé.
Ego Henricus, cornes Trecensis, notum fieri volo omnibus hominibus præsen-
tibus et futuris, quod Sevinus de Sancto-Florentino et fratres Pontiniaci venerunt
in presentia nostra ad distinguendum et recognoscendum quemadmodum idem
Sevinus, memoratis fratribus Pontiniaci, tolum nemus quod dicitur Sancti-Petri
sub annua census redditione concederet. Concessit autem eisdem fratribus et
ecclesiæ Pontiniaci totum nemus supradictum quod dicitur Sancti-Petri et
circumadjacentia nemora, et nemus quod dicitur de Vesum ; sed sciendum quod
homines de Yenesiaco et quidam homines de Turniaco, hi videlicet tantum qui
de feodo Sancti-Petri sunt, habent usuariam in memorato nemore in omnia sibi
necessaria, excepto quod nec dare, nec vendere, nec impignorare, nec extirpare
118
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
(j u id quan! nemoris poterunt. Ipsi autem homines quos supra diximus, propter
usuariam quam eos liabere in nemore diximus, costumas solitas reddent Ponti-
niacensi ecclesiæ et pasnagium de porcis suis. Igitur totum supradictum nemus,
sicut dictum est, concessit Sevinus Pontiniacensi ecclesiæ, libéré et quiete, jure
perpetuo possidendum, ita ut memoratæ fratres ecclesiæ possint illud cui volue-
rint dare, vendere et quantum voluerint in agriculturam redigere, et facere quid-
quid voluerint, sicut de suo. Si aillent in aliquo horurn quæ Sevinus concessit,
calumniam aut inquietudinem aliquam moverit, quispiam eidem ecclesiæ Sevinus
acquitabit et pacificabit ornnia fratribus ejusdem ecclesiæ, propter boc totum
quod Sevinus et sui concesserunt Pontiniacensi ecclesiæ quiete et libéré jure
perpetuo possidendum.
Et propter acquitamentum ejusdem, ipsi Pontiniacenses dabunt, per singulos
annos, Sevino, vel hæredi ejusqui post eum casamentum de Chanloth habuerit,
censurn, id est duodecim lib ras in crastino nativitatis Sancti-Johannis-Baptistæ,
apud Sanctum-Florentinum : si autem census iste, statHto tempore, redditus non
t'uerit, poteril ilium exigere Sevinus a ceusuali suo quod ab ipso tenet Ponliniaci
ecclesia, excepto quod si Sevinus non acquilaverit pactum, secundum quod in
præsenti carta continetur donec acquitatum t'uerit non reddct censurn Pontiniaci
ecclesia. Sevinus autem, sive ntemoratus hæres, nulli censurn ilium dare poterit,
aut vendere, aut commutare, nisi Pontiniacensi ecclesiæ, quandiu fratres ejus-
dem ecclesiæ tantumdem ei pro censu obtulerint quantum alius dare voluerit.
Testes sunt : Ansellus de Triangulo et Garnerius, frater ejus ; Willelmus de
Maaleno; Willelmus, clericus comitis; Willelmus, marescaldus; Petrus Burfal-
dus ; DrogoBrustallus.
Actum anno ab Incarnatione Dornini millesimo centesinio sexagesimo.
Copie du petit Cartul. de Pontigny, M* du XVIIIe siècle, p. 68-69 ; Arch. de l'Yonne.
ex.
DONATION PAR HENRI, COMTE DE TROYES A L’ABBAYE DE LA POMMERAIE.
(An 1160).
Le comte rapporte que Mathilde, co;mtesse de Blois, sa mère, a donné, avec sou agré-
ment, à l’église de la Pommeraie, ses moulins de Provins. L’un de ces moulins est situé près
de la porte de Bosense ; les deux autres près du Pont-Benoît. Il donna en outre à ladite,
abbaye 35 livres de rente à prendre sur son tonlieu de Provins et il indique les trois foires
sur lesquelles cette rente sera perçue.
Ego Henricus, Trecarum cornes palatinus, presentibus et futuris notum fieri
XIIe SIÈCLE.
I 19
volo <|uod Mail ildis, Blesensis comitissa, domina cl mater mea, molendinos suos
de Pruvino, ecclesie de Pomerio, ass.ensu meo, dédit; quorum unus est juxta por-
tam de Bosense, alii duo sunt juxta pontem Benedictum. In molendino quoque
(jui est constitutus juxta portam prescriptam, pro remedio animæ suæ, ecclesiæde
Sosiaco unum modium frumenti annuatim in perpeluum persolvendum dédit. In
aliis vero duobus qui sunt juxta pontem Benedictum, ecclesie de Paraciyto,
propter excambiationem quam erga abbatissam ipsius Paraclyti pro Pomerio fecit,
très modios frumenti singulis annis persolvendos in perpetuum tribuit. Prêter
liæc, in tbeloneo meo de Pruvino, ecclesiæ prefale de Pomerio, singulis annis xx\
quinque libras in perpetuum persolvendas dédit. Quarum in nundinis Sancli-
Martini v libras reddere constituit; in nundinis vero mai i xv libras; in nundinis
Sancti-Aygulfi alias libras xv. Et ne oblivioni traderetur, sigillo meo corroboravi.
Hujiis rei testes sunt : dominus Hugo, Senonensis archiepiscopus ; dominas
Henricus, Trecensis episcopus; Guillelmus, frater meus ; Stephanus, Trecensis
canonicus; Bernardus, Sancti-Petri Trecensis ecclesiæ canonicus ; Odo deMonte-
Omeri ; Petrus Bursaudus.
Actum est hoc ab Incarnatione Domini m° co lx° anno. Tradita est heccarta
apud Pruvinum, per manum Guillelmi, cancellarii.
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Original, scellé autrefois ; Areh. de l’Yonne; Fonds de l’abbaye Notre Dame de Sens,
L. VIII. y (T*'-*''* H ? ^ ■ je y 9 3a"
En 1161. le même comte donna à l’abbaye de la Pommeraie, pour le repos de l’âme
de son père et de celle de sa mère qui était inhumée ence lieu, 3 muids de froment
et trois muids de tramois de rente sur le minage de Bray. Il déclare aussi qu’il a
donné a cette maison le moulin de la porte de Busançais et le droit de salage â
Provins, et les moulins que sa mère a fait construire sous le pont Benoit.
En 1177. Guillaume, archevêque de Reims, déclare que les religieuses de la Pom-
meraie ont cédé à Guillaume, maréchal de son cher frère le comte Henri, un
moulin situé à Provins que sa mère leur avait donné. Cette cession a eu lieu
moyennant une rente de neuf muids de froment à prendre sur ledit moulin, et sur
un second moulin construit par le même Guillaume.
En 1176 Henri comte de Troyes, étant à Provins, rapporte que son maréchal Guil-
laume, ayant fait bâtir un moulin sur la rivière de la Vousine, l'abbaye de la
Pommeraie et d’autres propriétaires de moulins sur celte rivière lui adressèrent
des plaintes sur le dommage que leur causait cette construction. Le comte, ne
voulant pas permettre la destruction du moulin de son maréchal, mit les parties
d'accord et ordonna que ce dernier pourrait prendre seulement un pied d’eau pour
faire tourner son moulin. Il fit ensuite défense de bâtir d’autres moulins sur la
Vousine, depuis le moulin de son élangjusqu’à celui que sa mère avait donné aux
religieuses de la Pommeraie.
En 1203, au mois d’avril, Garnier de Jutigny, chevalier, donna à l’abbaye de la
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CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Pommeraie, où sa fille était religieuse, un muid de froment de rente sur le mou-
lin-neuf de Provins dont il possédait la moitié.
En 1214, au mois de décembre, Blanche, comtesse de Troyes, reconnut qu’elle avait
amodié son moulin, situé à Provins, nouvellement construit et composé de trois
roues, aux églises de Saint-Jacques et de Saint-Ayoul de Provins, à celles du
Paraclct et de la Pommeraie et au prieuré de Melo, moyennant 10 muids de fro-
ment de rente. Si le moulin ne produit pas suffisamment pour payer cette rente,
la comtesse percevra le déficit sur les moulins desdites églises, situés sur les
rivières de la Posée et de Durtaen, savoir sur les moulins de Crévecœur, de la
Comtesse, de Gauberl, de Recherel etdeLovet. — Ibidem.
CXI.
RECONNAISSANCE SOLENNELLE DES RELIQUES DE SAINT LOUP, ARCHEVÊQUE
DE SENS.
tAn 1160).
Hugues, archevêque de Sens, voulant dissiper toute hésitation sur l’existence dans
l’abbaye Sainte-Colombe de la plus grande partie du corps de saint Loup, archevêque
de cette ville, déclare que, assisté de ses vénérables frères les évêques d’Orléans et
d’Auxerre, et en présence d’un grand nombre de personnes, il a fait solennellement
ouverture de la châsse du saint, dans laquelle se trouvaient sa tête et son corps.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis arcliiepiscopus, notum esse volo universis
fidelibus Dei, quoniam ambiguitas erat de corpore beati Lupi, confessons, Seno-
nensis anlistitis, utruni in ecclesia Sanctæ-Columbæ majoris integrum cum capite
quiesceret, necne ; verum ut hujuscemodi ambiguitas de medio auferretur, et rei
veritas eluceret ad plénum, vir venerabilis Girardus ejusdem ecclesiæ abbas,
cum multa precum instantia nos rogavit ut sanctum corpus illud inspiceremus,
quatinus agnita de ipso veritate, tota ulterius cessaret ambiguitas, omnisque
exinde oborta sopiretur contentio. Nos itaque pro pace dignæ postulationi præ-
bentes assensum, adjunctis nobiscum venerabilibus et religiosis personis, ad tes-
timonium veritatis venimus ad ecclesiam ; et coram omnibus qui aderamus, capsa
reserata et aperta in qua sanctum corpus illud quiescere eredebatur, invenimus
et vidimus, Deo gratias, pretiosum thesaurum beatissimi confessoris Lupi inte-
grum corpus cum capite, et admirabili gaudio jocundati sic in pace discessimus.
Postmodum autem evoluto aliquanto tempore, defuncto eodem abbate Girardo,
successit ei in regimine Odo, vir venerabilis, prudens ac honestus, qui pro reve-
rentia et honore sancti patroni sui Lupi satis curiose et sollicite laborans, ad
dominum Adrianum papam IV festinavit, et a sede apostolica detulitad nos litte-
XIIe SIÈCLE.
m
ras cura mandato, quatinus, temporis oportunitate captata, preciosura thesau-
rura qui a nobis repertus fuerat, ostendereraus populo Dei. Igitur et pro jubentis
Doraini mandato et pro necessaria ratione, quæ negocio corapetere videbatur,
videlicet pro reraovenda ambiguitate et conlentione, adunato clero et populo
copioso in ecclesia S. Colombæ raajoris forinsecus extra arabitura loci, in loco
spacioso qui capere posset raultitudinem, vin kalendas Julii, quamvis indigni,
ostendimus palan) caput et ossa preciosi confessons, adjunctis nobiscum venera-
bilibus fratribus nostris Manasse, Aurelianensi et Alano, Autisiodorensi episcopis,
quorum sigillis ab utraque parte subter dependentibus, nostro in medium
collocato, præsenti quoque pagina rei veritatem, ne aliquatenus a memoria
laberetur, roborari fecimus ac muniri.
Actum est anno Dominicæ Incarnationis m. ci.x, pontificatus autem nostri
anno xvm.
Original, Bibl. de Sens, Fonds Sainte-Colombe. — Gallia Christ., t. xii, Preuves
du diocèse de Sens, n° li.
CXII.
BULLE D’ALEXANDRE III, AU SUJET DE L’ÉGLISE SAINT-EUSÈBE D’AUXERRE.
(1160 à 1167, 4 juin).
Le pape, s’adressant à l’abbé de Saint-Laurent-l’Abbaye, confirme la donation faite par
Alain, évêque d’Auxerre, aux religieux de Saint-Eusèbe de la même ville, du produit des
prébendes vacantes dans la cathédrale.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Dodoni abbati, et
fratribus ecclesiæ beatorum Laurentii et Hilarii-de-Abbatia, salutem et apostoli-
cam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum est facilem præbere
consensum, et vota quæ a rationis tramite non discordant, elfectu sunt consé-
quente complenda. Eapropter, dilecti in Domino fil ii, vestris postulationibus
grato concurrentes assensu, beneficium præbendarum a fratre nostro Alano,
episcopo, et universo capitulo Autissiodorensis ecclesiæ B. Eusebii, ad jus eccle-
siæ vestræ spectanti rationabiliter concessum, et ab eisdem scripto proprio
confirmatum, sicutin eoi'um authenticis litteris continetur, vobis et per vos præ-
dictæ ecclesiæ auctoritate apostolica confirmamus, et præsentis scripti patrocinio
communimus; statuentes ut nulli omnino hominum liceat banc paginam nostræ
confirmationis infringere, vel ei aliquatenus contraire. Si quis autem hoc attem-
ii 16
m
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
ptare præsumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum apostolorum
Pétri et Pauli se noverit incursurum.
Datum apud Montem-Pessulanura, h nouas junii.
Gallia Christiana, t. xii, Preuves du diocèse d’Auxerre, n° xxvi.
La charte de l'èvêque Alain est de l’an 1159. — Lebeuf, preuves de l’hist. d’Auxerre,
t. iv, n° 49.
CXIII.
CHARTE D’ALAIN, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ARRAYE DE REIGNY.
(Entre 1160-1167).
L’évêque atteste et confirme la donation faite au monastère : 1° par Jehan, chapelain de
Cravan, de quatre arpents de vigne, situés à Irancy, et de ses meubles, lorsqu’il se donna
à l’abbé Ascelin pour être associé aux prières des religieux deReigny; 2° par Sebaud,
chapelain de Vermanton, d’une maison et d’autres biens; 3’ par Raoul, diacre, frère de
Sebaud, de sa maison et dépendances.
Ego Alanus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, notum fiert volo presenti-
bus et futuris quod confîrmavi Deo et Beate-Marie de Regniaco, et fralribus
ibidem imperpetuum Deo servientibus, quatuor arpenta vinee que Johannes,
capellarius de Crevent, habebat apud Irenci; que pro salule anime sue fratribus
de Regniaco libéré concessit jure perpetuo possidenda, cum reddidit se inter
manus Ascelini, venerabilis abbatis de Regniaco, fratrum collegio cum vellet
sociandus et eorum beneficiis et orationibus communicandus.
Preterea concessit predictis fratribus quicquid habebat in mobili et in supel-
lectili, vel in aliis rebus.
Yerum etiam quicquid acquisiturus esset, quamdiu esset in seculo, clericali
liabitu indutus, Sebaudus vero, capellanus deVermenton, concessit similiter, pro
sainte anime sue, predictis fratribus de Regniaco; verumtamen post decessum
suum donnim quandam lapideam quam habebat apud Vermenton, grangiam suam
et torcular que sunt juxta eandem domum, ortum qui adjacet predicle domui,
vineam quandam quam habebat in Mondefois, et quicquid habet et acquisiturus
est, sive in mobili, sive in edificiis, sivein aliis rebus, exceptis quatuor partibus
vinearum quas pro salute anime sue concessit post decessum suum ecclesie de
Vermenton, quarum due sunt in valle deSancto-Cirico, unain Repenna, altéra in
Clause.
Porro, Radulfus, diaconus, frater predicti Sebaudi, eodem ductus desiderio,
XIIe SIÈCLE.
123
concessit similiter post decessum suum, pro salute anime sue, supiadictis f ratrï
bus, domuro suam de Vermentonj vineam (juam habebat in Foresta, et quiccjuid
habet et acquisiturus est, sive in mobili, sive in edificiis, sive in aliis rebus.
Hujus rei testes sunt : Petrus, abbas de Vallelucenti ; Harduinus, abbas de
Ripatorio; magisler Girardus, Trecensis archidiaconus ; Brictius, canonicus
Autissiodorensis. Hec autem, ut firma et rata imperpetuum habeantur, presentis
scripture testimonio et sigilli nostri auctoritate roboravimus.
Original, scellé du sceau de l’évêque Alain, le représentant debout, bénissant de la
main droite et tenant sa crosse de la main gauche. — Légende : SIG1LLVM
ALTISIODORENSIS EP1SCOPI ; et dans le champ du sceau : ALANUS ; Areh. de
l’Yonne, F. de Reigny ; 1. xm. s. 1. 8'.
CXIV.
DONATION PAR HERBERT DE MERRY A L’ABBAYE DE CRISENON.
(Entre 1160 et 1180).
Lorsque les religieuses de Crisenon bâtissaient leurs moulins de Crain, Herbert de Merry
voulut d’abord s’y opposer. Cependant, s’étant transporté sur ce lieu avec Gautier, prieur
de Crisenon, il renonça à ses prétentions et concéda la permission de prendre dans son
domaine la pierre et le bois pour construire ces moulins. En reconnaissance, il reçut de
l’abbaye cent sous de Provins ; et sa femme, une vache ; etc.
Quoniam lapsu succedentium temporum, et mobilium rerum varietate, plurima
paulatim a sinu memorie elabuniur, nisi scripti vinculo religentur, necesse est
litterarum suffragio commendare quod ad posterorum noticiam expedit pervenire.
Notum sit igitur presentibus et futuris quod, quando sanctimoniales de Crise-
none edificabant molendina sua de Cren, Herbertus de Marriaco movit eis
calumpniam impedientis relevationem predictorum molendinorum, diebus pluri-
bus. Postea ipse Herbertus et Galterus, prior de Crisenone, cum auxiliatoribus
suis super molendina convenientes, obortam controversiam sedaverunt hoc modo.
Ipse Herbertus, equo animo et bona fide, permisit edificari molendina, conce-
dens jure perpetuo terre, petre, nemorum suorum sufFicientem usum ad opus
molendinorum. Propter hoc accepit benefîcium de bonis Crisiniacensis ecclesie
centum solidos proviniacensis monete ; et uxor ejus, vaccamunam et censumxn
denariorum in die Sancti-Johannis, et post mortem suam condonat censum
dominabus. Et ne in posterum posset oblivione deleri, aut qualibet rediviva
pullulante versutia impediri, nichilominus reclamans et censum post mortem
condonans, istud quod pepigit cum ecclesia scribi jussit, et sigilli capituli
m
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Sancli-Stephani Autissiodorensis impressione muniri et ipsius episcopi. Hujus
rei testes sunt : Guillelmus, decanus ; Guillelmus, presbiter de Maliaco ;
Paganus, presbiter de Colengiis ; Renaldus de Marriaco ; Pelrus, scriba ;
Hyterius de Briva; Guido de Asneriis ; Calo de Sancto-Bricio ; Gibaudus; Hugo
Berruerius.
Cartul. de Crisenon, f° xx, v°, B i b I . impér.
Par une charte, donnée entre 1137 et 1151, Hugues, abbé de Pontigny, puis évêque
d’Auxerre, avait vendu aux religieuses de Crisenon les moulins de Cren pour
1080 sous. Il réserva toutefois aux frères de la Grange de Loren, qui appartenait
à son monastère, le droit de moudre gratuitement dans ces moulins. — Ibidem.
cxv.
DONATIONS FAITES A L’ABBAYE SAINT-JEAN-LEZ-SENS.
(Entre 1160 et 1168).
L’archevêque Hugues rapporte, dans la charte ci-après, qu’IIerbert-le-Roux, de Vinneuf,
s’étant retiré sur la fin de sa vie dans le couvent de Saint- Jean, y fut reçu chanoine, et dota
cette maison d’un pré et de plusieurs serfs. Mais, comme un chevalier nommé Geoffroi
s’opposait à cette libéralité, son fils Herbert, voulant la maintenir dans toute sa valeur,
donna au couvent des prés sis à Leschères, près Joigny.
Ensuite la femme d’Herbert, le chanoine, qui mourut peu de temps après cela, voulant
pour l’amour de son époux être inhumée dans l’église Saint-Jean, donna d’autres prés, sis
à Leschères, et 5 sous de cens à Paroy.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum facio tam futuris quam
presentibus quoniam Herberlus Rufus, de Vico-Novo, circa finem vitæ suæ abre-
nuntians sæculo, habitum regularem in ecclesia Beati-Johannis,canonicus factus,
suscepit; et de suo proprio eidem ecclesiæ tria arpenta prati et dimidium apud
Vicum-Novum, prope virgultum suum dimisit et donavit; et horainem quendara,
Radulfum videlicet, fabrum, cum quadam feraina in burgo Sancti-Petri-Vivi,
alios vero tam homines quant feminas eisdem canonicis concessit.
Quod quia fil i us ejus, Herbertus, ob calumniam cujusdam .Toffridi militis,
garentire non poluit, ne beneficium patris minueretur, recompensavit ecclesiæ,
juxta nominatum pratum, sex arpenta terræ et dimidium ; et in vico qui dicitur
Lescherele, arpentum prati et dimidium.
Uxor vero defuncti Herberti, non multo post decedens, amoreviri in prædicta
ecclesia volens sepeliri, sepultaquiescit ; et, pro remedio animæsuæ, duo arpenta
prati, arpento et dimidio Lescherele conjuncla, canonicis donavit, et quinque soli-
dos census apud Paretum, qui de paterno jure acciderant et quos Garnerius
XIIe SIÈCLE.
125
Faber, de Donnamaria, annis singulis reddit. Herbertus vero, filins eorum, hoc
genitoris et genetricis beneficium in præsentia nostra laudavit, atque per raanum
nostram abbatem Willelmum investivit.
Nos etiam sigilli nostri impressione firmavimus, ne fratres nostri canonici
Beati-Johannis inde possent ulterius inquietari. Præsentes fuerunt Fromundus,
canonicus et capellanus; Andréas, canonicus; Milo, clericus noster; Gilo de
Serbona ; Guillelraus, maiorejusdem Herberti.
Copie collationnée en 1653 sur l’original, scellé du sceau de l’archevêque; Archives
de l’Yonne, Fonds Saint-Jean-lez-Sens.
CXYÏ.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE LA POMMERAIE.
(Entre 1160 et 1168).
L’archevêque termine les contestations qui existaient entre les religieuses de la Pom-
meraie, le curé de Vertilly et Joscelin, chevalier, au sujet de la dîme des terrains défri-
chés dans le Bois-Rahaut.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum omnibus esse volo, et
presentibus et futuris, quuni contentio erat inter ecclesiam de Pomereto et pres-
biterum de Vertilliaco, et Joscelinum, militem, super decimatione de labore
sanctimonialium in bosco Kaaldi, et talis, Domino miserante, inde compositio
facta est ante nos : divisum itaque fuit et concessum quod predictus miles vel
heredes sui, reddent annuatim presbitero messionem suam; et ultra nec pres-
biter, nec predictus miles, aut heredes sui, aliquid poterunt reclamare in décima
dominarum. Insuper, predictus miles concessit el donavit in perpetuum, eidem
ecclesie de Pomereto, in elemosina, pasturas de tota terra sua, tam in bosco
quam in piano, ad omnia animalia, prêter glandem; ita scilicet, nisi fuerit
tanta abundantia quod dari possit ad pasnagium. Hoc laudaverunt Guillelmus,
frater ejusdem Joscelini, et uxor ejus, Agnes, et mater illius Avelina, cognomine
Clara. Laudavit scilicet Ansellus de Triangulo, de cujus feodo erat. Hujus rei
testes sunt : Stephanus, abbas Sancti-Remigii, et Guillelmus, abbas Sancti-
Johannis ; Guillelmus, prepositus ; Teo, cellerarius ; Bernardus, presbiter de
Gisi ; Stephanus, capellanus de Paraclito ; frater Teo de Clieveroia.
Ut autem hoc ratum esset, sigilli nostri auctoritate fecimus roborari. Datum
per manum Fromundi, notarii et capellani nostri.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne, F. de l’abbaye Notre-Dame de Sens, L.x.
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426
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXVII.
VENTE PAR LES TEMPLIERS A L’ARRAYE SAINT-JEAN-LEZ-SENS.
(Entre 1160 et 1180).
Frère Gilbert, maître des Templiers de Coulours, vend à l’abbé de Saint-Jean-lez-Sens
une terre sise au territoire de cette ville. Pierre de la Porte, supérieur des Templiers en
France, approuve cette vente.
In nomine Domini. Ego Petrus, cognomine de Porta, servus et frater Templi
Hierosolimitani et magister fratruni qui in Galliarum partibus demorantur, notum
facio tam futuris quara presentibus quoniam frater Gillebertus, magister de Cou-
lours, fratri et domino nostro Willelmo, ecclesiæ Beati-Johannis Senonensis
abbati, ejusdemque loci capitulo, terrain quara habebamus in territorio Seno-
nensi, de eleraosina Stephani, militis, cognomine Gorgie, quoniam eadem terra
nobis multum necessaria non erat, vendidit, nostroque et fratrura nostrorura
assensu, in perpetuum habere concessit.
Nos ilaque predictara emptionem que assensu nostro facta est, ut rata in
perpetuum maneat, sigillo nostro roborare curavimus.
Original scellé autrefois ; Archives de FYonne, Fonds de l'abbaye Saint-Jean-lez-
Sens, L. vu.
CXVIII.
CHARTE DE GAUTIER, ÉVÊQUE DE LANGRES, EN FAVEUR DE L’ABBAYE
SAINT-MICHEL DE TONNERRE.
(Après 1160 et avant 1180).
L’évêque atteste que Hugues et VValo, seigneurs de V anlay, ont donné aux religieux
droit d’usage général dans tous leurs bois, pour le monastère et pour les moulins de
Tonnerre et leur maison de Coussegré; pâturage des bestiaux de l’abbaye et des hommes
de Coussegré, etc. — Vidimé en 1303 par plusieurs abbés et prieurs de Tonnerre et des
environs.
Universis présentes litteras inspecturis, frater Johannes, humilis abbas monas-
teri Sancti-Petri Melundensis, ordinis sancti Benedicti, Lingonensis dyocesis,
frater Johannes, abbas humilis monasterii Quinciacensis predicte dyocesis et
ordinis Cisterciensis ; Hugo, decanus cristianitatis Tornodori; Aymo, rectorhos-
XIIe SIÈCLE.
127
pitalis Beate-Marie de Fontenellis ; fraler Johannes, prior prioratus Sancti-Aniani,
et Jacobus ecclesie Sancti-Petri Tornodorensis preposilus, salutem in Domino.
Noverint universi nos vidisse et diligenter inspexisse, ac de verbo ad verbum
legisse quasdam litteras bene scriplas, sanas et intégras, non abrasas, non abo.
litas, non viciatas, non cancellatas, nec in aliqua sni parte corruptas, sigillo reve-
rendi in Christo patris Galteri, Dei gratia quondam Lingonensis episcopi, sigil-
latas, formam que sequitur continentes :
Ego Galterus, Dei gratia Lingonensis ecclesie episcopus, notum facio presen-
tibus et futuris quod Hugo et Walo, domini de Yanlaio, concesserunt Deo et
ecclesie Beati-Micbaelis, et monachis ibi degentibus, usuarium omnium nemorum
suorum ad omnes usus ecclesie et domorum suarum, et ad omnia que proprie ad
abbaciam pertinent, et ad usus molendinorum que sunt in burgo Tornodori. Con-
cesserunt etiam omne usuarium ad opus domus et grangie et furni de Curcese-
creta in omnibus necessariis suis, et pasturam omnibus animalibus de abbacia, et
omnibus animalibus hominum de Curcesecreta, excepto pasnatico porcorum.
Monachi autem mittent in omnibus nemoribus de Yanlaio porcos suos et sexa-
ginta erunt sine pasnatico. Concesserunt etiam quandam terrain, que dicitur
Vallis-Guia, ecclesie possidendam. Pastores et custodes animalium accipient in
nemore baculum, aculeum et roortam, sed non accipient bec de quercu, sive de
fago. Sciendum autem quod fores tam de Anglo et de Chutana et foresta Annonis
et terrain de Fornaco abbas Sancti-Michaelis sua esse asserebat. Quapropter pre-
dictam conditionem abbas remisit.
Laudaverunt hec uxores, et filii, et filie domini Hugonis et domini Walonis, et
perpetuo lenendum firmaverunl. Testes hujus rei : Petrus, decanus Tornodori ;
Dominicus, decanus de Juinaco; dominus Milo de INoeriis ; Marinus, piperarius;
Orulfus et Arricus, fratres ; Marinus, vilicus ; Dominicus et Petrus, famuli abbatis.
In cujus rei testimonium, nos prefati abbates et alii consequenter numerati, liuic
presenti transcripto sigilla nostra duximus apponenda.
Datum et actum anno Domini millesimo trecentesimo tercio, decimo die sab-
bati ante festum beate Marie-Magdalene.
Cartul. de Saint-Michel , Ms du XVI' siècle, H. f° îv, v°; Bibl. de Tonnerre.
128
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXIX.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ARBAYE SAINTE- COLOMBE
DE LA MÊME VILLE.
(Vers 1161)
L’archevêque rapporte comment, le jour d’une exposition publique des reliques du
bienheureux Loup, archevêque de Sens, il reçut de l’abbé de Sainte-Colombe quelques
parties de ces reliques, savoir de la tête et du corps. Alors, frappé des nombreux miracles
qui s’opéraient dans l’église du même saint, située à Naud, il y déposa les reliques qu’il
avait reçues et les y fit placer dévotement dans une châsse.
Hugo, Dei gratia archiepiscopus Senonensis, omnibus ad quos présentes littere
pervenerint, in Domino salutem. Noverit universitas vestraquod cum, ad peticio-
nem et instantiam abbatis et monacborum Sancte-Columbe, reliquias beati Lupi,
archiepiscopi Senonensis, populo qui ad hoc videndum devote venerat, ostendis-
semus, humiliter ab eodem abbate postulavimus quatinus aliquam portionem
de reliquiis sanctissimi confessoris nobis concederet. Quod nobis benigne con-
cedens, donavit quamdam parlera de capite et de reliquiis corporis ipsius, invo-
lutam in quadam particula capsule sue.
Nos vero moti plurimum pro evidentissimis miraculis, que per mérita dicti
confessoris frequentius fiebant in ecclesia ejusdem confessoris Lupi de No, et
fere omnes illuc conlluebant, jam dictas reliquias cum multa devotione donavi-
mus et in quadam capsa reposuimus.
Original, scellé du sceau (brisé) de l’archevêque; Archives de l’Yonne, F. Saint-
Pierre-le-Vif de Sens.
cxx.
ACCORD ENTRE GUILLAUME III, COMTE DE NEVERS, ET L’ABBE DE SAINT - GERMAIN.
(An 1161).
Le comte et son fils Guillaume renoncent aux droits qu’ils réclamaient sur quatre
femmes de Diges. Ils cèdent des droitsde sauvegarde sur certaines maisons situées dans
l’enceinte de ce village, mais à condition que ce privilège ne sera point étendu sans leur
XIIe SIÈCLE.
m
permission. Ils règlent d’autres questions controversées sur Escamps et sur Diges. — Dans
le château de Saint Sauveur-en-Puysaie,le prieur de ce lieu aura les 2/3 de la justice et le
comte l’autre tiers. Le comte de Tonnerre aura droit d’hospitalité pour lui-même et ses
propres gens dans le prieuré d’Egriselles.
In nomine Domini, ego Willelmus, cornes Nivernensis, et Willermus, filins
meus, notum facimus, tam presentibus quam futuris, sancte matris Ecclesie filiis,
quod querele que erant inter nos et Arduinum, abbatem Sancti-Germani Autisio-
dorensis, terminate sunt hoc modo.
Nos calumpniabamus ei quatuor feminas apud Digiam, videlicet feminam
Jocelini, feminam Columbi, feminam Hugonis Forestarii et feminam Rabbaudi;
et cognovimus quia in eis nicliil habebamus, et quod clamabamus abbati in pace
dimisimus. Salvamentum autem quod in quibusdam domibus, que posite erant
intra receptum Digie, habebamus, iterum abbati reliquimus, ita tamen ut ambi-
tus firmitatis illius sine nostra licencia non dilatetur vel augmentetur ibi ubi
perdamus salvamentum nostrum. Bene autem cognoscimus quia in burgo et in
omni potestate Digie abbas Sancti-Germani omnern justiciam habet. Quod autem
milites nostros, tempore guerre nostre, infirmitate Digie, et de Escanno posuimus,
et credenciam ab hominibus accepimus, non fuit nostri j m is ; neque hoc facere
debuimusvel debemus, nisi consensu et voluntate abbatis. — In Castro et potestate
Sancti-Salvatoris de Puseio, prior ejusdem loci habet duas partes justicie et nos
terciam. Omnes ministeriales ballias tenentes ejusdem castri ac potestatis, prêter
prepositum et illos qui sunt de propria familia domus nostre, in Castro islo debet
prior investire, et illi habent priori de suo dare usque ad decem solidos. De
terris que pro inopia cultorum non coluntursic stalutum est quod, quamdiu ita
fuerunt, erunt in potestate prioris. Et cum venerint qui eas colere voluerinl et
poterint, prior negare non poterit ; ultra tamen xn nummos pro laudatione et
dono terre ab eis extorquere non poterit. Dé nemoribus tercia pars nostra est;
due prioris, de quibus ita factum est quod domus Sancti-Salvatoris habebit ibi
usuagium suum ad opus sue proprietatis. In domo prioris de Ecclesiolis habet
cornes Tornodorensis, si presens fuerit, hospicium ad opus familie sue private ;
sed prepositus Tornodori et reliqui servientes et venatores non habent ibi hospi-
talitatem, nec aliquam procurationem. Ne autem hoc aut temporum velustate aut
alicujus hominis perversitate immutaretur, aut penitus deperiret, litterarum nos-
trarum adnotacione et sigillorum nostrorum impressione signavimus. Laudavit
hoc Wido, frater Willelmi, filii rnei; filius meus. Hujus rei testes sunt: Hugo,
archiepiscopus Senonensis, et xvm alii in carta notati.
Actum est hoc apud Autissiodorum, in curia comitis, anno ab Incarnatione
il 17
130 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
m° c° lx° i°; régnante Ludovico, rege Francorum ; Alano, Autisiodorensi pon-
tifice.
Cartulaire de l’abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle, fJ 92, r >, n> n, Bibl. de la ville
d’Auxerre, Ms n° 140. — D- Viole, t. îv, p. 1029, ibidem.
CXXI.
TRANSACTION ENTRE L’ABBAYE SAINT-JULIEN D’AUXERRE ET LE COMTE
DE JOIGNY.
(An 1161 .
L’archevêque de Sens et le comte de Nevers terminent les longues contestations qui
existaient entre l’abbaye de Saint-Julien et Rainard, comte de Joigny, au sujet de la terre
de Migennes. En conséquence le comte renonce au droit de gîte qu’il réclamait à Migennes
et dans les granges des religieuses. L’abbesse aura à Migennes quatre serviteurs qui ne
dépendront que d’elle. Le comte et ses gens n’auront aucun droit sur les gens de peine,
moissonneurs, etc., de quelque part qu’ils viennent. L’abbesse conserve tout droit de
main-morte sur les serfs de son église; elle pourra changer en prés 10 arpents des pâ-
tures de Migennes. Le comte, voulant réparer autant que possible les graves dommages
qu’il a causés à l’abbaye, lui donne les bois dits de Saint-Julien. Cet acte fut passé à
Bazarne, en présence de nombreux témoins.
In nomine Domini. Ego Hugo, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, notum
omnibus fieri volo, et presentibus et fuUiris,quum de quærelis quas cornes Jovi-
niacensis, Rainardus, reclamabatin villa de Miganna adversus æcclesiam Sancti-
Juliani Autissiodori, unde longo tempore multa inter æcclesiam et ipsum fuerat
disceptacio, talis per manum nostramet ccmitis Nivernensis inter eos compositio
facta est, Domino miserante.
Cornes itaque, liospitacionem quant reclamabat, tant in propria donto quant
in grancltiis sanctimonialium in eadem villa Miganne, vel in aliis ubicunque eas
habuerint, quitam omnino clamavit ac benigne dimisit, concedens quod de pro-
pre:? rebus ejusdem æcclesiæ, quæ tant in ipsa villa quant in aliis villis ad ean-
dem potestatem pertinentibus consistèrent, nichil deinceps acciperet, nec ipse,
nec sui.
Concessit et tant contes quod quatuor servientes haberet æcclesia in ipsa potes-
tate Miganne, liberos et absolutos ab omni exactione, justicia et consuetudine,
ita quod, si comiti forisfecerint, eos abbatissa ltabebit ad justiciam in domo sua
Autissiodori, nec alibi comiti justiciam exhibebunt; et eos poterit mutare abba-
tissa ad voluntatem suant. In ntercennariis autem æcclesiæ, sive messoribus,
undecunque venerint, nullam cornes aut servientes ejus habebunt justiciam,
XIIe SIÈCLE.
131
messionem, seu quamlibet aliam exaclionem, nisi fuerint in magno forisfacto
presentialiter deprehensi. Si quam tamen in eis prius justiciam habebat, propter
hoc non perdet. Preterea, de servis æcclesiæ habebit abbatissa, sine contradic-
tione, manum-mortuam, sanguinem, et de servo æcclesiæ interfecto plenariam
einendationem.
De pascuis vero ejusdem villæ, concessum fuit quod abbatisse liceret redigere
in prata decem arpennos ; reliquum vero in pascuis remanebit. Denique pro gra-
vibus dampnis quæ ipse cornes æcclesiæ intulerat, pro eo quod ilia non poterat
ad plénum resarcire, donavit ipsi æcclesiæ partem illam nemoris quod dicitur
Sancli-Juliani, quam adquisierat a canonicis Deiloci.
De cetero concessum fuit et divisum quod ilia omnia de quibus controversia
non erat antequam emergeret inter eos contentio, deinceps quisque possideat
sine contradictione. Et bæc omnia juravit cornes se rata liabere et in perpetuum
observare.
Hujus rei testes : Girardus, abbas Sancti -Petri-Vivi Senonensis ; Harduinus,
abbas Sancti-Germani Autisiodorensis ; Guillelmus, archidiaconus Senonensis;
Guido, prepositus Sancti-Stephani Autisiodorensis ; Rainaudus, archidiaconus
Autisiodorensis ; Stephanus, archipresbiter Autisiodorensis ; Stephanus, cellera-
rius; Petrus Rossellus, capellanus abbatisse ; Guillelmus, presbiter de Miganna ;
Guillelmus, filius comitis Nivernensis ; Garnerius de Triennello; Rocbardus de
Selleniaco, frater abbatisse ; Stephanus de Petra-Pertusa, frater ejus ; Herbertus
de Marriaco; Guillelmus de Baserna ; Garnerus, prepositus Autisiodorensis;
Iterius, filius Raaudi; Radulfus, prepositus abbatisse; Odo maior; Rainaudus
Cbenevox. Ex parte vero comitis Joviniaci ; Ilisnardus, vicecomes Joviniaci ;
Hugo de Prisseio ; Hugo, prepositus Joviniaci et multi alii. Hæc omnia quæ su-
perius subnotata sunt laudavit comitissa Joviniaci, Aalaidis nomine, filia vide-
licet comitis Nivernensis.
Actum est hoc apud Basernam, anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° i»,
Alexandro papa présidente; régnante Ludovico, rege Francorum ; Alano, Autis-
siodori presule ; Guillermo, Nivernensi consule.
Original, scellé autrefois de trois sceaux; Archives de l’Yonne, F. Saint-Julien, L.
xxvin, s. 1. lre.
En 1199, le comte Guillaume I de Joigny ratifia la charte precedente ; et comme
. il y avait quelque chose d’obscur au sujet des serfs de l'abbaye, il déclara que
l’abbesse aurait tout droit de main-morte sur tous ses hommes demeurant à Mi-
gennes et à Bussy. Il confirma aussi une charte de l’an 11H4 contenant don par son
père de quatre hommes à l’abbaye de Saint-Julien. — Ibidem, liasse x, s. 1. 5e:
Recueil de chartes écrit au XVIIe siècle.
132
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXXII.
ABANDON FAIT PAR PIERRE, CHAPELAIN D’ERVY, A L’ABBAYE DE DILO.
(An 1161).
L’archevêque Hugues atteste que Pierre, chapelain d’Ervy, et ses frères, ont fait abandon
à l’abbaye de Dilo de tout ce qu’ils lui réclamaient sur la dîme des vignes de Bellechaume.
D’autre part, les chanoines de Dilo ont donné à Engelbert, l’un des frères de Pierre, la
jouissance, pendant sa vie, d’un droit de cens qu’il leur payait sur un arpent de terre situé
près de Brienon, à condition qu’après sa mort ils reprendraient possession de la terre.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum fieri volo universis,
presentibus et futuris, quod Petrus, capellanus de Erviaco et fratres ejus, queri-
moniant quam adversus ecclesiam de Deiloco querelabant de décima vinearum
Belle-Calme, in presentia nostra pacifice dimiserunt. Quod si in decimatione
eorum aliquid ulterius adquisierinl, extra liane pactionem erit. Unus autem ex
ipsis, Engelbertus nomine, unum arpentum terre juxta Briennonem excolebat sub
annuo censu octo denariorum et unius minelli annone, quem reddebat quotannis
canonicis Dielocensis ecclesie, quorum est terrilorium in quo illud continetur
arpentum. Hune ergo censum ei canonici condonant dum vixerit et tenere volue-
rit, eo tamen pacto, ut ecclesia terrain suam reliabeat cum Engelbertus mortuus
t'uerit.
Laudant etiam prefati fratres quicquid ecclesia usque ad liane diem ex eorum
tenuerat patrimonio. Hujus rei testes sunt: Willermus, archidiaconus ; Herveius,
frater ejus ; Rainerus de Briena ; Petrus, decanus Snncti-Florentini .
Actum est publice, anno Verbi incarnati m° c° l° xi°.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne, F. Dilo, L. v, s. 1. lr'.
CXXIII.
ACCORD ENTRE LES ABBÉS DE SAINT-REMY DE SENS ET DE PRÈUILLY.
(An 1161).
L’abbé de Saint-Remy abandonne à celui de Preuilly la forêt du Normand, située auprès
de la grange d’Aigremont.
Ego Steplianus, abbas Sancti-Remigii Senonensis, notum omnibus esse volo
XIIe SIÈCLE. 133
quool querela habita est inter nos et ecclesiam Pruliacensein de ForestaNormanni,
quæ est juxta grangiam Agrimontis.
Hæc quereb îta sedata est quod ego prædictam forestam quietam clamavi ; et
orania quæcumq :m Pruliacensis ecclesia per annum et diem quiete possederat,
quieta deinceps et b liera sine calomnia fore laudavi.
Hoc ego Stephanus, abbas, in capitulo nostro ita laudavi, et capitulum laudare
feci.
f Signum Stephani, abbatis ; S. Stephani, prioris ; S. Helduini; S. Hugonis ;
S. Bernardi ; S.Odonis, cantoris ; S. Stephani ; S. Guillermi ; S. Fulconis ; S. Han-
nonis ; S. Milonis. Testes qui inlerfuerunt sont hii : Galterius, presbi ter de
Domnamaria ; Stephanus, presbi ter de Villabugelen ; Martvnus, presbi 1er de Vil-
laterri ; Ernulfus, miles de Dontelli.
Actum est hoc in capitulo Sancti-Remigii, præsente abbate Pruliacensi, die
festi Sancti-Luce, anno ab Incarnatione Domini ai0 c° sexagesimo primo.
Charte confirmée par l’archevêque de Sens en 1162. — Original, Bibl. de Sens, Fonds
de Preuilly.
CXXIV.
DONATION PAR LE ROI A L’ABBAYE DE LA POMMERAIE.
(An 1161).
Le roi déclare que voulant venir en aide à l’abbaye de la Pommeraie, il lui a donné la
dîme de tout le vin qu’il consommerait, lorsqu'il viendrait à Sens accompagné de la reine
ou seul. Cette libéralité est faite à charge d'anniversaire pour le roi Louis et la reine
Adélaïde, père et mère du roi et défunts ; et pour la reine Constance, sa femme, égale-
ment défunte.
Ego Ludovicus, Dei gratis Francorum rex. Quoniam novellis domibus reli-
gionis et precipue Deo sacratis virginibus, ne pro necessitate corporali de ser-
vitio Dei torpeant, opitulari necesse est, nos cœnobio Pomeriæ, et sororibus Deo
famulantibus providentes, notum facimus universis, presentibus et futuris, eidem
monasterio et sacris virginibus totius vini quod expendemus Senonis nos et
regina, quando ibi simul erimus aut separatim, decimam nos dedisse in elemo-
sina ; ita ut in ecclesia ilia memorialiter anniversarium Ludovici regis, patris
nostri, et matris nostræ Adelaidis, et dilectæ uxoris nostræ reginæ Constanciæ,
defunctæ, annuatim fiat. Ut hocautem donum nostrum immutabilem vim obtineat,
carta et sigillo nostro confirmari precepimus, subter inscripto nominis nostri
charactere.
134
CA.RTULA.IRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
Actura Senonis, anno incarnati Yerbi m° c° lx° primo ; regni nostri xxv°;
astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signata : S. co-
mitis Theobaldi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii ; S. Mathæi, camerarii.
Data per manum Hugonis, cancellarii.
Copie du XVIIe siècle tirée d’un vidimus de l’an 1339 -, Arch. de l’Yonne, F. de l’ab-
baye de Notre-Dame de Sens, l. i. a <no
En 1187 (88) au mois de mars, le roi Philippe-Auguste, étant à Sens, confirma la
libéralité ci-dessus et l’étendit au pain qui serait mangé. — Ibidem. ^ (j/o
CXXY.
DONATION PAR ISNARD, VICOMTE DE JOIGNY, A L’ABBAYE DE VAULÜISANT.
(An 1161).
Isnard, vicomte de Joigny, donne à l’abbaye de Vauluisant sa terre d’Hermentière ; ce
qui fut ratifié par Joduin, son fils.
Ego Hugo, archiepiscopus Senonensis, présentes et futuros certam habere
notitiam volo, quia scilicel Isnardus, vicecomes de Joviniaco, donavit, in elemo-
sina, abbati Yallislucen lis et monachis ibi Deo servientibus, terrain suam que
dicitur Hermenterias, cum omni dominio et justitia illius terre et appendiciis
suis. Hoc donum laudavit Joduinus, filius ejus, audientibus Ancello Gasteble ;
Rainaudo Ma ; Stephano Buffet, et tiliastro suo Stephano Rainaudo ; Hugone,
preposito de Joviniaco. Hoc etiam laudavit uxor ejus, Esmerilla, et filii sui Rei-
naudus et Isnardus, audientibus Reinaudo Crasso et filiis suis Reinaudo etTheo-
baldo.
Factum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° l° xi°, apud Joviniacum.
Quod ut ratum, intemeratumque permaneat, sigilli mei tirmare precepi.
Cartul. de Vauluisant, fol. 79, r°, anc. pages 146 et 147 ; Bibl. impériale, n° 1 5*2.
La même année, Isnard donna à Vauluisant tous les droits de dîmes qu’il prétendait
sur les terres deVauvinard et du Bouloy. — Ibid., f° 85, r°.
CXXYI.
DONATION EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE VAULUISANT PAR HERBERT DE SORMERY.
(An 1161).
Hugues, archevêque de Sens, atteste qu’Herbert, fils d’Etienne de Sormery, a ratifié le
don fait par son père à l’abbaye de Vauluisant de tout ce qu’il possédait à Cérilly. Cet
XIIe SIÈCLE. 135
acte fut fait dans la vallée de Mesnil-Guiton, qui est entre Breurs et Séant, devant un
grand nombre de témoins.
In nomine Domini nostri Jhesu-Christi, ego Hugo, Dei gratia Senonensis
arehiepiscopus, volo présentes et futuros certain habere noticiam, quia scilicet
Herbertus, filius Stephani de Sormereio, laudavit donum quod pater suus fecit
abbati de Vallelucenti et monachis ibidem Deo servientibus, videlicet quicquid
pater suus possidebat et ipse clamabat in terrilorio Cyrille!, in piano et in bos-
cbo, perpetuo habendum et libéré possidendum. Hoc factum est in valle quæ
dicitur Masniî-Guitun, quæ est inter Burs et Seiancium. Hujus rei testes siint:
Guicbardus, abbas Pontiniacensis etGalterus Bocacrez ; Hugo, abbas de Sequane-
Portu; Stephanus, pater præfati Herberti; Drogo Strabo etJosbertus, fraterejus;
Guarnerius de Molinons et Gaufridus, filius ejus. Hoc iterum laudavit Ermen-
gardis, uxor ejus, et Hubertus Tracer, frater ejus, ante æcclesiam Sancti-Floren-
tini, audientibus Slephano de Sormereio, Guillermo, canonico de Sancto-Floren-
tino ; Jouduino de Turnei ; Guiardo de Floenneio ; Guillermo de Boeleio ;
Frodone, tune preposito Sancti-Florentini ; Jocelino Surdo.
Factum est hoc anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° i°.
Quod ut ratum, intemeratumque permanent, sigilli mei appositione firmari
precepi.
Original, scellé du sceau de l'archevêque de Sens; Arch. de i'Yonne, Fonds Vaului-
sant, L. x.
A la même date, Rainaud-le-Gras, de Joigny, renonça, en faveur de l'abbaye de Vau-
luisant, à tout ce qu i I lui réclamait à Cérilly. Sa femme Marie et ses fils Hu-
gues. Rainaud et Boudier ratifièrent ce don. — Témoins : Hugues, prévôt de
Joigny, et Guérin, son gendre. — Ibidem.
En 1166, Isnard, vicomte de Joigny, donne à l’abbaye les droits de dîmes qu’il
percevait sur les terres que les moines ont défrichées ou défricheront en Vauvi-
nard et sur les paroisses de Séant et de Cérilly. Joduin. son fils, a ratifié. — fbid.
Vers le même temps, Hugues de Vareilles (de Vareis) a donné à l’abbaye tous les
droits qu’il avait à Séant et à Cérilly; Ameline. sa femme, et Edeline, sa fille,
étant a Dilo, ont ratifié cet acte devant l’abbé de Dilo, — Pierre de Vareilles fit
également don de ses droits, en 1190 — Ibidem.
136
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXXVII.
BULLE DU TAPE ALEXANDRE III, CONFIRMATIVE DES BIENS DE L'ABBAYE
SA INT-M ARIEN D’AUXERRE.
(An 1162).
Le pape, s’adressant à Milon, abbé de Saint-Marien, déclare prendre ce monastère sous
sa protection, et il confirme l’abbaye dans la possession de tous ses biens dont l’énumé-
ration est très-longue. Le pape cite l’église même de Saint-Marien, fondée par saint Ger-
main ; celles de Notre-Dame et de Saint-Martin hors de la ville d’Auxerre ; celle de Bon-
nard ; des granges à Oiselet, au Petit-Bois, à la Chapelle, etc; et des biens distribués dans
un grand nombre d’autres lieux.
Alexander episcopus , servus servorum Dei, dilectis fîliis Miloni, abbati
Sancti-Mariani, ejusque fratrib us, tam presentibus quant futuris, régularem vitam
professis, in perpetuum. Religiosam vitam eligen tibus apostolicumconvenit adesse
présidium, ne forte cujuslibet temeritatis incursu aut eos a proposito revocet
aut robur, quod absit, sacre religion is infringat. Eapropter, dilecti in Domino
ftlii, vestris justis postula lionib us clementer annuimus, et prefatam Sancti-Ma-
riani ecclesiam in qua divino mancipali estis obsequio, et predecessoris nostri
bone memorie, Adriani, pape vestigia inhérentes, sub beati Pétri, et nostra
prolectione suscipimus, et presentis scripti privilegio communimus. In primis
siquidem statuentes ut ordo canonicus, qui secundum Deum, et beati Augustini
regulam, et Premonstratensis ecclesie institutionem in eodem loco noscitur ins-
titutus, perpetuis ibidem inviolabil i ter temporibus conservetur. Preterea quas-
cumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et
canonice possidel, aut in futurum justis concessione pontificum, largitione
regum vel principum, oblatione fiddium, seualiis justis modis, prestante Domino,
poterit adipisci, firma vobis, vestrisque successoribus et illibata permaneant;
in quibus, bec propria duximus exprimenda vocabulis : Ipsam videlicet ecclesiam
Sancti-Mariani a beato Germano in honorera sanctorum martyrum Cliosme et
Damiani edificatam; ecclesiam Sanctæ-Mariæ in suburbio Autissiodorensi con-
structam, cum omnibus pertinentiis suis; ecclesiam Sancti-Martini, cum pertinen-
tiis suis, in eodem suburbio sitam ; in pago Senonensi, ecclesiam Sancti-Martini
deBonorto, cum decimis, pratis, vineis et terra ipsi ecclesie adjacente; grangiam
de Oisello, cum omnibus decimis, pratis, censibus terris, ad jus Beate-Marie
XIIe SIÈCLE.
137
tinentibus, tam in ipso loco quam in parochiis circa positis, scilicet in parochia
de Qona, de Tangi et Luini ; grangiam de Bosculo, cum pratis et terris suis;
grangiam de Cappella, cum pratis et terris suis ; decimam quam Herbertus
Crassus et ejusdem participes in eadem grangia vobis, assensu episcopi Autissïo-
dorensis, contulerunt; in silva Ote locum qui dicitur Vallisprofunda, cum omni-
bus pertinentiis suis ; ex dono regis Ludovici, terram in territorio de Taloen;
terram Pétri Bauceni ; terram quam a Fraerio et a monachis Sanctæ-Mariæ Seno-
nensis in eadem Valleprofunda acquisi vistis, cum omnibus que ad ipsas terras
pertinent; usum totius silve que vocatur Palestel, sive ad terram arabilem ex-
colendam, sive pro animalium vestrorum pastura, sive pro construendis domi-
bus, et aliis veslris ulilitatibus; terram et census de Lindri et de Poili; census
et terram apud Sanctum-Priscum sitam ; decimam de Vinceles ; censum quem
Petrus, canonicus Sancti-Sephani, circa ecclesiam Beate-Marie vobis émit; molen-
dinum de Stagno, cum ipso stagno, pratis et omnibus pertinentiis suis ; prata ex
dono Raaudi, in confino Apugniaci ; molendina supra Belcbiam, cum pratis et
pertinentiis suis; molendina que sunt circa villam de Gurgi ; molendinum quod
est juxta Basso ; vineasjuxta ecclesiam Sancti-MarianietSancti-Martini ; clausum
Herberti Crassi, Ursi Viatoris ; clausum quoque Clarini etdomum ejus; vineam,
ex dono Gervasii, ab bâtis Sancti-Germani ; locum qui dicitur Sancti-Salvii, cum
omnibus ad se pertinentiis, et integram prebendam in ecclesia Sancti-Stephani ;
ila tamen ut in celebratione quotidiane misse pro defunctis canonicis, et illius
misse etiam quam presbiteri canonici, per ordinem, statutis hebdomadis, célé-
brant, debitum eidem ecclesie servilium impendalis. Sane novalium vestrorum,
que propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis vestrorum ani-
malium, nullus a vobis décimas présumât exigere. Decernimus ergo ut nulli
omnino bominum liceat supradictam eeclesiam temere perturbare, aut ejus posses-
siones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fati-
gare;sed illibatas omnia et integra conserventur, eorum pro quorum gubernatione
et sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura, salva nimirum
apostolica sedis autlioritate et diocesani episcopi canonica justitia.
Si qua igitur in futurum ecclesiastica, secularisve persona, liane nostreconstitu-
tionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo, tertiove
commonita nisi presumptionem suam congrua satisfactione correxerit, potes-
tatis, honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de
perpetrata iniquitate cognoscat, a sacratissimo corpore et sanguine Dei etDomini
redemptoris nostri Jesu-Christi aliéna fiat, atque in extremo examine districte
ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini
il 18
138 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
nostri Jesu-Christi, quatenus et hic friictum bone actionis percipiant, et apud
districtum judicem premia eierne pacis inveniant. Amen, amen, amen.
Ego, Alexander, catliolice ecclesie episcopus subscripsi. — Benevalete.
(Suivent les signatures de treize Cardinaux).
Datum apud Montempessulanum, per manum Hermanni , sancte Romane
ecclesie subdiaconi et notarii, sexto calendas junii, indictione décima, Incarna-
tionis dominice anno m° c° lx°ii°; pontificatus vero domini Alexandri, pape,
tertii, anno tertio.
Original; Archives de l’Yonne, F. Saint-Marien.
En 1173, l’archevêque de Sens a confirmé loutes les donations relatées dans la
bulle ci-dessus. — Ibidem.
Une autre bulle du même pape, datée de 1177, confirma les moines dans les mêmes
biens et privilèges, et y ajouta le droit de recevoir les morts étrangers au monas-
tère dans le cimetière de l’abbaye ; celui de célébrer les offices divins à voix basse
et portes closes, pendant l’interdit général ; enfin la présentation aux églises pa-
roissiales du patronage de la même maison. — Ibidem.
cxxvm.
JUGEMENT RENDU PAR LE PAPE ALEXANDRE III, SUR UN DIFFÉREND ÉLEVÉ
ENTRE L’ABBAYE DE DILÛ ET LES MOINES DE LA CHARITÉ.
(An 1162, octobre).
Le pape Alexandre, étant à Sens, y prononce un jugement sur une contestation élevée
au sujet de la propriété d’une partie de la terre de Beiscia, que réclamaient aux moines de
Dilo ceux de la Charité qui habitent Saint-Cydroine. Le pape y rend compte des débats
préliminaires de ce jugement; de la déclaration de noble homme Gaubert de Seignelay, et
de Milon Jérémie, de Joigny, de qui les moines tenaient la terre contestée, etc.
Alexander, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Balduino, abbati, et
fratribus ecclesie Sancte-Marie Deiloci, salutem et aposiolicam benedictionem.
Cum vos pari ter, et dilecti filii nostri monachi de Caritate apud Sanctum-Sindro-
nium commorantes, pro causa que inter vos vertebatur in nostra nuper essetis
presentia constituti, predicti monachi partem terre Beiscie, raticne nemoris de
Monte-Cegon, cujus tertiam partem possident, et aliam partem ejusdem Beiscie
ratione proprietatis a vobis instantius repetebant, asserentes eam ad ecclesie
sue jus pertinere; vos vero, e contrario proponentes, dixistis controversiam inter
vos et eos olim subortam in presentia venerabilis fratris nostri, Hu., Senonensis
archiepiscopi, tali modo fuisse decisam : quod cum ad ejus examen eadem fuisset
controversia deducta, nobilis vir Gaubertus, miles, de Selenniaco, a quo et a Milone
Jeremiade Joviniaco terram prescriptam, sub annuo censusex solidorum, possi-
XIIe SIÈCLE.
139
detis, ad ejusdem archiepiscopi presentiam accessit, offerens quod ter ram illam
perambularet, et eam certis limitibus designaret; quam postea cum duobus viris
juraret ad jus suum et eo mediante ad ecclesiam vestram spectare. Cumque hoc
verbum partibus placuisset, et demum fuisset ab arcbiepiscopo approbatum, pre-
dictus miles eamdem terram perambulavit et cerlis limitibus presignavit, utra-
que parte présente, cum duabus personis idoneis, jurans quod terra sic peram-
bulata etterminis distincta ad jus vestrum et suum spectaret. Unde, cum nos filios
nostros Hu., tituli Sancle-Crucis presbiterum et Oddonem Sancti-Nicliolai-in-car-
cere-Tulliano diaconum cardinalem, illuc propterea direxerimus, ipsi locum dili-
genter circumspexerunt et ipsum certis limitibus terminatum, sicut miles jura-
verat, invenerunt. Porro, cum altéra pars hoc vellet in dubium modis omnibus
revocare, et terram illam fuisse taliter perambulatam et terminis limitatam, et
juramentum quoque prestitum omnino inliciaretur, et etiamsi res, prout est
superius enarratum, taliter processisset, asseveraret hoc non debere stare, vel
aliquas vires habere, quia inconsulto et, nesciente priore suo de Caritate, hujus-
modi lis terminata fuisset : vos de perambulatione et limitatione terre et jura-
mento a predicto milite et ab aliis duobus viris corporaliter prestito, testes ves-
tros in medium produxistis ; insuper testes alios proferentes quod eandem terram,
postquam hoc factum fuit, quattuor annis et eo amplius quiete et pacifice posse-
daretis.
Nos igitur, rationibus et allegationibus bine inde auditis, plenius et intellectis,
ex relatione ipsius archiepiscopi, idipsum plenarie cognoscentes et conjicientes
quod tanto tempore, ignorantibus priore ac fratribus de Caritate, prescriptam
terram non foret verisimile vos possedisse ; vos ab inpetitione supradictorum
monachorum, tam super tertia parte quam ratione nemoris vendicabant, quam
super alia parte, quam sibi ratione proprietatis dicebant competere, absolvimus,
et eandem terram vobis et ecclesie vestre perpetuo adjudicavimus, salva nimi-
rum concordia que inter vos et ipsos super Plasseio est facta.
Ut autem bec nostra diffinhionis sententia perpetuis temporibus inviolabi-
lité!’ observetur, eam vobis auctoritate apostol ica confirmamus, et presentis
scripti patrocinio communimus; statuentes ut nulli omnino hominum liceathanc
paginam nostre constitution is infringere, vel ei aliquatenus contraire. Si quis
autem hoc attemptare presumpserit, indignatione omnipotentis Dei et beatorum
Pétri et Pauli apostolorum ejus, se noveril incursurum. Datum Senonis, vi kalen-
das novembris.
Original, scellé de la bulle de plomb du pape Alexandre III ; Arch. de l’Yonne,
F. Dilo, L. 1, s.-l. 2e
140
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXXIX.
DONATION PAR GUILLAUME IV, COMTE DE NEVERS, A L’ABBAYE SAINT-MICHEL
DE TONNERRE.
(An 1162).
Le comte déclare avoir donné à l’abbaye des moulins neufs bâtis sur son ordre par
Girard le Roux, à condition que ce dernier recevra en indemnité des soins qu’il a donnés à
ce travail une rente de deux muids de grain moitié blé, moitié orge.
In nomine sancte et individue Trinitatis, notum sit omnibus, tam presentibus
quant futuris, sancte matris ecclesie filiis, quod ego Guillermus, Nivernensis
cornes, pro remedio anime mee, Deo et monachis Sancti-Michaelis Tornodorensis
Deo ibidem in perpetuum servituris, do et concedo molendina nova que Girar-
dus Ruffus ex precepto meo fecerat, sine omni reclamatione, jure perpetuo
possidenda; sub tali scilicet exceptione quod predictus Girardus qui in molen-
dinisconstruendis plurimum laboraverat, pro laboresuo, duo modia messis, unurn
frumenti et alterum ordei ; dimidium modium in octabas Sancti-Johannis, dimi-
dium modium in octabas Sancti-Remigii, dimidium modium in octabas Nativita-
tis Domini, dimidium modium in octabas Resurrectionis, ab eisdem monachis in
molendinis singulis annis accipiat. Si vero prefatus Girardus, necessitate si bi
ingruente, messem istam ab eis sibi debitam vendere vel invadiare voluerit,
monachis vendet vel invadiabit, alteri vero sibi vendere vel pignori obligari,
nisi in eis remanserit nequaquam licebit. Addo etiam quod si debitum liujus
messis post morlem Girardi rnichi accident, monachorunt sit eschaeta jure per-
petuo liabenda.
Ne autem hoc, aut temporis vetustate,aut alicujus hominis perversitate imniu-
taretur, aut penitus deperiret, litterarum mearum adnotatione et sigilli mei impres-
sione signavi. Cujusrei testes: Milo de Noeriis ; Rainaudus de Merlo ; Stephanus
de Petrapertusia ; Nivardus; Columbanus, tune prepositus; Robertus, pincerna
comitis; Petrus, cappellanus; Gaufridus, clericus ejus; Petrus, cappellanus
Tornodori ; abbas Quinciaci; Marinus Ruffus; Johannes, frater ejus; Guido
Boardus; Oddo de Ampilleio; Dominicus, famulus monaeborum; Johannes,
pistor ; Guichardus Umbertus.
Anno ab incarnatione Domini m°c° lxiio, factum est hoc.
Cartul. Saint-Michel, G. f’ xxvu, r° ; Bibl. de Tonnerre.
XIIe SIÈCLE.
141
CXXX.
EXEMPTION DE DIMES DANS LE DIOCÈSE D’AUXERRE POUR L’ABBAYE
DE REIGNY.
(Entre 1162 et 1167).
Alain, évêque d’Auxerre, reconnaît avoir donné à l’abbaye de Reigny l’exemption de
tout droit de dîmes sur les champs et les vignes qu’elle possède à Saint-Bris et dans les
autres lieux du diocèse.
Alanus, Dei gracia Autissiodorensis episcopus, dilectis in Christo filiis Asce-
lino, abbali Regniacensi, ceterisque fratribus ibidem l)eo servientibus, perpetuam
in Domino salutem. Hoc et divine legis sonat auctoritas et sacrorum canonum
institula confirmant, ut illis presertim ecclesiastica stipendia debeantur qui secu-
laribus absoluti curis divino sunt mancipati servicio.
Quocirca, karissimi filii, ut cessantibus omnium exactionum seu calumpniarum
injuriis, libéra mente Deo servire possitis, concedimus vobis décimas que ad jus
épiscopale et parrocbiale pertinere noscuntur, tam agrorum quam vinearum ves-
trarum, quas in parrocbia Sancti-Prisci, sive in aliis parrochiis episcopatus nostri
jam acquisistis, vel adliuc acquirere per temporum intervalla poleritis.
Negociamini itaque future mercedis casta négocia, et eas décimas agrorum
scilicet aut vinearum vestrarum, que in locis supradictis nostri et sacerdotalis
j u ri s sunt, perpétua pace tenete. Nos vero in l'acte dationis commonitionem, pré-
sentera cartulam sigilli impressione communimus, ut et vos episcopalia data
libéré possideatis, et nemo deinceps super his adversum vos, vel ecclesiam ves-
tram, aliquam présumât suscitare calumpniam.
Hujusrei testes sunt: Henricus, Trecensis episcopus ; Bartholomeus, archidia-
conus Autissiodorensis; magister Willelmus, Trecensis canonicus ; et Brictius,
canonicus Autissiodorensis ; Maurinus, capellanus de Sancto-Prisco ; et Sebau-
dus, capellanus de Yermentun.
Original, scellé du sceau de l’évêque à lacs de cuir; Archives de l’Yonne, F. Rei-
gny. L. i, s . - 1 . T.
Cette donation fuL confirmée par une bulle du pape Alexandre III, donnée à Béné-
vent, aux ides de janvier; F. Reigny, L. i, s.-l. 3e.
142
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXXXI.
CHARTE DE L’ÉVÊQUE ALAIN, POUR L’EGLISE DE SAINT- AMATRE.
(An 1163).
L’évêque unit à l’abbaye de Saint-Satur l’église Saint-Amatre d’Auxerre, à condition
que le prieur en sera nommé par l’évêque diocésain, et qu’il suivra la règle de Saint-Augus-
tin avec ses religieux. L’évêque reconnaît aussi devoir sur les vignes de l’évêché 12 muids
de vin de dîmes, chaque année, 10 de rouge et 2 de blanc ; etc.
Ad episcopnlis officii discretionem pertinet loca religiosa non soliim tutari et
conservare, verumetiam ipsani religionem in meliorem statum promovere. Inde,
est quod ego Alanus, Dei gratia Autissiodorensis dictus episcopus, ecclesiam
B. Amaloris, ex officio railii injuncto et apostolicæ auctoritatis niandato, cum illis
possessionibus, quas canonici regulares tune tenebant, ecclesiæ S. Satyri in per-
petuurn concedo, salvis institulionib us tjuæ sunt inter ecclesiam S. Amatoris et
B. Stepbani, et ea conditione ut per episcopum prior ibi de domo ilia constitua-
nt!’, et ibidem juxta consuetudinem et disciplinant prænominatæ ecclesiæ vivat,
et cum suis fratribus, adjuvante gratia Domini, ordinem B. Augustini teneat, et
cum l'uerit constitutus, nisi per episcopum non amoveatur. Ne qua vero deinceps
inter episcopum et canonicos controversiæ oriatur occasio, constitutum est meo
et eorum assensu, ut de vineis episcopi in quibus canonici décimant requirebant,
episcopus, singulis annis, duodecim modios persolvat, decem de rubeo et duos de
albo; in terra vero quæ Cunemine dicitur episcopi, quotiens culta fuerit, cano-
nici decimam habeant. Facta est aulem hæc consti tutio, in octavis B. Stepbani,
in capitulo Autissiodorensi, Guidone præposito, Rainaudo archidiacono, Rodulpho
thesaurario, Stephano, cantore præsentibus et assistentibus ; sub assensu etiam
totius capituli, anno ab Incarnatione Domini m° c° l° xiii° ; domino AlexandroIII
sunirno pontifice; Ludovico, rege Francorum ; Willelmo juniore, comité Niver-
nensi.
Galba Christiana, t xn, preuves du diocèse d'Auxerre, n8 xxxix.
En 1159, l’évêque d'Auxerre et son chapitre, s’adressant à I abbé de Saint-Laurent-
l’ Abbaye, lui avaient concédé, pour son église de Saint-Eusèbe d’Auxerre, le droit
de jouir, pendant l'année de la vacance, des fruits de chaque prébende vacante
dans l'eglise cathédrale.
Lebeuf, Mém. sur l’Hist. d'Auxerre , t. n, Pr. n° 34, 1" édition.
XIIe SIÈCLE.
143
(XXXI 1.
DÉCLARATION DU COMTE DE NEVERS AU SUJET DES TERRES DE DIRES
ET D’ESCAMPS.
(An 1163).
Le comte Guillaume déclare que les actes faits, ou par lui-même, ou par son fils ou ses
hommes, du temps de la guerre qu’il eut avec Narjot de Toucy, Guillaume de Dampierre
et Gibaud de Saint-Verain, ne peuvent lui constituer un droit sur les terres d’Escamps
et de Diges qui dépendent de l’abbaye Saint-Germain.
Ad cavendas que per successionem fiunt calumpnias, litteris tradere curavi-
mus quoniamquerela erat inter Willermum, comitem Nivernensem, et Arduinum,
abbatem S Germani Autissiodorensis, de quibusdam consuetudinibus quas habet
idem cornes in villis S. Germani, Digia et Escanno, salvo jure ecelesie, et salvis
consuetudinibus comitis. Concessit idem cornes ut ea que, vel ipse , vel
bomines sui, seu filius ejus, vel sui, tempore guerre sue quam habuit cum Nar-
galdo de Tociaco, et AVillelmo de Donna-Petra, et Gibaldo de S.Verano, in eisdem
villis fecerant, vel aliquomodo ceperant, nnllam vim, vel ad jus constituendum,
vel ad faciendam consuetudinem obtinerent. Concessit etiam ut augmentatio
ilia que, in curia de Escanno, ejus consilio et assensu a supradicto abbate facta
est, eadem libertate innitatur, et eisdem consuetudinibus consistât, quibus ante
factam augmentationem prior curia consistebat. Testes Rainaldus, Prior de Kari-
late, et sexdecim aîii in carja notati.
Cartul. de l’abbaye de St-Germain , XIIIe siècle , f° lvii, Bibl. d’Auxerre, Ms n» 140.
— Lebeuf, i Hem. sur l'hisl. d’Auxerre ; Preuves, t. iv, n» 53, 2e édition.
CXXXIII.
DONATION PAR LE ROI A L’ABBAYE SAINT -MARI EN D’AUXERRE.
(An 1163).
Le roi Louis VII reconnaît avoir donné à l’abbaye, en échange d’une terre surnommée
Campinole , qu’elle possédait sur la rivière d’Yonne près d’Egriselles, une rente de 2 muids
de froment à prendre sur ses moulins de Sens. En 12G2, saint Louis ratifia la cession
queles moines de Saint-, Marien avaient faite de cette rente à l’abbaye Saint-Paul.
Ludovicus, Dei gracia Francorum rex. Notum facimus universis, tam presenti-
144
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
bus quant futuris, quod nos litteras inclite recordacionis regis Ludovici, prede-
cessoris nostri, vidimus in bec verba : In nomine sancte et individue Trinitatis,
amen. Ego Ludovicus, Dei gracia Francorum rex: expedit regie discretioni in
administratione regni uti temperamento ut ecclesie neque suo jure priventur,
nequelaici, ad nostrum spectantes regimen, nosalicujus arguere possint importu-
nitatis. Siquident ecclesia Sancti-Mariani Altissiodori, ubi est canonia ordinis
Premonstratensis, terrant habebat in ripa Icaune, secus Ecclesiolas que Campinole
dicuntur, et nos terrant illarn et prata accipientes usque ad plantam donavimus
ad herbergiendum, per assensum ab bâtis Milonis et communis capiluli. Notum
auteni facimus universis presentibus pariter et futuris quod, pro terra ilia, scilicet
Cantpinolis, ecclesie Sancti-Mariani et fratribus, in ntolendinis nostris, Senonis,
donavimus duos modios frumenli ltabendos annuatim infra octabas Sancti-
Andree ; tali quidem tenore quod, si terra ilia reverteretur in vastitatem, aliqua
occasione, eu;: on ici nobis guerpirent ntolendinis nostris assignatam annonam, et
eandem terrant cum pratis rehaberent canonici. Set et si molendina quoquomodo
dirai con tigerit, predictum frumentum Senonis in granaria nostra canonici réci-
pient. Quod sane excambium ralunt esse volentes, conscribi fecintus et nostri
sigilli auctoritate corroboravimus, subter inscripto nostri nominis karactere.
Actum publiée, Senonis, anno incarnait Verbi m° c° lxiii0; astantibus in palacio
nostro quorum apposita sunl nomina et signa : S. comitis Theobaldi. dapiferi
nostri ; S. Guidonis, buticularii ; S. Matliei, camerarii ; constabulario nullo. Data
per titan uni Ilugoms cancellarii et episcopi ( monogramme ) Suessionis.
Cum autem abbaset conventus ecclesie Sancti-Mqriani Autissiodorensis supra-
nominate, Premonstratensis ordinis, vendiderint et concesserint imperpetuum,
abltati et contentai Sancti Pauli Senonensi, ejusdem ordinis, duos ntodios frumenti
supradictos, pro trecentis liltris Turonensibus quas ab eisdem abbate et conventu
Sancti-Pauli se récépissé dicebanl in pecunia numerata, prout in eorurn litteris
super dicta venditione confectis vidimus contineri, nos venditionem eandent, ad
requisitionem sepedictorum abbatis et conventus Sancti-Mariani, quantum in
nobis est, volumus, concedintus et auctoritate regia confirmamus, salvojure in
omnibus alieno. Quod ut raturn et stabile permaneat in futurum, présentes litte-
ras sigilli nostri fecintus impressione muniri.
Actum apud Yillam-Novam-super-Yonam, anno Domini m» cc° sexagesimo
secundo, ntense ntaio.
Bibl. imp., Vidimus , charte orig. sur parchemin autrefois scellée, carton, 1811.
XIIe SIÈCLE.
145
CXXXIV.
CONFIRMATION DE DONATIONS PAR ALAIN, ÉVÊQUE D’AUXERRE, EN FAVEUR
DE L’ABBAYE SAINT-MARIEN.
(An 1163).
L’évêque confirme les libéralités faites par son prédécesseur, l’évêque Hugues, aux cha-
noines de Prémontré qu'il avait établis dans l’église de Saint-Marien à Auxerre, savoir :
l’église Saint-Marien, celle de Saint-Salve ; un moulin sur le Beaulche ; l’église Notre-Dame
hors la ville, et une prébende au chapitre Saint-Etienne. Il déclare avoir confirmé ces
dons à la prière du comte Guillaume, qui depuis s’est fait chartreux. Il y ajoute enfin
l’église de Taingy.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Alanus, Autissiodorensis epis-
copus. Quoniam certnm est episcopum Christi vicarium esse, ejusdem Christi
pauperum debet necessitatibus subvenire. Eapropter prædecessor noster Hugo,
Autissiodorensis episcopus, plurima largitus est canonicis regularibus Præmons-
tratensis ordinis, quos, zelo religionis succensus, apud Autissiodorum in ecclesia
S. Mariani ibidem Deo servituros instituit. Siquidem donavit eis prænominatam
ecclesiam S. Mariani, cum quibusdam eidem ecclesiæ appendentibus vineis ; eccle-
siam S. Martini ; ecclesiam S. Salvii, et sedem molendini super Belcham fluvium,
cum terra et censu pertinentibus ad molendinum. Donavit etiam eis ecclesiam
B. Mariæ in suburbio sitam, cum censibus et vineis, terris, decimis, pratis, servis
et ancillis et omnibus appendentibus prope, longeve positis ; et præbendam inté-
grant in ecclesia S. Stepliani. Hæc omnia canonici de manu episcopi accipientes,
ea tamen, seu simplicitate, seu nimia donantis confidentia, sigillo episcopali
non confirmantes, nunc a nobis deposcunt ista confirmari. Ne igitur de bis ali-
quam in futurum sustineant calumniam, ipsa eadem quæ donavit, assensu et
concessione totius capituli Sancti-Stephani, et precibus Willelmi, comitis Niver-
nensis, postea Carthusiæ conversi, nos etiam, laudante ipso capitulo, donamus ;
quibus etiam donis, ex episcopali benignilate, ecclesiam de Tangiaco donantes
adjungimus. Et ut rata, inconvulsaque eis permaneant, conscribi, sigillorumque,
nostri videlicet et communis capituli S. Stephani, caracteribus fecimus consi-
gnari.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Dornini m° c° lxiii”.
Gallia Christiana, t. xii, Preuves du diocèse d’Auxerre, n° xxxvtn.
II
19
1 46
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXXXV.
CHARTE DE LOUIS-LE-JEIJNE POUR L’ABBAYE SAINT-MARIEN D’AUXERRE.
(An 1163).
Le Roi, par cette charte, exempte le monastère de toute taxe dans sa terre pour les
objets nécessaires à l’usage de la maison, tant en nourriture qu’en vêtements.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gracia
Francorum rex. Omnibus regni nostri fidelibus, specialiter tamen pauperibus
Christi qui in Dei servitio assidue commorantur, debemus subvenire. Notum
itaque facimus universis, tam futuris quam presentibus, quod ecclesie Sancti-
Mariani Altisiodorensis et fratribus ibidem Deo servientibus, ex regia concessi-
mus benignitate, in quantum ad nos perti net, ut ubique per terrain nostram,
excepta mercandisa de proprio, sale et coriis, et de aliis rebus omnibus que ad
proprium eorum usum pertinent, tam in victu quam in vestitu, penitus quieti
sint, et nullam de cetero donent consuetudinem.
Quod ut ratum sit in posterum, scripto commendari et sigillo nostro commu-
niri precepimus, addito karactere nominis nostri.
Actum Senonis, anno Verbi incarnati m° c° lx° iii° ; astantibus in palacio
quorum apposita sunt nomina et signa : S. comitis Teobaldi, dapiferi nostri ;
S. Guidonis, buticularii ; S. Mathei, camerarii; constabularionullo. (Monogramme).
Data per manum Ilugonis, cancellarii.’
Original, scellé du sceau du roi ; Arch. de l’Yonne, F. Saint-Marien, L. n, s.-l. 2e.
CXXXVI.
SENTENCE RENDUE PAR GEOFFROY, ABBÉ DE CLA1RVAUX, ET IDA, COMTESSE
DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE CR1SENON.
(An 1163).
Les juges, statuant sur une contestation élevée entre les monastères de Crisenon et de
Reigoy, au sujet des quatre moulins d’Arcy, déterminent les droits respectifs des parties
sur ces moulins.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Alanus, Dei gratia Autissiodo-
XIIe SIÈCLE.
147
rensis episcopus, et ego Willelmus, Nivernensis cornes, notuni esse volumus
presentibus et futuris quod inter ecclesias de Regniaco et de Crisennone, de
molendinis de Arseiocontroversia orta est, sedpermanum Gaufridi, Clarevallcnsis
abbatis, et Ide, comitisse Nivernensis, utriusque partis assensu, taliter terminata
est : ut de tota possessione ilia quam ibi moniales tenebant, scilicet de quatuor
molendinis, et uno fullone cum piscaria, et omnibus aliis ad eosdem molendinos
pertinentibus, duas partes in omni jure et in omni proficuo, ecclesia de Crisen-
none perpétua deinceps pace, sine ulla reclamatione possideat; tertiam autem
partem similiter in omnibus predictis ecclesia Regniacensis obtineat : molendi-
narios autem moniales de Crisennone duos ibi ponant ûdeles homines et qui
fidelitatem jurent etiam Regniacensibus : similiter Regniacenses, vel qui ab eis
eorum partem habuerit, unum fidelem, et qui fidelitatem juret monialibus ; si ser-
vitium datum fuerit, sive vel inde dividatur similiter, ut illi tertiam partem
habeant, ille duas : si querelam habuerint, vel ulrique, vel quelibet pars adversus
molendinarios de redditibus suis, in ipso loco pariter convenientes judicabunt, et,
reddito capitali, de emendatione habebunt illi partem tertiam, ille duas. Si pro
reparatione aliqua ibi expensas fieri oportuerit in ecclesiis vel molendinis, ponent
similiter illi tertiam partem, ille duas : si autem, ad summationem monachorum,
moniales expensas ministrare noluerint, monachi, si voluerint, vel qui pro eis
partem eorum tenuerint, expensas facient et totum redditum possessionis illius
pro capitali récipient, donec rehabeant quicquid expenderint. Similiter, si ad
summationem monialium, pars altéra expensas ministrare noluerit, ipse, si
voluerint, expensas faciant, et totum redditum pro capitali recipiant usque ad
plenam restitutionem expensarum : similiter de censu moniales duas partes per-
solvent, monachi vero tertiam ; si Regniacenses partem suam pro pecunia vendere
voluerint, habebunt eam moniales, si tantumdem dederint, quantum alter obtu-
lerit : si vero pro terra, vel aliqua possessione eandem partem suam voluerint
commutare, habebunt eam moniales, si dederint eis equeplacitam possessio-
nem : sin autem, libéré cui voluerint, partem suam Regniacenses tradent cum
omni integritate possideridam sicut concessa est eis. Similiter, de partibus suis
moniales erga monachos eandem tenebunt legem ut, si eas voluerint vendere,
non liceat, nisi monachis, si tantum voluerint dare quantum alter obtulerit. Hanc
compositionem Ascelinus, Regniacensis abbas, cum toto conventu suo, et Agnes,
abbatissa de Crisennone, cum toto similiter laudaverunt suo conventu et appro-
baverunt: quam in presentia nostra recognitam, ad petitionem utriusque partis,
etiam nos approbavimus et laudavimus ; et ut deinceps inviolabilem habeat firmi-
tatem, testium subscriptione et sigillorum nostrorum impressione, cum sigillis
148
CARTULA1HE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
eorum per quos hæc facta est compositio, et sigillis utriusque ecclesiæ, præsen-
tem cartam signa ri fecimus et muniri. Testes bujus compositionis : Gaufridus,
abbas Clarevallensis ; Ricardus, Alquerus, Bartbolomeus, Jacobus, monachi ;
Ida, comitissa, et Guido puer, filiusejus; Stepbanus, cautor Autissiodorensis ;
Slephanus arcbipresbyter; Radulpluis, capellanus comitisse ; Gaufridus, clericus
ejusdem ; Obertus de Mairri, clericus; de militibus quoque : Herbertus deMairri ;
Bauduinus Grossus; Bauduinus de Migi ; Gaufridus de Monte-Regali ; Nicolaus
de Malliaco ; de servientibus : Raaldus Autissiodorensis; Milo, præpositus de
Mailli; Stepbanus de Baissi; Rainaldus, filius ejus.
Actum est hoc a nobis, anno ab Incarnatione Domini m. c. lxiii ; indictione
xi, epacta xn r, concurrente i ; Alexandro tertio Romano pontifice ; Ludovico, rege
Francorum.
Lebeuf, Mém. sur l'Hist. d’Auxerre, t. iv. Preuves, 2e édit. n° 54, d’après les ar-
chives de Reigny.
CXXXVII.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE Ht, POUR L'ABBAYE DES ESGHARL1S.
(An 1163).
Le pape étant à Sens, et s’adressant à Thibaud, abbé des Escharlis, déclare prendre ce
monastère sous sa protection, et il énumère les biens qui en dépendent, parmi lesquels
on remarque le lieu même des Escharlis ; la grange des Vieux-Escharlis ; l’usage dans la
forêt de Wevre; les granges d 'Herbeio, de Chailleuse, de Vaumorin, de Taloan, de Vau-
lune -, des vignes à .toigny et à Château-Renard, etc.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis filio Theobaudo, abbati
inonasterii de Scarleiis, ejusque fratribus, tara presentibus quara futuris, regu-
larem vitam professis, in perpetuum. Desideriuin quod ad religionis propositum
et ad salutem animarum pertinere monstratur, auctore Reo sine aliqua est dila-
tione complendum. Eapropter, dilecti in Deo tilii, vestris justis postulationibus
clem enter annuimus, et prefatum locum, ad exetnplar patris et predecessoris
nostri, sancte recordationis, Eugenii, pape, in quo divino mancipati estis obse-
quio, subbeati Pétri et nostra protectione suscipiraus, et presentis scripti privi-
legio communimus; in primis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui
secundum Dei timorem et beati Benedicti regulam et institutionem fralrum in
eodem loco inslitutus esse dinoscitur, perpetuis ibidem teraporibus inviolabiliter
observetur. Preterea, quascunque possessiones, quecunque bona idem monaste-
riura, impresentiarum juste et canonice possidet, aut in futurura concessione
XIIe SIÈCLE.
149
pontificum, liberalitate regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis
modis, Deo propitio, poterit adipisci, firma vobis, vestrisque successoribus et
illibata permaneant. In quibus liée propriis duximus exprimenda vocabulis :
locum ipsum de Scarleiis cum adjacentibus terris, aquis, silvis, pratis et omni-
bus pertinentiis suis ex donoSeguini Grossi, Balduini F uisnard i et Seguin i Ru fin i ;
— grangiam que dicitur Veteris-Scarleie, cum adjacentibus terris, pratis et per-
tinentiis suis, ex dono Viviani de Firmitate et Seguini, filii ejus ; — libéra usuaria
ad omnia animalia vestra in nemore eorum quod Wevra dicitur, extra bayas; —
grangiam de Herbeio, cum adjacentibus terris, silvis et pertinentiis suis, ex dono
Willermi Botelu; — grangiam de Chalosa, cum adjacentibus terris, silvis, vineis
et pertinentiis suis, ex dono Stephani À 1 b i et filiorum ejus, Milonis, Gualteri et
Stephani, et Leterici Jalardi et Gualteri Fol lis, atque Hardiardis, matris ejus; —
grangiam de Valle-Morini, ex dono Ludovici, regis Francorum et Ludovici regis,
tilii ejus, cum adjacentibus terris, pratis, molendino et pertinentiis suis; ex
dono predicti Ludovici, regis Francorum, grangiam de Taloan, cum adjacentibus
terris, pratis, silvis et pertinentiis suis, et libéra usuaria per omnia nemora regia,
ad omnia necessaria vestra ; — ex dono Hugonis de Bunone, Isembari de Gel la et
Berte, sororis ejus ; Girardi de Orfavilla et Gualteri Broepiper, grangiam de
Valle-Lune, cum adjacentibus terris, pratis, silvis et pertinentiis suis ; — ex dono
Gualteri de Confessi, terrain Pinnardi, cum pertinentiis suis; — vineas vestras
de Castello-Rainaldi ; — nemus vestrum de Belcirro cum adjacentibus pratis et
decimis, ex dono Ludovici, regis Franco um ; — portum de Pomonio, cum gordo
et exclusa vestra ad pisces capiendos, parvos et magnos ; — vineas vestras de
Joviniaco.
Sane laborum vestrorum quos propriis manibus aut sumptibus coütis, sive de
nutrimentis vestrorum animalium, nullus a vobis décimas exigere présumât.
Prohibemus etiam ut nulli fratrum vestrorum, post factam in eodem loco pro-
fessionem, aliqua levitate, sine a la bâtis et capituli sui licentia, fas sitde claustro
discedere. Discedentem vero absque communium litterarum cautione, nullus reti*
nere audeat. Paci quoque et tranquill itati vestre paterna sollicitudine providentes,
auctoritate apostolica prohibemus ut infra clausuras locorum seu grangiarum
vestrarum nullus violentiam, vel raptum, sive furtum committere, vel combustio-
nem facere, seu hominem capere, vel interficere audeat. Decernimus ergo etc., ut
supra, p. 1 37 ).
Ego Alexander, catholice ecclesie episcopus, subscripsi; — Benevalete.
(Suivent les signatures de treize cardinaux.)
Datum Senoriis, per manum Hermanni, sancte Romane ecclesie subdiaconi et
150
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
notarii, xn° kalendas novembris, indictione xia; Incarnationis dominice anno
m° c° lxo ni"; pontifieatus vero domini Alexandri pape ni, anno v<>.
Original, scelle autrefois; Archives de l’Yonne, Fonds de l'abbaye des Escharlis,
L. i, s.-l. lr«.
CXXlVIII.
CHARTE DE GUILLAUME IV, COMTE DE NE VERS , POUR L’ABBAYE DE MOLÈME.
(An 1163).
Le comte rapporte que Guilencus, abbé de Molême, et Herbert de Merry avaient eu un
procès au sujet de la possession des villages de Nitry et de Lichères, procès qui avait été
jugé à Auxerre par l’archevêque de Sens et l’évêque d’Auxerre. Après cela, Herbert vint
devant le comte et déclara renoncer entièrement à ses prétentions. Outre le gîte, la garde
et l’avouerie avec diverses exactions auxquelles il avait renoncé, il abandonna encore
certains serfs, et le fief d’Hervé de Frêne.
Ego Willermus, cornes Nivernensis, tara presentibus quam f'uturis sancie
ma tri s Ecclesie filiis, notum fieri volo quod venerabilis Willencus, Molismensis
abbas et Herbertus de Merriaco, pro querela ilia de Nentriaco et Lescberiis, et
earumdem villarura potestate, que inpresentia doinni Hagonis Senoaensis archie-
piscopi et domni Alani, episcopi Autissiodorensis, eorumdem juditio apud
Autissiodorura terminala erat, in presencia mea vénérant, et idem Herbertus
predictam querelam, quant adversus ecclesiam Molisraensem habuerat, supra-
dictorura pontificum juditio terminatam, me présente, se ■penilus reliquisse
eidem ecclesie post judiciura recognovit. Reclaraaverat enira hactenus, in pre-
dictis villis gislum, custodiara, advoariam, et bec omnia cura ceteris exactionibus
que, ut dictum est, in presentia pontificum penitus reliquerat, exceptis quibus-
dam servis suis, cum pasnagio eorumdem et forestagio, et casamento Hervei de
Fraaxino, me audiente, omnino prefate ecclesie, sub bona pace, idem Herbertus
dimisit : quo facto, rogatu et pia prece ejusdem Herberti, in manu mea accepi
quod si pro querela ista ipse, vel aliquis pro eo, Molismensi ecclesie aliquam
deinceps inferret molestiam; que facta sunl me audiente, et pontificum predic-
torum terminata sunt juditio, eum fideliter tenere et inviolabiliter cogerem obser-
, vare. Eapropter, si dominum Herbertum, vel pro eo aliquem, ista infringere
aliquo casu contigerit, quia in manu mea accepi ecclesiam Molisraensem, super
liiis manutenere, et ei me coadjutorem esse deinceps diligenter concedo. Ut autem
bec rata et inconcussa permaneant, presentis scripti paginam sigilli mei aucto-
XIIe SIÈCLE.
ritale confirmo. Huic facto présentes adfuemnt lestes : magister Stephanus,
cantor Autissiodorensis; Petrus, capellanus comitis et raulti alii.
Actum est hoc apud Autissiodorum, anno ab Incarnatione Doinini m» c° lx»
tercio.
Cartulaire de Molème, t. u, Ms du XI l Te siècle ; Rxxxiv r ; Archives de la Côle-d’Or.
CXXXIX.
CHARTE D’ALAIN, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE RE1GNY.
(An 1163).
L’évêque y atteste la donation faite par Herbert de Merry de la moitié de la vallée du
Rouvre. Autissiodora, mère d’Herbert, ratifia ensuite ce don à Bessy ; et sa femme Reine
l’approuva également à Cravan. — Nombreux témoins.
Ego Alanus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, notum fieri volo tam pre-
sentibus qttam futuris quod Herberius de Merriaco dédit ecclesiæ Regniaci
partem suatn de tota terra quæ est in valle Roboris, hoc est medietatem totius
vallis.
Hujus donationis testes sunt : Gaufridus, abbas Clarævallis ; Richardns, Bar-
Miolomeus, Jacolms, Alcherus, monachi ; de militibus, Gaufridus de Monteregali ;
Guido de Asneriis.
Hoc quoque donum postea concessit domina Autisiodorensis, mater ipsius
Herberti, apud Bassiacum, coram lus testibus : Gaufrido Gemello, canonico
Autisiodorensi ; Gaufrido de Monteregali; Guidone de Asneriis, et Galterio ser-
viente ipsius. Hoc ipsum laudavit Regina, uxor ipsius Herberti, apud villam de
Creven, presentibus bis testibus : Gaufrido Gemello, canonico Sancti-Stephani
Autisiodorensis; Guillelmo Bugro, milite de Raveriis ; Gaufrido de Monteregali;
Guidone de Asneriis.
Copie du XVIIe siècle ; Archives de l’Yonne; Fonds Reigny, L. 1, s.-l. lrc.
Guillaume IV, comte de Nevers, attesta aussi un don fait à l’abbaye de Reigny par
Herbert de Merry d'une partie de la rivière de Cure qu’il possédait en commun
avec l'abbaye de Vézelay, à prendre depuis la fontaine du Rouvre jusqu’à sa
maison de Baisse (Bessy), moyennant 5 sous de cens. — Ibid., liasse 2e.
En 1180, Girard, abbé de Vézelay, et Galo, abbé de Reigny, transigèrent au sujet de
leurs droits sur les prés du Rouvre près de la Cure, et sur la pêche dans celte
rivière. L’abbé de Vézelay abandonna le tout à celui de Reigny à condition qu’il
paierait 8 sous monnaie d’Auxerre de rente au prieur de Bessy. — F. de Reigny ,
liasse xxix. s.-l. 2e.
«V
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
52
CXL.
DONATION PAR GEOFFROY DE SAINT-VERAIN A L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1163).
Alain, évêque d'Auxerre, atteste par la présente charte que Gibaud et Renaud de Saint-
Verain ont confirmé l’abbaye de Reigny dans tout ce qu’elle possédait au finage de Toire ;
territoire qui fut désigné par des limites précises. La femme et les enfants du donateur
ont reçu différentes sommes en présent , et ceux-mêmes qui étaient au berceau ne
furent pas oubliés.
Ego Àlanus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, notuin fieri volo tam pré-
sentons quam futuris quod Gibaudus de S. Yerano, et frater ejus Rainaldus,
concesserunt et laudaverunt, per manurn Radulpbi, venerabilis abbatis de Fon-
teneto, présenté Theobaldo, abbate de Scarliis, et Willelmo, ejusdein loci quon-
dain abbate, lune rnonaebo Fonteneti, et Gaufrido de Monte-Regali, et Rainaldo
de Ratille, militibus, Deo et B. Marie de Regniaco, et Ascelino, ab bâti ejusdem
loci et fratribus ejus in perpetuum, quicqnid fratres illi acquisierant in terra de
Toire, sive propriura in manu eorum, sive de casainento eorum esset, perceptis
per hoc quingentis solidis et equouno; et gistum quod ad censum dederunt
pro dimidio modio avene annuatim persolvendo, deportandoque ad Sanctum-
Veranum, inter festum S. Remigii et Natale Dornini, et reddendo eis ad mensu-
ram que tune temporis, cum liée adeensuatio lieret, eurrebat Autissiodori; pro
tali videlicet parte terre quam ipsi fratres habebant, que clauditur bis terminis :
videlicet a quercu de Cainpo-Senix sic divisa est per metas et signa per devexum
montis Viennensis, et tendit ad terrain de Annay, et per desubter villam sitam ad
terrain de Soeriis, usque ad concisum de Aquosis, et inde per et desuper puteum
de Passeleriis, sieut indicium vie demonstrat, que tendit a Fossa-Gelet, ad eccle-
siam de Soeriis, et sieut partitur communitatibus de Passeleriis, et tendit ad
locum qui vocatur Posticiolum, inter terrain Regniacensium et terrain S. Marie
de Monasteriis, et inde usque ad predictum quercum de Campo-Senix, sieut
demonstrant posite mete. Si autem predictum censum vendere, vel a se, vel aliquo
modo alienare vellent, quandiu ecclesie Regniacensis tantumdem dare vellet,
quantum alter obtulisset, non possent ipsum censum alieri vendere, dare, vel
aliquo alio modo commutare, nisi ecclesie Regniacensi. flanc autem donationem,
vel adeensuationem laudavit uxor dornini Gibaudi, que pro bac re marebam
argenti accepit , et filius ejus Gaufridus, qui quinque solidos, et filia ejus Sara,
XIIe SIECLE.
153
que duos solidos habuit. Nam celeris liliis ejus qui in cunabulis erant, el needum
loqui poterant, singulis, duôdecim denani pro liac re dalisunt. Cujus laudationis
testes sunt : Johannes Roberti ; Guillelmus, filius Guidonis Rufi; Gaufridus
Barellus; Atoez, prepositus; Gaufridus Ferratus; Theobaldus Saunerius; Richar-
dus de Leinsec. Ut autem donatio el adcensualio ista rata in perpetuum et firma
habeatur, sigilli nostri auctoritate roboramus.
Facta sunt bec anno ab Incarnatione Domini nostri millesimo centesimo sexa-
gesimo tertio, indictione undecima, concurrente primo, epacta vigesima-quinta ;
pontificatus vero Domini nostri Alexandri pape tertii . anno quinto.
Original scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne, L. xxvi, s.-l. l'e. — Lebeuf, Mém. sur
l’hist. d’Auxerre, 2e édition, t. iv, preuves n° 52.
CXLI.
BULLE DU PAPE ALEXANDRE III POUR LE CHAPITRE DE SENS.
(Vers l'an 1163).
Le pape, s’adressant à Eudes, doyen du Chapitre de Sens, déclare confirmer ce corps
dans la possession de droits de patronage sur 33 églises qu’il énumère.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis liliis Oddoni, decano, et
capitulo Senonensis ecclesie, salutem et apostolicam benedictionem. Justis
petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum, et vota que
orationis tramite non discordant, efl'ectu sunt prosequenle complenda. Eapropter,
dilecti in Domino filii, veslris justis postulation ibus grato concurrentes assensu,
ecelesiam de Anjorra, ecclesiam de Jolna, ecclesiam deBraio, ecclcsiam de Mon-
cellis, ecclesiam de Moisio, ecclesiam de Breisola, ecclesiam deEvrio, ecclesiam de
Ponte-Siriaco cum ecclesia Sancti-Egidii de Nemore (1) et appendiciis suis, eccle-
siam d& Branai, ecclesiam de Verun, ecclesiam de Sancto-Albino, cum capellis
de Melers, ecclesias de Evrolla, ecclesiam de Blanniaco, ecclesiam de Chamlot,
ecclesiam de Mersi, ecclesiam de Curia-Monunculi, ecclesiam de Sociaco, eccle-
siam de Sancto-Martino, ecclesiam de Gumerio, ecclesiam de Sancto-Hylario
infra muros urbis, ecclesiam Sancti-Mauricii inira duos pontes, ecclesiam de
Frateio et de Cantugalli, ecclesiam de Amiliaco, ecclesiam de Dainmonte, eccle-
sias de Brueria, cum capella Sancti-Victoris, ecclesiam de Borovilla, ecclesias
de Roemvillari et de Nange-Villa, ecclesiam de Villerario, in ea libertate in qua
(t) Prieuré Saint-Gilles-aux-Bois sur Pont.
20
154
CA.RTULA.IRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
eas bone memorie Hugo, et predecessores ejus Senonenses arcliiepiscopi, vobis
rationabiliter concesserimt, videlicet ut presentationes presbilerorum in prescri-
ptis ecclesiis liabeatis ; et eedem ecclesie ab omni exactione, collecta, hospitiis,
circadis, synodiset abomni summonitione et justitia tam arcliidiaconorum quam
archipresbiterorum penitus sint immunes. Et si predicti presbiteri aliquid contra
ordinem egerint, ab archiepiscopo vestro, de penitentia lantummodo corrigantur,
devotioni vestre auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti communi-
mus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat banc paginam nostre
confirmationis infringere, vel ei aliquatenus contraire. Si quis autem hoc atlemp-
tare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Pétri et Pauli
apostolorum ejus, se noverit incursurum.
Daturn Tusculani, x kalendas septembris.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne, F. du Chapitre de Sens, L. lrc.
La charte de l'archevêque Hugues, portant confirmation de la possession du droit de
patronage sur toutes les églises ci-dessus, est de l'an 1162. — Ibid.
En 1187, l’archevêque Gui confirma le Chapitre dans la possession des églises énon-
cées plus haut, et y ajouta les suivantes : Villenaux.Compigny, avec la chapelle de
de Montigny ; Neuilly, Taloan, Notre-Dame de Villeneuve, Aillant, Bois le-Roi,
Màlay le-Vicomte, Chancueil, le Chàtelet-en-Brie, avec les chapelles de Saint-
Germain et d’Escrinières et Uéglise de Lorris. Celles d’ Aillant et de Chancueil sont
destinées à l’entretien d’une prébende qu’il fonde dans son chapitre. — Gallia.
t. xu, Preuves de Sens, suppl., n° vi.
CXLII.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-JEAN.
(An 11G3).
L’archevêque rapporte comment un chevalier, nommé Daimbert, prenant l’habit reli-
gieux dans l’abbaye Saint-.Iean-lez-Sens, a donné à cette maison tout ce qu’il possédait à
Granges et üi Voisines en hommes et en biens-fonds. Après la mort de Daimbert, Floria, sa
femme, qui jouissait par droit dotal desdits hommes, les donna en mariage à sa fille Gila
qu’elle eut d’un second mari. Mais, au moment de sa mort, elle voulut restituer aux moines
les hommes dont son premier mari leur avait fait présent; etc.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notura omnibus facio et
presentibus et futuris, quod Daimbertus, miles, cumin ecclesiatn Sancti-Johannis
sesc ad religion em transtulisset, et ex ea ordinem et habitum canonicum suscepis-
set, doimvit eidem ecclesie quicquid habebat apud Grancbias et \ i c i n a s , tam in
XIIe SIÈCLE.
155
hominibus quara in terris seu nemoribus, atque in perpetuum habere et possidere
concessit, et ex tune eadem ecclesia Sancti-Johannis terras et nemora, ex ipsius
dono, liabuit et quiete possedit; liomines vero predictos, Floria, ejusdem Daim-
berti uxor, ex jure dotalicii tenebat post mortem ejusdem viri sui, eosque filiæ
suæ Guillæ, quam postea ex alio marito Alberico de Marolio habuit, ejusdem
mariti instinctu, in matrimonium donavii. Porro, longo post tempore, cura p re-
dicta Floria diem mortis sibi inminere (sic) sen tiret, timuit, et corara dilecto
nostro Guillelmo, qui tune ecclesiæ Beati-Johannis abbas presidebat, resipui t
et donum quod priraus maritus suus, Daimbertus, eidem ecclesiæ, ipsalaudante
et concedente fecerat, recognovit. Dono itaque, tara ex confessione ejusdem Floriæ
quam atlestatione aliarum personarum, cognito et manifesto , ecclesia Beati-
Johannis supradictos liomines tanquam suos ad se vocavit et de illis se inves-
tivit. Verum Gaufridus, qui ex matrimonio predictæ Guillæ, uxoris suæ, liomines
predictos tenuerat, reclamavit et ecclesiam Sancti-Joliannis, propter hoc perse-
quendo, quantum potuit infestavit. Tandem Gaufridus, super hoc a nobis, aliis-
que probatis viris sepius admonitus et rogatus, omnes supradictos liomines cum
sororibus et progeniebus eorum, videlicet quos liabebat apud Grangias et Vicinas,
et quicquid ibidem tenebat ex matrimonio predictæ uxoris suæ Guillæ, Guarinium
etiam de Fluriniaco, exceptis hominibus de Villanova, predictæ ecclesiæ Sancti-
Joliannis, coram nobis, uxore suaGuilla laudante cum Alberico pâtre suo, adstante
etiam et laudante Salone vicecomite qui liomines illos de feodo suo esse dicebat,
una cum Guarino, filio suo, benigne dimisit et ecclesiæ Sancti-Joliannis in per-
petuum habere concessit.
Aetum est in presentia nostra , Senonis, anno ab Incarnatione Domini
m°c° lx° ni", pontificatus autem nostri xx° 11»; adsistentibus quibusdam de per-
sonis ecclesiæ noslræ et canonicis et aliis religiosis viris : Stephano, abbate
Sancti-Remigii, et Milone, monacho, fratreejus ; Willelmo, preposito, fratre meo;
Udone, decano ; Simone, cellerario; Teone, canonico; Petro, canonico; Erlebaudo
dePlasseio; Terrico, iilio ejus; Otranno de Plasseio ; Salone de Dongione;
Guiardo de Fossato; Milone Crochu; llugone, monacho , Gosberto de Bugnone;
Tebaudo, preposito regis; llugone, filio Manerii; Petro, maiore Sancti-Johannis,
et Vitale, serviente abbatis Sancti-Johannis. Quod ut ratum esset, presenti
pagina et sigilli nostri auctoritate fecimus roborari. Data per manum Fromundi,
notarii.
Original, scelle autrefois; Archives de l'Yonne, Fonds de l'abbaye Saint-Jean-lez-
Sens. — Voisines.
156
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXLIII.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III POUR L’ABBAYE DE VAULUÏSANT.
(An 1163, 22 novembre).
Le pape prend le monastère sous sa protection et énumère les biens qui en dépendent:
le lieu où s’élève le monastère ; les deux granges de Beauvoir et de Touchebœuf ; les biens
donnés par les sires de Traîne!, de Vareilles, de Lailly, deThorigny, Isnard, vicomte de
Joigny, en ces divers lieux ; des granges à Bernières, à Cérilly, à Armentières ; des vignes
à Sens, etc. — Bulle datée de Sens.
Alexander, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Petro, abbati tnonas-
terii de Vallelucenti, ejusque fratribus, tam presentibus quam futuris, regularem
vitam professis, in perpetuam memoriani.
Desiderium quod ad religionis propositum et animarum salutem pertinere
monslratur, sine aliqua est dilatione complendum. Ea propter, dilecti in Domino
tilii, etc. (Suit l’énumération des biens de l’abbave).
In quibus bec propriis duximus exprimenda vocabulis : locum ipsum in quo
abbatia vestra fundata est, cum omnibus pertinentiis suis, et duabus grangiis que
dicuntur Belveerum et Tuchebovem, et terris cultis et incultis, pratis, nemoribus
et pascuis. — Ex dono dompni Anselli de Triagnio, quicquid liabebat in eodem
loco. — Ex dono Pbilippi, qui dicitur Bibens-Secanam, quicquid liabebat in
terris, pratis ac nemoribus in riveria Iegye, ab utraque parte aque, prope vel
longe, a villa scilicet que dicitur Lallelium, usque ad aliam que dicitur Curgene-
tum. — Ex dono Hugonis de Yarellis, quicquid possessionis tenebat in agris et
silvis, a villa Lalliaco usque ad villam que dicitur Curgenetum, retenta sibi
silva que dicitur Lanceia; usuarium ejusdent silve omni tempore liberum, in
omnibus vobis necessariis, laudante hoc Petro de Yarellis et Bovone, fratre sno.
— Ex dono Fulconis de Lalleio, terras quas liabebat a grangia usque ad abbatiam,
et in utraque ripa aque, et quandam partem terre que erat inter grangiam et
Lalleium desuper viam ; et quicquid liabebat in terris communibus et silvis, et
commune quod liabebat in valle Putinei cum Helya de Balneolis, et in silva que
dicitur Luatum, rétro abbatiam, et quandam partem terre quam liabebat subter
vallem Putinnei, et quicquid liabebat in bosco qui dicitur Sorleinus, et in Trern-
bleio qui est desuper vallem Putinnei. — Ex dono ejusdem, terrain que est prope
fontem citra Lalleium, et pratum sibi adjacens, et aliud pratum ex alia parte
XIIe SIÈCL15.
157
aque; et ultra abbatiam pratum quod dicitur Sancti-Pa uli ; et illud quod est
j u x t a salices, secus pratum Oberti de Curgeneto. — - Quicquid habetis de Stepliano
Espanello in parrocliia Curgeneti, et a Lalleio usque Poseium, quod erat de
feudo suo. — Quicquid habetis de Stepliano de Toriniaco, inter Lalleium et
Curgenetum, quod erat de feudo suo; et duos particulas terre, quaruin una est
super pratum quod tenent homines de Molinuns, et altéra super pratum quod
lenebatGuiardus de Lalleio.— Ex dono Ànselli, lilii Odonis deFontevene, quicquid
habebat in territorio Flasceii, in piano et bosco, in pratis et aquis. — Ex dono
Otranni de Marcelleio, quicquid habebat de feudo dompni Ilavini de Tran-
quel, in territorio Curgeneti in piano et bosco, et in omnibus aliis nemoribus
usuarium porcorum. — Ex dono Guerrici de Buceio, quicquid habebat in
piano et bosco de feudo quod tenebat de Amelina de Fontevene. — Ex dono
Hauvini de Tranquel, quicquid habebat a vado Orreis usque ad abbatiam,
ex utraque parte aque, et quicquid habebat inter Curgenetum et Lalleium.
— Ex dono Guarnerii de Ulmis, omnem terrain quam habebat in territorio
Curgeneti et Poisi, prêter ilia m quam tenebant homines sui. — Ex dono Pétri,
tilii Holdieri Senonen is, quicquid habebat in territorio Curgeneti, in terris et
pratis. — Ex dono Pétri de Lumni, quicquid habebat de feudo Berengarii, fratris
Guerrici de Buci, ubicunque esset, et apud Yillam-Novam, et in riveria legie, in
bosco et piano. — Ex dono Stephani AIbi de Firmitate, quicquid terre habebat in
territorio Lallelii. — Ex dono Raaldi de Lanis, quicquid habebat in territorio
Lallelii, in piano et bosco. — Ex dono Mauricii de Lanis, quicquid habebat in
eodem territorio, in piano et bosco. — Ex dono Balduini Senonensis, quicquid
habebat in terris, pratis et silvis, a Fusseio et ultra versus Vallemlucentem. —
Ex dono Ansaldi de Marcelleio, pratum quoddam desuper abbatiam ; — Gran-
giam que dicitur Luvania, cum omnibus appenditiis suis. — Ex dono Garnerii
de Rumeleio, omne territorium quod apud Francam-villam possidebat, conce-
dente Ansello ad cujus dominium pertinebat. — Ex dono Odonis Peiure, quic-
quid habebat in terris, pratis et silvis, in territorio Curgeneti et ubicumque in
circuitu ejus. — Ex dono Hugonis, filii Helye de Balneolis, quicquid habebat in
silva que dicitur Sorleium ; et parlera quam habebat in Luvania ; et quicquid
habebat in campis et pratis, a Luvania usque ad petram que dicitur Doelena.
— Ex dono Ochini de Poseio, quicquid habebat in territorio Poseii, in terris et
nemoribus. — Ex dono Rainaudi militis, quicquid habebat in terris et nemoribus
que dicuntur Heredum; et totum feudum quod tenebat de Symone de Nogento ;
et alodium quod habebat cum participibus et cognatis suis. — Ex dono Damerun,
domine de Poseio, unam hastam terre que jacet inter terras Hugonis Paltunerii.
158
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
— Ex dono Isnardi, vicecomitis Joviniaci, quicquid habebat in area quadam ad
ntolendium hedificandum, que est desuper vadura Orreis. — Ex dono Garnerii de
Fusseio, quicquid habebat in area eadem ; et aquara ad piscandum usque Moli-
nuns, ab utroque vobis concessam. — Ex dono Helisabeth, fdie Teeelini de Villa-
ntauri, quicquid habebat in territorio Poseii, in bosco et prato. — Ex dono Gau-
terii de Fonteneto, quicquid habebat in territorio Pois piano, Mai-
nardo de Villamauri, et uxore ejus ad quos uxore ejus Agne de
quorum leudo erat, et Itero, iilio eorum concedentibus. — Ex dono Symonis. . .
ad ulnium Poseii ; et aliam in valle de Euceio Damerum de
de Poseio, portiunculam terre que erat inter terras Vallis-Lucentis ; duas parti-
culas terre que sunt Noas, et alibi dimidiam ochiàm que est inter
Poseium et Noas; et omnem terrant quant habebat a petra que dicitur Doellena
usque ad terrant libérant Poseti. — Ex dono Gauteri Chaillou quandant partent
terre, a semita ntolendini usque ad terras prefate ecclesie. — Ex dono Richerii
Li Curteis, ontnent terrant quant habebat arabilem in terra Hereduni; et sarta-
menta que fecerat in nentore sanctimoniàlium de Paraclito. — Ex dono Dame-
rum, tv portiunculas terre, duas scilicet juxta petrani que dicitur Doelena, cum
prato ibidem posilo, et duas in loeo qui dicitur ad Noam. — Ex dono Josberti ,
cognomento Truia, usuarium in omnibus terris et nemoribus suis que sunt juxta
villant que dicitur Avum. — Ex dono Emberti de Triagnio, terrain quant habebat
apud Poseium, ex parte conjugis sue. — Ex dono Garnerii de Avenz, quicquid
terre habebat in finibus Poesei. — Ex dono Milonis de Toriniaco, et Bernardi et
Renaudi, fratris ejus, quicquid juris habebant in comntuni hereditate de Tori-
niaco. — Ex dono Holrici de Toriniaco ; Radulfi et Gileberti, fratris ejus ;
Dieti et Hugonis, fratris ejus ; Girardi, filii Garini ; Johannis de Plasseio ; Enime-
■'line de Triagnio; Josberti Hayron; Isnardi de Missereio ; et Johannis Morellis
quicquid juris habebant in predicta hereditate; grangiam que dicitur Bernerias
cum omnibus appenditiis suis. — Ex dono Godefridi de Capella, quandant terrant
desuper Bernerias et viant que est ab eadem terra usque ad terrant Berneria-
rum, ad extrahendam marnant ; et pratuin quod est inter prata Berneriarum ; et
quicquid ecclesia vestra de suo jure et feudo tenebat. — Ex dono Roberti
Bohor.., omma prata que habebat in riveria Berneriarum. — Ex dono Teobaldi
Carrio, gordum unum apud Bernerias. — Ex dono Gaufridi Ridel, terrant quant
habebat apud Bernerias. — Ex dono Mauricii de Marneio, quicquid possidebat
in finibus Berneriarum in terris et pratis. — Ex dono Renaudi, D 'ogonis,
Hugonis, Michabelis, Dieri fil ie et Baronis de Berneriis, quicquid habebant in
finibus Berneriarum in terris et pratis. — Ex dono Gaufridi, filii Seguini de
XIIe SIÈCLE.
159
ISogento , quandam particulam terre apud vineam Godefridi. — Exdono Regine,
tilie Freheri, pratum quod est inter prata Berneriarum. — Grangiam que dicitur
Cirilliacum,cum omnibus appendi tiis suis. — Ex dono Manesserii de Villamauri,
et Odonis filii ejus, et Pontii de Triagnio et aliorum, quicquid habebant in
predicto loco, in terris et nemoribus. — Exdono Bovonis de Varellis, Pontii de
Triagnio, Hugonis Pauperis de Cussigneio, et Josberli de Regneio, quicquid
habebant in territorio Cirillei. — Exdono Girardi Berengarii, Drogonis Strabonis,
et uxoris sue, et filiorum suorum, et Josberli Magni, quicquid habebant in
nemore quod dicitur Faygarnere. — Ex dono Philippi de Rumilleio, et Hugonis,
et Houduini fratrum, et Hugonis Pautonerii, grangiam que dicitur Armentarias,
cum omnibus appenditiis suis. — Et vineas quas babetis in civitate Senonensi, et
in Castro comitis Henrici quod dicitur Chalete.
Sane laborum vestrorum etc., [ut supra, p. 137).
Ego Alexander, catholice ecclesie episcopus, subscripsi.
Datum Senonis, per manum Hermanni, sancte-Romane ecclesie subdiaconi et
notarii, x halendas decembris , indictione xi ; Incarnationis dominice anno
m° c° Lx°m°; pontifîcatus vero Alexandri pape ni, anno v°.
Original, (le sceau manque), Bibl. de Sens, liasse de pièces concernant l’abbaye de
Vauluisant.
Le même pape, par une lettre datée de Latran, aux Ides de mars, adressée à l’arche-
vêque de Sens, déclare que les religieux de Vauluisant sont, comme les autres
moines de l’ordre de Cileaux, exempts de dîmes sur les biens qu'ils cultivent par
leurs propres mains. — Ibidem.
CXL1V.
CHARTE DU ROI LOUIS -LE -JEUNE POUR L’ABBAYE DE VAULUISANT.
An 1163).
Le roi déclare avoir donné à l’abbaye de Vauluisant l’exemption de toute coutume et
péage sur ses terres pour les objets nécessaires à l'usage ou à la vie des religieux.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen.
Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Regie administrationis est eis pro-
videre et benignitalem exbibere qui in servitio Dei spiritaliter occupati sunt, ut
per eorum meritum in nostra temporali occupatione veniam consequamur. Ilaque
sciant universi, présentes et fnturi, quod, pro amore Dei, transversa et consue-
tudines terre nostre, que ad nos pertinent, de omnibus quecumque sunt ad usum
160
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE i/YONNE.
fratrum, tam in victu quarn in vestitu, sive mercatura, Petro et domui de Valle-
lucenti, in elemosinam donavimus. Pro immobili memoria et fîrmitate, sigillo
nostro corroboravimus, subter inscripto karactere nostri nominis.
Actum publiée, Senonis, anno incarnati Verbi m°colx°iii0; astantibus in
palatio nostro quorum apposita sunt nomina et signa : S. comitis Tbeobaldi,
dapiferi nostri ; S. Guidonis, buticularii ; S. Mathei, camerarii; constabulario
nullo. Data per manum Hugonis, cancellarii.
Bibl. impériale n»152, Carlul. de Vauluisant, page 71 ancienne, auj. fol. 38, r°.
En 1158, le roi approuva le don fait par le vicomte Gisbert, de l'exemption de tout
péage à Corbeil, en faveur de l’abbaye de Vauluisant, pour tous les objets néces-
saires à la vie. — Ibid., f> 38 r°.
Les moines de Vauluisant étaient exempts du péage du sel que leur réclamaient les
religieux de Notre-Dame de la porte Saint-Léon de Sens, suivant une sentence de
l’archevêque Guillaume de Champagne (1168-1176 . — Ibid., f° 44 r°.
CXLV.
PRIVILÈGES DE LORRIS DONNÉS PAR LE ROI AUX HABITANTS
DE VILLENEUVE -LE -ROI.
(An 1163).
Le roi Louis-le-Jeune annonce qu’il a acquis des religieux de Saint-Marien d’Auxerre
une terre située près d’Egriselles, pour y fonder une ville, laquelle a le nom de Ville-
franche-du-Roi. Et pour qu’elle s’accroisse rapidement, il lui a donné les privilèges de
Lorris.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gracia
Francorum rex. Notum facimus universis, presentibus et futuris, quod quandam
terrain Sancti-Mariani Altisiodorensis, secus Eglesiolas, acquiremus ad faciendam
inibi novam villam que et Villa-Franca-regia dicitur. Ut autem villa cresceret in
brevi, et quia volebamus multos ibi esse Dabi tatores, ipsis concessimus omnes
consuetudiues Lorriaci, et intra villam et extra villam. Quod ut cognitum sit et
ratum inposterum, conscribi fecimus et sigilli nostri impressione confirmavimus,
subter insculpto karactere nostri nominis.
Actum publiée, Senouis, anno dominice Incarnacionis m° c° lxiii0 ; astantibus
in palacio nostro quorum apposita sunt nomina et signa : S. comitis Tbeobaldi,
dapiferi nostri ; S. Guidonis, buticularii ; S. Mathei, camerarii ; constabulario nullo.
Data per manum Hugonis, cancellarii. (Monogramme).
Copie du 1er avril 1467. signée Eslienne Davril, seigneur de Perreux, prévôt de
Villeneuve-le-Roi ; Arch. de l’Yonne, F. Saint-Marien. — Ordoun. t. vu, p. 57.
XIIe SIÈCLE.
161
CXLVI.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III POUR LES LÉPREUX DU POPELIN.
(An 1163, 23 décembre).
Le pape, étant à Sens, confirme les malades du Popelin dans la possession de leurs biens,
et les prend sous sa protection.
Alexander episcopus, servus servorunt Dei, dilectis filiis infirmis fratribus
domus de Popelino, salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium
desideriis dignumest nos facilem prebere consensum, et vota que a rationis tramite
non discordant elfectu sunt prosequente complenda. Eapropter, dilecti in Domino
filii, veslris justis postulationibus grato concurrentes assensu, prefatam domum,
in qua divino mancipati estis obsequio, sub beali Pétri et nostra prolectione
suscipimus, et presenlis scripli patrocinio communimus; statuentes ut quascum-
que possessiones, quecumque bona eadem domus in presentiarum juste et ratio-
nabiliter possidet, aut in futurum, justis modis, procurante Domino, poterit
adipisci, firma vobis, vestrisque successoribus et illibata permaneant. Sane nova-
lium vestrorum, que propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis
animalium vestrorum, décimas a vobis nullus présumât exigere.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam domum temere
perturbare, seu quibuslibet vexationibus molestare. Si quis aulem id attemptare
presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Pétri et Pauli apos-
tolorum ejus se noverit incursurum.
Datum Senonis, x kalendas januarii.
Cartulaire du Popelin de Sens, f° i° ; Ms de l’an 1220 environ; Archives de l’Hôtet-
Dieu de Sens.
Le même pape Alexandre III, par une bulle datée de Tusculum, aux nor.es de fé-
vrier, prit de nouveau les lépreux de Sens sous sa protection, et les exempta
absolument de tout droit de dîmes sur leurs bestiaux, sur les produits de leurs
jardins et sur les fruits de leurs arbres. Il leur donna aussi le droit d’avoir un
cimelière particulier pour eux et leurs serviteurs. — Ibidem, f° t, v».
Le pape Célestii; TIf confirma les privilèges ci-dessus énoncés par une bulle
adressée à ses chers fils les lépreux du Popelin de Sens et datée du Odes calendes
de juillet l'an septième de son pontificat (26 juin 1197). — Ibidem, f° n, r"
La charte la plus ancienne que renferme le cartulaire du Popelin, est de l’an 1150
environ. Hugues, archevêque de Sens, y confirme la donation faite par Jehan
Trosse-bacon mourant, aux lépreux du Popelin, pour le repos de son âme, de tout
ce qu’il pos’-édait aux gués de Baum. Renaud le Gras ou le Gros ratifia ce don,
21
ii
462
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
comme seigneur féodal. Les principaux dignitaires de l'église de Sens assistèrent
à la publication de la charte de l’archevêque. Ils sont les mêmes que ceux de la
pièce n° S31, Cartul. gén. de l’Yonne, t. 1. — Ibidem, f> xv, r\
CXLVII.
SENTENCE ARBITRALE RÉGLANT LES DIFFICULTÉS ÉLEVÉES ENTRE L’ABBAYE
DE SÀÏNT-M ARIEN ET ÉTIENNE DE PIERRE-PERTUIS.
(Entre 1163 et 1167).
Trois arbitres règlent les différends élevés entre les parties sur la terre de Bassou. Ils
ordonnent que le chemin, qui d’ancienneté passait par le lieu où est la grange des moines,
soit remplacé par celui que les moines ont ouvert à côté de leur grange. Les arbitres
fixent également les droits des parties sur les dîmes, le moulin et la pêcherie.
Ea que inter aliquos légitimé contracta sunt, iccirco scripto commendari
oportet, ne processif temporum a memoria dilabantur. Notum sit igitur presen-
tibus et fu tu ri s q u od nos G., prepositus ecclesie Beati-Slephani Autissiodorensis ;
Stephanus, canlor; S., arcbipresbiter Autissiodorensis, pro sedanda discordia que
vertebatur inter canonicos Sancti-Mariani, et nobilem virum Stephanum de Petra-
pertus, intuitu pietatis et caritatis, in unum venientes, utriusque partis assensu,
hoc modo inter eos pacem refornîlvimus.
Provisum quidem est a nobis ut pro via ilia qua antiquitus transiebatur per
locuni ilium in quo nunc est grangia canonicorum sita, aliam illam viam quam
idem canonici extra grangiam fecerant, dominus Stephanus patienter concédât,
sufferat. De decimis eliam pro quibus discordia erat inter eos, ita providimus :
quod si homines qui ultra aquam Icaunensem, ex parte Basso morantur, terras
que sunt citra aquam grangie ex parte excoluerint, medietatem decimarum que
inde pervenerint canonicis, et medietatem domino Stephano reddant. Illi autem
qui citra aquam ex parte grangie morantur, si in terris que sunt ultra aquam, ex
parte Basso, agriculturam fecerint, eodem modo décimas persolvant. Sed si
homines ex parte grangie commorantes in terris que sunt in parte laboraverint,
omnes décimas canonicis persolvant. De labonbus fuerint in propriis
terris canonicorum que sunt ultra aquam ex parte canonici, sine recla-
matione aliqua, omnes décimas intégré habeant, sicut idem homines domini
Stepliani testificati sunt ante nos. — In molendino quoque et piscaria, quorum
due partes sunt canonicorum et très domini Stephani, molendinarius qui substi-
tuendus eril, si fuerit homo secularis, a canonicis cligatur, et domino Stephano
presentetur, ut ei tideli tatem faciat. Si vero fuerit de conversis Sancti-Mariani ab
XIIe SIÈCLE.
163
ejusdem loci converso per obedientiam precipiat ut domino Stephano
très partes redditus molendini et piscarie fideliter persolvat. Sed et si pro impensa
vel opéré quod canonici operibus congruis piscarie impendere debeant, dominas
Stephanus dampnum reddet, ipsi canonici dampnum restituant.
liée omnia etiam, sicut prescripta, tam dominus Stephanus quam canonici
bona fide se observaturos spoponderunt ; et ut firma in perpetuum haberentur,
sigillo domini Hugonis, archiepiscopi Senonensis , et Alani, Autissiodorensis
episcopi, et Willelmi, comitis Nivernensis, sigillari concesserunt.
Original, Arch. de l’Yonne, F. Sainl-Marien, L. n, s.-l. 3; scellé de trois sceaux,
savoir : au milieu, celui de l’archevêque de Sens, ogival, le prélat debout,
tenant sa crosse et un livre; à sa droite, celui de l’évêque d’Auxerre, de même
forme, l’évêque figuré bénissant et tenant sa crosse; et à sa gauche, celui du
comte, orbiculaire, le comte représenté à cheval, la tance à la main.
CXLVIII.
BREF DU PAPE ALEXANDRE lit, A L’ÉVÊQUE D’AUXERRE.
(1163 (64) 13 février).
informé par Févèque que quelques-uns de ses hommes de corps se sont soustraits
à sa seigneurie pour reconnaître d’autres seigneurs, et que ces derniers refusent de lui
rendre ces hommes, à moins qu’il ne prouvât par le duel qu’ils étaient bien siens, le
pape réprouve ce mode de justice et prescrit qu’on emploie les témoins, la procédure
et les autres moyens légaux pour reconnaître la vérité.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri episcopo Auiissio-
dorensi salutem et apostolicam benedictionem. Ex parte tua fuit proposilum
coram nobis quod, cum contingat interdum aliquos liominum tuorum de corpore,
se a tuo dominio subtrahendo, ad loca transferri alterius jurisdictionis subjecta,
locorum ipsorum redores et domini præfatos liomines non eos, le repetente,
volant res tit uce, nisi per duellum probes eos tuos boulines extilisse, in tuum
præjudicium non modicum et gravamen. Quare nobis humiliter supplicasti, ut,
cum ex hoc tam tu quam ecclesia tua gravent susti neatis pluries læsionem, pro-
videre super lioc indemni tati tuæ, ac ipsius ecclesiæ paterna sollicitudine cura-
remus. Cum igitur monomachia sacris sit canonibus interdicta, nos, tuis suppli-
cationibus inclinati, ut contra prædictos testibus, instrumentis et aliis probatio-
nibus legitimis uti libéré valcas, auctoritate tibi præsentium indulgemus, etc.
Datum Viterbii, idi bus februarii, pontificatus nostri anno iv.
Rallia Christiana, t. xn ; Preuves du diocèse d’Auxerre, n° xxvit.
m
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CXLIX.
SENTENCE ARBITRALE RELATIVE AUX CONTESTATIONS ÉLEVÉES ENTRE
L’ÉVÊQUE ET LE COMTE D’AUXERRE.
(An 1164).
L’évêque rappelle et confirme la sentence prononcée par saint Bernard entre l’évêque
Hugues et l’aïeul du comte. Il déclare que l’emplacement du marché est commun entre
eux; que celui des Calendes-Mai appartient à l’évêque exclusivement. Il n’est pas permis
aux officiers du comte de mettre en réquisition les chevauchées des hommes de l’évêque.
Suivent d’autres détails sur les droits respectifs des hommes des deux parties.
Ego Godefrcdus, episcopus quondam Lingonensis, notum fieri volo tam præ-
sentibus et futiiris quod de quibusdam querelis quæ inter dominum Alanum,
venerabilem episcopum Autissiodorensem, et Willelmum, illustrem comitem
Nivernensem, agitabantur, auxilianle Deo, per manum noslram et Wichardi,
Pon tin iacensis , et Gaufridi , Clarevallensis abbatum, de jure et consuetu-
dinibus prædictorum episcopi videlicet et comitis, inquisita diligentius veri-
tate, tali modo amicabi I i facta est compositio. Salva igitur in pri mis et appro-
bata carta quam inter prædecessorem hujus dominum Hugonem episcopum, et
avum istius comitis, comitem scilicet de Carthusia, sanclæ memoriæ Bernar-
dus, Clarevallensis abbas, composuit, statutum est a nobis ut quidquid in ea
difinitum est, et ipsorum sigillis firmalum, ratum habeatur, et tam ab episcopo
quam a comité cunctis diebus inviolabilité!' observetur. Igitur de terra mercati,
quæ tam episcopi quam comitis communis est, cognitum est quia neutri eorum
eam dare alicui, vel aliquid ibi facere sine assensu alterius licet, excepto quod
cornes in ea stalla concedere solis cambiatoribus potest, tantummodo ad cam-
biandum, quæ tamen ab eis ad alios usus transfer ri non possunt : ita duntaxat
ut, si pretium exinde cornes habuerit, episcopus medietatem habeat ; de theloneo
quod episcopus et vicecomes accipiunt, ministeriales comitis nihil se inlromit-
tere debeant. Terra quæ Kalende-Maii appellatur, liquet quia episcopi est, unde
cornes nihil ibi facere debet, et quod in ea construxerat ædificium cadat. Simili-
ter domus juxta pontem, quia cognitum est et manifestum constructam eam esse
super aquam quæ a ponte inferius juris episcopi est, cadat. Equitaturas homi-
num episcopi vel ecclesiarum, ministerialib us comitis capere ad aliquid facien-
dum, vel alicubi mittendum non licet, sed et pro munitionibus faciendis, vel
XIIe SIÈCLE.
165
refîciendis nihil ab hominibus episcopi vel ecclesiarum, est exigendum. Aliquo-
ciens homines episcopi apud ministeriales comitis conqueruntur, et eis justitiam
facere nolunt, nisi pro ipsis se justilient ; etiam hi quidem non debent, nisi de
mercato viventes, unde manifestum est quia ideonon est eis justitia subtrahenda,
seu neganda. Præterea contingere solebat quod homines comitis hominibus
episcopi sua credebant, et, cum non possent crédita rehabere, propter hoc res
aliorum hominum episcopi capiebant, quod dictum est omnino fieri nondebere;
credentiæ enim a nullo, nisi ab eo cui sunt crédit®, sunt requirendæ. Récogni-
tion est præterea quod in feodatis servientibus quos episcopus liabet Autissiodori,
vel alibi, etiamsi de mercato vivant, cornes nullam omnino in foro, aut alio in
loco, pro aliquo forisfacto, nisi per episcopum, liabet justitiam seu potestatem. lit
igitur præscripta compositio rata et inconcussa perpetuo maneat, episcopi, comi-
tis et nostro sigillo eam confirmavimus, notatis testibus qui nobiscum præsentes
interfuerunt : Henricus, venerabilis Trecensis episcopus, et Girardus ejusdem
archidiaconus ; Guido, Autissiodorensis præposilus; Willelmus, decanus; Ste-
phanus, cantor; Stephanus, cellarius; Garnerius, senescallus; Stephanus de
Petrapertusa, milites; Stephanus, episcopi præposilus; Raaudus, burgensis
Autissiodori.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m°c° lx° iv°; régnante Ludovico, Fran-
corum rege Christianissimo.
Gallia Christiana, t. xn, preuves du diocèse d'Auxerre, n° xl. — D. Viole, Histoire
des évêques d’Auxerre, t. 11, f» 140; Bibl. d’Auxerre, M5. n° 127.
CL.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ABBAYE DE SAINT-JULIEN.
D’AUXERRE.
(An 1164).
L’archevêque rapporte toutes les phases qu’a éprouvées un procès élevé entre Héloïse,
abbesse de Saint-Julien, et liainard, comte de Joigny, au sujet de quatre hommes que
l’abbesse avait établis ses agents à Migennes. Le pape Alexandre lit étant à Sens, le comte
avait porté l’affaire devant lui. Enfin le comte renonça à ses prétentions sur ces hommes
tant qu’ils seraient les serviteurs de l’abbesse. Il renonça aussi à ses réclamations sur la
forêt de Saint- Julien-en-Othe, à la prière de sa sœur, religieuse dans le monastère de
Saint-Julien.
Nos Hugo, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, et Humbaudus, Hostiensis
166
CARTULAIRE GÉNÉRAL i)E l’ïONNE.
episcopus, et Odo, dyaconus cardinalis Sancti-Nicholai-in-Carcere-TuIIiani,
notum fieri volumus presentibus et futuris quod inter Agnetem, abbatissam
Sancti-Juiiani Autissiodorensis, et Rainardum, comitem Joignaci, controversia
agitabatur super quatuor hominibus, Gosberto, Anulto, Rainardo, Horrico, os
predicta abbatissa in potestate Migannie servientes suos constituerai. Que con-
troversia, cum per querelam predicte abbatisse ad audienciam unius nostruin,
Hugonis Senonensis archiepiscopi, deducta f'uisset, predictus cornes ad audien-
ciam domini pape Alexandri, qui tune Senonis erat, appellavit. Cum autem
u traque pars, pro eadem appellatione, ad presenciam domini pape convenisset,
dominus papa eandem causant nobis Humbaudo, Hostiensi episcopo, et Odoni,
cardinali, audiendam, terminandamque commisit. Post diutinam autem et pro-
lixam ejusdem cause ventilacionem, causa ilia per concordiam et transactionem
hoc modo fi n i ta et determinata est.
Quod cornes predietos quatuor homines et uxores eorum et liberos, imperpe-
tuum liberos et absolutos dimisit abbatisse et monasterio Sancti-Juiiani, ita ut
in eis nullam habeat justiciam, exactionem seu requisitionem, seu in uxoribus
sive liberis eorum, quandiu servientes fuerint et ministeriales predicti monasterii
extiterint; cum autem servientes seu ministeriales esse desieriat, habeat in eis,
sicut in propriis hominibus Sancti-Juiiani.
Confessus est etiam et protestants predictus contes, in presencia nostra, se
nicltil (liabere) in nemore San c l i7 J u 1 i a n i quod est in Otlia, excepta grueria ; quod
autem predictus contes a controversia ilia, tant supra predictis hominibus quant
supra nemore omnino discessit.
Hoc fecit, i n lui tu sororis sue que in eodern erat monasterio, et respectu gracie
et arnoris abbatisse ejusdem, et nostrarum eciam precum interventu.
Hujus autem transactionis sérient presentis scripti pagine jussimus annotari ,
et sigillorum nostrorum impressione, ex ntaudato utriusque partis, jussimus
insigniri. Hujus rei testes sunt : Stephanus, abbas Sancti-Remigii Senonensis ;
Guillermus, Senonensis ecclesie prepositus ; Guido, Sa ncti-Stephani Autissiodo-
rensis prepositus ; Stephanus, Autissiodorensis archipresbiter; magister Henri-
cus, Autissiodorensis canonicus ; Obertus de Madriaco ; Petrus Rusellus,
capellanus abbatisse ; Odo, maior abbatisse ; Rainaudus Chenevox. Ex parte vero
comitis : Garinus, fil i us vicecomitis Senonensis; Odo li Boz; Stephanus Coentz ;
Hugo, prepositus Joigniaci ; Guillelntus Burgaudus.
Actum est hoc publiée, Senonis, anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° iv<> ;
Alexandro papa présidente; régnante Ludovico, rege Francorum; Hugone, archie-
piscopo Senonensi.
XIIe SIÈCLE. 167
Exir. du Cartulaire de Saint-Julien, Ms du Aille siècle : Arcn.de l’Yonne, F. Saint-
Julien.
Entre 1181-1185, le pape Ltice ill, par une bulle adressée à l'abbesse Héloïse, con-
lirma à sa prière l’accord prononcé ci-dessus. — Archives de l’Yonne, Cartul.
Saint-Julien, f° 2, r°., et Gallia, t. xii.
eu.
CHARTE DE LOUIS- LE -JEUNE POUR I/ABBAYE SAINT- M ARIEN D’AUXERRE.
(An 1164 .
Le roi, étant à Sens, déclare avoir fait un échange avec les religieux de Sàint-Marien,
d’une parLie de la terre de Taioau, pour une autre que son prévôt de Sens avait d’abord
achetée, puis cédée auxdits religieux.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis, amen. Ego, Ludovicus, Dei gracia
Francorum rex. No lu ni facimus universis lam presentibus quam fuluris quod
terrain de Taloan, quæ fuit Pétri Balceni, émit Hugo, prepositus noster Senonen-
sis, a fil io ejus, Fuleone Balceno. Postmodum Ilugo, per precem nostram et per
assensum dominorum, ut dicebat, eandem terrain vendidii eanonicis Sancti-
Mariani Àltisiodorensis. Et, quoniam idem canonici quicquid de terra ilia et de
alia infra Plancam et Icaunam habebant, nobis ad herbergiendum contulerunt,
tam in terris quam in pratis, et etiarn censum vin solidorum quem ibi exigebant,
nobis quitum et sinecalumpnia reliquerunt: nos, in recompensationem, reliquam
partent terræ, a Planca versus domos suas, et quicquid ultra Plancam habent,
tam in terris quam lu pratis et in aliis rebus, eis laudamus et concedimus; et, ut
inde in perpetuum in pace remaneant, sigilli nostri auctoritate confirmamus,
salvo omni alicno jure, subter inscripto nostri nominis karactere.
Actum publiée, Senonis, anno incarnati Verbi m° c° lx° iiii° ; astantibus in pala-
tio nostro quorum apposita sunt nomina et signa : S. comitis Tbeobaldi, dapiferi
nostri; S. Guidonis, butieularii ; S. Mathei, camerarii ; constabulario nullo.
(Monogramme).
Data per maman Hugonis, cancellarii et episcopi Suessionis.
Original, scellé du sceau du roi figurant ce prince assis sur un siégé à têtes de
chien, tenant une fleur de la main droite et appuyant le sceptre sur son genou
gauche : légende . LVDOVICVS, DE! GRATTA FRANCORVM REX ; Archives de
l’Yonne: F. Saint-Marien, L. n, s -1. 1".
168
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CLII.
CHARTE DE GUILLAUME IV, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE SAINT- MARIEN. •
(An 1164).
Le comte atteste la vente faite à l’abbaye Saint-Marien d’Auxerre d'une partie des mou-
lins de Brichou, par Guillaume de Chau, dit le Gros.
f In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis, ego, Willelmus, cornes Nivernen-
sis. Cum terre nus princeps pacern querit et providet ministris sanctæ Ecclesiæ,
Deum honorât et saluteni operatur animæ suæ. Notificari volo proinde universis
quod Willelmus de Chau, cognomento Crassus, per laudem et concessionem
meam, canonicis Sancti-Mariani vendidit et habendum in perpetuum concessit
quicquid habebat in molendinis que vulgo molendina de Brecbolt appellantur.
Et, ut emptio firmior et stabilior baberetur, me ipsum erga canonicos fidejussorem
tenende conventionis posuit. Preterea quod alii in ipsis molendinis de ipso in
casamento tencbant, eisdem canonicis adquircndum et jure perpeluo possiden-
dum, me présenté, laudavit atque concessit. Ne igilur de bac emptione calumpnia
scu controversia canonicis in postemm oriretur, eam scripto commendari, sigil-
lique mei imp essione feci communiri. Hujus rei lestes sunt: Garnerius sanes-
cals [sic) ; Isnardus de Joviniaco; Fornerius de Druia ; Raaudus.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m°c° lx° iiii°.
Original, scellé du sceau équestre du comte Guillaume IV, Archives de l’Yonne, F.
Saint-Marien, L. xx.
CLIII.
DONATION PAR RAINARD, COMTE DE JOIGNY, AUX RELIGIEUX DE DILO.
(An 1 164).
Le comte exempte de toute justice séculière la maison des moines sise à Joigny, les dis-
pense de tout ban pour la vente de leurs vins en ce lieu, etc. En échange de ce don, le
nom du comte sera inscrit sur le calendrier du monastère, lsnard, vicomte de Joigny, leur
a concédé le même privilège, en tant que cela le louchait.
Quia Christi servitus sumrna ingenuitas comprobalur, et Deo servire regnare
est, juslum est ut qui Dei servicio dediti liberi facti sunt, quatenus id liberius
XIIe SIÈCLE.
169
agere valeant, facilitâtes quoque suas libéras et quietas possideant. Eapropter,
ego Rainardus, cornes Joviniacensis, canonicis de Deiloco concedo quatinus
domus eorum que est apud Joviniacum, cum adjacenti terra, libéra sit ab omni
seculari justicia. Quod si contigerit ut vinum meum vel heredum meorum, seu
cujuslibet alterius, cum banno vendatur, sub ipso temporis articulo vendant
suum si voluerinl, vendat illud sine timoré cuicnmque preceperint, nec eorum
domus, sive cellarium edicto quolibet arceatur; sed eat securus ad vinum et
mittat qui voluerit, nec sit qui prohibeat vel calumnietur. Similiter et quamcun-
que rem ibi vendere vel emere voluerint, cum omni libertate id faciant, ita ut
vendentes eis, vel ab eis ementes, nullam consuetudinem solvant. Si autem ipsam
domum homini seculari custodiendam commiserint, si ipse et uxor ejus aliquid
emerint vel vendiderint, ipsi similiter ab omni consuetudine sive banno liberi
sint. Veruntamen hospes ille non sit de hominibus meis. Similiter in foro Jovi-
niaci, vel alibi, in omni terra mea, vendentes vel ementes non minagium, sive
theloneum, vel aliam consuetudinem solvant. Caveant tamen et fratres et hospes
ut non nisi sua vendant vel emant. Domus autem et hospes et adjacens terra
Deilocensis, ecclesie tantum justicie subjaceat. Eo pacto eis hoc in elemosina
concessi ut, post mortem meam, obitus meus annotetur in kalendario capiluli
sui. Eandem libertatem concedit eis Isnardus, vicecomes, in eo quod ad ipsum
pertinet.
Actum est anno ab Incarnatione Domini c° lx° iiiio; régnante Ludovico in
Francia. Hujus rei testes sunt : Rainaudus, capellanus; Monachus, canonicus
Autissiodorensis ; Stephanus Coenz ; Odo Bufo; Huo, prepositus; Guillermus
Burgauz; Galterus, marescaldus; Johannes, portarius.
Original, scellé du sceau équestre du comte de Joigny; Archives de l’Yonne, F.
de l’abbaye de Dilo, L. i.
CLIV.
RÉGLEMENT POUR LA MAISON -DIEU DE TONNERRE.
(An 1164).
Gautier, évêque deLangres, réuni à l’abbé de Molême et à Uarchidiacre de Tonnerre, et
de l’avis de son Chapitre, ordonne que la Maison-Dieu de Tonnerre aura le tiers des
oblations qui se feront à son autel par les paroissiens de Saint-Aignan qui habitent depuis
la porte Rahaut jusqu'à la rivière d’Armançon, etc.
Ego Galterus, Dei gracia Lingonensis episcopus, notum facio tam futuris quam
n
170
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
presentibus quod ego et domnus Yivolus, abbas Molismi, et dominus Girardus
de Montissalione, Tornodori archidiaconus, consilio Lingonensis capituli freti,
necnon hoc ipsum Molismensi laudante capitulo, decrevimus ut Domus-Dei
Tornodori terciam partem oblationum que ad altare suum oblate fuerint a
parrochianis Sancti-Aniani qui manent a muro porte Rahaut, deforis, usque ad
aquam que dicitur Hermenezuns, in perpetuum obtineat, salvo jure Sancti-
Aniani. Adnectimus etiam quod Molismensis ecclesia illud idem juris sui ibidem
habebit perpetualiter et parrochialiter, quod babet et obtinet in ecclesia Sancti-
Petri. El sciendum est quod monacbi Sancti-Aniani consimilem babebunt partem
in prefate Domus-Dei ecclesia quam habent in ecclesia Beati-Petri, sicut in cartis
eorum continetur. Notandum vero preterea quod, si ecclesia Domus-Dei sacer-
dote vacaverit, monacbi Sancti-Aniani libéré et absolute sacerdotem exigent in
predicta domo mansurum, ipsumque abbati Molismensi presentabunt, et abbas,
more debito, eumdem capellanum presentabit decano, ac ipse abbas et prior
Sancli-Aîiiani illam eamdemque justiciam quam babent in capellano Sancti-
l'etri babebunt, et in isto, retento jure nostro, et a consuetudinibus quas Lingo-
nensis episcopus babet in aliis sacerdotibus. Elut ratum et inconcussum deinceps
babeatur, sigilli mei auctoritate munio et lestium confirmo annotatione.
Actum est lmc ab Incarnatione Domini anno m° c° l\° iui°. Testes : dominus
Godefridus, quondam Lingonensis episcopus; Pontius de Revel; Fulco; Hugo et
multi alii.
Cartul. de Molème, Ms du XIIIe siècle, 1. 11. f° lxi, v°; Arch. de la Côte-d’Or.
CLV.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1164).
L’archevêque rapporte que Salon de Bouilly, sa femme et ses enfants ont confirmé l’ab-
baye dans tous les biens provenant d’eux-mèmes ou de leurs parents, qu’elle possédait à
Sainte- Porcaire, à Beuçnon, à Champtrouvé, à Crécy et à Duchy, suivant le chemin de
Saint-Florentin à Bellechaume par le pont d’Avrolles et le cours de l’Armançon.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Hugo, Dei gralia Senonensis
archiepiscopus, noturn tîeri volo omnibus hominibus, presentibus et futuris, quod
Salo de Boiliaco et uxor ejus, Aimelina, et filii ejus, Milo et Guillelmus et Gil-
duinus, et Ermeniardis et Alpazia, filiæ ejus, laudaverunt et concesserunt Deo et
ecclesiæ Pontiniacensi quicquid eadem ecclesia hodie possidet de possessionibus
XIIe SIÈCLE.
171
ad eundem Salonem spectantibus et antecessores ejus, sive apud Sanctam-Por-
cariam, sive apud Bunionem, sive apud Campum-Reperlum, et specialiter in
territorio Creciaci et Ducliei, sicut via vadit de Sancto-Florentino ad Bellam-
Chaumam per pontem Evrolæ, et sicut filum Hermenzonis bodie portât. Quod si
forte ipsa aqua Hermenzonis cursum suum aliquando mutaverit, non idcirco
Pontiniacenses de suis possessionibus aut suis pratis aliquid perdent, nec Salo
de suis. Volumus autem ut sciant omnes quod omnia prata Campi-Berthaldi et
salicetum de Portu-Agullonis sunt in parte fratrum Ponliniacensium. Sciendum
tamen quod predictus Salo census suos sibi retinuit. Hujus concessionis et latr
dation is testes sunt: Guillelmus, prepositus Sancti-Slephani, fraler noster; Odo,
decanus; Guido de Saliniaco, archidiaconus Senonensis; Théo, cellerarius; Ma-
nasses de Villamauri , archidiaconus Trecensis; Lebaudus, presbiter ; Galo,
canonicus ; Fromundus, capellanus; magisler Pelrus de Sanclo; Theobaudus de
Provins ; Milo Buxons ; Giraudus, decanus de Sancto-Florentino. et Petrus, capel-
lanus Sancli-Florentini, et Dumus, serviens noster.
Actum, anno dominice lncarnalionis m° c° lx° mi».
Original, scellé aulrefois ; Arch de l'Yonne; Fonds Pontigny, L. xiv, s.-l. l,e.
En 1168, Alain, évêque d'Auxerre, aitesta que Seguin de Seignelay. Gurric, son fils,
Salon, son frère, l.uce sa mère, et Sy bille, sa sœur, ont confirmé les moines de
Pontigny dans tout ce que l'abbaye possédait sur le territoire de Sainte-Porcaire,
provenant de leur père et époux. Auvato, seigneur de Seignelay. ratifia ce
don. — Fonds Pontigny, L. xlix.
CLVÏ.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1164).
Le pape prend l’abbaye sous sa protection et énumère les nombreux domaines qui en
dépendent, savoir: les granges de Fontemoy, Oudun, Essert, Charbonnières, Liohères,
Chaux, Beauvoir, la maison de Champlevis, le cellier de Vaux, et divers domaines donnés
par des personnes qui sont dénommées dans la charte.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, di lectis filiis Ascelino, abbati Begma
censis monasterii, ejusque fra tribus, lam præsentibus quarn futuris, regularem
vitam professis, in perpetuum. Rcligiosis desideriis dignum est facilem præbere
consensum, ut fidelis devotio celerem sortiatur effectum. Eapropter, dilecti in
Domino filii, vestris justis postulationibus clenienler annuimus, et præfatum
monasterium in quo divine mancipati estis obsequio, sub B. Pétri et nostra pro-
172
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
tectione suscipmtus, et presentis scripti privilegio communimus ; in primis si-
quidem statuentes utordo monasticus, qui secundum Dei timoremet Beati Bene-
dicti régulant, atque Cisterciensium fratrum institutionem in ipso monasterio
institutus esse dinoscitur, perpetuis ibidem temporibus inviolabilité!’ observetur.
Præterea quascumque possessiones, quæcumque bona idem monasterium intpræ-
sentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum,
largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, pres-
tante Domino, poterit adipisci, firma vobis, vestrisque successoribus et illibata
permaneant. In quibus hæc propriis duximus exprimenda vocabults : locum in
quo ipsa abbatia sita est, cum grangia quæ in eodem territorio est, et. aliis gran-
giis, Fontismo videlicet, Ulduno, Essarz, Carboneriis, Lescheriis, Calez, Bello-
videre ; — domum de Campoleviæ; — cellariumde Vallibus, cum omnibus appen-
ditiis suis; — domum de Vaureta; — quicquid ex dono Willelmi, Nivernensis
comitis, rationabiliter possidetis, terram scilicet cultam et incultam, sicut divisa
est; totam aquam a fonte Roboris usque ad aquain Milonis de Noeriis, cum vinea
de Ecclesiolis ; — Ex dono Hugonis de Caslro-Censurii, totam terrain ejusdem
territorii, sicut divisa est; — Ex dono R.inaldi Caprarii, quicquid habebat in
Bruhalt, terram cultam et incultam, et quicquid habebat in molendino de Re-
gniaco ; — Ex dono Ascelini de Castro-Censurii, uxoris suæ Autissiodore et filio-
rum ejus, totam terram suam quæ est in valle Porliaci ; totam terram de Essarz
tam planam quant montuosam, nemorosam, et omnes aisantias in tota terra sua
quæ est inter Coram et Sedunam fluvios, tam planam quant nemorosam, sine
damno pastionum, pratorum et segetum, ita quod ulterius, secundum quod sta-
tutum est ab ipsis vel heredibus suis, seu ab aliquo hominum domus, vel ltabi-
tatio in prescripla terra non fiat, exceptis quæ ibi modo sunt ; pratum deRobore
cum terra culta ei adjacente; terram vallis Roboris; totam aquam suam quant
liabebant contmuneni cum monacliis Veziliacensibus a fonte Roboris usque ad
domum suam de Basseio; — Ex dono Josceiini de Arsi, terram suam de Regniaco ;
— Ex dono Hulduerii de Saci, partent alodii sui de Saci subtus villam quæ dici-
tur Sancti-Quintini ; — Ex dono Anserici de Avalone et Guidonis de Nuceriis,
quicquid liabebant sine ulla retentione in terra de Fontismo quædicitur S. Pétri ;
— Ex dono Landrici de Praiz et filiorunt ejus, totam terrant suant de Elduno, cum
omnibus appenditiis suis, tant planis quant netnorosis, sine ulla retentione ; —
Ex dono Norigaudi, quicquid habebat in terra Huiduni ; — Ex dono Stephani de
Poliaco, quicquid habebat in terra Hulduni ; — Ex dono Beliardæ, uxoris Gauterii
de Turre et filiorunt ejus, totam terram quant liabebant in sylva de Ervial, tant
planam quam nemorosam, et pratum inter duos boscos ; — Ex dono Hugonis de
XIIe SIÈCLE.
173
Praiz et fratrum suorum, omnia prata quæ iidem f rat res habebant ad villam de
Praiz, sicut divisa sunt. — Ex dono Gaufredi de Donziaco et filiorum ejus Hervei,
Gaufridi, et Guidonis de Vergeioet fratrum suorum etHugonis de Montc-Sancti-
Johannis, terram grangiæ de Lescheriis, cum omnibus appenditiis suis tam in
nemoribus quam in terris planis, cultis et incultis, et omnes aisantias in tota
castellania Caslri-Censurii, tam in nemoribus quam in terris, sine damno pastio-
num, pratorum et segetum ; — Ex dono canonicorum Castri-Censurii et Widonis
de Asneriis et ceterorum heredum, terram de Bergeriis et alias terras quas ab
ipsis habetis, tam in nemoribus quam in terris planis, cultis et incultis; — Ex
dono Hugonis de Porta et fratrum ejus, sylvam quæ dicitur de Caulibus; — Ex
dono eorumdem et Gaufridi de Villari et Johannis Roberti, prata quæ habetis
super tluviolum de Ausum; — quicquid juris habetis in terris quas dédit vobis
Rainaldus Adens ; — Ex dono Anserici de Monte-Regali, Willelmi Fortis et Theo-
baudi de Scutinei, terram in qua sita est grangia et domus de Carbonepiis; — -
Ex dono ejusdem Anserici, et Ivonis de Avalone, terram juxta grangiam de Car-
bonneriis. — Ex dono ejusdem Anserici, pratum quod est inter vadum et grossum
boscum, et omnes aisantias in terra sua; prata de Cochereto, de Radice et de
Vaurella; — Ex dono Theobaldi de Catinei et Willelmi Fortis, omnes usus et
aisantias in bosco de Vaurella ad pascua, focum et edificia construenda ; — Ex
dono Niardi de Montegeleni et filiorum ejus et filiorum Aicardi, terram a rivo de
Montegeleni usque ad fontem de Cavannis, et usque ad rivum de Grassaut pratum
de Stanno ; — Ex dono Framundi de Rufi et Comitissæ, uxoris ejus, et Thibergæ
de Maniaco, totam terram quam habebant in terri torio de Cavannis ; — terram
quam habetis a Gaina de Monte-Regali et Galeranno, nepote ejus, et Gautero, filio
Nivardi , quæ dicitur Foresta Guinnemanni; — Ex dono Landrici de Draci,
domum in civitate Autissiodorensi et terram subtus eamdem domum, juxta murum
civitatis; — prata quæ habetis a canonicis Sancti-Lazari de Avalone; — terram de
grangia de Morvent, quæ dicitur Calz, cum omnibus appenditiis suis, in terris
cultis et incultis, sicut eas acquisivistis ; — Ex dono Odonis, ducis Burgundiæ,
filii ejus; Artaudi deCasteluz et uxoris ejus Rachelis, omnes aisantias in cunctis
nemoribus suis quæ sunt inter Coram et Cosam, ad pasturam pecorum et por-
corum sine omni pretio et pasnagio ; — Ex dono Willelmi de Turre, quicquid
juris habebat in terra quam Niardus de Monte-Regali vobis concessit ; — grangiam
de Bellovidere cum omnibus appenditiis suis ; — terram de Anuai, prata de Vau-
reta, terram quam habetis a Ricardo de Lenset, Iterii Jocerii et fratre ipsius; — Ex
dono Gibaudi de Sancto-Verano, Rainaudi, fratris ejus, et filiorum suorum, gix-
tum quod habetis in terra de Thori, quantum pertinet ad grangiam de Bellovi-
174 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L YONNE.
dere, et quidquid de feodo ipsorum in terra de Thori habetis, sicut predictæ
possessiones divisæ sunt. Præterea antiquas et rationabiles consuetudines ac
immunitates (que) a dilccto filio nostro Ludovico, illustri Francorum rege, et comité
Henrico, vobis indullæ sunt, sicut in aulhenticis eorum scriptis exinde factis
continelur, nicliilominus vobis confirmamus. Sane laborum vestrorum, quos pro-
priis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimenlis vestrorum animalium
décimas a vobis nullus præsumat exigere.
Si qua vero etc., [ut supra p. 1 37 .)
f Ego Aleaandek, catholicæ ecclesiæ episcopus, subscripsi.
(Suivent les signatures de douze Cardinaux).
Fatum Bituricis, per manum Hermanni S. Romanæ ecclesiæ subdiaconi et
nota ri i , iv idus maii, indictione xm, Incarna t i o n i s dominicæ m° c° l° x° iv°, pon-
tificatus vero domni Alexandri papæ ni, anno vi.
Original; Archives de l’Yonne ; Fonds Reigny, Liasse i. — Gallia Christiana, t. xiu
Preuves du diocèse d Auxerre, n° xliii.
CLVII.
DONATION PAR 1VON D’AVALbON A L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1164).
Par la charte ci-dessous, fvon d’Uallon a donné à Ascelin, abbé de Reigny, tout ce
qu’il possédait, provenant de sa première femme, entre le tuisseau de Graissaut et celui
de Montjalin. Anseric do Montr éal attesta la donation comme seigneur du fief ; ses fils et
sa femme, et d’autres personnes la ratifièrent également.
Quoniam obi i vio, noverra mémorisé, pleraque facta solet abolere, decretum est
communi commodo quod quisque ratum et inconcussum tenere voluerit cyro-
grapho commendari Noium sit igitur lam præsentibus quam futuris quod Ivo
de Avalone, quicquid habebat inter rivum de Graissaut et rivum de Montegalein
et nemus domini Anserici de Monleregali, et quicquid habebat ultra predictum
rivum de Graissaut, in pace etquiete possidendum ab bâti Ascelino de Regniaco,
et ceteris ejusdcm loci fra t ri bus, eorumque successorbius, ad laudem beredura
suorum quos ex prima uxore liabuil, Willelmi videlicet, filii sui, et filie sue
Armengardis et nepotum suorum Galerani, Teobaudi et Ivonis, et sororura
eorumdem Petronillæ et Comitissæ, dederit, imposito tapi en ibidem annuali censu
videlicet uno anno tribus quartallis l'rumenti et alio totidem tremesii. Hujus rei
testes sunt : Ansericus de Monteregali, quo mediante factum est hoc; et de cujus
XIIe SIÈCLE.
17o
casamento totum lioc est, in cujus manu ipsesuo de lmc ipso tenendo tidem dédit,
eundemque obsidem raisit, et cujus sigillo ad testimonium hæc firmatur cartula ;
Ansericus, filius ejus, qui de hoc ipso tenendo similiter posl ejus decessum lu t u-
rus est obses ; Johannes, minor frater ejusdem, et eonim mater Aalidis; Heluis,
filiaejus; Letardus, preshiter; Seguinus de Crus; Joshertus de Bar ; Gibaudus
Milo, prepositus de Alonteregali ; Bernardus de Insula, prepositus de Veteri-
Castro; Petrus de Berri, ejusdem Ivonis homo et Ohertus, clericus.
Hoc etiam laudavit secunda uxor ejus, Mahila; cujus laudationis testes sunt
hi : Hugo, canonicus de Sedeloco; Ohertus, clericus de Monteregali; Petrus,
prepositus de Veteri-Castro ; Martinus de Porta; Humbertus de Monte-Sancti-
Johannis ; Ranulfus, scriptor, de Yermenton.
Factum est hoc, anno ah Incarnalione Domini m°c° lx° iv°; epacta sexta, indic-
tione duodecima, concurrente tertio.
Copie du XVIIe siècle , Archives de l'Yonne, Fonds de I abbaye de Reigny, Liasse i,
s.-l. 1".
CL VIII.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR LES RELIGIEUX
DE SAINT-JEAN DE SENS.
(Vers l’an 1164).
L’archevêque, à la prière des cardinaux Humbert et Albert, confirme la donation faite,
d u temps de l’archevêque Henri, par le chapitre de Sens, à l'abbaye Saint-Jean, du revenu
annuel d’une prebende dans la cathédrale, concédée d’abord aux quatre chanoines de
Notre-Dame.
Ego Hugo, Dei gracia Senonensis arehiepiscopus, notum lacio cunctis præ-
senlibus et futuris quod Willermus, prepositus, totusque conventus Senonensis
ecclesie, tibi, dilecte fili Willerme, et ecclesie Beati-Johannis, cui, Deo auctore,
présidés, fratrihusque ibidem Deo scrvieni ibus, pro venerabilium dominorum
nostrorum cardinalium, Humhaudi scilicet Sancte-Crucis, et magistri Alberti
S. Laurentii-in-Lucina interventu, unum animale, quod solum de annualibus
præbendarum Beati-Stepliani nondum vobis concessum fuerat, donaverunt, atque
in perpetuum concesserunt. Cum enim canonici Beati-Stephani, tempore præde-
cessoris nostri Henrici, pie memorie, annualia prebendarum, pro remedio anima-
rum suarum, ad vestre paupertatis sustentacionem largirentur, annuale unius
tantum prebende quatuor canonicis Beate-Mârie prius concesse vobis nullatenus.
170
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
nisi de graluita ipsorum canonicorum donatione, dare potuerunt; quod quia
usque ad tempora nostra nondum fecerant, modo, propler reverendam domino-
nim nostrorum predictorum cardinalium intervencionemet ecclesie Beati-Johan-
nishonestam, etDeo amabilem religionem predictorum canonicorum Beate-Marie,
Leobaudi scilicet, Hugonis, Jaconis et Galonis assensu, omnes unanimiter, Deo
volente, annuerunt. Ne aulem temporum diuturnitate, aut pravorum hominum
inquietudine, liujus donationis institutio quassari valeat aut turbari, nos eam
pontilicali auctoritate confirmamus, et sigilli nostri munimine corroboramus.
Original, scellé autrefois; Bibl. de Sens, Fonds Saint-Jean. — Gallia Christiana,
t. xii, Preuves du diocèse de Sens. n° liv.
En 1164, le Chapitre de Sens et le prévôt Guillaume contirmèrenl également la
donation contenue dans la charte ci-dessus. — Gallia, t xii, Preuves dij diocèse de
Sens, suppl. n° îv.
eux.
BULLE DU PAPE ALEXANDRE III, A PROPOS DE LA DÉDICACE DE L’ÉGLISE
DE SAINTE -COLOMBE DE SENS.
(An 1164).
Le pape, assisté des archevêques de Sens et des Daces, et de trois évêques d’Italie et de
quinze cardinaux, etc., consacre l’église du monastère de Sainte-Colombe. Il accorde vingt
jours de remise sur la pénitence qu’ils auront encourue, à ceux qui viendront, chaque
année, pendant six jours, à la fête de la dédicace de ladite église.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, universis sanctæ matris Ecclesiæ
filiis, tam præsentibus quam futuris, salutem et apostolicam benedictionem.
Notum sit universitati vestræ quod, ea die qua dedicavimus ecclesiam Beatæ-
Columbæ atque altare majus in ea consecravimus, coa'djuvantibus duobus archie-
piscopis Hugone videlicet , archiepiscopo Senonensi, et Dacorum archiepiscopo,
et tribus episcopis Ostiensi, Portuensi, Sisiensi ; adsislentibus in eodem loco
quindecim romanæ curiæ cardinalibus, et multis ali is nobilib us personis, confi-
dentes de beati Pétri apostoli meritis et beatæ Columbæ virginis, et beati Lupi
archiepiscopi et confessons, concessimus omnibus, per sex dies annuatim ad
dedicationem ecclesiæ venientibus, de injuncta pœnitentia viginti dierum relaxa-
tionem, cujuscumque professionis sint aut conditionis. Abbas vero, et religioso-
rum hominum ibi Deo devote servientium congregatio, au thoritate nostra omnes
annuatim ad dedicationem venientes, missarum, vigiliarum, orationum, omnium
bonorum quæ fiunt in eadem ecclesia optant et constituunt fieri participes.
XIIe SIÈCLE. 177
Facta est autem dedicalio ista, anno ab Incarnalione Domini millesimo cen-
tesimo sexagesimo quarto, sexto calendas maii.
Dom Cottron, d’après l’original; Ilist. de l’abbaye Sainte-Colombe de Sens; Bibl.
d’Auxerre, M5 n° 116, p. 241.
CLX.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE DILO.
(An 1165)
Par cet acte l’archevêque règle les contestations existant entre l’abbaye et le curé de
Theil, au sujet des dîmes des terres dites de Sainte-Colombe.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum omnibus esse volo,
et præsentibus et futuris, quod controversia erat inter Theobaldum, decanum,
sacerdotem de Tilio et canonicos Deiloci pro décima de terris quas vocant teri'as
Sanctæ-Columbæ, quas Fulco, decanus, emerat et ecclesiæ Deiloci adcensiverat:
quæ ante nos delata est et pacificata hoc modo. Canonici pro décima, singulis
annis, infra octabas Sancti-Martini, solvent sacerdoti de Tilio unum sextarium
frumenti, alterum siliginis, tertium tremesii ad mensuram Senonensem ; et quo-
niam quædam postea acquisivisse dicebanturin eadem decimatione, pacis gratia,
donaverunt ecclesiæ Sancti-Martini de Tilio terrain Theobaudi quæ sita est ad
crucem Yallis-Mauri. Si igitur terræ quas modo canonici possident, ab eis vel a
quibuslibet cultæ fuerint, sive incultæ remanserint, décima minui non poteril nec
augeri. Sed si ulterius infra permissionem aliquid acquisierint, decimam dabunt
secundum consuetudinem terræ.
Aclum est, anno dominicæ Incarnationis millesimo centesimo sexagesimo
quinto ; pontificatus autem nostri vigesimo tertio. Et ne hoc in posterum dissol-
vetur, sigilli nostri authoritate fecimus roborari sub chirographi divisione. Datum
per manum Fromundi, notarii.
Extrait d’un Recueil de chartes copiées au XVIIe siècle; Archives de l’Yonne; F.
Dilo, L. xx.
Il
23
178
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CLXI.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DES ESCHARLIS.
(An U 65).
L’archevêque atteste la donation faite par Henri, fils de l’Exilé, de Châteaurenard, à
l’abbaye des Escharlis, du droit de curer, dans toute sa terre, le biez du moulin de Ville-
franche, mais sans en endommager les bords.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum facio omnibus pre-
sentibus pariter et futuris, quod Henricus, filius Exulis, de Castroreinardi, pro
anima patris sui, concessit in elemosinam, fratribus de Escarleis, jure perpetuo,
curafionem aque molendini sui quod liabent apud Yillam-Francam, per totam
lerram suam, ubicunque illuc circumjacentem, sine destructione riparum; ita
scilicet quod curamenta super ripas liinc et inde ponerentur, et postea in loca
denominata, in viam scilicet juxta crucem,et in quoddam spinetum quod inferius
est in prato, sicut antea solitum fuerat, deportarentur. Querelam quoque de
quadam terre particula quant infra clausuram predicti molendini idem Henricus
clamabat, omnino et in perpetuum sopitam dimisit. Habuit autem propter hoc,
de benelîcio ecclesie, quinquaginta solides. Hoc totum laudaverunt Maria, mater
sua, et fratres Sevinus, Reinardus, Buccardus, et sorores Susanna et Elisabet.
Factum est hoc per rnanurn Buccardi Aganonis, qui hoc totum stabile et perpe-
tuo ratum fore manucepit. Hujus rei testes sunt isti : Gauterius, abbas Fontis-
Johannis; Leinardus, prior Cas tri reinardi , et presbiteri Teobaudus, de Diciaco
et Gaufridus, de Françavilla; Sevinus Infans; Gaufridus Trucltebesone ; Hugo de
Roerto. Quod totum, ut in perpetuum ratum maneat et inconvulsum, sigilli
nostri auctoritate contirmavimus.
Actum, anno ab Incarnatione Dornini millesimo c° lx°v°.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Y'onne; Fonds de l’abbaye des Escharlis. —
Villefranche.
XIIe SIÈCLE.
179
CLXII.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III, POUR L’AUTEL SAINT-PIERRE
DE LA CATHÉDRALE DE SENS.
(An 1165, 6 avril!.
Le pape, étant à Sens, le jour anniversaire de la consécration du maître-autel de la
cathédrale, et voulant subvenir aux besoins de cette église qui venait d’être construite
et était encore en grande partie inachevée, déclare avoir consacré cet autel en l’hon-
neur de Notre-Dame ; et il accorde 20 jours d’indulgences aux personnes qui, à la fête de
la dédicace ou trois jours avant ou après, viendront invoquer l’intercession des apôtres
saint Pierre et saint Paul, et faire quelque aumône pour aider à l’achèvement de l’église.
Alexander episcopus, semis servorum Dei, universis Christi fidelibus, in
anniversario die consecrationis altaris Senonensis ecclesie convenientibus, salu-
teœ et apostolicam benedictionem. Officii nostri nos hortatur auctoritas et debi-
tum exigit caritas operibus pietatis ferventer intendere, et Christi fideles ad hoc
ipsum propensius invitare. Presentibus siquidem litteris uni versitati vestre
volumus innotescat quod nos, ejusdem ecclesie que de novo conslruitur, et ex
majori parte sui adhuc imperfecta existât necessitatem attendentes, prescriptum
altare ibidem, in octavis Pasce ad honorera beate Marie consecravimus, et, de
beatorum apostolorum Pétri et Pauli meritis confidentes, bis qui in codera termino,
vel tribus diebus precedentibus aut sequentibus, illuc convenerint, ad operis
consuramationem aliquid dehelemosinis suis contulerint, viginti dies deinjuncta
sibi penitentia, annis singulis, relaxavimus. Inde utique estquod nos, remissionem
illara auctoritate apostolica in perpetuura confirmantes, universitatem vestram
per apostolica scripta rogamus, moveraus et exhortamur in Domino, atque in
remissionem vobis peccatorum injungiraus, quatenus ad tara sanctum et pium
opus complendura aliqua de bonis vobis a Deo c.ollatis, pietatis intuitu, confera-
tis, ut ipsum vestris adjutum suffragiis ad finem propositum valeat militer per-
venire, et vos eterne rétributions premium possitis exinde féliciter optinere.
Datum Senonis, vin idus aprelis [sic).
Original, scellé autrefois ; Bibl. de Sens; Fonds du grand Chapitre ; Indulgences.
180
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CLXIII.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III, POUR LE CHAPITRE DE SENS.
(An 1165, 7 avril'.
Le pape, étant à Sens, prend l'église cathédrale sous sa protection et celle de saint
Pierre. Il approuve le statut fait par l’archevêque Henri au sujet du revenu des prébendes;
le privilège que le roi Louis-le-Jeune a donné au Chapitre, de clore le cloître par deux
portes et de l’entourer de murs et de fossés ; et les droits reconnus au Chapitre sur le
choix du doyen de la collégiale de Bray. Enfin le pape énumère les églises ou chapelles
sur lesquelles le Chapitre exerce son droit de patronage : elles sont au nombre de 28.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis canonicis ecclesie
Beati-Stephani Senonensis, tam presentibus quant futuris in perpeluum. Quo-
tiens illud a nobis petitur quod religioni et honestati debeat convenire, aninto
nos decet libenti concedere, et petentium desideris congruum impertiri suffra-
giurn. Eapropter, dilecti in Domino tilii, vestris justis postulationibus clementer
annuimus, et prefatam ecclesiam, in qua divino mancipati estis obsequio, sub
beati Pétri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti privilegio com-
munimus; statnentes ut quascunque possessiones , quecumque bona eadent
ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione
pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis
ntodis, procurante Domino, poterit adispisci, firrna vobis, vestrisque successori-
bus et illibata permaneant. Præterea constitutionem, quant pari voto et contmuni
assensu, lempore Henrici, quondant arcltiepiscopi vestri, fecistis, videlicet ut
canonici qui apud Senonensent ecclesiant habitant, et in ipsius servitio conto-
rantur prebendarum suarum fructum intégré et sine diminutione percipiant; illi
vero qui licentia capituli in scolis aut in peregrinatione fuerint, aut infirmitate
detenti, nichilominus accipere debeant, alii vero qui extra ecclesiant commoran-
tur eteidem ecclesie assidue non deserviunt, viginti solidos tantum percipiant, ad
exemplar predecessorum nostrorum felicis memorie Innocentii et Adriani, romano-
rum pontilicum, apostolice sedis auctoritate firmamus, et eandern constitutionem
ratant etinconcussam, futuris temporibus,decernimus perntanere. Porro,si aliquam
idoneam personant conmtunis fratrumvoluntas, vel pars sanioris consilii ut eccle-
sie vestre canonicus fiat, elegerit, juxta consuetudinem, vobis a sede apostolica
roboratam, de beneficio ecclesiastico prepositus eum investiat ; archiepiscopus
XIIe SIÈCLE.
181
autera vester, gratis et sine exactione atque symonia concédât. Preterea, karissi-
nms in Christo fîlius noster, Lodoicus, illustris Francorum rex, ad exemplar patris
sui, duas portas, quas in claustro ecclesie antiquilus solebatis liabere, stabiles
manereconstituit et ut in duobus introitibus, quos in eodeni claustro apertos etsine
portis liabebatis, portas facere vobis concessit. Addidit etiam vobis ut claustrum
ipsum muro et vallo et quacunque clausura vobis placeret clauderetis, et liberum
penitus illud idem ab omni cujuslibet hominis et potestatis violentia perpetua-
liter optineretis. Quod vobis scripto suo autentico roboravit. Unde nos eandem
libertatem, sicut in autentico scripto ejus exinde facto continetur, vobis auclori-
tate apostolica confirmamus. Ad banc compositionem, que inter vos et canoni-
cos ecclesie de Braio, in presentia venerabilis fratris nostri Hugonis, Senonensis
archiepiscopi et personarum ejusdem ecclesie, et in presentia dilecti filii nostri,
nobilis viri, comitis llenrici, et quorumdam clericorum et militum suorurn, de
assensu utriusque partis, rationabiliter facta est, sicut in autentico scripto ejus-
dem comitis continetur, vobis nichilominus confirmamus. Que utique in bunc
modum facta est, ut ille videlicet qui communi consilio canonicorum de Braio
in decanum eligendus fuerit, non nisi de canonicis Senonensibus assumatur, et
electus Senonensi capitulo presentetur, et a preposito, vel ab eo qui vices ejus
gerit, investiatur, et sic fidelitatem jurabit Senonensi capitulo ; deinde archie-
piscopo presentetur, curam animarum ab eo suscepturus. Clericus autem, en i in
ecclesia de Braio a decano et capitulo prebenda fuerit concedenda, a preposito,
vel ab eo qui vices prepositi gerit, investiatur, et Senonensi capitulo fidelitatem
jurabit. Fidelitas vero decani et canonici substituti liée erit : quod in omnibus et
per omnia capitulo Senonensi fideles existent, et nullo modo patientur quod deca-
nus vel canonicus subrogatus aliquod beneficium in eadem ecclesia de Braio
accipiat, donec eo modo, sicut supra scriptum est, Senonensi capitulo presente-
tur. Nichilominus etiam libertatem quam predictus frater noster Hugo, archi-
episcopus vester, rationabiliter vobis concessit in ecclesia Beati-Mauritii Seno-
nensis, que inter duos pontes sita est; — in ecclesia Sancti-Hylarii infra nuiros
civitatis; — in ecclesia de Sociaco ; — in ecclesia Sancti-Martini-super-Orosam ;
— in ecclesia de Gumiliaco; — in ecclesia de Curmononcli; — in ecclesia de
Anjorra; — in ecclesia de Braio; — in ecclesia de Jolna; — in ecclesia de
Moncellis; — in ecclesia deMosi; — in ecclesia Pontis-Siriaci, cum ecclesia
Sancti-Egidii de Nemore; — in ecclesia de Amiliaco; — in ecclesia de Bruerra,
cum capella Sancli-Victoris ; — in ecclesia de Berovilla; — in ecclesia de Nan-
givilla ; — in ecclesia de Cantugalli; — in ecclesia de Freti; — in ecclesia
de Brahanai; — in ecclesia de Yillarciei ; — in ecclesia de Verone; — in
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’yüNNE.
182
ecclesia de Ebrola. cuin capella de Chanlo, el capella de Messei ; — et in ecclesia
Sancti-Albi ni, cum capella de Melers ; sicut ex testimonio ejus viva voce
cognovimus, et in autentico ejus scripto confirmatuni, vobis aucioritate sedis
apostolicecorroboramus. Que videlicet libenas talis est, quod in omnibus predictis
ecclesiis presentationes habebitis sacerdotum, qui medietatem beneficiorum
vobis persolvent, et ab omni exact ione, collecta, et hospitiis, circatis etiam et
synodis, et ab omni submonitione et justitia archidiaconorum, et archipresbite-
rorum penitus sint immunes. Si vero ipsi sacerdotes in ordine suo deliquerint,
respondere super boc soli arcbiepiscopo teneantur; et si archiepiscopus aliquid
ab eis propter hoc receperit, tertia parle archidiaconus non fraudetur.
Decernimus ergo ut nulli, etc., [ut supra , p. 137.)
Ego Alexander, catliolice ecclesie episcopus, subscripsi. — Bene valete.
(Suivent les signatures de treize cardinaux dont trois évêques, quatre prêtres et six
diacres).
Datum Senonis, per manum Hermanni, sancte Romane ecclesie subdiaconi et
notarii, vu idus aprilis, indictione xm; Incarnationis dominiceanno m° c°lx°vo ;
ponlificatus vero domini Alexandri pape ni, anno vi.
Original, scellé autrefois, — Ribl. de Sens; Fonds du Chapitre cathédral.
CLXIV.
DON FAIT PAR GUÉRIN, VICOMTE DE SENS, A L’ABBAYE SAINTE-COLOMBE.
(An 1165).
Guérin, après un exorde pompeux, déclare renoncer à divers droits qu’il exerçait sur
l’abbaye : il lui donne une noue entre Villeperrot et Evry ; 60 sous de rente, et le droit
de protection sur les hommes du monastère.
In nomine sancte el individue Trinitatis, amen. Apostolo dicente, refrigescit
caritas et valde crescit iniquitas, in tantum scilicet quod aller alterius possessio-
nem diripit et vi, vel alio quolibet ingenii modo subtrahit; verum quia, juxta
eundem apostolum, omnes astabimus ante tribunal Christi, sive bonum, sive
malum, prout gessimus in corpore, recepturi; ego Garinus, Senonensis vice-
cornes, sciens et credens digne retributionis premio a Deo remuuerari, si aliquid
impendatur locis servitio ejus mancipatis, notum fieri volo existentium memorie
et futurorum posteritati quod, ob remedium animæ meæ, patrisque mei etante-
cessorum meorum, rcddo et dono ecclesie Sancte-Columbe quedam que de jure
XIIe SIÈCLE.
183
ipsius ecclesie erant, que utcumque antecessores ntei juste est inter V i 1 1 a ni —
Patrici et Evri, quant Odo ejusdem ecclesie abbas patri rneo tali tenore dederat,
ut postejus decessum ad ecclesiam rediret. Donc etiam imperpetuum sexaginta
solidos quos in eadent ecclesia, in festo Sancti-Lupi, capiebam ; dimilto etiam
commendationem quant in hontinibus Sancte-Columbe antecessores ntei habe-
bant. Et ne hoc aliqua temporis vetustate ntutari vel infringi possit, scripto
commendari et sigilli ntei impressione corroborari precepi.
Actum est hoc, anno Incarnationis dominice m° c° lx° v°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne, F. de l'abbaye Sainte-Colombe
de Sens. — Titres généraux. '
CLXV.
RÉUNION OE L’OFFICE DE LA PRÉVÔTÉ AU CORPS DU CHAPITRE D’AUXERRE.
(An 1166).
L’évêque Alain, voulant qu’après sa mort on célèbre son anniversaire dans son église,
réunit au corps du Chapitre l’office de la Prévôté, et ce après la mort du titulaire. Il met
le Chapitre en possession de cet office parle dépôt d’un livre sur l’autel de Saint-Etienne.
In noraine Dontini nostri Jesu-Christi . Notant sit presentibus et futuris quod
ego Alanus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, convocatis personis, scilicet
Petro, archidiacono ; Willelmo, decano; Rodulpho, thesaurario; Stephano, can-
lore; et ceteris canonicis Autissiod. ecclesie, ipsius utiiitati et paci cupiens in
posterum providere, dedi et concessi preposituram cuni ont n i jure suo, tolius
capituli communitali post decessum Guidon is prepositi, si ve morte, sive habitus
mutatione, sive dignitatis promotione; ut post decessum nteunt singulis annis
anniversarium nteunt faciant : hoc quoque canonici laudaverunt, et tant persone
quant alii qui adfuerunt, se boita ftde observaturos, et ulterius preposilutn non
elect tiros nec assensum élection i prebituros juraverunl. Accraantavi etiam in
capilulo canonicis, et in verbo veritatis statui , quod a personis et canonicis
extunc substituendis, idem juramentum fieri facerem ; quod qui facere noluerit,
tara diu beneftcio prebende careat, donec hujus nostre institutionis formant, sicut
alii juraverunt, se observaturum juret. Ut autem liée nostra instilutio firmior in
posterum habeatur, hujus rei donum per impositionem libri super altare
B. Stephani, præsentibus Ascelino, abbate Regniacensi, et Johanne, abbate
Rupium, et Gaufrido, priore S. Eusebii, et tant personis quant canonicis S. Ste-
hani feci, ac ipsis presentibus ontnes illos qui hoc juramentum aliquontodo
184
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
infregerint, et huic instilutioni contrarie temptaverint, ego et predicti abbates,
et alii sacerdotes ecclesie, vinculo anathematis innodamus.
Actum est, hoc solemniter, in capitulo Autissiodorensi, anno Incarnationis
Dornini m° c° la0 yi° (1) ; pridie Kalendas maii, presentibus Ascelino, abbate
Regniacensi ; Johanne, abbate Rupinm; Gaufrido, priore S. Eusebii ; et de cano-
nicis ecclesie Sancti-Stephani : Petro, archidiacono ; NVillelmo, decano ; Rodulfo,
thesaurario ; Stephano, cantore ; Roberto, lectore; Rainaudo, camerario; Ger-
mano, succentore, et multis aliis.
- K—.*, (r /n<5
Original ; Arch. de l’Yonne, F. du Chapitre, L. 1, s.-l. 3e. — Lebeuf, Mém. sur l'Hist.
d’Auxerre, t. iv, 2e édit., Preuves, n° 59.
CLXVI.
CHARTE DE L’ÉVÊQUE ALAIN, AU SUJET DE L’ÉGLISE DE SAINT -LOUP
D’AUXERRE.
(An 1166).
L’évêque rapporte qu’il a confirmé l’abbaye Saint-Germain dans le droit de patronage
sur l’église Saint-Loup. Il donne à l’abbaye 100 sous de rente sur cette église pour fonder
son anniversaire; etc.
In nomine Pa l ris et lilii, et Spiritus-Sancti. Ego Alanus, Dei gratia Aulissio-
dorensis episcopus, notum fieri volo omnibus, tam futuris quam presentibus,
quod in ecclesia S. Lupi, que ad nionasterium S. Germani Autissiodorensis per-
tinere dignoscitur, electionem seu presentationem presbyteri, el quarumdam
festivitatum oblationes eidem monasterio, sicut hactenus habuit, concedimus et
conlirmamus, salvo tamen jure episcopali ; et quoniam presentis vite status incer-
tus est, nos in ea seminare cupientes, quod in luturo cum gaudio metamus, in
prefata S. Lupi ecclesia, de beneficio illo quod ad sacerdotem pertinere videba-
tur, centum solidos pro anniversario nostro faciendo, predicto B. Germani monas-
terio annuatim persolvendos concessimus. Yerumtamen, quoniam magister
Stephanus, cantor B. Stephani Autissiodorensis, eandem tenet ecclesiam, pre-
sentatus a venerabili fratre nostro Arduino, prenominati monasterii abbate, hi
centum solidi persolvi non poterunt, nisi per voluntatem ipsius magistri Ste-
(1) Cependant, eu 1176, le titulaire Gui prenait encore le titre de prévôt. (V. Fonds
Saint-Marien ; Archives de l’Yonne, donations diverses).
XIIe SIÈCLE.
185
phani, donec, eo de medio sublato, aul morte, aut religiosi habitus assumptione,
extunc, salvo jure antiquo, prefatum beneticium centum solidorum, monaslerium
B. Germani percipiet; reliquum vero sacerdos habebit ex integro. Hoc autem ut
firmiter et inviolabiliter teneatur, sigilli nostri impressione firmavimus. Hujus rei
testes sunt : Arduinus, abbas Ripatorii; Themannus, capellanus noster; Bartlio-
lomæus, archidiaconus Autissiodorensis ; Steplianus, sa cri s ta ; Rainaudus;
Richardus. — De monachis, Constantius, prior; Ravelano, thesaurarius ; Ber-
nardus, infirmarius, et multi alii fratres qui tune présentes in capitulo erant.
Actum est, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo sexagesimo
sexto.
Cartul. de l’abbaye de St-Germain , XIIIe siècle , f° lxii, r“ ; Bibl. d'Auxerre, M*.
n°140. — Lebeuf, Mém. sur l’Hisloire d’Auxerre ; 2e édition, Preuves, t. iv, n» 58.
CLXVII.
CHARTE DE L’ABBÉ DE CHAUMES POUR L’ABBAYE DE PREUILLY.
(An 1166).
Anseau, abbé de Chaumes, approuve la vente faite par Etienne, abbé de Saint-Itemy de
Sens, à l’abbaye de Preuilly, d’une partie du bois de Plainseuil.
Noverit tam presens etas quam futura posteritas quatinus Ansellus, venera-
bilis abbas de Calmis, ejusdemque æcclesiæ conventus ventionem quam Stepha-
nus, abbas Sancti-Remigii Senonensis, Pruliacensi cenobio fecit : portionem
videlicet quam prefala Calmensis æcclesia in luco de Plenseul habebal, laudavit
et absolute concessit.
Et ne aliqua falsitate interveniente turbaretur, testes satis actorizabiles (sic) ex
utraque parte affuisse manifestum est : Ex parte Calmensis ecclesie, Stephanus,
Milidunensis abbas; Henricus, frater ejusdem; Hugo, prior; Gunmotelmus;
Symon; ceterique fratres, et testes et laudatores fuerunt: Gislebertus, Robertus
que, frater ejus Berniderii hoc testificantur.
Ex parte vero Pruliacensis æcclesiæ : Godefridus, cellerius; Teodericus, mona-
chi ; Gauterius , presbi ter de Danamaria ; Teobaudus de Dontili et Arnulfus, miles
ejusdem ville Hubertus, medicus, testificantur. Anno mcarnati Verbi
millesimo centesimo sexagesimo, vi°, actum est.
Original, scellé autrefois ; Bibl. de Sens, Fonds Preuilly.
II
24
186
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CIXVIII.
DONATION PAR GEOFFROY STRABON DE VILLEMAUR A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1166).
Henri, comte de Troyes, rapporte qu’une contestation, élevée entre Geoffroy et l’abbaye
de Vauluisant, a été terminée devant lui, dans sa cour, en présence de ses barons. Geof-
froy a abandonné à l’abbaye tout ce qu’elle avait acquis de son oncle Josbert, savoir :
la forêt des Sièges et celle de Fay-Garnen. Geoffroy et son père Dreux ont reconnu qu’ils
avaient à tort inquiété l’abbaye.
Approbate consuetudinis est et equitatis offîcio convenit ea quæ inter æccle-
siasticas, secularesve personas sollempniter, concorditerque acta sunt.neprocessu
temporum in oblivionem deveniant, aut alicujus infringantur calumpnia, fidei
committere litteraruni. Eapropter, ego Henricus, Treccnsium palalinns cornes,
universis, presenlibus et futuris, notum facio contentionem quæ inter æcclesiam
Yallislucentis et Godefridum, fîlium Drogonis Strabonis de Villamauri, versaba-
tur, in præsentia mea, Trecis, terminatam esse hoc modo.
Si quidem predictus Godefridus Petro, abbati et æcclesiæ Yallislucentis, solutum
et quictum concessit, in curia mea, coram baronibus meis, quicquid eadem
æcclesia comparaverat a patruo ejusdem Godefridi, Josberto scilicet Mabile,
laude etconsensu patris sui Drogonis; nemus scilicet quod dicitur Eschegiarum
et nemus Faygarnem, necnon et quicquid eadem æcclesia lune temporis posside-
bal de feodo patris sui in nemoribus, planis, pratis, terrisque cultis vel incultis.
Hæc omnia iterum coram me laudavit pater ejusdem Godefridi, Drogo; et reco-
gnovit quod ipse et predictus filius suus æcclesiam Vallislucentis injuste vexa-
bant.
Ut hæc autem omnia memoriter tenerentur, et in statu suo rata permanerent,
litteris commendata sigilli mei impressione confirmare et communire curavi.
Cujus rei testes sunt : Ansellus de Triagnio; Ansericus de Monteregali; Hugo de
Rumelleio ; Petrus Bursaudus ; Drogo Bristaudus; Willelmus, marescaldus ;
Laurentius, clericus comitisse.
Actum est hoc Trecis, anno ab Incarnatione Domini \i° c° lx° vi°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Vauluisant,
XIIe SIÈCLE.
187
Par une charte sans date, en forme de notice, Emmeline, sœur de Girard Béranger,
donne à son frère les droits qu’elle avait dans le Fay-Garnen ; lequel frère les con-
céda aux moines de Vauluisant par l’intermédiaire de l’abbé Norpaud, à Ville-
maur, dans sa propre maison ; avec l'approbation de Dreux Strabon, etc. — Cartu-
laire de Vauluisant. f° 78, r>: Bibi impériale, n° 152.
CLXIX.
ACCORD PASSÉ DEVANT R A IN Ah D , COMTE DE JOIGNY, ENTRE L’ABBAYE
SAINT -MARIEN ET FROMOND DE BÉON.
(An 1167).
Il s’agit dans cet acte de la propriété du quart du territoire de Valprofonde. Sur la
plainte portée devant le comte des vexations de Fromond, qui voulait reprendre aux
moines ce que son père leur avait donné avant son départ pour Jérusalem, Rainard fit
à ce dernier des représentations, ensuite de quoi Fromond renonça à ses prétentions.
Le comte se rendit garant de Rengagement et le confirma par sa charte.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Rainardus, cornes Joveniaci,
universis fidelibus, posteris et presentibus, volo notiticari per justiciam mee curie
querelam terminatam esse que inter canonicos Sancti-Mariani Autissiodorensis,
et Froniundum deBaium, Fraerii filium, diu habita fuerat, pro quarta parte tolius
territorii Yallis-Profunde. Siquidem canonicide ipso Fromundo clamorem ad me
fecerunt, unde dere bac die assignata, utrique présentes affuerunt, acluri erga se
invicein, prout justicia dictaret. Denique, Dei gratia disponenle, virorum pru-
dentium consilio mediante, ad hoc res ipsa perducta est.
Quod predictus Fromundus, me audiente, cognovit quam injuste prefatos
canonicos pro bac querela vexaverat, quia pater ejus, priusquam iret in Jérusa-
lem, hoc totum quod requirebat, ipsis canonicis perpetuo possidendum in ele-
mosinam dederat; ipse vero et soror ejus donum patris sui laudando concesse-
rant. Preterea pepigit canonicis quod, si quis eos de re bac deinceps vexare
temptaret, ipse Fromundus, prout jus et ratio dictaret, garandiam portaret. De
hoc etiam pacto, ut firmum haberetur, me lîdejussorem posuit; et, ut modus et
ordo pacis inter eos reformate sigilli mei munimine firmaretur, precando depo-
poscit.
Ego igitur precavere volens ne pro bac querela in posterum canonici dampnum
paterentur, feci rei geste ordinem litteris annotari, sigillique mei impressione
consignari, subter ascriptis eorum nominibus qui mecum bujus rei geste testes
188
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
sunt, et querele interfuerunt, scilicet : Inardus, vicecomes; Rainaudus, cogno-
raento Maliacus ; Hugo, prepositus meus et alii quamplures.
Actum Joveniaci, anno Incarnationis dominice m° c° lx° vii°.
Original, scellé du sceau équestre du comte de Joigny dont il ne reste qu’un frag-
ment; Arch. de l’Yonne ; F. Saint-Marien, L. xli, s.-l. lrC.
CLXX.
ÉCHANGE ENTRE LES MOINES DE DILO ET CEUX DE SA1NT-CYDR01NE.
(An 1167).
Raoul, prieur de la Charité, déclare avoir donné, à titre d’échange, à l’abbaye de Dilo,
les terres que l’église de Saint-Cydroine possédait à Paroy, entre la grange de Maurepas et
la voie de Cruseilles; et un cens à Villepied, près du chemin de Joigny, etc.
Ego Rodulfus, prior de Caritate, notum tieri volo tam presentibus quam fu-
turis quod, consilio fratrum nostrorum, pacis et amicicie gratia, ecclesie et
fratribus de Deiloco donavimus in eschambium [sic) terras quas ecclesia Sancti-
Sidronii possidebat in parrocbia Parreti, inter grangiam Mali-Repasti et viam
de Crussillis, que ducit ad cormerium Girberti. Donavimus etiam duo solidos et
sex denarios census in eodem territorio et terram quam liabebamus in terriiorio
Yillepei, juxta viam que ducit ad Joviniacum. Donaverunt et ipsi in* eschanbium
terram quam habebant in valle Cimitana et terram quam liabebant juxta viam
que ducit Joviniacum, inter Paretum et grangiam Yalle-Revennie, et terram quam
habebant inter Montemcegon et acensivam que est juxta plasseium grangie Yalle-
Revennie, et duo solidos census et sex denarios apud Sanctum-Sidronium. Scien-
dum tamen est quod Galterus et Guiardus, frater ejus, possident terciam partem
terre que est in valle Cimitana et terre quam habebant predicti fratres de Deiloco
juxta viam que ducit ad Joviniacum. Si qua igitur de exchambio nostro fratri-
bus de Deiloco illata fuerit controversia, per omnia jure adquictabimus. Et ne
hoc facile deleret oblivio, sigillo nostro firmare curavimus.
Actum est hoc publiée, anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° vii».
Original, en forme de charte-partie; Arch. de l'Yonne, Fonds de I abbaye de Dilo,
L. xvii, s.-l. lre.
XIIe SIÈCLE.
189
CLXXI.
DONATION PAH AUGALO DE SEIGNELAY EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1167).
L’archevêque de Sens atteste qu’Augalo de Seignelay a confirmé l’abbaye de Pontigny,
à cause de l’affection qu’il avait pour cette maison, dans tout ce qu’elle possédait dans
ses domaines et dans ses fiefs.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum omnibus esse volo, et
presentibus et futuris, quod Augalo de Silliniaco, pro pace et dilectione quam
habere volebat erga Pontiniacensem ecclesiam, in rernissioneni peccatoruni suo-
runi, ae pro anima patris sui, laudavit eidem ecclesie Pontiniacensi et concessit
quicquidipsa ecclesia impresentiarum possidet de dominioejus atquecasamentis.
Laudaverunt hoc pariter Eludia, uxorejus, et Agnes, soror ipsius.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° vu», pontificatus vero
nostri xx° vi°, Guarino in eadem ecclesia existenle abbate. Inde testes sunt : Salo
de Boolli , monachus 'ejusdem ecclesie, et Gerinus, conversus; Guillelmus de
Pruneto; Ansellus de Merliniaco ; Milo de Boolli ; Guiardus de Laagni ; Guillel-
mus, filius Salonis. Ut autem hoc ratum esset et firmmn, presenti scripto et sigilli
nostri auctoritate fecimus roborari.
Datum per manum Fromundi, capellani et notarii nostri.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne ; Fonds Pontigny, L. xiv, s.-l. 1".
CLXXI1.
CHARTE D’HUGUES, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1167).
L’archevêque rapporte que les deux fils d’un nommé Philippe, qui se fit moine à Vau-
luisant, renoncèrent'à tout ce qu’ils réclamaient à l’abbaye de Pontigny dans le territoire
de Mauvières et qui avait été donné à l’abbaye par leur père.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Hugo, Dei gratia Senonensis
archiepiscopus, notum fieri volo omnibus hominibus, presentibus et futuris,
190
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
quod Terricus et Petrus, tilii Philippi qui factus est monachus Vallislucentis,
concesserunt et laudaverunt fratribus et domui Pontiniacensi, jure perpetuo pos-
sidendum, quicquid calumniabantur in toto territorio de Malveriis, sive planum
sive nemus sit ; quod pater eorum Philippus quondara dederat Pontiniacensi
ecclesie, ita ut in illo territorio nichil ulterius se requisituros aut calumniaturos
promiserint, quod ecclesia Pontiniacensis antea possedisset, scilicet eidem eccle-
sie totum dimiserint libéré et quiete, jure perpetuo possidendum.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m» c° vif, in manu nostra, presen-
tibus testibus : domino Guillelmo, fratre nostro, Autissiodorensi electo ; Odone,
decano Senonensi; Omero, monacho Vallislucentis ; Garnerio de Fusseio; Petro
de Varelleis; Iterio de Flacei, filio Joffridi et Hugone, quondam Senonensi pre-
posito.
Original, scellé du sceau de l’archevêque de Sens; Arch. de l’Yonne; F. Pontigny,
L. xxii, s.-l. lr0.
CLXXIII.
CHARTE DE GUILLAUME IV, COMTE DE NEVERS , POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1167).
Le comte rapporte qu’il avait fait don aux religieux de Grandmont d’une partie de la
forêt de Gontest, dite de Saint-Etienne, pour y établir leur demeure; mais, comme les
moines de Pontigny avaient des droits en cet endroit, le comte leur donna en échange le
bois Guibaud, limité par le ruisseau de Sinecon et jusqu’au chemin de Maligny.
Notum sit omnibus, tam presenlibus quam futuris, sancte matris Ecclesiæ
tiliis, quod ego Guillelmus, cornes Nivernensis, donavi et concessi fratribus
Grandimontis, in nemore quod dicitur Contest, partem illam nemoris quod dici-
lur nemus Sancti-Stepbani, ad eorumdem habitationem, sicut ambitus eorum
claudit per circuitum, jure perpetuo possidendum. Sed quia monacbi Pontinia-
censes in ilia parte nemoris quam eis ad habitandum donaveram, partem suam
habebant, dedi eis in conchanbium (sic) forestam Guibaudi, sicut rivus de Sinecon
dividit, usque ad viam Merleniaci, et usque ad terrain que Communia dicitur; et
erit deinceps strata inter nemus Merliniaci et forellam islam.
Huic donationi et concessioni mee interfuerunt Odo de Villiaco et Osmundus
de Merliniaco, qui etiam hoc quod habebant in forella predicta, rogatu meo,
inonachis Pontiniacensibus laudaverunt et in perpetuum habere concesserunt.
XIIe SIÈCLE.
191
Hoc etiam uxores eorum laudaverunt Helisabed et Ermengardis ; hoc filii
Osmundi, Petrus, Acelinus et Odo, clericus, et filie Adelina et Hersendis lauda-
verunt. Hoc lauda vit Adam de Fiai, de cujus casamento Osmundus partent suant
tenebat. Guido, fratermeus, hoc laudavit, et Aanor, uxor mea. Ut autem hoc in
posterum ratum habeatur, litterarum mearum annotatione et sigilli mei impres-
sione presentem paginant confîrmavi.
Si quis vero de donatione mea monachos Pontiniacenses inquietaret, vel
calumniam faceret, eos in pace mitterem, et donunt meum illis in perpetuum
vendicarem.
Hujus rei testes sunt : Johannes, vicecomes Lagniaci; Guillelmus de Chou;
Ricltardus Venator; Johannes Bossellus ; Odo de Monte-Buillionis ; Symon de
Silviniaco ; Stephanus Godardus, prepositus Lagniaci; Johannes Brisebarrus ;
Gaufridus, clericus qui hanc cartam composuit.
Actum est hoc, Lagniaci, anno ah Incarnatione Domini m« c° lx° vii; anno illo
perrexit cornes in Jérusalem.
Original scellé du sceau équestre du comte, de forme orbiculaire, et portant pour
légende; SIGILLVM W1LLELMI , COMITIS NIVERNENSIS ; Archives de
l’Yonne; F. Pontigny, L. v, s. 1. lre.
CLXXIV.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ABBAYE DE PREU1LLY.
(An 1167).
L’archevêque ratifie une vente, faite par l’abbé de Saint-Remy de Sens à l’abbaye de
Preuilly, du tiers du bois de Pleinseuil.
Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum esse volo presentibus
pariter et futuris quod Stephanus, ahbas Sancti-Remigii Senonensis, vendidit
æcclesiæ Pruliacensi terciam partem nemoris quod dicitur Pleinsul. Hoc au-
tem capitulum ejus concorditer laudavit , testihus his qui interfuerunt :
Galifrido scilicet, archidiacono, qui vice nostra aderat; Fromundo, capellano
nostro; Leterico, clerico predicti Gaufridi; Isembardo, priore Vallis-Lucentis.
Quia vero suprascripta portio nemoris ad jus Calmensis æcclesiæ pertinebat,
Ansellus abbas, et conventus ipsius æcclesiæ hanc venditionem laudaverunt et
sigillo suo firmaverunt. Hujus rei testes sunt (ut in carta anni 1166, n°CLxvn).
11)2
CARTULAI RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Sciendum aùtem quod abbas Sancti-Remigii in eadera venditione perdonavit
raonachisPruliacensibusxn denarios de censu décimé, scilicetde xn solidis quos
antea solvebant pro quadam parte décimé Yillænovæ; simulque concessit eis, et
perpetuo possitlendum laudavit quicquid acquisierant sub censu æcclesiæ suæ,
salvo tamen censu ipso.
Hoc totum capitulum ejus laudavit ; et presentibus Pruliacensi abbate Hugone,
Tbeoderico, monacho, et Malgerio converso, firmum esse decrevit.
Testes qui interfuerunt
Ut autem bec immobilem obtineant firmitatem, sigilli nostri auctoritate sunt
confirmata.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° vii°. Data per manum Fro-
mundi, notarii et capellani nostri.
Original, scellé autrefois; Bibl. de la ville de Sens, Fonds Preuilly
CLXXV.
DONATION PAR GUÉRIN, VICOMTE DE SENS, A L’ABBAYE SAINT-PIERRE -LE -VIF.
(An 1167).
Le vicomte reconnaît que c’est à tort qu’il contestait à l’abbaye des droits d’usage dans
sa forêt d’Othe. Il accorda aussi aux habitants de Mâlay la permission de prendre des
branchages pour clore leurs héritages, et droit d’usage pour leurs troupeaux ; etc.
Ego Garinus, Dei gratia Senonice urbis vicecomes, omnibus ad quos littere
iste pervenerint, in Domino salutem. Noverint universi quod quedam controver-
sia inter nos et abbatem Sancti-Petri-Vivi, Odonem nomine, diu emerserat super
quibusdam consuetudinibus quas in foresta nostra, Hotta nomine, se et ecclesiam
suam habuisse reclamabat. Nos vero, causa amoris Dei, ipsius rei veritatem ab
hominibus nostris requirentes, consilio prudenlium virorum, in unum conveni-
mus et, rei veritate comperta, consuetudines illas quas prefatus abbas in foresta
nostra reclamabat agnovimus et in posterum ipsi, ejusque successoribus in pace
possidere concessimus ; quarum bec estsumma : ad opus vel opéra jamdicti rao-
nasterii et omnium domorum vel ofticinarum infra portas ejusdem loci suarum,
omne genus lignorum majorum vel minimorum in ipsa foresta babere conces-
simus; insuper bominibus ejusdem loci in villa Malliaci commorantibus, ad
clausuram segetum suarum et ad omne opus sibi congruum, omne lignum vivum
XIIe SIÈCLE.
193
quod pugillo comprehendi potest, et omne mortuum habere concessimus; et, ad
victum bestiarum suarum, ovium, caprarum, boum et omnium animalium,
usuarium cotidianum et commune. Item, ad edificia domorum suarum concedi-
mus eis et ad ardendum, omne lignum mortuum. Si vero ipsi homines ultra
statutum usuarium aliquid accipientes a forestar iis capti fuerint, duodecim
denarios persolvent ; sed ultra lios nichil ab eis exigetur. Quod si se minime
offendisse cognoverint, juramento tantum liberabuntur. Iterum siquidem querela
erat inter nos et jam dictum abbatem, super Mainardo de Grunno et uxore sua,
quos nostros esse putabamus : abbasvero suos esse testabatur. Super hoc ergo,
veritate inquisita, nichil ali ud in eis invenimus, nisi quod ex commendatitio eos
tenebamus ; quos etiam a commendatitio quitatos,cum familia sua, predicte eccle-
sie donavimus. Et ut hoc ratum permaneat, scripto commendari et sigillo nostro
muniri precepimus. Hec omnia laudavit uxor mea E., vicecomitissa ; affuerunt
autem de militibus nostris : Salo de Mallet; Guiardus de Fossez; Sevinus de
Toriniaco ; Fulco, prepositus noster.
Acta sunt hec, anno incarnati Yerbi \i° c° lx° vu".
Original, scellé autrefois ; Archives de l'Yonne ; Fonds de l'abbaye Saint-Pierre-le-
Vif de Sens, manse conventuelle. — Forêt d’Othe.
CLXXYI.
CHARTE D’HENRI, COMTE DE TROYES, POUR L’ABBAYE SAINT-PIERRE-LE-VIF
DE SENS. — RELIQUES DONNEES PAR L’ABBÉ.
(An 11G7).
Le comte rapporte comment, étant allé à Sens, par dévotion, dans l’église de Saint-
Pierre-le-Vif, invoquer les saints martyrs Savinien, Potentien et Altin, l’abbé Eudes et les
moines lui firent don de saintes reliques des martyrs Potentien et Altin qu’il transporta à
Troyes et déposa dans l’église Saint-Etienne. En reconnaissance, il donna à l'abbaye Saint-
Pierre deux maisons à Provins et tout ce qu’il possédait à Naud, à l’exception des fiefs.
Ego Henricus, Treccnsium cornes palatinus, universis tam presentibus quant
futu ris, notum fieri volo quod, cum, orationum causa, Senonis, æccIesiamSancti-
Petri-Vivi et beatos martires Savinianum, Potencianum et Altin utn adiissem,
placuit domino Odoni, tune ejusdem loci abbati, et fratribus ejus, quod mihi de
sacrosanctis reliquiis predictorum martyrum Potenciani scilicet et Altini darent;
quas Trecis, in ecclesia beati prothomartiris Stephani, cum summa veneratione
et débita reverentia, collocavi. Hujus itaque rei gratia, et propter amorern quem
erga prefatam ecclesiam ego et antecessores mei ab antiquo habueramus, eidern
il
194
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
æcclesiæ Sancti-Petri-Yivi Senonensis et æcclesiæ de Naudo, pro animabus patris
et matris meæ, et antecessorum meomm, et pro remissione peccatorum meorum,
quicquid apud Naudum, et in parrocliia ejusdem villæ, tam in hominibus et cen-
sibus quant in justicia et rebus ali is, exceptis casantentis, habebam, in perpé-
tuant elentosinam libéré possidendum donavi. Hoc etiam de prefala donatione
mihi et lteredibus meis retinui, quod predictarum rerum custodia et advocatio in
aliam quant in meant et lieredum meorum manum transfert non poterit.
Concessi etiam prefatæ æcclesiæ, apud Pruvinum, domos duas libéras a justicia
etab omni exactione et consuetudine ad me pertinenti : domurn videlicel quæfuit
Joltannis filii Almanni, sitam in vico Sancti-Johannis, et domurn Hugonis Bri-
deili, que sila est juxta Sanctum-Teobaldum.
Que ut nota permaneant et in statu suo rata perseverent, litteris annotata sigilli
mei impressione ftrmavi, sub testibus istis quorum liée sunt nontina : magister
Stepbanus, Pruvinensis æcclesiæ prepositus ; dominus Nicholaus, capellanus
meus; Ansellus de Triagnello; Odo, constabularius ; Hugo de Planceio ; Rober-
tus de Milliaco ; Drogo de Pruvino; Petrus, frater ejus; Deymbertus de Braio ;
Girardus Eventalus; Guillelntus, ntarescallus et Artaldus, camerarius.
Acta sunt liée, anno incarnati Yerbi m° c°lx° vh°; data Trecis, per manum
Guillelmi, cancellarii.
Original, scellé du sceau du comte (brisé), à lacs de soie rouge et verte ; Arch. de
l'Yonne, F. Saint-Pierie-le-Yif de Sens.
En 1174, le comle Henri fit don à l’abbaye Saint-Pierre-le Vif d'une rente de 20 li-
vres, sur le pé3ge de Bray, qu’il avait donnée précédemment à son frère l’archevê-
que de Sens. — Missicn de Versailles; Fonds Saint-Pierre-le- Vif, Yonne, L. iv.
CLXXVII.
CHARTE D’HENRI, ÉVÊQUE D’AUTUN , POUR LES HOSPITALIERS D’ACRE.
(An 1167).
Hugues Chatin, Lore sa femme et leurs enfants ratifient la donation faite par Chalon
d’Avallon et Agnès de Beyrouth, sa femme, à l’hôpital d’Acre au-delà de la mer, de terres,
moulins et maisons, pour lesquels ils reçurent 200 marabotins.
Ante legiem, et sub lege, et sub gratia, in adquisitionibus ecclesiasticorum seu
secularium bonorum, testificatio litlerarum exquiritur, ul si forte erga adquisi-
lores de adquisitis orta fuerit dissensio, litterarum testificatione quiescat, et
quiescendo adquisitiones firme et stabiles per succedentia tempora permaneant.
Ideoque noverit omnium sancte Dei Ecclesie fidelium, tam presentium quant et
XIIe SIÈCLE.
195
futurorum generalis humanitas, quam Hugo Chatinus et Lora, uxor ejus, et li-
beri eorum, laudaverunt donationem quam Chalo de Avalone et Agnes, uxor
ejus, de Baruth, donaverunt Deo et domui hospitalis Iïierusalem trans mareapud
Acliram, videlicet tam in terris quam in molendinis et domibus, et in perpetuo
quiele concesserunl habendam, et inde habuerunt ipsi ducentos marbutinos.
Hujus rei testes sunt : Godefridus, Bartholomeus Aspociis ; Odo de
Maroil; Olricus de Asneriis; Rocelinus, filins domine Sabuoth ; Symeon, Johan-
nes, capellani Rubei-Montis ; Petrus Chegnarz et Petrus, fdius ejus; Bernardus
de Barrex ; Bruno, presbiter; Margarita, abbatissa. Hec laudatio facta fuitapud
Rubeum-Montem. Item hoc ipsum laudavit apud Pontem-Herberti, Odo, tîlius
predicti Hugonis Chatini, videntibus et audienlibus istis : Arnulfo, magistro
Pontis-Herberti ; Gauterio, ejusdem domus capellano ; Poncio de Arconce, fratre ;
fratre Odone, cellerario; Gucrrico, canonico de Avalone; Pelro de Montiniaeo,
Amaberto, Johanne, presbiteris ; Guillermo de Campo-Pagani ; Gaufrido, fratre
suo; Riolenth, chamerario (sic) lien rici episcopi.
Actum est hoc, anno m° c° lx° vu» ab Incarnatione Domini ; Alexandro, papa,
residente in cathedra; régnante Lodovico, rege Francorum ; Hugone, duce Bur-
gundie. Ut autem hoc firmurn et ratum permaneat, ego Henricus, Eduensis epis-
copus, testificor et sigilli mei impressione confirmo.
Original, scellé autrefois; Archives de CYonne ; Fonds de la coinmànderie de Pon-
lauhert. L. i.
CLXXVIIL
CHARTE D’HENRI, ÉVÊQUE DE TROYES, POUR L’ABBAYE DE VAULUISANT.
;An 1167).
L’évêque atteste qu’Itier de Courceaux a donné aux moines de Vauluisant droit d’usage
dans ses bois situés sur le finage de Thorigny ; cet acte a été ratifié par les seigneurs féo-
daux, en présence d’un grand nombre de témoins.
Ego Henricus, L)ei gratia Trecensis episcopus, notum facio presentibus et fu-
luris quod Iterius de Curcellis dédit in elemosinam, monachis de Valle-Lucenti,
usuarium in nemoribus suis que sunt in finibus Toriniaci, videlicet herbam et
glandem, et quicquid ad pasturam péri inet universi generis animalium. Dédit
etiam eis et rametam, tam ad opus animalium quam ad opus custodum eorum.
Et sunt testes ; Manasses, archidiaconus ; magister Girardus et magister Bernar-
dus, clerici nostri ; affuerunt etiam huic rei milites nonnulli, et similiter testes
196
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
extiterunt : dominus videlicet Andréas , cornes Breniensis, gener Anselmi
de Veneseio, per cujus manum hoc factum est; Seguinus de Fonte-Vene; Gode-
fridus de Yilla-Mauri. Hoc postmodum laudavit Philippus, pater supradicti Iterii
et Eremburgis, uxor ejus, et Gollanda que et Galiena uxor Iterii. Testes inde
fuerunt : Arnulfus, capellanus, de Lintione ; Petrus, presbiter, nepos ejusdem ;
Seguinus supradictus, de Toriniaco; Mainardus de Roseriaco ; Ansellus de Cur-
cellis ; Bovo Glavianus ; Guilelmus de Lintione; Johannes Lupus, et alii plures.
Postremo hoc ipsum totum laudaverunt supranominatus dominus Andréas de
Veneseio et Guido Guastable, de quorum casamento sive feodo predicta nemora
erant, attestante Glarembaldo de Villa-Mauri ; Godefrido de eadem villa ; Teo-
baldo Garus; Milone Crocheu ; Ansello de Curcellis ; Garino de Miliduno.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° lx° vu0. Et quia predictus Iterius noster
parrochianus esse probatur, et prenominata nemora in Senonico pago habentur,
placuit prediclis monachis ut impressione sigilli, tam domini patris nostri Hu-
gonis, Senonensis archiepiscopi, quam nostri presens cartula confirmaretur, ad
assertionem perpetue veritatis. Quod sic fieri annuimus, amen.
Original, scellé encore du sceau de l’archevêque de Sens; Arch. de l’Yonne, Fonds
Vauluisant, L. xlvi, s.-l. unique.
En 1192, Itier de Mauni, chevalier, étant à l’extrémité, donna à Vauluisant, une
rente d’un muid de grains à prendre sur la dîme de Thorigny, savoir : 3 setiers
de froment, 3 setiers de seigle et l’autre moitié du muid en tramois — Ibidem.
CLXXIX.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ARBAYE DE SAINT-GERMAIN.
(1167 à 1180).
Herbert de Merry reconnaît que tout ce qu’il possède ;\ Irancy est du fief de l’abbaye
Saint-Germain, et il le lui engage pour cinq ans moyennant 60 livres. Le marc d’argent
valait alors A2 sous.
Ego Willelmus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, notum fieri volo presen-
tibus et futuris quod Herbertus de Marri recognovit quia quicquid habebat in
territorio et potestate de Irenci, de casamento abbatis Sancti-Germani erat ;
et usque ad quinque annos pro Lxlibris totum eidem abbati et monachis in wage-
ria posuit : ita tamen quod post illos quinque annos ipse Herbertus, aut uxor
ejus, aut filii aut filie ejus, si redimere voluerint, licebit eis, et nichilominus de
casamento predicti abbatis erit. Hoc autem laudavit uxor predicti Herberti,
Regina, et ipse Herbertus ; et juramento promisit quod filiis suis et filiabus, eu
XIIe SIÈCLE.
197
ad intelligibilem venii ent etatern, faceret laudare, si tamen usque ad predictorum
etatem abbas et monachi wageriam tenuerint. Hoc vero, ut ratum et firmum
imposterum habeatur, sigillo nostro confirmaviums.
Sciendura autem quod tempore illo, quo bec facta sunt, marcha argenti xl et
duos solidos comparabatur, ad cujus valenciam predicta pecunia reddetur,
si tamen aliqua occasione contingeret monelam mutari.
Ad cujus rei ceriitudinem, utraque pars, tam abbas quant Herberius, nos roga-
vit ut sigillo nostro confirmaremus. Hujus rei lestes sunt octo in carta nominati.
Grand Cartul. de Saint-Germain, XIIIe siècle, f° lxxiii, r°; Bibl. d’Auxerre, Ms.
n° 140.
CLXXX.
DONATION FAITE A L’ABBAYE SAINT- M ARIEN D’AUXEltRE PAR LETHERIC
BAILLEDART, MILON, SON FRÈRE, ET SEGUIN.
(An 1168).
Guillaume, évêque d’Auxerre, donne une charte pour constater une donation qui com-
prend des prés, situés entre le chemin public qui conduit à Eglény et le moulin des cha-
noines de Saint-Marien, situé sur le ru de Beauche ; l’emplacement et la cour dudit
moulin ; etc. Lethéric renonce aussi à ses prétentions sur ce que les chanoines avaient
changé de place leur moulin de Brichou.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Que bene gesla creduntur, sepe a
pravis hominibus pervertuntur. Eapropter ego Guillelmus, Dei gracia episcopus
Autissiodori, notificandum propono universis, presentibus et posteris, quod
Lethericus Bailledart, et Milo, frater ejus, et Seguinus, qui cognominatur Chavoth,
quasdam possessiunculas pro quibus inter eos et canonicos Sancti-Mariani orta
contenlio fuerat, predictis canonicis in perpetuum possidendas, me présente et
audiente, laudantes concesserunt. Laudavit hoc uxor Seguini, audientibus Ber-
nardo, archipresbitero Autissiodori et Herberto, nepote thesaurarii, quos ad eam
pro capienda lande transmisi. Laudaverunt etiam et hoc mater predicti Letherici
et uxor ej us et liberi ; presentibus istis, videlicet, Magistro, presbitero, Aulissio-
dorensi archidiacono, et Roberto de Digione, loco mei ibidem constitutis.
Yerum, ne de ipsis possessiunculis ambiguitas ilerum controversiam facial
suboriri, scripto eas volui denotari : est igitur tertia pars illius prati quod inter-
jacet viam publicam ducentem ad Agliniacum et molendinum ipsorum canonico-
rum, super Belcbe fluvium situm. Item curia molendini et fossatum quo curia
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
198
clauditur. Item terlia pars illias excambii qaod predicti canonici exceperunt
a leprosis pro excambio nemoris. Item xxn denarii censuales quos donnus
Agano, presbi ter, antequam moreretur, ipsis canonicis dimisit. Item emptiones
tam domorum quam vinearum quas canonici in vicinia Sancti-Martini emerant,
Letbericus, pro quanta parte de casamento suo erant, laudare nolebat.
Denique idem Letbericus calumpniabatur quod canonici molendina sua de
Brecholt de priori situ moverant, et inferius restituerant. Ista babebantur in
querela.
Ut igitur bec omnia canonicis in perpetuum permaneant absque calumpnia,
salvo tamen jure censuum et consuetudinum nummorum, et annone predicti
Lether ici, feci ordinem rei geste, ut vidi et audivi, litleris annotari, sigillique
mei impressione consignari.
Actum Autissiodoro, in domo mea, anno Incarnalionis dominice m° c° lx°
viii° ; episcopatus mei secundo; audientibus istis qui mecum sunt testes: Ber-
nardo, arcbipresbitero ; Rainaudo, cognomine Richardo ; Herberto, nepote tbe-
saurarii.
Original, scelle autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds Saint-Marien, L. xxxvii,
s -I. lrC.
CLXXX1.
ACCORD ENTRE ERARD, COMTE DE BRIENNE ET LE CHAPITRE DE CHABLIS.
(An 1168).
Par cet acte, le comte reconnaît que les contestations qui existaient entre lui et le
chapitre, au sujet du village de Préhy, ont été terminées de manièrequece lieu est déclaré
commun entre eux, à certaines conditions. Henri, évêque de Troyes, auteur et témoin de
cet accord, le scelle de son sceau, ainsi que le comte.
In nomine sancle et individue Trinitatis, amen. Ego Herardus, Brenensis
cornes, notum facio presentibus et futuris quod eontroversia emerserat inter me
et canonicos Chableie de villa Prailh, que in hune modum pacis conquievit. Con-
cessum est et recognitum ulrobique quod prefata villa mibi et canonicis Chableiæ
per omnia communis est, excepto cbynagio quod ei cedit in liberum et décima
quæ ad capitulum Turonensem et ad preposilum Chableiæ spectat. Maiorcanoni-
corum, salvo jure et dignitale eorum, mibi fidelitatem faciet ; ei meus maior eis
simili ter. Caducum, quocumque modo acciderit, inter me et ipsos canonicos per
commune dividetur, tam de propriis servis meis quam de propriis servis eorum.
XIIe SIÈCLE.
199
De cetero exactiones quascumque facere, terrain emere, equitatum aut carrugium
requirere non presumam; nec ipsi similiter. Carrugium tamen conceditur raihi
paceium et cum pro annona quæ est de redditibus Praith, et. canonicis eodem
modo Chableium.
Pacis et pactionis hujus auctor et testis est domnus episcopus Trecensis, Hen-
ricus, in cujus presentia causa ventilata est et terminata; et proprio sigillo suo,
necnon et sigillo capituli Beat i-Petri Treeorum pacis exequutio confirmata est.
Ego quoque Herardus, Brenensis cornes, ut pax prescripta ratam et mansuram
haberet stabilitatem, proprio sigillo meo eam confirmavi, laudante et volente
uxore mea, Agnete. Ex parte domni Henrici, episcopi Treeorum, testes sunt cum
eo : arcli idiaconi Girardus, Guirricus, Bernardus, Petrus eanonicus Trecensium.
Ex parte mea, monacbi Clarevallenses, Galcberus et Rainaldus; milites An[dreas
frater] meus; Bartholomeus, sororius meus ; dominus Guajorrin; Airardus, domi-
nus de Ribiel ; Iterus, Venator; item Iterus de Curcellis; Raimbaldus de Yila-
mauro.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini noslri Jliesu-Cli risti m° c« lx<*
viii°; régnante Ludovico, rege Francorum, anno regni ejus xxx« uii° ; imperante
Alexandro papa m.
Original; Archives de l’Yonne, F. du chapitre de Chablis, L. vi, Préhy.
Cet accord fut confirmé en 1174, par Mathieu, .évêque de Troyes, juge délégué par
le pape. — Ibidem.
CL XXXI J
CtÎARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE DILO.
(1168 à 1177).
L’archevêque atteste que Léothéric, fils de Bauderic, a donné à l’abbaye de Dilo, deux
boisseaux de mouture à prendre sur le moulin de Sanevières à Brienon.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archi episcopus, apostolice sedis legatus,
omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Veniens ante nos
Leothericus, filius Balderici qui in quodam molendino Briennonis quod vocatur
Saneveres, de quindecim busellis molture duo percipiebat busella, ilia, divine
pietatis intuitu, ecclesie de Deiloco, fratri suo Milone, clerico, et uxore sua,
laudantibus, in perpetuam dédit elemosinam, et de jure ubicunque posset garen-
tire promisit. In hujus tamen beneficii memoriam et recordationem, ecclesia de
Deiloco ipsi Leotherico octo libras denariorum, sicut pro certo accepimus, dona-
200
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
vit. Ut ergo donatio ista, coram nobis rationabiliter facta, rata et inconcussa in
posterum permaneat, eam presentis scripti attestatione et sigilli nostri auctoritate
confirmamus; statuentes et sub anathemate inhibentes ne quis lmic nostre con-
firmationis pagine obviare présumât, salva in omnibus sedis apostolice aucto-
ritate.
Original ; Arch. de l'Yonne; F. de l’abbaye de Dilo, Liasse vu.
CLXXXIII.
CHARTE DE PIERRE, COMTE DE NEYERS, POUR LES MOINES DE FONTENAY.
(An 1168).
Le comte rapporte que, pour le repos de l’âme de Philippe, seigneur dTssoudun, son
beau-frère, il a donné au monastère de Fontenay, Jean de Gigny et ses héritiers et ses
biens, exempts de toutes charges ; ledit Jean et ses hoirs seront sujets à la coutume de
Tonnerre.
Noverint universi ad quorum notitiam présentes litteræ pervenerint, quod ego
Petrus, cornes Nivernensis (1) pro amore Dei et remedio animæ Philippi, domini
Exolduni, charissimi sororii mei, qui cognomine Odo vocabatur, donavi abbati et
monacliis Sanctæ-Mariæ Fonteneti, Jobannem de Geigny, et beredes ejus, cum
universis rebus suis, tam acquisitis quam acquirendis, ab omnibus consuetudi-
nibus, videlicet a festatione domorum, et decimis vini et bladi et ab omni che-
vauchia et exercitu, et a custodia villæ, et mûri, et fossati, liberos et absolutos, in
perpetuum possidendos. Et si aliquo casu de aliquo forefacto accusati fuerint,
causa forefacti abbati vel monacliis revertetur, etabbatevel monacliis presentibus
prædictus Johannes et beredes ejus secundum leges et usus Tornodori judica-
buntur Ne quis banc cartam infringere présumât ; sed ut hoc ratum elincon-
cussum permaneat in posterum, sigilli mei impressione feci muniri. Hujusquoque
rei testes sunt : Letericus de Altissiodoro ; Milo, fraterejus; Petrus de Corcon;
Radulphus, capellanus meus; Hemo, presbiter ; Nicholaus et Yuillelmus de
prepositus Erasiaci.
Actum apud Tornodorum, anno dominice Incarnationis m° c° lx° viii°, mense
maio. Sola restât corrigia.
Cartul. de Fontenay ; Archives de la Côte-d’Or, M5. 5.
(1) La date de la charte donnée par ce Pierre, comte de Nevers, ne concorde pas avec
l’époque à laquelle tous les historiens ont placé Pierre de Courtenay, comte de Nevers.
XIIe SIÈCLE.
201
CLXXXIV.
CHARTE D’HENRI, COMTE DE TROYES, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1168).
Le comte rapporte que Manassès, comte de Bar, a confirmé l’abbaye de Pontigny dans
tout ce qu'elle possédait dans l’étendue de son domaine ou de son fief. Mais si le seigneur
de Champlost occupe une partie du fief que possède Seguin de Saint-Florentin, l’abbaye
paiera au sire de Champlost les 12 livres de cens qu’elle doit à Seguin, et ce tant que le
sire de Champlost sera caution de Seguin.
Ego Henricus, Trecensium palalinus cornes, uni versis præsentibus et futuris
notum facio quod Manassès, cornes Barri, laudavit et concessit Pontiniacensi
ecclesiæ, libéré et quiete perpetuo possidendum, quicquid eadem ecclesia usque
ad hoc tempus tenebat et habebat ubicumque, de dominio aut de casamento
ipsius. Veruni, si dominus de Cbanloth ad feodum quod tenet Sewinus de S. Flo-
rentino, se verteret, Pontiniacensis ecclesia xn libras de censu quas debet præ-
dicto Sewino, ipsi domino deChanlot redderet quandiu ille adversus ipsum Sewi-
num vel hæredes ejus exinde garenteiam portaret. Hoc laudavit et concessit
Theobaldus, frater ejusdem Manasse. Ego quoque, rogatu ipsius, hoc ipsum lau-
davi et litteris annotatum sigilli mei impressione firmavi. Suntautem liujus rei
testes : Girardus Eventatus ; Guillelmus, marescallus; Àrtaudus, camerarius; ex
parle vero domini Manasse; Milo, clericus ejus; Manassès de Yillamauri; Jos-
bertus Mabile ; Ànsellus de Marlenniaco; Milo de Boalliaco; Evrardus de Villa-
mauri et Petrus Yitalis de Cbanloth.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m°c° lx°viii°. Datum Trecis, permanum
Guillelmi, cancellarii.
Copie du grand Cartulaire de Pontigny, Ms du XVIIIe, p. 117 ; Arch. de l’Yonne.
CLXXXY.
CHARTE DE GUI, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(1168 à 1175).
Le comte atteste que Geoffroy, préchantre de l’église de Sens, a fait don à l’abbaye de
tous ses droits de dîmes sur la grange de Beauvoir (Grange-Sèche) et la terre de Toire. La
ii 26
2021 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
charte donne des détails sur l’étendue et les limites de ce dîmage. Il est fait ensuite men-
tion des ratifications de tous les ayants-droit et de la présence de nombreux témoins; etc.
Ego Guido, cornes Nivernensis, noturn fieri volo presenlibus et futuris quod
Gaufridus, precentor Senonensis, décimant de tota terra, ubicumque sit, quant
fratres de Regniaco acquisierunt in grangia cui nomen est Belluntvidere, et quant
de jure sue decimationis esse dicebat, fratribus de Regniaco quittavit et concessit
jure perpetuo possidendam. Sciendum autem quuni in decimatione de Toire
totain décimant clamabat, ettotam, absque retentione aliqua, quittavit ; in omni-
bus aliis decimationibus medietatem quant sui juris esse dicebat similiter quitta-
vit. Porto terra supradicta, que sub juris lege decimationis continetur, sic
dividitur : A quercu de Cantposenix, sicut divisa est per mêlas et signa, per
devexunt montis -Viennensis et tendit ad terrain de Annaio, que tota de jure fra-
trunt Regniacensiunt est, ubicumque sit, et per desubter Villam-Siccam ad terras
de Soeriis usque ad concisum de Aquosis, et inde per desuper puteum de Passe-
leriis, sicut inditium vie demonstrat que tendit a Fossagelet ad ecclesiam de
Soeriis, et sicut partitur connnunitatibus de Passaleriis, et tendit ad locum qui
vocatur Posticiolum, et inde usque ad predictam quercum de Camposenix, sicut
demonstrant posite rnete. Divisio ista spectat ad territorium de Toire, cujustotam
décimant, ut diximus, predictus Gaufridus quittavit, prêter terrant de Annaio,
cujus decimam similiter quittavit, necnon et décimant terre de Petra Sancti-
Germani que partitur communitatibus de Passellariis et terre Sancte-Marie.
Porro jamdictus precentor, veniens ante presentiam meam, rogavit me et
insuper precepit mihi ut hujus concessionis et quittationis responsor extiterem,
et eandem decimam, in manu mea et protectione susceptam, predictis fratribus
garen tirent.
Hujus rei testes sunt ; Willelmus de Barris ; Iierbertus de Marri ; Gaufridus de
A'rseio, milites, et Rahaudus, burgensis. Hujus vero decinte quittationem predic-
tus Gaufridus, precentor, Regniacum veniens, in conspectu tocius conventus, ad
majus altare obtulit, présente et laudante Gaufrido de Maricornia, qui a me in
casamenlo decimam tenebat ; qui etiam eant in ontni loco pro jure se garentire
promisit. Hujus rei testes sunt : Sebaudus de Yermenton ; Benedictus deMalliaco,
capellani ; Bauduinus Grossus et Hugo de Bosco, milites. Hoc etiam laudaverunt
Agano, fi 1 i u s Gaufridi de Maricornia et uxor ejusdem Aganonis, nomme Agnes.
De laude Aganonis testes sunt : magister Odo, abbas Sancti-Petri Autissiodo-
rensis; Willelntus, decanus; Hugo, arcltidiaconus Senonensis et cantor ecclesie
Autissiodorensis, et Stephanus de Escan, sacrista. De laude vero Agnetis, uxoris
ejus, testes sunt : Matheus et Burchardus, fratres predicti Aganonis, et Notran-
XIIe SIÈCLE.
203
nus de Tociaco; Gilo, gener ejus et Hugo de Draciaco, milites. Denique sepe-
d ictus Gaufridus, precentor, prefate décimé quittationem fecit , laudante pâtre
suo Girardo, monaclio ; laudantibus etiam fratribus suis, Burdino, Symone,
eorumque uxoribus Adelina, uxore Burdini et Hildeade, uxore Symonis. De
lande Girardi, monacbi, et Symonis, fratris sui, et Adeline, uxoris Burdini et
Hildearde, uxoris Symonis testes sunt : Hugo, cantor Autissiodorensis ; Salo,
filins Gaufridi de Maricornia ; Urricus, clericus et Gimo Richardi. De lande
Burdini testes sunt: Willelmus, episcopus Autissiodorensis; Gaufridus, abbas
deRupibus; Hugo, cantor Autissiodorensis. De laude Girardi, filii Burdini, testes
sunt : Gilbertus, presbiter de Tore ; Urricus, cellarius; Adam et Arnulfus, filius
ejus. De laude Isave et Marie, filiarum Burdini, testes sunt : Gimo Richardi et
Willelmus Breuns. De laude Mathei, filii Burdini et Girardi, filii Symonis et filia-
rum ejusdem Symonis, Juliane, Ainors, Adeline, testes sunt : Urricus, clericus;
OdoBuibelle; Gimo Richardi ; Rainaudus de Biferia. Ut igitur predicta décima
et décima de communitatibus de Passeleriis pertinens ad jamdictam acquisitio-
nem, et quecunque alia continentur in bac acq uisitione, rata et firma perpetuo
fratribus de Regniaco maneat, presentis scripti patrocinio et sigilli mei auctori-
tate confirmo; et quia eadem décima de casamento meo est, pro salute anime mee
et antecessorum meorum, supramemorate ecclesie de Regniaco laudo.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Reigny, L. n,
s.-l. lre.
Il existe dans la même liasse une charte de Guillaume IV, comte de Nevers, qui
règle une contestation élevée entre l’abbaye de Reigny et Pierre Bernard qui
avait donné aux moines, à titre de cens, la partie du territoire de Toire qu'il
possédait indivis avec six autres personnes. Bernard prétendait qu i I ne recevait
pas la même redevance que ses co-prcpriétaires. Il reconnut son erreur et le
comte en fut garant. Pétronille, femme de Bernard, ayant ratifié I acte, reçut une
truie en présent. Son fils et ses deux filles reçurent quatre deniers ; « Gilo vero
« eorum filius, quia minimus erat, nec poterat loqui, laudare non potuit, sed, in
* testimonium facte laudalionis, nutrix ejus très denarios inde habuit. »
En 1162 et 1163, l’évêque d’Auxerre, Alain, donna six chartes distinctes relatant la
cession faite par les propriétaires respectifs du dîmage de Toire ; c’étaient : « do-
« mina JubilinadeChessein, Gibaudus de Sancto-Verano et frater ejus Rainaldus;
« Jobertus Rufus et Petrus Bernardi, milites de Tociaco ; Hugo de la Forest;
« Hugo Gallus de Valle et Philippus Rolandus ; nobilis homo Narjolus, Alexander
« de;Tociaco ; Ricliardus de Leinsec ; Maria, filia domini Amaldi de Tociaco. » —
Archives de l’Yonne ; F. Reigny, L. xxvt.
m
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CLXXXVI.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR UN CHANOINE.
(1168-1177).
Le prélat maintient un chanoine nommé Ilbert dans la possession d’une maison, sise
proche l’église de Saint-Benoît, laquelle lui contestaient devant la cour de l’archevêque
itier et Guillaume de Mauni, frères.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Noveril universitas
vestra, quod cum Iterius de Malonido et Willelmus, frater ejus, querelam super
quadam domo quam Ilbertus, canonicus Senonensis, prope ecclesiam Sancti-
Benedicti possidet, in curia nostra moverint, auditis allegationibus bine inde,
cum predicti fratres de jure procedere non possent, prefatus Ilbertus in posses-
sione prememorate domus quiete et pacilice remansit. In cujus rei testimonium
et memoriam, presentem paginam scribi precipimus et sigilli nostri auctoritate
roborari.
Original, scellé du sceau de l’archevêque, assis ; Archives de l’Yonne; F. du Chapitre
de Sens.
CLXXXVII.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-PIERRE-
LE-VIF.
(Entre 1168 et 1176).
•
L’archevêque rapporte qu’à la prière d’Eudes, abbé de Saint-Pierre-le-Vif, il a conféré à
Jean de Saint-Florentin, clerc, l’église Saint-Michel d’Arces. Il règle les droits de dîmes et
les offrandes dus au curé.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Noverit universitas
vestra quod, ad presentacionem dilecti filii nostri Odonis, abbatis Sancli-Petri-
Vivi, Johanni, clerico, de Sancto-Florentino, ecclesiam Sancti-Michaelis de Arceia,
divine pietatis intuitu, concessimus et donavimus. Idem autem abbas eidem
ecclesie dimidium modium annone, medietatem videlicet ivernagii et medieta-
tem tremesii pro mistiva, in perpetuum assignavit. Nos autem qui medietatem
ville habemus, similiter dimidium modium annone, medietatem ivernagii et
XIIe SIÈCLE.
m
niedietatem tremesii assignavimus. Et præter hoc, ab his qui terrain in eadem
parrochia cum bobus excolu nt, habebit unum bichetum frumenli ; et de bis qui
terrant fodiunt, unum bichetum tremesii ad mensuram de Sancto-Florentino.
Habebit etiam ornnes minutas décimas ville, tara de nostra quant abbatis parte,
excepto quod abbas canabum, pisa et fabas de parte sua ad opus suunt retinet.
Tum vero Johannes omîtes oblationes que in altari tient, in vita sua habebit, et
triginta solidos inde prediclo abbati persolvet. Post obitum autern ejus, totum
ecclesie beneficiunt inter abbatem Sancti-Petri-Vi vi et presbiterum dividetur.
(Jue ut rata in posterum, fixaque permaneant, presenlis scripti attestacione
et sigilli nostri auctoritate contirmamus.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne; Fonds de l'abbaye Saint-Pierre-le-Vif
de Sens, rnanse conventuelle. — Arces.
CLXXXVIII.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-REMY.
(Entre 1168 et 1176).
L’archevêque fait don de rentes sur les églises de Vaudeurs et des Sièges.
Willelmus, Dei gracia Senonensis archiepiscopus et sedis apostoüce legatus,
omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Universitati vestre
notum fieri volumus quod dilecto filio nostro Stepbano, abbati Sancti-Remigii,
pertinet, pro parte ilia quam annuatim ibi ltabere debent, sexaginta solidos con-
cedintus et donari singulis annis precepimus. In ecclesia vero de Scabiis, que
ad eosdem pertinere dinoscitur, xl solidos simili ter et eodem modo conce-
dimus.
Ouod ut ratum et inconvulsum in posterum permanent, sigilli nostri auctori-
tate precepimus corroborari, et presenti pagina commendari.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds Saint-liemy de Sens, manse
conventuelle.
CLXXXIX.
RÉCEPTION DE DAME HOUDARDE, A TITRE DE PENSIONNAIRE, PAR L’ABBAYE
DE VAULUISANT.
(Vers 1168).
Dame Houdarde donna à l’abbaye tout ce qu’elle possédait, montant à 600 livres. Et,
afin de vivre sans grever le monastère, elle acheta d’une partie de cet argent des terres à
206 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LYONNE.
Bernières, et employa le reste de la somme dans la grange acquise des moines de l’Arri-
vour. D’un autre côté les moines de Vauluisant lui firent une rente en grains, en vins, en
fromages, huile, sel, bois, etc. 11 fut dit en outre qu’il n’habiterait dans sa maison que les
deux sœurs de l'abbé. Ses enfanls seront élevés jusqu’à l’âge de raison et seront reçus au
nombre des moines. Dans le cas où ils ne le voudraient pas, il sera rendu 100 livres à leur
mère qui les leur partagera à sa volonté; etc.
Quoniam humana memoria labilis est et quod constituunt présentes latet
futuros, utile duximus ntemorie mandate quod domina Holdeardis quicquid
liabebat contulit ecclesie Yallis-Lucen lis, ad precium sexcentarum librarum. Ut
autem sine gravamine ecclesie viveret, de predicta pecunia émit terrant monaclto-
rum Sancte-Marie de Pontibus, que est in territorio Berneriarum, pro centurn et
quindecim libris, et in grangia quant emeruni fratres Vallis-Lucentis a fratribus
de Ripatorio posuit quadringentas libras et octoginta quinque, unde et ego frater
Petrus, abbas predicte ecclesie, et alii fratres statuimus ei unoquo({ue anno de
predictis duos modios frumenti et sex scxtarios siliginis et tria ordei, duo de
pisis, et unum de fabis et viginti modios vini in vineis Vallis-Lucentis ; equos
vero et equas quas securn adduxit, usque ad \xx,a sex predicte ecclesie contulit
ut de fructuearum reddent ei singulis annis ccntum solidos : in Pasclia videlicet
quinquaginta solidos; in festum Sancti-Remigii, qninquaginta solidos. De annona
vero que sibi debetur statutum est ut reddatur ei in Livannia et apud Yallent-
Lucentem molatur, et quoquatur. Insuper dabuntur ei annuatim quinquaginta
casei in eadcrn grangia, et duo sextarii olei, sal quoqueet ligna, et cetera hujus-
modi viclui necessaria, quantum sibi necesse fuerit. Nulla autem femina in dorno
sua contra voluntatem suant manebit, exceptis duabus sororibus domni Pétri,
abbatis. De tiliis vero suis ordinavimus quod faceremus eos instruere usque ad
annos intelligibiles, et tune fient monaclti. Quod si, suadente diabolo, quod absit,
votum deserere quandoque ante susceptum habitum voluerint, de pretaxata pecu-
nia reddentur matri centum libri ut ipsa eis ad voluntatem suant distribuât, vel
fratribus Vallis-Lucentis, si malucrit, restituât. Quandiu vero lilia ipsius cum
ipsa manserit, domus Vallis-Lucentis ei necessaria providebit. Insuper ei dabit
per singulos annos quinque modios vini cl quinque sextarios frumenti, et vesti-
menta, quantum necesse fuerit. Si aillent, in posterum, in donto sua aliqua occa.
sione quiete vivere non poterit, vel si ad ali uni locum religionis se transferre
voluerit, abbas et predicti fratres nicliilontinus reddent ei per singulos annos que
superius determinata sunt, et ex propriis sumptibus in dorno religionis quant
elegerit eam ad suant pacem collocabunt. Si vero usque ad mortem sustinere
voluerit, in cimiterio Vallis-Lucentis, loco unius fundatricis sepelietur, etei omne
XIIe SIÈCLE.
207
beneficium, sicut uni ex fratribus, persolvetur. Quod si abbas et predicti fratres
que statuta sunt ei reddere noluerint, reddent ei libéré et absolute quicquid in
emenda grangia posuit. Et pecuniam quam in terris Berneriarum posuit pro
suniptibus quos in eam fecerint dimittet. Hujus autem pactionis testes sunt :
Urricus, prior ; Fulco, subprior; P., cantor; Ysembardus; Guido, succentor;
Reignerius ; Robertus deRegni ; Eraaudus ; Willelmus deStampis; Hugo Rufus;
Girardus Herbertus, cellararius ; Radulphus ; de conversis : Reinaldus ; Aubertus;
Stephanus; Andréas ; Galterus, sutor; Ricliardus, pelliparius; Galterus, Verricus,
rotarii. Ne autem predicta deliberatio per negligentiam aut oblivionem depereat,
sigillis abbatum, domni videlicet Alexandri, abbatis Cisterciensis et domni Hugo-
nis, Pruliacensis, et domni Harduini de Ripatorio, et domni Pétri, abbatis Vallis-
Lucentis confirmata est, necnon et assensu capituli confirmata.
Cariul. de Vauluisaat, anc. pages 47 et 48 ; auj. fol. xxvi. r°et v», pièce 92; Bibl.
impériale n* 152.
cxc.
ACCORD ENTRE L ''ABBAYE DE SAINT-GERMAIN ET MILON D’AUXERRE.
(Ad 1169).
Guillaume IV, comte de Nevers, atteste que Milon d’Auxerre, chevalier, a renoncé, en
faveur des moines de Saint-Germain, au droit de dîmes sur la forêt de Beletain qui dépend
des églises de Venoy et de Bligny. Milon leur fit également don d'un pré sis à Beine qu’il
leur avait pris, et il reçut d’eux il livres 10 sous, monnaie d’Auxerre.
In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Willelmus, Dei gracia Autisio-
dorensis episcopus, notum facio presentibus et fuluris quod controversia ilia
que versabalur inter dominum Arduinum, venerabilem abbatem Sancti-Germani
Au tisiodorensis , et Milonem, militera Autisiodorensem, super décima silve que
dicitur Beletains, que eciam ad ecclesias Beati-Germani de Yenneto, de Blania
spectat, hoc modo terminata est :
Prefato etenim abbate et multis in presencia nostra adstantibus, idem miles,
culpara suam cognoscens, eandera decimam, monasterio Sancti-Germani, fratri-
busque ibidem Deo servientibus imperpetuum possidendam in pace concessit ; in
terra videlicet culta et inculta , extirpata vel extirpanda ; et contra omnes
calumpniatores, si qui forte emerserint, se garanliam laturum in curia prenomi-
nati abbatis spopondit; et, si forte aliquid idem abbas aut fratres, hac de causa
perdiderint, ipse illud ex integro se persolvere promisit. Quoddam eciam pratum
208 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
quocl apud Bainam Sancto-Germano abstulerat guerpivit, et, pro reraedio anime
sue et anniversario patris et ma tris sue, a monachis Sancti-Germani f'aciendo,
eisdem illud nichilominus concessit; et pro bis omnibus, de bonis ecclesie,
xi libras et x solidos Autissiodorensis monete accepit. Laudavit boc Humbau-
dus, clericus, frater ejus, et Autissiodora, uxor ipsius.
Actum est hoc Autisiodoro, anno ab Incarnatione Domini mu c° lx° viiii0.
Testes sunt decem in carta notati.
Cartul. de l’abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle; f° lxxii, v°, n 5 ; Bibl. d’Auxerre,
M\ n° 140.
CXCI.
CESSION PAH L’ABBÉ DE SAINT-GERMAIN A CELUI DE REIGNY.
(An 1169).
Ilardouin, abbé de Saint-Germain, abandonne à l’abbé de Reigny quatre arpents de vi-
gnes situés à Irancy, à condition que celui-ci lui paiera pour droit de dîmes un muid de
bon vin, chaque année.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod ego Harduinus, Sancti-Ger-
mani Autissiodorensis abbas, Deoct Beale-Marie, Ascelino abbati et fratribus de
Regniaco quatuor arpenta vinearum et obolatam que predicti loci fratres in terri-
torio delrenci tenebant, consilio et assensu fratrum, nostrorum, ita concessi pos-
sidenda quod, pro jure decimationis, de fructu earumdem vinearum fratres de
Regniaco, per singulos annos, tempore vindemie, tenebuntur reddere ecclesie
Sancti-Germani modium boni vini. Hoc autem factum fuit per manum Bartholo-
mei, archidiaconi Autissiodorensis, et Raaudi burgensis, anno ab Incarnatione
Domini m°c° lx° ix°. Hujus rei testes sunt : Conslancius, prior Sancti-Germani
et quatuor alii in carta notati.
Cartul. de l’abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle, f’ lxxii, v°, n° tv; Bibl. d’Auxerre,
Ms. n° 140.
CXCII.
CESSIONS PAR ISEMBERT-LE-DIABLE A L’ABBAYE SAINT-MAR IEN D’AUXERRE.
(An 1169).
Rainard, comte de Joigny, atteste qu’Isembert-le-Diable a renoncé, en faveur de l’ab-
baye, ;\ divers droits qu’il réclamait , savoir : à Egriselles, sur un pré dépendant de la terre
XIIe SIÈCLE.
209
que les religieux ont accensée au roi pour y bâtir une ville, etc. il leur accorda aussi des
droits d’usage dans la forêt de Palteau et la permission de défricher une partie de cette
même forêt ; etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Universis presentibus pariter et
futuris, volo notificari ego, Rainardus, Joviniacensis cornes, quant Isembardus,
qui appellatur Diabolus, très denarios censuales quos canonici Sancti-Mariani
Autissiodori ei debebant de prato quod a Jofrido de Iglisiola ente tant, eisdem
canonicis, me présente, remisit et in perpetuum possidendos concessit. Pari
modo remisit eis, et concessit perhenniter habendos, duos denarios quos ei debe-
bant de quodam prato quod est in ilia terra quant canonici régi ad edificandam
villam suant adcensierunt. Item concessit eis et laudavit ltabendant terrant in qua
sitiirn est molendinunt eorum, que erat de casamento suo ; et si quid aliud juris
habebat, quocunque ntodo haberet, in ontni possessione canonicorum que est a
Planca que dividit terrain quant régi adcensierunt a terra ilia quant in proprio
suo retinuerunt, usque ad terrain ntonachi de Secru, tant in fundo vallis quant in
costis, bine et inde dependentibus.
De nemore vero de Palestel, pro tali parte que ei ex hereditario jure uxoris
sue noscitur devenisse, concessit eis per omîtes domos suas domesticas cunctas
suas utili tâtes facere, salvo tamen jure ltominunt qui usuaria sua liabent in
nentore. Exceptunt est etiam hoc quod canonicis nec dare nec vendere nemus
licebit. Concessit etiam isdem Isenbardus eisdem canonicis de ipso nentore
disrumpereet excolere, si agros suos vellent adcrescere. Ad victus vero omnium
animalium suorunt omîtes pastus nemoris pari modo concessit.
Hec omnia, sicut distincte sunt scripta, ident Isembardus erga canonicos se
servaturum plenivit suant lldem ; uxor vero ejus laudans concessit. Laudaverunt
etiam eorum liberi. l!t igilur liée omnia canonicis intemerata permaneant, utro-
rumque ntonilu, canonicorum videlicet et Isembardi, feci ea litteris annotari,
sigillique ntei impressione consignari.
Actum Jov iniaci, anno Incarnationis dontinice m° c° lx° ix°, subtestibus istis:
Petro, capellano de Sancto-Jolianne ; Gilduino, vicecomite Joviniaci ; Odone
Luboth; Rainaudo Malliaco ; Ilugone, preposito.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. Saint-Marien, L. xli, s.-l. re.
Isenibard, dit le Diable, fit pardevant l’archevêque de Sens les mêmes donations
relatées dans l’acte ci-dessus, témoins : Pierre, curé ( capellanus ) de Saint-Jean, et
Renaud, curé de Notre-Dame de Joigny ; Fromond, chapelain de l’archevêque ;
Thibaud, prévôt royal, et Hugues, ancien prévôt de Joigny. — Fonds Saint-Ma-
rien,- ibidem, charte sans date.
II
27
210
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE-
Les moines de Saint-Marien ont reçu, au xiic siècle, plusieurs autres chartes, au
sujet de la forêt de Palteau :
Par Hugues, archevêque de Sens, qui atteste qu'Hélias, fils de Gautier Vialor, leur
accorda le droit de prendre du bois dans la partie de cette forêt qu’il possédait, à
condition de n’en donner ni d’en vendre. Réservé le droit des habitants des villa-
ges voisins. — Permis aux moines d'en défricher. Guilla, surnommée Dameruns,
sœur d’Hélias, approuva ce don ;
Par le même prélat, qui rapporte les mêmes dispositions faites par Humbaud et
Gaubert, fils d’Etienne, dit Belena ; par Etienne, dit Coctanum; par Fromond de
Joigny, dit Quartier, qui leur interdit d’y faire de la cendre et de l’écorce ;
Par Guillaume, archevêque de Sens, qui constate une autre donation, faite dans les
mêmes termes que la précédente, par Renaud Charentuns et Foulques, son frère.
Donné à Sens, en 1173, au palais pontifical, témoins : Odo, doyen de Sens ; Geof-
froy, préchantre ; maitre Raoul Brito et Jean de Bourges;
Par Guillaume, comte de Joigny, qui déclare, en 1188, que Jean, dit Brunchefol, a
renoncé à ses prétentions sur la forêt de Palteau. — F. Saint-Marien, ibidem.
CXCIII.
CHARTE DU ROI LOUIS - LE -JEUNE POUR L’ABBAYE DE DILO.
(Entre 1169 et 1180).
Par cet acte, le roi fait abandon perpétuel aux moines de Diio de la terre de Grollois
moyennant cinq sous de cens. Les moines abandonnent au roi la joncheraie qui est près
de Fossemaure.
In nomine sancte el individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gratia
Francorum rex. Equitas regie majestatis est, ut que auctoritate ejtis fiunt, nul-
lius temporis anliquitate deleantur. Inde est quod universis, tant presentibus
quam futuris, notum fieri voltimus quod, causa Dei, et ad petilionem abbatis de
Deiloco et fratrum ejus et eorum qui tune nobis assistebant precum instantiam,
concessimus eidem abbati et conventui de Deiloco totana terrain ascensitani
quamdiu a nobis tenuerant sub censu quinque solidorum, in Groleto, inter fores-
tam Vallismauri et vallem de Varellis, et sub eodem censu, scilicet quinque
solidorum, in perpetuum coneedimus. Abbas autem et conventus donant nobis
junclierium quod est juxta tontes Mauri, quod erat de aloclio preclicte ecclesie, et
nobis quietum relinquunt. Quod ut notum sit et ratum in posterum, presentem
paginam sigillo nostro muniri precepimus.
Actum Senonis, astantibus in palatio nostro quorum nomina et signa subscripta
XIIe SIÈCLE. 21 1
sunt : signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri; signum Mathei, camerarii;
signum G., buticularii; signum R., constabularii.
Data per manum (Monogramme) H. cancellarii.
Original ; Archives de l’Yonne; F. Dilo, Liasse ire.
CXCIV.
CONFIRMATION DES DROITS DU PRÉCHANTRE SUR LES ÉCOLES DU DIOCÈSE,
PAR L'ARCHEVÊQUE DE SENS.
(An 1169-1176).
L’archevêque, considérant que la charge d’écolàtre appartient à l’office du préchantre,
le confirme dans cette fonction, tant pour les écoles de grammaire que pour celles de
chant et de psautier. Il désigne les villes et les châteaux soumis à la juridiction du pré-
chantre.
Willelmus, Üei gratia Senonensis archiepiscopus, apostol ice sedis legatus,
dilecto filio Gaufrido, Senonensis ecclesie precentori, in perpetuum.... Quoniam
justa petitio repulsam abborret, juri enim obviare nefas esse ducimus; iccirco,
dilecte fili Gaufride, tue juste petitioni non immerito acquiescimus et uignitatem
scolarum que ad jus precentorie pertinent, sicut ex. testimonio dilecti fratris
nostri Mathei, Trecensis episcopi et personarum et canonicorum Senonensis
ecclesie, justum esse didicimus, tibi et successoribus tuis precentoribus conce-
dimus in perpetuum et confirmamus : videlicet ut nulli liceat, nisi assensu et
liccnlia precentoris, scolas, cujuscumque modi sint, regere, sive in arte gram-
matica edocenda, sive in cantu, sive in psalteriis edocendis, in civitate Seno-
nensi ; nec in burgo Sancti-Petri-Yivi ; nec in aliquo suburbio predicte civitatis;
nec in aliquo loco infra, intra et extra castella determinata, quorum nomina bec
sunt: Joviniacum, Curtiniacum, Moretum, Musterolium, Merrole, Braicum, Tria- ^
gnellum et Villamauri, nisi forte aliquis canonicorum Senonensis ecclesie de
divina pagina, vel decretis, vel legibus legere voluerit. Ab bac tamen conditione
Sanctum-Julianum-de-Saltu excipimus. Inhibemus igitur sub anathematis in-
tentatione ne quis Unie nostre confirmationis pagine in aliquo obviare présumât,
salva in omnibus sedis apostolice auctoritate.
Original, scellé autrefois ; Arch. de FYonne; F. du grand Chapitre de Sens, L. î. —
La Gallia, t. xn, n" 61, porte la date de 1 176 ; on ne sait sur quel document elle
s’appuie pour cela^y
f Ûn accord, passé en 1171, entre l’abbé de Saint-Benoît-sur-Loire et l’archevêque et
( le Chapitre de Sens, au sujet de leurs droits respectifs sur l’église de Lorris, con-
’ ; . /n*ur>/ ù'; Û? C / l 5),
( Z.
313
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
tient cette mention : « donationes scolarum uno anno habebimus; archiepiscopus
vero alioanno easdem habebit. » — Bibl. de Sens, chapitre cathédral, cures unies.
cxcv.
ACCORD ENTRE LE CHAPITRE DE SENS ET L’ARBAYE DE LA POMMERAIE.
(An 1169).
Guillaume, prévôt, et le chapitre de Sens concèdent aux religieuses de la Pommeraie les
droits qu’avait l’église de Sens sur les dîmes de la forêt Rahaud.
Ego Guillelmus, prepositus, et universum capitulumSenonensis ecclesie, notum
fieri volumus lam presentibus quani futuris quod controversia diu habita est inter
nos et ecclesiam de Pomereto, de medietate deciraarum de nemore Raaldi, que
ad nostram spectabat ecclesiam. Scilicet, precibus domini cardinalis Jacincusti
et Hugonis, archiepiscopi nostri, et aliorum virorum religiosorum, concessimus
ecclesie de Pomereto in perpetuum habendam medietatem predictam decimarum.
Quod uthocratumfieret, sigilli nostri corroboravimus auctoritate. Hujus rei testes
fuerunt : Guillelmus, prepositus; Odo, decanus; Hugo, archidiaconus ; Matheus,
thesaurarius; Teo, celerarius ; Simon, archidiaconus Meludunensis; Hugo, archi-
diaconus Stampensis ; Hirbertus; magister Pctrus; Teobaldus; Odo; Salo ; Rai-
naldus ; Guido et alii multi.
Data per manum Galfridi, precenloris et cancellarii, anno ab Incarnatione
Domini m° c° lx° ix°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye Notre-Dame de
Sens, L. x. H 7??-
CXCVL
CONFIRMATION PAR LE ROI LOUIS VII, DE DONS FAITS AUX LÉPREUX
DU POPELIN.
(An 1169).
Le roi, étant à Sens, ratifie, comme seigneur féodal, les donations faites aux lépreux du
Popelin par Salon, vicomte de Sens et son fils Guérin, de 210 sous sur le péage de Pont, et
de deux muids de grains de rente sur leur moulin de la Vanne.
In nomine sancte et individue Trini tatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gratia
Fr ancorum rex. Notum facimus omnibus futuris et presentibus quod Salo, vice-
cornes Senonensis, infirmisdePopuleio in elemosinam donavit centum etquinque
XIIe SIÈCLE.
213
solidos in pedagio de Ponte, et unum rnodium frumenti in molendino suo super
Vanam. Salonis vero filius, Garinus, elemosinam ampliavit et jamdicte domui,
in eodem pedagio, de parte sua, dédit centum et quinque solidos; et in eodent
molendino unum modium frumenti. Cum vero res de feodo nostro sit, peticione
Garini, et suant et patris sui Salonis elemosinam dicte domui litteris et sigillo
nostro firmavimus, subter inscripto nominis nostri karactere.
Acturn Senonis, anno incarnati Verbi m» c° lx° viiii0 ; astantibus in palatio
nostro quorum apposita sunt nornina et signa : S. comitis Theobaldi, dapiferi
nostri; S. Guidonis, buticularii; S. Matbei, camerarii; S. Radulfi, constabularii.
Data per manum Hugonis, cancellarii.
(Monogramme).
Cartulaire du Popelin de Sens, fu xi, v0, M\ de Pan 1220 environ; archives de
l’Hôlel-Dieu de Sens.
CXCVII.
DONATION PAR HERVIN DE RAZARNE A L’ABBAYE DE RE1GNY.
(Vers l’an 1170).
Narjot de Toucy atteste qu’Hervin de Bazarne a donné à l’abbaye de Reigny deux
pièces de vignes situées à Tourbenay, et des cens sur le boutoir de La Villotte et le village
de Saint-Benoît.
Ego Narjodus de Tociaco notum fieri volo presentibus et futuris, quod Hervinus
de Baserna dédit et concessit in elemosina, Deo et Beate-Marie et fralribus de
Regniaco, duas pecias vinearum apud villam Torbenai, libéré et jure perpetuo
possidendas, et très solidos census, de quibus decern et octo denarii sedent in
boteor de La Vilete; alii decern et octo in villa Sancti-Benedicti. Laudavit hoc
Blanca, uxor ejusdem Hervini et Galterus Barart, frater ejusdem Hervini. De
laude Blance et Galterii de duabus peciis vinearum testes sunt : Girardus de
Bosco et Augalo de Sallennai, milites; et Robertus, maior de Sancto-Cirico.
Item de laude Blance et Galterii in tribus solidis census, testes sunt : Petrus de
Barris et Johannes Agnetis de Malliaco. Ut autem ista rata et inconcussa per-
maneant, ego Narjodus de Tociaco, proprio sigillo confirmari et corroborari
dignum duxi.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Reigny, L.
XXXIII.
m
CA.RTULA.IRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
CXCYIII.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III, EN FAVEUR DE L’ABBAYE SA1NT-PIERRE-
LE-VIF DE SENS.
(An 1170, 23 janvier).
Le pape confirme l’abbaye dans tous ses privilèges et exemptions, et donne l’énuméra-
tion de ses principaux domaines : ceux que lui a légués Téodéchilde, fille de Clovis, sa fon-
datrice; puis les églises d’Auxon, de Saint-Sancien, de Saint-Savinien ; la cella de Mau-
riac en Auvergne; le droit sur les poids de Troyes et de Bar-sur-Aube ; liberté de
commerce aux foires du bourg de Saint-Pierre ; la villa d’Arces, deux muids de froment
sur les moulins de la vicomté; des biens et droits à Naud, et deux maisons à Provins.
Alexander episcopus, servus servoruni Dei, dilectis filiis Odoni, abbati ntonas-
terii Senonensis, quod in honore apostolorum Pétri et Pauli situm est in vicoqui
dicitur Yivus, ejusque fratribus tant præsentibus quara futuris regulariter sub-
slituendis in perpetuum. Adhoc universitatis ecclesiæ cura nobis a provisore
omnium bonorura Deo commissa est, ut religiosas diligamus personas, et bene-
placentem Deo religionem studeamus modis omnibus propagare. Nec enim Deo
gratus aliquando famulatus impenditur, nisi et caritatis radice procedens a
puritate religionis fuerit conservatus. Oportet igitur omîtes christianæ lidei ama-
tores religionem diligere, et loca venerabilia, cum ipsis personis divino servitio
mancipatis, attenti us confovere, ut nullis pravorum hominum inquietentur
molestiis vel importunis angariis fatigentur.
Quamobrem, dilecte in Domino fili, Odo, abbas, tuis ralionabilibus postula-
tionibus assensum præbentes, monasterium beatorum apostolorum Pétri et Pauli,
in quo, divina sullVagante clemenlia, præesse dinosceris, cum omnibus ad ipsum
pertinentibus, ad exemplar prædecessorum nostrorum beatæ memoriæ Pasclialis,
Honorii, Innocentii, Lucii, romanorum pontificum, sub beat i Pétri et nostra
protectione suscipimus, et præsentis scripti privilegio communimus ; quod vide-
licet monasterium ltonæ memoriæ Thecliildis, Clodovei regis lilia, fundasse et
rerum suarum ntuneribus ditasse cognoscitur.
Statuimus itaque ut quascumque possessiones, quæcumque boita præfata
Thecliildis eidem monasterio de suo jure contulit, quæcumque etiam alia bona
idem monasterium in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum
concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu
al iis justis modis, præstante Domino, poterit adipisci, firma vobis, vestrisque
successoribus et ilübata permaneant.
In quibus hæc propriis duximus exprimeuda vocabulis : scilicet altare quod
XIIe SIÈCLE.
215
est in page Senonico, in villa quæ vocatur Ausonis, in honore Sancti-Petri decli-
catum, qnod olim Egil, borne mémorisé Senonensis archiepiscopus, eidem ntonas-
terio dédit. — Tria quoque altaria quæ Sewinus, quondam archiepiscopus, vestræ
contulit ecclesiæ et suis litteris confirmavit: videlicet in villa quæ vocatur San-
ceias, altare sancti Sanctiani martyris; altare quod distat a crypta prædicti
monasterii quinquaginta dex tris, in honore sancti Saviniani martyris atque pon-
tificis consecratum ; in pago Pruvinensi, in villa quæ vocatur Naudus, altare
Sancti-Lupi ; altare Sancti-Hylarii quod est in villa quæ vocatur Honorisiacus ;
ut eo jure quo tria altaria a jamdicto Sewino quondam archiepiscopo collata
possidet et istud possideat. Hæc quinque 'altaria, cum suis pertinentiis, sicut
a præfatis præsulibus concessa sunt , monasterium vestrum omni tempore
possideat, absque alicujus servi tii administratione, et in eis fideles sacerdotes ad
serviendum Deo constituât. — Sane Mauriacensem cellam in Arvernico pago
constitutam, su b jure semper et ditione monasterii vestri permanere sancimus,
cum rebus omnibus et possessionibus ad ipsam pertinentibus vestro monasterio
confirmamus. — Pensum Trecensis civitatis et Barri-super-Albam, quemadmo-
dum ab Hugone comité illustris memoriæ, ac postmodum a nobili viro Theo-
baldo, Blesensium comité, nepote ejus, ubi et eidem monasterio confîrmatum est
et scripto firmatum ; — Quicquid præterea immunitatis, quicquid libertatis seu
donationis a Senonensis ecclesiæ archiepiscopis, vel catholicis regibus monas-
terium vestrum hactenus obtinuisse cognoscitur, ratum, firmumque rnanere san-
cimus. — Omnes vero libellâtes et tuitiones quas borne memoriæ Lodovicus
Francorum rex, et karissimus in Christo filius noster, Lodovicus, illustris filius
ejus, vestro monasterio habendas concessit, et script i sui munimine confirmavit,
ratas vobis et in perpetuum firmas esse decernimus, videlicçt ut nullus suorum
minislrorum, judex publicus seu quilibet al i us, in burgo nec in villis, sive in viis
vel terris ejusdem ecclesiæ, sine licentia abbatis, vel minislrorum ejus, ullam
consuetudinem accipere, neque quamlibet alicui injuriant seu violentiam inferre
præsumat; nec rotaticos, aut pedaticos, nec theloneos vel cujuscu nique generis
negotiato res infra terrant prædictæ ecclesiæ commorantes, sive per eant trans-
euntes, audeat disturbare, nec homines ipsius ecclesiæ ubicumque manentes
distringere, tant serves quant ingenuos, neque ullas redhibitiones aut illicitas
occasiones audeat vendicare. Sancimus autem ut negotiatores sive nundinatores,
undecumque venienles, consuetudinario jure per burgunt et per terrant vestri
monasterii transeuntes, in ipso burgo tantum in qua parte burgi voluerit abbas
præfatæ ecclesiæ, ut vobis et monasterio vestro a prænominatis regibus conces-
sunt est, semper hospitentur. — Porro villam quamdam ejusdem ecclesiæ in
216 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
foresta Othe, Domine Artias, in tempore istius regis constructam, cum omnibus
ejus pertinen tiis in pace el sine omni inquietudine ab eodem rege vobis et per vos
monasterio vestro concessam, ut perpetuo quiete et libéré possideatis decerni-
rnus. — Duos denique modios frumenti in molendinis Vicecomitatus, quæ sunt
de feodo præfati regis, annuatim in perpetuum a prænominato rege ecclesiæ
vestræ concessos et sigillo suo confirmatos, perpetuis temporibus ecclesiæ vestræ
quietos, pacificosque esse jubemus. — Décimas quoque, quas a quadraginta
rétro annis usque, nunc pacifice possedistis, vobis auctoritate apostolica confîr-
mamus, præter donationem ponderis librarum Barri et Trecarum, quant nobilis
vir Henricus, Trecensium cornes, et Hugo, quondam patruus ejus, pro animabus
suis et parentum suorum præfatæ ecclesiæ Sancti-Petri-Yivi et Sancti-Saviniani
fratribus ibi Deo servientibus, fecerunt et sigillis suis confirmaverunt ; et quic-
quid apud Naudum et in parrochia ejusdem villæ, tant in hominibus et censibus
quant in justitia et rebus aliis, exceptis casamentis, præfatus cornes in perpétuant
elemosinam libéré possidendam donavit, vobis nicliilominus confirmamus. —
Duas denique dornos, apud Pruvinum, libéras a justitia et ab omni exactione et
consuetudine, ad præfatum comitem spectantes, quas vobis concessit, unam quæ
fuit Johannis filii Alamanni, sitam in vico Sancti-Johannis, et aliant Hugonis
Bridelli, quæ est sita juxta Sanctum-Tlieobaudum, perpetuo ecclesiæ vestræ
habendas esse sancimus. — Obeunte vero te nunc ejusdem loci abbate, vel tuo-
rum quolibet successorum, nullus ibi qualibet subreptionis astutia seu violentia
præponatur, nisi quem fratres communi consensu vel fratrum pars consilii sanio-
ris, secundunt Dei timorem et beati Benedicti régulant, in Domino providerint
eligendunt. Decernimus ergo ut nulli ontnino hominum liceat, etc.
Ego Alexandek, catholicæ ecclesiæ episcopus : subscripsi.
(Suivent les signatures de quatorze Cardinaux).
Daturn Benevenli,per manunt Gratiani, Sanctæ-Romanæ ecclesiæ subdiaconi et
notarii, x kalendas februarii, indictione tertia, Incarnationis dominicæ anno
m° c° lx° vmi°; pontilicatus vero dontini Alexandri papæ tercii anno undecimo.
D. CoUron, d'après l’original, Histoire de l’abbaye Saint-Pierre le-Yif de Sens;
Bibl. d'Auxerre, Ms. n°156, f° dcxxxi, et suiv.
Le pape llonorius II (1124 à 1130 , par une bulle datée de Latran, aux ides de jan-
vier, prit l’abbaye sous sa protection ; la confirma dans tous ses biens, et notam-
ment dans Auxon, Naud, Sanceias et Mauriac. — Ibid. p. 579.
Une bulle du pape Innocent II de l’an 1137, adressée à l’abbé Herbert, confirma
aussi l’abbaye dans la possession des églises relatées dans la bulle d’Honorius, et
dans des droits sur les poids de Bar-sur-Àube et de Troyes. Une seconde bulle du
pape Luce II, de l'an 1144, contient également les mêmes énonciations. — D.
Cottron, ibid . , p. 592 et 602, d'après les originaux.
XIIe SIÈCLE.
217
CXCIX.
DONATION PAR JOCELIN DE BAZARNE A L’ABBAYE DE REIGNY.
(Vers l’an 1170 .
Jocelin de Bazarne fait don à l’abbaye de Reigny de 5 sous de cens sur sa terre située
devant la maison des Lépreux de Bazarne ; sa femme, ses six fils et sa fille ratifient ce don.
Notum sit presentibus et futuris quod dominus Jocelinus de Baserna dédit et
concessit in elemosina. Lieu et Beate-Marie et fratribus de Regniaco, qninque
solidos census in terra que est ante domum leprosorum de Baserna, reddendos
annuatim in Annunliatione dominica, que est in martio, et jure perpetuo possi-
dendos. Et sciendum est quod eosdeni quinque solidos reddere tenebitur fratri-
bus de Regniaco, annuatim, libéré et absque retentione, in jamdicta Annunliatione
dominica quisquis habebit et recipiet censum de terra que est ante domum le-
prosorum de Baserna. Hoc totum laudavit Amengarz, uxor ejusdem Jocelini, et
filii eorum Guillelmus, Jocelinus, Johannes, Galterius, Hervinus, Robertus, et
Maria tilia. Hujus rei testes sunt. : Hervinus de Baserna; Gaufridus Achefreiz et
Robertus, frater ejusdem Gaufridi, militis, et Robertus, maior de Sancto-Cirico.
Ut autem istud ratum et inconcussum permaneat, ego Narjodus de Tociaco pro-
prio sigillo confirmait et corroborari dignum duxi.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Reigny, L. x.
cc.
CHARTE DE GUI, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE SAINT-MAR1EN D’AUXERRE.
(An 1170).
Le comte, par la charte ci-dessous, exempte les moines du droit de poids pour les mar-
chandises qu’ils achèteront. Il confirme les libéralités qui leur ont été faites par ses pa-
rents. Suit l’énumération des biens que possède l’abbaye, en vertu de ces dons : la terre
des Vieux-Prés que les moines nomment la Chapelle ; le moulin de Praien ; droit de chauf-
fage dans les forêts de Bar et du Tureau ; un moulin sur le Beauche; un jardin sur le bord
de l’Yonne ; des étaux dans leur maison située près la porte Fiscalis ; droit de pâturage
dans ses terres pour les bestiaux de leurs granges, etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Boni filii est indicium boni patris
imitari studium. Idcirco ego, Deilargitione, Guido Nivernensis cornes, pro modulo
il ' 28
218 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
mee devotionis majorum meorurn emulator existens, canonicis Premonstratensis
ordinis, in suburbio Autissiodorensi Deo servientibus, concedo ut, de consuetudi-
nario redditu illins mei ponderis quo venalia ponderantur, nihil reddant; sed,
quantumcumquead suos usus necessarios emerint, absque illius pretii reddi Lione
pondèrent. Omnia etenim bénéficia que ab avo, et pâtre, et fratre meo ante
terapus consulatus mei eisdem canonicis collata sunt, quatenus quiete in perpe-
tuurn possideant laudans stabilio, et stabiliens laudo. Verum, ne eorumdem bene-
ficiorum alicuj us prava subreptione pars aliqua possit imminui, et sic pax cano-
nicorum a me stabilita perturbari, volui ipsa bénéficia litteris annotari, et
prémisse eleemosync subtus ascribi : terrant scilicet certis limitibus diffinitam in
loco quem vulgus Vetera-Prata appellare consuevit, nunc autem ipsi fratres
cognominant Capellam ; molendina cuæ stagno et terrant in territorio quod
dicitur Praien, certis finibus terminatam. Quod si de predictis eident terre adja-
centibus hominibus qui possidebunt quid acquirere poterunt, si pratorum census
comitis fuerit, absque censu possidebunt. lient in nemoribus quorum nomina
sunt liée : Bar et Tltol, arbores int'ructuosas que ntortuum nentus appellantur, ad
comburendum. Preterea, super fluvium Belclte, sedent unius ntolendini et aque
exclusam per terrant suant superius et inferius molendinunt necessariam, ac
terrant jacentem inter exclusant aque superiorent et prata inferius posita, et
viant ad molendinunt ducentem ; ex dono fratris mei suunt eliant hortum olerunt,
quem ipsi fratres tenent et excolunt prope eos super Ycaune fluvium, et quasdant
consuetudines denariorunt et annone, quas ex quibusdam possessionibus suis
reddere consueverant ; estallos eliant ad vendenda venalia in ilia area dontus
quant prope portant Fiscalent acquisierunt. Denique concedo eis ut, ubicuntque
grangie eoruni infra posse meum site sunt, animalia ipsorum, sicut vicinarum
gentium animalia communiter, nullo prohibente, utantur pastura; sed etsi terras
meas, aut villas alicui dedi aut dedero, eoruni tarnen vel rerunt suarunt custo-
diam nulli attribuo, nec in quib uslibet eorum possessionibus dominium aut jus-
titiam aliquam alicui habere permitto. Ut igitur liée rata , inconvulsaque
pennaneant, feci ea litteris annotari, sigillique ntei impressione muniri.
Acta sunt liée, apud Autissiodorum, anno Incarnationis Domini, m° c° lxx« ;
consulatus vero mei secundo; astantibus in aula ntea Garnerio, senescltallo ;
Stephano de Petra-Pertusa, Johanne, preposito comitis; Johanne Petro, maiore
Sancti-Gervasii ; Raaudo, numntulario; Syntone Vezeliaci .
Lebeuf, Mém. sur LHist. d’Auxerre, 2e édition, t. iv, Preuves, nü62.
Le comte Gui, par une autre charte, datée de l’an 1171, fit don à l'abbaye de Saint-
Marien d’une partie de la forêt de Bar, située depuis l’étang des religieux, « usque
XIIe SIÈCLE. 219
« ad lacum Mulsum, sicut via publica que ducit Autissiodurum a nemore Sancti-
« Stepbani. » — Lebeuf. Preuves de l'histoire d Auxerre, l. îv, n« 63.
CCI.
LETTRE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, AUX RELIGIEUSES UE CRISENON.
(An 1170).
L’archevêque ordonne que le nombre des religieuses de Crisenon ne dépassera pas cent,
attendu que les revenus du monastère ne sont pas en rapport avec l’affluence des person-
nes qui veulent y être admises.
Willelmus, Dei gratia Senonensis ai'chiepiscopus , apostolice sedis legatus,
dilectis in Christo filiabus, priorisse, totique capitulo de Crisenone, salutem in
Domino. Ex nuiltorum relatione cognovimus quod redilus vestri multitudini que
ad vos confluit, nullatenus sufficere possunt. Volentes autem utilitati ecclesie
vestre providere, statuimus ne numerus sanctimonialium ultra centenarium ali-
quomodo in ecclesia vestra protendatur. Inhibemus ergo, sub anathematis inten-
tatione, ne quis huic nostre institucioni ausu lemerario obviare présumât, salva
in omnibus sedis apostolice auctoritate.
Bibl. imp., Cartul. 154, fol. x. v\ pièce 17. Gallia Christiana, t. xn, Preuves du
diocèse d’Auxerre, n° 4 5.
En 1182, Seguin, abbé de Chàtelcensoir, accorda aux religieuses de Crisenon le
revenu de chaque prébende de son chapitre, pendant l’année de la vacance.
Témoins : Guérin, chanoine d’Avallon; Chrétien, chapelain de Saint-Bris; etc.; ce
qui fut confirmé par le pape Luce III, (1182 à 1185;. Bibl. imp., Cart. 154, f“ v,
r°. — Gallia, xii, Preuves du diocèse d'Autun, n° lix.
CCII.
CHARTE DE PIERRE DE COURTENAY POUR L’ABBAYE. DES ESCHARLIS.
(An 1170).
Pierre de Courtenay atteste que Gautier, dit Bouteloup, a donné à l’abbaye des Fscharlis
la moitié de ce qu’il possédait dans la forêt de Guillens, jusqu’aux haies de Montcorbon;
etc. Pierre de Courtenay, comme seigneur du fief, Elisabeth, sa femme, et son fils Pierre,
ont ratifié ce don.
EgoPetrus, Curtiniaci dominus, notum facio omnibus, præsentibus pariter et
futuris, quod Walterius, cognomento Butelus, laudante uxore sua Aalede, cunc-
tisque liberis suis, dédit in eleemosynam ecclesiæ Escarliensi medietatem suæ
220 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
partis totius terræ et nemoris quod vocatur Guillens, sicut ipsc cum suis partici-
pibus possidebat, videlicet octavam partent usque ad haias villæ quæ dicitur
Mons-Corbun, exceptis segetibus, et pratis, et mansionibus, quæ jarn datæ fue-
rant tali eonditione : quod, si possessores illas a se alienare voluerint, et idem
Walterius sibi retinere noluerit, nulli nisi fratribus prædictæ ecclesiæ, pretio
mediante, manum mittere licebit. Quod si forte fratrum animalia segetibus aut
pratis damnum intulerint, lege nemorum débitant estimationem iidem fratres
restituent. Post pratorum autem sectionem, et segetum niessionem, ipsorunt
anintalia ubique sine contradictione pascent. Hoc totum prædiclus Walterius et
Willelmus, ftlius ejus, laudaverunt, et, in manu Gilonis de Terneau, ftdei suæ
sacramento firmaverunt, etdebitam garantiam, quandiu viverent, fideliter promi-
serunt. Habueruntque, de beneficio ecclesiæ, Walterius triginta libras, Willel-
mus, tilius ejus, equunt ununt, uxor vero ejus et cæteri liberi duas vaccas cum
vitulis et tribus agnis. Hujus rei testes sunt: Dodo, abbas de Ferreriis ; Garne-
rius, abbas Caslri-Landuni ; Paganus, notarius ; Gilo de Terneau ; Vilanus de
Certin ; Landricus de Quercu-Arnulfi; Stephanus de Campinol; Reynaudus
Blains; Reynaudus, præpositus ; Milo, mercator ; Garnerius de Feritate ; Joce-
1 i n u s Foresterius; Rerodus; Isembardus de Pontesia ; Hugo de Roortoy. Hoc
totum laudavi ego Petrus, quia de meo feodo erat, habuique propter hoc decent
libras. Laudavit hoc et uxor mea Elisabeth, et Petrus, filius meus.
Quod ut ratuni et stabile perseveret in perpetuum, sigilli mei impressione
confirmavi, anno ab Incarnatione Dontini ntillesimo centesimo septuagesimo.
Du Bouchet, Hist. généal. de la Maison de Courtenay ; Preuves, p. 8.
Guillaume, archevêque de Sens, attesta la même donation en 1170.
D’autres donations du territoire de Guillens ont été faites :
En 1176, par Brulledus de Duchy ;
En 1178, par Guillaume de Oratorio ;
En 1 180, par Henri-le-Bègue, de Châteaurenard . suivant des chartes données par
l’archevêque de Sens. — Archives de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye des Escharlis.
CCIII.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR l/ABBAYE DE DILO.
(An 1169 (70), mars).
L’archevêque atteste que Boson de Champlost et Itier, son frère, ont donné à l’abbaye
deDilotoutce qu’ils possédaient dans la forêt de Pretain pour le défricher et le mettre en
culture, à condition de six setiers de grains de cens à chacun d’eux. Les donateurs ont
promis qu’après leur mort l’abbaye ne paierait plus à leurs héritiers que la moitié de la
XIIe SIÈCLE. 22 1
redevance et qu’ils seraient enterrés, eux, leurs femmes et leurs enfants dans le cimetière
de l’abbave.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus et apostolice sedis legalus,
omnibus ad quos li itéré iste pervenerint, in Domino salutem. Volumus ut inno-
tescat tam futuris quant presenlibus quod Boso de Chanlosto, et Iterius, Ira ter
ejus, donaverunt ecclesie Beate-Marie Deiloci quicquid habebant in foresta que
Prêta dicitur, ad extirpandum scilicet et colendum, sieut ecclesia voluerit et
potuerit, eo tamen tenore quod annuo censu eanonici ejusdem ecclesie dabunt
Bosoni, quamdiu vixerit, sex sextarios laudabilis frumenti et sex laudabilis tre-
illes i i , ad mensuram Sancti-Florenlini, infra octabas Natalis Dontini. Simili
modo dabunt annuatim lterio, quamdiu vixerit, in predictis octabis, sex sestarios
laudabilis frumenti et sex laudabilis tremesii. De bac censuali annona donat posl
obitum suum predictus Boso, ecclesie pretaxate, très sestarios, medietatem fru-
menti et medietatem tremesii. Sim iliter et Iterius donat eidem ecclesie, de parte
sua, 1res sestarios, medietatem frumenti ei medietatem tremesii; et obitus eorum
in kalendariis canonicorum scribentur, et corpora eorum, et uxorum et filiorum
suorurn in cimiterio ecclesie honoritice sepelientur, si illuc deportata fuerint,
nisi excommunicati fuerint vel nominatim interdicti. Et si alibi sepulturam habue-
rint, debitum pro eis tiet servicium. Reliquam vero annonam, videlicet decem et
octo sextarios heredibus eorum annuatim ecclesia reddet, nisi et heredes terrain
predictam adversus omnes omni jure adquietabunt. Boso, nec Iterius, nec heredes
eorum prefatam annonam alteri ecclesie poterunt dare in elemosinam, nec alicui
vendere, aut vadimonio tradere licebit, nisi ecclesie Deiloci, excepto domino ad
cujus casamentum terra pertinet, et heredibus qui ei jure hereditario succedere
debent, si tamen eanonici ejusdem ecclesie propter hoc taie precium dare volue-
rintqualeab aliis habere poterint (sic). Laudaverunt etiam brocias quas Stephanus,
frater eorum, eidem ecclesie pro anima sua donaverat. Si vero in liiis omnibus
ecclesie Deiloci controversia illata fuerit, prefati fratres Boso et Iterius, se jure
adquietare, et sine fraude, in presentia nostra, super sanctas reliquias juraverunt,
assistentib us et presentibus Odone, decano Senonensis ecclesie ; Rerico, Meldensi
archidiacono ; magistro Lumbardo; Galtero de Boi, cantore; Sevino Emblechien
et Ansello Surdo, militibus, ei aliis multis. Dec omnia laudaverunt Roszaidis,
uxor Bosonis et Stephanus, tilius ejus et tilia ejus Elisabeth et Mathildis, uxor
Iterii. Manasses et frater ejus Theodbaldus, dornini de Chanlosto, de quorum
feodo predicta foresla est illud, idem laudaverunt, hac tamen conditione quod, si
de militibus predictis feodumsuum saisirent, predicti eanonici illis deredditibus
prefatis respondere habeant, sal vis semper ex isten tibus paclionibus.
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
Ne igitur lioc factum in posterum a memoria deleatur, litteris annotare et
sigilli nostri auctoritate confirmare curavimus.
Actum, apud Briennonem, anno ab Incarnatione Domini m° c° lx° ix°; sacre
nostre anno primo, mense martio.
Original, scellé autrefois -, Arch. de l'Yonne, Fonds de l'abbaye de Dilo, L. vu.
CCIV.
CHARTE DE P. DE COURTENAY POUR L’ABBAYE DE FONTAINE-JEAN.
(An 1170).
Pierre de Courtenay, frère du roi, donne par cet acte à l'abbaye de Fontaine-Jean un
clos de vigne, planté par les moines, situé à Montargis dans des terres cultivées qui furent
autrefois la forteresse du château, avant qu’il fût entouré de murs -, et un terrain où ils
ont bâti un cellier ; etc. Isabelle, femme du comte et Pierre, son fils aîné, (qui fut comte
d’Auxerre) approuvèrent cette donation.
Ego Petrus, regis frater et Curtiniacensis dominus, omnibus notum esse volo
quod, præ cæteris locis religiosis qui in terra mea sunt, monasterium Fontis-
Johannis ad Dei servitium augere et amplificare proposui. Unde, præter bénéficia
quæ eidem loco jam contuli, in præsentia nominatim, ad Dei honorent et meam
meorumque salutem, etiam in manu domini Gelduini, abbatis, fratribus illius
loci dono, in eleemosinam absolutam ab omnt exactione in perpetuum, totum
clausum vineæ quod ipsi fecerunt et in fosseio cinxerunt in planchetio meo, quod
quondam fuit firmitas castelli Montisargi, antequam muro clauderetur. Concedo
eis etiam, eadeni libertate, terrain in qua cellarium construxerunt, scilicet sedem
ipsius cellarii, cum tota oscliia ilia quam Ramigrandus ante eos tenuerat. Con-
stituo etiam ut quemcumque in suo cellario hospitem, vel liospitatorein posuerint,
nemo ex meis super eurn potestatem habeat, nisi per abbatem, nec in aliquo ei
violentiam faciat, quando per monachos se ad justitiam verterit. Similiter volo ut
qui per eos in eo cellario vinum vendiderit, nec a præposito, nec ab alio ser-
vante meo arguatur contra voluntatem vel utilitatem suam; vel ipsum vinum
credere, vel bladunt accipere, vel acceptum invito reddere cogatur; sed libe-
rum eis sit hoc donum meum, ut dictum est, ab omni injuria. Laudavit hoc et
concessit uxormea Isabel et primogenitus meus Petrus, etc.
Actum est publiée, in aula mea ad Monteargis, anno ab Incarnatione Domini
m° c° lx° x°.
Recueil de chartes sur les comtes d’Auxerre, D. Viole: Archives de l'Yonne — Hist.
généalog. de la maison de Courtenay; Preuves, p. 7.
xir SIÈCLE.
223
CCV.
CHARTE DE GUI, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE MOLÈME.
(An 1170).
Le comte ratifie la donation faite à l’abbaye de Molême par son frère Guillaume, qui est
mort en Terre-Sainte, des terres qu’il avait à Crusy. Ida, sa mère, Mathilde, sa femme, et
Renaud, son frère, ont également approuvé cet acte.
Ego Wido, cornes Nivernensis, notum fieri volo tam futuris quant i nstanti bus
quod dominus Willelmus, frater meus, qui Hierosolimis obiit, pro Dei amore et
remedio anime sue, suas tercias, quashabebat in terragio de Crusiaco, dédit et
concessit ecclesie Beate-Mai'ie Molismensi, eo modo quo possidebat eas tune
temporis. Hoc donum a domino Willelmo, fratre meo, factum, Ego Guido, cornes
Nivernensis, laudo et coniirmo. Hoc idem laudavit domina Ida, mater mea, et
uxor mea, Medaldis, et Reinaldus, frater meus. Quod ut perpetue stabililatis
obtineat munimentum, sigilli mei impressione roboravi, anno ab Incarnatione
Domini m° c° lx° x° ; militie mee primo. Hujus rei testes sunt : Balduinus
Grossus; Rainaldus Malus ; Damianus ; Reinaldus, tune temporis senescallus
Nivernensis; Robertus, capellanus comitis; Thomas, clericus comitis: Lamber-
tus, camerarius Molismensis ; Hugo, helemosinarius Molismensis.
Hoc autem actum est, Nivernis, in ipso die anniversarii Willelmi comitis, auc-
toris muneris.
Cartul. de Molême, 1. 1, p. I‘i7 et t. ir, f° ix, v° ; Archives de la Côte-d'Or.
ce vi.
PRIVILÈGE DONNÉ PAR LE SEIGNEUR DE MONTRÉAL A L’ÉGLISE NOTRE-DAME
DU MÊME LIEU.
(An 1170).
Anseric de Montréal déclare qu’il n’a aucun droit, aucune coutume sur l’église Notre-
Dame de Montréal, que ses ancêtres ont fondée et dotée de leurs propres biens. Il est seu-
lement chargé de sa protection, etc. Les hommes de l’église ont droit d’usage dans la forêt
d’Ilervaux. Les chanoines peuvent imposer une taille sur les hommes de l’église. Il donne,
2-4- CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
pour le repos de son aine, à l’église Notre-Dame le tiers des dîmes de Sainte-Colombe et
d’Athies, et pour le repos de l’âme de sa femme Adélaïde, une rente de deux muidsde
grains sur son moulin de Montréal; etc.
Ego Ansericus de Monteregali præsentibus et futur'is notum facio quod neque
in terra, neque in juribus ecclesiæ Beatæ-Mariæ, quant antecessores mei funda-
verunt et bonis propriis dotaverunt, usum vel coustumam aliquam habuerunt,
nec ego babeo, quod plane cognosco. Nihil in prædicta terra, nec prædictis homi-
nibus antecessores inei sibi retinuerunt, nec ego retineo, nisi quod eos salvos
facere et custodire, ut advocatus, debeo. Cognosco iterum et verum est quod
quilibet hominum, a domino Montisregalis vel Insulæ casamenta tenentium, de
iisdem casamentis pro voluntate sua prædictæ ecclesiæ libéré dare potest; i ta
quod i 1 1 11 d non adeo procédât donum, quod in eodem casato dominus prædictus
servitium vel perdat. Furnum autem bannale in villa Sivriaci et de villis
corveis prædictæ ecclesiæ et eisdem canonicis ita quod nullus alius in eis
deinceps possit furnum alium habere ; et usuarium omnibus hominibus ejusdem
ecclesiæ ad omnia necessaria sua in nemore de Ervial, præter hoc quod fagum,
vernum stantes non succidant, concedo. Canonici prædictæ ecclesiæ deservientes,
in ejusdem ecclesiæ hominibus talliam et quicquid in eis et volunt et habere
libéré habent. Pro redemptione animæ meæ et præde cessorum meorum, do et
concedo eidem ecclesiæ, et eisdem canonicis tertiam partem decimæ Sanctæ-
Columbæ, et tertiam (partem) decimæ de Àtheis. Do iterum eisdem, pro sainte
animæ Alaydis, uxoris meæ, duos modios annonæ, singulis annis, unum frumenti,
alium grossæ molturæ, in molendino meo de Monteregali, ita quidem quod, si
non plus quam hos duos modios lucrabitur molendinum, illos habeant. Canonici
vero oleum de nucibus in lampade una, nocte et die, ante altare Beatæ-Mariæ,
pro ejusdem Alaydis anima, ardere facient. Et autem nihil eorum remaneat quo
successores mei prædictam ecclesiam inquietare valeant, quatuor fœminas meas
hominibus ejusdem ecclesiæ maritatas, uxorein Guillermi, uxorem Ervei, sororem
Barbini, duas Hugonis Piscatoris tilias, uxorem Benaudi præpositi et uxorem
Bobet, cum hæredibus earum, ego qui bono et puro corde pacem ecclesiæ
desidero, eidem ecclesiæ et canonicis quittas clamo. Prædictæ vero ecclesiæ
canonicis in perpetuum eas et Radulfum de Insula, duas ejus uxores, filias
Bei'ingerii, et quod inRenaudo filio Sede de Monteregali habent, donavi etquittos
clamavi. Hoc autem totum, tam factum quam cognitum, laudo et concedo et
sigilli mei impressione confirmo. Laudat et Alaydis, uxor mea et Ansericus et
Johannes, filii mei, et Sybilla, predicti Anserici uxor. Hujus rei testes sunt :
Josbertus de Barro; Hugo et Guido, lilii sui ; Philippus dePrait; Gibaudus et
XIIe SIÈCLE. 225
Bruno, fratres ejus; Galeranus ; Aimo Chauce-Chiens ; Hugo, filins domini
Aabaudi; Gaufridus, filius Hugonis de Digun ; Guido Fardellus'.
Factum est hoc, anno ah Incarnatione Domini m° c° lxx° ; Alexandro, summo
pontifice; Ludovico, Francorum rege ; Guichardo, Lugdunensi archiepiscopo ;
Stephano, Eduensi episcopo.
Copie de l’an 1660, d’après l'original; Arch. de l’Yonne, F. du Chapitre de Mon-
tréal, Liasse i.
CCVIL
DONATION PAR JOCEL1N D’AVALLON A L’ABBAYE DE RE1GNY.
(An 1170).
L’évêque d’Auxerre annonce que Jocelin d’Avallon a confirmé l’abbaye de lteigny dans
la propriété des prés qu’elle possédait à Tormancy, laquelle terre était du fief de Jocelin.
Parmi les témoins figure maître Robert Abolanz.
Ego Willelmus, Dei gracia Aulissiodorensis episcopus, notum lieri volo pre-
sentibus et futuris quia, cum Jocelinus de Avalone villam Tromanci et territo-
rium ejus in vadimonio accepisset a domina nomihe Guiomart, et liliis ejus,
quant de casàmento suo prefatus Jocelinus esse dicebat, prata que ecclesia Rei-
gniacensis longo tempore ibidem quiete possèdent, aliaqueque de novo acquisie-
rat idem Jocelinus, quia nunquam laudaverat, reclamavit. Igitur, post multas
altercaiiones, sic inter eos convenit, quod prefatus Jocelinus, in presencia nostra,
prata ilia, pro salute anime sue et antecessorum suorum, ecclesie Reigniacensi
laudavit et sigillo nostro peciit conlirmari, perceptis de beneficio domus vulibras
Divionenses : Pratum videlicet de Vado Arrabili usque ad Quercum ; aliud quod
vocatur Caperum etduas alias partes Chôme, monachiet Iterii, conversi; pratum
de Meneillis, salvo tamen ejus annuo censu. Ilujus rei testes sunt: magister
Robertus Abolans; Sabaudus, capellanus de Vermenlum; dominus Gaufridus de
Arsi, qui laudavit et pro jure garantire promisit domine Ocliede. Hoc etiam
Arnica, uxor predicti Joscelini, laudavit. Laudaverunt et lilii ejus Jocelinus,
Matheus, Auvinus. Cujus rei testes sunt : Sebaudus de Vermentum; Martinus,
subcapellanus de Arsi ; Stephanus, clericus; Colins, frater domine Ocliede;
Seguinus de Magni ; Paganus, maritus domine Sanse, milites.
Ut igitur istud raturn et firmum perpetuo habeatur, presenti scripto et sigilli
nostri munimine confirmavimus. Actum, anno Domini m° c° lxx°.
Copie du XVIe siècle, d'après l’original ; Arch. de l’Yonne ; F. de Reigny, L. i.
Par une autre charte, donnée par Etienne, évêque d’Autun (1171-1188), on voit que
29
ii
1226
CA RT U LAI RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
Reinaud de Tormancy a donné à l'abbaye de Reiguy un préapurf TmmenciaoHn.
— Ibidem.
CCÎIII.
LETTRE 1)11 ROI LOIJIS-LE-.IEUNE POUR L’ARCHEVÊQUE DE SENS.
(An 1170).
Par cette pièce, le roi déclare faire remise au prélat du droit de procuration et de gite
qu’il avait à Saint-.Tul;en-du-Sault.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gracia
Francoi'um rex. Antecessoribus nostris, regibus Francie, familiaris semper extiiit
eonsuetudo non tantum ecclesias potestatis sue benefici is ampliare, verum etiam
earum oppressionibus subvenire et iniquas consueludines resecare. Ilac igitur
consideratione nos, ab eorum vi is non déclinantes, notum facimus universis,
presentibus et futuris, quod, intuitu divini amoris et interventu Wil.lelmi, vene-
rabilis arch iepiscopi Senonensis et aposiolice sedis legati, sororii nostri, procu-
rationem et gistam quam apud Sanctum-Julianum de Salice annuatim habeba-
mus, quietam et absolutam dimisimus ; decernentes quod nullus successorum
noslrorum eam capere présumât. Et ideo archiepiscopi Senonensis, tampresens
quam futuri, preposito nostro Senonensi centum solidos monete que Senonis
curret, singulis annis, infra septimanam Pentecostes, persolvent.
Ouod ut ratum sit in posterum, carta et sigillo nostro confirmari precipimus.
ActumParisius, anno incarnati Yerbi millesimo centesimo lxx° ; astantibus in
palacio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa : S. comitis Theobaldi,
dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii nostri; S. Mathei, camerarii ; S. Radul-
phi, constabularii. Datum per manum llugonis, cancellarii.
Signum : Ludovicus.
Original., scellé autrefois; Bibl. de la ville de Sens; Fonds de l'Archevêché ; —
Copie sur papier, XVU siècle ; Arch. de l’Yonne ; Fonds de l'Archevêché de Sens.
CCIX.
CHARTE DU DOYEN ET DU CHAPITRE DE SENS.
(An 1170).
Cet acte contient un accord passé entre deux chanoines, au sujet d’une maison et d’un
terrain. — Réversion au Chapitre après décès.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Odo, decanus et universuin capi -
XI f SIÈCLE.
227
tu! tint Senonensis ecciesic, notum volumus fieri omnibus, tam futuris quam pre-
sentibus, quod Rainauldus, canonicus noster, vend idit Hirberto, concanonico
nostro, quicquid habebat in chaînera de Sancto-Benedicto et in area que ei ad-
hæret ; ita quod Guido, Rainandi cognatus, chameram quandiu vivet habebit ;
artam quoque, si Herbert us prior ipso obierit, obtinebit ; si vero idem Guido
prior decesserit, Hirbertus chameram cum area possidebit ; et, post obitum illo-
l'um, prefata possessio in jus et proprietatem ecclesie nostre revertetur. Hoc
i laque pacto empta est area ilia ut a chaînera in aream non fiat egressus.
Et ut hoc inviolabilité!’ ratiim si t et ne aliqua Hirbertus in posterum inde
calumpnia vel inquietudine perturbetur, sigilli nostri a uctoritate munivimus.
Hujus roi lestes sont : Odo, decanus; Hugo, archidiaconus ; Hilduinus, thessau-
rarius; Gaufridus, precentor ; Teo, cellerarius ; Saquinus ; Martinus; Hirbertus;
Teobaudus ; Odo; Petrus; Garnerius ; Salo ; Bartolomeus ; Hernaudus; Enge-
nulfus.
Original, en forme de cyrographe, scellé du sceau oblong du Chapitre, représen-
tant un buste de saint Etienne: Arch. de l’Yonne; F. du Chapitre de Sens.
OCX.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE SAINT-PIERRE -LE- VIF ET LE CHAPITRE DE SENS.
(An 1170).
Eudes, abbé de Saint-Pierre, déclare avoir fait un accord avec Eudes, doyen, et le
Chapitre de Sens, au sujet d’un homme de son abbaye, nommé Guibert !e drapier, qu’il a
donné au Chapitre en échange d’une femme nommée Agnès, épouse d’Hugues, fils de
Robert de Seppes. Cet acte fut attesté par les moines au nombre de 22 et par 9 novices.
Ego 0., L>ei gratia abbas Sancli-Petri-Vivi, et totum capitulum æcclesiæ nostræ
notum facimus cuoc-tis, presentibus et futuris, quod inter nos et dominum Odo-
nem, æcclesiæ Sancti-Stephani decanum, etejusdem æcclesiæ capitulum, conve-
nimus et ita ad invicem concordavimus quod ununt hominem nostrum, Guiber-
tum scilicet, draperium, prêtât» æcclesiæ Sancti-Stephani, cum rebus suis, jure
perpetuo habendum donavimus, et quietum clamavimus, promisimusque per
omnia ipsum guarenlire permanum domini arch iepiscopi , eteum obsidem posai-
mus quod predictæ æcclesiæ responderet, si inde eam aliquatenus penam vel
laborem subire contingeret. Supradictus autem decanus et capitulum Sancti-
Stephani, in excambio hominis nostri quem eis dederamus, donaverunt nobis
quandam feminam, Agnetem noinine, uxorem Hugonis, filii Roberti de Seppe,
228
C4KTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
perpetuo habendara, quæ ipsorum ancilla erat; ipsam nobis omnino quietam
clamaverunt, nichil in ea vel in ejus liberis retinentes, simili pactione, feminam
ipsam promittentes guarentire per manum ejusdem domini arcbiepiscopi nostri
quem super hoc nobis obsidem posuerunt.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx° ; tempore Ludovici,
nobilissimi regis Francorum, et, Willelmi venerabilis Senonensis arcbiepiscopi et
apostolicæ sedis legati. lit autem hoc ratum esset, fratrum nostrorum nominibus
et sigilli nostri auctoritate roborari decrevimus : Andréas, prior ; — monachi :
Johannes, Philippus, Arnaldus, Petrus, Salo. Willelmus, Fulco, Galterius, Gau-
fridus, Ilenricus, Galterius, Johannes, Bernardus, Teobaldus, Bovo, Adam,
Herveus, Petrus, Stephanus, Gosbertus, Johannes. — Pueri : Hugo, Bobertus,
Hugo, Gaufredus, Ansellus, Gaufridus, Milo, Gaufridus, Huldierius.
Original, scellé autrefois ; Bibl. de Sens; Fonds du grand Chapitre de Sens. —
Titre : Chapitre, chanoines, etc.
CCXI.
CHARTE DE L’ARCHEVEQUE DE SENS POUR LES LÉPREUX DE SOISY.
(An 1170).
L’archevêque, s’adressant aux habitants de Soisy, rapporte qu’étant en tournée dans leur
paroisse, il a reçu de quelque s-uns d’entre eux une requête afin qu’il pourvût les lépreux
de ce lieu d’un chapelain. Il les informe qu’il a en conséquence prescrit à l’abbé de Saint-
Jean de désigner un homme propre à ces fonctions.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
omnibus parrochianis de Soisiaco salulem. Nuper hum essemus apud Soisiacum,
venerunt ad nos quidam vestrum, rogantes ut leprosis de Soisiaco capellanum
assignaremus. Nos ergo, paci et concordie canonicorum et vestre providentes, et
magis etiam leprosorum utilitatem considérantes, volumus et precipimus ut abbas
Sancti-Johannis, vir prudens et honestus, capellanum ibi quem idoneum judica-
verit, constituât, accepta ab ipso fidelitate. Ita siquidem et vobis, et canonicis, et
leprosis etiam satisfiet, quum, si canonici leprosos vel capellanum eorum odio
haberent, nocere eis in mullis prevalerent.
Original, scellé autrefois: Bibl. de Sens; Fonds de l’abbaye Saint-Jean de Sens.
XIIe SIÈCLE.
m
CCXIi.
CHARTE D’ÉLISABETH, DAME DE TOUCY, POUR LES RELIGIEUX DE VIEUPOU.
(An 1170).
Elisabeth, mère du seigneur de Toucy, donne aux Bons-Hommes demeurant près de
Saint-Maurice, 20 sous sur le cens de Champlay, et la moitié d’un muid de froment et la
moitié d’un muid d’orge sur la grange du même lieu.
In nomine sancte et individue Trinitatis, notum tieri volo tani presentibus
quam futuris quod ego Helizabet, mater doiniiii de Thocyaco, concessi Bonis-
Hominibus de Magno-Monte qui sunt juxta Sanctum-Mauricium, viginti solidos
in censiva Canliaci et dimidium modii frumenti et dimidium modii ordei in gran-
gia Canliaci, et super totam terram meam de la Moree, singulis annis percipien-
dos. Hoc laudaverunt : Narjotus de Tliociaco, et Regnauldus de Pogiaco et....; et
Regnaldus et Gauterius, archidiaconi Trecenses. Hujus rei testes sunt : Droco de
Melloto ; Gaufridus de Sancto-Verano ; Steplianus de Landa ; Girardus Grossus;
Regnaudus Raffardi ; Girardus de Canlaio. Ego, ad bec tenenda, obligavi bcredes
et successores nieos qui grangiam tenebunt et terrarum partent gubernabunt.
Datum, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx°.
Copie, vidimée en 1404 par le doyen de la chrétienneté de Courtenay ; Archives de
l’Yonne; Fonds du prieuré de Vieupou. — Champlay.
CCXIII.
CHARTE DE GUI, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE SAINT -GERMAIN.
(An 1171).
Gui, comte de Nevers. confirme la donation du droit de sauvegarde de la terre de
Diges, faite par son frère Guillaume, dont le corps repose à Béthléem. Il approuve éga-
lement la donation, faite par son père, de la moitié de Villeneuve-Saint-Salve, du droit
d’hospitalité qu’il avait au même lieu de Diges et de 60 sous de cens h Saint-Gervais. Il
déclare aussi n’avoir aucun droit de garde, ni d’hospitalité à Escamps. Renaud, son frère,
approuva tous ces dons.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Guido, cornes Nivernensis, laudo
et presenti scripto confirmo salvamentum de potestate Digie monasterio Sancti-
Germani Autisiodorensis, fratribusque ibidem Deo servientibus, quod bone mémo-
230
CARTULAIKE GÉNÉRAL UE l’yONJSE.
rie Guillelmus, cornes, frater meus, qui apud Bethleem requiescit, eidem monas-
terio predictisque fratribus, pro remedio anime sue et sancte recordacionis
Guillelmi, patris mei, in capitulo Beati-Germani sepulti, aliorumque antecessorum
nostrorum, legavil et imperpetuum possidendum donavit. Confirmo eçiam et laudo
elemosinam prenominati patris, medietatem scilicel Ville-Nove, cum appendiciis
suis ; item arberiagium de prefata potestate Digie; sexaginta solidos apud Sanc-
tum-Gervasium, de censu, pro anniversario ejusdem. Recognosco iterum quod
infra firmitatem seu municionem de Escaut neque salvamentum neque arberia-
gium habeo. Idipsum Rainaudus, frater meus, laudavit.
Actum est hoc, Autisiodoro, anno ab Incarnatione Domini m° c° septuagesimo
primo ; Ludovico, rege régnante ; Guillelmo, presule Auîisiodori ; me ipso quoque
Guidone, Nivernensi comité.
il u j us rei testes sunt, ex parte comitis, Robertus, capellanus comitis et qua-
tuor alii in carta notati ; ex parte Sancti-Germani, Johannes, camerarius et
quinque sequentes in carta notati, et muiti alii.
Carlul. de l'abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle, f 56, r, ir vi , Bibl. d’Auxerre, M*
n° 140.
Le pape Alexandre tll confirma la charte ci-dessus par une bulle, datée du 3 des
calendes de juin. — Ibidem, f° 17, r, n° xxxix.
CHARTE DU COMTE DE NEVERS, RELATIVE AUX RÉPARATIONS FAITES
A L’ABBAYE SAINT-GEBMAIN.
An 1171).
Des gens armés du comte ayant voulu loger dans le fort d’Escamps dépendant de l’ab-
baye Saint-Germain, et les habitants de ce lieu, craignant les suites de cette hospitalité,
s’y étant opposés, furent violemment maltraités et même quelques-uns d’entre eux furent
tués. L’abbé s’étant plaint au comte de cette injure et de la mort des innocents, celui-ci
reconnut la justice des plaintes et. voulant y faire droit et réparer le dommage, donna
à l'abbaye Guillaume de Montmercv sa femme, son frère et leurs biens.
In nomine sancte et individue Tri nitatis. Ego Guido, cornes Nivernensis, omni-
bus tam presentibus quam futuris, nota fieri volo ea que sequntur. Servientes
mei in munitionem de Escano, quam esse constat propriam ecclesie B. Ger-
mani, cum armata manu, hospitandi causa, cupientes violenter irrumpere, cum
homines loci sibi, suisque timeutes, violencie illorum obsistere conarentur, quos-
dam eorum occiderunt, quosdam multis contossos vulneribus, reiiquere semine-
J ! Ie SIÈCLE.
ces. Pro tam evidenti sua, eéblesiëque sue injuria, venerabilis ahbas ejusdera
eeclesie, Arduinus, presentiam raeam semel et iterum adiit, immanitatem factî T
et innocenlium mortem, damnumque eeclesie conquerendo exponens. Ego igitur,
querelam ejus justissimam esse considërans, babito cum hominibus meis consi-
lio, et pro damni recompensatione, simulque satisfactione de tant gravi injuria,
et pro sainte anime patris mei et parentum meorum, dedi absolute et libéré, Deo
et eeclesie B. Germani, Guillelmum rie Monte-Marcii et uxorem ejus, et fratrem,
et heredes eorum, et totum tenementum ubicunque illud babeant, cum omnibus
acquisitis ab eis vel acquirendis. Quicquid etiam querelabam in uxorem Guar-
nerii Cambcrlenci, et in lilios, vel filias, seu in tenementum ilîius, totum guer-
pivi, et dedi libéré et absolute Deo et jamdiclo beato confessori, ut eo modo et
ea conditione qua vel ego, vel antecessores mei predictum Willelmum et uxorem,
et fratrem ejus, et heredes, et res mobiles vel immobiles eorum habuerant et pos-
sederant, babeat illos ecclesia S. Germani, jure perpetuo. Testes sunt : Garne-
rius senescballus, et xvi alii in carta notati. Hoc autem donum, ut ratum et
inconvulsum jamdicte eeclesie omni etate permanent, présentent cartam sigillo
meo muniri precepi.
Actum publiée, Autissiodori, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo
septuagesimo primo, régnante Ludovico, piissimo rege Francorum.
Ex. Cariul. S. Germani, f° 56, rr v; B i b ! . d'Auxerre, Ms. iio 1 40. — Lebouf, Méii»_
sur l’Hisloire d’Auxerre, Preuves, t. i v, n ' 65, 2e édition.
(XXV.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, AU SUJET DE LA CHEVECER1E
DE SON CHAPITRE.
'Vers l'an 1171).
Cet acte contient un règlement concernant l’office dala Chevecerie du Chapitre de
Sens laquelle est, tout-à-fait distincte de Ja trésorerie. — Cierges des autels.
G..., Dei gracia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos présentes littere
pervertérint, in Domino salutem. Noverint tam présentes quam postcri quod con-
troVérsia vertebatur inter dilectos filios nostros, canonicos eeclesie Senonensis et,
Hilduinum, ejusdem eeclesie tesaurarium, super capiceria cjusdem eeclesie quam
prefatus tesaurarius tenet. Dicebant enim canonici quod capiceria dignitas erat
alia et omniib'odo divisa a tesauraria, et quod quicunque haberet capiceriam,
singulis anbis dëb&bat computare cum cânonicis de redditibos capicerie, acceptis
CARTULAtRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
232
redditibus sibi assignatis, et quod superesset, consilio illorum, in negociis ecclesie
debebat expendere. Sed tandem inter illos, coram nobis, compositum est hoc
modo : quod tesaurarius, pro capiceria quamhabet, loco candele que solebat in
diebus ferialibus ardere in medio clioro, in matulinis, cereum dimidie libre admi-
nistrabit, et post malutinas clero vel clericulo dabitur pes manualis candele et
cereus tesaurario remanebit. In duobus autem candelabris que sunt ante altare,
in diebus ferialibus, in quibus solebant. ardere duo cerei de tercio libre, adminis-
trabit duos cereos utrumque unius libre, tam in matutinis quam in aliis lioris.
Similiter quatuor cerei, qui solebant ardere in missa,erunt quisque dimidie libre.
Loco autem candele que solebat ardere ante majus altare, administrabit duos
cereos, utrumque unius libre, qui omni eo tempore ardebunt quo candela ardere
solebat. Diebus dominicis et diebus novem lectionum, ardebunt ante altare très
cerei in matutinis et in vesperis, ejusdem ponderis cujus solebant esse duo cerei
qui ante ardere solebant; et super altare ardebunt duo cerei, utrique dimidie
libre. In rnissa vero ardebunt super altare v cerei dimidie libre; in festis v et vii
cereorum et in festis annalibus ardebunt tôt cerei in rnissa et ejusdem ponderis
quot et cujus ponderis ardebunt in vesperis et matutinis. Quicunque autem capi-
cerie administrationem de cetero habebit, liecomniain perpetuum administrabit,
et cetera que de consuetudine ministrare consuevit.
Original, scellé autrefois ; Bibl. de Sens.
CCXVI.
CHARTE D’EUDES, DOYEN DE SENS.
(An 1171).
Arrangement entre l’église de Sens, l'abbaye Saint-Germain d’Auxerre et l’église de
Celles de Troyes, au sujet des dîmes de vin d’A vrolles.
In nomine et sancte et individue Trinitatis. Ego Odo, decanus, etuniversum
capilulum Senonensis ecclesie, notumfieri volumus tam presentibus quam futuris
quod controversia diu versata est inter ecclesiam Scnonensem et ecclesiam
Sancti-Germani Autissiodorensis et ecclesiam Celle Trecensis, super quibusdam
decimis vinorum de Ebrolia, quas ex integro possidere volebat ecclesia Senonen-
sis, jure parochiali, quia intra fines parrochie sue erant vinee ex quibus predicte
décimé debebantur. Monachi vero sequentes parrocliianos suos, quia vineas
colebant, medietatem decimarum requirebant. Terminata est tandem hec contro-
versia, mediante venerabili domino noslro, archiepiscopo Willelmo et apostolice
XIIe SIÈCLE.
233
sedis legato; et assensu totius capituli nostri, talis facta est compositio : quod
ad décimas colligendas singulis annis, duo constituerentur legilimi homines,
assensu communi, qui, fidelitatem ecclesiis facienles, décimas vinearum, quas
parrocliiani de Sancto-Florentino habent intra fines Ebrolie, recipiant apud
Sanctum-Florentinum et reponant; similiter décimas vinearum quas parrocliiani
de Ebrolia possidenl apud Sanctum-Florentinum, colligant et rccondant apud
Ebroliam. Illas enim ratione eadem exigimus. Parrocliiani enim de Ebrolia
vineas apud Sanctum-Florentinum colunt, ex quibus décimé, jure parrocbiali,
debentur. Decimis igitur bine et inde diligenter et fidclilcr colleclis, ecclesia
Senonensis duas partes percipiat, allé vero ecclesie inter se tertiam possideant.
Et ut hoc inviolabiliter ratum sit, sigilli nostri auctori tate munivimus. Huj 11S
rei testes sunt: Odo, decanus ; Hugo, arcbidiaconus ; Hilduinus, thesaurarius ;
Galfridus, precentor; Teo, celerarius ; Guido, arcbidiaconus Gastinensis; Hugo,
archidiaconus Stampensis ; Martinus, presbiter et canonicus; Hirbertus,
Teobaldus. Odo, Petrus, Garnerius, diaconi et canonici ; Arnaudus, Stcplianus,
Engenulfus, Rainaldus, Salo, Bartholomeus, subdiaconi et canonici.
Data per manum Galfridi, precentoris et cancellarii, anno ab lncarnalione
Domini m° c° lxx° i°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. du Chapitre de Sens.
CCXVI1.
CHARTE DU ROI LOUIS-LE- JEUNE POUR L’ARRAYE SAINT-PIERRE-LE- VIF.
(An 1171).
Dans cet acte, le roi rapporte que Girard de Joigny avait quatre terrains sur le bord de
la Vanne, sur lesquels il fit construire quatre moulins à foulon à scs propres frais, et fit
abandon au roi de la moitié des revenus.
Le roi, en récompense, ordonna que ses bourgeois de Sens, et les autres hommes qui
étaient régis par son prévôt, iraient moudre à ces moulins.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gracia Fran-
corum rex, notum facimus universis presentibus et futuris quod Girardus de
Joviniaco, in flumine Vanne quatuor areas habebat, in quibus de suo proprio
quatuor molendinos fullonarios conslruxit, et nos et heredem nostrum in medie-
tatem reddituum, per omnia recepit; ila etiam quod de communi custodicntur
et reparabantur. Nos vero tam ipsi quam heredi suo concessimus quod proprii
homines nostri Senonenses, et alii qui per prepositum nostrum se justiciabunt
30
ii
234
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
molendinos illos per bannum adibunt, talem penitus donando consueludinem
qualeni in aliis molendinis dare consueverant uno anno antequam isti essent
constructi. Quod ut ratum sit et inconvulsum, scribi et sigillo nostro confirmari
precepiraus.
Actum Miliduni, anno Verbi incarnati millesimo centesimo septuagesimo
primo, astanlibus in palatio nostro quorum nomina subscripta sunt et signa :
si gnu m comitis Teobaudi, dapiferi nostri ; signum Mathei, camerarii ; signum
Guidonis, buticularii; signum Radulfi, eonstabularii.
Data per manum Hugonis, cancellarii et Suessionensis episcopi.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne; Fonds de l'abbaye Saint-Pierre-le-Vif
de Sens, L. xvn.
Girard ayant vendu à l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif son droit de propriété sur les
moulins mentionnés en la charte ci-dessus, le roi confirma les conditions de
l'association en faveur des nouveaux propriétaires. — Arch. de l’Yonne, ibidem.
CCXVIII.
CHARTE DE L’ÉVÈQUE D’AUTUN POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(Entre 1171 et 1188).
L’évêque atteste qu'Àrtaud de Chastelux a fait don à l’abbaye de tout ce qu’il possédait
à Busson, à Busai et à Nemais, jusqu’au torrent qui coule vers Quarré.
Ego Stephanus, Dei gralia Eduensis episcopus, notum fieri volo presentibus
et futuris quod dominus Artaudus de Chateluz dédit Deo et Beate-Marie et fratri-
bus de Reiniaco, pro salute anime sue et antecessorum suorum, sine alla
retemptione [sic), quicquid habebat in terris, in pratis, in nemoribus, in aquis, in
toto finagio de Busson et de Buscei, et de Nemais, usque ad torrentem qui defluit
sub Quarreia.
Hujus rei testes sunt: Girardus, presbyter de Quarreia; Ansericus, dominus
, de Monteregali, de ctijus casamento hoc totum erat ; et ipse hoc laudavit et Hugo
de Chateluz. Hoc totum laudavit Reinaldus, filius prefati Artaldi. Cujus laudationis
testes sunt : Constancius, presbyter Castri-Censurii ; et Johannes, capellanus de
Lescheriis. Et hoc ipsum laudavit Agnes, filia ipsius domini Artaudi, et maritus
ejusHavinus; et pro hoc habuerunt, de beneheio domus, lx solidos. Ejusdem
laudationis testes sunt : Guido, presbyter de Rovreio,et Guarnerius, presbyter de
Sancto-Andrea.
XIIe SIÈCLE. 235
Ut autem hoc ratura et firmum perpetuo maneat, presentis scripti et sigilti
nostri auctoritate roboraraus.
Pièce originale, scellée du sceau de l’évêque d'Autua; Archives de l’Yonne; Fonds
Reigny, L. 11, s.-l. 3“.
CCXIX.
CHARTE D’ÉTIENNE , ÉVÊQUE D’AUTUN , POUR L’ARBAYE DE REIGNY.
(Entre 1171 et 1188).
L’évêque rapporte qu’Hugues de la Porte avait fait don à l’abbaye de cens sur les prés
d’Ablon et la forêt de Chau, qu’il offrit ce cens sur l’autel même de l'abbaye et qu’i^
reçut 21 livres en récompense, mais que dans le même temps Etier.ne Letard avait
racheté ce droit d’Hugues, à l’insu des moines. Alors ceux-ci l’ayant traduit en jugement,
il renonça à son usurpation en recevant toutefois 25 livres, monnaie de Souvigny, deux
bœufs, une vache et un taureau.
Ego Stephanus, Dei gratia Eduensis episcopus; notum fieri volo prescntibus
et futuris quod Ilugo de Torta, fratribus de Regniaco, pro anima sua et anlcces-
sorum suorum, in elemosina perpetuo quittavit xxx solidos censuales quorum xvi
solidi pro pralis de Ablon, et residuixiv solidi pro foresta de Callibus debebantur.
Ipse vero Hugo, Regniacum cum filio suo Guidone veniens, in conventus mona-
eborura presentia, predictara quitalionem et donura super altare obtulil et fideliter
tenendum conpromisit, et xxi libras de beneficio domus Regniacensis habere
debuit.
Porro Stephanus Letardi, eodem tempore, fratribus inconsultis, sub predicto
precio donum factum et conventionem intravit, et in casamentum a prefato Hu-
gone accepit. Cum igitur prefatus Stephanus super tara injusto facto apredictis
fratribus in causam et judicium traheretur, penitentia ductus, fratribus de
Regniaco, in eiemosinam, habitis tamen de beneficio domus xxv libras Solvinia-
censium et duobus bobus et vacca una et uno tauro, censura jamdictum resigna-
vit, et uxoris sue consensu perpetuo laudavit.
Hoc etiam laudavit Hugo de Porta. Cujus rei testes sunt : Guido Magnus et
Isembardus, canonici Castri-Censurii. Laudavit hoc uxor prefali Hugonis, nomine
Tecia, et filii eorum Guido et Gaufridus. De laude uxoris et filii ejus Guidonis
lestes sunt : Guido Magnus, canonicus Castri-Censurii, et Ilerius, prepositus
Malliaci, et Dodo Senis, filius prepositi. De laude Gaufridi testes sunt : predictus
Guido Magnus; Duran Moteez; Stephanus, famulus Isembardi, canonici; Milo,
236 CARTULAIRF, GÉNÉRAL DE L’YONNE.
filins Duranni Gasun. Ut igitur istud ra’um et firmum perpetuo liabeatur, pré-
senti pagina et sigilli nostri muniminc roboramus.
Original, scellé du sceau de l'évêque d’Autun, figuré assis et bénissant : légende :
S1GILLVM ST E Pli AN I, EDVENSIS EPISCOPI; Archives de l’Yonne, F. Reigny,
L. xv, s.-l. lrc.
eexx.
CHARTE D’ADÈLE, COMTESSE DE JOIGNY, POUR L’ABBAYE DE DILO.
(An 1172).
La comfesie confirme la donation faite par son mari, le comte Rainard, à l’abbaye de
Dilo, delà moitié du droit de salage à Joigny.et delà permission de pêcher dans la rivière,
pendant 8 jours par an, avec deux bateaux.
Ego Adelaidis, comitissa Joviniaci, notuni facio tam presentibus quam futuris
quod dominus meus, Rainardus cornes, mari lus meus, pro sainte anime sue, dédit
et concessit ecclesie Deiloci medietatem totius salagii quod Joviniacum habebat
et su i j ii ri s erat. Concessit eliam predicte ecclesie piscaturam per totam aquam
suam, octo diebus per annum, cuin duabus navibus. Ut aulemhoc ratum perma-
nent, sigilli mei caractère fecimus communiri. Hujus rei testes sunt : Petrus,
prior Joviniaci; Tbeobaudus Crispeinsis ; Jolduinus, vicecomes; Adallelmus de
Chanval un ; Gautori lis, marescallus.
Actum est hoc, a p u d Crispeium, anno ab Incarnationc Domini m° c° lxx° ii°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne: F. de l’abbaye de Dilo, L. I.
Celte donation fut confirmée par Guillaume de Champagne, archevêque de Sens. —
Ibidem, L. xvi ; s. 1. lre.
CCXXI.
DONATION PAR L’ABBÉ DE VÉZELAY A L’ABBÉ DE QUINCY.
(An 1172, 30 novembre).
Girard, abbé de Vézelay, annonce avoir donné à Gautier, abbé de Quincy, une vigne
située à Chablis, que Pierre, autrefois doyen de Chablis et chapelain de Vézelay, avait
donnée A l’abbaye de Vézelay.
Ne res geste décidant a memoria, litteris commendare humana constievit
industria. Sciant igitur tam présentés quam futuri quod ego Girardus, abbas, et
universus ecclesie Vizeliacensis conventus dedimus et concessimus quandam
XIIe SIÈCLE.
237
vineam quam Petrus, quondam decanus de Chableïo, et capellan us Vizeliacensis,
nobis apud Chableium donaverat, venerabili fratri nostro Gauterio, abbati, et
ecclesie Qninciaci eu i i pse precrat ; nobisque tam ipse quam fratres ejusdem
ecclesie devota familiarilate et familiari devotione, in temporalibus et in spiritua-
libus obligati tenebuntui*.
Aclum est hoc, in capitule Vizeliaccnsi, anno ab Incarnatione Domini m° c°
lxx°ii°; in lesto Sancli-Andree, et nostrorum munimine sigillorum corroboratum.
Original, scellé autrefois ; Archives de l'Yonne,- F. Quincy.
CCXXII.
SENTENCE DES ABBÉS DE PONTJGNY ET DE CLAIRVAUX SUR DES CONTESTATIONS
ÉLEVÉES ENTRE LES ABBAYES DE RE1GNY ET DE BOURAS.
(An 1172).
Les arbitres, en présence do trois autres abbés, décidèrent que la grange de Vaurcta,
bâtie par les moines de Reigny, serait conservée. Ils fixent les limites que les troupeaux
de cette abbaye ne devront plus franchir. Les moines de Bouras ne pourront établir des
tentes ù moins d'une demi-lieue de celles de Ileigny, sauf accord réciproque : etc.
Ego Garinus, Pontiniaccnsis et ego Giraldus, Clarevallensis abbates, notum
fieri volumus presenlib us et futuris quod d iscordia que versabatur inter fratres
de Bono-Radio et fratres de Rcgniaco, pro nova grangia eoruin et pasturis et pratis
de Yaurcta, ex a ucioritate et mandato capituli Cisterciensis convenientes, pre-
sentibns coabbalibus nostris Gislcberto de Fonte-Moriniaci, Helia de Callovio,
Stephano de Pétris, assensu ulriusque partis, amicabili compositione terrainavi-
mus. Decrevimus in primis ut grangia ipsa fratrum Regniacensium permaneat.
Ceterum, de pasturis, intuitu pacis et racionis, statuimus ut nec fratres de Bono-
Radio, neque Regniacenses, ultra sarratas que tendunt a Montemedio usque ad
Petrosam, aliquo tempore, pcc.ora sua ad pascendum, nisi communi assensu
utriusque partis, bine inde transducant, excepto quod Regniacenses, hiemis tem-
pore pecora sua ad hiemandum ultra sarratas hoc modo transducere licebit; quod
viarn que tendit a Sano-Puteo usque Verrerias et inde usque Interannis, versus
grangiam de Cavanniaco non transeant. Sane Regniacenses tentoria sua con-
struere poterunt in villa que dicitur Fargies, vel ubicunque voluerint, extra pre-
dictam viam, ita tamen quod tantum distabunt a via quantum villa de Fargiis
distare videlur. Porro fratres de Bono-Radio infra terminos suos, ubi voluerint,
construere tentoria sua poterunt, extra similiter ubi voluerint, ita tamen quod
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
remota erunt per dimidiam leugam a tentoriis Regniacensibus, nisi communi
utriusque partis assensu propinqiiiora fiant ; hoc nichilominus observato, ne infra
prata de Vaureta et tentoria Regniacensia, ilia de Bono-Radio fiant. Qtiecunque
vero fratres Regniacenses, sive in pratis, sive in terris, in presentiarnm possi-
dent, intégré eisdem permaneant, ita quod de eetero terras ad excolendum
versus grangiam de Cavanniaco infra duas leugas non acquirant, nec prata infra
unam. Extra vero, ubi commodius viderint, sine contradiciione, quantum volue-
rint, acquirant. Hanc igitur prescriptam compositionem fccimus, prescnlibus
abbatibus Willelmo de Bono-Radio, Ascelino de Regniaco, ipsisque laudantibus,
sigillis nostris munivimus, supposilis testibus monachis scilicet de Bono-Radio
et de Regniaco: Humbaldo, cellerario ; Gauterio de Corbignei ; Petro Blanco, de
Bono-Radio; Giraldo, suppriore; Teoinanno , cantore; Arnaldo, liospilali de
Regniaco.
Actum est boc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx° ii°.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de Reigny,
L. xxvi, s.-l. lre.
CCXXIII.
DONATION D’ÉGLISES PAH L’ARCHEVÊQUE DE SENS A L’ABBAYE DE SAINT-JEAN
DE CETTE VILLE.
(An 1172).
L’archevêque s’adressant à l’abbé Garmond, déclare avoir donné à l’abbajm Saint-Jean
les églises de Molinons, de Villeneuve-sur-Vaane, de Theil, de Vaumort, de Serbonnes,
de Montbarrois et de Bois -Commun.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus et apostolice sedis legatus,
dilectis filiis Garmundo’ abbati, totique capitule ecclesic Sancti-Johannis Seno-
nensis, in perpetuum. Justa desideria justum est adimplere, et pietatem sectan-
tibus materia ministranda pictatis. Eapropter, dilecte in Domino iili, Garmunde,
tibi et fratribus tuis Domino tecum famulanlibus, quorum ut npud bomines
opinio sic apud Deum devotio creditur approbari, conccdimus in perpcluum et
assignamus ccclesiam de Molendinoleonis et ecclesiam de INova-A i lia que sita
est super Vennam, et ecclesiam de Tellio, et ecclesiam de Vallemauri et
ecclesiam de Serbona, et ecclesiam de Montebarrcs, et ecclesiam de Boscummun,
cum omnibus appendiciis earum. Ad tuam igitur et successorum tuorum dili-
gentiam perlinebit predictas ecclesias libéré et intégré passidere, ibique cano-
XIIe SIÈCLE.
nicos qui parrochias regant ponere et omnia prout res exigere videbitur disponere,
salvo dumtaxat pontificali jure et subjectione noslra.
Actum Senonis, in pontificali domo, annoablncarnationeDomini m° c° lxx°ii°;
astantibus de clericis nostris, Hugone, archidiacono ; Hilduino, tessaurario;
Odone, decano; Goffrido, prccentore ; Teone, cellerario; Guidone, archidiacono;
Symone, archidiacono ; Hugone, archidiacono.
Original, scellé autrefois; Bibl. de Sens; Fonds de l’abbaye de Saint-Jean de Sens..
Le pape Alexandre III confirma la charte ci-dessus par une bulle datée d’Anagni,
le îv des calendes de mars — Ibidem.
CCXXIV.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR LE CHAPITRE
DE SAINT-MARTIN DE TROYES.
(1172-1176).
L’archevêque confirme à l’abbé Vital le droit de présentation de l’église de Neuvy, et la
jouissance de la moitié des revenus qui en dépendent.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
dilectis filiis, Yitali, abbati, lotique capitulo Beati-Marlini Trecensis, salutem in
Domino. Paci et quieti vestre providere cupientes vobis, etecclesievestre, medie-
talem beneficiorum ecclesie de Noviaco, que ab antecessoribus nostris vobis
collata est, cum appenditiis suis et cum presentatione presbiteri ejusdem eccle-
sie in perpetuum possidendam donamus, et presentis scripti attestatione, et
sigilli nostri auetoritate confirmamus; statuentes et sub analhemateprohibentes
ne quis liuic nostre confirmationis pagine in aliquo contraire présumât, salva in
omnibus aposiolice sedis auetoritate.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Aube; Fonds de l’abbaye Saint-Martin de
Troyes.
ccxxv.
PRIVILEGES ACCORDÉS AUX HABITANTS DE VILLENEUVE -L’ARCHEVÊQUE
PAR LES ARCHEVÊQUES DE SENS.
(1172 et 1197).
Guillaume, archevêque de Sens, voulant aider à l’accroissement de la Ville-Neuve à
laquelle l’ont associé les moines de l’abbaye Saint - Jean, donne aux habitants les cou-
m)
CARTULAIRE GÉNÉRAL I»E L’YONNE.
tûmes de Lorris. En 1197, .Michel de Corbeil, son successeur, et Ansaut dcTrainel donnent
une nouvelle charte aux habitants.
Ge Guillaume, par la grâce Dieu arcevcsque de Senz et légat dou siège de
Rome, faisons savoir à touz cels qui sont et qui à venir sont que por la Nœve-Vile
estre acreuee en laquele l’iglisede Saint-Jehan de Senz, de l’otroi de l’abbé et de
tout le chapitre, nos avoit acompaigniez, avons olroic à touz les demoranz iki
et conformé lez coustumes que li home de Lorriz ont en telle manière : que qui-
cunques aura maison en la parroisse de la Noeve Vile, por sa maison et por un
arpent de terre, se il l’a en cele parroche, sis deniers de cens paiera tant seule-
ment, et se il acquiert iceli au cens de sa maison le tiegne; nus lions de la
parroisse de la Noeve-Yile 1 lion lieu ou autre costume rende de sa norreture, ne de
sa Idée que il aura de son labour ou du labour de scs bestes quelcs que il soient,
rende minage; et de son vin que il aura de ses vignes, onques ne rende forage.
Nus d’els en besoigne, n’en chevaucliic aille se il ne veut revenir celi jour à sa
maison; et quicunques en la parroisse de la Noeve-Yile aura sa possession, nule
chose de cele perdra por nul forfait que il face, s’en vers nous ou en vers l’iglise
Saint-Jehan, ou aucun de nos hostes aura forfait. Nus à la foire ou au rnarchié
de la Noeve-Yile, venant ou alant, soit pris nec destorbez, se il n’a forfait celi jour ;
et nus en jour de rnarchié ou de foire de la Noeve-Yile gage de son plege prei-
gne, s’en jour semblable cele plevine n’a esté laite , et le forfait de soisanlc sols
à cint sols, et le forfait de cint sols viegne à douse deniers, et la clameur du pré-
vost à quatre deniers. Et nul d'aus avec nos ou avec l’abbé issc de la Noeve-Yile
tenir plcz. Nus, ne nous ni autre, ans homes delà Noeve-Yile tailliée, ne toile, ne
prière face ; et nus en la Noeve-Yile vin à ban vende. A la Noeve-Yile nos aurons
créance en viandes à nostre cels ou de l’abbé ad quinse jors acompliz estre paiée.
Et se aucuns de cels homes aura eu nostre gage, ou de l’abbé, ou d’autre, il nel
tendra pas outre huit jors, fors de son gré. El se li uns vers l'autre aura cncoru
immistié, et il se soient accordé sanz enfrainte cl cri dou chastel ou du bore, le
prévost ne mie fait : nule chose porcc à nos ni à nostre prévost il amendera; et
se clameur sera fete, de ce il leur list accorder els de que il auront paié le droi-
ture jugiée; et se li un de l’autre ara fet clameur et li autre envers l’autre nule
amende aura fet, nule chose por ce à nos ni a nostre prcvosl il ierl à amender; et
se li uns à l’autre ara deu ferc sairement, il li list pardoncr li. El se les homes de
la Noeve-Yile auront doné gages de bataille folcmcnt et de l’otroi du prévost,
ançois que li ostages soient livré, se seront acordé : l’un et l’autre pait deus
sols et sis deniers; et se li ostages auront esté doné, set sols et sis deniers pait
l’un et l’autre ; et se de loiaus homes aura esté faite la bataille, les ostages dcl
XIIe SIÈCLE.
241
veincu cent et douse sols paieront. Nul de cels nos face corvée ; li vilain la busche
à nostre cuisine et de l’abbé amèneront. Nul de cels soit tenu pris se il puet doner
piège de venir à droit. Et chescun d’aus vende ses choses se il les veut vendre et
ses ventes rendues, se il se veut de la vile départir, franc et quite se départe, se en
la vile n’aura forfait fet. Et quicunques en la parroisse de laNoeve-Vile aura mes,
se cri l’aura, soi et par nos et par le prévost aura voulu fere droiture, franc et
quite ilec demeurt, se il ne l’aura voulu fere, desques à lieu seur ait nostre conduit.
Et nus avec aucun pledera fors que por cause de suire sa droiture et de recevoir.
Es noces de la Noeve-Vile li crieur aura nule chose par costume, ne la guete. Et
nul gaeigneur de la parroche de la Noeve-Vile qui terre coutit à charrue, plus que
une mine de froment à touz les serganz de la Noeve-Vile doinst par costume quant
meisson sera. Et se chevalier aucun ou sergant les chevaus ou les autres bestes
des homes de la Noeve-Vile in nos bois aura trové, il nés doit pas mener fors
qu’au prévost de la Noeve-Vile; et se aucune beste de la parroisse de la Noeve-
Vile, chaciée de toriaus ou contrainte de mosches, aura entré nostre forest
ou haie, nule chose por ce devra au prévost amender celi qui la beste
sera, se il puet jurer que, malgré la garde, fust ilec entrée. Et se aucun
gardant li à escient i sera trovée, douse deniers por li dorra. Et se pluseurs,
autre tant por chescune pait. Es fors de la Noeve-Vile ne seront pas porteurs par
costume, ne les gueteurs ne seront pas par costume. Et les homes de Noeve-Vile
le bois mort à lor us hors la forest preignent. Et quicunques el marchié de la
Noeve-Vile achètera aucune chose ou vendra, et par oubliance son tonlieu aura
retenu, enprès huit jors le pait sanz aucune acheison, se il puet jurer que il ne
l’eustmie retenu à escient. Et se aucun des homes de la Noeve-Vile aura esté
acusé d’aucun et il ne porra estre prové par tesmoig {sic) contre la provance
del demandant, par sa seule main se descoupera. Nus de cele parroisse, de
quelque chose que il vendra sus semaine, ou achètera en jor de marchié, en ce
marchié por son us nule costume dorra. Por ce nos avons establi que toutes les
foiz qu’en la vile sera muez li prévost, l’un emprès l’autre jurt soi establiement
garder toutes ces costumes, e ensement li novel toutes les foiz que li sergant
seront muez. Que ce soit dès or en avant ferme et estable à touz jors, nos avons
commandé escrire ceste présente page et afermer la de l’autorité de nostre scel.
Ce fut fet communément à Senz, el palais l’arcevesque, l’an de l’Incarnation
Nostre-Seigneur mil et cent et soisante et douse.
Et plus bas :
Michiel, par la grâce Dieu, arcevesque de Senz et Ansiauz de Trainel, à touz
cels à cui ces lettres venront, salut en Nostre-Seigneur. Nos volons fere à savoir
h 31
242 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE,
que cuni entre nos, d’une part, et les homes de la Vile-Noeve-sus-Venne, de l’au-
tre, demandé fust tornée des contes avoir par costume et de nostre vin amener
à leurs cherretes et de la moisson avoir de leur terres, et des costumes des
molins. Les costumes diligamment enquises qui sont gardées à lor uz en ces
manières de cas, nos avons olroié as devandiz homes celes meismes costumes à
estre gardées, c’est à savoir que nos n’aurons nules contes de costume, et se nos
aurons volu vin amener lesdiz homes le vin de nos vignes et de noz rentes de
l’espace de quatorse liées ou là environ, à leur ehevaus qui traihent seront tenuz
amener, se par nostre volenté et par la leur ne nos auront doné deniers, mes à
ce ne porront estre contraint. Enseurquetout nulborgoisde cele meisme Vile-
Noeve devra moisson, se il ne tient terre de vilennage. Les gaaigneurs de terre qui
seront hors de vile devront moisson as serganz. Li monniers de cele vile sera
tenu de costume porter le blé et raporter, et vaner, et les revanes seront celi qui
le blé sera. Se li monniers n'aura volu fere si comme nos avons dit devant, il
porront moudre à quelque molin que il voudront. Que ce soitferm, (sic) nos avons
fet con fermer la présente charte dou garnissemenl de nos seaus. Ce fut fet l’an
de Nostre Seigneur mil et cent et quatre vinz e disset.
Traduction française de fan 1250 environ, sur une pancarte en parchemin sans
vidimus d’aucune espèce ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’archevêché de Sens.
— Villeneuve-l’Archevêque.
CCXXVI.
CHARTE DE FONDATION DIJ PRIEURÉ DE YIEUPOU PAR DREUX DE MELLO
ET SA FEMME.
(An 1172).
Dreux de Mello et sa femme Ermengarde déclarent avoir donné aux religieux de Gram-
mont, qui habitent la forêt située auprès de Saint-Maurice, tout le terrain compris dans
l’enceinte du fossé qui circonscrit leur couvent. Gui de Dampierre ; Milon, son frère, et
Guillaume, fils des donateurs et autres ont approuvé ce don. La charte contient en
outre l’énumération d’autres libéralités faites par diverses personnes aux religieux.
Sciant tâm présentes quam posteri quod ego Drogo deMerlo et et Ermengardis,
nxor mea, dedimus Deo et Beate-Marie et fratribus Grandimontensis ordinis, qui
morantur in nemore juxta Sanctum-Mauricium, quicquid habuimus infra cingu-
lum fossati sui, laude et assensu dornini Guidonis de Dampetra et domini Mil o-
nis, fratris sui, et Guillelmi, filii nostri et ceterorum heredum nostrorum ; et
dominas Pet rus Bernardi, si quid habebat infra fossatum predictorum fratrum
XIIe SIÈCLE.
m
quitavit eis. Hoc approbavit dorninus Humbaldus, abbas Sancti-Germani, et
commune capitulum ejusdem ecclesie, et quicquid dorninus Guillelmus de Blairi
in hoc dono habebat ipse, et heredes sui, et uxor ejus eis dederunt; et donum
laudaverunt et dorninus Hato de Insula similiter. Item dorninus Matheus Vanne
et dorninus Stephanus Putet dederunt eisdem fratribus censum manus firme,
cum omni justicia et dominatione, et cum excassura, si forte evenerit. Preterea,
dorninus Robertus, sacerdos de Charmoi, dédit predictis fratribus duos modios
vini in vinea sua ad Chicheri, et quatuor sextarios annone de terris suis, duos
scilicet sextarios frumenti et unum sextarium siliginis, et alterum ordei ; et jussit
ut quicunque essent terras suas vel predictam vineam tenentes, annuatim redde-
rent sepedictis fratribus et vinum et annonam, sicut prescribitur. Qui si reddere
desierint, predicti fratres ad terras et ad vineam revertentur. Fraaldus, maior de
Eglini, et uxor ejus, et filii ejus dederunt eis duos solidos et sex denarios, annua-
tim in domo Joliannis Ogeri recipiendos. Dédit etiam eis dorninus Saudagueit
sex denarios ad Mormund, annuatim ad Albam-Spinam. Dorninus Reinardus
Ratfard dédit prescriptis fratribus duodecim denarios annuatim recipiendos in
molendino maioris de Eglini, ad pontem Sancti-Mauricii-Veteris, quos de censu
habebat. Dorninus Hugo Ralbus dédit eis annuatim xviii denarios, quos habebat
in uxore Pétri le Limozin, de abunagio. Ut autem hoc ratum pernianeat futuris
temporibus, sigillorum nostrorum impressione confirmavimus.
Actum, anno Domini m° c° lxx° n°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. prieuré de Vieupou, L. rc.
CCXXVI1.
CONFIRMATION PAR LE ROI D’UN ACCORD PASSÉ ENTRE LE COMTE DE NEVERS
ET LE CHAPITRE D’AUXERRE.
;An 1173).
Le roi rapporte que le comte de Nevers a engagé au Chapitre, moyennant 500 livres de
Souvigny, le droit de gîte qu’il avait à Pourrait! et à Chichery. Le comte s’est obligé en
outre à ne pas réclamer l’exercice de ce droit avant de rembourser cette somme au cours
de la monnaie d’alors; et à cette époque, Zi8 sous d’argent valaient un marc d’argent au
poids de Troyes; etc.
Ego Ludovicus, rex Francorum, notum facio tant presentibus quam futuris
quod compositio inter Capitulum Autissiodorense, et Guidonem, comitem Niver-
nensem, in hune modum facta est. Pro capitalibus Capituli Autissiodorensis vio-
244
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE,
lenter ablatis a comité, invadiavit cornes eidem Capitulo, pro quingentis libris
Silviniacensis monete gistas potestatis Pulvereni et Chichiriaci. Concessum est et
firmatum, ex parte comitis, quod in illis gistis invadiatis, nihil omnino cornes
Nivernensis accipiet, nisi prius reddiderit quingentas libras predicte monete, in
illo valore in quo tune erat moneta ilia Tune enirn quadraginta et octo solidi
talis monete valebant marcham argenti ad pondus Trecense. Concessum est etiam,
ex parte comitis et ex parte Capituli, quod si forte cornes vadium redimere volue-
rit, redditis quingentis libris ejusdem monete in prefato valore, et iterum
gistas voluerit accipere ultra unam per annum in predictis balliis, res in illo
puncto erit in quo fuit ante invadiationem, id est, persona comitis sub excommu-
nicatione, et terra ipsius sub interdicto. In curia etiam regis sub eodem statu
erit in quo erat, donec controversia ista debitum finem, mediante justitia, sortia-
tur. Quod utique ut ratum et inconcussum permaneal, ad instantiam precum
comitis, in manu accepimus, et présentent paginam sigilli nostri munimine con-
firmavimus. Condictum etiam fuit et bine inde concessum, sicut ab utraque parte
accepimus, quod cornes eandem paginam appositione sigillorum Senonensis
archiepiscopi et Autissiodorensis episcopi sui faceret confirmari.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Dornini m° c° lxx' iii°.
Lebeuf, Mém. sur l'Histoire d'Auxerre, t. îv. Preuves, n° 67, 2e édition, d’après
l’original.
CCXXVIII.
JUGEMENT DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE SAINT-JULIEN
D’AUXERRE.
(An 1173;.
L’archevêque maintient l’abbesse de Saint-Julien dans le droit de présenter deux
prêtres distincts pour les cures de Migé et de Charentenay, malgré l’opposition d’Étienne,
curé de ces deux paroisses.
YVillelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus , apostolice sedis legatus,
omnibus, tam fu t u ris quam presentibus, in perpetuum. Universitati vestre notum
fieri volumus quod, cum queslio coram nobis verteretur inter Agnetem, abbatis-
sam Sancti-Juliani Autissiodorensis et Stephanum, presbyterum de Migeio, super
presentatione ecclesie de Charantenai, eo quod idem Stephanus assereret se in
ecclesiis de Migeio et de Charantenai simul presentatum fuisse, et ideo utram-
que ecclesiam velle possidere : et abbatissa idipsum omnino negaret; ad ulti-
uiuid cognitum et fide probatum quod ipse Stephanus in ecclesia tantum de
XI C SIÈCLE.
245
Migeio ab abbatissa presentatus fuerat, et non in ecelesia de Charantenai. Quia
vero presentaliones presbyterorum tara de Charentene quara de Migeio ad eccle-
siam Sancti-Juliani pertinere dignoscuntur, presentationera quam abbatissa
postea in ecelesia de Charentenai de alio presbytero fecerat, ratam esse decrevi-
mus. Et quod deinceps illi liceat, tam apud Charantenai quam apud Migeium,
presbyterum presentare recognoscentes, et jus suum et dignitatem ecclesie sue
conservare cupientes, idipsum presenti pagine commendavimus et sigilli nostri
auctoritate firmaviraus.
Actum apud Autissiodorurn, in presentia nostra, anno ab Incarnatione Domini
m° c° LXX° 111°.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne ; Fonds de l ahhaye Saint-Julien
d’Auxerre, L. ni, s. I. 3e.
CCXXIX.
DONATION PAH GUI, COMTE DE NEVERS, A L’ABBAYE UE CRISENON.
(An 1173).
Le comte donne aux religieuses une rente d’un bichet de glane à prendre chaque
semaine sur ses moulins d’Auxerre. Ce revenu lui était échu d’Étienne Chenau; etc.
Sciant présentes et posteri quod ego Guido, cornes Nivernensis, pro Dei
amore et animarum patris et fratris mei, et antecessorum meorum remedio, et
mee, dedi et concessi in elemosynam monialibus de Crisenone unum bichetum
gleni in molendinis suis de Autissiodoro, qui michi exciderat de Stephano Chenau,
quem idem Stephanus in prefatis molendinis habebat pro factura lignei operis
quam in molendinis adhibebat, et singulis hebdomadis ilium capiebat. Hune
bichetum qui michi de homine meo per excasuram excidit, ego Guido, cornes,
dedi in elemosynam, et quitavi prediclis monialibus. Quod ut ratum et incon-
cussum permaneat in futurum, publico legitimorum hominum testimonio confir-
mavi, et sigilli mei impressione roboravi. Hujus rei testes sunt: Regnaudus de
Marchia; Theobaudus de Gonnossa; Regnaudus Malis ; Fainerius de Droia ;
Petrus de Churcum ; Milo, tune prepositus Autissiodori ; Raadus; Robertus,
capellanus comitis ; Petrus de Sancto-Peregrino, et alii plures.
Actum est hoc, Autissiodori, anno Verbi incarnati m° c° lxx° iii°, régnante
Ludovico, rege Francorum ; Willelmo, episcopo Autissiodori.
Cartul. de Crisenon, fol. xv, v° ei xvi, r, pièce 44; Bibl impériale. — Gai lia Chris-
tiana, t. xn, Preuves du diocèse d’Auxerre, n» 47.
m
CARTULAIRE GÉNÉRAL DK L’YONNE.
ccxxx.
ABBAYE DE VÉZELAY.
(De 1173 à 1199).
Les archives du célèbre monastère de Vézelay ont été détruites dans les guerres de
religion, et il ne reste qu’un petit nombre de chartes antérieures au xive siècle. Nous
en avons déjà publié quelques-unes. Les collections de bulles papales nous ont conservé
cependant quelques privilèges des papes et notamment d’innocent III. Ces pièces sont
sous forme de lettres et confirment les abbés ou l’abbaye dans leurs privilèges ; nous
allons en publier l’analyse. Nous y joindrons l’indication d’autres actes qui n’existent
plus.
An 1173.
» Vidimus d’une charte de Gui, comte de Nevers, touchant la garde-gardienne de
l’abbaye de Vézelay ; Seguin, étant abbé dudit lieu. Présens I., mère du comte ; Thibaut,
doyen de Nevers; Narjot de Toussy ; Pierre de Curchon ; Thomas, clerc du comte ; Venant
de Decize, clerc; Acbery, doyen de Corbigny ; etc. Fait à Vézelay, audit an 1173, Louis,
régnant : Etienne, estant évesque d’Autun ; Bernard, évesque de Nevers, et Guillaume,
évesque d’Auxerre. » N" 1269A. — Extrait des titres de Nevers.
An 1182.
Lettre du pape Luce 111, qui, à la demande des évêques et des cardinaux, accorde à G.,
abbé de Vézelay, l’usage de la mitre. « Datum Laterani, Vidus januarii. » — Bréquigny, t.
m, p. 3A, à la date du 11 novembre 1182.
1186 14 juillet.
Lettre d'Urbain III, sur le même sujet. (Bréquigny, t. ni, 288). « Usum mitræ, chiro-
« thecarum et annuli tibi, fili abba, tuisque successoribus indulgemus. »
An 1187, 18 janvier.
Lettre du pape Clément III à Girard, abbé de Vézelay, qui l'autorise à se servir de
sandales: « Usum sandaliorum tibi fili abba, tuisque successoribus infra tuas ecclesias
« indulgemus. » — Bréquigny, t. tv, p. 92.
An 1195.
Lettre de G., archevêque de Lyon, vidimaut une autre lettre de Pierre, comte de Nevers,
et d’Agnès, son épouse, touchant l’obligation qu’ils avaient sur l’église de Vézelay, à la fête
XIIe SIÈCLE. 247
de Pâques et à la fête de la Madeleine, faite pour le prix de 1300 marcs d’argent du poids
de Troyes. Fait à Châtillon, au mois d’avril.» — N° 3â63. Extr. des titres de Nevers.
An 1198, 22 mai.
Lettre d’innocent III à Hugues, abbé de Vézelay, par laquelle il confirme son élection
et l’exhorte à se montrer ferme. — Bréquigny, t. iv, p. 288. — Lettres d’innocent III. t. i,
partie, p. 10A.
An 1198, avant le mois de mai.
Lettre d’innocent III à l’abbé Girard, par laquelle il confirme les privilèges de l’abbaye
et accorde à l’abbé le droit d’excommunier, au lieu et place du pape, ceux qui feraient du
mal à l’abbaye, au cas où les évêques mettraient de la négligence à prononcer l’excom-
munication. — Bréquigny, t. îv, p. 287.
An 1198.
Lettre d’innocent III, par laquelle il rappelle que ni les archevêques ni les évêques ne
doivent conduire avec eux un trop grand nombre de gens à leur suite, dans la visite des
églises. — Bréquigny, t. iv, p 257.
An 1198, avant le mois de mai.
Lettre d’innocent III à l’abbé Girard, par laquelle il révoque un privilège accordé aux
chanoines de Châtel-Censoir, à cause du dommage que ceux-ci ont causé à l’abbave de
Vézelay. — Bréquigny, t. iv, 257.
An 1198, avant le mois de mai.
Lettre du pape Innocent III, confirmative de la convention faite par l’abbaye avec Pierre,
comte de Nevers, et Agnès, sa femme, par les soins du légat O., évêque d’Ostie, et grâce à
la médiation du roi. Cette convention est relative à deux procurations réclamées parle
comte, à Pâques et à la Madeleine. — D. Bouquet, t. xix, p. 35fi.
An 1198, 5 mai.
Lettre d’innocent III à l’abbé Girard, par laquelle il déclare prendre l’abbaye sous sa
protection et en renouvelle les privilèges, et notamment l’indépendance de l’évêque
d’Autun. — Bréquigny, t. iv, p. 282.
An 1198.
Lettre d’innocent III, confirmative des droits et privilèges de l’abbaye. — Bréquigny, t.
iv, p. 257.
248
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
An 1198.
Lettre d’innocent III à l'archevêque de Sens, et aux évêques d’Autun, Langres, Auxerre
etNevers, par laquelle il leur prescrit de lancer une sentence d’excommunication et d’in-
terdit contre Pierre, comte de Nevers, pour le forcer à observer la convention faite avec
Vézelay au sujet des procurations. — Bréquigny, t. iv, p. 257.
An 1198.
Lettre d’innocent III, par aaquelle il défend aux archevêques et évêques de forcer les
chapelains ou frères de Vézelay d’accepter leur jugement pour les choses temporelles.
Mais ils les recevront, s’ils se présentent volontairement. — Bréquigny, t. iv, p. 257.
An 1199, 5 novembre.
Lettre d’innocent III à l’abbé de Vézelay, accordant AO jours d’indulgences à ceux qui
se confes:eront à Vézelay, le jour de Sainte-Marie Madeleine. — Bréquigny, t. îv, p. 268.
CCXXX1.
BULLE DU PAPE ALEXANDRE III, POUR L’ÉGLISE SAINT-PÈRE D’AUXERRE.
(An 1174, 25 février).
Le pape confirme le changement fait par l’évêque d’Auxerre du titre de doyenné que
portait cette église en celui d’abbaye, sous la règle de saint Augustin. 11 confirme la pos-
session de l’église de Venouseet de la chapelle de Rouvray au profit du monastère.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dileclis filiis O., abbati et fratribus
S. Pétri Autissiodorensis, salutem et apostolicam benedictionem. Ea quæ ad
honorent et profectum ecclesiarum rationabili providentiastatuuntur, approbare.et
ut débitant obtineant firmitatem, auctoritate apostolica roborare nos decet. Audi-
vimus autem quod venerabilis frater noster, Willelntus, Autissiodorensis episco-
pus, ad preces vestras et venerabilis fratris nostri, Senonensis arcliiepiscopi,
apostolicæ sedis legati, ecclesiara vestrara de decanatu in abbatiam mutavit, et ut
in ea abbas de cætero et non decanus ordinaretur firmiter instituit observandum.
Quant quident insti tutionem, sieut rationabiliter facta est, nos ratant et firmant
habentes eant præsentis scripti munimine roborantus; statuentes ut ordo cano-
nicus qui in eadent ecclesia, secundunt Deunt et B. Augustini régulant, noscitur
institulus, perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Niliilontinus
ecclesiant de Venosa cunt capellania de Rouvre, sicut etiam in præsentiarum
rationabiliter possidetis, vobis et per vos ecclesiæ vestræ auctoritate apostolica
XIIe SIÈCLE.
m
confirmamus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat liane paginant
nostræ constitutionis, etc. Datum Anagniæ, v câlendas rnartii, indictione vu.
Gallia christiana, t. xii, Preuves du diocèse d’Auxerre, n° xlvui. — D. Viole, Hist.
des évêques d’Auxerre, t. u, f° 182, r° . B i b 1 . d’Auxerre, Ms. n°127.
CCXXXII.
CHARTE DU ROI LOUIS- LE- JEUNE POUR LE CHAPITRE D’AUXERRE.
(An 1174).
Le roi rapporte qu’après l’accord fait entre Je Chapitre et le comte Gui, par Rengage-
ment des droits de gîte à Pourrain et à Chichery moyennant 5C0 livres de Souvigny, les
gens du comte ont de nouveau ravagé les terres du Chapitre. Alors pour indemniser le
Chapitre le comte ajouta 100 livres auxerroises aux 500 livres ci-dessus: 50 sous d’Auxerre
valaient un marc d’argent du poids de Troyes.
Ego Ludovicus, rex Francorum, notum tieri volumus presentibus et futuris
quod, post compositionem que inter canonicos Aulissiodorenses, et Guidonem,
comileni Nivernensem, facta est per invadiationcm gistarum Pulvereni et Chiclii-
riaci erga canonicos, pro quingenlis libris Silviniacensis monete ab ipso comité
factam, contigit servientes comitis, ex precepto ejus, item m terrant canonicorum
depredatos fuisse; sed tandem, pro ipsius parte restauranda, cutn eisdem cano-
nicis cornes convenit, et prioribus quingenlis libris centuni li bras Autissiodo-
rensis monete cum ipsis reddendas adjunxit, ut sexcente libre in vadimonio
essent. Cum vero ad solution is tempus ventum fuerit, illecentum libre Aulissio-
dorenses in il lo valore reddentur, in quo erat moneta ilia. Tune enim quinqua-
ginta solidi talis monete valebant marcam ai gen li ad pondus Trecense. (Juod
utique ut ratum et inconcussum permaneat, ad instantiam precum comitis Niver-
nensis, et comitisse, et Senonensis archiepiscopi, presentem paginant sigilli
nostri munimine confirmavimus.
Actum est hoc, anno ab Incarnalione Domini, m° c° lxx° iv°.
Lebeuf, Mém. sur l tlist. d’Auxerre, 2e édition, t, iv, Preuves, n° 68.
CCXXXIII.
TRAITE DE PAIX ENTRE LE DUC DE BOURGOGNE ET LE COMTE DE NEVERS.
(An 1174).
Par cet acte, le comte de Neversse reconnaît homme-lige du duc, pour certains fiefs
qu’il tient de lui, mais il fait une, réserve, au profit du roi, au sujetdes fiefs de la comtesse,
32
it
250 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
etc. En cas de contestation sur les fiefs, les parties s’en rapporteront à quatre personnes,
Anseric de Montréal, Hugues de Mont-Saint-Jean et les abbés de Citeaux et de Clairvaux ;
etc. Les forteresses d’Argenteuil, de Saint-Cyr, de Bar et toutes les fortifications élevées
dans le gué et autour du gué (?) de Vézelay, au temps de l’abbé Gérard, seront détruites.
Usus litterarum receptus est propter memoriam renini : inde est quod ea que
in futurum rata et inconcussa esse decernimus, litterarum memorie commenda-
mus. Quamobrem ego Hugo, dux Burgundie et ego Guido, cornes Nivernensis,
per presenlem cartam notificamus, tam presentibus quam futuris, pacem quant
invicem fecimus et formam pacis quam firmamus. Ego siquidem Guido, contes
Niverncnsis, in ltominium ducis veni, et ego Hugo, dux in dominiunt redii, sicut
feoda mea requirent, quæ contes pro pâtre suo et pro uxore sua de me tenere
debet. Hoc aillent dicintus, quamquant pro feodo uxoris suæ cornes de feodo
homo meus ligius erit, salva ligitate domni regis ; et, si forte feoda in ltæredes
dividerentur, qui terrant matris haberet, ligius esset. Ego autem Guido ,Niver-
nensis contes, j u ravi et Hugo dux idem, quamdiu ad justiciam mihi per te ipsum
steteris in locis antique consuetudinis, sicut feoda requirunt; tibi aut terræ tuæ
nequaquam malefaciam. Ouando quidem aliquo casu de lioc ipso lis oborta fue-
rit, supra quatuor personas litis contentio terminanda poneretur, videlicet supra
Ansericum de Monteregali et super Hugoncm de Monle-Sancli-Johannis, homines
nostros, et super abbalem Cislercii et abbatem Clarevallis, in huncmodum;
quod de iis qui laici sunt jurabunt et qui abbates sunt in verbo veritatis promit-
tent, quod controversiam litis secundum rationem moderabunt. Itemque, si forte
fortuito isti quatuor inter se discordaverint, quandiu in curia dornini regis mei
dux ad justiciam steteris, sit in curia dornini Henrici, sopita tamen contenlione
que est inter me et comitem Hcnricum, sicut predictum est tibi dux aut terre tue
malum non faciam. Si vero hoc ordine lis oborta composita non fuerit, ad cartas
nostras recurreretur et secundum tenorem cartarum, remota omni contenlione,
lis ex integro pacificabitur et si nec sic lis posset pacificari, donec transactis
quadraginta diebus post diffidentiam tibi dux vel terre tue malum non faciam.
Hec omnia, sicut hic continenlur; ex parte mea ego Guido, cornes, j u ravi et
perinde de duobus millibus marcis argenti obsides posui, dominisque Lingo-
nensium, Eduensium, Àutissiodorensium, Nivernensium episcopis precepi, quod si
predictam formam pacis non tencrem, de me et terra mea justiciam ecclesiasticam
facerent. Ego quoque Hugo, dux, liane formant pacis, sicut tu mihi, ita et ego
tibi, ad majorem dilectionis tenorem, pro honore et reverentia lui, cornes, ex inte-
gro juravi, excepto quod obsides perinde non posui, nec justiciam ecclesiasticam
de me aut de terra mea fieri precepi. Slatutum est eliam quod firmitates de
XIIe SIÈCLE.
Ârgenleolo, de Sancto-Cyrico, de Barreio et quicquid firmitatis factum fuerat in
vado vel circa vadum Yirzeliaci, in tempore abbatis Gerardi, omnino diruantur,
ita quod in eis nulla penitus defensionis remaneat machina, nec deinceps alicubi
reedificentur. Et sciendum quod saeramentum vicissim fecimus, tant pro nobis
quam pro hominibus et coadjutoribus nostris, et extraneos malefactores neutri
nostrum in terrain alterius vel suorum transire patietur. De bac tandem pacis forma
inter nos in violabil i ter tenenda pari assensu in invicem nobis responsales posui-
mus, dominum scilicet Karolum, regent ; dominum W., arcbiepiscopum Senonen-
sern ; Henricum, comitcm Trecensem; Theobaldum, comitem Blesensem. Et ut
hoc ratumet inc-oncussum in futurum habeatur, testimonio sigillorum nostrorum
presentem cartam muniri fecimus. Dec autem pacis concordia facta est per
manum Humberti, Bellijoci domini, prudentissimi vi ri , et i n presentia multorum
quorum nontina subscripta surit. Hujus rei testes surit : Gallerus, Lingonensis
episcopus ; Bernardus, Nivernensis episcopus ; Theobaldus, Niveruensis deca-
nus; Ansericus de Monteregali ; Gerardus de Reun ; Guido de Vergiaco ; Hugo de
Monte-Sancli-Johannis ; Nargodus de Thoci ; Stephanus de Petra-Pertusa; Chal-
dero de Ferreia; Gibaudus de Sancto-Yerano; Renaudus de Marchia; Hugo de
Petra-Pertusa; Petrus de Corcum.
Actum est apud Belnam castrum, anno ab Incarnatione Domini m° c° i.xx» iv°.
Pérard, Recueil de chartes Bourguignonnes, p. 247.
CCXXXIV.
SENTENCE DE L’ÉVÊQUE DE TROYES, AU SUJET DE LA TERRE DE PRÉHY.
(An 1174).
L’évêque, chargé de juger une contestation élevée entre le prévôt et les chanoines de
Chablis, d’une part, et flérard, comte de Brienne, de l’autre, au sujet de la terre de Préhy,
rapporte d’abord une ancienne sentence rendue sur le même sujet, laquelle déclare que
cette terre est commune entre les parties, excepté certains droits désignés. Les maires
respectifs des parties prêteront serment, celui de Saint-Martin au comte, celui du comte
au prévôt. L’eschoite sera commune. Et comme il restait certains points douteux, l’évêque
les explique.
Di nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Matheus, Dei gratia Trecensis
episcopus, lam futuris quam presentibus notum facimus quod dominus papa
Alexander causant que versabatur inter venerabilem prepositum Cableie, Gosle-
num, et pretate ville canonicos, et nobilem virum, comitem de Brenna, lierai-
252 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
dum, quam nobis terminanda commisit, ad pacem et concordiam in hune modum
reduximus. Olim iidern canonici.'in presentia venerabilis Henrici episcopi, ante-
cessoris nostri, adversus eundem comitem, super consuetudinibus ville de Prait,
que communis illorum erat, sicut ex autentico prefati comitis scripto cognovi-
mus, questionem moverant que in hune modum terminata fuit. Concessum et
recognitum fuit utrobique quod prefala villa de Prait comiti de Brennaet canoni-
cis Cableie per omnia communis est, excepto ebinagio quod ei cedit in liberum,
et décima que ad capitulum Turonense et ad prepositum Cableiense spectat.
Maior canonicorum, salvo jure et dignitate eorum, comiti fideli tatem faciei et
maior comitis eis similiter. Cadueum, quocumque modo acciderit, inter comi-
tem et canonicos per commune dividetur tam de propriis servis comitis quam de
propriis servis canonicorum. De cetero exactionem quameunque facere, lerram
ernere, equitatum aut carrugium requirere cornes non potest nec canonici
similiter. Carrugium tamen concordatur comiti paceium et tantum pro aunona
que est de redditibus de Prait quam canonicis eodem modo Cableiam. Nos itaque,
paci ecclesie et comitis intendentes, de consilio domini Manasse, Liugonensis
decani, et domini Manasse de Pugeio, ejusdem ecclesie archidiaconi, ut cornes
de Brenna scriptum suum firmum et stabile conservaret statuimus. Et quoniam
in eodem scripto quedam obscurius dicta fuerant, nos eadem in lucem manifes-
tari deducentes, ne canonicis aut comiti terminos quos eis ponimus transgredi
liccat, scilicet ne carrugium aut furnum admodiare, si ve talliam servienlium
facere, vel factam condonare, aut non factam subportare alteri parti sine altéra
liceat, sub anathemate observari utriusque partis conscnsu in violabili ter decre-
vimus. Volebat prelerea cornes ad duos communes prefalæ villæ servienles
tercium addere. Quod quia neque ei licere, neque ecclesie expedire
cognovimus, ne de cetcro presumatur, et hoc sub anathemate, de consensu comi-
tis, prohibuimus; nichilominus quod ne in eadem villa sine consensu utriusque
partis aliquid novi addi, vel i nvetera te consuetudinis slatum immutari de corum-
dem consensu presumatur modis omnibus interdicimus. Ne ergo hujus nostre
compositionis institntio alicujus pravitalc, fuluris temporibus, violelur, presentis
scripti munimine et tam sigilli comitis de Brenna quam nostri auctoritate robo-
rare curavimus. Hujus rei testes sunt : Bainaudus etM Bernardus, archidiaconi ;
Girardus, abbas Cellensis; Galterus, abbas Arremarensis ; M. Nicholaus ; Alexan-
der, capellanus domini episcopi; Herbertus, cantor; Galterus, camerarius ;
M. Hugo; M. Bainaudus; Andréas, frater comitis; Erardus, nepos ejus de Cha-
cenaio; Garnerus de Triagnello; Iterus de Corcel lis ; Bigotus, socius comitis;
Ugerus, prefectus de Pigneio; Willelmus, maior comitis, de Prait.
XIIe SIÈCLE.
253
Actum Trecis, in palatio pontificali, anno incarnati Verbi m» c° lxx° iiip;
Alexandro papa quarto in ecclesia romana residente; Ludovico, rege Francorum,
Ludovici regis filio, régnante.
Original, scellé de deux sceaux dont l’un a disparu et l’autre est à demi brisé et
représente le comte de Brienne à cheval et sans contre sceau ; Arch. de l’Yonne ;
Fonds du Chapitre de Chablis. — Préhy.
ccxxxv.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE D1LO.
(An 1174).
Pierre de Vareilles accorde aux religieux de Dilo la faculté de défricher la forêt de Vau-
mort, en se réservant toutefois pour lui et ses hommes d’usager tant que la forêt serait
debout.
Willermus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, sedis apostolice legatus,
omnibus sancle malris Ecclesiæ filiis, lam futuris quam præsenlibus, in perpe-
tuum. Noverit universitas vestra quod Petrus deVarellis querelam quam habebat
adversus canonicos Deiloci de usuali quod habebat in foresta Val lis-Mauri , in
pace dimisit : eo videlicet tenore quod fratres ejusdem loci prædictam forestam,
quando voluerint, per se et per alios libéré extirpare et ad culturam redigere
poterunt. Sed Petrus et homines illius ex codem nemore quod sibi necessarium
invenerint, capere poterunt, quandiu nemus duraverit. Ümnes etiam querelas
quas adversus Deiloci ecclesiam habebat, de jure uxoris suæ, in pace dimisit.
Laudavit hoc Ermensendis, mater ejusdem Pelri et Odelina, uxor ejus et Slepha-
nus, filius ejus. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, præsentis scripti
attestatione et sigilli nostri authoritate confmnari et corroborari fecimus.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m°c° lxx° iiü°.
Extrait d’un recueil de chartes, copie du XVIIe siècle,- Arch. de l’Yonne; Fonds de
Dilo, L. xx.
CCXXXVI.
DONATION PAR ANSERIC DE MONTRÉAL A L’ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1174).
Anseric de Montréal déclare avoir renoncé, en faveur de l’abbaye de Molême, à la
254
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
protection qu’il exerçait sur les hommes de Nitry qu’il avait reçus dans sa seigneurie, et
il promet de ne plus en recevoir à l’avenir, ni de Lichères, ni de Nitry.
Ego Ansericus de Monteregali tam presentibus quam futuris nolum facio
quod de controversia que inter me et Thomam, abbatem de Molesmes super
commendaliciis hominum quos de Nantriaco receperam, versabatur, talis com-
positio facta est : quod eos plane dimisi et absolvi, et deinceps neque de INantriaco,
vel de Lescheriis, aliquem recipiam. Factum est autem hoc in Castro quod dici-
tur Insula, anno ab Incarnatione Domini m°c° lxx° un», Cujus rei testes sunt :
Bernardus de Rovra et Tebondus de Gresigni, monachi, et Galannus de Moles-
mes ; Milo, prepositus de Monteregali ; Willelmus, prepositus de Insula.
Cartu I . de Molême : M‘. du XIII» siècle , t. u. f° xxxv, r“; Archives de la Côte-d’Or.
CXXXXV1I.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE PREU1LLY.
(An 1174).
L’archevêque atteste que Narjod de Cérilly, ayant reçu 20 livres parisis de l’abbaye de
Preuilly, lui a donné une maison contigüe à la tour du Roi à Sens.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
omnibus sancle matrisEcclesie filiis, tam futuris quam presentibus, in perpetuum .
Quod per volumina temporum vetustatis antiquat edacitas, scripture commenda-
tio réparât et reformat. Inde est quod scripto commendari dignum duxitnus, ut
veslre notum lieret un iversitati quod Narjotus de Cirilliaco, acceptis de pecunia
ecclesie Prulliacensis xx libras parisiensis monete, donavit eidem ecclesie de
duabus domibus quas Senonas habebat, prope turrim regis, illam que propiu-
quior est eidem turri, cum platea ante domum et rétro usque ad fossam turris,
sicut domus comportât, ea seilicet conditione quod ecclesia Pruilliacensis in
festo Sancli-Remigii pro ipsa domo, in vita ejusdem Narjoti, solvet ei sex dena-
rios censuales, et post mortem ejus heredibus suis solummodo duos denarios.
Super hoc autem in omnibus juste garantiam se portaturum promisit, necnon et
fiduciavit, et Salonem de Dunjun et Gaufridum Bollenum in hoc fidejussores et
plegios dédit. Idipsum laudavit uxor ejus Sorella, coram testibus subscriptis qui
et donationi et laudationi inlerfuerunt : Bartholomeus dapifer noster, Petrus de
Orbez, Milone Josleno, et magistro Meliore. Quod ut perpetue stabilitatis obti-
neat munimentum scripto annotari et sigilli nostri auctoritate precepimus con-
firmari.
xir siècle. 255
Aetum Senonis, in palacio pontifîcali, anno al) Incarnatione Domini m» c» i.xx°
nu». — Nota Alani.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Preuilly. —
Sens.
ccxxxvm.
ACCORD ENTRE PIERRE DE OOURTENAY HT I/ARCIEVÈQÜE DE SENS.
(An 1174).
Pierre, seigneur de Courtenay, frère du roi, reconnaît que l’archevêque possède la
moitié des revenus de la terre de Bussy-Ie-Uepos et d’Ardilliers et lui l’autre. Il déclare
qu’un village y sera fondé A la tète duquel il sera mis un prévôt qui lui fera serinent de
fidélité ainsi qu'à l’archevêque. Si quelqu’un des hôtes et de la communauté de ce lieu
fait quelque délit dans ses haies, il l’amendera de 60 sous ; etc.
Ego Pctrus, dominus Curleniaci, l'raier domini regis Francorum, notum facio
universis, tam presentibus quam l'uturis, quod controversia que inter me et domi-
num Willermum, venerabilem Senonensis ecclesie arcbiepiscopum, apostolice
sedis legalum, vertebatur super hiis omnibus que ego ab Henrico Infante eme-
ram apud Bussiacum et apud Ardillos, que de feodo ejusdem archiepiscopi erant,
in hune modum pacificata est. Statutum est ut medietalem omnium reddituum et
proventuum territorii de Bussiaco et de Ardillos idem archiepiscopus et succes-
sores ejus perpetuo possideant, et ego alteram similiter medietalem percipinm,
exceptis omnibus decimacionibus quas ipse et successores ejus liabebunt in per-
petuum. Villa ibidem construelur, et prepositus in ea assensu archiepiscopi et
meo ponetur, qui ipsi et michi fîdelitatem faciet. Si quis autem hospilum et com-
munitatis ipsius ville in ha iis meis aliquid forefeeerit, pro forefaclo sexaginta
solidos persolvet ; quorum medietas archiepiscopi erit et ego aliam medietalem
obtinebo. Prepositus vero, vel alius non poterit relaxare nec minuere forefactum
illud nisi per arcbiepiscopum aut per me, aul per ministeriales suos aut meos.
Quod ut raturn sit et inconvulsum in perpetuum, composicionem islam scripto
commendari et sigilli mei impressione corroborari precepi.
Actum Senonis, in palacio archiepiscopi, anno ab Incarnacione Domini m° c°
LXX° 1111°.
Cartulaire de l’archev. de Sens, tom. i, 64, r° ; Bibl. impériale.
256
CARTULA IRE GÉNÉRAL DK L’YONNE.
CCXXXIX.
ASSOCIATION ENTRE L’ARCHEVÊQUE DE SENS ET L’ABBÉ DE BONNKVAL POUR
LA SEIGNEURIE DE ROUSSON.
(An 1174).
L’abbé de Bonneval fait connaître que l’archevêque de Sens a acheté, dans la terre de
Rousson, qui appartient A l’église de Saint-Sauveur de Bray, la justice que les vicomtes de
Sens y avaient longtemps usurpée sur cette église, ainsi que douze ouches de terre et des
prés, et qu’il a mis le tout en commun avec l’abbaye. L’abbé déclare que tous les revenus
de la terre seront communs entre son monastère et l’archevêque.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Herbertus, ecclesie Boneval-
lensis humilis minister, totumque ejusdeni ecclesie capilulum, notum fieri volu-
mus tam presentibus quant futuris quod dominus noster Willelmus, Senonensis
arcliiepiscopus, apostolice sedis legatus, in terra nostra apud Rossom, ecclesie
Sancti-Salvatoris Braiacensis pertinente, justiciam quam vicecomites Senonenses
supra dictant ecclesiani diu vexando occupaverant, alque duodecini oschias terre
cum aliquot pratorum arpennis episcopo Senonensis ecclesie acquisivit; quibus
acquisitis, terrain, justiciam, et oninia que ibi acquisierat commune facere tam
sibi quam nobis pariter complacuit. Quod ita factum est et ab ipso archiepiscopo
et capitulo noslro Bonevallensi concessum pariter atque perpeluo confirmatum;
ut omnes redditus terrarum, ecclesiarum, hominum, atque justiciarum, totius
omnino terre profectus, quoiiuomodo perveniat, inter arcbiepiscopum Senonen-
sem, quicumque fuerit, et nos equaliter atque fideliter per medium dividatur.
Kullam dominationem super nos in eadem terra arcliiepiscopus habebit ; neque
nos super eum. Sed omnia equalia inter nos erunt atque communia. Nihil in toto
terri torio, seu in potestate ilia archiepiscopo sine nobis, neque nobis sine archie-
piscopo licebit acquirerc; sed, si quid acquirendum occurrerit, pariter acquire-
mus impensis equaliter dalis utrinque. Servientem enim nostrum in terra ilia
habebimus, atque arcliiepiscopus suum qui fidelitatem nobis faciet ; nosterque
similiter faciet ei ; eadem parilitas quam supra diximus inter servientcs erit ; et
que ad famulalum pertinebunt, inter se equaliter atque fideliter partientur.
Douios vero noslras cum omni accinctu, edificia propria continente, sicut antea,
in eternum libéré et quiete possidebimus. Si autem arcliiepiscopus in eodem
territorio domos edificare voluerit, tantum spatium quantum nos liabemus ei
occupa re licebit. Justiciam autem tam sibi quam nobis arcliiepiscopus semper
XIIe SIÈCLE.
257
garentizabit ; et cum specialiter, atque nominatim pro juslicia terre illius parti-
cipem eum fecimus; ex quo eam garentizare, aut noluerit, aut non poterit; ex
tune in eadem terra nicliil habebit, neque aliqaid in ea reclamare poterit.
Actum, anno dominice Incarnationis m° c° lxx° iiii°. Testes afluerunt quidam
ex monacliis nostris qui présentes erant : Cliristianus, tune prior ; Gaufridus,
subprior; Richardus, armarius; Andréas de Castro-Rainaldi ; Willelmus censa-
rius ; et Adam, tune prior Sancti-Sal vatoris ; et alii plures.
Pièce originale, scellée autrefois ; Bibl. de la ville de Sens.
L’archevêque de Sens donna une charte semblable: Arcli. de l'Yonne; F. de l’Arche-
vêché, copie du XVR siècle.
CCXL.
CHARTE D’HENRI I, COMTE DE TROYES, POUR E’ARBAYE DE SAINT- PIERRE-
LE -VIE DE SENS.
(An 1174).
Le comte maintient les religieux de Saint-Pierre dans la jouissance exclusive du droit
de poids à Bar et à Troyes. Il défend sous peine d’amende de porter ailleurs qu’au bureau
des poids de l’abbaye les marchandises à peser ; et charge ses officiers de publier cet édit
au commencement des foires.
Ego Henricus, Trecensium cornes pal atinus, nolum facio presentibus et futu-
ris, quod, cum æcclesia Sancti-Petri-Vivi Senonensis pondus Barri et Trecarum
de elemosina antecessorum meorum et mea tencret, donnus Odo, prefatæ æccle-
siæ abbas, conquestione sua michi monstravit quod magna pars rerum quæ pon-
derari debebant, non ad pondus suum veniebant, sicut ab antiquo consuetudo
erat,sed, ponderis sui consuetudinem évitantes, aliodeferebantur. Unde conques-
tioni ejus salisfaciens, institui ut nullus omnino ltominum res ponderari solitas
alio quant ad pondus ejus déférât ponderandas. Et si quis alibi quam ad pondus
dicti abbatis ponderando deprehensus vel pondérasse convictus fuerit, mea prius
habita emendatione, sicut a ministerialibus meis diffinitum fuerit, deinde per duos
solidos emendatio abbati fiet, salva etiam ponderis sui consueludine. Meis iîa-
que ministerialibus et nundinarum mearum custodibus, ad quoscumque présen-
tes litteræ pervenerint precipio, ut, secundum institutionem meam presenti pagina
consignatam, super hoc bannum clamari nundinis incipientib us faciant, et si
quis bannum fregerit, mihi forisfactum meum et abbati suum cum ipsius consuetu-
dinis jure faciant habere; ita quod nec domus libéra, nec locus alius liber inde
33
n
258 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
conférât alicui defensionem quin predicta æeclesia ponderis sui consuetudinem
ubicumque eam solet accipere habeat, et sic res omnes ponderis consuetudinem
debenles ad pondus prefatæ æcclesiæ de jure debito deferantur. Hec autem
ornnia, ut rata permaneant et inconvulsa teneantur, litteris annotata sigilli mei
impressione tîrmavi. Affuerunt autem hujus rei testes : Drogo de Pruvino, Dairn-
bertus de Ternantis ; Girardus Eventatus; Salo de Senonis; Milo, filius prefati
Deimberti; Josbertus Siccus de Pruvino.
Actum Trecis, anno incarnati Verbi m° c° lxx°ihio. Data per manum Guillelmi,
cancellarii.
Original, scellé autrefois ; Bibl. de Sens ; F. Saint-Pierre-le-Vif.
CCXLI.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SAINTE-COLOMBE.
(An 1174).
L’archevêque adjuge à l’abbaye Sainte-Colombe, contre le Chapitre de Sens, la moitié de
la dîme des vignes que les habitants de Fontaines avaient à Villeperrot. Il y avait eu enquête
sur les droits des parties et le Chapitre n’avait pas pu trouver quatre hommes pour jurer
qu’il avait raison.
AVillel mus , Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
omnibus, tam futuris quant presentibus, in perpeluum. Noverit universitas vestra
quod quedam querela inter canonicos Beati-Stepbani Senonensis et Gilonem,
abbalem Sancte-Columbe et Salonem de Maslai, militem, diu in presentia noslra
ventilata est. Dicebant enim canonici se debere babere medietatem décimé vini
vinearum quas liomines de Fontibus habebant in decimatione de Villaparred.
Cum vero idem abbas et Salo diu restitissent, tandem bine et inde concessum
fuit quod, si canonici quatuor liomines idoneos de Fontibus babere possent qui
jurarent idipsum ita debere esse, sicut canonici asserebant, ratum et firmum
baberetur; sin autem, abbas et Salo quatuor liomines de Villaparred producerent,
quorum juramenlo pars utraque staret. Quia vero canonici quatuor liomines qui
pro illis jurarent producere non potuerunt, abbas et Salo quatuor liomines de
Villaparred produxerunt, in quos bine et inde compromissum fuit. Nos autem,
attestationes ipsorum quatuor, cum juramento susceptas, approbantes, totam
querelam prefate ecclesie Sancte-Columbe et Saloni adjudicavimus, et eisdem
canonicis super boc perpetuum silentium indiximus, boc tamen tenore, quod
ecclesia Sancte-Columbe duas parles ipsius querele perpetuo possideat, et Salo
XIIe SIÈCLE. 259
terciam parlera similiter habeat. Quod ut ratura et inconcussum permaneat, pre-
sentis scripti attestatione, et sigilli nostri auctoritate confirmavimus.
Actuui Seuonis, in palacio pontificali, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx°
iiii°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de I abbaye de Sainte-
Colombe de Sens. — Villeperrot.
CCXLII.
PRIVILEGE DE GUI, COMTE DE NEVERS, POUR LES BOURGEOIS DE TONNERRE.
(An 1174).
Le comte fait remise aux habitants de Tonnerre de la taille qu’il percevait sur eux, à
condition qu’ils lui paieront la dîme de leurs récoltes en grains, en légumes ou en vip.
Chacun d’eux paiera pour son faîte de maison cinq sous de rente annuellement. Les
étrangers qui n’auront aucune propriété et qui demeureront à Tonnerre paieront égale-
ment cinq sous par an.
Le comte s’engage à ne pas retenir à Tonnerre les hommes de ses villages, sinon ceux
qu’il aura désignés.
Les juifs mariés paieront vingt sous pour eux et cinq sous par faîte de maison.
Le comte se réserve ses autres revenus et sa justice; le ban du vin pendant deux mois
par an ; son droit de chevauchée pendant la guerre, etc.
In noraine sancte et individue Trinitatis, amen. Usus litterarum repertus est
propter raemoriam rerara; inde est quod ea que memoriter retineri volumus, litte-
rarum meraorie commendamus, quatinus hoc quod fragili non poterat retineri
raemoria, vjvacj conservaretur in littera. Hune igitur raorem sequutus, ego Guido,
cornes Nivernensis, quasdam conventiones et consuetudines quas hominibus meis
de ïornodoro invilla Tornodori constituti, scripto presenti annotari feci, lias vide-
licet: talliatn raeam, quam de hominibus Tornodori accipere et liabere solebam,
eis reraisi et condonavi in perpetuura, hoc modo : boulines predicti décima ni par-
tent annone, quecumque fuerit, quam de agricultura sua babuerint, sive legumi-
nis, et decimam partent vini quod de vineis babuerint sine emptione, singuli
singulis annis mihi reddent ; et in electione mea erit decipere annonam in ger-
bis, aut cum excussa fuerit; etvinum similiter accipiam in cupis, si voluero, aut
in cellario bominum; et jurabunt singuli quod neque de annona, neque de vino
scienter mentientur, neque veritatem reticebunt, quando ab eis annona vel
vinum requiretur. Si quis autem convictus foret quod de jure meo me in aliquo
delraudasset, capitale emendabitur, cum emendatione legis unde viveret : si
260
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
liber erit, septem solidos ; si servus, in très solidos emendabitur. Si nguli insuper
hommes, pro unoquoque fastio domus sue que erit habitata, quinque solidos
annis singulis niibi reddent ; bomines vero advene qui de cetero in villa remanere
voluerint, si nec domos, nec vineas, nec terram habuerint, quinque solidos per
annum tantum reddent; cum vero domos habuerint, quinque solidos pro se, et
quinque solidos pro fastio domus sue, et decimam partem omnis annone sue,
aut vini, si habuerint, sine emptione. In villa Tornodori non retinebo bomines
meos de aliis villis meis, nisi quos voluero. De judeis quoque dictum est
quod singuli qui familiam tenebunt, viginti solidos pro se, et quinque solidos
pro fastio domus sue, et decimam partem vini et annone, si habuerint, sine
emptione. Judei quoque advene in villa rémanentes, secundum alias judeorum
de villa consuetudines erunt. Hos ita redditus determinatos, bomines Tornodori
milii, singulis annis, reddent, pro tallia quant eis condonavi, salvis tamen aliis
redditihus et consuetudinibus meis, quas in villa Tornodori habere solitus eram,
et salva j usticia mea. Forifactis tamen ita determinatis, de maauria, sive percu-
tione, et de bello erit einendatio lx solidorum; de raptu quod dicitur adulterium,
de muliere infortiata, de homicidio et de latrocinio, erit in voluntate mea ; de
minutis forifactis emendabunt secundum legern sue conditionis : liber, septem
solidos ; servus, très solidos emendabit.
Dictum est eliam et concessum quod ego cornes bannum meum de vino ven-
dendo liabebo Tornodori, per duos menses in anno; sciücet, rnense marcio vei
aprili, vel maio, in illo de bis tribus quem voluero, et in augusto.
De chevauehiis dictum est quod singuli ibunt in expeditionem meam aut
mitlent pro se servientem idoneum, quotiens eos faciam submoveri ; et qui non
ibit, nec mittet pro se servientem, idoneum conducet servientem, quamdiu dura-
bit expeditio, et secundum legem sue conditionis emendabit.
Concessi etiam quod, cum lieres meus ad annos discrelionis pervenerit, lias
conditiones et pacliones se tenere jurabit, et ego faciam ei jurare. Quod si
forte contingeret Regnaudum, fratrem meum, habere Tornodorum in dominio
vel dono, vel excambio, antequam de villa investiretur, bas consuetudines et
conventiones a me constitu tas juraret se inviolabilité!’ observare et tenere; dic-
tum est etiam quod quicumque erit prepositus Tornodori jurabit lias consuetu-
dines se inviolabilité!’ observare. Has autem consuetudines et conventiones,
inter me et. homines Tornodori constitulas, laudavit et concessit Malildis, comi-
tissa, uxor mea, et sigillum suum, in testimonium laudationis et attestationis,
presenti charte apposait. Ad majoris etiam confirmationis et attestationis asser-
tionem, rogavi dominum Lingonensem G., de eu j us feodo villa Tornodori est, et
XIIe SIÈCLE.
361
dominum H., Autissiodorensem et dominum K.,]Nivernensem episcopum, uthas
consuetudines et pactiones in manu acciperent; et precepi eis ut, quantum ad
eos pertineret, justiciam facerent de me, si ab lus pactionibus sive convenlioni-
bus resilirem ; et liuic presenti charte, in signum confirmationis, sigilla sua
apponerent. Et ne quis de cetero liane nostre attestaiionis cartam infringere
præsumat, et ut hoc ratum et inconcussum de cetero habeatur, ego Guido, cornes
Nivernensis, propria manu juravi quod lias pactiones et consuetudines teneri
facerem, et presentem chartam auctori tate sigilli mei roborari feci. Juravit quo-
que mecum dominus Garnerius, senescallus meus, quod hoc, sic-ut dictum est, .
proposse suo tenere faciet ; simili ter Narjotusde Tuciaco juravit ad bonum et ad
fidem, similiter Stephanus de Pelriolis; Milo de Noeriis; Augalo de Selenniaco ;
Guichard us de Selenniaco; Caldorenus de Ferteis ; Renauldus de Castellione?
Ebo, vicecomes Nivernensis ; Petrus de Curchino; Columbus, tune prepositus
Tornodori. Isti omnes juraverunt quod ad bonum et ad fidem lias suprascriptas
pactiones et convenliones tenere facient proposse suo. Hujus rei testes sunt
isti supra nominati et plures alii : Clarenbaudus de Noeriis; Huo de Argentolio;
Johannes, vicecomes de Lcngniaco; Manasses; Petrus Ehodaus ; Gauterus Ber-
nardi ; Damianus; Antonius Thomas, clericus meus ; David, cambellarius ; Gim-
bertus, magister meus.
Actum est hoc publiée, Tornodori, anno dominice Incarnationis c° lxx° un 0
régnante Ludovico, rege Francie; Galtero, Lingonensi; H., Autissiodorensi ; K.,
Nivernensi episcopis.
Original; Archives de la ville de Tonnerre. — Ordonnances des rois, t. xi, p. 217..
— Chartes et titres anciens des habitants de Tonnerre, etc , à Auxerre, 1630, in-
12, p. 3.
Cette charte a été confirmée par Robert, comte de Nevers, en 1180; témoins ;
« Guido de Garlandia; Symon de Neaûia ; Stephanus de Petra-Pertuis ; Gilo de
« Torneello; Petrus de Toquin ; Odo de Gonessa ; Miles de Tornodoro ; Guido de
« Tornodoro, Silvester, tune prepositus Tornodori ; Theobaldus, capellanus comi-
« lis; Petrus, ahbas Ponliniaci ; Guermundus, abbas Quinciaci. Datuin per manum
« Pétri, cli-rici comilis. » — Charles et litres anciens, etc., p. 17.
Et par Philippe-Auguste, en 1180. Le roi ajoute ; « Volumus etiain quod cornes Niver-
« nensis burgenses itlos per prohos hominesde patria ilia judic et, si quando aliqui
« eorum fuerint judicandi. » — Ordonn., ibid.
Le comte Pierre de Courtenay confirma également cette charte en 1192. — Original;
Archives de la ville de Tonnerre; — Chartes et litres anciens des habitants de Ton-
nerre, etc. Auxerre, 1630, in-12, p. 24.
26'2
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCXLIIÏ.
CHARTE DE RAERIUS, VICOMTE DE SAINT-FLORENTIN, POUR L’ABBAYE
SAINT-GERMAIN.
(An 1175).
Le vicomte de Saint-Florentin déclare avoir donné aux moines de Saint-Germain qui
habitent à Saint-Florentin la chapelle qu’il a construite dans sa maison de cette ville,
et ce, à la prière de sa femme Ada et de son fils Guillaume. En reconnaissance l’abbé et
les moines de Saint-Germain d’Auxerre l’ont admis, ainsi que toute sa famille, à participer
au bénéfice des prières qui se disent dans toutes leurs églises.
In nomine Patris et Filii et Spirit us-Sancti, amen. Ego Raerius, vicecomes
Sancti-Florentini, notum fieri volo omnibus, tam præsentibus quam futuris, quod
capellam quam, dono et consensu domini W., Senonensis archiepiscopi, intra
ambitum domus meæ de Sancto-Florentino ædificaveram, ad preces venerabilis
Adæ, conjugis nostræ (1), assensu etiam et voluntate filii nostri Willelmi et uxo-
ris suæ Agnetis, monaslerio Beati-Germani Autissiodorensis libéré et absolute,
sicut eam dominus Senonensis rnilii donaverat, dono dedi, et monachis ejusdem
monasterii, apud Sanctum-Florentinum degentibus, perpetuo possidendam con-
cessi. Luminaria vero in eadem capella de meo proprio administrabunlur. Pro
hoc itaque beneficio meo, venerabilis Humbaudus, Sancti-Germani abbas, totus-
que conventus omnium bonorum quæ apud ipsos et in omnibus locis ipsorum
fiunt, me et uxorem meam Adam, et Willelmum filium nostrum, et Agnetem
conjugem suam et omnem progeniem nostram parlicipem effecerunt, et scripti
sui au thoritate firmaverunt. Sed et decem et octo denarios quos eis annuatim
debebam, mihi in perpetuum dimiserunt.
Hoc autem, ut ratum et firmum habeatur, præsentium authorita te et sigilli
mei impressione firmatum est.
Extrait de la copie du Cartul. du prieuré de Saint-Florentin. Ms. du XVIIe siècle ;
Archives de l’Yonne; F. Saint-Germain, L. xxin.
(1) C’est par erreur que, dans le sommaire de la charte de l’an 115 h-, u° 353, du tome 1"
du Cartulaire, on a fait Ada épouse de Hugues de Saint-Florentin ; c’est sa mère.
XIIe SIÈCLE.
263
CCXL1V.
ECHANGE ENTRE DREUX DE MELLO ET LES RELIGIEUX DE VIEUPOU, D’UNE PART,
ET L’ABBÉ DE SAINT-GERMAIN, DE L’AUTRE.
(Entre 1172 et 1187).
Il résulte de la notice ci-dessous que l’abbé de Saint-Germain a donné à Dreux de
Mello et aux Bons-Hommes de. Grammont qui demeurent près de Saint-AIaurice, une
Brosse voisine du bois de Vieupou ; et en échange Dreux céda à l'abbaye une égale quan-
tité de cette Brosse.
Notum sit omnibus, lam futuris quam presentibus, quod inter venerabilem
Humbaudum, abbatem Sancti-Germani Autisiodori et dominum Drogonem de
Merlo, talis conimutatio facta est : scilicet, quod dominus abbas Humbaudus
concessit domino Drogoni et Bonis-Hominibus de Grandimonte, qui prope Sanc-
tum-Mauricium habitant, brosciam que adheret bosco de Vieilpoil, et dominus
Drogo concessit abbati et ecclesie Sancti-Germani, de residuo broscie tantum
quantum in partem Bonorum-Hominum cessent, ad faciendum de eo quicquid
voluerint : quod uxor domini Drogonis et filii ejus laudaverunt. Ex parte Drogonis
testes sunt : Petrus Bernardus, miles; Ato Malus-Viciniis ; Guillermus de Ble-
riaco; Coldabbe. Ex parte abbatis : Humbaudus, camerarius ; Gaufredus, deca-
nus ; Ignardus ; Guillelmus de Charbuie ; Garnerius, chamblencus ; Costinus.
Original, en forme de cyrographe, scellé autrefois; Arch. de l'Yonne; Fonds du
prieuré de Vieupou.
CCXLV.
CHARTE DE LOU1S-LE-JEUNE, AU SUJET D’UNE COMMUNE A AUXERRE.
(An 1175).
Le roi déclare, par cette charte, qu’il résulte des privilèges donnés par les comtes de
Nevers qu’il ne peut être établi de commune à Auxerre sans la permission de l’évêque.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gratia Fran-
corum rex. Notum facimus universis, presentibus et futuris, quod verbum motum
est a comité videliceL Guidone, cui rei cum episcopus Autissiodorensis Guillel-
mus, dilectus et fîdelis noster, instanter reclamaret et contradiceret, asserens
penes se privilégia esse tam predicti comitis quam patris sui Willelmi et fratris
CARTE LAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
264
sui “Willelmi, quondam comitum Nivernensium, in quibus continebatur quod
nullam consueludinem novara poterant Aulissiodero constituera, vel introducere,
prêter ejus assensum et voluntatem, vel suorum successorum episcoporum. Nos
eadem privilégia presentari nobis fecimus, ac cum omni diligentia recitari. Ex
eorum itaque nioti con linentia, que prenominati comités concesserant, et confir-
maverant, nos quoque, ad petitionem jamdicti episcopi, atnici nostri, concessi-
mus. Et ne fieri possit Autissiodoruin communia sine ipsius assensu et voluntate,
vel successorum suorum episcoporum, présente pagina confirmamus.
Quod ut inconcussum et stabile maneat in perpetuum, sigilli nostri karactere
jussimus communiri.
Actum publiée, Parisius, anno incarnati Verbi m° c° lxx° v°, astantibus in
palalio nostro quorum nomina supposita sunl et signa : S., comitis Tlieobaldi,
dapiferi nostri; S., Guidonis, buticularii; S., Radulphi, constabularii ; S., Regi-
naldi, camerarii. Data, vacante cancellaria.
Bil)l. imp., M*. Bourgogne, 3; évêché d’Auxerre, in-folio ; copies de chartes tirées
du cartulaire de 1 évêché. — Gallia, t. xn, Preuves du diocèse d’Auxerre, n« l.
CCXLVI.
FONDATION DANS L’ÉGLISE D’AUXERRE PAR IDA, COMTESSE DE NEVERS,
EN FAVEUR DE SON FILS GUI.
(An 1175).
La comtesse, voyant son fils Gui sur le point de mourir, touchée d’affection maternelle,
lui promit de fonder pour le repos de son Ame une rente de 20 livres. Elle fit don pour
celaàl'évêque d’Auxerre des hommes qui dépendaient d’elle A Varzy. En reconnaissance,
l’évêque fonda dans l’église Saint-Etienne un autel avec deux prêtres y attachés et char-
gés de dire chaque jour la messe pour le repos de l’âme du comte Gui et de son père.
In nomine sancte et individue Trinitatis, etc. Ego Ida, comilissa Nivernensis,
per présentent paginant tam presentibus quant lu taris notum facio quod, videns
Guidonem comitem Nivernensem, filium meum, in extremis laborantem, materna
pietate commota, prontisi ei me daturam xx libras in redd itibus de terra dotalitii
mei, pro remedio anime sue et antecessorum ejus; quod ipse quidem gratissi-
mum liabuit, et ut hoc ipsum opéré complerem omnimoda prece postulavit. Ego
igitur, ad preces illius, liane eandem eleemosynam volens ordinare salubriter, ad
ecclesie tranquillitatem, et ad anime filii mei, et antecessorum nostrorum salu-
tem, boe modo promissum complevi : boulines quos liabebam tune temporis
XIIe SIÈCLE. 265
Varziaci, cujusciimque conditionis essent et eorum heredes qui ex illis nasce-
rentur.in perpetuum possidendos episcopis Autissiodorensibus donavi et concessi.
Willelmus vero tune temporis episcopus, in presentia Ludovici, nobilissimi
regis Francorum, et Willelmi, Senonensis r.rcliiepiscopi, pro hac eleemosyna
sibi collata, in ecclesia B. Siepliani Autissiodorensis alla re novum (I), et duos
presbyteros ab omni quæsiu liberos constituit, qui deinceps vicissim singulis
diebus missam pro remedio anime prefali G., comitis, lilii mei et pa t ris su i , et
antecessorum suorum omnium fidelium defunctorum celebraburit. liane siqui-
dem predicte eleemosyne donationcm laudaverunt et concesserunt Malbildis,
comitissa, uxor scilicet G., predieti comitis, et Reinaldus, fra ter ejusdem comitis,
filins meus; et si quid j u ris in liominibus de Varziaco habebant, qniitaverunt et
Autissiodorensi episcopatui concesserunt. Ut autem hujus eleemosyne donatio et
presbyterorum instilutio rate et inconcusse permaneant, banc carlam exinde
fieri precepi, et sigilli mei munirnine roboravi, sub teslimonio horum quorum
nomina et signa subscripta sunt : Sig. Odonis, abbatis S. Pétri Autissiodorensis;
Sig. Hugonis, Senonensis archidiaconi ; Sig. Theobaudi, Nivernensis decani ;
S. Willelmi, cantoi'is de Clamiciaco; S. Richard i , vicccomilis de Clamiciaco;
S. Willelmi Chaceboi ; S. Nicolai, militis; S. Fornerii de Druia; S. Odonis
Beraudi ; S. Simonis, camerarii.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx°v°.
Item consimilis littera G., arcl’.iepiscopi Senonensis, apostolice sedis legali, de
eodem. — Item similis littera Malbildis, comitisse, super codem. — Item similis
littera regis Ludovici confirmatoris super eodem. — Item supereodem littera papa-
lis confirmatoria.
Ga 1 1 ia Christiana, l. xn. Preuves du diocèse d’Auxerre, n° 51.
L’évêque Guillaume, eu exécutant les dispositions de la fondation ci dessus, donna
aux deux prêtres qui en furent chargés un mu kl de froment de rente sur la lerre
de Gy l’Evêque, un seplier de fèves, 12 inuids de vin, 6 de rouge et 6 de blanc,
sur son cellier d’Auxerre, et 6 livres monnaie d’Auxerre sur les croix de \arzy et
10 livres de cire sur le' foires de Tannet 2) pour servirait luminaire de l’autel
— Lebeuf, Mém. sur l’Histoire d’Auxerre, Preuves, t. iv, n° 69.
(i) Cet autel fut élevé par l’évêque anle crucifixion. — Lebeuf, Preuves, Hist. d’Auxerre,
n° 69.
(2) Ces foires étaient établies à Auxerre sur le Mont-Artre.
Il
34
266
CARTULAIRE GÉNÉRAL DK L’YONNE.
GCXLVII.
DONATION PAR GUI, COMTE DE NEVERS, AU PRIEURÉ DE SAINT -GERVAIS
D’AUXERRE.
(An 1175).
Gui, comte de Nevers, déclare avoir donné à l’église de Molêmeet au prieuré de Saint-
Gervais, kl sous de cens à Saint-Gervais et 2 sous de cens d’autre part. L’abbaye, en
échange, lui a fait abandon de AO sous de cens que le comte lui devait sur le château
d’Auxerre.
Ego Guido, INivernensis cornes, notum facio tam presentibus quant futuris
quod ego dedi et concessi inperpetuam elemosinam ecclesie Molismensi et prio-
raïui Sancli-Gervasii xlvii solidos censuales, cum ventis et laudationibus inde
provenientibus apud Sanctum-Gervasium, et duos solidos similiter censuales,
cum laudationibus et ventis, quos habebam annuatira de teneura ilia quant antea
donaverant Symoni de Sovegny. Abbas vero Molismensis, Stepbanus, et conven-
tus cjusdent ecclesie quictaverunt nticlti xl solidos quos eis debebant atinuatim
de Castro Aulissiodori. Et ut hoc ratum habeatur et firmunt, présentent cartulam
sigilli ntei munimine roboravi.
Actura est hoc, in Molismensi capitulo, anno Dontini m° c« lxx° v°.
Extrait d’un Cartulaire du prieuré de Saint-Gervais d’Auxerre, XVIe siècle, Liasse î ;
Archives de I Yonne.
En 1210, au mois de janvier, Pierre, comte d’Auxerre et de Tonnerre, confirma
pour le repos de l'aine de la comtesse Agnès, aux religieux de Saint-Gervais, la
donation mentionnée ci-dessus. — Ibidem.
CCXLVIII.
CHARTE DE GUI, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE SAINT-GERMAIN.
(An 1175).
Le comte déclare avoir fait don à l’abbaye du droit d’être hébergé lui et ses chevaliers
dans la terre d’Escamps et de Semilly. Il rappelle qu’étant malade à Clamecy, puis à Ton-
nerre, il avait déjà fait cette libéralité aux religieux de Saint-Germain. Sa mère Ida, sa
femme Mathilde et son frère Renaud confirment cette charte.
In nontine sancte et individue Trinitalis, ego Guido, coûtes INivernensis, notum
lieri volo omnibus, tam presentibus quant futuris, quod lterbergagium sive contes-
XIIe SIÈCLE.
£67
tionem quam habebam mihi et militibus meis in potestate de Escanno et de
Similiaco, concessi et imperpetuum dimisi Deo et monastcrio Btati-Germani
Autissiodorensis, etmonachis ibidem Deo famulantibus, ob remedium anime tnee
et antecessorum meorum. Hoc autem legalum, quod olim quidem, intirmitate
gravatus, apud Clomaciacum feceram, denuo apud Tornodorum propria invale-
fudine laborans, firmavi in presentia venerabilium episcoporum, domini videli-
cet Gauterii, Lingonensis et domini Willelmi Aulisiodorensis ; astantibus eciam
et hoc ipsum laudanlibus karissima maire mea Ida, comitissa, et uxore mea
Mathilde, necnon eciam Rainaldo, fratre meo. Pro lioc autem tanio beneficio
rneo, venerabilis Humbaudus, abbas, et fratres ejusdem monaslerii statuerunt ut
una missa pro anima mea et omnium antecessorum meorum, simul eciam pro
uxore mea et heredibus, cunctis diebus decantetur ibidem.
Actum est hoc, anno incarnali Yerbi m° c° lxx°v°; apud Tornodorum, presen-
tibus et coram posilis domino Nargaudo de Tociaco, et quinque aliis in carta
scriptis et aliis mullis.
Grand Cartul. de Saint-Germain d’Auxerre, XIIIe siècle, f° 56, v°, d° îx ; Bibl.
d'Auxerre, Ms. n» 140.
Rubrique : « Quitatio Guidonis, comitis. de Herbergagio in potestate de Escanno et
de Similiaco.
CCXLIX.
CHARTE DE GUILLAUME, EVEQUE D’AUXERRE, AU SUJET DE DIGES.
(An 1175).
L'évêque confirme la donation faite à l’abbaye Saint-Germain par la comtesse de Bou-
logne du droit de garde à Diges que son premier mari, Guillaume, comte de Nevers, mort
à Jérusalem, avait donné à cette maison. Son second mari, le comte de Beaumont, y donne
son agrément.
Ego Willelmus, Aulisiodorensis episcopus, notum volo fieri tam presentibus
quam futuris quod comitissa de Bolonia, in presencia nostra constituta, de
consensu et lande mariti sui, comitis de Bello-Monte, quitavit et imperpetuüm
quiete et intégré possidendum concessit, ecclesie Beali-Germani Au t isïodorensis,
salvament.um deDigia.quod Willelmus, venerabilis cornes Nivernensis, quondam
maritus suus, qui Jherosolimis obiil, eidem ecclesie, ob remedium anime sue et
parentum suorum, dederat. Quod ut raturn et inconcussum perseveraret, jam
dicta venerabilis comitissa etvirejus sigilli nostri impressione confirmari pecie-
268
CARTULAtRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
runt, et uterque eorum sigillo suo munivit. Hujus rei testes sunt : Hugo, Seno-
nensis archid iacon us, et vu alii in caria notati et plures alii.
Actum Legniaci, in caméra comitisse, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx°
quinto.
Carlul. de l’abbaye de Saint-Germain, XUD siècle, f56, v\ nu, Bibl. d’Auxerre,
M». n" 140.
En H85. le comte Pierre de Nevers reçut de l'abbaye un don de 3 muids d avoine
de rente pour garder la même terre de Diges envers et contre tous. — Ibidem,
f° 67, r“, n° xi.
CCL.
ACCORD ENTRE L'ABBÉ DE SAINT-GERMAIN D’AUXERRE ET LE SIRE
DE SEIGNELAY.
(An 1175).
Les contestations existant entre les parties, au sujet de la terre de Gurgy, sont réglées
de la manière suivante : la justice entière appartient îi l’abbaye ainsi que les épaves et la
garde des héritages. Lorsqu’un voleur sera arrêté hors de l’enceinte, il sera livré à
Bochard, sire de Seignelay, pour en faire justice ; s’il est arrêté dans le village, il sera
jugé par les officiers de l'abbaye. Bochard jouit du droit de sauvegarde à certaines condi-
tions, et de certaines redevances sur les hommes de l’abbaye. Les hommes libres dépen-
dent de lui.
rn nomine sancle et individue Trinitatis. Ego Guillel mus, cornes Nivernensis,
noliun tieri volo tam presentibus quam fu tu ris S. Matris ecclesie filiis quod
quei’da ilia que erat inter Arduinum, abbalem S. Germani, et dominum Bocar-
dum de Seliniaco, super justicia et quibusdam consuetudinibus de terra Gurgiaci,
terni inata est hoc motlo : dictum est a servientibns meis qui verilatem scicbant,
qiiotl pater meus, anlequam salvamentum terre illius Domino Bucardo dedisset,
in ea habuerit, quod juslitia de potestate Gurgiaci, tam parva quam magna, in
terra B. Germani, etomnia que ad justiciam pertinents. Germani est. Inventura
in terra Gurgiaci, et custodes agrorum et vinearurn S. Germani sunt : filii et filie
Stepbani Boerii S. Germani sunt. Si vero lalro in eadem potestate depreliensus
fuerit, vcl convictus, cum rebus suis extra atrium repertis, Domino Bocardo, vel
servientibns suis tradetur ad ivdimendum, sive ad puniendum ; si vero convictus
non erit, in eadem villa et nor alibi per justitiam Sancti-Germani comprobabi-
tur. Salvamentum babet Dominus Bucardus in och iis illis in quibus focus est ;
que, si liospite et foco vacuale fuerint, medielatem salvamenti eo anno tantum-
XIIe SIÈCLE.
modo habebit, quo seminibus jadis culte fuerinl ; omnes ochias hospite et f'oco
vacuas, carruca S. Germani libère excolet, et lune de illis salvamenlum non
habebit; si item n liospes ibi missus fuerit, salvamenlum similiter habebit;
salvamenlum est mina avene in ochia, et duo denarii, et unus panis ivernagii ; si
panis non erit, nummuspro panedabitur. Homines illi qui debent .salvamenlum,
conducent i 1 1 ad Silliniacum in domum domini Bucardi, et ipse dabit eis hesum.
Si salvamentum statu lo tempore reddilum non fuerit, dominus Bucardus, vel
servientos ejus, vadia accipient, et capitale suum absque rectitudi ne habebit.
Trossam feni habet dominus Bucardus in hominibus S. Germani, aut in prato,
aut in domo; si in doiïio fenum non invenerit, trossam palee accipiet ; si neu-
trum, nihil accipiet. Dictum vero est quod, si homines S. Germani pratum vel
tenaturam emerint, quod trossam debeat, quandiu vendilor de parte ilia quant
retinet trossam reddiderit, emploi’ immunis eril; si n autern, idem pratum, vel
tenalura trossam reddet. Sciendum vero est quod in domo maioris S. Germani,
qui manel in atrio, et aliorum qui in atrio manent, Bucardus nullam trossam acci-
piet, vel salvamenlum. Si homines S. Germani se commendaverint Bucardo,
quandiu voluerint, cominendati su i erunt, et cum inde exi te voluerint, comrnen-
dationcm reddent, et postea commendali sui non erunt. Hoc dictum est de illis
qui sunt de potesiate Gurgiaci. Liberi homines sunt Bucardi in eadern villa.
Hujus rei testes sunt magister Stephanus, et alii deccrn.
Actum est, anno ab Incarnalione Domini, r c° lxx» v«.
Cartul. de l'abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle, f° lxi, v°. — Lebeuf, Preuves t. îv,
n» 77 bis, Mémoires sur 1 Histoire il Auxerre
CCLI.
CHARTE DE L’ABBÉ DE PONTIGNY POUR L’ABBAYE DE SAINT-PIERRE D’AUXERRE.
(An IJ 75).
L’abbé atteste que Jehan, fils de feu Jehan de Venouse, et sa mère, ont donné à l’église
Saint-Pierre d’Auxerre huit setiers de grains de rente, à prendre sur la dîme de Venouse,
savoir : cinq d’avoine, deux de seigle et un de froment. Ils donnèrent encore des biens
situés à Venouse. L'abbé reçut ensuite au nombre des chanoines de son église deux fils
dudit Jehan. Parmi les témoins figurent trois anciens abbés des monastères de Reigny, de
Gouras et de Quincy.
Ego Willelmus, abbas Pontiniaci, notum fieri volo tam presentibus quam futu-
is quod Johannes de V enosa, et mater sua, assensu Ivonis, vitrici sui et fratrum
CA RT UL Al RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
'370
suorum.IteriielOdonis et so’oris Aaledis, dederuntet in perpetuum concesserunt
ecclesiæ Sancti-Petri Autisiodori octo sextarios annonæ in décima de Venosa,
quorum quinque sunt avenæ, duo siliginis, un us frumenti. Dederunt quoque
domum proximam æcclesiæ de Venosa, cum virgulto et très solidos census, cum
venditione sua et lande, et justicia similiter. Etiam dederunt pratum quoddam
quod est juxta pratum Beati-Petri æcclesiæ de Venosa. Abbas autem suscepit in
canonicos Sancti-Petri duos tilios memorali Johannis. Hoc donum laudaverunt
omnes predicti, in presentia nostra, astantibus fratribus nostris Hugone, cantore;
Acelino, quondam abbate Regniaci; Rainardo, olim abbale Boniradii ; Gauterio,
quondam abbate Quinciaci. Affuerunt etiam milites duo, Herbertus Evroart de
Chimili ; Rainaldus de TJ nd ri .
Actum, anno incarnati Verbi m° c° lxx° v°.
Original; Arch. de I Yonne : F. du Chapitre d’Auxerre, Liasse xcu. s.-l. lre.
CCLII.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1175).
L’archevêque rapporte que Gui, comte de Nevers, a donné à l’abbaye de Pontigny, pour
le repos de son âme, son clos de Saint-Martin d’Auxerre.
Cette donation fut ratifiée â Auxerre par la femme du comte et ses autres proches
parents, en présence d’un grand nombre de personnes de marque.
AVillelmus, Dei gralia Senonensis arcbiepiscopus, apostolice sedis legatus,
omnibus, ad quos 1 i Itéré iste pervenerint, in Domino salutem. Noverit universités
vestra quod Guido, cornes Nivernensis, clausum Sancti-Martini quod habebat
apud Autissiodorum, ecclesie de Ponliniaco, pro remedio anime sue, in perpe-
tuam dédit elemosinam. Hanc donationem laudavit et concessit, in presentia
nostra, Mathildis, uxor sua et Rainaldus, frater ipsius comitis, et Ida, illorum
mater, matertera nostra. Facta est autem bec laudalio apud Autissiodorum, in
domo episcopi Willelmi, venerabilis fra tris noslri, anno ab Incarnatione Domini
m° c° i,xx° v°; astantibus nobis prefato Willelmo, Autissiodorensis et Bernardo,
Nivernensis episcopis ; Milone, abbate Sa ncti-Mariani ; Hugone, Senonensi archi-
diacono ; magistro Girardo, Trecensis archidiacono ; magislro Boberto Lum-
bardo ; magislro Alexandro Galensi ; Angenull'o de Pruvino ; Radulfo et Rogero,
capellanis nostris: Garnerio de Triangulo, senescallo comitis Nivernensis;
XIIe SIÈCLE. 271
NarjoLto de Taciaco ; Stephano de Petrapertusa ; Petro de Cureione el aliis plu-
ribus.
Quod ut ratum et inconcussum perraaneat, presenlis seripti auctoritate et
sigilli nostri impressione confirmavimus.
Original ; Areh. de l’Yonne ; Fonds de Pontigny, L. xi, s.-l. lr«.
CCLIII.
CESSION DE BIENS PAH LE CHAPITRE DE SENS A L’ABBAYE SAINT-JEAN.
(An 1175).
Le Chapitre cède aux religieux de Saint-Jean tout ce qu’il possédait à Brannay et à
Lixy, moyennant 16 livres parisis de renie. Le Chapitre a donné ce revenu à Renaud de
Courtenay, l’un de ses membres, parce qu’il a bâti le village de Brannay. En cas de non
paiement, il sera tenu compte des intérêts.
In nomine sancte el individue Trinitatis. Ego Odo, decanus et universum
capilulum Senonensis ecclesie Beali-Stepliani notum fieri volumus el presenlibus
et futuris quod, de communi assensu omnium concanonicorum nostrorum, con-
cessimus et donavimus ecclesie Beali-Johannis, que in suburbio nostre ci vita lis
silade jure capituli nostri est, quicquid babebamus apud Braannaicum et Lissia-
cum, tam in ecclesia quant in reliquis possessionibus quibuslibet, sub hoc lamen
tenore quod ecclesia predicta Beati-Johannis xvi libras parisien sis monete annua-
tim capitulo nostro persolvet, liiis terminis prefixis : infra octabas Sancti-Au-
gustini, c. solides; infra octabas Natalis Domini, c. solidos ; infra octabas
Sancti-Johannis-ante^Portam-Latinam, vi libras. Ilunc censum donavimus Rai-
naudo, concanonico nostro, de Curliniaco, quia villa m predictam edificaverat,
annuatim habendum, quamdiu canonicus noster fuerit. Quandocumque vero
canonicus noster esse desierit, predictus census in jus capituli nostri revertetur.
Si vero aliquo casu predicta pecunia prefixis non fuerit soluta terminis, ex com-
muni consilio et assensu capituli predicte ecclesie Beati-Johannis et domini
Willelmi, archiepiscopi et apostolice sedis legati, statutum est quod predictam
pecuniam adusuram mutuabimur, et prebendas et annualia eorum detinebimus
quousque pecuniam el usuratn in integro persolvant. Census iste ncc augeri
polerit nec minui, quocunque casu predicta villa Braanaice aut melioretur aut
peioretur, ex precepto nostro et communi assensu. Garmundus, predicte ecclesie
Beati-Johannis, tune abbas, pollicitus est prenominato Bainaudo predictam
pecuniam annuatim persolvere, quamdiu predictus R., canonicus noster fuerit.
27$ CARTULA1RE GÉNÉRAL DE LYONNE.
Ilnjus donationis et pactionis testes fuerunt : ego Odo, decanus ; Hugo, archi-
diaeonus; Hilduinus, iliesaurarius; Gaufridus, precenlor; Guide, arcliidiaconus
Gastinensis; Simon, arcliidiaconus Mel udensis ; Hugo, arcliidiaconus Stampen-
sis; Martinus, Rogerius, Jarinus, presbiteri et canonici; Petrus, Ilbertus, Tlieo-
baldus.Odo, Reinaudus, Gaulerais, Steplianus, Alexander, Garnerius, canonici et
diaconi ; Ernaudus, Simon, Salo, Guido, Reinaudus, Angenulplius, Ansellus,
Nicholaus, Bartholomeus, Guido, subdiaconi et canonici.
Actum est hoc publiée, in capilulo noslro, ab Incarnatione Domini m» c° lxx°
y» a n no.
Ut autern hoc ratura et inconcussum permaneat, sigilli nostri auctoritate cor-
roboravimus. Data per manu ni Gauf'ridi, precenloris et cancellarii.
Original, scellé autrefois ; Arcli de 1 Yonne; Fonds de l'abbaye Saint-Jean de Sens,
Liasse i.
La même année, l'archevêque de Sens confirma l’acte ci-dessus. — Original, Bibl.
de Sens; F. Saint- Jean.
CCLIV.
CHARTE HE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE SENS, PORTANT FONDATION
D’UN NOUVEAU VILLAGE AU TERRITOIRE DE ROUSSON.
,'An 1175).
L'archevêque voulant l'accroissement de son église, déclare avoir fondé au territoire de
r.ousson un village doté des coutumes de Lorris. La charte entre dans de longs détails sur
les droits et les charges des habitants.
Willelmus, Dei gratin Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis lega tus,
omnibus lam futurisquam presenlibus, in perpetuum. Notum fieri volumus uni-
versilati vestre quod, ad Senonensis ecclesie et pontifiealus nostri augmentura,
novam in terri lorio de Rosson villam ad consueludines Lorriaci instruximus, hoc
excepto, quod quicumque in terri lorio illo domum habebit, pro domo sua et pro
arpenno terre, duos solidos de asisa per annum dabit. Omnes in parrochia
manentes de consuetudine ad furnum et ad molendinum nostrum ibunt. Nullus
eorum ibit in expedit onem vel equitalionem nisi eadem die ad domum suam si
redire volucrit rodent ; et quicumque in villa possessionem suam habueril, nicliil
inde sibi auferetur, nisi nobis vel hospilibus nostris foretecerit. Nullus hominum
de parrochia i psi us ville tonleium, neque aliquam consuetudinem reddet de nutri-
tura sua, neque de annona sua quam de labore suo, vel de labore animalium
suorum habueri t, minagium reddet ; neque de vino illo quod de vineis suis
XIIe SIÈCLE.
273
habuerit, forragium solvet;nec in terra nostra alicubi pedagium vel tonleium
rediîet. Nullus ad ferias vel mercatum veniens vel rediens capietur vel disturba-
bitur nisi ipsa die forefecerit. Nullus in die mercati vel ferie in villa vadium plegii
sui capiet, nisi die simili plegialio ilia facta fuerit. Forefactum de sexaginta
solidis ad quinque veniet, et de quinque ad duodecim denarios, et clamor pre-
positi ad quatuor denarios. Nullus eorum nobiscum placitaturus a villa exibit
nisi causa christianitatis, nec nos, nec alius pro nobis talliam neque rogam, neque
oblationem faciet in villa. Nullus cum edicio vinum suum ibi vendet, nobis ex-
ceptis, qui nostrum proprium et quod in territorio crescet vendemus. Nullus
eorum servientibus nostris creditionem faciet nisi voluntate spontanea. nobis
tamen exceptis, sedet nobis non credent nisi usque ad quindecim dies. Si autem
nostrum vel alterius vadium liabuerint, illud ultra octo dies nisi sponte tenebunt.
Si unus erga aliurn inimiciciam incurrerit, absque ville infractura et clamore .
preposita non facto concordaverit, nichil ab hoc nobis vel preposito nostro
emendabit. Si unus alii sacramentum debuerit, condonare ei licebit ; et si illi
homines vadia duelli stulte dederint et ex assensu prepositi antequam tribuantur
obsides concordaverint, duos soüdos et sex denarios uterque persolvet, et si
obsides dati fuerint, septem solidos et sex denarios. Si vero unus de alio clamo-
rem fecerit et nullam inde emendationem fecerit, nil ob hoc nobis vel preposito
nostro emendabit. Si autem clamor ad prepbsitum factus fuerit, licet illis con-
cordare ex quo districtum persolverint. Si autem de legitimis hominibus duellum
factum fuerit, obsides devicti centum et duodecim solidos persolvent. Nullus
etiam eorum corvatam nobis faciet, nisi semel in anno ad vinum Senonis, vel ad
alia nobis necessaria adducenda faciant, et cum illuc venerint, a nobis non pro-
curabuntur, et illi hoc facient qui equos et quadrigas habent et submoniti fuerint.
Ad villam ligna ad culinam nostram, cum in eadem villa fuerimus, adducent. Nullus
eorum captus tenebitur qui plegium veniendi ad jus dare potuerit; et quilibet
eorum qui res suas vendere voluerit, vendet, et redditis venditionibus suis, si a
villa recedere voluerit, liber etquietus recedet, nisi forefactum fecerit. Quicum-
que etiam in villa predicta uno anno et uno die permanebit, nullo eum sequente
et nullo de eo rectitudinem prohibente, deinceps liber et quietus permanebit.
Nullus cum aliquo placitabil, nisi causa rectitudinis exigende et recipiende. In
nuptiis preco nil pro consuetudine habebit neque excubitor. Nullus agricola qui
terrain colit cum aratro non dabit plus quam unum minellura siliginis omnibus
servientibus nostris, quando messis erit. In furnis non eruntportitores consuelu-
dine. In villa ilia non sint excubie consuetudine. Nullus hominum ipsius ville
dabit demandationem preposito. Quicumque in mercato ejusdem ville emerit
35
11
274 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
aliquid vel vendiderit et per oblivionem lonleium retinuerit, post dies octo illad
sine causa reddet si jurare poterit quod scienter illud non retinuerit ; et si aliquis
eorum super aliquo accusatus fuerit quod per idoneos testes probari non poterit,
contra probationem irapetentis soia manu se licebit purgare. Quod si aliquis illo-
rum in villa ilia aliquid insuper septimana vel emerit, vel vendiderit, nullam ex
hoc dabitconsuetudinem; neceliam in die mercati si aliquid ad usum suum emerit.
Preterea volumus quod quociens mutatio prepositi in villa ilia facta fuerit, ille qui
substituetur istas consuetudines inviolabilité!' tenendas jurabit; et servientes
similiter jurabunt ; et si aliquis eorum hoc facere noluerit, pro eo homines nichil
facient donec sacramenlum fecerit. Hec igitur omnia rata et inconcussa in perpe-
tuuin permanere volentes ea presenti pagina commendavimus et sigilli nostri
auctoritate confirmavimus.
Actum publiée, Senonis, in palatio pontificali, anno ab Incarnatione Domini
m° c,° lxx° v°.
Cette charte se trouve reproduite dans une confirmation émanée de l'archevêque
Gauthier, en date du mois de décembre 1223. — Archives provenant de l'Arche-
vêché: Bibl. de Sens.
CCLY.
ACCORD ENTRE LE ROI ET DES CHEVALIERS AU SUJET DES CENS
DE VILLENEUVE- LE-ROI.
(An 1175).
Le roi rapporte les termes de l’accord intervenu, au sujet des censives, entre lui et les
chevaliers qui possèdent des terres sur sa Ville-Neuve. Les chevaliers percevront les droits
île vente des maisons et des terres de leur censive ; mais la crue des cens appartiendra
aux bourgeois. Les chevaliers ont fait remise au roi des lods et ventes qu’ils percevaient
sur les maisons situées sur le bord de la route. Les fraudes commises par les bourgeois,
au sujet des cens de Villeneuve, seront jugées devant la cour des chevaliers ; etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gratia Fran-
corum rex. Noturn fieri volumus universis, presentibus pariter et futuris, quod,
cum discordia fuisset inter nos et milites qui terram habebant in Villa nosira
Nova, facta est concordia et compositio in hune modum.
Milites vendiciones habebunt domorum et terrarum suarum censualium, vide-
licet de quibus censum percipiunt; sed incrementum censuum, burgensium erit.
Milites in pace remiserunt redditum quem pro assensu vendicionis percipiebani,
quem appellabant laudem vel laustum domorum quæ super publicam stratam
XIIe SIÈCLE.
275
sunt, et quarum exitus est in via nostra et chemino quæ suntin censu militum ;
duas partes vendicionum habebunt milites et nos tertiam. Si de censu suo foris-
fecerint homines nostræ Villæ-Novæ militibus, vel de vendicionibus, in curia
militum se super hoc justiciabunt. Infra eandem Villam-Novam, in molendino
nostro qui Chaucepia dicitur, percipient milites, singulis annis, in Pascha, sex-
larios annonæ x et vin, medietatem frumenti et medielatem multuragii, et nos
eisjure garanfiam inde prestabimus.
Quod ut ratum et stabile maneat imperpetuum, sigilli nostri auctoritate, ac
regii nominis subterinscripto caractère presentem paginam fecimus communiri.
Actum publiée, Senonis, anno incarnati Verbi m° c° lxx° v°; astantibus in pala-
tio nostro quorum supposita sunt nominaet signa : S. comitis Tbeobaldi, dapi-
feri nostri; S. Guidonis, buticularii ; S. Reginaldi, camerarii; S. Radulphi
conslabularii ; vacante cancellaria.
(Monogramme du roi).
D’après une copie du XVIII® siècle, tirée d’une autre copie datée de l'an 1536, prise
sur l’original ; Arch. de l’Yonne ; F. des Célestins de Sens.
CCLVI.
DONATION D'HUGUES, DUC DE BOURGOGNE, A L'ABBAYE DE SAINT-MARTIN
D’AUTUN.
(An 1176).
Le duc fait abandon de tous ses droits sur la moitié de l’étang d’Avallon, à l’abbé de
saint-Martin dAutun et au prieur d’Avallon. Si on bâtit un moulin à la tête de l’étang,
le tiers en appartiendra au duc, le tiers au prieur et le tiers au constructeur. Le duc
donna aussi aux moines de Saint -Martin le four du Vieux-Marché que son père avait fait
construire.
»
Quoniam que scripto commendantur certius ad memoriam reducuntur, ea-
pt opter ego Hugo, dux Burgundie, notum fieri volo quod medietatem stagni
Avallonis, quam abbas S. Martini de Edua atque prior de Avallone sui juris
esse dicebant, pro remedio anime mee et antecessorum meorum, monasterio
S. Martini in peipetuum concessi, atque in manu Achardi, venerabilis abbatis,
prorsus guirpivi. De molendino vero, si in capite stagni factum fuerit, sic defini-
tum est : quod tertia pars eril mea, tertia pars prioris Avallonis, tertia pars
molendinarii qui fecerit molendinum. Quam vero partem, neque dono, neque
casamento, neque alio modo, a me aut a meis alienare potero, nisi ecclesie jam
276
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
dicti S. Martini, Furnum quoque, quem pater meus in veteri foro, infra parocliia-
tum monachorum, fieri feeit, eisdem monachis similiter in perpetuum concedo ;
et. ut in posterum ratum liabeatur, sigilli mei inipressione contirmo. Hujus rei
testes sunt : Boso, prior Avallonis ; Nicholaus, capellanus meus; Gwirricus de
Champain, canonicus Avallonensis ; Ansellus, famulus meus; Wiardus de
Sancto-Juliano.
Actum est lioc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx°vi°.
Essai hist. sur l'abbaye Saint-Martin d’Autun. par fiulliot, t. ir, p. 44.
CCLVII.
ACCORD ENTRE LE CHAPITRE D’AUXERRE ET LES CHANOINES DE SAINT-MARIEN.
(An 1 176, 13 mars).
Gui, prévôt, et Guillaume, doyen de Saint-Etienne, attestent que la contestation exis-
tant entre les deux chapitres au sujet du dîmage du terrage de Landry- le-Roux, qui s’étend
au-delà du ruisseau de Jonches du côté de Champigny, a été réglée de manière que le
Chapitre de Saint-Etienne en aura les trois quarts et les chanoines de Saint-Marien Pautre
quart.
Ea que inter aliquos légitimé contracta sunt iccirco scripto commendantur, ne
processu temporum a memoria elabantur. Inde est quod ego Guido, Sancti-Ste-
phani prepositiis, et ego W., decanus, noturn facimus presentibus et futuris quod
discordia que vertebatur inter canonicos Sancti-Stephani et canonicos Sancti-
Mariani, pro decimis terragi i Landrici Rufi que sunt ultra rivum de Junchis
versus Campiniacum, ex assensu utriusque capituli, tali modo sedata est:
scilicet ut canonici Sancti-Stephani ipsarum decimarum très partes babebunt
etcanonici Sancti-Mariani quartam. In ilia vero parte terragii que est.... rivum
versus Altissiodorum décimé per medium dividentur, quia de ipsis non questio
fuerat.
Et ut predicta composilio fîrmior baberetur, sigilli nostri capituli appositione
munivinuis. Hujus rei testes sunt : Stephanus, sacrista; magister Ericus ; Rai-
naudus, camerarius ; Narjodus. Ex parte Sancti-Mariani : Milo, abbas; frater
Petrus Sancti-J uliani ; frater Josbertus et nnilti alii.
Actum est hoc in capitulo Altissiodori, anno ab Incarnatione Domini m° r.»
lXx° vi°: iii° idus martii.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne: Fonds de l’abbaye de Saint-
Marien, L. v, s.-l. 2e.
X i Ie SIÈCLE.
tn
CCLVIII.
ASSOCIATION DU COMTE DE SANCERRE DANS LA JOUISSANCE DE LA TERRE
DE PONNESSANT, PAR L’ABBÉ DE SAINT- GERMAIN.
(An 1176).
Par la charte ci-après, le comte de Sancerre est associé dans la jouissance de la terre
de Ponnessant; il percevra la moitié des revenus de ce qui appartient à l’abbaye qui par-
tagera également avec lui dans ses propres possessions. Les officiers de la terre seront
communs aux deux parties ; etc.
•
In nomme sancte et individ ae Trinitatis, notum sit omnibus, tam presentibus
quam futuris quod Humbaudus, ecclesie Sancti-Germani Autissiodorensis vene-
rabilis abbas, et ejusdem ecclesie capitulum, comiti Stepbano Sacricesaris,
potestatem Pontis-Nascentis communicaverunt, ita scilicet quod in omnibus ad
predictam ecclesiam pertinentibus medietatem predictus cornes babebit. Quicquid
veto ipse vel heredes ejus in predicta potestate, ernpcione vel edificio, vel alio
quocumque modo adquisierit, propriis sumptibus faciet, et monachi medietatem
habebunt. In edificiis eciam proprios sumptus usque ad fructus percipien-
dos cornes impendet. Cum vero fructus perceperint, communiter deinceps mitteut
et communiter accipient. Utrorumque vero est ut, ubicumque voluerint, pro-
priam sibi edificent mansionem. Servientes autem,' sive ministri predicte potes-
tatis communiter utrimque mittentur et communiter utrique parti fidelitalem
facient et justiciam utrique debebunt. Quicquid vero pro balliis ministri dederint,
commune erit, et quicquid de redditibus, sive de forisfactis seu de justicia, quo-
cunque modo habuerint, similiter commune erit. Si quid denique ministri defrau-
daverint, vel ad justiciam abbatis seu capiluli subterfugerint, predictus cornes ex
quo exinde conventus fuerit infra quadraginta dies restitui faciet.
Sciendum preterea quod sepedictus cornes Stepbanus, vel heredes ejus, pre-
dictam potestatem alicui dare vel de manu sua alienare nullo modo poterunl,
nisi forte predicte ecclesie Beati-Germani darent in elemosinam quin communi-
cationem istam ille qui dominus fuerit Firmitatis-de-Loperia semper optineat.
Hoc autem ut ratum et firmum haberetur, idem cornes se ita fideliter observatu-
rum, in capitulo Sancti-Germani, juravit, et heredes suos qui presignatam Fir-
mitatem obtinuerint similiter juraturos concessil. Hujus rei testes sunt ex utra-
que parle xxxm in carta conscripli.
2 78 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
Actum est hoc, anno Incarnationis dominice m° c° lxx° vi°, publiée, apud
Autissiodorum, in capitulo Sancti-Germani.
Gartul. de l’abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle; f°84, r° n° i; Bibl. d’Auxerre. M».
n° 140.
Guillaume de Champagne, archevêque de Sens, confirma la charte ci-dessus, et
menaça d’excommunication son frère, le comte de Sancerre, et ses successeurs,
en cas d'infraction. — Carlul., ibid. n° ii, f° 84.
ceux.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ARBAYE S A INT- M ARIEN.
(An 1176).
Le prélat énumère les libéralités de ses prédécesseurs et les siennes. L’évêque Hugues a
donné à ce monastère les églises de Saint-Marien, de Saint-Martin et de Notre-Dame-la-
d’Hors, la petite église de Saint-Salve et un sault de moulin sur le Beaulche, et une pré-
bende à la cathédrale. L’évêque Alain adonné l’église de Taingy. Quant à lui, il a donné
à l’abbaye l’église de Vincelles, le droit de patronage sur les diverses églises ; etc.
In nomine sanctc atque individue Trinitatis. Ego Willelmus, Altissiodorensis
episcopus. Brevi hominum vite, labilique memorie utiliter antiquitas consulit
([lie res bene gestas mandari lilteris edocuit, ne aut oblivione delerentur, aut
perversorum calumpniis et fraude maligndntium cassarentur. Universitati igitur
hominum notifiçari volumus quoniam, ea omnia que predecessores nostri episcopi,
dunnus [sic] videlicet Hugo, ejusque successor, dunnus Alanus canonicis regulari-
busPremonstratensis ordinis donaverunt, nos cis laudamus, eaquein perpetuum
quiete possidenda concedimus. Yerum, ne et ipsa in aliqua sui parte quoquo-
niodo minuantur, distincte denominala subscribimus :
Siquidem domnus Hugo donavit eis ecclesiam Beati-Mariani ; — ecclesiam
Sancti-Martini, cum decimatione ad ipsam pertinente; — ecclesiolam Sancti-Salvii
et sedem molendini super Belcbam fluvium, cum terra et censu pertinenli bus ad
inolendinum. — Donavit etiam eis ecclesiam Beate-Marie in suburbio sitam,
cum censibus et vineis, terris, decimis, pratis, servis et ancillis et omnibus
appendentibus, prope, longeve positis ; et prebendam intégrant in ecclesia
Sancti-Stephani.
Dunnus vero Alanus donavit eisdem ecclesiam de Tengiaco.
[Nos autem, ex episcopali benignitate, donavimus eis ecclesiam de Wincellis,
et ijuandam terre portiunculam inter ecclesiam Beate-Marie et murum sitam.
XIIe SIÈCLE.
m
Concessimus etiam eis presentationem presbiterorum in prenominatis ecclesiis.
Et sciendum quoniam inter nos et ipsos, présente et laudanle capitulo Sancti-
Stephani, quoddam excambium fecimus pro quo donavimus eis et in perpetuum
quiete possidendum concessimus quicquid in parrochia Tengiaci possidebamus.
Remisimus etiam eis xm solidos et m denarios censuales quos nobis debebant;
insuper et censum domus Amalrici de claustro dedimus eis. Ipsi vero e contra
nobis dederunt, et perpetuo in pace possidendum concesserunl pratum suum
quod est prope Appenniacum, et bomines quos habent apud villam Flaiacum, in
parrochia Sancti-Petri de Montibus, et in villis circa positis, et quicquid aliud
ibidem possidebant. Remiserunt etiam nobis mi solidos quos reddebamus eis
annualim in Assumptione Beate-Marie pro stacione quam amodo de suo facient
proprio.
Ut igitur hec omnia, sicut sub distinctione prescripta sunt, et nobis et ipsis
inconcussa permaneant, in presenti carta conscribi fecimus, eaque sigillorum,
nostri scilicet et capituli Sancti-Stephani impressione communivimus.
Actum Altissiodori, anno Incarnationis dominice m°c° lxx° vi°, astantibus his
in ecclesia Beati-Stephani personis : Willelmo, decano; Hugone, cantore ; altero
Rugone, tesaurario; régnante Ludovico orthodoxe fïdei rege catbolico.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; F. de l’abbaye Saint-Marien, L. n,
s.-l. 3».
Par une autre charte de l’an 1180, l’évêque Guillaume a fait don à l’abbaye de Saint-
Marien des droits de patronage sur les églises de Leugny et de Moulins. — Ibid,
et Lebeuf, Preuves de l'Hist. d’Auxèrre t. tv, n°72.
CCLX.
ACCORD ENTRE CES RELIGIEUX DE DILO ET L’ABBESSE DE SAINT-JULIEN.
(An 1176).
Les parties règlent par cet acte leurs droits respectifs à Villepied, où toutes deux ont
une grange.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus inter ecclesiam
Deiloci et ecclesiam Sancti-J uliani Autissiodorensis molas fuisse querelas. Eccle-
sia Sancti-Juliani calumpniabatur in territorio Ville-pedis partent lerrarum juxta
viam ab umfraculo üsqiie ad terras in monte, rétro vineam, et partem terre in qua
curia et porta sita erat. Et ecclesia Deiloci querebatur quedam alia. Super his
inter ecclesias tali modo pax reformata est : ecclesia Deiloci dédit Sancto-Juliano
terram que erat inter terras ejus circiter tria vel quatuor jugera, ex ea parte vie
280 CARTUI.AIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
in qua grangïa Sancti-J aliani sita est. Disposilumque est quod via erit meta inter
ecclesias in his que sunt juxta viam, et ex utraque parte vie eo modo tenebitur
quo in reformatione paeis tenebatur. Ut autem hoc in perpetuum ratum esse pos-
sit, cirographum factum est, cujus ea pars quam fratres habent Deiloci sigillo
Sancti-Juliani, ea pars quam ecclesia Sancti-Juliani habet, sigillo Deiloci firmata
est. Hujus rei testes sunt, ex parte Deiloci, Symon, decanus de Ebrola; Guido,
prior Sancti-Mariani, frater Petrus Sancti-Juliani. Ex alia parte, Stephanus,
sacrista Autissiodorensis, Petrus, capellanus Sancti-Marlini ; Stephanus prepo-
situs Sancti-Juliani. Factum est hoc per manum Hugonis, abbatis Deiloci, et
Elvidis, abbatisse Sancti-Juliani, assensu utriusque capituli, anno ab Incarna-
tione Domini c° lxx° vi°.
Original cyrographe, scellé autrefois; hibl. de la ville de Joigny, .Liaooc spéciale
ami Dito-
CCLX1.
DONATION PAR L’ARCHEVÊQUE DE SENS, A L’ABBAYE DE D1L0.
(An 1176).
L'archevêque, ayant égard à la régularité de la vie des moines, à leur foi et à leur dé-
votion, et à l'affection qu’ils ont pour lui, leur fait don des églises de Bussy et de Paroy ;
celle-ci leur avait été donnée précédemment par l’archevêque Hugues.
Willelmus, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, apostolice sedis legatus,
dilectis tiliis abbati et fratribus de Deiloco, in perpetuum. Considérantes ordinis
et religionis vestre honestatem, et fîdei constantiam, et dévotion is quam erganos
gcritis sinceritatem attendcntes, volais, divine pietatis intuitu, ecclesiam de Buis-
siaco liberam et quietani ab omni exactione et consuetudine, tam nostra quam
archidiaconi Senonensis vel etiam decani, presbiterorum excepto synodo et cir-
cada, donamus, et in perpetuum pacifice possidendam concedimus. Ecclesiam
etiam de Parelo, quam bone memorie Hugo, archiepiscopus, predecessor noster,
vobis donavit, eo'dem tenore in posterum habendam concedimus. Ne autem super
eisdem ecclesiis aliqua vobis de celero molestia vel injuria possit inferri, eas
presenlis scripti attestatione, sigilli nostri auctoritate vobis et ecclesie vestre
confirmamus, statuentes et sub analhemate prohibentes ne quis vobis et ecclesie
vestre confirmationi in aliquo contraire présumât, salva in omnibus aposlolice
sedis auctoritate.
Vctum, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx° vi°.
Original, scellé autrefois, Arcb. de l'Yonne; Fonds de I abbaye de Dilo, L. n.
XIIe SIÈCLE.
281
CCLXI1.
VfiCORU PRONONCÉ PAR MATHILDE, COMTESSE DE NEVERS, EN FAVEUR
DE L’ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1176).
La comtesse raconte comment depuis la mort du comte Oui, son mari, noble homme
Herbert de Merry et son fils envahirent la maison des moines de Molême à Nitry, et les
en chassèrent violemment. Sur les plaintes de l’abbé, la comtesse ayant fait faire une en-
quête, il fut établi que Herbert avait eu tort dans ses actes. Celui-ci le reconnut égale-
ment et renonça à toute prétention sur les terres de Lichères et de Nitry, où il n’avait que
quelques serfs. Il se transporta à Nitry, fit amende honorable , mit sept deniers dans la
main de l’abbé et répara les dommages causés par son envahissement.
Ego Mathildis, Nivernensium comilissa, notuni facio presentibus et lut 11 ris
quod nobilis vit Herbertus de Merriaco, cum fdio suo, defunciojam viro meo
Gnidone Nivernensi comité, domum monachorum de Nentreio invasit et eos
inde violenter ejecit, pro quibusdam occasionibus quas adversus eamdem villam
quærebat. Veniens autem poslea abbas Molismensis coram me, super hoc con-
questus est. Unde, convocatis hominibus meis et ipso Herberto, et causa
utriusque partis diligenter inquisila, accepi quod idem Herbertus lioc injuste
fecisset, nec eo tempore quo prefatus cornes, vit* meus, fîdejussionis interposi-
tione in manu accepit, quod juramentum monachis a memoralo Herberto pro
mutuis conventionibus de quibus ipsi monachi cartarum munimenta optinent,
domini videlicet Senonensis archiepiscopi et domini Autissiodorensis episcopi et
ejusdem comilis factum inviolabilité!' teneii imposterum faceret adhuc ipse
Herbertus heredem habuisset. Cum ergo in hoc se injuste egisse, nicbilque juris
in villis de Nentreio et Lescheriis et in polestate earum, prêter quosdam servos
suos cum pasnagio porcorum eorumdem et forestagio et casamento Hervei de
Fraxino post juramentum sibi retinuisse coram me, et hominibus meis, Columbo,
Tornodori preposito, Silvestro, preposito de Cruseio, multisque aliis, sepedictus
Herbertus recognovisset, et ut se abbati et ecclesie componeret, diligenter con-
sidéré curavi. Qui mihi benigne acquiescens, apud Nentreium profectus, jam
dicto abbati coram multis, in signum et recognitionem commissi, emendationem
fecit, pro qua eliam legem septem denariis taxatam in manu abbatis dédit;
darnpna propter invasionem liane factam domui monachorum a custodiis suis
illata plene resti Luit. Hac itaque compositione apud Nentreium coram abbate et
36
h
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
hominibus ipsius facta, ut magis imposterum rata habeatur, eam, rogatu ejusdem
abbatis et fratrum suorum, sigilli mei impressione confirmare curavi.
Actum est hoc, anno Verbi incarnati m° c° lxx° vi<>, testibus hiis : Gaufredo de
Arseio; Hugone de Noiers ; Hugone de Argentai ; AVillelmo de Lisiniis, mililibus,
multisque aliis.
Cartul. de Molême ; M‘. du XIII* siècle, f,J xxxiv, v”; Archives de la Côte-d’Or.
CCLXIII.
CHARTE DE MATHILDE, COMTESSE DE NBVERS, POUR LA FONDATION
DE I/ANNIVERSAIRE DE SON MARI.
(An 1176),
Par cet acte, la comtesse fonde îi Pontigny l’anniversaire du comte Gui, son mari, et
donne aux moines une femme et un homme de Tonnerre, les fils de cet homme et leurs
biens.
Notmn sit omnibus, tam presentibus quam futuris, <| uod ego Mathildis, comi-
tissa Nivernensis, pro amoreDei etremedio anime Guidonis, comitisNivernensis,
quondam domini et mariti mei, donavi et concessi et in perpetuum quittavi
Ermengardem Rossel de Tornodoro, cum possessione sua, et maritum suum et
Stephanum, filium ejus, Deo et ecclesie Pontiniacensi et fratribus ibidem Deo
servientibus. Hoc aulcm donavi pro anniversario domini mei G., in memorata
ecclesia, singulis annis faciendo ; stabiliens ut, si sepedicta mulier et maritus
vel lilius ejus aliquod forisfactum fecerint, non justiciabunt se per preposilum
me.um vel per aliquem hominem ; monachi vero Pontiniacenses eos liabebunt ad
justiciam, cum ipsi super hoc requisiti fuerint.
Otiod ut ratum et inconcussum habeatur, p resentis scripti patrocinio et sigilli
mei impressione roboravi. Hujus rei testes sunt: Columbus, prepositus Tornodo-
rensis; Renaudus, clericus ; Hauduinus de Lani.
Actum est hoc publiée, Tornodori, anno Verbi incarnati m° c° lxx° vi°.
Bibl. impériale, Cartul.de Pontignj, fol. cclxxxiii.
CCI XIV.
CHARTE D’HENRI I, COMTE DE TROVES, POUR L’ARCHEVÊQUE DE SENS.
(An 1176).
Le comte, à la prière de son frère Guillaume, archevêque de Sens, l’autorise à établir
un marché à iîrienon et permet que les hommes de sa terre y viennent en sécurité, à
XIIe SIÈCLE. 283
condition que, pendant la vacance du siège, le serviteur du roi qui régira Brienon jurera
de lui rendre bon compte du produit du marché.
Ego Henricus, Trecensium cornes palatinus, noturn facio presentibus et futuris
quod, ad preces domini et fratris mei Willelmi, Senonensis archiepiscopi, apos-
tolice sedis legati, et ob reverentiam beati prothomartyris Stephani, eidem fratri
meo et successoribus ejus, in perpetuum concessi ut mercatum fiat apud Brien-
nium, et ut liomines de terra mea et de feodo meo secure et libère eant ad idem
mercatum, tali videlicet tenore quod, sicut in privilegio domini regis continetur,
quotienscumque vacaverit archiepiscopatus Senonensis et in manus domini regis
devenerit, serviens qui ex precepto regio Briennii custodie prefïcietur, fidelitatem
faciet mihi, vel lieredi meo, quod redditus illos tantum qui de mercato Briennii
provenerint, nominato die quo mercatum sederit, servienti meo vel heredis mei
fideliter reddet. Quod ui noturn permaneal et ratum teneatur, litteris annotatum
sigilli mei impressione firmavi. Affuerunt autem hujus rei testes: Dominus An-
sellus de Triagnelio; Garnerus, frater ejus; Hugo de Planciaco ; Willelmus
Marescallus ; Deimbertus de Ternantis ; Girard us Eventatus; Ertaudus, camera-
rius; Petrus Lingonensis ; Milo de Pruvino ; Petrus de Castcllione ; Petrus de
Bazoa.
Actum Pruvini, anno incarnali Verbi m° c° lxx° vt°. Data per manum Stephani
cancellarii ■ — Nota Willelmi.
Original ; Archives de l’Yonne; Fonds de l'archevêché de Sens. — Brienon.
CCLXV.
CHARTE DE LOUIS -LE- JEUNE AU SUJET DU MARCHÉ DE BRIENON.
(An 1176).
Le roi approuve que, pendant la vacance du siège archiépiscopal de Sens, l’officier
royal qui aura la garde de Brienon, fasse serment au comte de Troyes de lui rendre un
compte fidèle des revenus du marché de ce lieu.
In nomine sanctæ et individu* Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gratia Fran-
corum rex. Noverint universi, præsentes et futuri, quod, quotiescunque vacaverit
archiepiscopatus Senonensis et in manu regis devenerit, serviens qui ex præ-
-cepto regio Brien i i custodie prefïcietur fidelitatem faciet comiti Trecensi quod
redditus illos tantum qui de mercato Brienii provenerint, nominato die quo mer-
catum sederit, servienti comitis Trecensis fideliter reddet. Quod nos ratum
284 CARTULAIRF. GÉNÉRAI. DE L’YONNE.
habentes et inviolabiliter observari volentes, sigilli nostri authoritate eontirmari
et nominis nostri karactere subter annotato precepimus insigniri.
Actum Parisius, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx° vio ; astantibus in
palatio no'tro quorum nomina supposita sunl et signa : comitis Tlieobaldi, dapi-
feri nostri; Guidonis, buticularii; Reginaldi, camerarii ; Radulphi, conslabularii.
— Data, vacante cancellaria.
Chantereau- Lefebvre, Traité des fiefs. Preuves, p. 5, d'après le Carlulaire de Cham-
pagne.
CCLXVI.
CHARTE DE LOUIS-LE-JEUNE EN FAVEUR DE L’ÉGLISE DE SENS.
(An 1176.)
F.e roi déclare avoir fait don à l’archevêque et à l’église de Sens, de tous ses droits sui-
tes moulins que le vicomte de Sens possède au faubourg de cette ville. D’autre part l’ar-
chevêque et son Chapitre ont cédé au roi le fief que le vicomte tenait d’eux A Sens, à con-
dition que celui-ci possédera son fief au même titre qu’auparavant. Le roi approuve en
outre l’échange fait entre le Chapitre et l’archevêque de la terre d’ Avrolles pour celle de
Villenauxe.
In nomine sanctc cl individue Trinitatis. Ludovicus, Dei gralia Francorum
rcx. Notum facimus universis, presentibus pariter ac futuris, nosquicquid liabe-
bamus in feodo et dominio in molendinis que vicecomes Senonensis in suburbio
ci vitatis tenebat, amico et fideli nosiro Willelmo, Senonensi arehiepiscopo et
eeclesie similiier Senonensi, in feodum et dominium perpctuo concessisse possi-
dendum, ot super boc litteras nostras auctenticas sigillo nostro et nominis nostri
confirmatas karactere ipsis assignasse. Predictus vero archiepiscopus et ejusdem
eeclesie capitulum, feodum quod prefatus vicecomes ab ipsis habebat Senonis,
tam in terris quant in vineis, nobis et heredibus nostris in perpetuum possiden-
dum concesserunt, eo tcnore quod, sicul illud vicecomes ab ipsis tenebat, ita a
nobis et heredibus nostris de cetcro tenebit. Nichilominus commutationem ville
Ebrole, cum omni potesta te ejusdem, quam capitulum Senoncnse cum eodem
arcbiepiscopo pro villa de Velonessa et ejusdem potestate, laudamus, a pproba-
mus et ratam et inconcussam volumus permanere. Que ut perpetue mancipentur
stabilitali, sigilli nostri aucloritate precepimus communiri.
Actum Parisius, anno incarnaii Verbi m°c° lxx° vi°; astantibus in palacio
nosiro quorum nomina supposita sunt et signa : S. comitis Tlieobaldi, dapiferi
XI l' SIÈCLE. '285
nostri ; S. (tu idonis, buticularii; S. Kadulfi, eonstabularii. — Vacante cancellaria.
(Monogramme du roi).
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. du Chapitre de Sens. — Sens,
Moulins du Roi.
CCLXVII
ÉTABLISSEMENT DE QUATRE MARGUILL1ERS LAÏCS DANS LA CATHÉDRALE
DE SENS PAR L’ARCHEVÊQUE GUILLAUME.
(An 1176.)
L’archevêque règle le service des Marguilliers et leur nourriture dans sa maison. Cha-
cun d’eux recevra en outre 60 sous par an, en deux fois ; deux sous pour chacune des
douze fêtes annuelles pour l’aide qu’ils donneront à la sonnerie des cloches. Les doyens
venant au synode leur paieront chacun 12 deniers. Les Marguilliers auront le droit exclusif
de louer les écus de bataille dans la cour archiépiscopale. Pour les jugements par l’eau,
ils iront chercher la cuve, et auront pour cela 6 deniers. Ils ont le pain et le vin aux
bénédicUons des abbés. Celui qui fait la fête du bâton leur doit cinq sous. Ils ont des
droits aux anniversaires et sur la trésorerie.
Willermus, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, apostolice setlis legatiis,
omnibus, tam futuris quam presentibus, in perpetuum. Noveril universilas veslra
quod nos in ecclesia Senonensi cujus curam divina favente gracia geremus et
quam de bono in melius reformare modis omnibus studuimus, quatuor consti-
tuimus malricularios laicos ut campanas puisent et négocia ipsius ecclesie dili-
genter peragant et sludiose procurent. Quibus procurationem noslram omnibus
diebus donavimus et conccssimus, duobus scilicel in domo nostra comedenlibus
et duobus alternatim per ebdomadas in ecclesia remanentibus, qui singulis die-
bus liabebunt très quat^rnas de vino nostro et quatuor panes, et nobis absenli-
bus duo fercula de coquina nostraj nobis vero presentibus, toi lercula liabebunt
quot et clerici de mensa nostra. Prêter bec, unicuique ipsorum quatuor, triginta
solidos in pascha Domini et triginta in festo Sancti-Rcmigii annuatim reddendos
assignavimus. Concessimus eéiain eis, in unoquoque duodeciin festorum annjla-
lium,.duos solidos pro auxilio ad campanas pulsandas. liée autem omnia, tam a
nobis quam a successoribus nostris Senonensibus archiepiscopis, eisdem ma t ri-
culariis ip^ierpetuum persolvenda donavimus et concessimus. Insuper stabili*''/
mus ut ipsi matricularii a decanis habeant pro formis in quibus sedent in sinodo
.xicsolidos, scilicet ab unoquoque decano,xn.denarios. Nullus prêter eos locare
poterit scuta ad bella facicnda in curia nostra. Ad judicia aque facienda querent
â8t) CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ipsi cuvam et inde sex denarios habebunt. In benedictionibus abbatum panera et
'in lira oblatum habebunt. Ab illo eéiam qui facit festum baculi, quinze solidos .
d^^cipient. Capitulum vero Beati-Stephani eis per raanum nostram concessit ut in
quolibet anniversario tantum accipiant quantum et duo canonici. Thesaurarius
quoque in unoquoque ann^ali festo, quando ipsi ornant eeclesiam paleis vel
'*11- tapetis, eis Auotteeira denarios persolvet, Ét prêter liée in Nativitate Doraini reddet
• vl- eis sex solidos, et in Penijfecosten.xxn, solidos, deuariis minus, et sex , X.
libras cere.
Ut autera bec orania perpétue robar obtineant firraitatis, ea laudante et con-
cedente prefato capitulo Beati-Stephani, presentis privilegii patrocinio et sigilli
nostri auctoritate confirmavimus : statuentes et sub anathemate prohibentes ne
quis buic nostre confirmation ifin aliquo présumât contraire, salva in omnibus
apostolice sedis auctoritate.
Actum publiée, Senonis, in palacio pontificali, anno ab Incarnatione Doraini
m° c° lxx° vi°, astanlibus nobilibus personis et canonicis Senonensis ecclesie:
Hugone, archidiacono ; Ililduino, thesaurario; Odone, decano ; Gaufrido, precen-
tore; et Ilaicio, cellerario ; Guidone vero/- G asti nen sip, Hugone/ Stampensis et
y Simone Mebddunensis, arch idiaconis ; Martino vero, Roger^o et Jaequino presbi-
teris et canonicis; magistro Stephano ; raagistro Petro; magistro B&rnardo ;
^ magistro Alexandro ; H^rberto, Garnerio, Odone et Raginaldo diaconis ; Her-
«/„/ ma(fdo/'etiam, Salomone, Raginaldo, Guidone, Ki^olao et Willelmo subdiaconis,
etpluriiusaliis.^ ^ ^ I, „ . if
Copie du commencement du XVIe siècle, faite sur l’original ; Arch. de l'Yonne ;
Fonds du Chapitre de Sens, litres généraux, liasse vin.
Le pape Alexandre 111, par une bulle adressée aux Marguilliers de l’église Saint-
Etienne de Sens et datée de Venise, le 8 des ides de juin, confirma les dotations
faites en leur faveur dans la charte ci-dessus. — Ibidem.
CCLXVIII.
ATTESTATION PAH L’AHCHEVÈQUE GUI D’UNE DONATION FAITE A L’ÉGLISE
DE SENS.
(Entre 1176 et 1193).
L’archevêque Gui rapporte un accord passé entre le Chapitre de Sens et Guérin de
Munella et ses frères, au sujet de ia forêt de Villeroy et de la vigne de Crotlepied, aux-
quelles les ayants-droit renoncèrent.
Guido, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere presen-
\ne SIÈCLE.
287
tes pervenerint, in Domino saiutem. Notum fieri volumus quod conlroversia verte-
balur inter capitulnm ecclesie Senonensis et Garinum de Mnnella etfratres suos,
super quodam nemore de Vilereio quod dieitur Boscus de Lerber, et super vinea
de Crollapede que fuit defuncti Martini, canonici ecclesie Senonensis, et super,
domibus ejusdem Martini, que site sunt juxta Domum-Dei ; in quibus prefatus
Garinus jus suum se dicebat habere pro uxore sua que fuit neptis deluncti Mar-
tini. Tandem vero, in presentia nostra, inter illos compositum est hoc modo :
Prefatus G., et fratres sui, et uxores, et filii, et filie illorum, si quid juris habe-
bant in predictorum nemore, vel in predicta vinea, vel domibus, omnia ecclesie
Senonensi intégré in perpetuum quitaverunt. Similiter Leotericus, et frater suus,
et Nicolaus Carnifex, et Teobaudus, frater ejus, et Saunerius jus clamabant in
predictis domibus defuncti Martini, et in vinea de Crollapede; set tandem ipsi, et
uxores, et filii, et filie eorum, intégré quitaverunt in presentia nostra quicquid
juris ibi clamabant ecclesie Senonensi, in perpetuum, fide firmantes quod ipsi
garentiam ferrent ecclesie Senonensi, sicut jus exigit, si aliquis forte ecclesiam
super predictis domibus et vinea vexaret.
In cujus rei memoriam, présentent cartam scribi et sigilli nostri auctoritate
fecimus roborari.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne: F. du Chapitre de Sens. — Yilleroy.
CCLXIX.
»
ASSOCIATION DU ROI A LA TERRE DR LIXY PAR LES MOINES DE SAINT-JEAN
DE SENS.
(An 1176).
Le roi déclare que l’église de Saint-Jean qui éprouvait de graves dommages de la part
des voisins de sa terre de Lixy, désirant en être préservée, l’a associé dans la jouissance des
revenus qui en provenaient.
In nomine sanctæ et individu* Trinitatis. Ludovicus, Dei gratin, Francorum
rex. Notum facimus universis, presentibus et futu ris, quod ecclesia Sancti-Johan-
nis Senonensis quandam villam habebat, Lixiacum nomine, in mala vicinia affli-
gebalur graviter et vastabatur; obtentu defensionis et considerationis in posterum
emendationis, abbas ejusdem loci, Renardus, assensu capituli sui, collegit ad
medietatem totius ville nos in quibuscumque reddï tibus, undecunque sint, seor-
sum retentis herbergagio suo, ecclesia et décima tota et duobus arpentis prati et
usuario nemoris ad opus ejusdem domus, et iterum ad opus domus Sancti-Agi-
288
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
fl ii de Bosco; in omnibus aliis quecumque ibidem surit et deinceps futura sint,
medietatem unam canon ici, et nos atque successores noslri alteram habebimus
medietatem. Hac servata immobiliter conventione, quod régie liberalitati non
Jiceat suam medietatem donare alteri personæ vel ecclesiæ, nullusque omnino
regiam parlem habere nisi ecclesia Sancti-Johannis valeat. In villa autem eadern
nos et ecclesia communiter servantes constituemus qui nobis et ab bâti pariter
faciant fidelilalem. Quod ut ratum si t in posterum, sigilli nostri auctoritate et
nominis nostri cbaractere subtus annotato fecimus confirmari.
Actum apud Boscum-Commune, anno dominicæ Incarnationis m» c° i.xx° vi»,
adstantibus in palatio nostro quorum nomina supposita surit et signa : S., comitis
ïheobaldi, dapiferi nostri; etc.
Copie tirée du Cartulaire de l’abbaye de Saint-Jean de Sens, écrite en 1069 ; L. iv ;
Arcb. de l'Yonne
Un acte semblable fut passé entre le roi et l’abbaye pour la terre de Cbéroy,
( Chesiacum sous l’abbé Gilbert. La copie porte la date de 1155. — Ibidem.
En 1190 le pape Clément III s’adressant à l’abbé Pierre, confirma un accord du
même genre passé entre la reine Adèle et I abbaye Saint-Jean au sujet des trois
villages de Cbéroy Lixy et toux.
CCLXX.
CHARTE D’HENRI 1, COMTE DE TROYES, POUR L’ABBAYE DE VAULU1SANT.
(An 1176).
Le comte atteste quTlardouin, abbé de l’Arrivour, a vendu à Pierre, abbé de Vaului-
sant, moyennant 650 marcs d’argent fin du poids de Troyes, la maison de Chevroy avec ,
ses dépendances et la maison d’Anscber, le bouclier, à Sens. Il fut dit aussi que le bois
de Servins serait cédé aux moines de Vauluisaut au prix qu’il avait coûté A ceux de
l’Arrivour.
Suit l’analyse de divers actes relatifs au même sujet.
Ego Henricus, Treceusium cornes palalinus, nolum t'acio presenlibus et luturis
quod Ilarduinus, abbas de llipp atoria, tolumque ejusdem domus capitulum,
Petro, abbati Vallis-Lucen lis et omnibus ejusdem domus frairibus, universisque
eorum successoribus, dimiserunt domum suam de Clievereîo, cum omnibus
appendiciis ejusdem domus, terris videlicet, p ra lis, nemoribus etpascuis; domum
quoque et quicquid ex dono Anscheri, carnificis, vel aliunde, Senouis habebant.
Si qua sunt etiam alla juris su i , sueque proprietatis, ad eandem domum pe. ti-
nentia, eis quiete et pacifice perpeluo possidenda concesserunt cl unanimiter
XII SIECLE.
289
1 au (laver unt ; ea quidem conditione quod ncmus quod vulgo dicitur Cervins,
ceteraque censualia ad predictam domum pertinentia, sul) eodem pretio quo illi
de Rippatorio ea acquisierunt eis dimiserint; pro reliquis omnibus sexcenias ei
quinquaginta marcas fini argenti ad pondus Trecense recipientes.
Ne autem processu temporum aut pravorum perversitate hujus venditionis
pactio impediri possit vel turbari, presenti scripto cum sigilli mei impressione
eam confirmare curavi. Affuerunt autem hujus rei testes : dominus Ansellus de
Triagnello; Garnerus, frater ejus ; Willelmus Marescallus; Hugo Eventatus;
Gaufridus Eventatus; Girardus Eventatus; Ertaudus, camerarius.
Actum Trecis, anno incarnati Verbi m° c° lxx° vi°. Data per manum Stephani,
cancellarii. — Nota Willelmi.
Original, scellé du sceau équestre du comte Henri : Archives de l’Yonne ; Fonds
Vauluisant, L. xli, s.-I. lr5.
Vers 1160, Geoffroy Bollenus donna en aumône aux moines do l’Arrivour ses plaines
de Cervins qu'il tenait d’Hugues de Véron à 12 deniers de cens, et Hugues l’Eventé
leur fit don de la terre de Vators.
En 1160, le Chapitre de Sens donna aux moines de l’Àrrivour la dîme de la moitié
du bols Rahaud, à condition que si ce bois passait en la possession d'un autre
ordre que celui de Citeaux, la dîme lui en serait payée de nouveau.
Eu 1165, Guiard, fils d Erlebaud du Plessis, donna, en présence de l'archevêque de
Sens, aux frères de Chevroy, tout ce qu’il réclamait sur ce lieu pour le pacage des
porcs. Il renonça également à sa terre de Charni, à celle de Geoffroi Bullen, au
bols de Cervins, etc. Témoins : Thibaud, prévôt du roi. etc
En 1178, le pape Alexandre II) confirma l’abbaye de Vauluisant dans la possession
de la grange de Chevroy avec le bois et la terre de Cervins, la terre de Valons et
une partie des bois et de la terre de Rahaud.
En 1178, Gui, archevêque de Sens, atteste le don fait à l’abbaye par Pierre de Cour-
Ion, de tout ce qu’il possédait dans la forêt de Cervins, moyennant un muid de
froment de rente, mesure de Sens.
En 1180, Foulques de Yareilles, chevalier, abandonne ses droits sur le terrain de
la forêt de Cervins ; sa femme Helisabeth et ses enfants Henri et Hermensende et
son frère Pierre ratifièrent cet acte.
En 1186, Hugues de Véron, chevalier, et Seguin, son fils, donnent 12 deniers de
cens à Cervins et Chevroy.
En 1194, Garnier, fils de Geoffroy Chauderon de Trancaut, et Thierry, son frère,
font don de quatre setiers de grains de rente qu’ils avaient sur le terragede Pailly,
en froment, seigle et tramois. Hugues, prévôt de Villeneuve-sur- Vanne, témoin.
En 1190, Hugues l’Evenlé fit abandon de tout ce qu’il réclamait sur les bois appelés
Bois-Rabsud, et d’un muid de grain de rente sur la terre de Yalors. 11 se réserva
le droit de chasser dans les bois ; mais, après la chasse, les moines pourront enle-
ver les haies.
En 1202, Milon de Ternantes renonce à tout droit dans le bois de Cervins, et Geoffroi
l’Eventé, du Plessis, chevalier également.
Il
37
290
CARTU LAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
En 1204, Pierre de Gourion, chevalier, fait don de deux seliers de froment sur la
grange de Cervins.
En 1207, les moines obtiennent des habitants de Saint-Martin-sur-Oreuse l’abandon
du chemin passant par les terres nouvellement défrichées de la grange de Cervins
aux Essarts de Valières ; et ils leur cèdent le vieux chemin qui passe devant les
Poiriers des Fossés.
En 1209, Maurice de Pailly donne une terre dans la vallée de Villenois.
En octobre 1211, Jean de Courlon fit remise de vingt sous de cens, sur la terre de
Cervins, et en novembre 1212, de deux seliers de froment en déduction des dix
qu’il percevait sur la même grange.
En 1227, Milon de Teinantes, chevalier, vendit trois seliers de froment de rente à
prendre sur la grange de Cervins, et un demi arpent de pré, moyennant dix livres
de Provins. — Ibidem.
CCLXXI.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE GRISENON.
(An 1177).
L'évêque rapporte qu’Aremburge de La Ferté, mère d’Hervé, cellérier de Saint-Etienne
d’Auxerre, avait donné à l’abbaye de Crisenon tous ses droits sur un four situé à Auxerre,
à la porte Féchelle. Hervé approuva cette libéralité, à condition que ses deux sœurs reli-
gieuses à Crisenon jouiraient du revenu de ce four pendant leur vie.
Ego Willelmus, Aulissiodorensis episcopus, notum facio presentibus et fuluris
quod Arembui'gis de Finuitate, mater Hervei, cellerarii Sancti-Stephani Autissio-
dorensis, ob remedium anime sue et antecessorum suorum, eoncessit et in
elemosinam dimisit ecclesie de Crisennone quicquid habebat in furno de Forta
Fesseel, cujus eleemosine donalioncm prenominatus Herveus in presentia nostra
laudavit et eoncessit, tali condilione : quod due sorores sue, Arenburgis scilicet et
Lucia, moniales predicte ecclesie, redditum prescripti furni babeant, quoadusque
vixerint; altéra autem earum decedente, in alterius cedet possessionem ; post
decessum vero anibarum, ad ecclesiam reverletur imperpetuum, paciftce et libéré
possidendum. Quod ut ratum et immobile permaneret, ad preces ejusdem Her-
vei, scripto mandari et sigilli nostri auctoritate muniri fecimus Hujus rei testes
sunt : Reinaldus Richardi ; Bonamicus, arcli i presbiter Autissiodori ; Narjotus de
Sarmasia ; Stephanus Ollant; Gaufridus de Chanquolia; Isanbardus, diaconus;
Gauterus, canonicus de Abbatia ; Johannes de Prato-Gileberti, et plures alii.
Àctum, anno Doinini m° c° lxx° vii°.
Cartul. de Crisenon, fol. xn , r° et v°, pièce 29 ; B i b 1 . impériale. — D.\ iole, Hist. des
évêques d’Auxerre, l. n, f“ 184, r° ; Bibl. d’Auxerre. M’. n',127.
XIIe SIÈCLE.
291
En 1175, Gui, comte de Nevers, rapporte qu’Hervé, qui avait, repris aux religieuses
de Crisenon le four donné par sa mère, le leur restitua à sa prière. — Ibidem,
Carlulaire.
CCLXXII.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1177).
L’évêque confirme l’accord passé entre les moines de Reigny et Brunon de Mailly, au
sujet de la dîme que ce dernier réclamait sur la grange de Beauvoir, sur laquelle il per-
cevait une rente en froment, blé d’hiver et avoine. Il est fait mention de nombreux témoins.
Ego Willelmus, Dei gratia Autissiodorensis episcopus , notum fieri volo pre-
sentibus el futuris quod Bruno de Molli, assistens in presentia nostra A utisio-
doi’i, recognovit cum pace convenisse cum fratribus de Regniaco de décima quant
reclamabat ipse et filiaster ej us Johannes, in grangia que dicitur Bellum-Yidere.
Porto rogavit me quod, sicut continebatur in scripto matris Nivernensis comi-
tisse de eadem compositione, sic scripto commendarem, et nostre auctoritatis
munimine confirmarem. Hnjus rei testes sunt : Humbaudus, abbas Sancti-Ger-
mani ; Gaufridus, abbas de Rupibus et Gaufridus, abbas Sancti-Petri A u tisiodo-
rensis ; Gauterius Berars; Damianus de Malli, milites, et Fornerius de Droia.
Modus autem composi tionis, prout vidimus in scripto matris Nivernensis comi-
tisse, talis fuit quod Bruno de Malli et Johannes, filiaster ejus, decimam quam
reclamabant in grangia que dicitur Bellum-Yidere, fratribus de Regniaco ita per-
petuo concesserunt babendam quod, in feslo Sancti-Remigii, vel inde, usque ad
festum Omnium-Sanctorum, xn bicbetos frumenti, xn de ivernagio, tria sextaria
avene, ad mensuram Autissiodorensem qua solet emi et vendi, Brunoni et liere-
dibus ejus, et filiaslro ejus Johanni, et sorori ejus, pro tali parle quam unusquis-
que eorum in jamdicta décima constiterit liabere, infra predictam grangiam ad
eorum requisitionem reddentur. Ipse autem Bruno, et Johannes, et heredes
eorum, hujus décimé calumpniatores, omnino a gravamine Regniacenses jure
garantiam portando cessare facient. Alioquin jamdictum censum fratres eis red-
dere non tenebuntur. Cum autem postea, dampnis restitutis et gravaminibus, ad
plenitudinem pacis fratres pervenerint, ex tune de futuris annis censum persol-
vent. Iïoc totum laudavit uxor Brunonis, Sibilla, et filie ejus, Mabilla, Alpars,
Emengardis. Hujus rei testes sunt : Benedictus, presbiter de Malli-Villa; Gaute-
ius Berart; Damianus de Malli, milites; Iterius, prepositus ; Rainaudus Bos-
CARTULAIItE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
292
cheres. Ut igitur istud ratum et firmum perpetuo habeatur, presentis scripti
munimine et sigilli nostri auctoritate feci roborari.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c» lxx° vii°.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne; Fonds de l’abbaye de Reigny,
L. xxvt, s. 1. De.
L’évêque Guillaume de Toucy attesta encore 1° l’abandon fait aux moines de Reigny
par I lier de Charni de tous les droits qu’il réclamait sur le dîmage des terres de
Sougères ; témoins : Hugues, archidiacre de Sens et chantre d’Auxerre, Bernard,
archiprêtre d’Auxerre, etc. (Sans date.)
2° La ratification donnée par Geoffroy de Chasen de l’accensement fait par Jubilina,
sa mère, de sa terre de Toire, où est bâtie la grange de Beauvoir, lequel accense-
ment est relaté dans une charte de l’évêque Alain ; témoins : Fornerius de Droia,
Rahaudus, burgensis Autissiodorensis. (Sans date.) — Ibidem.
CCLXXIII.
CHARTE DE LOUIS- LE- JEUNE, AU SUJET DE VILLENEUVE -SUR - VANNE.
(An 1177).
Le roi déclare qu’Ansaut de Trainel tient en fief de lui la moitié de la forteresse de
Villeneuve-sur-Vanne, et l’autre moitié de Henri, comte de Troyes, à condition de fidélité
réciproque pour cette forteresse.
In Domine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gratia Fran-
coruin rex. Notuni fieri volumus universis, présentions pariter ac futuris, quod
Ansellus de Triangulo medietatem firmitatis Yille-INove-super-Yennain tenet de
nobis, et altérant medietatem tenet de amico et fideli nostro Henrico, comité
Trecensium, sub tali condition© quod nec nos, nec heredes nostri, de eadem
firmitate, comiti Henrico vel heredibus ejus forifacere poterimus, nec cornes
Henricus, vel heredes sui poterunt inde nobis vel heredibus nostris forifacere,
suivis tamen justiciis et servitiis que idem Ansellus nobis inde, et comiti Hen-
rico et heredibus nostris exhibebit. Quod ne in posterum valent immutari, pre-
senlem cartam sigilli nostri auctoritate, ac régi i nominis subter inscripto karac-
tere jussimus communiri.
Actum Parisiis, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxuvii°; astantibus in
palatio nostro quorum supposita sunt nomina et signa : S. comitis Theobatdi,
dapiferi nostri; S. Guidonis buticularii ; S. Reginaldi, camerarii; S. Radulphi,
constabularii ; vacante canceilaria.
Chanlereau-Lefebvre, Traité des fiefs, Preuves, p. 5 ; d'après le Carlulaire de
Champagne.
XIIe SIÈCLE.
293
CCLXXIV.
BULLE DU PAPE ALEXANDRE III, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE MOLÈME.
(Vers l’an 1175, 20 avril).
Le pape confirme l’abbaye dans la possession de ses biens, savoir : l’église de Saint-
Aignan et les chapelles de Saint-Pierre et Saint-Micomer de Tonnerre ; — droit d’étalage
au marché de cette ville, etc.
Alexander episcopus, semis servorum Dei, dilectis abbali et fratribus Molis-
niensis salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis decet
nos facilent prebere consensiini, et vota que a rationis tramite non discordant
effectu sunt prosequente coniplenda. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris
justis postulation ilvus annuentes, ecclesiam Sancii-Aniani apud Tornodorum cas-
trum sitam, cum capella Sançli-Petri et ceteris capellis que sunt in eodem Castro,
et capellam Sancti-Micomeris extra castrum, et cuncta ad ipsam perlinencia,
omnes scilicet decimationes, oblationes quoque et sepultiiras, silvam eliam et
terras, et aquarum decursus, et piscationem aque que dicilur Blismodis, sicut
canonici qui in eadem ecclesia precesserunt antea obtinebant ; et salagium de
mercato, et virgultum Guillelmi, comilis Tornodorensis, et quecunque bona eccle-
sie vestrea bonememorie Roberto et Joeerando, Lingonensis episcopis et comiti-
bus Nivernensis colla ta sunt et firmata, sive que in futurum, prestante Domino,
justis modis adipisci poteritis, vobis auctoritate apostolica confirmamus, et pre-
sentis script i patrocinio communimus; statuentes ut nulli omnino liominum li-
ceat liane nostre confirmationis paginam infringere, vel ei aliquatenus contraire.
Si quis autem lioc. attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei
et beatorum Pétri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.
Datum Verulis, xn kalendas maii.
Cartul. de Molême, M5. du XIIIe siècle; t. u, f° lxiiî, v» ; Archives de la Côte-d'Or.
Le pape Clément III, par une bulle datée de Latran, le 7 des ides de juillet, l’an
3e de son pontificat, accorda aux moines de Molême qu’il ne serait élevé aucun
oratoire dans l’étendue de la paroisse de Saint Aignan de Tonnerre sans l’appro-
bation de l’évêque diocésain et leur consentement.
Par une bulle donnée à Anagni, le 16 des calendes de mars, la sixième année de son
pontificat, le pape Innocent III fit la même défense. — Cartul. de Molême, ibid.
*294
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCLXXV.
BULLE- PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III POUR L’ABBAYE DE QUINCY.
(An 1178, 16 mars).
Le pape confirme l’abbaye dans tous ses biens, parmi lesquels on remarque : le lieu où
elle est fondée, les granges de Beauvoir, de Quincy, de Balan, de Carmo, de Chaserey, de
Semont, de Pecoul, d’Ervy, deLangy, de Marsul ; droits de pâturage à Saint-Martin, Com-
missey, Bugny, Tanlay, Baon, Thorey, Molôme, Saint-Vinnemer, Egriselles, Langy,
Etourvy, Prusy, Montfucier, Coussegré; des terres, prés et vignes en divers lieux. Il fait
défense que personne exige de dîmes des moines pour les biens qu’ils cultivent; qu’un
moine reçu à Quincy puisse être reçu ailleurs sans l’agrément de l’abbé; etc.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis liliis Garmundo, abbati
monasterii Sancte-Marie Quinciacensis, ejusque fratribus, tam presentibus quant
futuris, regularem vitam professas, in perpetuum. Religiosant vitam , etc.
Suit une formule de protection du monastère en usage dans les bulles du pape Alexandre
111, et on lit ensuite la liste des biens du monastère :
Locum ipsum in quo prefatum monasterium constructum est, cum omnibus
pertinentiis suis ; — Grangiam de Bellovisu, cum terris, pratis, nemoribus et
pasturis ; — Pascua de Sanclo-Martino, de Cumissiaco, de ïluinni, de Tanlaio,
de Baon, de Toi ri , de villa Melundenensi, de Sancto-Winomaro et per totam
terrain comitis Nivernensis ; — Pasturas de Ecclesiolis, de Langia ; — Grangiam
de Quinciaco, cum pertinentiis suis ; — Grangiam de Balano, cum pertinen-
tiis suis, et pasturas de Barneolis, de Bracagenulli ; — Grangiam de Carmo, cum
pertinentiis suis et pasturas de Largensa de Parguisa ; — Grangiam de Cbasere,
cum pertinentiis suis et pasturas de Atorviaco, d.e Prusi, de Montefulcerii, de
Corchegre; — Grangiam de Arviaco, cum pertinentiis, ex dono nobilis vir
comitis Henrici Trecensis et Milonis militis, et patris ejus; — Grangiam d’Espi-
nolio, cum pertinentiis suis ; — Dornos quas apud Tornodorum liabetis, cum
tennemento quod fuit Constantii ; — Grangiam de Langio, cum appenditiis suis
et pasturas de Langi, de Balo, de Salmis ; — Grangiam deMarsel, cum pertinen-
tiis suis et pasturas de Negellis et de Jouenzi, de Chameso, deJormis, de Colum
])arjjs; — Grangiam de Semont, cum pertinentiis suis et pasturas de Brevimuro,
et per totas parroebias Sancti-Medardi et Masneri ; — Grangiam de Pecoalt, cum
appenditiis suis, et pasturas de Marsjtlio, de Balano, de Vallibus, ex dono et
emptione comitis Gerardi ; — Salariant Larni (?), sicut in ejus scripto aulentico
XIIe SIÈCLE.
295
continetur; — Bomum quam habuistis a fratribus Ponti niacensib us monasterii
apud Chablies; — Prata et vineas in territorio ejusdem castri ; — Dornurn quam
habelis apud Trecas; - — Vineas de Sancto-Britio ; — Piscationem aque de Her-
mentone quam dédit vobis nobilis vir Teobaldus, cornes de Barro, sicut in ejus
scripto autentico exinde facto continetur ; — Ex dono boue memorie W., comitis
Nivernensis et Guidonis, fratris ejus, piscaturam in aqua de Ecclesiolis ; — Ex
dono Oderi, militis, piscaturam in predicta aqua Hermentionis ; — Terram quam
dédit vobis Robertus, miles, de Asi, sicut continetur in litteris Lingonensis epis-
copi exinde factis ; — Terram quam tenetis apud Sanctum-Medardum, a Stepbano
episcopo Eduensi, et ex concessione capituli sui; pro qua eidern episcopo unum
modium bladi et viginti solidos annuatim solvitis.
Sane laborum vestrorum quos propriis manibus, aut sumptibus colitis, sive
de nuîrimentis animalium vestrorum, nullus omnino a vobis décimas exigere
présumai. Liceat quoque vobis, clericos vel laïcos e seculo fugientes, liberos et
absolutos, ad conversionem recipere, et in veslro monasterio sine contradictione
aliqua retinere. Prohiberons insuper ut nulli fratrum vestrorum post factam pro-
fessionem in loco vestro, fassit de eodem lcco, aliqua levitate ductus, sine licen-
tia abbatis sui, discedere. Discedentem vero sine commun i litterarum vestrarum
cautione nullus audeat retinere. Paci quoque et tranquillitati vestre paterna solli-
citudine providere volentes, auctoritate apostolica prohibemus ut infra clausuras
locorum seu grangiarum vestrarum nullus violentiam vel rapinam, sive furtum
committere, aut ignem apponere, seu hominem capere vel interficere audeat.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatum monasterium per-
turbare, etc.; [ut supra, p. 137.)
Ego Alexander, catholice ecclesie episcopus subscripsi.
(Suivent les signatures des Cardinaux).
Datum Laterani, per manum Alberti, sancte Romane ecclesie presbyteri cardi-
nalis et cancellarii, xvkalendarum aprilis, indictione xn, Incarnationis dominice
anno m» c° lxx° viii0 ; pontificatus vero domini Alexandri pape tercii, anno xx°.
(Au bas sont figurés le double cercle et le monogramme.)
Collatio lit ad verum originale. Signé: C. Maceus et Letort.
Cartul. de l’abbaye de Quincy ; Bibl. de la ville de Tonnerre, fi 3, recto.
Une première bulle d'Alexandre III, du 17 juillet 1163, confirmait déjà l’abbaye
dans la plupart des biens ci-dessus énumérés. — Ibid., fi 4, v°.
Une autre bulle spéciale du même pape, datée de Latran, aux ides de mars, adres-
sée aux archevêques de Lyon et de Sens et à leurs suffragants, contient une
défense énergique d'exiger des moines de Quincy aucun droit de dîmes, sous pré-
texte de novales. — Ibid., fi 5, v".
CA RTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
296
CCIXXVI.
ACCORD ENTRE I/ABBAYE DE DILO ET DES CHEVALIERS DE JOIGNY.
(An 1178;.
Après de longues contestations entre l’abbaye de Dilo et Jérémie et Milon, de Joigny.
chevaliers, au sujet de la forêt de Vaux dont une partie était déjà défrichée, l’archevêque
de Sens mit les parties d’accord, et statua que la moitié de cette forêt appartiendrait aux
chevaliers et trois parties de l’autre moitié aux chanoines. Il régla en outre le mode d’ex-
ploitation de la forêt et des terrains défrichés.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, universis, tam presentibus quam
fuluris, in perpetuum. Universitati vestre notum fieri volumus inter Deilocenses
canonicos et milites Joviniacenses, Jeremiam videlieet et Milonem, non modicam
longo tempore fuisse disceptationem super nemore quod Arallis dicitur, cujus pars
extirpata jam esse monstratur. Tandem, in presentia nostra, auditis ulriusque
partis allegationibus, et examinatis testibus, talis a nobis est promulgata senten-
cia : in ornni prefato territorio, tam nemoroso quam piano, predicti milites
mediam partem et pretaxati canonici 1res relique medietatis partes habebunt; et
iccirco canonici in ipso nemore, tanquam in suo, omnia sibi necessaria copient,
tam in vi vis quam in mortuis arboribus, quam in lierba et glandibus. Ceterum,
si militum forestarius aliquos emptores in nemore posuerit, infra très dies fores-
tario canonicorum notificabit, et ipsi de venditione partem suam accipient. Quod
si infra très dies eis notiticaium non fuerit, et in nemore carpentarios invenerint,
vadibus acceptis, tam partem suam emptionis quam legetn emendationis ab eis
exigent. Ex bis vero campis qui jamdicti territorii de terris esse noscuntur,
cujuscunque si n t vel canonicorum, vel militum, omne lerragium veniet ad pre-
nominatorum militum Bussiacensem grangiam; ibique tam canonici quam mili-
tes secundum partem nemoris justam accipient poriionem, ab utrorumque ser-
vientibus fidelitate facta ne alterutri jure suo fraudentur. Ista omnia sic erunt
dum commune erit territorium. Quod ne diuturni temporis delere possil obli vio,
vel cujuspiam immulare malicia, sigilli nostri impressione firmavimus.
Data Senonis, per manura magistri Pétri, anno Yerbi incarnati m° c« lxx° viii°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne ; Fonds de l'abbaye de Dilo, Liasse
irc, s.-l. 3e.
XIIe SIÈCLE.
297
CCLXXV1I
CHARTE DE MATHIEU, ÉVÊQUE DE TROYES, POUR L’ARBAYE DE PONTIGNY.
(An 1176, 21 décembre).
Eudes de Paisy, sa femme, ses enfants et ses parents, ratifient le don fait par Richer
Vitulus à l’abbaye, du quart de la forêt de Saint-Étienne et de tout ce qu’il possédait de
Cérilly à Séant, et de Séant au fossé des Sénonais ; etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Matheus, Trecensis ecclesie
minister humilis. Notum fieri volumus tant presentibus quam futuris quod Odo
de Paisi et uxor ejus, Helia, et filii ejus, Robertus et Johannes, et filie ejus,
Helisabet et Florentia, nondum enim plus genuerat, et soror ejus Beatrix, et filii
Beatricis, Johannes et Hugo, et filie ejus, Lora et Helisabeth, et vir ejus, Reim-
baudus, ecclesie Pontiniacensi concesserunt et in presentia noslra laudaverunt
quicquid Richerus Vitulus, pater predicti Odonis, eidem donaverat ecclesie, quar-
tam videlicet partent nemoris Sancti-Stephani et quicquid possidebat a Cerilli
usque Séant et a Séant usque ad Fosse Senonura, et exinde usque Challi; et in
omnibus nemoribus suis usuaria ad ornnia necessaria hominibus et animalibus.
Concessit iterum predicte ecclesie prefata Beatrix, cum viro suo et filiis et filiabus
suis jant predictis, quicquid Josbertus Venator, et Guibertus, et Gibaudus, et Ite-
rus, fratres Josberti, Pontiniacensi donaverant ecclesie, nemus videlicet Alodii et
medietatem quarte partis nemoris Sancti-Petri et usuaria in omnibus nemoribus
et planis suis ad ornnia tant in hominibus quam animalibus necessaria, excepto
quod si nemus Alodii in terrain redigatur arabilem, predicta Beatrix et heredes
ejus ex ea lerragium habebunt. Hujus rei testes sunt : magister Gerardus, Tre-
censis archidiaconus ; Johannes, Sancti-Petri, canonicus ; Thomas, prior Sancti-
Quintini ; Rainaudus, decanus Villemauri; Nicholaus, capellanus Sancti-Bene-
dicti; Hato, prepositus Villemauri, et Garangisus de Villamauri, et Johannes,
grangiarius, et Milo de Regniaco, monachi Pontiniacenses; et Odo, conversus,
magister de Burs. Et ne processu temporis, pravorum hominum astutia predicta
aboleri possint vel perverti, presentis scripti attestatione confirmamus et sigilli
nostri impressione roboramus.
Actum est hoc Aquis, in domo pontificali, anno ab Incarnatione Domini
m° co lxx° vn°, xn kalendas januarii, régnante Ludovico, rege Francorum.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne,- F. Pontigny, L. xxii, s.-l. I".
38
n
298
CARTUL.4IRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCLXXVIII.
CHARTE DU CHAPITRE D’AUXERRE POUR L’ARBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1178).
Le Chapitre ratifie la donation faite aux religieux, par le cellérier Hervé, du cours d’eau
qui passe par l’écluse du moulin, dit Mi-l’Eau, lorsque ce moulin ne travaille pas ou que
les eaux sont abondantes.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus, ecclesie Sancti-Ste-
pliani Altissiodorensis decanus; Girardus, archidiaconus ; Ego, thesaurarius ;
Ego, cantor, conventusque nostri capituli. Qui pauperes Christi fovet et sublevat,
in eorum necessitatibus, Christo ministrat. Eo itaque pietalis respectu, aque
iransitum quem Herveus, ecclesie nostre cellerarius, perexclusara molendinorum
nostrorum que de Media-Aqua appellanlur, canonicis Sancti-Mariani, ad eorum
usus necessarios, concessit : videlicet cum molendina non moluerint, vel cum
molentibus aqua habundaverit ; nos, cum omni capitulo nostro approbando,
laudamus, eisque babendum in perpetuum juxta prescriptam determinationem
concedimus. Verum et ne de boc beneficio nostro aliqua eis in posterum calump-
nia oriatur, ejusdemque beneficii nostra apud Deurn retributio minuatur, rem, ut
a nobis gesta est, litteris fecimus annotari, sigillique capituli nostri caractère
eonsignari.
Actum publiée, in capitulo nostro, anno Incarnalionis dominice m°c° lxx°viii°;
Ludovico, rege piissimo, apud Francos régnante, et in ecclesia nostra Willelmo
episcopo présidente.
Original, scellé du sceau du Chapitre, de forme ogivale, figurant un saint Etienne
debout tenant une palme et un livre ; Arch. de l’Y'onne; F. Saint-Marien, L. xm;
s.-l. 2e.
A cette pièce sont jointes deux autres chartes du même évêque Guillaume, l'une
de l'an 1178 portant ratification de la donation ci-dessus, et l'autre de t’an 1180,
contenant don aux moines de Saint-Marien de l’écluse qui est entre le moulin
Mi-l’Eau et les vignes voisines.
CCLXXIX.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR LES RELIGIEUSES
DE GRISENON.
(An 1178).
L’évêque, étant dans le couvent de Crisenon, approuve l’emploi que les religieuses ont
XIIe SIÈCLE.
299
fait de leurs revenus de Varzy, pour acheter des vêtements. Il rapporte que cela s’est fait
pour exécuter les intentions de dame Garna, sœur de feu Itier de Toucy, laquelle est
inhumée à Crisenon. Cette dame, après avoir, de son vivant, comblé le monastère de bien-
faits, lui a donné, en mourant, entre autres choses, 80 besans et 18 marcs d’argent, pour
en employer le revenu à l’entretien de la vêture des religieuses.
In nomine sanc.te el individue Trinitatis. Ego Willelmus, Autissiodorensis
episcopus, notum volo fieri tant presentibus quant futuris quod, cum Crisenoni
essemus in capitule, conventus ejusdem loc.i nobis dixit quod, de communi
assensu, omnes moniales, ad emenda vestimenta sua, deputaverant omnes red-
ditus quos apud Varziacum habebant vel habiture erant, et omnia emolumenta
carrucai'um et vinearum suarum ibidem positarum, exceptis tantummodo expen-
sis familie sue ibidem commorantis, et vinearum culturis. Rogaverunt etiam
nos eedent moniales quod ltoc scripto mandari et sigillo nostro muniri facere-
mus, ad majoris stabilitatis et firmioris perseverancie robur etmunimen; quod
equidem ad preces ipsarum fecimus sub anathematis pena, interdicentes ne quis
ullo modo res predictas in alios usus expendere présumât, et ne alicui successo-
rum liane institutionem mutare, aut in irritum ducere liceat. IIoc aulem totum
factum est ob memoriam et mandatum cujusdam nobilis matrone, Garne nomine,
sororis defuncti Iterii de Tuciaco, in eadem ecclesia quiescentis. Nam cum
eadem matrona predicte ecclesie milita bénéficia contulisset in vila sua, in exitu
etiam suo quater-viginti bixancios et decem et octo marchas argenti ibidem in
elemosina dédit et multa alia; rogans et precipiens quod ex predicta pecunia
redditus emerentur, unde annuatim monialibus vestimenta providerentur. T uni
vero temporis ecclesia ilia magno obligata erat debito; et consilio autenticorum
et religiosorum virorum, débita sua reddiderunt moniales de predicta pecunia, el
in reslitutionem illius beneficii et in recompensationem predictos redditus de
Varziaco constituerunt, et ad majorent firmitatem tam nostro, quam sigillo earum
firmatum est.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxx° viii°.
Lebeuf, Mém. sur l’Histoire d'Auxerre, t. îv, Preuves, n° 71, — Cartul. de Crise
non, fol. lxxvii, r° et v' , pièce 157 ; Bibl. imp.
CCLXXX.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE POMMERAIE.
(An 1178).
L’archevêque atteste que Gilon de Montguel, Eudes de Saint-Pregts et les deux fils
300 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE l’YONNE.
d’Héloïse de Missery ont vendu aux abbayes de Vauluisant et de la Pommeraie le bois
appelé Bois-Rahaut, à certaines conditions détaillées dans la charte.
In nomme sancte et individue Trinitatis. Guido, Dei gratia Senonensis archie-
piscopus. jNotum fieri volumus tant futuris quant presentibus quod Gilo de
Monte-Guelli et Odo de Sancto-Prejecto, et duo filii Heluise de Misseri, Stephanus
et Milo, vendiderunt fratribus de Yallelucenti et sanciimonialibus de Pomereio
nemus quoddam quod dicitur nemus Ralialdi et terrant, et corant nobis lauda-
verunt : ita tanten quod prescripti Gilo et Odo, et lteredes eorunt, usuarium
suuni in nemore prefato babebunt uterquead quadrigam unam ad se calefacien-
dunt. Nec tanten propter usuarium isturn dimittent fratres de Vallelucenti, nec
sanctimoniales de Ponterio quin nentus illud excidant si voluerint et extirpent, et
ad agriculturam redigant. Reddent autem sanctimoniales, singulis annis, prefato
Giloni et heredibus suis, unum sextarium frumenti ad ntensuram Braii, nec de
pejori nec de meliori, in grangia de nemore Rahaud; similiter unum sextarium
frumenti Odoni de Sancto-Prejecto et heredibus suis, et unum Stephano et
Miloni de Misseri et heredibus eorunt. Et hii très sextarii frumenti suntdecensa.
Yendicionent quoque predictam laudaverunt Gaufridus, frater prenominati
Odonis, et Aelaisa, uxor prefati Gilonis, et duo filii sui, Milo et Guido, et duo
fratres predictorum fratrum Stephani et Milonis, Gilo et Anselntus, et Agnes,
soror eorunt et Heluidis, mater eorum, et domines Odo de Avelleio, de cujus
feodo nemus illud est. De hoc testes sunt : Odo, decanus Senonensis ; Gaufri-
dus, precentor; Stephanus, abbas Sancti-Remigii ; Jakinus, canonicus Senonen-
sis; Milo de Tarnantis, Holdoinus de Basochis. Quod ut ratum, firmumque per-
maneat in posterum, presentis pagine testimonio fecimus confirmari, et sigilli
nostri munimine roborari.
Actum, anno incarnati Yerbi, m» c° lxx<> vin0.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de Notre-Dame de
Sens, Liasse x. H ^ ^7
CCLXXXI.
DOT DE TROIS RELIGIEUSES DE L’ABBAYE DE CRISENON PAR GUILLAUME,
EVEQUE D’AUXERRE.
;An 1179).
L’évèque, en reconnaissance de ce que les religieuses ont reçu parmi elles les trois filles
de feu Pierre de Gurgy, ayant égard à leur zèle et à leur grand nombre, leur donna 20
XIIe SIÈCLE.
301
sous de cens et 7 livres de cire à prendre sur l’église de Monestreau, et la présentation du
curé. Il y ajoute 50 sous sur le tonlieu d’Auxerre et un muid de froment pour la nourri-
ture des trois religieuses qu’il a fait admettre à Crisenon.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelnius, Autissiodorensis
episcopus, notum facimus, tam presentibus quam futuris, q uod priorissa et con-
ventus de Crisenone, divine pietatis et precum nostrarum intuitu, receperunt in
moniales très filias defuncti Pétri de Gurgiaco. Nos vero considérantes earum
erga nos devotionem et nimium ipsarum gravamentum tam de receptu predicta-
mm monialium quam de immensa mullitudine aliarum, eis misericorditer dedi-
mus et concessimus xx solidos censuales et vu lihras cere annuatim reddendos
in ecclesia de Monesterello, et presentationem capellani. Concessimus etiam quod
si forte contigerit eas conventum monialium ad predictam ecclesiam mittere et
ibi morari, totum beneficium ecclesie accipiant et capellanum suum ecclesie illi
convenienter deservire faciant. Dedimus item eisdem monialibus et assignavimus
l solides annuatim eis reddendos de tbeloneo nostro Autissiodori ad procura-
tionem infirmarum, donec idem redditus a nobis vel a successoribus nostris
alibi eis oportune assignetur. Constituimus preterea nos et successores nostros
anfnuatim] dare unum modium frumenti eidem ecclesie, ad victum trium predic-
tarum monialium, ita quod, una earum decedente, quatuor sextarii de predicta
summa cadent ; secunda, octo, tertia, totus modius.In vestibus quoque, quandiu
vixerint, nos et successores nostri tenebimus providere eisdem. Vineas etiam et
prata, que ex morte Willelmi, capellani de Malliaco nobis provenerunt, eidem
ecclesie in perpetuum possidenda concessimus; dedimus quoque eidem ecclesie
medietatem minime décimé de Lugniaco.
Ut autem hoc totum ratum et immobile perseveret, presenii scriplo et sigilli
nostri impressione roborari fecimus. Hujus rei testes sunt : Gaufridus, abbas
Sancti-Laurentii ; Bonainicus, a rchipresbi ter Autissiodori ; Gaufridus de Clian-
quoil ; magister Robertus; Willelmus, canonicus Autissiodorensis.
Actum Crisennone, in capitulo, anno ab Incarnatione m°c° lxx° viiii°.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne; Fonds de Crisenon, L. (, s.-l. a». —
D Viole, Hist. des évêques d’Auxerre, t. n, f° 186.
CCLXXXII.
DONATION PAR BAUDOUIN- LE -GROS A L’ABBAYE DE CRISENON.
(An 1179).
Ida, comtesse de Nevers, atteste que Baudouin-le-Gros, de Mailly, a donné à 1 abbaye
302
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
de Crisenon une partie de la dîme de Mont-de-Foy pour le repos de J’àme de sa sœur
Nazarie. Ensuite il donna à cette maison sa part des dîmes de grains et de vin d’Arcy pour
le repos de Pâme de son fils Hugues. Et, comme il est prescrit par la loi qu’il faut deux
témoins pour rendre un acte authentique, la comtesse en relate un certain nombre.
Ego, Ida, mater, comilissa Nivernensis tam presentibus quam futuris notum
fîeri volo quod dominus Balderuinus Grossus, de Malliaco, partent décimé de cant-
pis de Mundefois que participatur cum domino Guillelmo, nepote, et presbytero
de Escolivis, tam in vino quam in segete, dédit monialibus de Crisenone, pro
anima sororis sue Nazarie , et hoc quidern laudavit uxor ejus Ermengerdis, filii-
que ejus. Deinceps vero predictis monialibus décimant de Arsi, que cum eisdem
participabatur, in vino, scilicet et in segete, pro redemptione anime filii sui
Hugonis pcrpetuo concessit dono. Quod similiter uxor ejus predicta laudavit,
cum tîliis suis. Ut autem hoc ratura esset et inviolable, predictaruni monialiuin
peticione, presentia scripta muniri feci. Et quoniant in lege scriptum est quod
duorunt hontinum testimonium autenticum sit, testes idoneos qui istis interfue-
runt donis ascribi petierunt : Benedictum, presbiterum de Malliaco; Joltannem;
Robertum de Baserna et Guidonem, nepotem ejus; Bernardum de Truci ; Odo-
nem de Sancta-Palaia ; Galterium Barart; Nicbolaum de Pointa ; Gaufridunt,
fratrem ejus; Guillelmunt nepotem; Milonent Halbergi ; Iterium, prepositum ;
Reignaldum Boschere, Robertum de Avalona; Johannent foresterium.
Actum est autem hoc, antto ab Incarnatione Dontini m° c° lxx°ix°.
Bibl. imp., Cartul. de Crisenon, n° 154.
CCLXXXIII.
DONATION PAR GUILLAUME 1er, COMTE DE JOIGNY, A L’ABBAYE DE DILO.
(An 1179).
Guillaume I, comte de Joigny fait don à l’abbaye de AO sous de cens à prendre à Joigny,
en échange de biens au lieu dit Beau-Casnet. Les religieux, pour reconnaître cette libéra-
lité, l’ont associé à leurs prières.
Le comte déclare en outre vouloir être inhumé dans l’abbaye.
Ego Guillelmus, cornes Joviniaci, notum facio tara presentibus quant futuris,
quod ego, tam pro me quam pro meis et antecessoribus et successoribus, donavi
Deo et ecclesie Deiloci xl solidos census apud Joviniacum, libéré, cum ontni jus-
ticia, cum laudibus et venditionibus ipsius census ; insuper libertatem et justi-
ciam et laudes, et venditiones illius census quem a pâtre nteo acceperant in
XIIe SIÈCLE.
303
excambium partis quam in Bello-Casneto habebant. Ipsi quoque canonici Deiloct
concesserunt mihi, pro bac re, fraternitatem suant et ornni tempore missarn in
ecclesia celebrandam pro me et pro rneis.
Laudavit hoc uxor rnea Aalaet, et frater meus, Gauclierus. Concessi etiam
eis corpus meurn in ecclesia Deiloci sepeliendum. Hujus rei, ex parte mea testes
sunt: Renaudus, decanus; Renaudus Mallis, et Renaudus, lilius ejus, et Galte-
rus Marescaudus ; Ricardus, camerarius; ex parte comitisse testes sunt : Milo
de Genesta; Bovo Farsitus ; Galterus Farsilus.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m» c° lxx° ix<>.
< ?
Original, scellé autrefois ; À-réh. de la ville de Joigny, liasse-spéoialo-sur-Rahbaye
de-Dilo. — Gallia Christ., 2e édition, t. xii, Inslr. Sens, n°ixv.
CCLXXXIV.
PRIVILÈGE DU PAPE ALEXANDRE III EN FAVEUR DE I/ARRAYE SAINT-PIERRE-
LE -VIF.
(An 1179, 13 avril).
Le pape confirme le monastère dans tous ses droits sur les églises de Saint-Savinien du
bourg Saint-Pierre, de Naud, cl’Andrésy, de Saint-Pierre du Donjon, de Maillot, de Sali—
gny , d’Arces et de Bot, droits concédés par Tarchevêque Guillaume.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis abbati et capitulo
Sancti-Petri-Vivi salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium deside-
riis dignum est nos facilem præbere consensum et vota que a rationis tramite non
discordant effectu prosequente complere. Eapropter, dilecti in Domino tilii, vestris
justis postulationibus grato concurrentes assensu, præsentationein presbiterorum,
décimas, oblationes et quicquid in ecclesiis Sancti-Saviniani de Vico, Sancti-
Petri de Naudo, Sancti-Hilarii de Andrisiaco, Sancti-Petri de Dongione, Sancte-
Marie de Masleoto, Sancti-Laurentii de Saligniaco, Sancti-Michaelis de Arcia,
Sancti-Martini de Boi, et Sancti-Petri de Auson ; venerabilis frater noster Wil-
lelmus, Remensis archiepiscopus, tituli Sancte-Sabine presbiter cardinalis, apos-
tolice sedis legatus, rationabiliter doniui vestre concessit, et vos pacifice pos-
sidetis, sicut in ejusdem arcliiepiscopi autentico scripto habetur. Vobis eteidem
domui auctoritate apostolica confirmamus , etc. — Datum Laterani, idibus
aprilis.
D. Cottron, Hist. de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif, d’après l’original, Bibl. d’Auxerre,
M\ n" 156, p. 646.
304
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCLXXXV.
BULLE DU PAPE ALEXANDRE III POUR L’ABBAYE SAINT-MICHEL DE TONNERRE.
(An 1179).
Le pape, s’adressant à l’abbé Etienne, prend le monastère sous sa protection. Il énu-
mère les biens qui en dépendent : l’église et le bourg de Saint-Michel ; les églises d’Athie
et de Ligny-la-Ville, et dépendances; la terre de Tissey ; les églises de Moulins, Flogny,
Vaupeltaine, Sainte-Colombe, Saint-Vinnemer, Ancy-le-Serveux, Pimelles, Crusy, Cous-
segré, Avreul, etc. Le pape ordonne aussi que le cimetière du monastère soit le seul où
puissent être enterrés les paroissiens de Saint-Aignan et du château de Tonnerre, à moins
d’intention contraire bien exprimée.
Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis fdiis Stepliano, abbati
monasterii S. Michaelis Tornodorensis ecclesie, ejusque fratribus, tara præsenti-
bus quant futuris, regularem vitam professis in perpetuum; etc.
(Suit la description des biens du monastère dont le pape confirme îa possession.)
In quibus hæc propriis duximus exprimenda vocabulis : Ecclesiam B. Michae-
lis et cimiteriura, cum terris ethominibus in eodem burgo commanentibus; —
Ecclesiam B. Ambrosii de Atheis, cum terris et decimis et aliis pertinentiis suis ;
— Capellam et villam de Tessiaco, cura pertinentiis ; — Ecclesiam de Ligniaco
villa cum pertinentiis suis, et tertiam partent decimæ de Ligniaco-Castro ; —
Capellam de Melleniaco cum appenditiis suis; — ecclesiam de Vallepelletana,
cum terris et ntolendinis ; — Capellam de Florigniaco, cum villa et molendino,
cum justitia, terris et appenditiis suis; — Villant quæ Carriacus dicitur, cum
ntolendinis, terris et justitia ; — Ecclesias et villam de Caniaco, cum justitia et
appenditiis suis; — ecclesiam de Episnolio, cum duabus partibus decintæ, et
décimant molendini Camelli ; — Ecclesiam S. Coluntbæ, cum decimis et appen-
ditiis suis ; — Capellam S. Vinentari, cunt decimis et reddilibus suis ; — Eccle-
siant de Ansiaco-Servili, cum tertia parte decimæ et tertia parte molendinorum, et
ntolendinum quod contra castrum est ; — ecclesiam de Pimella, cunt appendi-
tiis suis; — décimant finagii de Parson, et tertiam partem ejusdent nemoris,
cum terris et justitia; — Ecclesiam de Crusiaco, cum decimis et redditibus
ejus, et ecclesiam de Putois ; — Ecclesiam et villam de Cursegradu, cum justitia
et omnibus appenditiis ejus ; — Ecclesiam de Ebroilo et medietatem decimæ,
tertias, redditus, cum pertinentiis suis; — Ecclesiam de Turgeio, cum tertia
XIIe SIÈCLE.
305
parte decimæ, cum terris, pratis et silvis; — Ecdesiam S. Laurentii de Con, et
tertiam partem decimæ; — Usuarium silvarum de Yanlai et de Turgeio, et de
Ebroilo, ad omnes usus ecclesiæ et officinarum; — Ecclesiam S. Michaelis, et
molendina de burgo Tornodori, et ad omnes usus domus et furni de Curse-
gradu, et pasturam omnium animalium ejusdem villæ et pascuaticum lx porco-
rum; — Duas partes decimæ de villa quæ dicitur Viros; — Medietatem decimæ
et reddituum ecclesiæ deLentagio ; — Ecclesiam de Pratoleno, cum tertia parte
decimæ, terris, et possessionibus suis; — Ecclesiam S. Trinitatis de Barro-
super-Sequanam, cum terliis et molendinis ad eandem ecclesiam pertinentibus,
et nundinis festivitatis S. Trinitatis, 1 dominica, 2 et 3 feria; et tertiam partem
molendinorum de Yillamorini, cum terris et pratis ; — Terras et redditus de
Valeriis, de Chaale, et de Estorviaco; — Terras et redditus de Sanctis-Virtuti-
bus ; — Capellam, de Monasteriolo, cum terris, pratis, silvis, et tertia parte justi-
tiæ; — Capellam et mediarn partem villæ Campaniaci, cum justitia, et terris et
aquis et silvis ad eandem villam pertinentibus. — In episcopatu Trecensi eccle-
siam S. Pétri, in villa quæ Jassenna dicitur, cum decimis et molendinis, terris et
pratis, et omnibus appenditiis suis; — Et in eadem parrochia, in villa quæ
Trena dicitur, capellam S. Michaelis; — Molendina de burgo Tornodori, et de
Burgo-Beraudi, et molendina Boennerii, et duas partes sedis molendini quod
Camelli dicitur; — Capellam de Cappa et totum finagium cum justitia et vineis,
et terram quæ dicitur Charron, et Campum-Rainfredi, et tertiam partem commu-
niuin et justiliæ Vallis-Planæ.
Statuimus prætereaut quicumque in Castro Tornodori et in parrochia S. Aniani
moriuntur, non alibi quam ad vestrum monasterium deferantur et ibidem sepe-
liantur, nisi sui compotes alibi elegerint sepulturam. In parrochialibus autem
ecclesiis quas tenetis, liceat vobis sacerdotes eligere, et electos episcopo repre-
sentare, quibus si idonei inventi fuerint, episcopus ipsorum curam committat, ut
de plebis quidem cura iidem sacerdotes episcopus, de temporalibus vero vobis
debeant respondere. Obeunte te vero nunc ejusdem loci abbate, vel tuorum quo-
libet successorum, nullus inqualibet surreptionis astutia, seu violentia præpona-
tur, nisi quem fratres communi sensu vel fratrum pars consilii sanioris secun-
dum Deum, et B. Benedicti régulant providerint eligendum. Decernimus ergo, etc.
Ego Alexander, catholicæ ecclesiæ papa ni.
(Suivent les signatures de quatorze cardinaux.)
Datum Laterani, per manum Alberti, S. Romanæ ecclesiæ presbytcri cardina-
lis et cancellarii , iv calendas aprilis, indictione xm ; Incarnationis Domini
anno m° c° lxx° ix°; pontificatus domini Alexandri papæ, anno xx.
il
59
306
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Gallia Christiana, t. xn, Preuves du diocèse de Langres, n" i.xxiv.
En 1184, le 15 septembre, le pape Luce III donna à l’abbaye Saint-Michel un pri-
vilège général, adressé à l’abbé Aganon, privilège dans lequel il rappela la bulle
précédente in extenso, et y ajouta le don fait par Guillaume, fils du feu comte Gui
de Nevers et delà comtesse Mathilde, de divers biens dans le bourg de Saint-
Michel. — Bibl. de Tonnerre; Cartul. G. de l’abbaye de Saint-Michel, f» 6, v°.
Le pape Clément III, par une autre bulle de l’an 1190, adressée à l’abbé Gui, con-
lirma de nouveau l’abbaye Saint-Michel dans ses possessions. — Ibidem, Cartul.
D , f° t, r°.
CCLXXXV1.
DONATION PAR GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, A L’ABBAYE DE SAINT-GERMAIN.
(An 1180).
L'évêque, ayant égard à la sainteté des moines de Saint-Germain et à leur zèle pour la
réfection des moulins de Néron, qu’Humbaud Bailledard avait entreprise, et pour fonder
son anniversaire et celui de son frère Hugues, archevêque de Sens, leur donne 50 sous de
rente sur l’église de Bligny, à recevoir après la mort d’Hervé, cellérier.
Ego Willelmus, Dei gracia Aulisiodorensis episcopus, notum esse volo lu tu ris
et presentibus quod ego, atteudens sanctitatem et religionem monasterii Beati-
Germani, pro resiauracione moleudinorum quos Humbaudus Baledarz apud
ÎNeron inceperat, et ob anniversarium fratris mei, domni Hugonis, Senonensis
arcliiepiscopi et nostrum, singulis annis faciendum, donavi prenorainato monas-
terio et fratribus ibidem Deo servie» libus, in ecclesia eorum de Blagniaco,
quinquaginta solidos post raortem dilccti lilii nostri Hervei, ceilerarii, annuatim
imperpetuum percipiendos ; prêter illam porcionem oblacionuin quam in eadem
ecclesia percipere dinoscebantur. Humbaudus ilaque, abbas predicti monasterii,
et lotus ejusdem loci conventus, peticionibus nostris grato concurrentes assensu,
concesserunt quod, sicul petebaraus, anniversarium domini Hugonis, quondam
Senonensis arcliiepiscopi, et nostrum singulis annis facerent. Hujus rei testes
sunt quinque in caria nolati.
Cartul. de l’abbaye Saint-Germain, XIIL siècle, f° lxxviii, r° : Bibl. d'Auxerre, Ms.
n° 140. — D. Viole, Hist. des évêques d’Auxerre, t. n, f° 193 ; Bibl. d'Auxerre, M*.
n* 127.
XIIe SIÈCLE.
307
CCLXXXVII.
CHARTE DE GUILLAUME I, COMTE DE JOIGNY, POUR L’ABBAYE DE SAINT-JULIEN
D’AUXERRE.
(An 1180).
Le comte, voulant réparer les dommages que ses ancêtres et lui-même ont causés à
l’abbaye, fait don, à l’abbesse Héloïse, de l’étang qui est situé dans la forêt d’Othe, près de
la maison de Saint-Ange.
Ne quod in presenti agi tur diuturnitate temporum a memoria liominum ela-
batur, ego Willelmus, Joviniaci cornes, presentibus litteris adnotari etsigilli mei
testimonio roborari precepi quod, pro amore Dei et intuitu pielatis et pacis,
et pro anime mee et parentum meorum sainte, ego, restitutione dannoruin (■sic)
abbacie Beati-J uliani Autisiodorensis per me vel per meos illatorum, concessi,
quittavi penitus et donavi Eluis, abbatisse, et toto conventui abbacie Sancti-
Juliani Autissiodorensis, stannum de Ota quod est prope donium Sancti-Angeli,
bona fide in perpetuo possidendum. Hoclaudavit Gaucberius, frater meus. Hujus
donacionis et laudacionis lestes sunt : Joduinus, vicecomes Joviniaci; Reinaudus
Malis; Reinardus li Boz; Acariaz; Andréas, prepositus ; Siguinus de Lageola ;
Stephanus Goinuz ; Urricus de Avalone ; Amauricus, capellanus abbatisse; Johan-
nes, prepositus ; Reinaudus Coqus ; Willelmus de Charbuia ; Eeodegarius,
clericus.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Saint-
Julien d’Auxerre, Liasse xv.
Cette charte fut confirmée par Gui, archevêque de Sens. — Ibidem.
CCLXXXVIIÏ.
ENQUÊTE AU SUJET DE LA JUSTICE D’USSELOT, APPARTENANT A L’ABBAYE
DE SAINT-MARIEN.
(Vers l’an 1180).
Cette pièce est une suite de dépositions de témoins dans un procès qu’avait l’abbaye contre
Etienne de Landa. On y voit que le terrage était commun entre les parties et qu’on établit
chaque année à Usselot une taille qui ne peut s’élever à plus de trois sous par personne.
Chaque partie a en outre ses hommes particuliers ; les bois et la justice sont communs.
Josbertus, canonicus et sacerdos, juratus dixit quod justicia de Usselot corn-
308
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
munis erat inter abbatem Sancti-Mariani et Stephanum de Landa. — Dixit etiam
quod terragium territorii illius eis commune est, excepto quod abbas non reddit
Stephano terragium de carrucis suis, nec Stephanus abbali de suis, quandiu
terras excolunt; — Postea veto terragium commune est. Si vero quilibet eorum
ponit prepositum, idem prepositus non reddet terragium, quamdiu prepositus est.
Dixit etiam quod faciunt talliam in predicta villa, in mense marcio, que com-
munis est eis ; et non possunt exigere ab aliquo homine plus quant très solidos ;
— Addidit etiam quod quisque eorum habet proprios in villa homines, ubi faciL
talliam pro voluntate sua, et ista non est eommunis; — Nemora vero ejusdem
territorii eis communia sunt ; — Requisitus de jure Stepbani, dixit quod de quo-
darn prato recipit censunt qui non est eis eommunis; — Juslicia vero eommunis
est. Preterea addidit quod, si aliquis lionto albanus venerit volens in villa manere,
uterque eorum potest eumpro se retinere et ouchiam dare de terra communi, que
exinde unicuique cedet in proprium.
Frater Hugo, conversus, juratus dixit hoc idem quod Josbertus ; excepto quod
censum prelibati prati dixit esse communem. Dixit etiam quod décimé territorii
illius grossa et minuta abbatis sint. Frater Bernardus, conversus, juratus dixit
idem quod Hugo conversus. Dodo, prepositus, juratus dixit idem quod Bernar-
dus, conversus. Bruno de Villa-Nova, juratus dixit idem quod Dodo, prepositus ;
excepto quod iste dixit quod de tallia de marcio vidit accipere x vel v solidos de
quibusdam. Dixit etiam quod consuetudines ouchiarum quas Dodo dixit esse
cuilibet eorum proprias, utrique sint communes. Robertus de Valle-Floris, jura-
tus dixit idem quod Dodo, prepositus. Bovo de Uisselot, juratus dixit idem quod
Robertus. Tegerus de Uisselot, juratus dixit idem quod Bovo. Rainaudus Parvus,
juratus dixit idem quod Tegerus. Constantinus de Uisselot, juratus dixit idem
quod Rainaudus. Odo de Uisselot, juratus dixit idem quod Constantinus. Hii
sunt testes abbatis Sancti-Mariani.
Original, du XIIe siècle, scellé autrefois; Arcb. de l'Yonne ; Fonds Saint-Marien,
L. xxxii, s.-l. lre.
CCLXXXIX.
RELATION DES FONDATIONS FAITES DANS L’ÉGLISE DE REIGNY PAR ARTAUD II
DE CHASTELLUX.
(Vers l’an 1180).
Après la mort d’Artaud de Chastellux, inhumé à Avallon, Rainaud, son gendre, déclara
XIIe SIÈCLE. 309
publiquement qu’il renonçait à toutes ses prétentions sur ce qu’Artaud avait légué à
l'abbaye de Reigny.
Universum capitulum Avalonense et ego Bernardus, archipresbyter et thesau-
rarius Avalonis, notum fieri volumus presenlibus et futuris quod, cum Artaudus
de Castrolucii, pater conjugis Rainaldi, fratris domini Jocelini, apud Avalonem
fuisset intumulatus, postexequias ejus, predietus Rainaldus venit corani ntultis,
tam clericis quam laïcis, et quicquid aliquando reclamaverat, adversus fratres
Regniaci, de beneficiis quæ predietus Artaudus et antecessores sui, pro salute
animarum suarum, fratri bus Regniaci donaverant. totum aquitavit ; et, sicut
scripta eoruni déclarant, ita eis in perpetuum libéré possidenduni concessit.
Hoc totum la udavit Agnes, uxor ejus, filia jamdicti Artaudi. Hujus rei testes
sunt : Gaufridus Clioe, canonicus; Hugo, dominus Castrilucii ; Guillelmus Ras-
taus; Bovo de Stabulis. Ut ergo bec omnia inviolabili firmitate fratri bu s Regniaci
permaneant illibata, presentem cartulam sigillis nostris volumus roborari.
Original, scellé autrefois de deux sceaux auxquels les cordelettes sont encore atta-
chées; Archives de l'Yonne: F. Reigny. L. u, s.-l. 3e.
ccxc.
CHARTE DK GUILLAUME I, COMTE DE JOIGNY, POUR L’ABBAYE
DE SAINT-PIERRE-LE-VIF.
(An 1180).
Le comte, pour le repos de l’Ame de son père, fait don au monastère d’hommes de Paroy
et de Villemer.
In nomine sancte et individue Trinilatis, amen. Ego Willclmus, cornes Jove-
niaci, notum fieri volo tam presenlibus quam futuris quod dedi et quictavi
ecclesie Beati-Petri-Vivi Senonensis, pro anima patris ntei, Burgen de V i 1 1 a m a ri s
et heredes suos, et Burgen de Pariete, uxorem Odonis cum ipsa in manus meas
venerit. Quod ut ratum sit et confirmatum sigilli mei karactere et testium
subscripcione confirmari volui. Hujus rei testes sunt ; Stephanus Putauz ;
Regnardus li Boz; Regnardus Bosserius ; Gauterus Marescallus ; Thounus, pre-
positus ; Guibertus Berricus.
Original, scellé d'un sceau équestre brisé aux 3/4 ; Arch. de l’Yonne; F. Saint-Pierre-
le- Vif, liasse de Paroy. — Recherches sur le Tiers-Etat au moyen-dge, etc., par
M.Quantin, p. 101.
CAKTULAIRE GÉNÉRAL DE I.’yüNNE.
-'MO
CCXCI.
FONDATION, PAR GEOFFROY D’ARGY, DE LA MAISON DES TEMPLIERS
DE SAINT-BRIS .
(An 1180).
Geoffroy, après un exorde solennel, déclare avoir donné au Temple qui est à Jérusalem
et aux chevaliers qui y combattent pour le Christ divers biens situés à Saini-Bris, consis-
tant en maison, terres et vignes, et des droits d’usage dans sa forêt d’Arcy.
Il veut ensuite que le prieur des Templiers de France fasse construire une maison de
pierre, un cellier et une chapelle à Saint-Bris. 11 lui donne pour cela son clos de vignes
sis audit lieu et qui produit cent muids de vin blanc.
Yiro venerabi li fratri A., priori fratrum Teuipli qui sunt in Galba et universo
conventui Fratrum, Gaufridus de Arsi, frater domini abbatis Vezeliaci, salutem et
fidele obsequium in Christo Domino. Sedule cogitaus mecum de fallaci jocundi-
tate liujus labilis vite, et nicliil esse considerans qtiod tam veloei fine claudilur,
conluli me ad considerandum quant felices sont qui Christo militant, quamillo-
rurn bonum et si hic per exercicium virtus cum amaritudine permixtum habet
initium, in consumatione félicitas illorum non est habitura terminum. Hi ne est
quod milicie Christi particeps fieri cupiens, licet adhuc mundi hujus negociis
implicatus detinear in seculo, decrevi in possessione mea facere milii amicos
(jui me recipiant in eterna tabernacula.
Do itaqueTemplo qui est Jerosolimis et militantibus ibi Christo, in perpetuum
imam carrucam terre quam liabeo apud Sanctum-Priscum et imam carrucam
necessariis b obus instructam, et tria jugera vinearum que vulgo dicuntur tria
arpenz, et torcular unum et unam domum ad vinum, et unam grangiam ad bladum
reponendum, que omnia, Deo propicio, parata erunt ante vindentiam; et aisan-
ciam in nernore meo apud Arsi, scilicet boscum mortuum ad focurn fratribus ibi
degentibus et paxillos ad opus vinearum quas in presenii dedi et in futuro datu-
rus sum. Et quum multis ingruentibus negociis que pretermitto, ob brevitatem
cartule, artha pecuniarum aliquantulum exhausta est, et ad presens deest unde
volum meum compleam, ideo su pplico liberalitati vestre quatinus ex vestro edi-
ticetis mansionem fratrum, scilicet domum unam petrinam, et subtus cellarium,
et capellam honestam ad serviendum Deo. Et trado vobis clausum meum qui est
apud S. Priscum et est ferax centum modiorum allai vini, ut de precio vini edifi-
celur domus, cellarium et capella ; et tandiu habete clausum donec universas
XIIe SIÈCLE.
3 î 1
expensas vestras recipiatis. Mittite ergo quemlibet ex vestris virum probum qui
elemosinam, quam devovi Templo pro redemptione anime mee etparentum meo-
rum et uxoris et natorum meorutn, recipiat, et opus predictum consummare
acceleret. Hogo etiam quatinus in medio vestrorum me recipiatis et bénéficia
ordinis vestri, mihi sicut uni ex vestris, et in vita et in morte concedatis. Et si
aliqua occasio vos vel ad Villemosum aocedere vel partibus nostris appropinquare
fecerit, mandate mihi, per presentium iatorem, ubi vobiscum loqui potero.
Cartul. Templiers d’Auxerre; Archives de l’Empire, S. 5235. — Lebeuf, Mérn sur
l’Hisloire d’Auxerre, t. iv, n° 73, 2e édition.
CCXCII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT- MA 10 EN
D’AUXERRE.
(An 1180).
L'archevêque rapporte qu’Irbert, chanoine de Sens, mourant, donna, à l’abbaye Saint-
Marien d’Auxerre, une grange et les places qui en dépendaient, situées devant l’église
Saint-Ber.oît de Sens ; l’abbé rendit ces héritages aux neveux d’trbert pour en jouir pen-
dant leur vie; et Garnier, l'un d’eux, y bâtit une maison de pierre qui appartiendra à l’ab-
baye après sa mort et celle d’Anseau.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus Christi fidelibus quibus
presens pagina pervenerit, in Domino salutem. Notum lieri volumus tam futuris
quam presentibus, quod Irbertus, canonicus Senonensis, in extrema voluntate,
granchiam suam ante ecclesiam Sancli -Benedicti et areas gran-
cliie adjacentes, pro remedio anime sue, et pro anniversario suo singulis annis
faciendo, ecclesie Sancti-Mariani et fratribus ibi Deo servientibus concessitet
donavit. Abbas vero, et fratres, ob amorem quem erga eundem Irbertum Iiabe-
bant, nepotibus ejus Garnerio et Ansello, predictam granchiam, cuin perti-
nenciis suis, in vita sua concesserunt possidendam. tali siquidetn eondicione
quod quicquid ipsi ibidem edificaverint vel adquisierint, ad ecclesiam Sanc-
ti-Mariani, libéré et sine eontradictione revertetur. Garnerius autem jam ibi
domum lapideam construxit, quam post mortem suam et Auselli, fratris sui,
predicte ecclesie perpétua possessione concessit et donavit habendam. Et pro
investitura eidem ecclesie, singulis annis, in die anniversarii prefati Irberti,
idem Garnerius, vel Ansellus, quinque solides persolvet. Quod ut ratum maneat
312 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
et inconvulsum, presentis scripti attestatione confirmari fecimus, et sigilli nostri
munimine roborari.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi m° c<> lxxx°.
Original, scellé autrefois; Arch. de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de Saint-Paul de
Sens.
CCXCIIl.
DONATION PAR GEOFFROY D’ARCY A L’ABBAYE DE CRISENON.
(An 1180).
Geoffroy d’Arcy, partant pour Jérusalem, donne à l’abbaye droit d’usage dans ses
bois d’Arcy, pour y prendre chaque jour une charretée de bois mort, si cela convient
aux religieuses.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus, Dei gratia Autissio-
dorensis episcopus. ÎNotiim volumus fieri tant presenlibus (juam futuris quod
Gaufridus de Arsiaco, Jerosolimam intrus, ob remediura anime sue et suorum, in
presentia nostra, dédit et concessit in perpetuum domui et sanctinionialibus de
Crisenone usuarium morlui nemoris in bosco suo de Arsiaco, ita quod singulis
diebus licebit eis, si voluerint et potuerint, capere et adducere de prediclo nemore
niortuo, semel in die, quantum duo equi iu una quadriga poterunt ducere. Con-
cessit etiam idem Gaufridus quod, si forte quadrigam monialium in prescripto
bosco, aut in eundo vel iude redeundo, frangi con tigerit, de vivo nemore qua-
drige fractioncm posse et licere reparari. IIoc totum quoniam opus caritatis et
predicte domui valde utile et necessarium noverant, laudaverunt uxor predicti
G., lîlii eorum, filieque ac generi. Utautem firmiuset certius esset donumistud,
moniales de eo investi vit sepedictus G. in capitulo suo. IIoc totum ut ratum et
immobile imperpetuum perseveraret, ad peticionem utriusque partis scripto
mandari et sigilli nostri munimine roborari fecimus. Hujus rei testes sunl : Girar-
dus, abbas Yizeliaci; Gaufridus, Beati-Petri Autissiodori et Gaufridus Sancti-
Laurentii abbates ; Enjorreadus, elemosinarius Vizeliacensis ; Udo, monacbus et
presbiter; Odo de Prato-Gilberti.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m°c°lxxx°.
B i b 1 . impér.; Cartul. de Crisenon, fol, xxu v°, el xxin r”, pièce 57. — D. Viole, His-
toire des évêques d’Auxerre, t. n, fol. cxxxvu ; Bibl. d'Auxerre, M*. n 1-27.
XIIe SIÈCLE.
313
CCXCIV.
DONATION PAR GUILLAUME DE RAVIÈRES AUX RELIGIEUSES DE JULLY.
(An 1180).
On voit par cet acte que Guillaume, seigneur de Ravières, et ses prédécesseurs, avaient
fait aux religieuses de Notre-Dame de Juliy certaines aumônes qu’Etienne Villain, son
gendre, contestait. Enfin, à la sollicitation de personnes nobles et prudentes, ce dernier
les reconnut et il se réserva seulement les droits de justice sur les étrangers. Il donna en
outre aux religieuses ses droits sur le moulin de Tormancy.
Ego Man asses, Dci gratia Lingonensis ecclesie episcopus, notum facio omni-
bus tam futuris quam presenlibus, quod Guillelmus, Raveriarum dominus, ejus-
que antecessores, quasdam elemosinas Sancte-Marie de Julleyo, et sanctimonia-
libus ibidem Deo servientibus declaravit, quas Stephanus Yillanus, gêner ejus,
contradicebat. Deinde nobiüssimi viri et prudentissimi, cum super hoc convene-
rant, et ad hoc induxerunt quod elemosinas a predictis antecessoribus Raveria-
rum datas a monticulo Combe Richardi-Jacet, ut mete posite fuerunt, usque ad
introitum nemoris illius quod vocatur Cliapulaine, eidem ecclesie libéré et quiete
possidendas concessit, excepta justicia quam super foreuses sibi retinuil. Super
familiam vero Julleii, neque super res earum, neque super homines ad eas per-
tinentes, vel qui per easdem in predicta elemosina erunt, nullam retinuit justi-
ciam. lias etiam predictas elemosinas laudavit ipse et concessit, et uxor ejus,
et omnes liberi ejus, et filiastra ejus Coquille, et omnes homines qui infra metas
de ipsa terra aliquid excolebanl, omnes laudaverunt. Hoc etiam predictus Stepha-
nus et successores ejus contra omnes illos qui super hoc aliquid calumniabunt
garantire debent ; familia vero domus, si aliquid in predicta forisfecerit, chalal-
lum restituai u r sibi. De bac ipsa re, de domus caritate, cenium solidos et sex
denarios habuit. In molendino vero de Tormencey, quicquid habebat sanctimonia-
libus Julleii, in elemosina dédit et concessit, in mcnse mardi, pro census duo-
bus solidis persolvendis. Hujus rei testes sunt : Roberlus, prior Julliaci (1),
cujus tempore hoc factum fuit; Anselmus, camerarius ; Rainaudus, conversus
de Julleio; Harduinus; Garinus; Ricardus, Johannes, Raveriarum cappellanus ;
(1) Il y avait alors à Juliy des religieux et des religieuses.
II
40
314
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE LIONNE.
Jocelinus de Avalon, qui rem istam composuit; Gaufridus d’Arren ; Petrus Ail-
lerez; Chavinus, villicus ejus; Odo de Marmaigne.
Actum est hoc, (anno) ab Incarnatione Domini m° c° lxxx°.
Copie sur papier du XVI® siècle; Archives de l’Yonne ; Fonds du prieuré de Jully.
ccxcv.
DONATION PAR GUILLAUME I, COMTE DE JOIGNY, A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1180).
Le comte déclare avoir donné aux moines de Pontigny la permission de pêcher, pen-
dant dix jours et dix nuits, dans toutes ses rivières. D y ajoute l’exemption de tout péage,
tonlieu, minage et coutumes dans ses terres pour les objets qu’ils y amèneront, qu’ils
achèteront ou vendront.
In nomine sancte et individue Trinilatis, ego Willermus, cornes Joviniaci,
notum facio presentibus et futuris quod fratribus in Pontiniacensi monasterio
Deo servientibus in elemosinam dederim, tam pro anime mee quant parenlum
meorum sainte, decem diebus et totidem noctibus per annos singulos plenarium
piscationis in omnibus aquis meis, quando voluerintet quot voluerint piscalorum
ministerio. IIoc etiam predictis concessi fratribus ut secura liberlate per totam
terrant meam, tam in terris quant in aquis, transeant, vendant et entant, absque
omni exactione pedagioi um, theloneoruni, ntinagiorum et quarumlibet consue-
tudinum quas pro rebus suis reddere tenebanlur. Facta sunt autem liée apud
Pontiniacum, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx°, présente venerabili
pâtre et domino Guichardo, Lugdunensi archiepiscopo, et universo predictorum
fratrum conventu, atleslantibus Ilugone, archidiacono Senonensi ; Odone Le
Bot; Rainardo Eschalei ; Johanne Jadrier; Seguino, filio prepositi ; Bichardo,
chamerario et Brictio, piscatore. liée vero que, ut dictum est, apud Pontiniacum
sunt facta, postea apud Joviniacum concessit uxor ntea Aalait, et frater meus
Gaucherius, presentibus et attestantibus Arnaudo, priore de Sancta-Maria et
ejusdent cellarario ; Gaufrido ; Rainaudo, decano; Fromondo Quarterio ; Garino,
filio prepositi de Cesiaco ; Galone, magislro Gaucherii ; Fromondo Balduini et
Milone, clerico de Pontejon. Ut autem hec rata semper et inconcussa teneantur,
ea ipsa in presenti cartula conscribi feci et sigilli ntei impressione confirmavi.
Actum, tempore Alexandri, summi ponlificis ; Philippi, regis Galbe ; Pétri,
Pontiniacensis abbatis.
Original, scellé du sceau équestre du comte de Joigny; Arch. de l’Yonne; Fonds
Pontigny, L. iv.
XIIe SIÈCLIî.
315
CCXCYI.
DONATION PAR ANSERIC DE MONTRÉAL A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1180).
Anseric de Montréal déclare avoir donné à l’abbaye de Pontigny un arpent à prendre
dans sa carrière de Valtournis; ce qui fut approuvé par Sibille, sa femme et ses fils. Le
Chapitre de Montréal, qui ratifia ce don, reçut 6 deniers de cens de l’abbaye.
La charte porte les noms de huit chanoines.
Ego Ansericus de Monteregio, senescalchus Burgundie, notum facio presenti-
bus et futuris quod Deo et Beate-Marie Ponliniacensi in elemosinam dedi arpen-
tum unum in petraria super Valeisturneis, jure perpetuo possidendum, sed et
viam securam in eundo et redeundo ad petraria ni per totam terrain raeam, tam
fralrilnis Pontiniacensibus quam quadrigis et omni carreiamento eorum. Verum-
tamen, si transeuntes, euntes et redeuntes damnum alicujusmodi aliquid fecerint,
restaurato catallo, fratres et res eorum in pace erunt absque oceasione forisfacti.
Hoc concessi et laudavi ego et uxor mea, nomine Sibilla, et infantes mei Anse-
ricus et Johannes. Idipsum quoque concessit, bona fide, et laudavit totum capi-
tulum canonicliorum (sic) de Monteregio, quibus propter hoc a fratribus Ponti-
niacensibus vi denarii censuales, singulis annis, in festo Sancti-Remigii redden-
tur. Ut autem bec elemosina a me domui Pontiniacensi facta tirma debeat ac
stabilis permanere, nomina canonicliorum qui li oc laudaverunt feci subscribi, et
sub bac confirmatione mea meo sigillo signa ri et muniri precepi. Et bec sunt
nomina canonicliorum, Robertus ; Stepbanus Werricus, de Avalone ; Gilo ;
Adam; Stepbanus de Maillei; Stepbanus de Montemirabili; Rainaldus de Ru-
beomonte.
Actum, anno ab Incarnatione m° c» lxxx<>, tune abbate Pontiniaci domno
Petro.
Original, scellé du sceau équestre du sire de Montréal; Arch. de l’Yonne; Fonds
Pontigny, L. lxii, s.-I. lrc.
CCXCVII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE LA POMMERAYE.
(An 1180).
L’archevêque atteste la donation faite à l’abbaye par Gautier de Vimpelles de tout ce
qu’il possédait dans la dîme de Serbonnes.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus Cbristi fidelibus ad
316
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
quos presens pagina pervenerit, in Domino salutem. Notum fieri volumus tam
futuris quant presentibus quod, veniens ante nos, Gauterius de Vimpola concessit
et donavit in perpetuam elemosinam, ecclesie de Pomerio et monialibus ibidem
Deo servientibus, totam decimam qaam apud Serbonam possidebat. Hanc autem
elemosinam laudavit Beatrix, nxor ejus, et Emmelina, filia sua, et Radulfus,
frater suus, de Yimpola, a quo idem Gauterius prescriptam decimam tenebat, et
Guillelmus Tuebof a quo tenebat Radulfus. Quod ut ratum maneat et inconvul-
sum, presentis scripti attestatione confirmari fecimus et sigilli munimine
roborari.
Actum Senonis, anno ab Incarnatione Domini m«> c» lxxx°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye Notre-Dame de
Sens, L. xii. H il
Il
En 1198, Guillaume Tuebœuf abandonne aux religieuses de la Pommeraye, les dîmes
qu’il réclamait sur des terres sises a Serbonnes, qui avaient été nouvellement
défrichées. Il avait été longtemps excommunié à cause des réclamations qu’il avait
faites à ce sujet.— Ibidem.
En 1208, Geoffroy de Serbonnes, chevalier, donna aux religieuses de la Pomme-
raye tous ses droits sur les dîmes de Serbonnes. Cet acte fut ratifié par sa
femme Reribe, par Marthe et Marguerite, ses filles, et Geoffroy, encore enfant, son
fils ; Renaud, son frère et ses trois sœurs et Félicité, sa mère. Ensuite le même
Renaud, écuyer, Guillaume Tuebœuf et Hugues de Gisy, chevalier, et Jobert
Fauconnier, se rendirent garants de cet acte. — Ibidem.
En 1214, le lundi avant Saint-Luc, noble dame Floria de Serbonnes, Odin et Girard,
ses fils, et Girard Paisloa, chevalier, ratifièrentdevant l'official de Sens la donation
faite par Geoffroy de Serbonnes, chevalier, fi l’abbaye de la Pommeraye, d’une cer-
taine dîme à percevoir à Serbonnes et qui était du fief dudit Girard. — Ibidem.
En 1219, au mois de juin, Geoffroy de Serbonnes, chevalier, « fils de noble dame
Félicité » donna fi ses sœurs Agnès, Alix et Marie, religieuses à la Pommeraye. la
terre qu’il avait achetée de Robert Aalesim, sauf le dioit de cens; de manière que
lesdites religieuses pourraient disposer de cette terre à leur volonté. Si par une
circonstance imprévue cette terre advenait fi son frère Renaud, chevalier, celui-ci
la tiendrait dudit Geoffroy.
CCXCVIII.
CHARTE D'HUGUES, DE MONT-SAINT-JEAN, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1180)
Hugues, seigneur de Mont-Saint-Jean, et son fils Etienne, ont fait abandon aux moines
de Reigny de la quatrième partie des terres et bois, laquelle ils leur réclamaient et laquelle
XIIe SIÈCLE.
317
le comte Guillaume leur avait donnée, lorsqu’il détenait en gage la partie du fief de
Châtel-Censoir qui leur appartenait. Les moines leur ont donné en récompense 65 livres
de Souvigny.
Ego Hugo, dominus Montis-Sancti-Johannis et ego Stephanus, fîlius ipsius
Hugonis, notuin fieri volumus presentibus et futuris nos acquitasse et in perpe-
tuuni libéré concessisse fratribus de Reigniaco quartam partem quam reclama-
bamus in terris et nemoribus quæ cornes Guillernius Nivernis donavit, cum in
vadimonio partem nostram Castri-Censorii a nobis teneret.
Acquitavimus etiam eis, jure perpetuo, deinceps libéré possidendurn, et conces-
sinnis grangiam Lescberiarum.cuni omnibus appendiciis suis, terris scilicet,silvis,
pratis, pascuis, usuariis et aasanciis, et quidquid juste vel injuste adversus jam
dictos fratres de Reigniaco reclamabamus, vel reclamare poteramusin liiis omni-
bus quæ prædicti fratres tenebant vel investit! erant mense uno antequam redi-
meremus partem nostram Castri-Censorii a comité Bellimontis, in omnibus fini-
bus Lescheriarum, et in omnibus que pertinent ad castellaniam Castri-Censorii.
Hæc omnia, pro sainte animarum nostrarum et antecessorum nostrorum, Deo et
Sanctæ-Mariæ et predictis fratribus de Reigniaco in elemosynam jure perpetuo
dedimus et concessimus, et ob boc etiam a predictis fratribus, de bénéficie
ecclesiæ Reigniaci, xlv libras Silviniacenses accepimus. Hoc enim ab Hugone,
domino Montis-Sancti-Jobannis, concessum est et laudatum subtus Montem-
Sancti-.Tohannis. — Hoc etiam donum a me Stephano, tilio predicti Hugonis, et a
fratre meo Guillermo concessum est et laudatum apud Vizeliacum, in domo
Aymonis pelliparii, et positum in manu abbatis Reigniaci . Hoc laudavit Gila,
uxor mea, apud Noiers castrum. Hoc totum laudavit Isabiaus, uxor mea, et
mater tilii mei Stephani, in Castro canonicorum de Yergi, et Johannes, tilius
meus. Laudavit hoc Agnes, filia mea, in domo de Yergi. Ut igitur istud ratum et
firmum perpetuo habeatur, præsentis scripti munimine, et sigilli noslri et sigil-
lorum capituli Sancti-Viventii, et capituli canonicorum de Vergi fecimus roborari.
Actum est hoc, anno ab Incarnalione Domini vi° c° lxxx0.
Duchesne, Hisi. généal. de la maison de Vergy ; Preuves du liv. m, p. 165.
Dans une autre pièce les mêmes personnages rendent compte à l’évêque d’Autun
de la donation qu’ils ont faite a l’abbaye de Reigny, et le prient d’en délivrer
une charte approbative.
Archives de l'Yonne ; Fonds Reigny, Liasse xv, s.-l. 1”.
318
CARTULA1 RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
CCXCIX.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE REIMS, EN FAVEUR DU CHAPITRE
DE SENS.
(An 1180).
L’archevêque rapporte comment Guérin, vicomte de Sens, étant mort sans enfants,
Galeran, son beau frère, voulant se mettre à l'abri des vexations auxquelles il était exposé,
abandonna au prélat la mo tié des moulins situés sur la Vanne (à Sens) qui provenaient du
chef de sa femme et se soumit à être son vassal pour le reste. L’archevêque, désirant
augmenter le nombre des p: ébendes de l’église de Sens, en créa une qu’il dota des revenus
de la moitié des moulins de la Vanne, et, du consentement du Chapitre de Sens, la donna
à maître Girard, archidiacre de Troyes.
Willelmus, Dei gratin Remoruni archiepiscopus, apostolicæ sedis legatus,
omnibus ad ([nos litteræ présentés pervenerint, in Domino salulem. Noverint uni-
versi quod, cum curam et administrationem Senonensis ecclesiæ gereremus, et
Garions vicecomes absque liberis dccederet, Galerannus, qui defuncti Garini
sororem in uxorem duxit, propler infestationes et molestationes quæ sibi infere-
bantur, ut nos in acquisilione heredita tis quæ uxorem suam de jure contingebat
sibi patrocinium præstaremus, et pro relevatione feodi nostri medietatem molen-
dinorum super Vannam positorum, quæ hereditario jure ad uxorem suam specta-
bant, nobis et successoribus nostris, assensu uxoris et hæredum suorum, in
perpetuum possidenda concessil. Nos autem, numerum præbendarum quæ in
Senonensi ecclesia pauca erant, augere desiderantes , de præfata medietate
molendinorum et fructibus inde provenientium, unam ordinavimus prebendam,
quam, assentienle ejusdem ecclesiæ capilulo, magistro Girardo, archidiacono
Trecensi assignavimus ; hoc tainen tenore quod post obilum ipsius Girardi, ipsa
niedietas molendinorum in jus commune capituli, vel ad ipsum archiepiscopum
revertatur, dummodo numerus præbendarum qui per nos auctus est non
decrescat.
Copie du XVIIIe siècle; Archives de l’Yonne; F. Chapitre de Sens. — Moulins du
Roi à Sens.
XII* SIÈCLE.
319
ccc.
SENTENCE DE L’ARCHEVÊQUE GUI, AU PROFIT DU CHAPITRE DE SENS.
(An 1180).
L’archevêque rejette les prétentions de Guillaume de Maulni, qui réclamait la propriété
d’une maison située près de l’église Saint-Benoît à Sens, et confirme la sentence prononcée
en ce sens par son prédécesseur, l’archevêque Guillaume.
Guido, Deigratia Senonensis arcliiepiscopus, omnibus fidelibus ad quos littere
iste pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod Willermus de
Malonido queslionem movit in presentia nostra, adversus capitulum Senonensis
ecclesie, super domo quadam quam Willermus concanonicus eorum prope eccle-
siam Sancti-Benedicti possidet. Canonici vero dicebant se nolle inde respondere,
nec litem ingredi, quia tempore Willermi, tune Senonensis arcbiepiscopi, nunc
Remensis, ab eodem Willermo de Malonido et Iterio, fratre ejus, adversus Irberlum
canonicum mota fuit questio; et cum diu causa fuisset inde ventilata, res ad hoc
processit quod predictus Irbertus in possessione prescripte domus quiete et paci-
fiée remansit, et inde munimen et confirmacionem prefati arcbiepiscopi obtinuit.
Willermus autem de Malonido inficiabatur inde motam fuisse questionem ; cum-
que canonici testimonium ütterarum prefati predecessoris nostri Willermi inde
présentassent (1), nos eis domum sepedictam, consilio sapientum virorum qui
nobis assistebant, adjudicavimus. Ut autem boc ratum et inconcussum maneat,
présentera paginam scribi et sigilli nostri auctoritate fecimus roborari.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi millesimo centesimo octogesimo.
Original, muni du sceau de l’archevêque Gui; Arch. de l’Yonne ; F. du Chapitre de
Sens.
CCCI.
STATUTS DONNÉS PAR L’ARCHEVÊQUE DE SENS AUX RELIGIEUX DE FLOTTIN,
DÉPENDANT DE L’ABBAYE DE SAINT- JEAN.
(An 1180).
L’archevêque, voyant qu’il existait entre l’abbaye Saint-Jean de Sens et sa nouvelle
colonie de Flottin quelques dissentiments, résolut d’y porter remède. Les moines de Flottin
'(1) Voyez ci-dessus la pièce n° CLXXXVI de l’an 1168-1177.
320 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
avaient rendu leur règle plus sévère. Il les en félicite etles autorise à recevoir de nouveaux
frères sans avoir besoin de l’approbation de l’abbé de Saint-Jean. 11 règle les rapports res-
pectifs des deux maisons. Puis il décrit les vêtements et la nourriture des moines et l’en-
semble de leur vie. — Les femmes ne doivent pas entrer dans le monastère.
In nomme sancte et individue ïrinitatis, ego G., Dei gratia Senonensis
arehiepiscopus, dilectis filiis nostris rétro, abbati ecclesie Beati-Johannis et
fratri Willelmo de Floten, omnibusque eorum fralribus tant presentibus quam
futuris, salntem in perpetuum. Notum est ubique et scitum ab omnibus quoniam,
sien t res parve cito per concordiam crescunt, ita et maxime ubi subintrat dis-
cordia brevi dilabuntur. Eapropter, videntes ecclesiam Beati-Johannis, ejusque
plantacionem novellam adhuc et teneram, ecclesiam scilicet Beate-Marie de Flo-
ten, si non perverso, averso tamen aliquantulum tramite incedentes, ne scintilla
latens in cinere quandoque per negligentiam subitum exbalaret incendium, decre-
vimus eis occurrere, matremque ad filiam, filiamquead matrem amice el concor-
diter revocare. Communicato ita<{ue consilio cum dilecto tilio nostro Willelmo)
aliisque fralribus de Floten, simnlque cum venerabili P., abbati Sancli-Johannis
et fra tribus suis, cepimus de pace et concordia eorum sollicite et diligenter
agere et providere. Cum ergo audiremus predictos fratres de Floten a bono et
primo fundamcnlo arctioris vite nolle omnino recedere, sed lenuem victum,
duramque sibi et potus abstinentiam desideranter amare, grossamque et vilem
vestium consuetudinem, tanquam secularis vite veri contemptores et Dei ama-
tores, avide sustinere, simnlque vigiliis, oration i bus et psalmodiis ardenter insis-
tentes, bone vite propositum quod inceperant nequaquam mutare, sed velle in
melius consummare, multum gavisi sumus et de numéro fratrum quem ad arnpli-
ficandum servicium Dei augeri postulabant, ego et tota ecclesia Beati-Johannis
lelum prebuimus assensum. Statuimus itaque et decrevimus quatinus quos et
quantos vellent fratres ad servicium Dei faciendum, pro voluntate sua et possi-
bilitate loci, susciperent sine omni contradictione abbatis et capituli Sancti-
Johannis. Porro abbas Sancti-Johannis cum voluerit et licuerit ei, veniet ad
locnm ilium; et fratres qui suscepti fuerint debitam ei, tanquam proprio abbati,
et successoribus suis professionem facient; et tune ab eo in eodem loco canoni-
cam benedictionem suscipiant, et amplius non licebit ei eos amovere de loco. Si
vero, pro culpa sua, aliquem de fratrib us ille prior qui preerit loco, tanquam ino-
bedientem et rebellem, de ecclesia illaamoverit, velipse sponle sua sine 1 icentia
prioris inordinate inde exierit, non liceat abbati suscipere ilium in ecclesia Sancti-
Johannis sine assensu prioris de Floten et fratrum suorum. Addidimus etiam,
si aliquis canonicorum ecclesie Sancti-Johannis, spiritu Dei tactus, vilam suam
XIIe SIÈCLE.
321
emendare et ordinem supradicte ecclesie suscipere voluerit, ut fratres ejusdem
loci suscipiant eum, remota omni exactione abbatis et capituli Sancti-Johannis,
ita tamen si bone et laudabilis vite, liberque et absolulus a prime professionis
subjeciione fuerit. Susceptus autem novam abbati Sancti-Johannis, secundum
morem et ordinem illius ecclesie, professionem faciet et stabilitatem corporis sui
in loco illo promittet. Hoc autem ita factum est et utraque parle concessum, ut
quandiu de susceptis fratribus ecclesie Sancti-Johannis ibidem vivi très inventi
fuerunt, quartus non suscipiatur nisi voluntate et spontanea concessione prioris
et fratrum de Flolen. De constitucione autem prioris in eodem loco, utriusque
partis assensu ita decretum est ut fratres de Floten liberam electionem habeant,
et unum de collegio suo quem idoneum cognoverint priorem constituant cui
omnes alii obediant; ad cujus oflficium et arbitrium pertinebit cura et adminis-
tracio tocius loci. Cum autem abbas, visitacion is gratia, locum adierit, sustitu-
tum (sic) priorem ei presentabunt quem ipse, cessante contradictione, suscipiet,
eique tocius administracionis curam imponet. Sivero de prioris sustitucione, ut
in talibus consuetum est, discordia suborta fuerit et fratres inter se convenire
non poterint, abbas Sancti-Johannis ad diem eligendi constitutum vocabitur, et
si fratres tune etiam non concordaverint, abbas meliori et saniori parti cedens,
eorum consilio et assensu, priorem ibidem constituet. Yestimenta luijuscemodi
erunt : lineis vestibus exceptis superpelliciis et femoralibus, non utentur; pelli-
cias, tunicas albas , pallia candida, capas nigras habebunt. Simililer et lectis-
ternia eorum culcitras et linea stramenta non habebunt, sed cervicalia tantum
ad relevationem capitis. Esus carnis et sagiminis apud eos nullus omnino erit,
nisi tantum infirmis. Ova autem et caseos comedendi poteslas indulgebitur eis,
excepta quadragesima ante Natalem Domini. A festo Sancte-Crucis usque ad
Natalem Domini cotidie jejunabunt, excepta festivitatc Omnium-Sanctorum. A
Natali Domini usque ad Epiphaniam licebit eis bis comedere. Ab illo die usque
ad Pascha jejunabunt, excepta Purificatione Beate-Marie. Di ecclesia semper
silentium tenebunt, nisi de confessione. In mensa nulli fratrum permittetur loqui,
nisi soli magistro,de necessariis. A complectorio usque ad capitulum posl primam
factum silentium ubique tenebunt, nisi necessitate compellente. Ad mensam
eorum mulieres non comedent nec consanguinee, nec extranee, nec infra septa
eorum nocte requiescent, nec otficinas sine legitimo teste ingredientur. Animalia,
terras et décimas, et quascunque alias possessiones in elemosinam datas, vel quo-
cumque alio modo juste adquisitas, licebit eis habere, ad procurationem fratrum
pauperum et hospitum sustentacionem. Priori et fratribus quibus a priore in-
junctum fuerit, licebit ire et equitare secundum regulam Sancli-Augustini. De
41
ii
322 CA RT U LAI RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
terris, pratis et vineis, aliisque ecclesie redditibus, ne priori nec fratribus licebit
aliquid vendere vel invadiare, sine consilio abbatis et capituli Sancti-Joliannis,
et hoc propter majorera loci utilitatem et aumentacionem [sic). Fratres vero de
Floten viginti solidos conventui Sancti-Joliannis, die festo inferventis olei, annua*
tira persolvant. Ut autem bec omnia supradicta ad honorera Dei et perfectum loci
firmiter et fideli ter in perpetuum observentur, mandamus et precipimus ; et ne
ultra quod a nobis scriptum et institutum est altéra contra alteram partem
excedere vel inquirere présumât, sub anatemate probibemus, nisi de nostro et
utriusque partis assensu. Hec autem ut rata et inconcussa perraaneant, pontifi-
cal! auctoritate et sigilli nostri irapressione confirraamus et corroboramus.
Actum publiée, in capitule) Sancti-Joliannis, ab Incarnacione Domini m° c°
LXXX°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. de l’abbaye de Saint-Jean de
Sens. — Prieuré de Flottin, L. i.
CCCII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-PIERRE- LE -VIF.
(An 1180).
Ansauc Bise-le-mène donne à l’abbaye Saint-Pierre tout ce qu’il possédait dans les dî-
mes de Paroy et des Coutures, et des cens à Saint-Martin-sur-Oreuse. L’abbé lui cède en
retour tout ce que le monastère possédait à Gravon.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus Cliristi fidelibus ad
quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus tara futu-
ris quam presentibus quod Ansellus Bisalameine, in nostra presentia constitutus,
totam partem suant quam habebat in décima de Pareto et de Culturis, concessit
et quitavit in perpetuum Odoni, abbati Sancti-Petri-Vivi et monasterio suo,
manuque propria affiduciavit quod inde garantiam rite per omnia portaret. Id
etiam concesserunt et laudaverunt, Joscelinus de Toiriaco, de cujus feodo id
erat, et Hersendis, uxor predicti Anselli, de cujus jure id constabat esse, et
Milo, filins ejus. Concessit preterea et donavit predicto abbati et prefato monas-
terio, assensu et laudalione Hersendis, uxoris sue et Milonis, filii sui, duodecim
denarios census apud Sanctum-Martinum-super-Horosam, in molendino de
Becberel, singulis annis, in crastino Natalitatis Domini reddendos. Abbas vero
assensu et voluntate totius capituli, concessit et in perpetuum quitavit supradicto
Ansello, et beredibus ejus, quicquid habebat in potestate de Gravaone, tam in
XIIe SIÈCLE.
m
terris quant in pratis et in aquis, absque corporibus hominum vel feminarum. Si
vero super bis labor vel calurapnia ei emergeret, abbas ei garantiam rite porta-
ret. Concesserunt etiani eidem Ansello abbas et. conventus quod ipsam terrant
de Gravaone in ltominium acciperet a Joscelino de Toiriaco, de cujus feudo (sic)
erat prescripta décima. Hoc quoque voluntus sciri quod abbas pro excambio islo
dédit prefato Ansello xxi libras Pruvinensis monete. Ansellus vero duo casa-
nienta que pro duabus particulis prescripte decinte ab ipso tenebantur, abbati
et conventui in perpétuant concessit et quitavit. Ut ergo id raturii nianeat et fir-
ntunt, presentis scripti testimonio confirmai fecintus et sigillo nostro ntuniri.
Actunt Senonis, anno incarnati Verbi m° co lxxx°; data per manum magistri
Pétri.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif de
Sens, manse conventuelle. — Paroy.
CCCIiï.
DONATION PAR NORMAND DE VILLEBLEV1N A L’ABBAYE DE SAINT - REMY
DE SENS.
(An 1180).
L’archevêque de Sens atteste que Normand de Villeblevin, chevalier, et ses deux gendres,
ont donné à l’abbaye Saint-Remy de Sens le droit de garde qu’ils avaient sur leurs
hommes de Villeneuve, de la Chapelle et de Vinneuf.
G., I)ei gracia Senonensis arcltiepiscopus, omnibus ad quos litteræistæ perve-
nerint, in Dontino salutem. Universitati vestre notum esse voluntus quod Nor-
man nus de Yillabuglen et duo generi sui, Bartholomeus de Braetolis, et Milo
Crocus, milites, ante nos vcnientes, recognoverunt quod. ad preces dilecti fdii
nostri Stepbani, abbatisSancti-Remigii, quandam consuetudinem quant babebant
in Itominibus suis de Yillanova et Capella, et de Yiconovo, que consuetudo cont-
ntendisia vocatur, ecclesie Beati-Remigii dederant, et in perpétuant possidendant
concesserant. Dixerunt etiani quod ltoc donunt super altare predicte ecclesie in
elemosinant obtulerant, et super sancta juraverant quod fîrmiter tenerent et defen-
sionent et guarentiam, si nécessitas ingrueret, portarent. Hoc itaque predicli
milites ante nos laudaverunt et cum eis quidam filius supradicti Normanni et due
filie sue, predictorum militum uxores, et duo ftlii jant dicti Bartholomei, Guido
et Guerricus. Normannus quoque feodunt illad ad dictant ecclesiam pertinere
recognovit, et in manu nostra dimisit. Nos vero, per manum abbatis, eident
324
CARTULATRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ecclesie illud assignavimus, et tenendum in perpetuum concessimus. Data per
manum Pétri, notarii, anno incarnaii Yerbi m« c° lxxx0.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne: Fonds de l’abbaye Saint-Remy.
CCCIV.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE VÉZELAY.
(An 1180, 2 août).
Geoffroy d’Arcy, devant partir pour Jérusalem, renonce, entre les mains de l’évêque, à
la moitié des dîmes qu’il possédait à Mailly-le-Château et à Mailly— la-Ville, du consente-
ment d’Agnès, sa femme, et de ses sept enfants. Il donne aussi à l’abbé de Vézelav deux
places dans les mêmes villages pour reconstruire les granges des dîmes. Geoffroy reçut,
en reconnaissance, de l’abbaye, 200 livres, monnaie deSouvigny.
In nomine sanctæ et individu* Trinitatis. Ego Guillelmus, Dei gratia Autissio-
dorensis episcopus, notion facimus presentibus et i'uturis quod Gaufredus de
Arciaco, Hierosolimam profecturus, laudantibus et concedentibus uxore sua
Agnete, et filiis suis Gaufredo, Girardo et Josselino, atque filiabus Mabilla, Dame-
rum, Agnete, et Loretta, generisque suis Andrea de Monte-Barri, Guillelmo de
Lesenniis et Joberto de Cuchiaco, renunciavit, in manu nostra, illi medietati
decimarum quam possidebat in territorio Malliaci-Castri et Malliaci-Yillæ, tam in
vineis quam in aliis agriculturis, quarum altérant medietatem possidebant Bruno
Coquus et Johannes, filiaster ejus; nos vero, ad petitionem prenominatorum
Gaufredi, uxoris sue et filiorum suorum, investivimus abbatem Girardum, fra-
trem ejusdem Gaufredi et ecclesiam Vezeliacensem de eadem parte decimarum,
et concessimus in perpetuum possidendam. Ipse quoque Gaufredus, et fil i i
ejus, in presentia nostra, juraverunt quod nullam de predicta parte decimarum
adversus ecclesiam Vezeliacensem deinceps calumniam moverent, nec ab aliquo,
propossesuo, moveri sustinerent. Propterea duas plateas, unam apud Malliacum-
Caslrum, et alteram in cimiterio Malliaci-Villæ, concesserunt pro grangiis ab
ecclesia Yezeliacensi reedificandis, in quibus de jure et consuetudine utraque
pars predictarum decimarum débet adjuvare. Inde est quod totum stramen utrius-
que partis ad eandem ecclesiam specialiter pertinere dignoscitur. Pro hujusmodi
autem donatione facta, idem Gaufredus habuit, de bonis ecclesiæ Vezeliacensis,
ducentas libras Silviniacensis monctæ.
Actum est hoc apud Crisenonem, anno ab Incarnatione Domini m°c° octuage-
simo, secunda die mensis augusti. Et ab Abbone de Monte-Gaugerio, a quo idem
XIIe SIÈCLE.
325
Gaufredas supradictas décimas in casamento tenebat, apud Arsiacum, eadem
die, laudatum el concessum. Nos vero, quieti et paci ecclesiæ Yezeliacensis
providentes, présentera cartam fieri et sigilli nostri caractère precepiraus confir-
raari. Hujus rei testes sunt : Gaufredus de Sancto-Laurentio, et Gaufredus de
Sancto-Petro Autissiodorensi, abbates; Franco, prior Yezeliacensis ; Anselius de
Pressiaco, et Stephanus de Andria, priores ; Angeliannus, elemosinarius ; Gau-
fredus, hostalarius ; Oddo de Sinemuro; Benedictus quoque de Malliaco-Yilla ;
Johannes de Malliaco-Castro de Arsiaco et Odo de Sancta-Palladîa,
sacerdotes; Ric.bardus, vicecoraes de Clamiciaco; Balduinus Grossus ; Gauterius
Berarde; Girardus de Bocliello ; Ossimundus de Planceis ; Hugo de Meix; Hugo
de Flaiaco ; et Gauterius de Montibus, milites; Pondus, mariscalcus; Lucius
Galanus, coquus ; Bartholomeus et Rainerius, farauli abbatis ; Iterius, preposi-
tus deMalliaco; Bruno, coquus, Renaldus Bocquellus, servientes et alii plu res .
Sigillatum in duplici cauda cerea alba.
Copie de l’an 1645 sur copie de l'an 1567; Arch. de l'Yonne; F. Chapitre deVézelay,
L. xvi.
cccv.
DONATION PAR GEOFFROY DE SAINT- VERA1N A L’ABBAYE DE REIGNY.
(1180-1192).
Geoffroy déclare que les moines l’ont associé au bénéfice de leurs prières et que, sur sa
demande, ils lui ont promis de chanter, chaque année, une messe du Saint-Esprit, pendant
sa vie, les années où se comptent 366 messes, et après sa mort, une messe des morts, pour
le salut de son Ame. En reconnaissance, il leur donne 8 sous et demi de cens et 3 setiers
d’avoine qu’il prenait sur leur grange de Villesec et les dîmes de leurs vignes de Saint-
Bris, etc. Geoffroy a offert ces dons sur l’autel de l’église de Reigny.
Ego Gaufridus, dominus Sancti-Verani, notum fieri volo presentibus et futuris
quod abbas Regniacensis, Galo noraine, et totus conventus fecerunt me parti-
cipera omnium orationum suarura et beneficiorum que fièrent in Domino. Conces-
serunt etiam raihi, ad pelicionera meam, quod pro salute mea, quamdiu vixero,
cantabunt missam de Sancto-Spiritu, per annos singulos ubi confine ntur ccclxvj
misse; ef post mortem meam, missam pro defunctis. Ego autem, respectu divini
amoris, et pro anima mea, remisi ecclesie Regniacensi, et concessi in elemosina
octo solidos censuales et dimidium et très sestercias avene, quas pro grangia de
Villa-Sicca et tenementis ejus mihi annuatim debebant, et décimas vinearum
326
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
suarum de Sancto-Prisco, perpetuo, libéré possidendas, et partem mearn census
de vinea de Malevaus. Ut autem ista rata et firraa in pace perpétua, et absque
ulla contradictione habeanlur, super majus altare Regniaci, in presentia tocius
eonventus, ego et frater meus Hugo, oblulimus, et jure perhenni eoncessimus.
Hec omnia laudavit uxor mea Agnes. Ut igitur bec ad memoriam posterorum
plenarie perveniant, presenti scripto commendari et sigillo proprio volui con-
lirmari.
Original, scelle autrefois ; Arch. de l'Yonne; F. de l’abbaye de Reigny, Liasse xxvi%
s.-l. ire.
En 1191, Hugues, seigneur de Saint-Verain, approuva la donation faite à l’abbaye
de Reigny par son cousin Renaud, pour le repos de l’âme de son père, oncle
d'Hugues, de trois setiers d'avoine dus pour droit de cens sur la grange de
Villasicca. Renaud fit ce don, dans l’église de Reigny, par le dépôt d’un livre sur
l’autel. Les moines ont promis de dire chaque jour une messe pour le repos de
l’âme du père de Renaud, et l’ont associé ainsi que sa mère Marthe et lui-même
Hugues à leurs prières. — Original ; Ibidem.
CCCVI.
CHARTE DE MATHILDE, COMTESSE DE NEVERS, POUR I/ABBAYE SAINT-MICHEL
DE TONNERRE.
(An 1179).
La comtesse déclare qu’Hugues de Dyé et Normand, son gendre, ont renoncé à la moitié
de la justice du lieu de Cheney, et au cens de 3 deniers sur les maisons des moines, etc.;
et qu’ils ont reçu en échange, de l’abbé de Saint-Michel, mille sous, monnaie d’Auxerre.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Mathildis, Dei misericordia
coniitissa Nivernensis, notuni facio presentibus et futuris quod controversia exti-
tit inter abbatem et monaclios Sancli-Michaelis et Hugonera de Dieio, et Nor-
mannum, generem cjus, de medietate justicie ville que dicitur Caniacus, et censu
l ri ti ni denariorum raansi in quo donius monacliorum site sunt, et de quibusdam
pratis circumadjaeentibus ; que omnia prefati milites calumpniabant, et abbas et
monachi ea inconcusso tenore possederant. Que controversia, in presentia
mea, tali fine decisa est : omnem liane calumpniam justicie in villa et extra
villarn, et prata et censum quem in manso monacliorum requirebant, dimiserunt
Deo et ecclesie, in manu abbatis Sancti-Michaelis ; et abbas, excondicto nostro,
dédit eis mille solidos Autissiodorensis monete. Testes liujus rei : Petrus, decanus
XIIe SIÈCLE.
327
Tornodori; Dominions, decanus de Juniaco; dominus Andréas de Rameruco ;
Johannes, vicecomes Laniaci; Relias, filins Joffredi senescalci ; Wiardus Rufus,
de Erviaco; Columbus, prepositus Tornodori; Humbaldus de Porta; Orulfus et
Marinus sororgius [sic] ejus ; Marinus, villicus Sancti-Michaelis ; Üominicus et
Petrus, Jacobus, servi Sancti-Michaelis.
Actum est hoc, anno incarnati Yerbi millesimo co lxx° nono.
Pièce tirée du Cartul. I de Saint-Michel de Tonnerre, f° 13, v°, M«. du XVIe siècle.
1er tiers; Bibl. de Tonnerre.
CCCVII.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1181 .
L’évêque constate la vente faite à l’abbaye par Garnier, fils de messire Robert, prévôt,
d’une saunerie située au marché d’Auxerre, moyennant 20 livres monnaie d’Auxerre.
Ratification en est faite par l’épouse et la fille du vendeur et au nom de son frère qui est
à Jérusalem.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus, episcopus Allissiodo-
rensis, presentibus etposteris volumus notificari quoniam Garnerius, filins domni
Roberti, prepositi, ante nos veniens, cognovit et confessus est quandam maitarn
salinariam et locum in quo si ta est in foro Altissiodori, se canonicis Sancti-
Mariani, pro xx libris Altisiodorensis monete, vendidisse. Uxor vero ejus, que
presens affuit, vendicionem cognovit et laudavit; filia quoque ejus, Adelina,
quum plures liberos tune non habebat, hoc ipsum laudavit. DeRainaldo quidem,
fratre suo, qui Jherosolimis erat, predictus Garnerius pepigit, pactumque confir-
mando fidem suani plenivit, quum, si infra tempus vite sue veniret, prescriptam
vendicionem eum laudare faceret, et quandiu viveret predictum mercatum gua-
randiret. Si vero, ante fratris adventum, Garnerium mori contingeret, ille qui
successor ei esset et que suafuerant possideret, jam diclam vendicionem fratrem
advenientem laudare faceret.
Hujus rei, quum audivimus et interfuimus, testes sumus : ego Willelmus,
episcopus Altisiodori ; Stephanus Ollandi; magister Robertus Abolant, Ronus-
Amicus, archipresbiter ; Petrus, buticularius.
Ut igitur predicta vendicio canonicis inviolata permaneret, precatu eorum et
Garnerii, fecimus eam litteris commendatam sigilli nostri caractère consignari.
328
CARTULAIRE GÉNÉRAL I>E l’yONN E.
Actum est hoc Altissiodoro, anno Incarnacionis Domini \i° c° lxxx0; primo
anno Philippi regis, filii Ludovici.
Original, scellé autrefois : Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xur, s. 1. 2e.
CCCVIII.
CHARTE DE GUILLAUME, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1181).
L’évêque rapporte qu’il a donné à l’abbaye Saint-Marien les mêmes dîmes de Montbustel .
de Vaucelle et de Fayel que Guillaume, curé d’Ouanne, avait acquises de certains cheva-
liers et lui avait remises.
In nomine sancte et individue Tri nitatis. Ego Willelmus, Aulissiodorensis
episcopus, notuni vol u ni us fieritam presenti bus quant futuris quod, cum AYillel-
mus, capellanus de Oona, minutas décimas de Alonbustel, et de Vaucellis et de
Faiel, quas milites tenebant, propriis sumptibus acquisisset, ante nos veniens,
cas in manu nostra resignavit. Nos vero, pietatis et prccum ejusdem AV. intuitu,
predictas décimas donavimus et concessimus ecclesie Beati-Mariani Autissiodo-
rensis, et fratribus ibidem Deo servientibus, pacifice et quiele in perpeluum pos-
sidendas, et de ipsis militibus abbatem ejusdem ecclesie investivimus. Ouod ut
ratum et firmum in perpetuum perseveret, presenti scripto et sigilli noslri in-
pressione confirmare fecimus. II uj us rei testes sunl : magister Odo, canonicus
Sancti-Petri ; Gaudricus, capellanus Sancti - Lupi ; AA'illelmus, nepos meus ;
magister Fromundus; AVillelmus, capellanus.
Actum Autissiodoro, anno a Verbo incarnato m» c° lxxx° t°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l'Yonne; Fonds de l'abbaye Saint-Marien
d'Auxerre, liasse xxxii, s. -1. 5*.
CCCIX.
DONATION PAR GUILLAUME V, FILS UNIQUE DU COMTE GUI DE NEVERS,
A L’ABBAYE DE CRISENON.
(An 1181.)
Guillaume déclare avoir donné à l’abbaye 80 breneaux de sel à prendre à Auxerre, et
une charretée de bois dans la forêt de Frétoy. Il annonce qu’étant encore enfant, il n’a
pas de sceau et qu’il a prié sa mère, la comtesse Mathilde, desceller la charte du sien.
In nomine sancte et individue T rin itatis. Amen. Decurrenti eo tempore ne
XIIe SIÈCLE.
decurrant que gerunturin tempore, litterarum soient indiciis eternari. Eapropter
noverint universi, présentes pariter et futuri, quod ego Guillelmus, unicus filius
Guidonis comitis Nivernensis, et. Mathildis comitisse, amore Dei et remedio
anime mee et pro animabus patris et matris mee, omniumque antecessorum et
successorum meorum, dedi in perpetuum, et concessi Deo et ecclesie Beate-
Marie de Crisinone et sanctimonialibus ibidem Deo servienlibus imXï brunellos
salis apud Autissiodorum. Preterea supradicte, in futurum, concessi ecclesie in
nemoremeo de Freteio usagium ad unam quadrigam, videlicetin nemoremortuo.
Quod ut ralum et inconcussum imposterum habeatur, cum ego Guillelmus,, adhuc
puer, sigillum non habebam, ad preces et peticiones meas, Domina mater mea
comitissa Nivernensis, banc mee donationis cartulam sigilli sui impressione fecit
communiri. Hujus rei testes sunt : Dominus Narjotus de Tucy; Johannes, vice-
comes Laniaci; Gauterius Berardi ; Hervinus fraler ejus ; Letericus Balledar;
Petrus Clieossel ; Iterus, tune prepositus Malliaci ; Brunus Coqus ; Reinaldus
Bocherel ; Reinaudus, notarius comitisse, et multi alii.
Actum est hoc, anno Verbi incarnati m° c° lxxx0 i°.
Carlul. de Crisenon, fol. v, v°, pièce 9 ; Bibl. impériale.
cccx.
DONATION PAR MATHILDE, COMTESSE DE NEVERS, A L’ABBAYE DE CRISENON.
(An 1181).
La comtesse donne à l’abbaye de Crisenon Anselin de Sainte-Pallaye, qui était, avec
ses deux frères, exempt de toute taille, exaction et coutume.
Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod ego Matildis, comitissa
Nivernensis, Anselinum de Sancta-Palladia, qui commendaticius meus extiterat,
cum duobus fratribus ejus, ab omni tallia et exactione et consuetudine, qui tavi
Deo et ecclesie Beate-Marie de Crisenone et sanctimonialibus ibidem Deo servien-
tibus. Quod ut ratum habeatur, présentes litteras sigilli mei munimine robo-
ratas inde fieri precepi. Hujus rei testes sunt : Robertus, capellanus Basernie;
Gauterius Berardi; Iterius, prepositus tune Malliaci; Brunus Coqus; Reinaudus
Bocherel ; Reinaudus, tune notarius meus.
Actum est hoc, anno Verbi incarnati m°c° lxxx° t<>.
Cartulaire de Crisenon, Bibl. imp. f°.72, v°.
En 1186, la comtesse Mathilde donna encore à l’abbaye de Crisenon un homme
42
il
330
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’ïONNE.
appelé Josbert Belœuvre, qui était tenu de payer annuellement 20 sous de Provins
aux religieuses.
La même année, Agnès, comtesse de Nevers, ratifia cette donation. — Ibidem.
#
CCCXI.
CONFIRMATION DES EXEMPTIONS DE L’ABBAYE DE PONTIGNY, PAR LE ROI
PHILIPPE-AUGUSTE.
(An 1181).
Le roi prend le monastère de Pontigny sous sa protection, le confirme dans tous ses
biens et privilèges, et l’exempte de taxes et d’impôts de toute nature.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gralia Franco-
rum rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod nos, divine pietatis
intuitu et ob remedium anime patris nostri et predecessorum nostrorum, monas-
terium Pontiniacense, cum omnibus pertinentiis suis, quecumque et ubicumque
sunt in regno nostro, sub cura et protectione nostra suscipientes, universa que
in presentiarum possidcnt vel acquisituri sunt, salvo alieno jure, eidem monaste-
rio et fratribus ibidem Deo servientibus et deinceps servituris, benigne concedi-
mus ; preterea immunitates eidem monasterio et aliis monasteriis, ad illud per-
tinentibus, pia liberalitate, donamus a predecessoribus nostris ipsis concessas,
videlicet ut nullus publicus judex, nullus prepositus, nullus insuper ministeria-
lium nostrorum exigat vel requirat, sive ab ipsis, sive al) eorumdem famulis, in
propriis scilicet rebus, pedagium, rotagium, theloneum, vel alias aliquas consue-
tudines; sed liberi et quieti , tam per terrain quam per aquam, ab omni consue-
tudine cant et rcdeant. Que omnia ut perpétuant stabilitatem obtineant, presen-
tempaginam sigilli nostri auctorilate, ac regii nominis karactere subtus annotato
precipimus confirmari.
Actum apud Fontemblaaudi, anno incarnati Verbi m° c° lxxx° i°, regni nostri
annon; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa :
S. comitis Theobaldi, dapiferi nostri ; S. Guidonis, buticularii ; S. Matliei, came-
rari; S. Radulphi, constabularii. Data per manum Guidonis, cancellarii.
Copie du petit Cartul. de Pontigny, p. 228; Arch. de l’Yonne.
XIIe SIÈCLE.
331
CCCXII.
CHARTE DE LA COMTESSE MATHILDE POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1181'.
Par cette charte, la comtesse Mathilde fait don au monastère de Pontigny, de /i0 arpents
de bois situés dans la forêt de Bar, pour le repos des âmes de son mari Gui et de son fils
Guillaume.
Ego M., comitissa Nivernensis, noluni facio omnibus ad quos littere présentes
pervenerint, quod donnis Pontiniacensis iiabet et possidet in nemore juxta Autis-
siodorum quod dicitur Barrum, xl arpenta nemoris ; quorum xx ego M. comi-
tissa, pro remedio anime boue memorie comitis Guidonis donavi prefale domui,
sicut idem cornes adhuc vivens disposuit et precepit; reliqua vero xx arpenta,
pro remedio anime Guillelmi, filii mei, ego comitissa dedi et concessi domui
supradicte.
Recueil de chartes sur les comtes d'Auxerre. Ü. Viole; Archives de l'Yonne. — Le
roi Philippe-Auguste, étant à Auxerre la même année, confirma ce legs. Lebeuf,
Histoire d'Auxerre, 2° édition, t. iv, Preuves, n° 74.
CCCXIII.
PRIVILÈGE DE PHILIPPE-AUGUSTE POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1181).
Le roi exempte l’abbaye de toute juridiction séculière et de toute taxe, de péage, etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gratia Fran-
corum rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, nos, divine pietatis
intuitu, et ob remedium anime karissimi patris nostri Ludovici, bone memorie,
et predecessorum nostrorum, ecclesie Regniaci liane immunitatem donasse,
atque in perpetuum concessisse, ut nullus publicus judex, nullus prepositus,
nullus insuper ministerialium nostrorum exigat, vel requirat, sive ab inhabita-
toribus predicte ecclesie, sive ab eorumdem famulis, in propriis scilicet rebus,
pedagium, rotagium, theloneum vel aliquas alias consuetudines, set libri et
quieti, tam per terrain quant per aquam, ab omni consuetudine eant et redeant.
Que omnia ut perpetuum robur optineant, présentent paginant sigilli nostri auc-
332
CARTULAIUE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
toritate, ac regii nominis karactere inferius annotato, coramuniri precipimus.
Actum apud Fontem-Blaaudi, anno incarnati Yerbi m°c° lxxx° primo, regni
nostri secundo ; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposila sunt et
signa: signum comitis Teobaldi, dapiferi nostri; signum Guidonis, buticularii ;
signum Mathei, camerarii; signum Radnlpbi, constabularii.
Data per manum Hugonis, cancellarii.
(Monogramme).
Original, scellé autrefois ; Archives de l'Yonne ; Fonds de l’abbaye de Reigny, liasse
11, s.-l. ire.
En 1185, Hugues, duc de Bourgogne, fondant son anniversaire dans l’abbaye de
Reigny, exempta les moines de tout droit de prise de chevaux et charrettes par ses
baillis, prévôts, et autres officiers, et leur accorda la libre circulation de toutes
leurs marchandises dans ses domaines. Le duc Eudes ratifia ce privilège en
1217.— Ibidem.
CCCXIV.
CHARTE DE GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE REIMS, AU SUJET DES DROITS
DU CHAPITRE DE SENS A PONT.
(An 1181.)
L’archevêque prononce sur les débats qui existaient entre le Chapitre et Hugues
l’Éventé, père et fils, à Pont-s-Yonne. Hugues prendra le cinquième du minage et le tiers
du fournage. Le Chapitre pourra amodier sans les consulter ces deux espèces de rede-
vances ; mais si dans la huitaine du bail Hugues présente un individu qui en offre un prix
plus élevé, le bail lui sera adjugé. Quant au bac qui servait au passage avant la construc-
tion du pont, s’il rapporte à l’avenir quelque revenu, ce produit sera partagé par moitié.
Willelmus, Dei gratin Remorum archiepiscopus, sancte Romane ecclesie tituli
Sancle-Sabine cardinalis, apostolice sedis legatus, et G., eadem gralia Senonen-
sis archiepiscopus, omnibus ad quos présentes littere devenerint, in Domino
salutem. Noverint universi quod multiplex controversia vertebatur inter dilectos
nostros canonicos Beat i-Steplian i Senonensis, et Hugonem-Eventatum, patrem, et
H u gonem, filium ejus. Conquerebanlur enim predicti Hugo, et filius ejus, super
minagio et furnagio in villa de Pontibus constitutis.
Preterea eonquerebantur quia usus navis portalorie quam in eadem villa
habebant, de qua sibi singulis annis maximum emolumentum proveniebat,
propter pontem ibi constitutum omnino deficiebat. Curn itaque super bis diu
contendissent, tandem in nos compromiserunt. Domini autern gratin et consilio
XIIe SIÈCLE.
333
preveniente, inter eos composuimus in hnnc modum. Dominus Hugo et lieredes
ejus, de cetero, de minagio quintam partem et de furnagio terciam percipient;
eanonicis autem, eis inconsultis, licebit minagium et furnagium, pro voluntate
admodiare. Si tamen infra octo dies predictus Hugo et lieredes sui invenerint
aliquem qui minagii et furnagii admodiationem velit augmentare : in mina-
gio unum modium annone, in furnagio xxn solidos vel amplius, canonici
confèrent illi admodiationem. Si vero amodo de nave aliquid emolumentum pro-
venerit, canonici illius medietatem percipient. Ad furnos autem calefaciendos
dominus Hugo, et lieredes sui , nemus administraient ad arbitrium domini
Angenulfi, canonici Senonensis, et Gaufridi Eventati. Et si ipsi in liac disposi-
tione non potuerint concordare, Gilo, abbas Sancte-Columbe, tercius erit. Et
quod illi très, vel duo illorum ordinaverint ratum habebitur ; nec postea licebit
predicto Hugoni, aut heredibus suis, nemus quod ad furnos calefaciendos assi-
tum fnerit vendere, aut in alios usus transferre. Hoc autem ordinate pacis et
concordie modum Hugo-Eventatus, pater, et Hugo, filius, fide firmaverunt tenen-
dum. Et nos, ne malignantium hominum pravitate posset contirmari, presentis
scripti patrocinio confirmari fecimus et sigillorum nostrorum impressionibus
communiri.
Actum, anno ab Incarnatione Domini m» c° octogesimo primo.
Original, scellé autrefois de trois sceaux; Bibl. de Sens ; F. du Chapitre de Sens. —
Pont-sur-Yonne.
cccxv.
APPROBATION PAR LE ROI OU MARIAGE DE LA FILLE DE MILON DE CHAMPLOST.
(An 1182).
Le roi rapporte que Milon de Chatnplost a donné à Bernard, l’Anglais, sa fille Elisabeth
en mariage, et qu’il l’a dotée de la moitié de ce qu’il possédait, se réservant de lui laisser
l’autre moitié de sa fortune en mourant. Bernard constitua en dot à sa femme tout son
domaine de Doeletum que Galerand, vicomte de Sens, lui avait donné. Le roi confirme ces
dispositions et promet d’en protéger l’exécution.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Del gratia Fran-
corum rex. Noverint universi, présentes pari ter et futuri, quoniam Milo de Chânlot
Bernardo Anglico, filiam suani Elisabeth dédit in uxorem, et cum filia sua dédit
in matrimonium quicquid habet terre et reddituum, medietatem scilicet ad pre-
sens et aliam medietatem post decessum suum, excepto eo quod, ob remedium
334
CA HT U LAI RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
anime sue, rationabiliter dabit. Bernardus autem predicte Elisabeth, uxori sue,
dédit, in dotalium, totum lterbergagium suum cum porprisia , situm apud
Doeletum, et medietatem omnium vadiorum suorum et medietatem totius terre
sue site apud Doeletum, cilra aquam, que est ad duodeeim denarios de censu,
et ultra aquam que simili ter est ad duodeeim denarios de censu. Quant quidern
terrant Galerannus, vicecomes Senonensis, assensu Ermensendis, uxoris sue et
privignorunt suorum, ei dédit; cujus terre altéra pars est in censiva vicecomitis
tantum, et altéra pars in censiva que est participaria inter nos et vicecomitem.
Memoratas itaque convcnliones bine inde tenendas ntanucapimus, et si vel
vicecomes, vel alius jamdictum Bernardum et uxorem suam injuste vexare, vel
in causant trahere vellet super prefata terra, nos eant eis rationabiliter garanti-
remus. Que omnia ut perpétuant stabilitatem optineant, présentent paginant
sigilli nostri auctoritate, ac regii nontinis karaclere inferius annotato, precepimus
confirma ri.
Actum apud Fontem-Blaaudi, anno incarnati Verbi m° c° lxxx°ii°, regni nostri
anno quarto; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et
signa : S. comitis Teobaldi, dapit'eri nostri; S. Guidonis, buticularii ; S. Matbei,
camerarii; S. Radulpbi, constabularii.
Data per manum Uugonis, cancellarii.
(Monogramme du roi).
Original, scellé autrefois, Archives de l’Yonne; pièces historiques diverses.
CCCXYI.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1182).
L'archevêque rapporte que Lambert-le-Sourd, de Saint-Florentin, et sa sœur, ont donné
ù, l’abbaye 8 arpents de prés, situés à la grange de Champtrouvé. En reconnaissance, les
moines ont donné à Lambert A3 livres de Provins. Cet acte fut fait en la forêt de Maupas,
en présence d’un grand nombre de témoins.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Guido, Dei gracia Senonensis arcliie-
piscopus. iNotum lîeri volumus omnibus, tant futuris quant presentibus, quod
Lambertus Surdus, de Sancto-Florentino, et soror cjus Emnieliua, dederunt in
elemosinam Deo et ecclesie Pontiniacensi octo arpenta pratorum que sita sunt
apud grangiam de Champtrove. Quorum pratorum sex arpenta sita sunt ante
XIIe SIÈCLE.
335
eandem grangiam; alia vero duo arpenta sita sunt alibi non longe a grangia,
apud locum in quo est Cesta. Hujus rei gracia, acceperunt a monachis Pontinia-
censibus, de beneficio Pontiniacensis ecclesie, prediclus Lambertus et soror ejus
Emmelina, xlv libras Pruviniensiura. Lambertus autem in manu nostra, fide sua
firmavit hoc ipsum predicte ecclesie, ubicumque necesse fuerit, jure contra
omnes se garantire. Hoc laudaverunt,, in presencia nostra, Ermengardis, uxor
Lamberti, et films ejus Reinaudus, quem tune solum habebat, et Joscelinus,
frater Lamberti, et Isabel et Petronilla, sorores predicte Emmelinæ et sepedicti
Lamberti. Hujus rei testes sunt : Hugo, abbas Deiloci ; Herveius, canonicus et
cellararius Autisiodorensis ; Galterius, cappellanus noster; Stephanus de Curti-
niaco; Vitalis, decanus de Regniaco; Simon, decanus de Hebrola ; Galerannus,
cappellanus deYenisiaco; Odo, cappellanus de Roolei ;Rouchardus de Seleniaco ;
Symon et Herbertus, filii Seguini de Sancto-Florentino; Hugo Garra; Isambar-
dus Barate. De monachis Pontiniacensibus affuerunt Durannus, grangiarius;
Johannes, cellararius; Milo de Regniaco. Hoc autem ut ratum maneat et incon-
cussum, presentis scripti attestacione confirmari fecimus et sigilli nostri impres-
sione muniri.
Actum est illud, in presencia nostra, in nemore de Maurepast, anno Incarna-
tionis dominice m<> c° lxxx0 ii°. — Data per manum magisfri Pétri.
Original, scellé du sceau de l’archevêque; Archives de l'Yonne ; Fonds de l'abbaye
de Pontigny, L. xxxi, s. 1. lie.
CCCXV1I.
CHARTE DE MATHILDE, COMTESSE DE TONNERRE, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
. ,'An 1182).
Mathilde, comtesse de Tonnerre et de Mailly, atteste que les fils de Baudoin-le-Gros ont
donné, à l’abbaye de Reigny, droit de pâturage et d’usage sur le territoire d’Arcy. Les
moines leur ont promis en reconnaissance de célébrer pour eux, chaque semaine, pen-
dant leur vie, une messe du Saint-Esprit, et, après leur mort, chaque jour, une messe des
morts pour le repos de leurs âmes.
Ego Matildis, comitissa de Tornodoro et Malliaco, notum fieri volo presenti-
bus et futuris quod Gaufridus et Guerricus Iterius, filii IJauduini-Grossi, conces-
serunt Deo et Beate-Marie et fratribus de Reigniaco, pro salute anime sue, et
animabus patris et matris sue et antecessorum suorum, omnes pasturas et aesan-
tias quas habent in finagio de Arseio, ultra citraque aquam de Cora, jure perpe-
336 CARTULAtRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
tuo, libéré et absque alla contradictione, possidendas. Porro Gualo, abbas, et
conventus de Reigniaco concesserunt eis, omni tempore vite sue, missam semel
in septimana de San cto-Spirit u dicendam, et post mortem eorum missam pro
defunctis per singulos dies, pro animabus eorum et antecessorum suorum dicen-
dam. lliijus rei testes sunt : magister Nicolaus de Malliaco; Gimo Buguerel ;
Gaufridus Escacbet.
Ut autem istud firmum et ratum habeatur, presenti scripto et sigilli nostri
munimine fecimus roborari, anno al) Incarnatione Domini m° c° lxxx° ii°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne ; Fonds de l'abbaye de Reigny, L.
ii, s.-l. 2e.
CCCXVIII.
CHARTE DE LA COMTESSE MATHILDE, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1182).
Par cet acte, la comtesse voulant réaliser les intentions du comte Gui, son défunt mari,
donne A l’abbaye, pour le repos de son âme et de celle de son fils Guillaume également
défunt, tout le cours de l’eau qui s’étend entre l’eau des religieux et celle de Narjot de
Toucy et d’Etienne d’Argenteui) (à Reigny).
Ego Matildis, comitissa Tornodori et Mailliaci, nolum fieri volo presentibus et
futuris quod Guido, cornes Nivernensis, maritus meus adhuc viveos, elemosinam
pro anima ejus, prout milii videreiur, facere precepit. Quapropter ego dedi et
concessi ccclesie Regniacensi et fratribus cjusdem loci, pro sainte anime ipsius
et Willelmi filii mci defunctorum, et pro salute anime mee et antecessorum
nostrorum, in elemosinam, totam aquam que est inter aquam predictorum fra-
trum et aquam domini IS'arjoii de Tociaco et Slephani de Argentuil, et quicquid
liabebam in ea, libéré et absque ulla retentione, perpetuo jure possidendam ; ut
inde predicti fratres habeant unde illorum et meum, uno quoque anno, anniver-
sarium celebrare potuissent. II u j us rei testes sunt: Reinaldus, clericus meus;
dominus Gaufridus de Arsi; Iterius, prepositus Malliaci. Ut igitur istud ratum et
firmum perpetuo habeatur, presenti scripto et sigilli munimine confirmavimus.
Actum est, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx° ii°.
Recueil de chartes sur les comtes d’Auxerre par D. Viole ; Arch. de l'Y'onne.
La même année. Agnès, comtesse de Nevers, étant à îlailly, confirma la donation
ci-dessus ; elle ajoula que son frère Guillaume était enterré à Tonnerre. — Bibl.
imp., coll. Gaignières, HL. n° 181, p. 3S9.
XIIe SIÈCLE.
337
CCCXIX.
PRIVILÈGE DU ROI PHILIPPE-AUGUSTE POUR L’ABBAYE DE SAINT-PIERRE-LE-VIF.
(An 1182).
Le roi prend l'abbaye sous sa protection, et l'exempte de toute justice laïque, de toute
taxe et de tout péage. Il veut que les marchands qui viendront aux foires du bourg de
Saint-Pierre-le-Vif y soient en sûreté. Il reconnaît à l’abbé le pouvoir de changer les
chemins et les ponts dans sa terre , et confirme l’abbaye dans la possession du village
d’Arces bâti dans la forêt d’Othe, du temps de son père.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gratia Fran-
corum rex. Quicquid immunilaiis locis Deo mancipatis et rébus ad ipsa contingen-
lilnis, predecessores nostros novimus, Dei intuitu, et rationabiliter induisisse,
regiam decet majestatem incomniutatum servare. Noverint ergo présentes pariter
etfuturiquod, inspecto patris nostri bonememorie Ludovici privilegio, in quo con-
tinebatur immunitasecclesiæBeati-Petri-Vivi Senonensis et rebus ejusdem, tam a
pâtre noslro quam a predecessoribus suis indulta, ad pelitionem Galterii vene-
rabilis dicti loci abbatis, vestigiis predecessorum nostrorum inberentes, sicut in
memorato patris npstri privilegio continetur, concedimus et in perpetuum confir-
manius quatenus, ab bac die in futurum, sit omnis terra abbatiæ Beati-Petri-Vivi
Senonensis contra omnes adversarios quieta ; sitque, sub nostra defcnsione, ab
omni strepitu judiciariæ potestatis et impulsione immunis et libéra. Nullus etiam
ministrorum nostrorum judex publicus, sive quilibet alius, nec in burgo nec in
viis, nec in terris ejusdem ecclesie, sine licentia abbatis vcl ministrorum ej us,
ullam consuetudinem accipere, neque aliquam alicui injuriam seu violentiam
inferre présumât; nec rotaticos etiam, vel pedaticos, vel theloneos accipere, nec
cujuscumque generis negotiatores infra terrain predictæ ecclesiæ commoranles,
sive per eam transeuntes audeat disturbare, nec liomines ipsius ecclesiæ, ubi-
cumque manentes, tam servos quam ingenuos distringere, neque ullas redliibi-
tiones, aut illicitas occasiones audeat vendicare. Concedimus etiam et confirma-
mus eidem monasterio ut omnes negotiatores, sive nundinatores, undecunque
venientes, consuetudinario jure, per burgum et per terrant ipsius Sancti-Petri-
Vivi transeant in ipso burgo, tantum in qua parte burgi voluerit abbas prefatæ
ecclesiæ semper hospitentur. Habeatque licentiam idem abbas mutandi hospitalia
a parie una burgi in partem aliam, prout sibi placuerit. Itemque concedimus
43
n
338
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
prefato abbati et omnibus successoribus ejus quatinus liberam potestatem
habeant mutandi et transferendi vias terræ suæ et pontes aquæ suædeloco ad
locum intra terminos terræ et aquæSancti-Petri-Yivi, quotiescumque et ubicumque
voluerit. Item, villam quamdam ejusdem ecclesiæ in foresta Othe, nomine Arceas,
(1) tempore patris nostri constructam, cuiri omnibus ejus pertinentiis, in pace et
sine inquietudine eis habere concedimus. Ut autem hæc omnia in perpetuum
iîrma ecclesiæ Beati-Petri Vivi, et in ea Deo famulantibus, sine calumpnia et
impedimento permanerent, præsentem paginam sigilli nostri auctoritate, et regii
nominis karactere inferius annotato, precepimus communiri.
Actum Parisius, anno ab Incarnatione dominica m° c° lxxx0 ii°, regni nostri
anno tertio ; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et
signa : S. comités Theobaldi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii; S. Mathei,
camerarii; S. Radulphi, conslabulari.
Data per manum Hugonis, cancellarii.
(Monogramme du roi).
D. Cottron , d’après l’original. Hist. Ms. de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif; B i b I .
d’Auxerre, n° 156, f° 64n et suiv.; — Rallia Cbrisliana, t. xn, Preuves, Sens.
Ce diplôme a été confirmé par le roi Louis VIII. — Ibid.
cccxx.
CHARTE DU ROI PHILIPPE-AUGUSTE POUR I/ABBAYE SAINT-PIERRE-LE-YIF.
(Au 1182).
Le roi ordonne que les églises dépendant de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif de Sens paieront
les dîmes de grain et de vin qu’elles doivent.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philip pus, Dei gralia Franco-
rum rex. Quod patrem nostrumL., bone mcmorie, novimus rationabiliter prece-
pisse, inconvulsum volumus permanere. Noverint ideo universi, présentés pariter
et futuri, quia concedimus et precepimus, sicut et pater noster concessit et pre-
cepit, ut omnes quicumque ecclcsie [beati] Petri-Vivi Senonensis décimas sive
vini sive annone debent, in perpetuum eas cum omni integritate et
sine omni dilatione et subterfugio solvant. Quod etiam, pro cavendo danipno et
(1) Le pape Honorius III, par bulle de l’an 1220, a confirmé l’abbaye dans la possession
de l’église d’Arces. (D. Cottron, p. 695).
XIIe SIÈCLE. 339
Jabore ejusdem ecclesie et monachorum, conscribi et sigillo nostro raandari
fecimus.
Actum Parisius, anno ab Incarnatione Domini m° co l\xx° u°, regni nostri
anno tercio. Signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri; signum Guidonis, buti-
cularii ; signum Mathei, camerarii ; signum Radolfi
Datum per manum Hugonis, cancellarii.
Original ; Archives de Saint-Pierre-le-Vif; Bibl. de Sens.
D. Cottron, Hist. de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif; Bibl. d’Auxerre, M\ n,j 156, folio
648, v°. — Delisle, Catal. des actes de Philippe-Auguste, n° 52.
CCCXXI.
CHARTE DE RENAUD DE NEYERS POUR L’ABBAYE SAINT-MICHEL DE TONNERRE.
(An 1182).
Renaud de Nevers déclare avoir ratifié la donation faite au monastère par Mathilde,
comtesse de Nevers, pour le repos de l’âme de son neveu Guillaume.
Ne temporaliter acta vite presentis consumât oblivio, litterarum soient judi-
ciis eternari. Eapropter noverint universi, présentes pariter et futuri, quod ego
Renaudus de Nivernis illam devotionem et illam elemosinam quant, amore Dei et
remedio anime Guillermi, nepotis mei, Matildis, comitissa Nivernis, dédit et
concessit Deo et ecclesie Beati-Michaelis Tornodorensis, laudo et concedo.
Quod ut ratum et inconcussum in posterum habeatur, présentes litlcras sigilli
mei impressione munitas inde fieri prcpepi. Hujus rei testes sunt : Guillelmus
de Lisinis ; Johannes, vicecomes Laniaci; Guillermus de Malo-Nido; Johannes
de Nessariis.
Actum est hoc, anno Verbi incarnati m° c° lxxx° ii«.
(Signé sur le Cartulaire : Jazu, De la Forge et Bertrand, notaires.)
Cartulaire de Saint-Michel de Tonnerre, G. ; Ms. du XVIe siècle, f° xr, r° ; Bibl. de
Tonnerre.
CCCXXII.
ÉCHANGE DE SERFS ENTRE L’ARCHEVÊQUE DE SENS ET L’ABBÉ
DE SAINTE-COLOMBE.
(An 1182).
L’archevêque donne, à l’abbé de Sainte-Colombe, Raoul, fils de Noël de Nailly, et la moitié
340
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LYONNE.
de ses droits sur Douce, sa femme, pour la moitié des droits que l’abbé exerçait sur Oger .
frère d’Eudes, curé de Nailly.
Gniido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere perve-
nerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod, cum medietatem in Oge-
vio, fratre Odonis, presbiteri de Naalli haberemus, et abbas Sancte-Columbe
alteram medietatem, nos, pro excambio ejusdem Ogerii, concessimus abbati et
ecclesie sue Radulfum, filium Naeli de Naalli, qui totus nostererat, et Dulciam,
uxorem ejus, cujus medietasad nos pertinebat, perpetno possidendos, salvo jure
patris et fralrum predicti Radulfi. Nos autem et successores noslri habebimus
Ugerium et beredes ejus in perpetuum. In cujus rei testimonium, présentent car-
iant notari fecimuset sigillo nostro muniri.
Actum Senonis, anno ab Incarnatione Dontini m° c° lxxx° iio.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de Sainte-
Colombe de Sens, pièces générales. — Doni Cottron, Hist. de l’Abbaye Sainte-
Colombe, M\ p. 255.
CCCXXIII.
CHARTE DE L’EVÊQUE HUGUES POUR L’ABBAYE DE SAINT- MARI EN.
(An 1183,'.
L’évèque, par cet acte, atteste que les trois fils de messire Raaud, d’Auxerre, ont donné
à l’abbaye 30 sous de rente pour le repos de l'Ame de leur père ; ce qu’ils offrirent par l’hom-
mage d’un livre sur l’autel. Vingt sous sont assignés sur un étal situé à la porte Fiscalis.
Que pro rentedio fiunt animarum et salute, majori egent opéra et firmiori sta-
bilitatc. Proinde ego Hugo, Dei gracia Autissiodorensis episcopus, notum fieri
volo tant futuris quam presentibus quod filii dontni Raaudi Autissiodorensis,
Johannes scilicet canonicus , Iterius, Raaudus, contulerunt ecclesie Sancti-
Mariani xx\ solidos annui redditus, oli remedium anime patris sui , prefate eccle-
sie canonici et obtulerunt singnli, astante conventu, per impositionem libri super
altare. Quorum xx Iterius et Raaudus assignaverunt super estallum porte Fis-
calis, quod situm est in censu Jacobi de Sancto-Florentino ; Johannes vero
reliquos decem solidos super domum suam que est in foro. Ut autem anni-
versarius dies sollepnius et devotius recolatur, statutum fuit ut in vigilia
anniversarii predicta elemosina, singulis annis, reddatur; si vero possessores
estalli de persolvendis xx solidis ad prescriplum diem minus solliciti vel négli-
gentes extiterint, canonici, peracto nichilominus ex more anniversario, de esiallo
XIIe SIÈCLE.
341
se vestirent et vestiti erunt, donec eis plenarie satisfactum fuerit. Eadem condi-
tione et de domo Joliannis se vestient canonici, si reliqui decem solidi ad predic-
lum terrainura non fuerint persoluti . De cetero, si prenominati fratres predictam
elemosinam in aliis rebus assignare voluerint, ad gratum et placitum abbatis
et canonicorum, cum ratione lanien assignabunt, et sic deinceps doraura et
estallum, sicut prius, libéré possidebunt.
Ut auteni que prescripta sunt rata et illiba ta imperpetuum permaneant, ad
peticionem utroruraque, litteris fecimus annotari et sigilli nostri auctoritate
inuniri, anno Incarnationis dominice m° c° lxxx° iii°.
Original, scellé autrefois; Areh. de l’Yonne; Fonds de Saint-Marien, L. v.
CCCXXIV.
CHARTE DU ROI PHILIPPE- AUGUSTE POUR L 'ARCHEVÊCHÉ DE SENS.
(An 1183).
Par cette charte, le roi ratifie la remise faite par le roi Louis son père, du droit de gite
et de procuration à Saint-Julien-du-Sault, à lui dû par l’archevêque de Sens, moyennant
que le prélat paiera cent sous monnaie de Sens à son prévôt de cette ville.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philip pus, Dei gratia Franco-
rum rex. Antecessoribus nostris regibus Francie familiaris sernper extiiii consue-
tudo non tamen [tantum] ecclesias pietatis sue beneticiis ampliare, verum etiam
oppressionibus earum subvenire et i niquas consuetudines resecare. Hac igitur
consideratione, nos ab eorum viis non déclinantes, notum facimus universis,
presentibus et futuris quod, intuitu divini antoris et interventu Guillermi, avun-
culi nostri, tune Senonensis archiepiscopi, nunc Rcmensis, genitor noster bone
inemorie Ludovicus, procurationem et gistam quant apud Sanctum-Julianum-de-
Saltu annuatim habebat, quietam et absolutam dimisit, decernens quod nullus
successorum suorum eam capere presumet; et ideo Senonensis arehiepiscopus,
tant presens quant fut nri , Senonensi preposito regio centum solidos monete que
Senonis curreret, singulis annis, infra septimanam Pentecostes, persolveret. Nos
itaque qui patris nostri facta nullomodo volumus immutare, memoratam procu-
rationem et gistam, sicut et pater noster quittavit, quittamus. Quod ut apud pos-
teros perpétuant stabilitatem obtineat, présentent paginant sigilli nostri auctori-
tate, ac regii nominis caractère subtus annotalo, precepimus confirmari.
Actum apud Fontem-Blaaudi, anno incarnati Verbi ji» c» lxxx° ui°; regni
34-2
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
nostri anno quarto; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposi ta sunt
et signa : S. comitis Theobaudi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii ; S.
Mathei, camerarii ; S. Rodulphi, constabularii.
Data per manum Hugonis, cancellarii.
Carlulaire de l’archevêché de Sens, u, 72, vu., Bibl. impériale, Cartul. n* 168. —
Catal. des actes de Philippe-Auguste, Delisle, n° 79.
cccxxv.
CHARTE DU ROI PHILIPPE-AUGUSTE EN FAVEUR DE L’ARCHEVÊCHÉ DE SENS.
(An 1183).
Le roi confirme la charte accordée par son père à l’archevêque Gui, au sujet de la dis-
position des revenus de l’archevêché pendant la vacance du siège. On y lit qu’il ne sera
pas levé alors une taille de plus de 60 livres sur les vassaux, et ce sera au profit du pré-
vôt de Sens. On ordonne aussi qu’il ne sera pas permis de pêcher dans les viviers de
l'archevêché sans la permission du roi.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Pliilippus, Dei gratia Franco-
rum rex. Necessarium est ut beneficio litterarum acsi bene gestorum memoria
perpetuetur, ne ilia qui a prioribus laudabiliter acta sunt, a posteris quos ad
mala perpetranda promptiores fore timemus, perperam retractentur. Noverint
itaque universi, présentes pariter et futuri, quod dilectus et fidelis nosler Guido,
arcliiepiscopus Senonensis, suorttm precavere volens incommoda subjectorum,
gravamina que, vacante arcbiepiscopatu, homines ejusdem archiepiscopatus
sustinere consueverant, patrem nostrum bone memorie, regem Ludovicum
humiliter postulavit ut ea justo moderamine temperaret. Qui ad peticionem et
preces ipsitts, de assensu nostro, antequam in regem sublimaremur, et familia-
rium suorttm consilio, concessit et statuit, intuitu pietalis et devolionis quant ad
Senonensem habebat ecclesiam, ne de cetero, quotiens archiepiscopatus vaca-
verit, sive ipse, sive successores sui reges Francie in tota terra prenominati
archiepiscopatus talliam que summam sexaginta librarum excedat uno anno
accipiant. Tallia vero ista, ad considerationem prepositi Senonensis regii et illius
qui prepositus erit archiepiscopi, constituetur et capietur. Preterea voluit nequis,
nisi de mandato suo et ad opus suum vel successorum suorum regurn Francie,
in vivariis ejusdem archiepiscopatus, quandiu pastore caruerit, piscari présumât.
Nos vero, patris nostri vestigiis inhérentes, id quod genitor noster bone devocio-
nis concessit, concedimus: et, ut perpetuam obtineat stabilitatem, présentent
XIIe SIÈCLE. 343
paginam sigilli nostri auctoritate ac regii nominis caractère inferius annotato
precipimus communiri.
Actum apùd Fontem-Blaaudi, anno incarnati Verbi m° c° octogesimo tercio,
regni nostri anno quarto ; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita
sunt et signa : S. comitis Theobaudi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii ;
S. Mathei, camerarii; S. Radulphi, constabularii.
Datum per manum Hugonis, cancellarii.
Bibl. impér.; Cartul. de l'archevêché de Sens, I, 63, v° (Cartul. n° 168).
ûelisle, Calai, des actes de Philippe-Auguste, n° 80.
La charte de Louis-le-Jeune que confirme le roi PhilipperAuguste est de l’an 1179.
— Ibid., f> lxij, r°.
CCCXXVI.
DONATION FAITE PAR ETIENNE, ABBÉ DE SAINT-REMY DE SENS, A SON MONASTÈRE.
(An 1183).
L’abbé donne, pour l’entretien des moines malades qu’on est obligé d’éloigner du monas-
tère, 7 livres de rente sur l’église de Villeneuve-sur-Yonne, et 60 sous sur celle de Vau-
deurs, pour leur acheter des chaussures d’hiver, etc. Il donne, à l’église Saint-Bond, la
moitié du moulin de Paron et la moitié des oblations de la Pentecôte, afin que chaque
jour deux moines y disent la messe des morts pour lui et pour son frère Geoffroy Bullen.
Stephanus, Dei gratia abbas Sancti-ltemigii Senonensis, omnibus ad quos
littere iste pervenerint, in Domino salutem. Nolum tieri volumus quod assensu
domini arcbiepiscopi Guidonis et tocius capituli nostri, ad procurationem mona-
chorum infirmorum quos, cogente infirmilate, a conventu removeri contigerit,
septem libras perpetuo percipiendas in ecclesia de Villanova-super-Equanam (sic)
concessimus et donavimus sexaginta etiam solidos quosdebet ecclesia de Vaude-
ria, xl pro botis hyemalibus, et xxü pro anniversario nostro singulis annis
faciendo, reddendos annuatim statuentes, concessimus et donavimus ad procura-
tionem conventus. Statüimus etiam quod propter hoc panis et vinum de cellario
monachorum non sublrahantur. Très solidos quoque quos debet Isanbardus, ser-
viens noster, de censu, pro borto suo de Yana, distribuendos eadem die in pane
pauperibus donavimus. Ceterum sub anatemalis vinculo inltibemus ne vu libre
neque sexaginta solidi in alios usus quam prediximus expendantur. Donavimus
quoque itidem medietatem molendini deParadone ecclesie Sancti-Baudi, etillam
medietatem oblationum quas ibidem percipiebamus in Pentecostem, ut in prefata
344
CARTLLAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ecclesia duo monachi, jugiter Deo militantes, unam missam defunctorum singulis
diebus celebrent pro nobis et fratre nostro Gaufrido Bullen.
Quod ratum et inconcussum permansurum cupientes, présentes litteras sigillo
nostro roboratas, ad munimentum donationis hujus servari precepimus, anno
incarnati Yerbi m° c° lxxx° tii».
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne; Fonds de l'abbaye de Saint-Remy,
manse conventuelle, liasse i”.
CCCXXVII.
CHARTE D'ANSAUT DE TRAINEE POUR L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1183).
Ansaut de Trainel reconnaît qu’Ulric, abbé de Vauluisant, lui a concédé, ainsi qu’ît
l’archevêque de Sens, tout ce qu’il possédait dans la paroisse de Villeneuve-sur-Vanne,
excepté une maison et des prés. En récompense, Ansaut s'engage à payer annuellement
au monastère une rente de A setiers de grain, et l’archevêque en paiera autant.
Ego Ansellus de Triangulo, omnibus ad quos littcre iste pervenerint, in
Domino salutem. Noverit universitas vestra quod venerabilis amicus noster,
domnus Ulricus, abbas Yallis-Luccntis, assensu tocius convcntus sui, concessit
et donavit mil) i alque successoribus mcis et venerabili Guidoni, archiepiscopo
Senonensi atque successoribus ejus, imperpetuum, quicquid habebat infra parro-
chiam de Yillanova-super-Ycnnam, excepta domo que est in eadem villa, libéra
et sine censu, et exceptis pralis Gaufridi, militis, de Molinuns. Ego vero, Ansel-
lus, et successores mei in reconpcnsationem reddemus, singulis annis, infra
octavas Omnium-Sanctorum, monasterioet fratribus Yallis-Lucentis mi sextarios
annone, mcdietatem ibernagii et medietatem tremesii ; et dominus arcliiepisco-
pus Senoncnsis, vel quicumque predictam tenuerit villa m , tantumdem reddet.
Quod ut ratum maneat et firnium, munimine sigilli nostri feci muniri.
Actum est hoc, anno incarnati Yerbi m° c« lxxx° iiio.
Original, scellé du sceau à demi-brisé du sire de Trainel, figuré à cheval, de face et
tenant un oiseau sur le poing; Archives de l’Yonne; Fonds Vauluisant, L. lui,
s.-l . 2*.
La même année, le sire de Trainel rapporte qu'il a condamné les moines de Yaului
sant à payer à Hermeneldis et à son fils Etienne, de Villeneuve, 50 livres de Pro-
vins sur les cent qu'ils réclamaient. — Cartulaire de Vauluisant ; Bibl. impér., f>
xliv, v°.
En 1182, Ansaut de Trainel prononçant, dans sa cour de justice, sur une contes-
XII* SIÈCLE.
345
ration élevée entre les moines de Yauluisant et les héritiers de Pouy, au sujet de
la terre de Félix Cape et de Renaud, chevalier, etc.; entendit par serment dix
personnes, désignées dans la charte, qui attestèrent que la terre appartenait aux
moines et il la leur adjugea. — Ibid., f° xliv, v°.
CCCXXVIII.
BULLE DU PAPE LUCE III, POUR L’ÉGLISE COLLÉGIALE D'AVALLON.
(An 1184, 18 août).
Le pape prend, dans cette bulle, la collégiale sous sa protection, et la confirme dans ses
droits et possessions qu’il énumère, savoir 6 églises, avec droits de patronage; des biens
û Avallon, Changy, Sainte-Magnance, Magny, Bussy, F.taules, Veliacum, Provency, Grély,
Villars, Athies, etc ; les droits dus par les paroissiens des églises de Parcbiprêtré d’Aval-
lon ; les usages de l’ordre des chanoines établis dans l’église d' Avallon depuis quarante
ans au moins.
Lucius episcopus, servus servorum Dei , dileciis fîliis, Roberlo, canton et cano-
nicis Avalonensis ecclesiæ, tara præsentibus quain futuiis, canon ice substituendis,
salutem in Cliristo perpetuam. Effectura justis postulationibus indulgere etvigor
æqui tatis et ordo exigit rationis, præsertim quando petenlium voluntatem et
pietas adjuvat et veritas non relin quit. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris
justis petitionibus clementer annuimus, et præfatara ecclesiain in qua dominico
mancipati estis obsequio, ad exemplar felicis recordationis Alexandri papæ, præ-
decessoris nostri, sub beati Pétri et nostra protectione suscipiraus, etpræsentis
script i patrocinio coniraunimus ; statuentes ut quascuraque possessiones, quæ-
cumque bona eadera ecclesia in præsentiarura juste et canonice possidet, vel in
futurum concessione ponlificum, largilione regum vel principum, oblatione lide-
lium seu aliis justis modis, præstante Domino, poterit adipisci, firma vobis,
vestrisque successoribus et illibala perraaneanl, in quibus hæc propriis duximus
exprimenda vocabulis : locuni in quo ecclesia memorata sita est, cura omnibus
adjacentiis et aliis quæ ad eandera ecclesiain pertinent; — Ecclesiam Montis-
Bertaldi et Yetcris-Castri, cura suis pertinen tibus ; — Ecclesiam Sancti-Petri de
Avalone, cura suis pertinentiis ; — Ecclesiam de Ateio, cura suis pertinentiis ; —
Ecclesiam de lelent cum suis pertinentiis, et quæ est montis Oddonis; — Quæ-
cumque habetis apud Avalonem et apud Changiacura, et apud Sanctam-Magnen-
tiam, et apud Magniacum, et apud Butiacura, et apud Stabulas, et apud Yelia-
cum, et apud I’roency, et apud Prutiacum, et apud Yillertum et apud Ateas, et
apud Selliacum, et apud Yarres, et apud Sanctum-Gerraanura de Carapis, et
44
h
346
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
apudTarrel et apud Ieelend, et apud Pontem-Arberti, et apud Yallem-Oliniacr, et
apud Boschet, et apud Anneiacum, et apud Frixiacum; — Et denarios quia paro-
chianis ecclesiarum quæ sunt in archypresbiteratu Avalonensi vobis et ecclesiæ
vestræ solventur pro crucibus sicut eos canonice percipere consuevistis; — Et
quæ liabetis apud Chanleias, ex dono Josberti de Merlinacco, videlicel vineas et
grangiam; — In parochialibus autem ecclesiis quas liabetis, liceat vobis sacer-
dotes eligere et ipsos diœcesano episcopo præsentare, etc.
Datum Yeronæ, per manus Ilugonis, sanetæ Ronianæ ecclesiæ notarii, xv
calendas septembris, indictione ni, anno Incarnationis dominicæ m° c° lxxxoiiii0,
pontificatus vero domini Lucii papæ ni, anno quarto.
Original, scellé en plomb, Arch. de l'Yonne; Fonds du Chapitre d’Avallon, L. i.
CCCXXIX.
CHARTE DE MANASSÈS, ÉVÊQUE DE LANGUES, POUR LE CHAPITRE DE TOURS.
(An 1184).
L’évêque atteste un accord, passé entre Clarembaud de Nojrers et le Chapitre de Tours,
au sujet du moulin Doun. Ce moulin sera déplacé et porté au gué ûammas , au lieu le
moins nuisible aux moulins du Chapitre. 11 n’aura qu’une seule roue, etc.
Ego Manasses, Dei gratia Lingonensis epîscopus, notum facio presentibus et
futuris quod Clarenibaldus, dominus de Noers, voluit et precepit ut ad majus
robur sigillarem quoddam pactura quod ipse contraxerat cum capitulo Beati-
Martini Turonensis super molendino Doun. Quod taie est : predictum molendi-
num removebitur de loco in <juo erat usque ad vadum Damnias, in loco in quo
minus nocium fuerït molendinis et rebus Beati-Martini, et unam solam habebit
rotam ad molendum vel ad alium usum; duos solidos reddet censuales canonicis
de Chableia, et in omnibus profectibus et in molendinario ponendo et removendo,
mcdietas molcndini erit prepositi Cbableie et capituli Beati-Martini Turonensis.
Hujus rei testes sunt : Gollenus, prepositus Cbableie; Ulgerus, succentor Beati-
Martini ; Hugo Calcians-canem ; Villermus de Yillesio; Wido de Jexia ; Ilugo de
Poeli ; Adam de Flaiaco, et plures alii.
Actum, anno incarnati Verbi Dei millésime centesimo i.xxx0 quarto.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de la prévôté de Chablis;
L. vin. — Chablis.
XIIe SIÈCLE .
347
CCCXXX.
CHARTE DE PHILIPPE-AUGUSTE POUR PIERRE DE COfiRTENAY.
(An 1184).
Don par Philippe-Auguste à son cousin, le comte Pierre, des comtés de Nevers et
d’Auxerre. Celui-ci lui abandonne Montargis en échange. Le roi lui fait épouser aussi
l’héritière des deux comtés.
In nomine etc. Notum etc., quod, propter milita servitia que poleramus habere
a inultis nobilibus terre nostre pro comitatu Nivernensi et Altisiodorensi qui in
manus noslras vénérant, Petrus, consanguineus noster, qui mine est cornes
Nivernensis, concessit et quitavit nobis in perpetuum et heredibus nostris
Montem-Àrgi, cum pertinentiis suis, in incrementum corone; et nos donavimus ei
comitatum Nivernensem, et dedimuscomitissam in uxorern, tali conventione quod
si predictus cornes comitatum perderet morte lieredis sui et comitisse interve-
niente, et comitissa moreretur, nos redderemus comiti Montem-Argi. Quod, etc.
D. Bouquet, xvm, 251. — D. Martène, Ampl. Coll, i, 1047. — Del isle, Catal. des
actes de Philippe-Auguste, n° 100.
Bibl. impér. A 66, B 65 v°, C 83, D 177 et E 144.
CCCXXXI.
CHARTE DE PHILIPPE-AUGUSTE POUR LES CHANOINES DE CUDOT.
(An 1184).
Philippe-Auguste confirme le don dJun muid de froment de rente fait par sa mère
aux chanoines de Cudot, pour le repos de son âme et de celle du feu roi son époux, et père
de Philippe-Auguste; et pour l’amour d’Alpaïs, qui y passa une vie glorieuse.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gralia Fran-
corutn rex. Noverint universi, présentés pariter et futuri, quoniam Adela, mater
nostra, regina, canonicis Cudoti, inluitu Dei et ob remedium anime sue et mariti
sui, patris nostri, bonc memorie regis Ludovici, et pro amore Alpessie, vitam
iiiibi ducentis gloriosam et admirabilem, dédit et concessit, quamdiu ipsa vive-
ict, annualem redditum unius modii frumenti, ad mensuram Yille-Nove in
molendinis suis de Ville-Nova, annualim in crastino Purificationis Beate-Marie,
348
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
percipiendum (1). Quod donum nos, intuitu Dei et ob remedium anime nostre et
memorati patris nostri régis Ludovici, idem donum predicto loco ex parte nostra
facimus et in perpetuum stal)ile esse precipimus. Quod ut in posterum ratum,
illibatumque perijpneat, présentera paginam sigilli nostri aucloritate ac regii
nominis caractère inferius annotato precepimus confirma».
Actum aput Fontem-Bleaudi, anno incarnati Verbi m» c° lxxx0 mi°, regni
nostri quinto, astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et
signa : S. comitis Teobaldi, dapiferi nostri ; S. Guidonis, bulicularii ; S. Mathei,
camerarii ; S. Radulphi, constabularii. — -Data per manum Ilugonis, cancellarii .
Original ; Bibl. de Sens; Fonds de l’abbaye de Saint-Jean, liasse : prieuré de Cudot.
— Delisle, Catal. des actes de Philippe-Auguste, n° 103.
La rente donnée par Philippe-Auguste a été payée jusqu’en 1789; Arch. de l’Yonne;
Fonds de l’abbaye Saint-Jean.
CCCXXXII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE DILO.
(An 1184).
L’archevêque atteste la confirmation faite par Guillaume, fils de Maurice de Seignelay,
d’un droit donné à l’abbaye sur le moulin du Milieu, situé à Brienon, et de diverses rede-
vances à Joigny et à Champlay.
G., Dei gratia Senonensis a rch iepiscopus, omnibus ad quos bec caria perve-
nerit, salutem. Notum si t omnibus quod Willelmus, filius functi Mauricii de
Seleniaco, laudavit, in nostra presentia, canonicis Deiloci acensivam quam fecerat
pater ejus in molendino de Briennone quod Medianum dicitur, videlicel octavam
partent molendini pro xim bicbetis, x tremesii et quatuor frumenti. Donavit
etiam xv denarios census apud Joviniacum, quos Deilocenses debebant ei ; ix de
vinea Renardi Escharlerii ; ni de boschia ; m de vinea decani. Idem etiam qui-
tavit omnes querelas quas habebat tune adversus Deilocensem ecclesiam. Hec
omnia laudavit uxor ejus, Autisiodora. Prefatus quoque Willelmus, in nostra
presentia, concessit ecclesie Deiloci quicquid in décima deChanlaio antecessores
ejus possederant.
Actum apud Deilocum, anno Verbi incarnati m° c° lxxx0 iiii°. Datum per me
Petrum.
Original, scellé du sceau de l’archevêque; Arch. de l'Yonne; F. de 1 abbaye de
Dilo, L. vit.
(1) La charte de la reine Adèle, alors veuve de Louis Vif, est ainsi datée ; « Actum publiée,
« incapella Cudoti, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx°. Datum per manum Hervei. »
(Ibidem.)
XIIe SIÈCLE.
349
CCCXXX1II.
DONATION PAR GUILLAUME, VICOMTE DE SAINT-FLORENTIN, A L’ABBAYE DE DILO.
(An 1184).
Le vicomte de Saint-Florentin annonce qu’il a fait don à l’abbaye de Dilo de 10 sous de
cens, à prendre sur le climat appelé l’Espinoy, et sur un pré, situé devant la maison des
lépreux.
Ego Guillelmus, vicecomes S. Florentini, notum facio presentibus et futuris
quod ecclesiæ Deilocensi, pro anima mea et uxoris meæ et antecessorum nostro-
rum, donavi decem solidos census, annuatim solvendos et in perpetuum possi-
dendos : videlicet, sex solidos in Spineto; et quatuor solidos quos præfata
ecclesia debebat Lamberto Surdo, proprato quodam ante domum Leprosorum,
quos ego a jamdicto Lamberto emi. Laudavit hæc omnia Agnes, uxor mea, et
duo filii mei, Guido et Johannes. Laudavit etiam coram nobis præfatus quatuor
solidos Lambertus et uxor ejus Emengardis, et filins ejus Rainaudus.
Actum apud S. Florentinum, anno Domini ni0 c° lxxx0 mi°.
Cartui. de l’Hôtel-Dieu de Saint-Florentin, d’après l'original tiré des archives de
Dilo.
CCCXXXIV.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS , POUR L’ABBAYE DE DILO.
(An 1184).
L’archevêque, ayant égard au zèle soutenu pour l’office divin des religieux de Dilo, dont
l’église est la propre fille de son église, leur donne, du consentement de son Chapitre
pour fonder son anniversaire solennel, une rente d’un muid de blé qu’il percevait sur leur
grange de Thory. L’abbé Hugues et son Chapitre ont’accordé que ce jour-là il serait dépensé
t\ 0 sous pour la procuration du couvent.
Guido, Dei gratia Senonensis arcbiepiscopus, omnibus ad quos littere isie
pervenerint, salutem in Domino. Noverint présentes et futuri quod in ecclesia
Deiloci, que in fundo nostro sita est, et ecclesie nostre specialiter est fîlia, con-
sidérantes tant constantiam regularis propositi quant divini frequentationem
officii, donavimus et concessimus prefate ecclesie, assensu capituli nostri, unum
m
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE-
modium bladi quod nobis annuaiim debebant in grangia sua Toriaci; videlicet
dimidium modium frumenti et dimidium tremesii, ad mensuram Sancti-Floren-
tini, et hoc pro anniversario nostro sollenniter faciendo, a jamdicta ecclesia
volumus in perpetuum possideri . Concessum quoque est a domino Ilugone,
abbate, et capitulo, quod, in die anniversarii nostri, xl solidos in procuratione
conventus, singulis annis, expendantur. Quod ut ratum sit, sigilli nostri fecimus
impressione firmari.
Actum Deiloci, anno Verbi incarnati m° c° lxxx° iiii°.
Data per manum magistri Pétri.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne; Fonds de l'abbaye de Dilo, liasse vu.
cccxxxv.
CHARTE DE DOT DE DEUX RELIGIEUSES A FOSSE MORE.
(An 13 84).
Gui, archevêque de Sens, atteste que Mathilde, veuve d’Ithier de Champlost, a fait
remise aux religieux de Dilo, en reconnaissance de ce qu’ils ont reçu ses deux filles reli-
gieuses à Fossemore, de la rente de neuf setiers de grains qu’elle percevait sur leur
grange. Elle leur accorde en outre un setier de grains à prendre sur son moulin d’Avrolles.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, salutem in Domino. Notum fieri volumus quod Malildis, quondam
uxor Icterii de Chanlot, considerans honorem sibi a canonicis de Dilo exhibitum,
qui d uas filias ej ns apud Fossam-Moram in sanctimoniales receperunt, quittos
clamavit eos imperpetuum novem sextarios annone quos ipsa percipiebat
annuatim in granchia ipsorum ; et unum sextarium assignavit eis annuatim
percipiendum in molendino suo Ebrolie, medictatem frumenti et medietatem
alterius annone.
Hoc autem laudavit filia ejus, Petronilla. Ut autem hoc ratum sit, sigilli nostri
auctoritate confirmamus.
Actum est hoc, anno ab Dicarnatione Domini m° c° lxxx° iiii°.
Original, scellé du sceau de l’archevêque de Sens; Archives de l’Yonne; Fonds de
l'abbaye de Dilo, L. i.
La même année, Etienne, fils de Boson de Champlost, a fait don à l'abbaye de Dilo
d’une rente de neuf setiers de blé que cette maison lui devait sur sa grange de
Thory. Les moines avaient déjà racheté cette redevance en payant 20 livres de
Provins à Humbert Foard, beau-frère d’Etienne. Ils reçurent ensuite dans te
XIIe SIECLE.
351
monastère de leurs sœurs (à Fossemore) Marie, sœur du même Etienne. Damière
et Flore, l’une femme et l'autre mère d Etienne ; Itier et Guillaume, ses frères et
Elisabeth, sa sœur, avec Herbert, son mari, ont ratifié ce don. — Ibidem.
CCCXXXYI
DONATION PAR LE SEIGNEUR DE LEZINNES AUX RELIGIEUSES DE CE LIEU.
(An 1184).
Guillaume, seigneur de Lezinnes, donne à l’église de la Charité de ce lieu toute la terre
qu’il possédait, depuis la route de Rougemont jusqu’au sentier de Pacy. Il y ajoute le
champ dans lequel s’élève le monastère même, avec tout domaine et justice.
Ego Mantisses, Dei gratia Lingonensis episcopus, omnibus notum facio Wil-
lermum, dominum de Liesinis, per manum meam dédisse in eleeniosynam,
Deo et Beatæ-Mariæ de Caritate ad Liesinas, totam terram quant liabebat et
continetur a connnuni strata quæ tendit apud Rubeum-Montem usque ad semi-
tam quæ tendit Passiacutn, a ponte ad vineas Passiaci. Adjecit etiam eidem
eleemosynæ campunt in quo domus ipsa cum appenditiis suis sedet, cum onini
jure, jurisdictione, dominio et districtu ; in bis nihil sibi reservans præter divi-
nam retributionem, et justitiam in casu criminali tantum. Hanc autem eleemo-
synam laudavit uxor ejus; laudavit eleeniosynam Theobaldus de Barro, I rater
meus, de cujus casamento erat præfata terra. Testes sunt lui j us rei : Steplianus,
archidiaconus ; Walterus, decanus Montis-Barri ; Philippus, notarius meus.
Actum, anno incarnati Yerbi Dei m° c° lxxx0 iv°.
Gai I ia Christiana, l. iv, Preuves du diocèse de Langres, n° i.xxvui, d'après l’original.
CCCXXXVII.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE DE PONTIGNY ET LE SEIGNEUR DE VENISY.
(An 1184).
Manassès, évêque de Troyes, rapporte qu’André de Venisy a renoncé, en faveur de
l’abbaye, au droit de justice qu’il prétendait dans la forêt de Saint-Etienne et a reconnu
que les habitants de Venisy n’y avaient aucun droit d’usage, mais les habitants de Séant
seulement. André a renoncé également à établir un étang près de Sévis, et a approuvé
les défrichements faits à Chailley et à Sévis.
Ego Manassès, Dei gratia Trecensis episcopus, tesiificor et confirmo composi-
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
tiones que inter fratres Pontiniacenses et dominum Andream de Venesiaco facte
sunt, sicut ab ipso Andrea rogatus sum. Quod si ipse Andréas, veî heres ejus, de
his pactionibus resilire voluerint, plenam justiciam de ipsis facere teneor. In pri-
mis igitur justiciam quant aliquando in nemore Sancti-Stephani sibi usurpaverat
libérant et quictam a se et lterede suo in perpetuum ecclesie Pontiniacensi relin-
quit, et recognoscit quod ltontines de Venesiaco in predicto nemore nullam usua-
riant liabent. Soli vero ltontines qui in villa de Séant habitant, ibi usuariant
habent, sine dare et vendere. Deinde, quia aliquando de stagno faciendo prope
Seviant verbum babuerat, ne illis nocere possit, ontnino relinquit. Postea concedit
ut ea que in plania de Cltalleio et de Sevia de eorum nemoribus jant complanata
eraut eis quieta maneant ut ultra nietas tune factas ipsa nemora
non complanenL Porro de nemore qui dicitur li d si ibi aliquid acce-
perit, et ipsi similiter jure accipere possunt, alter non. Nam de bosco Sancti-
Petri hoc inter eos convenit ut neutra pars sine alterius assensu ibi exartare
possit. Hec omnia, sicut dicta sunt, testificor et proprii sigilli impressione con-
firnto.
Actum est hoc, istis rnilti astantibus : Willelmo, capellano etmagistro Arberto;
anno ab Incarnatione Dontini m° c° lxxx° iiii°.
Original, scellé du sceau de l’évêque de Troyes; Archives de l’Yonne; F. Ponligny,
L. liv, s.-l. lrc.
Par une charte de la même année, Garnier de Trainel atteste, comme seigneur du
fief, que A., sa cousine, femme d’André de Venisy, a ratifié le don de la forêt de
Saint-Etienne fait par son mari. — Ibidem.
CCCXXXVIII.
CHARTE DE PIERRE, COMTE DE NE VERS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1184).
Le comte annonce dans cette charte qu’il a ratifié, entre les mains de l’abbé Mainard,
et à la prière de la comtesse Mathilde, sa belle-mère, les donations qu’elle a faites,
ainsi que Gui, son époux, â l’abbaye de Pontigny, pour le repos de leurs âmes. Ces biens
sont les suivants : le clos de Saint-Martin d'Auxerre et AO arpents de bois dans la forêt de
Bar. La comtesse Mathilde et les principaux vassaux du comte furent témoins.
Ego Petrus, cornes Nivernensis, noverint universi, présentes pariter et futur!,
quod, ad voluntatem et peticionem domine Mathildis comitisse, socrus mee, con-
cessi et laudavi ecclesie de Pontiniaco, in manu Mainardi, abbatis, quicquid
cidem loco, pro suis animabus, contulerant, tam Guido, cornes, vir ejus, quant
XIIe SIÈCLE.
353
ipsa. Ipsa autem bénéficia nominatim sunt hec : Clausum videlicet Sancti-Martini
quod habebant apud Autisiodorum ; deinde xl arpenta nemoris juxta Autisiodo-
rum, in nemore quod dicitur de Bars. Ad ultimum, si qua alia sorte bénéficia
me comités Nivernis predicto loco indulserunt, ego quoque laudo
atque confirmo.
Ut vero presens scriptum ratum liabeaturet inconcussum, proprii sigilli nostri
impressione munio, et testibus subter annotatis corroboro : Mathildis, mater,
comilissa; Narjodus deTociaco; Drogo de Merlo ; Guido de Guarlanda; Hugo
Godart ; Johannes, -vicecomes de Legni ; Pet ru s de Curceun.
Actum apud castrum de Clamici, anno ab Incarnatione Domini m°c°lxxx° 11110.
Original ; Arch. de l’Yonne; F. Pontigriy, L. v, s.-l. l'e; scellé du sceau équestre du
comte Pierre; légende: SIGILLVM PETRI. COMITIS NIVERNENStS ; et au
contre-sceau, t’écu chargé de trois besans, lég. : f SECRETYM MEVM M1CHI.
Par une charte de la même date, donnée également à Clamecy, Agnès, comtesse de
Nevers, confirma le don ci-dessua rapporté. — thidem.
CCCXXXIX.
CHARTE DE PIERRE, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
{An 1184).
Le comle rapporte que Jean Maugendre a fait remise à l’abbaye de Reigny d’une rente
de 6 bichets de froment, 6 de seigle et 12 d’avoine, mesure d’Auxerre, que les moines lui
devaient sur la grange de Beauvoir. 11 reçut en présent 16 livres de Provins. Les ayant-
droits approuvent tous cette donation et reçoivent des moines divers présents.
Ego Petrus, Dei gratia cornes Nivernensis, notum fie ri volo presentibus et
futuris quod Johannes Maufilaster dédit Deo et Beate-Marie et fratribus de Re-
gniaco, in elemosinam, vi bichetos frumenti, vi bichetos siliginis, et xii bichetos
avene, ad mensuram Autissiodorensem, ut solet emi etvendi, quos debebant ei
fratres supradicti pro decimatione territorii grangie que dicitur Bellum-Videre,
habitis de bénéficie domus Regniaci xvi libris Pruviniensibus. Dédit etiam si quid
juris habebat in medietate agri Furnerii, quetn Furnerius moriturus fratribus
predictis in elemosinam dédit. Predictus vero Johannes, veniens ante presentiam
nostram, donum istud recognovit et quod garantiam fratribus predictis portabit,
in manu domini Galfridi de Arsi, fide sua interposita, compromisit. Laudavilhoc
Elisabel, uxor predicti Johannis, que inde unam vaccam habuit ; et filie eorum
Maaud et Aaled, que singulos denarios inde habuerunt. Laudavit etiam Hermen-
gardis, soror predicti Johannis. Testes: Benedictus, capellanus de Malli-Villa ;
45
ii
354-
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Savericus, miles; Odo de Cruce. Laudaverunt etiam hoc Mabilia, soror predicti
Johannis, et Ælerinus, maritus ejus, et Petrus, filius eorum, et Margarita, filia
eorum, qui inde singulos denarios habuerunt. Testes : Galfridus, presbiter de
Arsi; Arbertus, filius Lucanie et Hugo Campania. Laudavit etiam hoc Aupais,
soror predicti Johannis et Martinus, maritus ejus, et Sibilla, filia eorum, que
inde unum denarium habuit. Testes : Johannes, presbiter de Malli-Castro ; Adria-
nus, presbiter de Marri et Iterius, prepositus. Laudavit etiam hoc Galfridus
Archenfredus et Arnica, uxor ejus, de quorum casamento erat, qui inde duas
vacas (sic) habuerunt. Galfredus vero Archenfredus compromisit se fratribus
predictis garantiam pro casamento portaturum. Laudaverunt hoc filii et filie
eorum, Willelmus, Elisabet, Agnes et Gila, qui et inde singulos denarios habue-
runt. Testes : Johannes, presbiter de Malli-Castro ; Stephanus de Corvot, miles;
Humbaudus, filius Galfridi militis. Porro predictus Johannes Malfilaster hoc
donum et lias laudationes sigillo nostro petiit conlîrmari.
Factum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx° iiu°. Ut igitur istud
ratum et firmum perpetuo liabeatur, presenti scripto et sigilli nostri auctoritate
roboravimus.
Original, scellé aulrefois; Archives de l'Yonne; F. Reigny. L n, s.-l. lre.
CCCXL.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR LES LÉPREUX DU POPEL1N.
(An 1184).
L’archevêque rapporte comment les bouchers de Sens ont donné aux lépreux de cette
ville, pour le repos de leurs âmes, les langues des bœufs et des vaches qu’ils tueraient. Les
lépreux s’engagent en reconnaissance à célébrer, c.:aque année, au commencement du
carême, une messe pour les confrères défunts. On règle en outre les conditions d’admis-
sion, dans la léproserie, d’un des bouchers dans le cas où il deviendrait lépreux, etc.
Guido, JDei gratia Senonensis archiepiscopus omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem. Notum fîeri volumus quod carnilices Senonenses,
pro sainte animarum suarum et parentum suorum, donaverunt imperpetuum
leprosis Senonensis linguas omnium boum et vaccarum quos occident cum tota
carne capitis sicut eam soient ab ossibus separare. Et si aliquis eorum ad esum
suum, vel alicujus de familia sua, linguam unam voluerit retinere, pro lingua
nummum unum reddet leprosis supradictis. Si vero dare linguam voluerit pro
ea duos reddet denarios. Pro isto autem bénéficie celebrabitur, singulis annis, in
XIIe SIÈCLE.
355
capite Jejunii, missa una cum vigiliis et commendatione pro fratribus defunctis
istius confrarie ; et qui voluerint de confratribus die ilia ibi convenient. Singulis
vero ebdomadis cantabitur ibidera pro salute confratruni viventium missa una.
Si autem opus fuerit alicui confratrum precibus leprosorum erga regem, vel
arcliiepiscopum, sive principem aliquem, leprosi per procuratorem suum eas
facient. Si aliquis confratum, vel aliquis de pueris suis, leprosus fuerit, ad lauda-
tionem sex virorum legitimorum de confraria, conferet leprosis de substantia sua
ut apud eos recipiatur. Illi vero qui infra ambitum civitatis consistunt, nec
cymrtërium habent, si sepulturam apud leprosos sibi elegerint, sine conlradic-
tione eam ibi habebunt, nisi nominatim excommunicati sive interdicti fuerint.
Suburbani vero per licentiam presbiterorum suorum ibi poterunt sepeliri.
Ut autem ratum hoc et inconcussum permanent, presenti scripto fecimus anno-
tari, et sigilli nostri impressione muniri.
Actum Senonis, anno Verbi incarnati m° c° lxxx0 iv°. Data per manum magistri
Pétri, cancellarii.
Cartulaire du Popeün de Sens, Ms. de l’an 1220 environ, f» îx, v°; Arcïiives de
l'Hôtel-Dieu de Sens.
En 1196, l’archevêque Michel confirma la charte précédente. — Ibidem, f> x, ru.
CCCXLI.
CHARTE DE MANASSÈS, ÉVÊQUE DE TROYES, POUR L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1184).
L’évêque rapporte qu’Herbert de Payen, chevalier, renonça aux réclamations qu’il
faisait à l’abbaye sur le bois du Fay-Garnen et la forêt des Sièges ; en échange de cette
forêt l’abbaye lui attribua 10 sous de rente sur les masures de Séant; etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Manasses, Dei gratia Trecensis
episcopus, notum facio universis christianis quod Herbertus, miles, de Paianis,
nondum uxorem habens, in presentia mea, astantibus plurimis, confessus est
quod sepius injuste vexaverit ecclesiam Yallislucentis , calumpnians nemus
Pbais-Garnens et nemus Escbegiarum; pro quo nemore Eschegiarum ecclesia
Yallislucentis assignavit eidem Herberto decem solidos Pruvinienses in masuris
de Soiant, annuatim accipiendos. Hec vero nemora prescripta Herbertus resipis-
cens, cum terra plana ad ilia pertinente, quieta et libéra concessit et laudavit
predicte ecclesie Vallislucentis. Similiter laudavit antiquas divisiones quæ vulgo
lais dicuntur, inter nemus Cereille et nemus Sancte-Marie que usque bodie per-
356
CARTULAIRË GÉNÉRAL DE LYONNE.
manent. Feodum quoque de Seuant laudavit, et usuarium in parte sua nemoris
quod dicitur Sancte-Marie, tam hominum quant animalium, et quicquid aliud de
ejus patrimonio, dono vel emptione, prefata ecclesia acquisierat. liée omnia lau-
daverunt Gaufridus, frater Herberti , nondum liberos habens, et Helia, soror ejus
et liberi sui, Elisabeth, Robertus, Florentia ; Mabila quoque et filins ejus Johan-
nes ; similiter Elisabeth, Alaidis et Margarita. ïïujus rei testes sunt : frater
Girardus, monachus Vallislucentis ; Odo, sacerdos de Haiis ; magister Petrus,
potator; Menasses de Villamauri; Berengerius; Galengisius, tune temporis pre-
positus Yillemauri; Ansellus de Fontevenne; Michael de T ecis. Et ut hoc scrip-
tum omni tempore ratura habeatur, sigillo raeo feci rauniri.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi :\i° c» lxxx° iiiiu.
Original, scellé autrefois; Arch. de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de Vauluisant,
L. xxxn, s.-l. lro.
CCCXLI1.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1184).
L’archevêque atteste que Humbert de Courlon a vendu à l’abbaye de Vauluisant
6 arpents de prés situés près de la rivière d’Yonne, moyennant 18 livres parisis et 6 sous
provinois de rente ; cette vente fut approuvée par tous les intéressés.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Guido, Dei gratia Senonensis
archiepiscopus, notifico universis presentibus et futuris quod Hurabertus de
Corloun vendidi t ecclesie Vallislucentis sex arpannos pratorum, in riveria Hiun-
nie, decera et octo libris parisiensium nummorum ; sic tainen quod fratres
Vallislucentis annuatira reddent sex nuramos pruvinienses censualiter pro eisdem
pratis, predicto Humberto ejusque successoribus. Hec omnia laudaverunt Petrus,
clericus, de Basseio; Robertus, frater ejus, et Elisabeth, soror eorura cura filio
suo Boemundo ; Nicholaus quoque, clericus et Stephanus, miles, fratres predicti
Humberti, et Boemundus, pater eorura, de cujus feodo prescripta prata sunt.
Hujus rei testes sunt : Raynardus, curie Senonensis officialis; Petrus, sacerdos
de Corloun; Guillelmus ; Gauterus, monachi Vallislucentis ; Stephanus quoque,
Andréas, Gauterus, Opilio, prefate ecclesie conversi : et Hodierus, miles de Sar-
bona. Et ut hoc scriptum orani tempore ratura habeatur, impressione sigilli raei
jussi rauniri.
Actum est hoc, anno Verbi incarnati m° e° lxxx° i:n°.
XIIe SIÈCLE. 357
Original, scellé du sceau de l'archevêque de Sens ; Archives de l'Yonne; Fonds
Vauluisant, liasse xliv, s.-l. 1".
En 1204, le même Humbert de Gourion Cortlouni', chevalier, donna encore à lab-
haye de Vauluisant 3 arpents et un quart de prés, situés sur l’Yonne, près le
village de Bachy. Elisabeth, sa femme, ses quatre fils et ses cinq filles ratifièrent
ce don, ainsi qui1 Norbert de Bachy et Jean de Courlon, seigneur du fief. — Ibid.
La même année, Guillaume Tuebof, chevalier, de Serbonne, donna à Vauluisant
2 arpents de prés à Serbonne, sous Bachy, pour le repos de son âme. Houdier,
chevalier, de Serbonne, ratifia comme seigneur du fief. — Ibidem.
En 1211, Nicolas de Saint-Remy, chanoine de Sens, donna à Vauluisant 13 arpents
de prés, sis à Courlon (Colleum). Humbert de Courlon chevalier, son frère,
Geotfroy et Etienne, ses fils, ratifièrent ce don. — Ibidem.
CCCXLUÏ.
DONATION PAR LES SIRES DE TRAINEE A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1184).
Ansaut et Garnier de Traîne!, frères, confirment l’abbaye de Vauluisant dans tout ce
qu’elle possède sur leurs terres ou leur fief.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ansellus de Triangulo, et ego
Garnerus de Triagnello, fra ter predicti Anselii, laudamus atque concedimus eeele-
sie Vallis-Lucentis, pro redeniptione animarum nostrarum.quicquid de patrimonio
et feodo nostro, dono vel emptione, possidet in terris, in nernoribus, in pratis et in
aquis. Htijus rei testes sunt : Robertns, prior deBalneolis; Gregorius, clericus ;
Daimbertus de Sternantis ; Seguinus de Toriniaco ; Girardus, miles, de Fox; Hugo
de Plaiotro; Andréas de Pruvino ; Petrus, prepositus Villæ-Novæ; Henricus Cha-
penruns. Quod ne ecclesia Vallis-Lucentis pravorum bominum infestatione super
lus in posterum vexari poluisset, présentent paginant duobus sigillis noslris
roboravimus.
Actum, anno ab Incarnatione Domini .\i° c° lxxx° mi°.
Original, scellé autrefois: Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Vau-
luisant, L. xui , s.-l. r>.
CCCXLIV.
DÉCLARATION D’HOMMAGE POUR LA TERRE DE GHENY, PAR LE SEIGNEUR
DE SEIGNELAY A L’ABBÉ DE SAINT -REMY.
(Avant 1185).
Augalo, seigneur de Seignelay, reconnaît devoir hommage et fidélité à l’abbé de Saint-
358
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
P.emy de Sens, et ne pouvoir percevoir des habitants de Cheny plus d'une taille chaque
année. L’abbé pourra bâtir deux moulins sur la rivière, à condition de laisser le passage
libre aux bateaux. Si le pont (de Cheny) vient à s’écrouler et qu’on établisse un bac à la
place, ce sera à frais communs, etc.
Ego Augalo, dominus de Sellegniaco, notum omnibus fieri volo quod ego et
heredes et successores mei, omni occasione et dilatione remota, debemus liomi-
nium et fidelitatem faeere abbati et ecclesie Sancti-Remigii Senonensis, quo-
cunque modo contingat mutacio abbatis in ecclesia ilia, vel mulacio domini in
çastello memorato. Concedo etiam quod ab bominibus predicte ecclesie manen-
tibus ad Caniacom, non nisi semel in anno collectant exigarn, et ilia in rationa-
bilent capiam. Similiter, de illis concedo qui arnotlo extra Caniacum ad ntanen-
dunt ibunt et remanebunt, quamdiu predia vel edificia que ibi liabent tenere
voluerint. Illos vero qui jam recesserunt, scilicet ante annum Incarnationis domi-
nice m° c" i,xxx° v°, de collecta deinceps quietos clarno. Concedo quoque quod
abbas duo molendina in aqua facial, uniirn juxta pontem ad curtanas et unum
superius, quocunque modo voluerit; ita tamen quod via pro navibus transeunti-
bus ex altéra parte aque ad mensuram unius tesie remaneat. Si autern pontem
aliquo casu ruere contigerit, et navem ibi fieri necesse fuerit, ego et abbas navern
faciemus et admodiabimus, et redditus admodiationis similiter capiemus. Nauta
vero,([uando navem recipiet, quicunque majorent admodiationem dare voluit, sive
boir.o meus, sive suus fuerit, et mihi et abbati fidelitatem faciet ; et jurabit quod
si quid alicui pro nave reci pienda promisit, unicuique nostrum medietatent
dabit.
Abbas quoque propter hoc redditus quos pro pontonagio habere solet, scilicet
panent unum de unaquaque domo que est in villa supradicta minus non habebil.
Ne autern super bis aliqua memorate ecclesie a me, vel ab aliquo herede, vel
successore rneo, inferalur molestia, présentes litteras sigillo meo roboratas ei
tradidi.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif de
Sens, inanse conventuelle. — Cheny.
CCCXLV.
CHARTE DE GUI. ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE SAINT-MAR1EN.
(An 1185).
L’archevêque atteste qu’Etienne de Pierre-Pertuis a donne aux moines, pour le repos
XIIe SIÈCLE.
359
de son âme et de celle de son fds Gui, AO sous de rente sur le péage de Basson. Il leur
abandonna aussi les prés au-dessus du pont de Beaumont dont l'abbaye et lui jouissaient
en commun.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos li itéré iste
pervenerint, tant presentibus quant fuLu ris, salutem. Noium fîeri volumus quod
dominas Stephanus de Petra-Pertusa, pro anniversario suo et anniversario filii
sui Guidonis faciendo, concessit et dédit in elemosinam canonicis Sancti-Mariani
xl solidos in paagio de Basso, annuatim, in Nativitate Sancti-Johannis, redden-
dos, et très solidos censuales in censu ejusdem ville. Quitavit insuper eis prata
({lie simul ipse et canoniei supra pontem Bel limontis, a parte Ulmeti, posside-
bant, et sunt in censu Agalonis de Sellenniaco.
Hanc elemosinam laudaverunt filii ejus Daimbertus, arcliidiaconus Autissio-
dorensis ; Stephanus, miles. Laudavit etiam cum uxore sua predictus Agalo, de
e a j n s ista suntcasamento. Quam donationem et laudationem, ut rata in posterum
perseveret, ad peticionem utriusque partis lilteris expressam, sigilli nostri fieci-
mus impressione muniri.
Actum, anno Incarnacionis Domini m° c° lxxx° v°.
Original, scellé du sceau de l’archevêque, à demi brisé ; Archives de l’Yonne; Fonds
de l’abbaye Saiut-Marien, liasse xxvi.
CCCXLY1.
CHARTE HE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR ÉTIENNE DE PIERRE-PERTUIS.
An 1185).
L’archevêque reconnaît avoir autorisé l’établissement d’une chapelle dans le pourpris
de Bassou, appartenant à Etienne de Pierre-Pertuis, son frère.
Guido, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus tam futuris quam presenti-
bus quod, ad instanciam precum karissimi fratris nostri, Stephani de Petra-
pertusa, concessimus eiquod capellam haberet in porprisa sua de Basso, liberam
et immunem ab omni exactione : lia quidem quod tam ipse quam successores
sui ibi eligant capellanum quem nobis vel successoribus nostris presentabunt ; et
si fuerit idoneus, recipiemus eum. Ipse vero Stephanus, frater noster, et succes-
sores sui qui domum de Basso tenebunt, ministrabunt capellano qui deservietin
capella et clerico ejus, procurationem suam cunctis diebus in predicta domo et
360
CARTULA I RE GÉNÉRAL DE LIONNE.
unum modium annone capellano, singulis annis, percipiendum in grangia de
Basso : très sextarios frumenti et très siliginis et dintidium modium ordei.
Hoc autem laudaverunt duo filii predicti Stephani, scilicet : Daimbertus, tlie-
saurarius Senonensis, et Stepîianus de Briva ; et nos inde investivimus Girau-
dum, captdlanum.
Ut ergo hoc ratum maneat et firmum, presenti scripto confirmavimus et sigilli
nostri impressione muniri fecimus.
Actum apud Pontiniacum, anno incarnati Yerbi m° c° lxxx° v°. Data per raa-
ninn magistri Pétri, cancel larii nostri.
Original, scellé du sceau de l'archevêque, à demi brisé, portant un agnus Dei au
contre-sceau . Archives de l'Yonne; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien, L. xxvi.
CCCXLVII.
CESSION A L’ABBAYE SAINT-GERMAIN DU DROIT DE DIME A SAINTS, PAR
LE CURE DE SAINTS.
(V ers 1185.)
Geoffroy ds Saint-Verain atteste que Bernard, curé de Saints, a cédé A Pabbaye Saint-
Germain un droit de dîme qu’il tenait en gage d’Etienne de Cassaim.et pour lequel il avait
payé 80 livres de Souvigny et mille sous, monnaie de Gien.
Le sire de Saint-Verain approuva cette cession, comme seigneur du fief; et acte en fut
passé à Saint-Verain devant l’église qui est dans le château.
Quoniam generacio prétérit, generacio advenit, terra vero imperpetuum manet,
notum sit omnibus, tam futuris quam presentibus, quod Bernardus, sacerdos
ecclesic de Sanclis, quandam décimant apud eandem villatn de domino Stephano
de Cassaint in vadio accepit, et pro ea imxx übras Solviniacensis monete et mille
solidos Giomensis monete tradidit, quam décimant ident Bernardus Sancti-Ger-
rnani ecclesic Autisiodorensis, eo pacto quo habebat, concessit ; et ne aliquod
impedimentum, quod absit, intervenire posset, predictus Stephanus de Cassaint
hoc laudavit, et dominas Gaufridus Sancti-Verani, de cujus casamento predicta
est decinta, hoc idem laudavit et ab Hugone, fratre suo, laudari fecit. Quod ut
firmius teneretur, litteris presentibus suo sigillo impressis hoc pactum conlirnta-
vit ; et si aliquis hujusmodi facto obviare presumeret, se erga omîtes defensorem
promisit, tali tarnen condicione quod ipse, vel heredes sui, quando voluerint,
poterunt redirnere. Islud factum est apud Sanctum-Veranum, ante Sancti-Verani
ecclesiam, que est in Castro. Cujus rei testes sunt x in carta notati.
XIIe SIÈCLE. 361
Cartul. de l’abbaye Saint-Germain, XIII' siècle, !'° xcit, v°, n° iv , Bibl. d’Auxerre,
Ms. n° 140.
Une charte de l’an 1185, donnée par l’évêque d’Auxerre, sans la permission de qui
l’accord ne pouvait être validé, confirma la cession de dîme ci-dessus énoncée. —
Ibid., f° xcm, r», vi.
Ce bernard, dit Cou-Tors, donna encore à l’abbaye de Saint-Germain la partie des
dîmes de la paroisse de Saints que le prieur de Saint-Sauveur lui avait donnée en
gage. — Petit Cartul. de Saint Germain, f* liv, r» ; Bibl. d’Auxerre, à l’an 1185.
CCCXLVIII.
RECONNAISSANCE DE L’ÉVÊQUE DE LANCEES ET DE LA COMTESSE DE NEVERS
EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE MOLÈME.
(An 1185 .
L’évêque et la comtesse déclarent que c’est induement, et contre les droits de l’église de
Saint-Aignan, qu’il a été fondé une chapelle dans le château de Tonnerre, et que cette
chapelle appartiendra entièrement aux moines de Saint-Aignan.
Ego Manasses, Dei gracia Lingonensis episcopus, et ego Matliildis, comitissa
Tornodori, notum facimus universis quod, cum in Castro Tornodori, contra
autentica ecclesie Sancti-Aniani, a predicta comitissa Mallhildi capella fundata
esset, nos recognoscentes, et sana compuncti consciencia, hoc in injuriant et
gravamen ecclesie Sancti-Aniani redundare, concedimus et statuimus quod nullus
in predicta capella, absque voluntate prioris et monachorum Sancti-Aniani, pré-
sumât celebrare divina, et ad ecclesiam Sancti-Aniani intégré referantur obla-
tiones et bénéficia, quocunque modo facta fuerint in ea; monacliis etiam Sancti-
Aniani predicte capelle perpeluo clavis committatur et custodia. Laudavit hoc
Agnes, prememorate comitisse fi 1 i a , jure hereditario Nivernensis comitissa, testis
cum ipsa et hoc ipsam sigilli sui patrocinio communivit. Testes etiam sont :
Stephanus, archidiaconus Lingonensis ; Dominicus, decanus Tornodorensis et
plures alii.
Actum hoc, Verbi incarnati (anno) m" c° l.vxx0 v°.
Cartulaire de Molème ; Ms. du XIIIe siècle, f“ lxu, r°; Archives de la Côte-d’Or.
Il
46
362
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCXLIX.
DONATION PAR MANASSÈS, ÉVÊQUE DE LANGRES, A L’ABBAYE DR MOUTIERS-
SAINT-JEAN.
(An 1185).
L’évèque donne à l’abbaye l’église de Pisy avec la moitié des revenus qu’il détaille ; l’au-
tre moitié appartenant au curé.
Ego Mimasses, Dei gratia Lingonensis episcopus, notum facio omnibus quod,
ob salutem animæ meæ et prædecessomm meorum, donavi monasterioReomensi,
in perpetuum, ecclesiam de Pise, cum omnibus appendiciis suis, ita ut medieta-
tem proventuum percipiat, reliqua medietas sit presby teri cum jure presbytera-
tus, quod taie est: Perse peregrinorum, oblationes sponsi et sponsæ, reconcilia-
tiones mulierum, oblationes campionum, ita tamen quod soins sit in prædictis
quatuor; oblationes sequentium partientur, tricenarii, procurationis mortuorum
et nuptiarum, ita tamen quod si aliquid proximorum trium præcedentium redi-
matur, partietur ; confessiones, absolutiones, baptismatum oblationes, denarius,
et candela cliaritatis, decimæ grossæ et minutie partientur ; si quid residuum
fuerit de cereo pascbali, partietur. Prædicto quoque monasterio concessi elec-
tionem presbyteri quoties prænominata ecclesia vacaverit, et inde investivi domi-
num Renaudum, tune ejusdem cœnobii abbatem. Testibus : Lamberto, archidia-
cono ; magistro Hunaudo ; Milone, cantore ; Hugone de Chaumont ; Petro, decano
Barri.
Actum, anno incarnati Verbi millesimo c° lxxx<> v°.
Reomaus, seu Hist. mon. S. Joannis Reomaensis, a P. Roverio, |>. 218.
CCCL.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ÉRECTION D’UNE CHAPELLE A MAUNl.
(An 1185).
L’archevêque, à la prière de son parent Itier de Mauni, permet, à certaines conditions,
la fondation d’une chapelle en ce lieu qui est de la paroisse de Bagneaux.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quospræsens pagina
pervenerit, in Domino salutem. Universitati veslræ notum fieri volumus, quod
XIIe SIÈCLE.
363
nos, ad preces dilecti filii consanguinei noslri, Ictei'ii de Mauni, concessimus
ut in prædicta villa de Mauni, quæ in parocliia de Balneolis sita est, capella
construeretur in qua ipse et liomines ejusdem villæ dominicis et privatis diebus
divinum possent audire servilium, et in principalibus festis ad matricem ecclesiam
de Balneolis reverterentur. Interposita etiam fuit talis conditio quod in prædicta
capella nullus deserviret ni si presbiter, qui malrici ecclesiæ de Balneolis deser-
vierit. Nec ibi cimiterium, neque fontes, neque baptisterium, nec sepultura ntor-
tuoi'um fîet, sed tantum in matrice ecclesia. Si autem villa de Mauni in tantum
cresceret ut ibi parocliialis ecclesia esset, nullus in ea presbiter constitueretur,
nisi ad præsentationem abbatis Sancti-Germani de Pratis, et monachi de Bal-
neolis tantumdem juris et consuetudinis et similem in omnibus benefici i partent
haberent semperin ecclesia de Mauni qualem habent in ecclesia de Balneolis. lit
autem hoc raturn et firmurn permaneat, præsenti scripto confirmari fecimus et
sigillo nostro muniri.
D. Bouillard, Hist. de l'abbaye Saint-Germain des Prés; Preuves, p. 50, d’après le
Cartulaire.
CCCLÏ.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SAINT-PORT.
(An 1185).
L’archevêque atteste la donation faite à l'abbaye par lioger, curé de l’église de Saint-
Maurice de Sens, de sa maison située dans Pile de Sens et d’une vigne située en Beauvoir;
à la réserve d’en jouir, sa vie durant, ainsi que son clerc Amfredus.
Guido , Dei gratin archiepiscopus Senonensis, etc. Rogerius præsbiter
Sancti-Mauricii Senonensis, concessit et donavit in perpétuant elemosinam
fratribus de Sancto-Portu domum suant in insula Senonensi sitam, et vineant
suant de Bello videre cum pressorio : ita tamen quod ipse in vita tenebit ea et
Amfredus, clericus ejus, post ipsum; et illi in recognitionem elemosinæ singulis
annis decent ntodios vini persolvent; post obiiurn vero illorunt, domus cum vinea
et pressorio libéré fratribus revertentur, sine contradictione : intérim autem cum
predicti fratres Senonas venerint, in prefata domo liospitium habebunt; etc.
Actum apud Nailliacum, anno 1 1 85. Datum per manum cancellarii nostri .
En marge, on lit : Archives de l’abbaye de Barbeau, ci-devant Saint-Port. — Tiré
d’un M5. de ma bibliothèque, intitulé : Recueil sur Sens, et écrit au milieu du
XVIIIe siècle ; f° cxvi, v .
366
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCLIV.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1186).
L’archevêque atteste que l’abbé de Saint-Marien a donné à Etienne de Courtenay,
chantre de Saint-Julien-du-Sault, la vigne de feu Clarin, chapelain de Villeneuve-Ie-Roi,
située au-delà du pont, au territoire de sa Ville-Neuve, que ce dernier avait léguée au
monastère. — Don de vignes en Fossé et dans les vallées d’Aucep et de Chaci.
Guido, Dei gracia Senonensis arcliiepiscopus, omnibus ad quos littere présen-
tes pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus tam futuris quant
presentibus abbatem Sancti-Mariani Autissiodori, laude et assensu sui capituli,
concessisse et dedisse Stephano de Curtiniano, cantori Sancti-Juliani-de-
Saltu, vineam det'uncti Clarini, quondam capellani de Villanova-Regis, que
est ultra ponlem sita, in territorio nostre Yille-Nove, quam idem C. ecclesie
Sancti-Mariani pro anima sua dimisit, ea conditione quod, post ejus decessum,
ipsa vinea, et si quid circa ipsam acquisierit, in ejusdcm ecclesie deveniet pos-
sessionem. Ipse vero concessit pretaxate ecclesie et dédit, pro anima sua et pro
anniversario suo annuatim faciendo, vineas quas in territorio de Fossez et in
valle de Aucep possidebat; et aliarn vineam que est in valle de Chaci.
In cujus rei memoriam, presentem cartam notari fecimus, et sigilli nostri
munimine roborari.
Actum, anno incarnati Verbi m°c° lxxx0 vi°. Datuinper manum magistri Pétri,
cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xli, s.-l. irc.
CCCLV.
CHARTE D’ETIENNE, ÉVÊQUE D’AUTUN, POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
[An 1186).
L’évêque déclare avoir donné au monastère son clos, situé auprès de l’église Saint-Martin,
la vigne du petit Chastellux et ses maisons dans la cité (d’Auxerre), à condition de célé-
brer son anniversaire.
Notum sit presentibus et luturis quod ego Steplianus, Dei gratia Eduensis
XIIe SIÈCLE.
367
episcopus, donavi ecclesic Sancli-Mariani clausum meum quocl liabebam juxta
ecclesiam Sancti-Martini etvineam Castelluli quam plantaveram in ferra ipsorum,
et domos raeas quas habebam in civitate, cuin appendiciis suis, intra muros et
extra. Pro benefîciis istis, concesserunt mihi predicte ecclesie canonici quod
singulis annis celebrabunt anniversarium meum, et in codem die generalem
pitantiam habebunt. Et ut ista in perpetuum permaneant, presentem cartam
sigilli mei appensione munivi.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° octogesimo sexto.
Original ; Arch. de l'Yonne; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien, L. v, s.-t.
CCCLYI.
DONATION PAR PIERRE, COMTE DE NEVERS, A L’A DBA YE DE CRISENON.
(An 1186).
Le comte reconnaît qu’à la prière de Mathilde, vénérable comtesse de Tonnerre, il a fait
don, à l’abbaye de Crisenon, de dix livres de rente afin d’acheter des chemises pour les reli-
gieuses; à charge de célébrer l’anniversaire de Gui, comte de Nevers, et delà comtesse
Mathilde. Le comte attribue cette rente sur les ventes et le tonlieu de Mailly et il y réunit
les cent sous que le comte Gui avait donnés aux religieuses sur les foires d’Auxerre.
Noverint omnes, présentes pariter et futuri, quod ego, Petrus, cornes Niver-
nensis, amore Üei et ad preces venerahilis Mathildis, comitisse Tornodori, con-
cessi Deo et ecclesie Sancte-Marie de Crisenone et sanclimonialibus ibidem Deo
servientibus, x libras reddituum ad emendas camisias prefalis dominabus, pro
celebrandis anniversariis domini Guidonis, comitis Nivernensis, et venerabilis
Mathildis, comitisse Tornodori; quas annuatim reddendas usque ad festum Can-
delose assignavi in ventis et tonleio Malliaci. Ole vero qui ventas et tonleium
habebit Malliaei, ad Candelosam securitatem faciet predictis sanctimonialibus de
isto redditu persolvendo, sicut supra dictum est. Porro centurn solidi quos domi-
nus Guido, cornes Nivernensis, pro remedio anime sue prelibatis dédit sancti-
monialibus in nundinis Altissiodori, in istis decem libris continenlur, nec alibi
illos requirent sanctimoniales nisi in istis decem libris assignatis. Guod ut ratum
in posterum habeatur, présentes litleras sigilli mei impressione feci communiri.
Hujus rei testes sunt : Narjotus de Tuciaco; Drogo de Mello ; Stephanus de
Petrapertusa ; Letericus de Altissiodoro ; Milo, frater ejus ; Galterus Berardi ;
Petrus de Corcun; ïterus de Malliaco.
Actum publiée, Malliaci, anno incarnati Verbi m° c° lxxx0 vi°.
366
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCLIV.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SA INT- MA RIEN.
(An 1186;.
L’archevêque atteste que l’abbé de Saint-Marien a donné à Etienne de Courtenay,
chantre de Saint-Julien-du-Sault, la vigne de feu Clarin, chapelain de Villeneuve-le-Roi,
située au-delà du pont, au territoire de sa Ville-Neuve, que ce dernier avait léguée au
monastère. — Don de vignes en Fossé et dans les vallées d’Aucep et de Chaci.
Guido, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere présen-
tés pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus tam futuris quant
presentibus abbatem Sancti-Mariani Autissiodori, laude et assensu sui capituli,
concessisse et dedisse Stephano de Curtiniano, cantori Sancti-Juliani-de-
Saltu, vineam defuncti Clarini, quondam capellani de Villanova-Regis, que
est ultra ponlem sita, in territorio nostre Ville-Nove, quam idem C. ecclesie
Sancti-Mariani pro anima sua dimisit, ea conditione quod, post ejus decessum,
ipsa vinea, et si quid circa ipsam acquisierit, in ejusdem ecclesie deveniet pos-
sessionem. Ipse vero concessit pretaxate ecclesie et dédit, pro anima sua et pro
anniversario suo annuatim faciendo, vineas quas in territorio de Fossez et in
valle de Aucep possidebat; et aliam vineam que est in valle de Chaci.
In cujus rei memoriam, présentent cartam notari fecimus, et sigilli nostri
munimine roborari.
Actum, anno incarnati Verbi m°c° lxxx0 vi°. Datum per manum magistri Pétri,
cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois ; Archives de l'Yonne ; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xli, s.-l. irc.
CCCLV.
CHARTE D’ETIENNE, ÉVÊQUE D’AUTUN, POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
,An 1186).
L’évêque déclare avoir donné au monastère son clos, situé auprès de l’église Saint-Martin,
la vigne du petit Chastellux et ses maisons dans la cité (d’Auxerre), à condition de célé-
brer son anniversaire.
Notum sit presentibus et futuris quod ego Steplianus, Dei gratia Eduensis
XIIe SIÈCLE.
367
episeopus, donavi ecclesie Sancli-Mariüni clausum meum quod habebam juxta
ecclesiam Sancti-Martini etvineam Castelluli quam plantaveram in terra ipsorum,
et domos raeas quas habebam in civitate, cum appendiciis suis, intra muros et
extra. Pro beneficiis istis, concesserunt mihi prediete ecclesie canonici quod
singulis annis celebrabunt anniversarium meum, et in codem die generalem
pitantiam habebunt. Et ut ista in perpetuum permaneant, presentem cartam
sigilli mei appensione munivi.
Actum estboc, anno ab Incarnatione Domini m° c° octogesimo sexto.
Original ; Arch. de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien, L. v, s.-l. 2i.
CCCLYI.
DONATION PAR PIERRE, COMTE DE NEVERS, A L’ABBAYE DE CRISENON.
(An 1186).
Le comte reconnaît qu’à la prière de Mathilde, vénérable comtesse de Tonnerre, il a fait
don, à l’abbaye de Crisenon, de dix livres de rente afin d’acheter des chemises pour les reli-
gieuses; à charge de célébrer l’anniversaire de Gui, comte de Nevers, et delà comtesse
Mathilde. Le comte attribue cette rente sur les ventes et le tonlieu de Mailly et il y réunit
les cent sous que le comte Gui avait donnés aux religieuses sur les foires d’Auxerre.
Noverint omnes, présentes pariter et f’uturi, quod ego, Petrus, cornes Niver-
nensis, amore Dei et ad preces venerabilis Matbildis, comilisse Tornodori, con-
cessi Deo et ecclesie Sancte-Marie de Crisenone et sanctimonialibus ibidem Deo
servientibus, x libras reddituum ad emendas camisias prefatis dominabus, pro
celebrandis anniversariis domini Guidonis, comitis Nivernensis, et venerabilis
Matbildis, comilisse Tornodori; quas annuatim reddendas usque ad festum Can-
delose assignavi in ventis et tonleio Malliaci. Ille vero qui ventas et tonleium
habebit Malliaci, ad Candelosam securitatem faciet predictis sanctimonialibus de
isto redditu persolvendo, sicut supra dictum est. Porro centum solidi quos domi-
nus Guido, cornes Nivernensis, pro remedio anime sue prelibatis dédit sancti-
monialibus in nundinis Altissiodori, in istis decem libris continenlur, nec alibi
illos requirent sanctimoniales nisi in istis decem libris assignatis. Quod ut ratum
in posterum habeatur, présentes litteras sigilli mei impressione i’eci communiri.
Hujus rei testes sunt : Narjotus de Tuciaco; Drogo de Mello ; Stephanus de
Petrapertusa ; Letericus de Altissiodoro ; Milo, frater ejus ; Galterus Berardi ;
Petrus de Corcun; Iterus de Malliaco.
Actum publiée, Malliaci, anno incarnati Verbi m° c° lxxx0 vi°.
368
CA RT U LA ül E GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne; F. de l’abbaye de Crisenon.
A la même date, Agnès, comtesse de Nevers, donna une charte semblable. — Ibid.
En 1190, au mois de juillet, le comte Pierre, étant à Auxerre , et partant pour la
Terre-Sainte, donna aux religieuses de Crisenon 100 sous de rente, monnaie
d’Auxerre, pour le rachat de son âme. Agnès, sa femme, ratifia ce don. — Cartul.
de Crisenon, f> lxxix r°; et Lebeuf, Histoire d’Auxerre, t. iv, Preuves, n° 81.
En 1213, le comte Pierre donna encore à l’abbaye de Crisenon un droit d’usage
d’une charretée de bois mort dans sa forêt de Frétoy. Scellé des sceaux du comte,
de la comtesse Y’olande et d’Ascelin de Merry. — Bibl. imp., Cartulaire de Cri-
senon, f°. xv, v°.
CCCLV1I.
DONATION PAR GLAREMBÀUD DE NOYERS A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1186).
Clarembaud donne à l’abbaye, pour l’amour de Dieu et l’accroissement du culte divin,
aes prés de la Noue de Montet. 11 veut qu’avec lui sa femme Ada, ses enfants, son père,
ses ancêtres et son frère, participent aux bienfaits spirituels du monastère.
Ego Clarembaudus de Noers, omnibus communitei’ per hoc scriptum notum
lacio quod, ad honorem Dei, ad servicium ejus amplificandum, donavi in elemo-
sinarn monasterio Pontiniaci prata meaque appellantur No a de Montet ; ut fratres
predicti loci ea quiete possideant jure perpetuo. Volo autem ut hujus doni mei in
spiri tualibus benetîciis fratrum apud Deum consortes et participes mecum habean-
tur uxor mea, Ada, et liberi mei, et pater meus, et ceteri antecessores mei, et
anima Milonis, Ira t ri s mei, i ta ut in oralionibus predictorum fratrum nostra
communiter teneatur memoria. Feci vero hoc donum Deo, in manu domni Mei-
nardi, qui lune abbas erat in prefata domo, anno ab Incarnatione Domini m° c°
lxxx° vi°, apud Noers, laudante predicta uxoremea Ada, et duabus filiabus meis
Odelina et Sibilla, quia tune alios liberos ad etatem loquendi non habebam.
Porro, ad rei conlirmationem ut testes existant, isti interfuerunt negotio : Remi-
gius, prior de Noers; Galterius, presbiter de Sanctis-Virtutibus ; Stephanus de
Argentullo ; Johannes de Joanceio ; Robertus, maior de Sancto-Cirico ; Stephanus
Rex ; Bucca, prepositus de Noers ; Humbertus de Argentullo; Morin us de Tori ;
Hugo Saart, de Tornodoro. Ipsumque scriptum ut in perpetuum ratum habea-
tur, mei sigilli impressione signavi.
Original, scellé du sceau équestre du sire de Noyers ; Archives de l’Yonne; Fonds
de l’abbaye de Pontigny, L. lxii.
XIIe SIÈCLE.
369
CCCLVIII.
DONATION PAR ANSERIC DE MONTRÉAL A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1186).
Anseric déclare, par la charte ci-dessous, avoir fait clon à l’abbaye de Pontigny, pour
l’amour de Dieu et de sa sainte Mère, et pour le repos de son âme et de l’âme de sa femme
Sybille et de ses ancêtres, d’une vigne située à Chablis dont le produit, qui est de vin
blanc de bonne garde, servira pour l’usage des messes du monastère.
Ego Ansericus de Monte-Regali omnibus publiée notum esse volo quod, ad
honorem Dei et sancte Genitricis ejus, dedi dono elemosinam monasterio Ponti-
niaci, pro salute anime mee et Sybille, uxoris mee et antecessorum nostrorum,
vineam que mei juris fuit aput Chableias, que dicitur vinea Raimbaudi, que sita
est in vaile Wllain. Ordinavi autem per concessionem domni Mainardi, tune
Pontiniacensis abbatis, in cujus manu vineam illam Deo assignavi, ut de vino
ipsius vinee, eo quod album et durabile foret, ad missas per annum in abbatia
ipsa ministraretur. Porro de beneficio spirituali quod nobis, pro amore Dei et
hostra devotione, in predicta domo concessum est, scriptum habetur aput [sic) eos
et aput me et posteros meos, ad hoc videlicet ut ipsi et eorum successores fide-
liter nostrum memoriale aput se teneant, et quod nobis pie concessum est aput
Deum pro nobis solvere non graventur. Laudavit vero donum hujus vinee et
concessit predicta Sybilla, uxor mea, et Ansericus et Johannes, filii mei. Et in
rei testimonium isti vocati sunt : Hugo, decanus Seduloci; Guarricus, canonicus
de Avalone ; Rainaudus, notarius meus ; Josbertus de Rarro ; Manases de Aceio ;
Ochidez ; Renerius de Castroluci; Petrus de Vercellea ; Guillelmus de Insula.
Anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx° vi°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Pontigny,
Liasse xxi, s.-l. ire.
CCCLIX.
DONATION PAR GEOFFROY DE SAINT-VERAIN A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1186):
Geoffroy, du consentement de sa femme Anne et de ses fils., fait remise aux moines de
47
h
370 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
Pontigny des dîmes de leurs vignes de Saint-Bris, à condition qu’ils paieraient seulement,
par arpent, un droit égal au cens.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Gaufridus, domi-
nus Sancti-Verani, laudante uxore mea Anna et Hugone, fratre meo, laudavi
monacbis Pontiniacensibus décimas vinearum quas possidebant vel possessuri
sunt apud Sanctum-Brictium, et quecunque illi habebantqui de meo casamento
erant ad easdem décimas pertinentia, tali conditione quod de unoquoque arpento
vinee reddant décimé quantum census. Hujus rei lestes sunt : Agalo, dominus
Siligniaci ; et Milo Boilliaci; et GuiJlelmus et Martinus de Juissi.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx° vi°, presentibus
monacbis Pontiniacensibus : Gauterio de Vianne, cellerario, atque Salone de
Boilliaco.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. de l’abbaye de Pontigny, L. l,
S. 1. Ire.
CCCLX.
CHARTE D’ÉTIENNE, ÉVÊQUE D’AUTUN, POUR L’ABBAYE DE REIGNY. .
(An 1186.)
L’évêque atteste la donation faite par Reignier de Ghastellux de tout ce qu’il possédait à
Tréclin, pour le repos de l’âme de sa femme Agnès et de celles de ses prédécesseurs. Les
moines de Reigny lui ont fait, en reconnaissance, présent d’un cheval et de 200 agneaux.
Ego Stephanus, Dei gratia Eduensis episcopus, notum fieri volo præsentibus
et futuris quod dominus Reinerius de Castelluz dédit Deo et Beatæ-Mariæ de
Reigniaco et fratribus ejusdem loci, pro anima sua et uxoris suæ Agnetis, et pro
animabus antecessorum suorum, libéré et perpetuo possidendum et absque ulla
retentione, quicquid habebat in ftnagio de Triclin, citra aquam, videlicet in nemo-
ribus, in pratis, terris vel in aquis : quæ omnia de capite suo movebanl. Et
propter ista fratresde Reigniaco dederunt ei ducentos agnos et unum palefridum.
Præditus vero Reinerius pro his annuatim x solidos censuales, si voluerit, solum-
modo, in vita sua, recipiet; post mortem vero suam bos decem solidos censua-
les supradictæ æcclesiæ in elemosinam libéré et perpetuo concessit : et si aliquis
calumpniam fecerit, legitimam garentiam portare compromisit.
Hoc autem totum laudavii Agnes, uxor ejus. Hujus rei testes sunt : Guillelmus,
capellanus de Curcelles; Stephanus, capellanus de Fiai; Ansericus, dominus
Montis-Regalis ; Herveus de Petra-Pertuisa. Denique concessum est illud tantum
XIIe SIÈCLE. 371
pro eis in morte fieri, quantum pro uno monaco. Ut autem hoc ratum et firmum
perpetuo maneat, presentis scripti nostri auctoritate roboravimus.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx0 vi°.
Au dos de la pièce est écrit, d’un caractère du commencement du XIIIe siècle :
« Dominus de Chateluz, dédit quicquid habebat in nemoribus, pratis, aquis et
« terris de Treclin. »
Original; Archives de l'Yonne ; F. Reigny, Liasse 11, s.-l. 3e.
CCCLXI.
LETTRE DE PHILIPPE-AUGUSTE AU SUJET DE LA COMMUNE DE SENS.
(An 1186).
Le roi rapporte que, comme le maire et les jurés de sa commune de Sens avaient reçu
dans leur sein des hommes de l’archevêque et des églises de cette ville, il ordonne de les
leur rendre et de respecter leurs libertés et coutumes comme elles existaient quinze jours
avant l’établissement de la commune. En conséquence le maire, les pairs et les jurés
promirent par serment de garder la vie et les membres, les libertés et les droits de l’ar-
chevêque et des églises de Sens, etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gratin Franco-
rum rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod, cum maior com-
munie nostre Senonensis et jurati intra communiam recepissent homines
Senonensis archiepiscopi et ecclesiarum Senonensium, ila quod illi qui de
corpore erant communie, nos, equitatis intuitu, et monitis sanctorum patrum
pape Lucii et pape Urbani, necnon et ob anime patris mei remedium, tant Seno-
nensi archiepiscopo quam ecclesiis et clericis Senonensibus suos hommes
proprios reddidimus, et libertates et consuetudines suas et jura sub eodem statu
s in quo bec omnia habebant(l), quinto-decimo die ante institutionem Senonensis
communie. Ad cujus rei majorem firmitatem, et ut pax solidior in posterum inter
clericos, ecclesias et communiam habeatur, maior, pares et jurati, nostro jurave-
runt precepto se vitam et membra, libertates, consuetudines et jura tam archie-
piscopi et clericorum quam monachorum et ecclesiarum conservaturos, salvo jure
nostro et fidelitate nostra. Quociens maior, pares et jurati mutabuntur, tociens
infra mensem mutationis, in presentia Senonensis archiepiscopi, Senonis idem
(1) Tout ce qui précède manque dans la copie du censier de Saint-Pierre-le-Vif, et est
tiré de D. Cottron, Histoire de l'abbaye Saint-Pierre, Ms. p. 660.
372 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE JL’ïONNE.
jurabunt, salvo jure nostro et salva lîdelitate nostra. Et si forte contigerit com-
muniant adversum archiepiscopum, vel clericos vel ecclesias excedere, id tenebi-
mur, tanquam dominus, emendare. Concessimus preterea quod nulli predic-
torum hominum archiepiscopi , clericorum, ecclesiarum Senonensium intra
Senonensem de cetero recipientur communiam, nec intra libertatem aliquam ville
Senonensis indultam, unde sortiri debeant detrimentum vel incommodum. Quod
si forte aliquem exbominibus Archiepiscopi, et clericorum, et ecclesiarum Seno-
nensium intra Senonensem communiam deinceps recipi, vel.etiam communiam
aliquid de jure vel libertatibus, vel consueludinibus archiepiscopi, sive clerico-
rum ecclesiarum intercipere contigerit, ad nos, clamore deposito, suum hominem
rehabebunt, si ilium esse suum, per septem legitimos homines qui nec sint
homines archiepiscopi, nec clericorum, nec ecclesiarum Senonensium, tactis
sacrosanctis, absque duello probaverint. Et scilicet, si communia de jure vel
libertate, vel consuetudine illorum aliquid interceperit, ad consimilem probatio-
nem quant pretaxavimus , illud rehabebunt ecclesie. Sciendum eciam quod
ecclesie Sancti-Pelri-Vivi jura et libertates suas reddidimus’habendas ita plena-
rie, sicut in privilegio patris mei et nostro noscuntur contineri. Que ornnia, ut
perpetuum robur obtineant, présentent paginant sigilli nostri auctoritate ac regii
nontinis karactere inferius annotato precepimus contntuniri.
Acturn Moreto, anno incarnati Yerbi m° c° lxxx0 sexto; regni vero nostri anno
septimo; astantibus in palatio nostro quorum nontina supposita sunt et signa :
S. contitis Theobaldi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii nostri ; S. Mathei,
camerarii; S. Radulphi, constabularii. Data, vacante cancellaria. — Philippus.
Copie du XII Je siècle, tirée d’un censier de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif; Archives
de l’Yonne ; manse conventuelle, L. t. — Ordonn. t. xi, p. 244.
CCCLXII.
DONATION PAR PHILIPPE-AUGUSTE AUX LÉPREUX DE SENS.
(An 1186).
Le roi. en reconnaissance de ce que les lépreux de Sens ont fondé une messe pour les
morts, messe qui serait célébrée chaque jour dans leur chapelle, leur donne en rente un
muid de blé à prendre dans son grenier, et six muids de vin à prendre dans son cellier,
à Sens ; et il y ajoute 50 sous sur la prévôté de cette ville.
In nontine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gracia Francorum
rex. Quod in pias erogatur causas nullius diminutionis sentire debet molestias.
XIIe SIÈCLE.
373
Noverint igitur universi, présentes pariter et fuluri, quoniam leprosi Senonenses
nobis conçesserunt quod in eorurn capella, singulis diebus imperpetuum, ab uno
capellano celebrari facient missam pro fidelibus defunctis, cum ea plenitudine
servitii qua in exequiis mortuorum debet celebrari. Et nos propter hoc servitiu m
faciendum donamns eis annuatim, in festo Sancti-Remigii, in granario nostro,
Senonis, unum modinm frumenti ad mensuram Senonensem, et sex rnodios vini
in cellario nostro, ad mensuram Senonensem ; etquinquaginta solidos in preposi-
t ura Senonensi, tam pro luminari quant pro rebus aliis. Quod ut ratum perpetuo
maneat et inconcussum, presentem cartam sigilli nostri auctoritate et régi i
nominis karactere inferius annotato communimus.
Actum apud Fontem-Bleaudi, anno ab Tncarnatione Domini m° c° lxxx0 vi° ;
regni nostri anno vu°; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita
sunt et signa : S. comitis Theobaudi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii;
S. Malhei, camerarii; S. Radulphi, constabularii. Data, vacante cancellaria.
(Monogramme).
Cartul. du Popelin de Sens, Ms. de l’an 1220 environ, f° iv, v* ; Archives de l’Hôtel-
Dieu de Sens.
CCCLXIII.
CHARTE DE MANASSÈS, ÉVÊQUE DE LANGUES, POUR L’ABBAYE SAINT-MICHEL
DE TONNERRE.
(An 1186).
Guillaume, abbé de Saint-Michel, a donné à Pierre d’Ervy, doyen de Bernon, sa vie
durant, tout le revenu du monastère à Saint-Vinnemer, à charge par lui d’entretenir un
moine de Saint-Michel dans l’église de Saint-Vinnemer ; etc. — En 1206, le même Pierre
rendit à l’abbaye Saint-Michel l’objet de cette concession.
Mariasses, Dei gracia Lingonensis episcopus, notum facio universis quod
Wilermus, abbas Sancti-Micliaelis de Tornodoro, consensu totius sui capituli, con-
cessit et dédit Petro de Hervi, decano de Bernon, in vita sua libéré possidendum,
quicquid predicti monasterii abbas et fratres, et in temporalibus et in spiritua-
libus bonis apud Sanctum-Wynimerium habebant; hoc retempto (sic) quod
memoratus Petrus unum de monachis Sancti-Micliaelis in ecelesia Sancti-AVini-
meri semper lionorilîce de bonis suis sustentabit, ministrando ei quotquot erunt,
necessaria; et habebit potestatem removendi monachum ilium et advocandi alium,
justa et evidenti de causa, prius tamen abbate consulto. Cum autem sepe jam-
374
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
diclum Petrum continget vel secularibus abrenunciare, vel viam universe carnis
iDgrediendo diem extremum claudere, ea apud Sanctum-Winimerium, tam in rebus
immobilibus quam mobilibus adquisierit universaliter, et ex integro fratrum
Sancti-Michaelis jure perpetuo possidenda esse ; et nullam omnino potestatem
vendendi, vel invadiandi, vel alienandi quippiam de rebus sibi commissis apud
Sanctum-Winimerium habebit. Testes : Petrus, decanus Barri; Stephanus, archi-
diaconus; magister Girardus ; magister Theobaudus, Lingonenses canonici.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° lxxx0 vi°.
Cartul. Saint-Michel, C, f° cxxvi, v°; Bibl. de Tonnerre.
s>
Ego P., Sancte-Winnemari decanus, notum facio universis, présentes litteras
inspecturis, quod ego dedi et concessi Deo et ecclesie Beati-Michaelis donum et
tractum quod in ecclesia Beati-Winnemarii habebam ; quod mihi concessum fuit
quando ab eis prioratum accepi. Hoc autem eis quitavi, in presencia G., Torno-
nodorensis decani et domini Emarraci, presbiteri de Braiche-Genoile et Simonis
Canuti, clerici, et in presencia conventus. Quod ut ratum et inconcussum in per-
petuum habeatur, litteras présentes feci sigilli mei munimine roborari.
Actum, anno gracie m° cc° vi°.
Cartul. Saint-Michel, f° cxxxii, v°.
CCCLXIV.
RECONNAISSANCE PAR DES HABITANTS DE SÉANT EN FAVEUR DE L’ABBAYE
DE VAULUISANT.
(An 1186).
André de Venisy rapporte que certains habitants de Séant, qui prétendaient avoir des
droits dans les bois de l’abbaye situés près des granges de Cérilly et des Loges, et qui
sous ce prétexte commettaient des violences, y ont renoncé, à l’exception du droit défaire
du charbon ; pour quoi iis paieront une redevance.
Ego Andréas de Veneisi, tam presenlibus quant futuris notum fieri volo quod
homines mei de Séant, scilicet Ansaudus, prepositus et Beinaudus, filius ejus,
Cliristianus et Bobilardus, frater ejus, Theobaudus serviens, Beinaudus de
Plesseio, Josbertus de Chesoi, Herbertus Sarpeta, in omnibus nemoribus Vallis-
Lucentis, que adjacent in finibus grangie de Cereliaco et de Logiis, usuarium se
liabere asserebant, et bac occasione predicte ecclesie limitas violentias inferebant,
et plurima dampna injuste intulerunt. Tandem vero predicli homines, penitentia
XIIe SIÈCLE.
375
ducti, recognoveruntapud Yeneisi, in presentia raea et uxoris mee Aledis, et filii
mei Gauteri, nullum usuarium in prefatis se habere nemoribus, prêter carbona-
gium de mortuis lignis habentibus duo capita ad terrarn, ita tamen ut pro una
securi reddent fratribus Yallis-Lucentis, singulis mensibus, duos denarios de
carbonagio; nec propter hoc usum carbonagii dimittent fratres Yallis-Lucentis
predicta nemora dare, vendere, rumpere et prateare. Sciendum denique est quod
prenominati homines tantummodo babent usuarium in carbonagio, ceteri homines
de Séant nullum omnino. Hujus rei testes sunt : Alexander, miles ; Girardus
Montons; Herbertus de Paent; Adam de Suems ; Chanart Claviger.
Factum est hoc, anno incarnati Verbi m° c° octogesimo sexto.
Cartul. de Vauluisant, anc. pag. 108, auj. fol. lviij, r°, pièce 230 ; Bibl. impériale,
n° 152.
En janvier 1223, l’archevêque de Sens rapporte que les habitants de Séant et Erard
de Brienneet Philippa, sa femme, ont renoncé, envers l’abbaye de Vauluisant, h ce
droit qu’ils prétendaient de faire du charbon des bois morts « duo capita haben-
tibus ad terrarn, » dans les bois voisins des granges de Cérilly et des Loges. —
Arch. de l’Yonne; fonds Vauluisant; L.x.
?
CCCLXV.
CHARTE DE L’ÉVÊQUE DE LANGRES POUR LES TEMPLIERS DE SAINT-MARC.
(An 1186).
L’évêque atteste la donation, faite par Hugues Curesboch et son frère, aux Templiers,
de tout ce qu’ils possédaient à Nuits, de diverses autres terres et de deux hommes.
Ego Manasses, Dei gratia Lingonensis episcopus, notum volo fieri tam fu tu ri s
quam presentibus quod Hugo Curesboch et Petrus, fraterejus, dederunt in ele-
mosinam fratribus Templi quicquid habebant apud villam que dicitur Nuit ;
dederunt etiam isdem [sic) fratribus terrarn de Forsun ; terrain des Astez, sicut
ipsi fratres excolebant ; terrarn Chalme de Piro ; terrarn de Corvea, sicut Gaufri-
dus de Arran tenebat; dederunt insuper dictis fratribus duos homines cum omni
posteritate sua, Germanum videlicet et Constantinum. Hujus rei testes sunt :
Milo, abbas Quinciaci ; Aimo, castellanus de Bresmuro ; Gaufridus de Arran.
Sur une autre pièce originale qui reproduit celle-ci, on lit :
Actum, anno incarnati Verbi m° c° lxxx° sexto.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; Fonds de la commanderie de Saint-
Marc. — Nuits.
376
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCLXVI.
BULLE D’URBAIN III POUR L’ARBAYE DE SAINT-GERMAIN
(1186-1187, II mai).
Le pape, sur la plainte de l’abbé de Saint-Germain, que l’évêque d’Auxerre, ou son archi-
diacre, en visitant les églises qui dépendent de son monastère, sont accompagnés d’un
nombre de chevaux beaucoup plus grand que ne le permet le concile de Latran, déclare
aux moines qu’ils ne sont pas tenus de leur donner la procuration pour le reste.
Urbanus episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis abbati et capitulo
Sancti-Germani Autissiodorensis, salutem et apostolicam benedictionem. Sicut
vobis significantibus intellexinius, venerabilis frater noster Autisiodorensis epis-
copus et archidiaconus ejus, cuiii vestras ecclesias visitant, non
sunt conlenli eo numéro hominum et equorum qui episcopis et archidiaconis
fuit in concilio Laterani piefixus, unde quia predictas ecclesias de immoderato
equitatu multiplicifbr gravari querimini; cum predictus episcopus, sicut dicitis,
quandoque cum octoginta, et archidiaconus ejus interdum cum duodecim vel
pluribus equitaturis, ad ecclesias ipsas accédant : nos eorum gravamini provi-
dere volentes, presenti scripto vobis duximus indulgendum ut eidem episcopo
vel archidiacono in majori numéro equorum et hominum quant prescriptum
concilium statuit, procuraciones in vestris non teneamini ecclesiis exhibere.
Datum Yeronis, v idus maii.
Cartulaire de l’abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle, f°xivr<>, n° 16; Bibl. d’Auxerre,
M\ n" 140.
CCCLXVII.
BULLE D’URBAIN III POUR L’ABBÉ DE SAINT-GERMAIN.
(1186 ou 1187, 21 mai).
Le pape, voulant honorer la personne de l’abbé Humbaudet l’abbaye Saint-Germain, lui
accorde le droit de porter la crosse et la mitre aux fêtes célébrées dans cette église, et
aux conciles généraux et provinciaux.
Urbanus, episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Humbaldo, abbati
Sancti-Germani Autisiodorensis, salutem et apostolicam benedictionem. Nec
novum, nec insolitum est quod benignitas apostolice sedis eos quos sibi fideles
XIIe SIÈCLE.
377
et devotos esse cognoscit propension affectu diligit, et ad indicium gracie spe-
cialis ipsos insigni aliquo ecclesiastici décorât honoris. Attendentes, itaque, fili
abbas, et honestatem persone tue et monasterii tibi commissi religionem, ut et
tu erga nos etromanam ecclesiam devocior semper existas, et alii qui viderint ad
hoc idem exemplo tuo proficiant, personam et ecclesiam tuam speciali benelîcio
decrevimus bonorandam.
Usum itaque mitre et anuli tibi et pro te successoribus tuis regulariter sub-
stituendis, de apostolica benignitate concedimus, quibus in ecclesia tua preci-
pius festivitatibus, matutinis et vesperis ; in conciliis romanorum pontificum
atque arcbiepiscoporum et episcoporum, si forte his te esse contigerit, libéré de
apostolice sedis auctoritate utaris. Ex quo utique beneficio et monasterium tuum
debeat in religione proficere, et beatus confessor, cujus corpus in eo quiescit, in
majori reverentia et honore ab omnibus habeatur.
Datum Yeronis, xu kalendas junii.
Cartulaire de l’abbaye Saint-Germain, XIIIe siècle, f° xvn r°, nu 42; Bibl. d'Auxerre,
M*. n° 140.
CCCLXYIII.
LISTE DES CHEVALIERS PORTANT RANNIÈRE SOUS LES ORDRES DU COMTE
D’AUXERRE.
(Entre 1185 et 1218).
Milites ferenles banerias comitis Pétri Altissiodorensis ;
W. de Melloto ;
Dominus de Sellenaio ;
Vicecomes Sancti-Florentini ;
Guido de Meleigni;
Bartholomeus de Poleigni ;
Pontius de Monte S. Jobannis ;
Dominus Rubei-Montis ;
Hugo de-S.-Mauricio ;
Joscelinus de Avalon;
Ascelinus de Merri ;
Dominus de Noers ;
Bibl. impér., Cart. 172 de Philippe-Auguste, 2e partie, f° xvi v».
II
48
378
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCLXIX.
CHARTE DE MARIE, COMTESSE DE TROYES, AU SUJET DU FIEF
DE LA FERTÉ-LOUPIÈRE.
(An 1186).
La comtesse de Troyes et Henri, son fils, déclarent comment Pierre, comte de Nevers,
leur a accordé que Guillaume, comte de Joigny, tienne d’eux le fief de La Ferté-Loupière,
jusqu’à ce que quatre personnes y désignées leur attestent qu’ils doivent rendre ce
fief audit comte Pierre. Dans ce cas, le comte de Joigny tiendra le fief de La Ferté
du comte Pierre et celui-ci d’eux-mêmes.
Ego Maria, Trecensis comitissa, et Henricus, filius meus, nolum facimus
præsentibus et futuris quod Petrus, cornes Nivernensis, nobis concessit ut Guil-
lelmus, cornes Jovigniaci, feodum de Firmitate-de-Luparia de nobis leneal in
capite, quousque Drogo de Merloto, Petrus deTusquino, Gilo de Tornello et Milo
de Pruvino nobis dicant quod feodum illud reddamus ipsi comiti Nivernensi. Et
quando ipsi hoc nobis dixerint, nos illud ei reddemus, et tune cornes Jovigniaci
illud tenebit de comité Nivernensi, et cornes Nivernensis de nobis illud tenebit.
Quod ut ratum tenealur, litteris annotatum, de sigillo nostro firmavimus, testi-
bus prædictis Drogone, Petro, Gilone et Milone.
Actum, anno ab Incarnatione Domini, millesimo centesimo octagesimo sexto.
Data per manum Haicii, cancellarii. — Nota Guillelmi.
Chantereau-Lefebvre, Traité des fiefs, Preuves, p. 9, d'après le Cartul. de Champagne.
CCCLXX.
DONATION PAR MILON DE CHAMPLOST A L’ABBAYE DE DILO.
(An 1187).
L’archevêque Gui rapporte que Milon de Champlost, chevalier, voulant visiter le Saint-
Sépulcre, donna à l’abbaye de Dilo la terre qu’il possédait à Meroy, située près du fossé
de la vieille grange des moines. Eudes, frère de Milon, après avoir longtemps tourmenté
ces derniers à ce sujet, finit par ratifier le don fait par Milon.
Guido, Dei gratia Senonensis arcliiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem. No toi fieri volumustam futuris quant presenti-
bus quod Milo, miles de Chanlosto, dominicum volens visitare sepulcrum, apud
XIIe SIÈCLE.
379
Deilocum, in nostra presentia constitutus, dédit in elemosinam Deo et ecclesie
Beate-Marie Deiloci terrain suam quarn habebat apud Mersiacum, juxta fossata
antique grangie canonicorum, in perpetuum possidendam. Laudavit hoc Gilo de
Marigniaco, sororius ejus. Cura post mortem supradicti Milonis, Odo, fraterejus,
super hoc diu vexasset ecclesiam, gravesque intulisset ; tandem ante
presentiam nostram veniens, supradictam elemosinam laudavit promit-
tens se hoc bene et fideliter servaturum et contra omnes homines
habuitqne de caritate ecclesie viginti libras pruvinienses. Laudavit, hoc
A vaccam unam cum vitulo habuit. Laudavit hoc etiam Theobaldus
C erat, et ab Odone datus in plegium promisit se postdefec-
tum ecclesie garantiam portafurum, dampna etiam pro jam dicto
canonicis illata ; restituturum super omni casamento quod ab ipso
Theobaldo Odo tenebat ; habuitque pro laude quadraginta solidos de caritate
ecclesie. Quod ut ratum sigilli nostri impressione firmavimus.
Actum Senonis, anno incarnati Yerbi m° c° lxxx° vii°. Data per manum
magistri Pétri, cancellarii.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne; Fonds de l'abbaye de Dilo, liasse xv,
s.-l. ire.
CCCLXXI.
CHARTE DE MANASSÈS, ÉVÊQUE DE LANGUES, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1187).
L’évêque constate que Josbert de Maligny a renoncé aux sujets de contestations qu’il
avait fait naître, par lui-même ou par ses hommes, relativement A la propriété de terres à
Fouchères, à Montigny, à Forterre, à Poinchy et de prés à Chablis. — Josbert a reçu, en
récompense, 10 livres de Provins.
Ego Manasses, Dei gratia Lingonensis episcopus, notum facio omnibus quod
Josbertus de Marleigni recognovit, in presentia mea, se aliquanto tempore, forte
minus juste, fatigasse domum Pontiniaci et querelis puisasse, per se et per
homines suos, super quibusdam terris que sunt apud Fulcherias, et apud Mon-
teigni, et in territorio Fortis-Terre, et apud Poncheium, et in quibusdam pratis
que sunt sub Chableies. Et tandem res ad hoc deducta est inter ipsum Josbertum
et predictam domum quod de omni querimonia ad bonam pacem hoc modo
accesserunt. Concessitpredictus Joisbertus, in presentia mea, æcclesiæ Pontiniaci
quicquid adversus eam reclamabat, vel in predictis locis, vel forte alibi, et quic-
380 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
quid de re aliqua que ad ejus jus spectabat usque ad istum diem possidebat,
sine contradictione et imperpetuum absolute remisit. Laudant etiam hoc et con-
cedunt uxor sua, Hermengardis et fdius ejus Guido, et fratres ejus, Milo et
Burus. Ex parte Joisberti super hac compositione, et uxoris ejus Hermengardis,
et filii sui Guidonis et fratrum ejus Milonis et Buri testes sunt lui : Robertus,
presbiter de Marleigni ; Petrus Osmundus ; Hudrez de Castellione; Bovo de Mar-
leigni ; Theobaldus Porete; Herbertus, filius Bauduini. Et propter hoc ipsum acce-
pit de beneficio ecclesie bac vice decem libras Proviniensium, preterponens tem-
poris obsequia.
Auctum (sic), anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx0 vu0.
Original, scellé du sceau de l’évêque de Langres; Archives de l’Yonne; Fonds de
l’abbaye de Pontigny, L. lix, s.-l. lre.
CCCLXXII.
CHARTE DE LA REINE ADÈLE POUR LE MONASTÈRE DE VALPROFONDE.
(An 1187).
La reine y concède au monastère le droit d’user d’un cours d’eau qui sort du monastère,
pour arroser les prés, malgré Fopposition de Geoffroy Fèvre, de Villeneuve. Cet usage
était déjà établi du temps que le roi Louis possédait Villeneuve.
Adela, Dei gracia Francorum regina. Noverint universi, présentes pariter et
futuri, quod inter domum Vallisprofunde et Gaufredum Fabrum de Villanova
querela aliquamdiu versata est super excursu aque venientis de terra predicte
domus. De quo excursu cum predictus G. fratres ejusdem loci infestaret, nobis,
intuitu justicie, placuit eorumdem fratrum super hac controversia testes recipere.
Qui, premissa juratione, dixerunt predictam domum, quamdiu bone memorie
dominus noster Ludovicus, christianissimus Francorum rex, Villamnovam ante
nos tenu it, predictum aque excursum ad utilitatem pratorum suorum omnibus
anni temporibus liberum habuisse.
Nos ergo, liane attestacionem ratam habentes, eumdem excursum predicte
domui, omnibus anni temporibus libéré habendum, concessimus, et sigilli nostri
appositione confirmavimus.
Àctum Villenove, anno Yerbi incarnati m° c° lxxx° vii°. Data per manum
Hervei, capellani nostri.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de Saint-Marien, L. xli,
s.-l. lri’.
XIIe SIÈCLE.
381
CCCLXXIII.
* PRIVILÈGE DE PHILIPPE- AUGUSTE POUR LES HABITANTS DE VOISINES.
{An 1187).
Le roi déclare avoir donné aux habitants de Voisines, présents et à venir, les coutumes
de Lorris.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis, amen. Philippus, Dei gratia Fran-
corum rex. Sicut moriuntur homines, ita prætereunt facta eorum; unde necesse
est ut quod successorum oblivione deleri potest, per lilteras suscitetur et vivat.
Noverinl igitur universi, præsentes pariter et futuri, nos universis manentibus et
mansuris apud villam quamdam quæ Vicinæ dicitur , consuetudines Lorriaci
concessisse, quæ taies sunt :
Quicunque in parrochia illius villæ domum habebit, pro domo sua et pro quo -
dam arpento terræ, si in eadem parrochia iliud habuerit, duos solidos de censu
tantum persolvat; et si iliud acquisierit ad censum domus suæ, iliud teneat.
Nullus hominum de parrochia ejusdem villæ tonleium, nec aliquam consuetu-
dinem reddat de nutritura sua ; et de annona sua quam de labore suo, vel de
labore animalium suorum habuerit, minagium non reddat; de vino suo quod
de vineis suis habuerit, foragium non reddat. Nullus eorum in expeditionem vel
equitationem eat, nisi eadem die ad domum suam, si voluerit, reveniat. Nul-
lus eorum pedagium usque Stampas reddat, nec usque Aurelianis, nec usque
Meledonum, nec usque Milliacum quod est in pago Vastinensi. Quicumque
in villa possessor fuerit, ille nihil ex ea perdat, nisi adversum nos, vel ali-
quem de hospitibus nostris forifecerit. Nullus ad ferias illius villæ, vel ad
mercatum veniens seu rediens capiatur, vel disturbetur, nisi die ipsa forifactum
fecerit. Nullus in die mercati, vel feriæ, in villa vadium plegii sui capiat, nisi
die simili plegiatio ilia facta fuerit. Forifactum de sexaginta solidis ad quinque
solidos veniat, et forifactum de quinque solidis ad duodecim denarios, et clamor
præpositi ad quatuor denarios. Nullus eorum cum rege placitaturus exeat a villa.
Nullus, nec nos, nec alius hominibus illius villæ talliam, nec oblationem, neque
rogam faciat. Nullus in eadem villa cum edicto vinum vendat, excepto rege qui
proprium vinum in cellario suo cum edicto vendet. Apud Yicinas habebimus
creditionem in cibis ad nostrum et reginæ opus, ad quindecim dies completos:
sed si quis officiarius regis, vel alius vadium habuerit, non tenebit iliud ultra
38»
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
oclo, nisi sponte. Si alius erga alium inimiciliam incurrerit, absque villæ infrac-
tura et clamore præpositi non facto concordaverit, ideo régi nec præposito suo sil
emendaturus. Si autem clamor inde ad præpositum factus fuerit, licel illi con-
cordare ex quo districtum persolverint. Si alius de alio clamorem fecerit, et hoc
extra emendam, et inde emendationem fecerit, nihil ob hoc régi vel præposito
erit emendaturus. Si aliquis alicui sacramentum debuerit, condonare ei liceat. Si
homines illius villæ vadia duelli temere dederint, ex præpositi assensu, antequam
tribuantur obsides concordaverint, duos solidos et sex denarios persolvat uter-
que; et si obsides dati fuerint, septem solidos et sex denarios persolvat uterque;
quod si de legitimis liominibus duellum factum fuerit, obsides devicti centum
duodecim solidos persolvent. Nullus eorum nobis corvatam faciat, nisi semel in
anno ad vinum nostrum adducendum ab Aurelianis, vel ab æque remoto loco; hi
autem hoc facient qui equos et quadrigas habuerint, et inde submoniti fuerint,
nec a nobis habebunt procurationem. Villani ligna ad coquinam nostram addu-
cent. Nullus eorum captus tenealur, si plaigium veniens jus dare potuerit. Eorum
quilibet res suas, si vendere voluerit, vendat et, redditis venditionibus suis, a
villa, si recedere voluerit, liber et quittus recedat, nisi in villa forifactum fecerit.
Quicumque etiam in villa prædicta uno anno et uno die permanebit, nullo cla-
more eum sequente et nullo de eo rectitudinem prohibente, deinceps liber et
quietus permaneat, exceptis liominibus nostris de corpore et hospitibus nostris
taillabilibus qui in ea villa retineri non poterunt,nisi illi qui ante compositionem
hu jus cartæ ibi fuerint. Nullus cum aliquo placitabit, nisi causa rectitudinis exe-
quendæ et recipiendæ. Quando homines istius villæ ibunt Aurelianis pro merca-
tione sua, pro quadriga sua, persolvent in urbis egressu, scilicet quando ibunt
non causa feriæ, etiam quando causa feriæ in mercato ierint in ingressu Aure-
lianum, duos denarios pro quadriga donabunt.et in egressu quatuor denarios. In
nuptiis præconisator pro consuetudine babebit, neque excubitor. Nullus agricdla
qui terram colit cum aratro, plusquam unam minam siliginis donabit omnibus
servientibus ejusdem villæ, quando messis fuerit. Si miles aliquis, seu serviens,
equos vel alia animalia bominum de Yicinis in nemoribus nostris invenerit, non
débet ilia ducere, nisi ad præpositum Yicinarum. Si aliquod animal deparrochia
Vicinarum a tlioris fugatum, vel a muscis captum in forestam nostram sine haiam
in traverit, nichil debet ideo præposito emendare ille cujus animal fuerit, si poterit
j u rare quod custode invito bue in trasset ; et si aliquo custodiente scienter inven-
tum fuerit, duodecim denarios pro illo dabit ; si plura fuerint, totidem pro quoli-
bet persolvat. In furnis Yicinarum non erunt portatores consuetudine. In villa
ilia non sint excubiæ consuetudine. Nullus bominum villæ illius debet demanda-
XIIe SIÈCLE.
383
tionem præpositoSiamparum, nec præposito Pitiveris, nec eliamin totoGastineto.
Nullus eorum dabit tonleium Ferrariis, nec Nibellæ, nec Castronantonis, nec
Puteolis. Homines de Yicinis nemus mortuum, ad usum suum, in nemoribus
noslris extra forestam capient. Quicunque in mercato Yicinarum emerit aliquid,
vel vendiderit, et per oblivionem tonleium suum retinuerit, post dies octo illud
sine causa reddat, si jurare poterit quod scienter illud non retinuisset. Si quis
autem accusatus fuerit de aliquo, teste comprobari non poterit, contra probatio-
nem impetentem sola manu sua liccbit se purgare. Si aliquis eorum in
villa ilia emerit quid vel vendiderit super septimanam, nullam ex hoc consuetu-
dinem donabit, si etiam in die mercati ad usum suum aliquid emerit, nullam
consuetudinem donabit. Proinde constituimus ut quotienscunque mutabitur præ-
positus, unus post alterum juret se stabiliter servaturum omnes has consuetu-
dines, et similiter novi et quotiens nnitabuntur servientes, quæ omnia bona fide
et sine malo ingenio facta damus præfatis hominibus, salvo alieno jure. Et ut
perpetuam sortiantur stabilitatem, præsentem paginam sigilli nostri auctoritate
ac regis nominis caracthere inferius annotato precipimus confirmari.
Datum Senonis, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx° vu0, regni nostri
anno octavo; astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et
signa : S. comitis Theobaldi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii ; S. Matliei,
camerarii; S. Rodulfi, constabularii. Data, vacante cancellaria.
(Monogramme).
Copie du XVIIe siècle, tirée d’un Vidimus confirmatif du roi Charles VI, de l’an
1391; Arch. de l’Yonne; Fonds de l’abbaye Saint-Jean de Sens; — Liasse de
Voisines. — Delisle, Catal. des actes de Philippe-Auguste, n° 194.
CCCLXXIV.
ORDONNANCE DE PHILIPPE-AUGUSTE PORTANT RÈGLEMENT DE LA MONNAIE
FRAPPÉE PAR LE COMTE DE NEVERS.
(An 1188).
Le roi publie, en le rectifiant, le règlement que Pierre, comte de Nevers, a fait au
sujet de sa monnaie, du consentement des évêques, des abbés et des barons de son comté
de Nevers. Cette monnaie est à U deniers d’argent de fin et à 16 sous et 8 deniers de poids,
au marc de Troyes. Si le comte ou ses héritiers falsifient cette monnaie, le clergé et les
barons de ses terres pourront la refuser et se servir de telle monnaie qu’il leur convien-
dra ; etc.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philipus, Dei gratia, Franco-
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
384
rum rex. Noverint universi quod cognalus noster, Petrus, cornes Nive rnensis, ad
consilium et consensunt episcoporum, abbatum et baronum comitatus Nivernensis
monetam fecit ad quatuor denarios de fino argento, et sexdecim solidos et octo
denarios de pondéré, in marca Trecensi, quam cornes et uxor sua Agnes jurave-
runt perpetuo de cetero in jamdicto pondéré et legalitate fideliter conservandant ;
quam etiam jurabit filins comitis vel filia, et filii filiorum vel filiaruin successive,
in posterum, ut duret in perpetuum. Si vero cornes, vel filius suus, vel filia aut
tilius filii vel filie, monetam ipsam de supradicto pondéré et valore in aliquo
defraudarent vel fraudari sustinerent, ecclesiastice persone vel barones terre sue
monetam suant deinceps non tenerentur recipere, sed monetam quam vellent in
terra sua sine occasione mitterent, et episcopi Autissiodorensis et Nivernensis, de
comité et terra sua et beredibus suis justifiant facerent. Si autem fabricatores
rnonete predictum pondus et valorem ntinuere présumeront, de ipsis justifia dis-
tricta fieret, nec eis favore aliquo aut gralia parceretur. Et ut nulla possit in
moneta ipsa fieri diminutio vel falsitas, frequentius probabitur a cambitoribus
et discretis viris in cognitione argenti et ponderis, et ecclesiastice persone vel
barones eam, quandocumque voluerint, probari facient. Pro perpeluitate vero
ipsius rnonete, et pro via Jerosolymitana, placuit personis ecclesiasticis et baro-
nibus terre comitis, de singulis dontibus que proprium liabent mansionariunt
duodecint denarios, hoc tantum anno accipiat per civitates et castella, burgos et
villas in quibus moneta Nivernensis debitum cursunt habet. Ne vero beneficium
duodecint denariorunt quod comiti sponte hoc tantum anno impenditur, ecclesiis
vel baronibus in consequentiam traliatur, quod nunquant fuerat, nec amodoerit,
litteras nostras eis patentes tradidimus, tant de rnonete perpeluitate, quant de
indempnitate pro bénéficié comiti sentel gratis intpenso. Quod ut in posterum
raturn, illibatumque permaneat, présentent paginant sigilli nostri auctoritate, ac
régi i nominis caractère inferius annotato precipintus confirmari.
Acturn Parisius, anno ab Incarnalione Domini, m° c° lxxx0 viii0, regni nostri
anno nono, astantibus in palatio quorum nornina supposita sunt et signa : Signum
comitis Theobaldi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii ; S. Matliei, cantera-
rii ; S. Radulphi, constabularii. Data, vacante cancellaria.
Lebeuf, Mém. sur l’Hisloire d’Auxerre, i. iv, Preuves, n° 78, d'après le Cartul. de
l’évêché d’Auxerre, fol. xxiv.
XIIe SIÈCLE.
385
CCCLXXV.
CHARTE DE PIERRE, COMTE DE NEVERS, POUR LES HABITANTS D’AUXERRE (1).
(An 1188, 29 juillet).
Le comte Pierre et sa femme Agnès, par inspiration divine et d’après Ravis de leurs
amis, déclarent avoir fait remise à leurs hommes libres d’Auxerre du droit de main-morte
qu’ils avaient sur eux, afin de les aider à la réfection de la ville qui avait été si miséra-
blement détruite par le feu.
In nomine sancteet individue Trinitatis, amen. Usus litterarum propterrerum
notitiam repertus est, ut ea que temporaliter fiunt per temporum successionem
oblivioni non tradantur. Eapropler, sciant omnes, tam futuri quam présentes,
quod ego Petrus, cornes Nivernensis, ego Agnes comitissa, uxor ejusdem comitis,
divino pietatis intuitu et sociorum nostrorum interventibus, nostris burgensibus
de Autissiodoro, liberis videlicet, manum nostram quam in eisdem babeba-
mus, tam modo existentibus quam supervenluris, remisimus, et ad meliorem
prefate urbis restaurationem, quam ignis tam lacrimabili ter concremaverat, in
perpetuum omnino quittavimus. Quod ut ratum et inconcussum in posterum
babeatur, presentem cartulam sigillorum nostrorum munimine muniri precipi-
mus. Hujus rei testes sunt liii : Mathildis, comitissa, Tornodori domina, et
mater nostra ; Clarem baldus de Noeriis ; Stephanus Bornus ; Letericus de Autis-
siodoro; Bichardus de Castellulo ; Rochericus ; Hugo Goaudi ; Petrus de Corcun.
Actum est publiée, apud Druyam, anno incarnati Verbi m° c° lxxx" vmo, anno
videlicet quo Dominus rex crucem assumpsit, die videlicet octabarum B. Marie-
Alagdalene, que fuit mi kal. augusti.
Leheuf, Mém. sur t’Hist. d'Auxerre, t. iv, Preuves, n° 79, 2e édition ; d’après le
Cartul. de la ville.
CCCLXXVI.
PRIVILÈGE DU PAPE CLÉMENT III POUR L’ABBAYE DE SAINT -GERMAIN.
(An 1188).
Le pape adresse sa bulle à l’abbé Raoul. Il énumère toutes les églises qui dépendaient
(1) Le comte Pierre et Elisabeth, sa mère, avaient déjà, 'en 1185, donné une charte d’af-
franchissement aux habitants de Courtenay : Arch. de l’Empire, sect. jud. , Ord. des rois,
Ae vol., Henri III, fol. 326.
II
49
386 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE LIONNE.
du monastère et qui sont citées dans une bulle du pape Eugène III : puis les granges et les
nombreux villages possédés en entier par l’abbaye, et les autres lieux, châteaux et villages
où elle avait quelques droits.
Les papes Célestin III et Alexandre III ont confirmé ce privilège.
Clemens episcopus, servus servorum Dei, diîectis filiis Radulfo, abbati monas-
terii Sancti-Germani Altisiodorensis, ejusque fratribus lam presentibus quam
futuris, regularem vitam professis imperpetuum, etc.
Suit la nomenclature des églises qui dépendent du monastère et qui sont les mêmes que
dans la bulle du pape Eugène III (Cartulaire, t. i, p. 478), à l’exception des suivantes:
Au diocèse d’Auxerre, les chapelles de Nerone et de Soeriis ;
Au diocèse de Sens, les églises de Feins et de Sancta-Cruce; — raonasterium
Sancti-Florentini, cum capella vicecomitis; — ecclesia deErveio.
Au diocèse de Troyes : Ecclesia de Bretiniaco cum capella de Yalle-Cliarci ;
Au diocèse d’Autun, l’église de Disengiaco;
Au diocèse de Nantes, le monastère de Saint-Germain de Aveio;
Et ensuite :
Quicquid nobilis vir Renaldus de Castellione et Helisabeth, uxor sua, vobis in
elemosinam contulerunt, sicut in scripto eorum authentico continetur; — liber-
tates et immunitates quas habetis in burgo Sancti-Petri de Disisia, a nobili viro
Reinaldo vobis concessas, sicut in ejus autentico continetur; — castrum Sancti-
Germani cum burgo ; — villarn de Digia ; — grangiam de Recognito ; — villam de
Eschanz; — villam de Urgiaco ; — medietatem nemoris de Brueria, tam in jus-
licia quam in redditibus, quoquo modo proveniant ; — villam de Parriniaco; —
grangiam de Villamer; — grangiam de Neiron, cum appenditiis suis; — quic-
quid habetis apud Soerias ; — grangiam de Carmeio; — villam de Vanneto ; —
villam de Blaenniaco ; — medietatem Villenove ; — villam de Heriaco; — quic
quid habetis in villa de Rovreto ; in villa de Altaripa; in villa de Ulmeto ; in villa
de Monte-Sancti-Sulpicii ; in villa de Booliaco ; — grangiam de Grosso-Bosco ; —
grangiam de Villari-Vinoso, cum appendiciis suis ; — grangiam de Betriaco,
cum appendiciis suis ; — villam de Irenciaco, cum appendiciis suis; — villam
de Aucep, cum appendiciis suis; — villam de Curte-Arnulphi, cum appendiciis
suis; — villam de Marres, cum appendiciis suis; — grangiam de Mollai, cum
appendiciis suis ; — quicquid habetis in castris de Siliniaco, de Sancto-Salvatore,
de Laniaco, de Melliniaco, de Sanclo-Florentino, de Sancto-Verano; — quicquid
habetis in villis de Gurgi, de Vallibus, de Campis, de Escolivis, de Crevenz, de
Wlteniaco, de Cussi, de Pratigi, de Nentri, de Cableio, de Pontiaco, de Bania,
XIIe SIÈCLE.
387
de Linoroliis, de Oonia. de Sorgiaco, de Jussiaco, de Silvaiani, de Cavannis, de
Yalenz, de Luciaco, de Disengiaco, de Massengiaco; — burgum de Monasteriis
cum appendiciis suis ; — grangiam Sancti-Boneti ; — quicquid habetis apud
Egriacum; apud villam de Feins; — villam de Annaio; — quicquid habetis
apud Sanctum-Amandum ; — quicquid habetis apud Sencasium et apud Viler-
sor-Tolun, et apud Pontem-Nascenteni ; — villam de Sancto-Leodegario , —
villam de Maranduil; — villas de Cusiri, de Baleneva, de Maniaco, de Mosteriolo,
de Estival, de Ciris; — grangiam de Maisni ; — grangiam de Marcini ; — gran-
giam de Britiniaco, cum appendiciis suis ; — quicquid habetis in servis, ancillis,
decimis, censibus, molendinis, furnis, terris, nemoribus et aquis, cum aliis
possessionibus vestris.
In parrochialibus autern ecclesiis quas habetis, liceat vobis presbiteros eligere,
et diocesano episcopo presentare, quibus, si ydonei fuerint, episcopus curant
animarum committat, ut ei de spiritualibus, vobis autem de temporalibus
debeant respondere.
Vobis quoque, etc.
Datum Laterani, idus maii, Incarnacionis dominice anno m° c° lxxxo vin0 ;
pontificatus vero domini Clementis pape tercii, anno primo.
Cartul. de l’abbaye Saint-Germain . XIIIe siècle, f° ix, v°, n» iv; Ms Bibl. d’Auxerre,
n° 140.
Le pape Célestin III, par une bulle donnée à Latran, le xvn des calendes d’août, l’an
1194, confirma en détail le privilège ci-dessus. Il défendit en outre aux évêques
diocésains et à leurs archidiacres de visiter les églises dépendant de l’abbaye, eu
se faisant accompagner d’un plus grand nombre d’hommes et de chevaux que ne
le prescrivait te concile de Latran.
Même confirmation par le pape Innocent III, par bulle du xiv des calendes de juillet
l’an 1198, le premier de son pontificat. — Ibidem, Cartul. f° x, v°et suivants.
CCCLXXVII.
DONATION PAR LE SIRE DE SEIGNELAY A L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1188).
Awalo de Seignelay fait don à l’église de Saint-Marien de IA sous et 6 deniers de cens
annuel qu’elle lui devait sur des prés situés sur le Serain, au-dessus du pont de Beaumont.
Il défend à ses meuniers et à ses hommes d’intercepter le cours de l’eau qui sert à
irriguer les prés des moines. Adèle, sa femme, Daimbert et Ferrie, ses fils, ont approuvé
ce don.
Ego Awalo de Selleniaco tam futuris quam presentibus notum fieri volo quod
388
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
pro mea, parentumque meorum salute, concessi et dedi ecclesie et iratribus
Sancti-Mariani, in elemosinam, xim solidos, et vi denarios censuales quos mihi
debebant annuatim pro pratis que tenent in riveria de Senein, super pontem Belli-
montis, ab utraque parte ipsius aque. Insuper etiam residuum terre inter ipsa
prata et aquara, bine et inde, usque ad ipsam aquam, huic elemosine addidi et
liane donacionem predicte ecclesie vel fratribus tam libéré feci quod nullam inde
pensionem vel consuetudinem mihi, aut heredibus meis, persolvent in posterum.
Quia vero molendinarii et horaines nostri, ad continendam aquam motas de eis-
dem pratis auferre consueverant, hoc omnino deinceps fieri prohibui, et prata
ipsa in mea îuicione ad omnem, pro posse meo, injuriam depellendam suscepi.
Laudaverunt hoc Adela, uxor mea, Daimbertus et Ferricus, liberi mei.
Quod ut in posterum firmitatem obtineat, sigilli mei appositione munivi, anno
Incarnationis Domini m° c° lxxx° viii°.
Original, scellé du sceau équestre du sire de Seignelay ; Arch. de l’Yonne ; Fonds
de l'abbaye de Saint-Marien, L. xxiv.
CCCLXXVIII.
DONATION PAR PIERRE DE COURTENAY A L’ABBAYE DES ESCHARL1S.
(An 1188).
Pierre, comte de Nevers, déclare devant Gui, archevêque de Sens, avoir ratifié le don
de dix livres parisis de rente fait par son père à l’abbaye des Escharlis, et qu’il percevait
sur le péage de Châteaurenard.
G., Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste perve-
nerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod nobilis vir, Petrus, cornes
Nivernensis, veniens ante nos, concessit et laudavit donationem qnam pater suus
fecerat ecclesie Escarliensi de x libris Parisiensibus, singulis annis, in pedagio
Castri-Rainardi percipiendis, in initio Quadragesime. Quod si de pedagio defi-
ceret ne x libre ille redderentur, de aliis redditibus ejusdem castri restituerentur.
Rogavitque predictus cornes quod, si ipse in aliquo contrairet dono illi utramque
terrant ejus excommunicationi subjiceremus. Nos itaque, precibus ejus annuen-
tes, cartam istam annotari fecimus et sigilli nostri impressione muniri.
Actum, anno Verbi incarnati m° c° octogesimo vin°.
Data, per manum magistri cancellarii nostri.
Scellé en cire jaune sur lacs de parchemin. ^
Bibl. inipér., Coll. Gaignières , archevêques de Sens, n° — ^ p. 49. — lire de
l’abbaye des Escharlis.
XIIe SIÈCLE.
389
CCCLXXIX.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR L’ABBAYE DES ESCHARLIS.
(An 1188).
L’archevêque atteste la donation faite par Joduin, vicomte de Joigny, d’un bois voisin de
la forêt des moines, et d’un muid de grain de rente sur sa grange de Précy.
Guide, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, fidelibus universis, presentibus
pariter et futuris in perpetuum. Universitali vestre notum facimus quod Joduinus,
vicecomes Joviniaci, donavit, pro remedio anime sue, ecclesie Escarliensi, in
perpetuam elemosinam, partem quandam nemoris sui, métis designatam, nemori
predicte ecclesie contiguam, et unum ordei modium in grangia sua de Prissi,
singulis annis reddendum. Hoc totum laudavit Agnes, uxorejus et Reynaudus,
filius eorum et Guido, frater vicecomitis.
Quod ut perpetuo ratum habeatur, sigilli nostri impressione confirmavimus,
anno ab Incarnatione Domini m° c» lxxx» viii°.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne; Fonds de l'abbaye des Escharlis. —
Les Escharlis.
CCCLXXX.
DONATION PAR CLAREMBAUD, SIRE DE NOYERS, A L’ABBAYE DE MOLÈME.
(An 1188).
Clarembaud reconnaît avoir donné à Molême tout ce qu’il possédait à Nitry et à Lichè-
res, et il promet qu’il ne recevra aucun des habitants de ces villages dans la franchise de
son château de Noyers.
Ego Clarambaudus, Noeriarum dominus, presentibus et futuris notum faciome
donasse et penitus guerpisse Molismensi ecclesie, quicquid apud Naintreium et
Lescherias meo tempore adquisieram ; et hoc etiam, pro mea et parentum meorum
salute, fideliter ac firmiter adjeci ut deinceps de ambarum harum pertinenciis
villarum nulli ad castri mei de Noeriis libertatem transire liceat, nec aliquem de
hominibus predicte ecclesie, ego, vel successores mei, adjicere quocunque modo
valeamus, nec in supradictis villis pro escheeta terras aut vineas, vel aliquam
hereditatem ad ecclesiam Molismensem pertinentem liabeamus.
390
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Actum est hoc, meoque sigillo confirmatiim, anno ab Incarnatione Domini
m° c° octogesimo viii° ; testibus hiis, Aala, uxore raea que hoc laudavit, et multis
aliis.
Cartulaire de Molême ; Ms. du XIIIe siècle, f° xxxv, r" ; Archives de la Côte-d'Or.
La même année, Gui de Jasseia, frère de Clarembaud, sire de Noyers, renonça aussi
aux droits qu’il avait sur certains hommes de Nitry et de Lichéres. — Ibidem.
CCCLXXXI.
DONATION PAR CLAREMBAUD, SIRE DE NOYERS, A L’ÉGLISE DE NOYERS.
(An 1188).
Clarembaud déclare avoir donné à l’église Notre-Dame de la ville de Noyers un muid
de blé de rente sur le moulin de Monticule, à percevoir dans le cas où il mourrait pendant
son voyage de Jérusalem.
Ego Clarambaudus, dominus de Noeriis, notum esse volo omnibus tara futuris
quant presentibus, me dedisse in elemosinam Deo et ecclesie Beate-Marie de
Noeriis-Villa, unum modium bladi in molendino de Monticulo persolvendum
annuatim, pacifice, postquam ego, Domino vocante, in fata cessero, si me contige-
rit in hoc itinere Jherosolimitano debitum persolvere nature. Hanc autem dona-
tionem, pro remedio anime mee et antecessorum meorum, légitimé factam laudavit
A., uxor mea, et heredes mei. Quod ut ratum sit et firmum, huit: carte sigillum
meum apponi feci.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° octogesimo vin».
Cartulaire de l’abbaye de Molême; M*. du XIIIe siècle, fu i.xxx v° ; Archives de la
Côte-d’Or.
Par une autre charte de l’an 1184, Clarembaud de Noyers, du consentement de sa
femme Ada, échangea l’aumône faite par feu Miles, son père, avec les moines de
Molême qui demeuraient dans la ville de Noyers, et leur donna le four de Clavisy
avec l’usage dans ses bois et une rente de 10 sous à percevoir sur les manses de
ses hommes dans la ville de Noyers. Témoin; son frère Gui. — Ibidem.
Le même Clarembaud, sire de Noyers, par charte de l’an 1188, a donné aux moines
du prieuré de Noyers 30 sous de rente sur la villa de Clavisy, de la monnaie
ayant cours dans son château. Aala, sa femme, approuva ce don ; témoins ; Gui,
son frère, Remi, prieur de Noyers-la Ville; etc.
XIIe SIÈCLE.
391
CCCLXXXII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE LA POMMERAIE.
(An 1188).
L’archevêque atteste queTerric de «Sergines, chevalier, dont la fille est religieuse à la
Pommeraie, a donné à cette maison sa terre, située près de Charci.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere présentes
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod Terricus, miles, de
Serginis, cujus filia Margarita sanctimonialis est apud Pomeriam, dédit ecclesie de
Poméria terram suarn juxta Charci perpetuo possidendam. Hoc autem laudave-
runt Aales, uxor ejus, et filii eorum Gilo etPetrus,et filie Amelina etPetronilla et
Agnes et Arenburgis, nurus ipsius Terrici, et Guido de Garlanda, sicud litteris suis
sigillatis nobis significavit, et uxor ejusHelissenz de quorum feodo est terra ilia.
Ut ergo ratum sit et firmum, presenti scripto fecimus annotari, et sigilli nostri
munimine roborari.
Data per manum magistri Pétri, cancellarii nostri, anno incarnati Verbi
Mo c° LXXX° V1JI°.
Original, scellé autrefois; Arch. de PYonne; Fonds de Notre-Dame de Sens ; L. vu.
En 1199, Odo Lecuyer et sa famille engagèrent à l'abbesse de la Pommeraie, pour
six années, moyennant 13 livres cinq sous de Provins, leur terre de Charci. —
Ibidem.
CCCLXXXIII.
DONATION PAR GEOFFROY DE SA1NT-VERAIN A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1188).
Geoffroy remet à l’abbaye de Pontigny tout ce qu’elle lui devait, ainsi qu’à son oncle
Renaud, sur les biens de la dépendance de son monastère situés à Saint-Bris. Cet acte
fut ratifié par ses parents.
Notum sit tam presenlibus quam futuris quod ego Gaufridus, Sancti-Verani
dominus, dedi et concessi Deo et Beate-Marie et monachis Pontiniacensibus
quicquid michi vel avunculo meo Rainaldo debent apud Sanctum-Brictium, in
decimis vel in censu, vel quicquid de celero in casamento vel in dominio meo seu
H
392
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
avunculi mei acquirere potuerint, libéré et quiete, pro redemptione anime mee
et antecessorum meorum, in perpetuam concessi elemosinam. Hoc donum con-
eesserunt et laudaverunt Agnes, uxor mea et Hugo, frater meus. Hoc ipsum et
laudaveruntRainaldus, avunculus meus et Martha, uxor ejuset Rainaldus, lieres
ejus. Hujus rei testes sunt : Savaricus, monaclius Sancti-Germani, frater meus et
Bernardus Galo de Autri; Petrus Forestarius; Odo Tronellus; Gaufridus Gibau-
dus ; Gibaudus Brunus; Martinus deJussiaco; Hugo de Sorgiaco ; Guillelmus,
frater ejus ; Rainaldus de Jussiaco et multi alii.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° lxxx° viii°; apud Sanctum-
Veranum.
Original, scellé du sceau équestre du sire de Saint-Verain ; Arch. de l’Yonne ;
F. de l’abbaye de Pontigny; L. l, s. 1. lrc.
CCCLXXXIV.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1188).
L’archevêque atteste qu’Augalto, seigneur de Seignelay, son neveu, a donné en aumône
à l’abbaye de Pontigny toute la partie de la rivière d’Armançon qu’il possédait, savoir
depuis le pont de Natiaux jusqu’à la rivière de l’archevêque. Augallo reconnaît aussi avoir,
en récompense, reçu de l’abbaye 300 livres de Provins.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quoscumque litteræ
istæ pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod, in præsentia
nostra constitutus, dilectus filins et nepos noster Augalo, dominus de Siliniaco,
recognovit se dedisse in elemosinam Beatæ-Mariæ Pontiniaci, aquam suarn de
tluvio Hermançon, quocunque vertitur, a ponte de Neiseles usque ad aquam nos-
tram, intégré, cum omni jure quo eam tenuerunt antecessores sui et ipse post
eos. Asseruit autem idem Augalo se pro gratia doni hujus, de beneficio ecclesiæ
memoratæ, ccc libras Pruviniensium accepisse, et investivisse monasterium illud
hoc dono super altare Beatæ-Mariæ, firmamque garentiam fratribus ipsius loci
super hoc ad id quod justum est in perpetuum promisisse. Sane, donum istud,
sicut in litteris istius Augalonis didicimus, præfato monasterio laudavit vir
nobilis Theobaldus de Barro, ad cujus feodum res ipsa spectabat. Laudaverunt
quoque hoc Ha , uxor ipsius Augalonis, et eorum filii Daimbertus, Rai-
naudus, Ferricus et Petrus; assistentibus nobis dilectis filiis nostris Stephano,
XIIe SIÈCLE. 393
Senonensi tliesaurario ; Galterio, capellano; Theobaldo, clerico; Milone de Boolli,
et Tlieone, præposito nostro.
Aclum est hoc, anno al» Incaniatione Domini m° c° iaxx0 viii».
D Viole. Hisi. des évêques d’Auxerre, t. u, fol. cccxx, r" ; Bibl. d’Auxerre, Ms
n» lil.
Par une charte de la même année, Pierre, évêque d’Arras, ancien abbé de Pontigny,
fitdon aux moines de Pontigny et. au sire de Seignelay, des 300 livresque cedernier
avait reçues d’après l'acte ci dessus . « Yolens in Deo particeps elfici caritatis et
benelicii quod.deemolumento jamdicte aque, supervenienlibus hospitibus apud
« Pontiniacum et infirmis fratribus prestaretur. » — Cartulaire de Pontigny, f° 73
CCCLXXXV.
CHARTE D’HENRI II. COMTE DE CHAMPAGNE, POUR LE CHAPITRE DE SENS.
(An 1188).
Le comte y déclare que les décimes qu’il a levées sur les terres du Chapitre, en exécu-
tion de la constitution du roi et de ses barons, pour aller au secours de la Terre-Sainte,
n’ont pas d’autre destination, et qu’il ne percevra à l’avenir aucun autre impôt sur les
terres du Chapitre qui sont dans son comté
Ego Henricus, Trecensis cornes palatinus, noturn facio presentibus el futuris
quod, cum secundum constitutionem domini régis Francorum Philippi et baro-
num regni, ad succursum terre Jherosolimitane, in terra canonicorum Senonensis
ecclesie, que est in comitatu tneo, decimaliones acciperem, limentes i psi canonici
et suspectum habentes ne, liujus rei occasione, dampnum eidern ecclesie inposte-
rum perveniret, petierunl ut super hoc labori ecclesie in futurum caverem.
Voleus igitur indempnitati suc fideliter providere, presentis attestatione pagine
notum fieri volo me decimationes predictas in terra ipsius ecclesie que est in
comitatu meo, ob nullam aliam causant nisi ob institutionem predictam, acce-
pisse; nec in ipsa ejusdem ecclesie terra me deinceps hujusmodi quicquam pro
consuetudine aliqua vel debito accepturum vel exacturum.
Quod ut in perpetuum raturn teneatur, nec ab heredibus meis aliquo modo in
consuetudinem trahatur, vel pro debito exigatur, paginant présentent sigilli moi
itnpressione roboravi.
Aclum Pruvini, anno ab Incaniatione Domini m<> c° lxxx» octavo. Nota
Willelmi.
Original, scellé du sceau du comte de Troyes; Archives de l’Yonne; F. du Chapitre
de Sens.
La même année, le comte donna au Chapitre 40 sous de rente sur le péage de Bray,
aux foires de mai, pour l’anniversaire de son père. — Ibidem.
TI
50
394
CA RTL! Al RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCLXXXVI.
CHARTE DE GUI. ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR SON CHAPITRE.
(An 1188).
L’archevêque rapporte que le doyen Salon et le Chapitre de Sens ont donné au prêtre
Gilbert leur église de Villeneuve sur- Yonne, à charge par lui de leur payer annuellement
une somme de A3 livres parisis.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod Salo, decanus, et
universum capitulum Senonensis ecclesie dederunt Gilleberto, presbitero, eccle-
siam suam de Yillanova-super-Equanam sub pensione quadraginta et trium
ibrarum parisiensis, singulis annis persolvendarum il] is, quicquid aceidat, ubi
de interdicto vel de quolibet alio casu. Ipse vero Gillebertus juravit quod certis
constitutis terminis predictas xliii lib ras illis persolveret, videlicet singulis duo-
bus mensibus vu lib ras, m solidos, et quatuor denarios. Juravit etiam quod
nec perse, necper alium faceret vel quereret quin prefatam pensionem illis per-
solveret. In c n j u s rei memoriam, présentent cartam scribi fecimus, et sigilli nostri
impressione muniri.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi m° c° iaxx° vin». Datum per manum
magistri Pétri, cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois; Bibl. de Sens; F. du Chapitre cathédral ; cures unies.
CCCI XXXVII.
DONATION PAR JACQUES DES SIÈGES A L’ABBAYE DE VAULU1SANT.
(An 1188).
L'archevêque de Sens rapporte que Jacques des Sièges, chevalier, a reconnu que les
moines de Vauluisant ont le droit de prendre du bois dans la forêt des Sièges, pour
chauffer les fourneaux à for.dre le fer, etc.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere isle per-
venerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod, cum monachi de Valle-
XIIe SIÈCLE.
395
lucenti medietatem dicantur babere per omnia in nemore de Escliegiis, Jacobus,
miles, de Escliegiis prohibuit eis ne ligna in nemore illo caperent ad decoquen-
dum ferrum vel lateres qui venderentur. Et, cum causa inde verteretur corain
nobis, res ad id devenir quod prefatus Jacobus prohibitionem quam fecerat
emendavit Urrico abbati, et concessit ei et fratribus suis, tam ad ferrum et
lateres quam adalia plenarium per omnia usuarium, sicut habere consueverant.
(n cujus rei memoriam, presentem cartam fecimus annotari et sigilli nostri
impressione muniri.
Original, scellé autrefois : Arch. de l'Yonne; F. de l’abbaye Vauluisant ; L. xxxu
s.-l. V°.
En 1188, le comie de Champagne attesta que Jacques des Sièges a renoncé à tout ce
qu il réclamait aux moines de ' auluisant et leur a permis de fabriquer du fer et
des briques dans les bois des Sièges. — Ibidem.
CCCLXXXVIII.
DONATION PAR GUILLAUME, VICOMTE DE SAINT-FLORENTIN, A L’ABBAYE
SAINT-GERMAIN.
An 1189,.
Le vicomte reconnaît avoir fait don à l’abbaye, pour l’amour de son fils Gui nui y est
religieux, de biens valant cent sous de rente, et trois muids de grain à Villiers-Vineux.
Il veut ensuite que, le jour anniversaire de sa mort, il soit donné aux moines une
réfection générale au moyen de ces cent sous: etc. Cette donation faite d’abord à Saint,-
Florentin fut renouvelée à Auxerre, et le vicomte en investit l’abbé de Saint-Germain par
le don d’un calice d’argent.
In nomine Domini nostri, ego Guillelmus, vicecomes Sancti-Florentini, omni-
bus presentem cartam lectuns, notum facio quod, propter amorem Dei et reve-
renciam beati Germani et sanctorum in monasterio Autisiodorensi cum eo
quiescentium, fratrum eciam ibidem Deo serviencium, qui, pro salule mea, ante-
cessorumque meorum, beneficium unius misse mihi perpetualiter concesserunt,
devocionem et affectum, ob amorem quoque dilecti filii mei Guidonis, qui iu
eodem monasterio liabitum religionis assumpsit, dedi et concessi fratribus ejus-
dem loci, de bonis patrimonii mei apud Yillare-Yinosum, ad valenciam centum
solidorum et trium modiorum messis. Pro iis itaque centum solidis, de quibus
die anniversarii mei generalis refectio eisdem fratribus preparabitur, constitui et
dedi eis quicquid in utroque furno de Yillari babebam, excepta tamen justicia
mea quam mihi retinui. Dedi eciam eis novem denarios quos ab unoquoque de
396
CARTULAIRB GÉNÉRAL DE L’YONNE.
hominibus eorum causa bieni mei, singulis annis accipiebam. Indulsi eciam eis
consuetudinem avene quam similiter ab eorum hominibus per singulos annos
habebam. Dedi eciam eis, in duobus parvis molendinis de Villari, quatuor sex-
taria frumenti, et octo tremesii, et duos solidos, très eciam denarios censualcs
concessi eis. Concessi eciam eis quod neque ego, neque heredes mei, vel homines
mei in omni potestate de Villari furnum aut molendinum decetero edificare, aut
aliquo modo habere poterimus. liée aillent donacio prirnum quidem apud Sanc-
tum Florentinum a me sollempniter facta, et ab uxore mea Agnete et Johanne,
lilio rneo, et aliis qui laudare poterant et debebant laudata, et ibidem in manus
et potestatem dontni Radulfi, tune Sancti-Germani Autisiodorensis abbatis, tra-
dita et translata est. Postea vero, Autisiodori, apud Sanclum-Germanum, in
pleno capitulo a me ipso recitata et recognila est, et jamdictus abbas ibidem
per calicem argenteum de eadern donacione a me investi tus est. Ut autem hoc
lirmurn sit imperpetuum, impressione sigilli mei banc cartam confirmare curavi.
Actum, anno inearnati Verbi r c° octogesimo nono.
Cartul. de l’abbaye Saint-Germain, XI i Ie siècle, f° lxxxvi, v°, n°u ; Bibl. d’Auxerre,
Ms. n° 140.
CCCLXXXIX.
CHARTE DE GUILLAUME, COMTE DE JOIGNY. POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARI EN.
(An 1180).
Par cet acte, le comte fonde son anniversaire daus l’église de l’abbaye, et y donne 60
sous de rente sur le péage de Joigny, dont AO sous serviront A payer l’entretien d’une
lampe devant le corpus Domini : etc.
Ego Willelmus, cornes Joviniaci, notiim tleri volo tam presentibus quam futu-
ris, me, pro sainte anime mee, parentumque meortmi, dedisse ecclesieet fratribus
Sancti-Mariani Altissiodori, lx solidos, singulis annis reddendos in paagio meo
de Jovigniaco. Exquibus assignavi xl solidos pro anniversario meo, post obitum
meum annuatim faciendo; reliquos xx, pro sumptu unius lampadis ante corpus
Domini. In octabis autem Beati-Remigii nos lx solidos predicte ecclesie simul
reddi decerno, tam me vivente quant etiam postquam ex hac vita migravero ;
simul et banc donationem ab eo qui terrain meam tenebit inviolabilité!’ obser-
vari constituo.
XIIe SIÈCLE. 397
Et ut liane elemosinam predicta ecclesia in futurum intemerate possideat,
litteris expressam sigilli mei munimine confirmavi.
Actum, anno incarnati Yerbi m° c° lxxx0 ix°.
Original, scellé autrefois : Archives de l'Yonne ; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xLi-, s.-l. r'.
cccxc.
DONATION PAR GEOFFROY DE SAINT-VERAIN A L’ABBAYE DE GRISENON.
(An 1189).
Geoffroy rapporte qu’il a donné à l’abbaye de Crisenon un muid de grain de rente à
prendre sur ses revenus de Bazarne ; Agnès de Seignelay, sa femme, et Hugues, son frère,
ont ratifié ce don.
Ego, Gaufridus, dominus Sancti-Verani, omnibus ad quos littere présentes
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volo quod ego, divine pietatis inluitu,
et in remissionem peccatorum meorum, et pro anima patris et matris mee. donavi
sanctimonialibus in cenobio de Crisenon Deo servientibus, unum modium bladi,
dimidium ordei, et ni sextarios sigali, et m sextarios frumenti in redditibus meis
de Basernia, singulis annis percipiendum et perpeluo possidendum. Hoc lauda-
verunt uxor mea Agnes de Siliniaco, et Hugo, frater meus. Quod ut perpétué
stabilitatis robur obtineat, présentera cartam feci notari et sigilli mei impressione
roboravi.
Actum, anno incarnati Yerbi m» c° lxxx° ix°, his testibus : Stephano de Petra-
pertusa; Bernardo, filio Galteri; Gaufrido Isenbardo ; Guillelmo de Gissi; Rai-
gnardo, filio ejus, et ceteris quampluribus.
Cartulaire de Crisenon, Bibl. impériale.
CCCXCI.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE Ü1LO.
(An 1189 .
L’archevêque rapporte qu’Hugues et Guillaume, habitants de Mercv, ont donné à l’abbaye
de Dilo, un pré situé à Mercy. Eudes, leur seigneur, approuva ce don, ainsi que les femmes
et les enfants des donateurs. Un des fils d’Hugues part pour Jérusalem ; etc.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere isle per-
398
CA.liTULA.IKE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
venerint, in Domino salutem. Kotum sit omnibus, lam futuris quant) presenlibus,
quod Ugo et Guillelmus, homines Messiaci, dederunt Deo et ecclesie Deiloci in
elemosinam quiquid juris habebant vel habere poterant in prato quod est inter
ecclesie prata, situai ante portam respicientem ad aquam que dicitur Crientum,
in perpetuum possidendum. Proinde habuerunt homines jamdicti, de karilate
ecclesie, quatuor lib ras et quinque solidos Pruvinensium quos inter se equaliter
diviserunt. Laudavit hoc Odo, dominus eorum, miles, a quo tenebant predictum
pratum sub annuo censu octo denariorum, salvo tamen jamdicto censu, et Agnes,
uxor ejus. Habuilque prefatus miles, de karitate ecclesie, septuaginta quinque
solidos. Laudavit hoc Odeardis, uxor tJgonis et S s filius ejus. Laudavit hoc
uxor Guillermi, Engeburgis et Ugo filius ejus et filie ejus, Hersendis et Giroldis.
Preterea quidam filius sepedicti Ugonis, Girardus nomine, in via Jherosolimitana
constitutus, habebat in prefalo prato dimidium arpentum et dederat illud, si
tamen in peregrinatione decederet, cuidam sorori sue Booldi, maritoque ejus
Engeberto. Engebertus etiam et uxor ejus dederunt prefate ecclesie dimidium
arpentum illud, fide data promittentes, quod etiam si predictus Girardus redierit,
facient illud ab ecclesia pacifice perpetuo possideri, tantumque dabunt de suo
quod ecclesia penitus erit indempnis. Pro lus igitur fideli ter tenendis, fidejusso-
res ecclesie posuerunt supradictos homines Ugonem et Guillelmum. Quod si con-
tigerit ambos vel unum eorum obiisse, uxor utriusque vel alterius faciet in pace
leneri, dampnumque restituet ecclesie, si quod inde contigerit. Hujus rei test is
est Guillelmus, miles Blaniaci, quifidem super hoc tenendoa prefatis hominibus
accepit. Sunt etiam alii : Bartholomeus, miles de Ranatolia; dominus Petrus de
Pontyum; Johannes et Stephanus, canonici Deiloci.
Actum Briennoni, anno Yerbi incarnati m° c° lxxx0 ix°. Data per manum
magistri Pétri.
Original, scellé autrefois ; Arch. de 1 Tonne, F. de l’abbaye de Dilo, L. xv, s.-l 6'.
CCCXCI1.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE DILO.
(An 1189).
L’archevêque rapporte qu’Ervé fit don à l’abbaye de Dilo, pour le repos de l’âme de son
frère Sevin Morel qui y était enterré, de 2 sous de cens aux Voves, échangés par les cha-
noines contre 2 sous que devait Sevin, prévôt de Saint-Cydroine.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
/
XIIe SIÈCLE. 399
pervenerint, in Domino salutem. Notum sit omnibus quod, pro anima Sevini
Morelli qui apud Deilocum sepultus est, dédit fratribus ibi Deo servientibus
Erveus, frater ejus, duos solidos census apud Vovas, quos excambiaverunt Dei-
locenses pro duobus solidis quos Sevinus, preposilus Sancti-Sidronii, débet: xn
videlicet super terram et xn super vineam in parrochia Sancti-Sidronii sitas ; lali
conditione interposita quod, si census die constituto non solvatur, possunt Dei-
locenses debitores ante se submonere, et secundum terre consuetudinem legem
accipere ; scilicet laudes vel venditiones aul aliam justiciam in codent censu non
habebunt. Quod ut ratum sit, sigilli nostri auctoritate firmavimus.
Actum, anno Yerbi incarnati m° c° octogesimo nono. Data Deiloci, per manum
magistri Pétri, cancellarii.
Original, en forme de chirograpbe, scellé autrefois; Archives de i’Yonne; Fonds
de l'abbaye de Dilo, L. i, s.-l. 3e.
CCCXCIII.
DONATION PAR JEAN D’ARGIS A L’ABBAYE DES ESCHARLIS.
(Art 1189,:.
Le sire d’Arcis, étant sur le point de partir pour Jérusalem, donne aux églises des
Escharlis et de Fontaine-Jean tous ses droits sur le moulin du Frêne.
Notum sit universis, presentibus pari ter et futu ris, quod ego Johannes de
Arcies, Jherosolimam peliturus, donavi communiter in perpeluum ecclesie Escar-
leiensi et ecclesie Fontis-Johannis quicquid habebant in molendino don Fraine,
redditum scilicet, dominium et dignitatem, ita ut monachi predictarum ecclesia-
rum sibi munerios ad suum placitum mitterent et mutarent ; preterea quicquid
deinceps in molendino acquirere poterunt laudo et concedo. Donavi preterea
ecclesie Escarleiensi x solidos singulis annis censualiter reddendos. Hoc totum
laudavit Helissanz, uxor mea, cum liberis suis. Quod ut ratum et stabile in per-
petuum babeatur, sigilli mei impressione confirmavi, anno ab Incarnatione
Domini m° c° lxxx0 ix°. Hujus rei testes sunt : dominus Ansericus de Monte-
Regali ; Guido de Dampetro; Gauclterius, dominus Castri-Rainardi, etsocii ejus,
Daimbertus, Henricus, filius Gilonis.
Actum publiée, Harcies, in curia ipsius domini.
Original, scellé autrefois; Arch. de l'Yonne; Fonds de l’abbaye des Escharlis. —
Yillefranche.
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
400
CCCXCIV.
CHARTE DE A! AgASSÉS, ÉVÊQUE DE LANGRES, POUR LES RELIGIEUSES DE JULLY.
(An 1189).
L’évêque rapporte que Girard-le-Bret, seigneur d’Asnières, a donné à l’église Notre-
Dame de Jully les pâturages d’Asnières, et ce qui lui appartient dans les pâturages de
Itavières, pour Uusage des troupeaux. Le donateur reçut en récompense 10 livres, et sa
femme Marguerite, une vache, qui lui fut donnée par Mathilde, comtesse de Tonnerre.
Ego Manasses, Dei graiia Lingonensis episcopus, notum l'acio presentibus et
futuris quod Girardus-le-Bret, dominus de Aneriis, dédit Deo et Beate-Marie
.luleii pasturas de Aneriis, et partent suam pasturarum de Raveriis, ad usum
omnium animalium et pecorum suorum, laudante Margarita, uxoresua, et Àlasia,
matre uxorissue. Habuitenim,debenef]ciodomus, pro recompensationecorporali,
decem libras ; et uxor ejus, ttnam vacam per manuni Mathildis , comitisse
Tornodorensis. Hujus rei testes sunt : Haimo P Johannes, eapellanus ;
Oliverus deGrinum; Jobertus de Maleio, milites.
Datum est hoc per manum Pétri, capellani nostri, anno Verbi incarnati
.M° co lxxx0 txo.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne; Fonds du prieuré de Jully. — Asnières.
cccxcv.
DONATION EN FAVEUR DE LA COLLÉGIALE DE MONTRÉAL.
(An 1189).
Hugues, duc de Bourgogne et comte d’Albon, atteste avoir ratifié, de concert avec son
fils aîné Eudes, le don fait à l’église Notre-Dame de Montréal, par un chanoine, d une
femme et de ses enfants et de ses biens, à condition d’anniversaire.
Ego Hugo, dttx Burgundie et Alboniensis cornes, notum vol<5 esse presentibus
et futuris quod ego et Odo, fi lins meus primogenitus, dedimus et concessimus
Deo et Beatæ-Mariæ Montis-Regalis elemosinam quam fecit eidem ecclesiæ
magister Radulfus, canonicus illius, de dono quod ei fecerat dominus Gerardus
de Reon, uxorem videlicet Roberti de Monte-He et eorum familiam, id est
tilios et fdias, cum tenemento suo, et decem solidos quos a duobus hominibus
XIIe SIÈCLE.
401
censuales recipiebat. Et propter hoc, anniversarium domini Gerardi, canoniei
ejusdem ecclesiæ, facient. Testes sunt : magister Hugo, capellanus meus ; Hugo,
decanus Sedelocensis ; Ansericus, dominus Montis-Regalis et Rainaldus, ejus
clericus.
Actum est, anno incarnati Yerbi m° c° lxxx° ix°.
Original, scellé autrefois; Archives de l ionne; Fonds de la collégiale de Montréal,
L. n, s.-l. 2°.
CCCXCVI.
DONATION FAITE PAR GUI DE NOYERS, A L’ABBAYE DE MOUTIER-S A INT- J EAN .
(An 1189).
Gui, frère de Claretnbaud de Noyers, donne au monastère, pour les hommes de Joux,
droit de pâturage, tant dans les bois que dans les plaines, à Joux et au Puits-d’Esme,
comme en jouissent ses propres hommes. Il y ajoute un manse à Joux, quatre hommes, qui
originairement libres se sont, pour racheter certain crime, remis au nombre des serfs de
Gui ; un autre homme et sa femme qui, de libres, se sont rendus serfs, et le fils d’un indi-
vidu libre, qui s’était remis en servage, malgré l'opposition de ce fils. Pour toutes ces
libéralités, les moines fondent un autel où, à certains jours, il sera célébré une messe du
Saint-Esprit pour le bienfaiteur qui, après sa mort, sera inscrit sur la règle du couvent et
participera aux prières de la communauté.
Notum sit tant præsentibus quain futuris quod nobilis vit' Guido, frater domini
Clarembaudi de Noers, ob remedium animæ suæ et antecessorum suorum,
ecclesiæ Beati-Joannis Reomaensis dédit et concessit usuarium in pasluris de
Jous, tam in nemoribus quam in planis, universaliter, hominibus eorumdem
villæ, scilicel hominibus prædictæ ecclesiæ et justicialibus ; et in Puteo de Hui-
mus similiter usuarium, libéré et absolute, sicut sui Routines habitantes in eadem
villa habere soient. Concessit etiam jamdictæ ecclesiæ ntansum unum, quod est
intra clausuram prioratus ejusdem villæ. Præterea quatuor liomines, Joannem et
l'ratres ejus, qui in eadem villa prædictæ ecclesiæ antea liberi fuerant, et pro suo
forefacto in servilutem prædicto Guidoni se redegerant, ecclesiæ prænominatæ
Guido ipse de voce concessit, ita sane, si prædicti liomines ad ecclesiam redire
voluerint, ea conditione ut ipsi homines alterum dominum nisi ecclesiam dein-
ceps nec facere, nec habere possint. Iterum quidam homo, in eadem villa, præ-
nominatæ ecclesiæ antea liber, se cum uxore in servitutem prædicto Guidoni
redegit, filio suo non laudante ; horurn etiam filiurn nomine Nazarium, quem
sæpedictus Guido, propter parentes, reclamabat, ecclesiæ prælibalæ libéré et
n 51
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
402
absque calumnia concessit. Ob istius autem susceptionem beneficii, Hugo, abbas
Reomaensis, et capitulum ejusdem ecclesiæ prædictum Guidonem de illatis injuste
ab eo ecclesiæ prædictæ absolverunt, constituentes illi proprium altare, in quo,
lotius vitæ suæ curriculo, singulis diebus, sibi missam celebrare constituerunt
de Spiritu-Sancto, exceptis diebus lunæ, pro fidelibus Dei, diebus sabbati, de
Sancta-Maria. Audito autem ejus obitu et comperto, nomen ejus in régula cum
nominibus fratrum scribetur, et sicut de professis ipsius ecclesiæ fieri solet, de
eodem prosequetur ; et ulterius pro ejus anima et antecessorum suorum missa
pro fidelibus Dei in perpetuum celebrabitur, et ejusdem et patris sui anniversa-
rium non prætermittetur. Ne autem istud bénéfice constitutum maligne restringi
yaleat vel calumniari, ego Hugo, Autissiodorensis episcopus, et ego Clarembau-
dus, dominus de Noers, et ego Guido, autor hujus beneficii et concessor, istud
sigillis nostris corroboravimus, laudante hoc uxore domini Clarembaudi. Hæc
omnia facta sunt in præsentia domini Hugonis, Autissiodorensis episcopi et fra-
tris sui Clarembaudi, domini de Noers, qui hoc laudaverunt, tempore domini
Hugonis, ejusdem ecclesiæ abbatis.
Ilujus rei testes sunt : Durannus Flavigniacensis ; Willelmus ; Milo, tune prior
deJous; Godefredus, prior Correngiaci, monachi; Laurentius; Leodegarius;
Lambertus, famuli abbatis ; Stephanus de Argenteuil; Jobertus de Melanni; Ste-
phanus Li Bornez ; Josbertus de Bar; Huo, filius ejus ; Guido Fardel, milites.
(Actum) anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo octogesimo nono.
Reomaus, sive Hist. mon. S. Joannis Reomaensis, a Roverio, p. 224.
CCCXCVII.
DONATION PAR CLAREMBAUD, SEIGNEUR DE NOYERS, A L’ABBAYE DE MOUTIER-
SA1NT-JEAN.
(An 1189).
Le sire de Noyers déclare donner à l’abbaye plusieurs hommes qu’il avait A Rougemont.
En reconnaissance, les moines l’associent à leurs prières, pendant sa vie et après sa mort.
Sciant præsentes et posteri quod nobilis vir Clarembaudus, dominus de
Noers, ob remedium animæ suæ et antecessorum suorum, cum lande uxoris suæ,
dédit et concessit Deo et ecclesiæ Beati-Joannis Reomaensis homines quos apud
Rubeum-montem habebat, scilicet Gauterium Texerannum, et ejus uxorem,
Ermingardem, et Beatricem. uxorem Guidonis de Foro, cum ipsorum beredibus.
Abbas vero Reomaensis, et totus conventus ejusdem ecclesiæ, pro impenso sibi
beneficio, concesserunt ei fratrum societatem in orationibus.et omnibus ejusdem
XIIe SIÈCLE.
403
ecclesiæ beneficiis. Audito autem ejus obitu, de eo, sicut de professo ecclesiæ
exequentur, et anniversariura ejus, et pairis sui solemniter peragetur. Donationem
autem istam laudaverunt domnus Hugo, Autissiodorensis episcopus, et domnus
Guido, frater ejus, et sigillis suis confirmaverunt ; laudavit etiam mater ipsius
Clarembaudi.
Hujus donationis testes su nt : Durannus; Godefredus; Milo, Willelmus,
ejusdem ecclesiæ monachi; Stephanus le Bornes; Jobertus de Bar; Huo, filius
ejus; Laurentius, Leodegarius, Imbertus, famuli abbatis; Stephanus de Argen-
teuil ; Jobertus de Mollini; Guido Tardel, milites ; Theobaudus de Sanci, præpo-
situs de Noers.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo octogesimo
nono, tempore domini Hugonis, abbatis.
Reomaus, sive Hist. monasterii S. Joannis Reomaensis, p. 223.
Dans un procès que l’abbaye de Moutier avait avec l’abbesse de Rougemont, en
1173, les juges étant les évêques d’Àutun et deNevers, à Pont-Didier-sur-Seine,
figurent comme témoins : Ascelin, abbé de Reigny ; Paganus, chanoine d’Auxerre;
Obert de Montréal ; Miles de Noyers; Hugues d’Argenteuil, son frère,- Jobert
d’Ancy; Colomb, prévôt de Tonnerre. — Ibid., p. 215.
CCCXCVIII.
DONATION PAR EUSTACHIE DE PACY A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1189).
Eustachie,damede Pacy, approuve la donation faite par son mari Guillaume de Brienne,
mourant, à l’abbaye de Pontigny, d’une rente de 5 muids d’avoine sur les maréchaussées
de Préhy ou, à défaut des maréchaussées, sur les coutumes et les terrages.
Ego Eustachia, domina Pasciaci, notum facio futuris et presentibus quod
nobilis vir Guillelmus, maritus meus, de Brena, laborans in extremis, dédit
in elemosinam, pro remedio anime sue, ecclesie Pontiniacensi, apud Praid,
quinque modios avene in mareschalciis, singulis annis percipiendos, ita quod, si
supradicta avena in mareschalciis reperiri nequieverit, fratres Pontiniaci in cous-
tumis et terragiis in villa de Praid quod defuerit donec quinque modios avene in
integrum habendos percipiant. Hanc donationem ego Eustachia, domina Pasciaci,
laudavi et concessi, et ut in perpetuum ratam habeatur, presentem paginant sigilli
mei auctoritate rnunivi.
Actum, anno gratie m° c° lxxx° ix°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Pon-
tigny, L. XLI1I, s.-l. i*'.
404
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CCCXCIX.
DONATION PAR ÉTIENNE DE P1ERRE-PERTUIS A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1189).
Le sire de Pierre-Pertuis, étant sur le point de partir pour Jérusalem, fait, pour son salut
et celui de son père, des libéralités à l’abbaye de Pontigny. Il lui donne ses coutumes de
Bassou en blé et en argent.
Ego Stephanus, filius Stephani de Petrapertusa, notum esse volo omnibus
communiter qui hoc scriptum lecturi vel audituri suntquod, anno ab Incarna-
tione Domini m° c° octogesimo nono, quando profecturus erarn Jérusalem,
beneficium quod subter annotatum est contuli monasterio Ponliniacensi. Debe-
bam quidem predicti loci fratribus xl libras de elemosina quant eis proposueram
pro anima patris mei. Yolens quoque ut, tant pro rnea quant pro patris ntei
eterna salute, in predicta ecclesia nostri apud Deum sentper haberetur rnemoria,
dedi Deo, ad contmodum fratrum qui ibidem divino servicio seipsos devoverunt,
custumas nteas de Basso, tant in blado quant in denariis, quas pro Natali Domini
reddi soient, ut ipsas jure perpetuo possideret monasterium prefatum. Feci autern
boc donum elemosine ntee corant conventu fratrum Pontiniacensium, in eorunt
capitulo, assistentibus mihi servientibus nteis, qui predictarum custumarum
racionent noverunt, in feriis Pentecosten, cum consciencia domini Clarentbaudi,
cognati mei, Ad doni quoque mei ampliorem firmitatem, presentem paginam
sigilli mei signavi, et obtestans, suit divino nontine, ontnes qui mihi vel consan-
guinitatis, vel amicicie federe conjuncti sunt, ut banc elentosinam nteant tirmam
conservent et ratant, in perpetuum, religioso loco cui collata est.
Original, scellé du sceau du sire de Pierre-Pertuis, représentant un haut donjon
crénelé et flanqué de tours-. Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Pontigny,
L. v, s.-l. 2°.
CD.
DONATION PAR ETIENNE D’ARGENTEUIL A L’ABBAYE DE REIGNY.
(1189 1222).
Gauthier, évêque d’Autun, rapporte qu’Étiemie et Hugues d’Argenteuil, frères, ont fait
XIIe SIÈCLE.
405
remise à l’abbaye de Reigny de la corvée qu’ils exigeaient des faucheurs des prés de
Champlive ; lesquels prés l’abbaye possédait, exempts de toute charge, en don et aumône
des ancêtres des donateurs.
Ego Galterus, Dei gratta Lingonensis episcopus, notum volo fieri presentibus
et futuris quod Stephanus, laudante Hugone, fratre suo, de Argenteolo, in pace
dimisit, et se non arnplius exacturum promisit a fratribus de Regniaco, corveiara
quam, ipsis negantibus et contradicentibus, exigebat a falcatoribus et insecato-
ribus pratorum de Chanlive, que prefati fratres ab antiquo libéré et absolute, ex
dono et elemosina antecessorum illius, possidebant. Hujus rei testes sunt : Wido
de Longovado, ntonacbus Clarevallensis ; Helyas, capellanus sacerdotis de
Noeriis; Milo, dominas de Noeriis et filius ejus Clarembaldus, et Willermus de
Booleio, et Willermus de Carterrun, et Gaufridus de Jouencei.
Actum est hoc apud Noers, in domo Willernti Grosbraz. Hec omnia laudavit
uxor predicti domini Ilugonis, Agnes, et Pontius, filius ejus et Gila, filia ejus.
Testes sunt : Wido de Longovado, et Petrus, Virziliacensis monachi ; Willermus,
capellanus de Argenteolo et Salvagius de Balancei. Hoc ipsum laudaverunt
sorores prefatorum Hugonis et Stephani, Margarita et Lucia. Testes : Petrus,
prior de Noers, et Salvagius de Balancei; Henricus de Cbastellione, milites.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; F. de l’abbaye de Reigny, liasse xiv,
s.-l. 7e.
CDI.
FONDATION DE LA COMMUNE DE SENS PAR PHILIPPE-AUGUSTE.
(An 1189).
Philippe-Auguste établit une commune à Sens, et dans les faubourgs et la paroisse de
Mâlay-le-Vicomte. Il rend à l’archevêque et aux églises deSens leurs hommes qui s’étaient
enrôlés dans la commune; et il règle les droits de ses bourgeois, leurs rapports entre eux et
avec les hommes des églises de Sens, et notamment ceux de l’abbaye de Saint-Pierre-le-Vif.
En récompense des privilèges qu’il accorde à ses bourgeois, et à cause de la concession
qu’il leur fait des droits de garde à Marsangis, à Cornant et à Vaudeurs, et de l’autorisa-
tion qu’il donne aux hommes de Saint-Clément et de Grigni (?), de Pont, de Collemiers et
de Marsangis pour entrer dans la commune ; et pour le produit des amendes de sa prévôté
qu’il leur cède, les citoyens de la commune de Sens lui paieront une rente annuelle de 600
livres parisis et de 120 muids de blé, les trois quarts en froment, et l’autre quart en
avoine.
Regie cougruit majestati ut quod in ejus presencia statutum est et concessum,
406
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
ita faciat observare quod deinceps millatenus valeat immutari. Noverint ideo
universi, présentes pariter et futuri, quod, intuitu pietatis in posterum conser-
vande, Senonensis, salva fidelitate nostra, communiam fieri concessimus quam
jurabunt omnes illi qui sunt tam in circuitu, quam in suburbio et in parrochia
Malaii-Vicecomitatus, qui de communia erunt et qui venient intra communiam,
exceptis illis hominibus et feminis quos et quas reddidimus archiepiscopo et
ecclesiis et clericis Senonensibus, scilicet propriis eorum hominibus. Jurabunt
itaque hommes de communia quod aller alteri recte secundum opinionem suam
auxiliabitur, et quod ipsi nullatenus patientur quod aliquis alicui de communia
aliquid auferat vel eum talliet, vel quidlibet de rebus ejus capiat. Omnia autem
forifacta, exceptis infractione ville et veteri odio, quinque solidis emendabuntur.
Si quis vero sacramentum alicui facere debuerit et ante arramitionem sacramenti
in negotium suum se iturum dixerit propter illud faciendum, de itinere suo non
remanebit, nec ideo incidet, sed postquam redierit, convenienter submonitus,
sacramentum faciet. Capitales homines debitum censura dominis suis persolvent;
quern si in die constituto non reddiderint, quinque solidis emendabunt. Homines
etiam de communia uxores quascunque voluerint, licencia a dominis suis requi-
sita, accipient ; et si domini hoc concedere noluerint, et absque concessione
domini sui aliquis uxorem alterius poteslatis duxeril, si dominus suus eum inde
implacitaverit, quinque tantum solidis hoc illi emendabit, et ita quiete et libéré
in pace communie remanebit, exceptis propriis hominibus et propriis feminis
Senonensis archiepiscopi et ecclesiarum et clericorum Senonensium. Et si aliquis
aliquam injuriam homini de bac communia fecerit, et clamor inde venerit ad
juratos : si ipsum hominem qui injuriam fecerit capere poterunt, de corpore suo
vindictam capient, nisi fori factum emendaverit illi cui illatum fuerit, secundum
legittimum judicium illorum qui communiam custodierint. Sed sciendum est
quod nullus pro aliquo forifacto capietur in atriis, neque in claustris, neque in
burgo Sancti-Petri-Vivi ab hominibus de communia. Nullus etiam hominum
sive feminarum archiepiscopi, aut ecclesiarum, aut clericorum Senonensium
capietur, nisi in presenti forifacto captus fuerit et extra atrium et claustra et
burgum Sancti-Petri-Vivi. Et si aliquis qui forifactum fecerit homini de communia,
ad aliquod receptaculum perrexerit, et custodes communie ad ipsum receptacu-
lum transmiserint et domino receptaculi vel primatibus ipsius loci querimoniam
fecerint ut de illo inimico suo illis rectitudinem faciat, sicut superius dictum est,
si satisfacere voluerit, rectitudinem accipient; et si facere noluerit, postea auxi-
liaires erunt faciendi vindictam de corpore ipsius et de pecunia qui forifactum
fecerit, et hominum ipsius receptaculi ubi inimicus eorum fuerit. Item si mercator
XIIe SIÈCLE.
407
Senones ad mercandum venerit et aliquis ei forifecerit infra leugam civitatis, si
clamor inde venerit ad juratos et mercator invenerit eum, auxiliatores ernnt
vindictam faeiendi recte, secundura opinionem suam, nisi mercator de hostibus
eorum fuerit. Et si ad aliquod receptaculum ille adversarius perrexerit, et si ipse
mercator, vel jurati, ad eum miserint et forifactor malifactori satisfecerit secun-
dum legittimum (sic) judicium juratorum vel probare, vel ostendere poterit se
forifactum illud non fecisse, juratis satis erit. Si vero facere nolueril, postea si
intra villam eum ipsi capere poterunt, vindictam de illo facient. Nemo autem
prêter nos et dapiferum nostrum poterit conducerein villam hominem qui forifac-
tum fecerit homini de communia, nisi pro forifacto emendando venerit secundum
legittimum judicium juratorum. Et si archiepiscopus illius civitatis ignoranter
adduxerit in villam hominem qui forifactum fecerit homini de communia, post-
quam sibi ostensum fuerit ilium esse de hostibus communie, nullo modo postea
eum adducet nisi consilio ipsorum juratorum, et ea vice eum reducere poterit.
Si extraneus homo panem et vinum suum in villam illam causa securitatis
adduxerit, postea si discordia inter juratos et hominis extranei dominum evene-
rit, quindecim dies habebit causa vendendi panem et vinum in ipsa villa et defe-
rendi nummos et omnem aliam pecuniam suam, prêter panem et vinum, nisi
forifactum fecerit vel fuerit cum illis qui fecerint. Nullus homo de communia
credet pecuniam suam vel acomodabit hostibus communie quamdiu gerra (sic)
durabit. Et si aliquis de communia fuerit convictus quod ciediderit aliquid hos-
tibus communie, justicia de eo fiet secundum legittimum judicium juratorum; et
si homines de communia aliquando contra hostes suos exierint, nullus eorum
loquetur cum hostibus suis nisi licentia eorum qui communiam custodierint.
Statuti vero ad custodiam communie jurabunt quod nemini propter cognationem
vel amorem deferent, et neminem propter inimiciciam ledent, et rectum judicium,
secundum estimationem suam, facient. Omnes alii jurabunt quod idem judicium
quod predicti statuti super eos fecerint patienter concèdent, nisi probare poterint
quod de propria pecunia solvere nequeant. Item concedimus et precipimus quod
nullatenus aliquis mittat manum in corpus alicujus hominis de communia,
quandiu idem homo volueril et potuerit facere justitiam ac sutferre justitiam, con-
sideratione eorum qui communiam custodierint. Nullus exhonerabit vel vendet
vina extranea infra leugam civitatis, nisi hoc fecerit voluntate juratorum ; et tune
propter hoc aliquid non habebit communia. Archiepiscopus tamen, et ecclesie et
clerici vina extranea poterunt in civitatem adducere ad potum suum ; vendere
autem non poterunt. Si quis moram fecerit per annum et diem in communia
Senonensi, in pace et sine juris vetatione, et aliquis postea eum requisierit quod
408
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
sit homo suus, non illi de eo respondebunt jurati. Si quis hominem vel feminam
de communia implacitaverit, homo vel femina, dum justiciam facere voluerit,
consideratione juratorum, non exibit villam Senonensem causa placitandi, nisi
submonitione archiepiscopi in quantum debuerit, vel nisi de feodo vel censu qui
sit extra leugam civitatis implacitetur. Si quis de communia forifecerit et per
juratos emendare noluerit, homines de communia facient exinde justiciam. Si
quis ad sonum pro congreganda communia factum non venerit, xn denariis
emendabit.
Ob istius autem communie concessionem, et propter redditus nostros qui erant
ad preposituram Senonensem, una mense antequam bec instituerentur omnia, et
propter tensamentum nostrum de Massangi et de Cornacum, et de Yalle-Doirre,
et propter homines nostros de Sancto-Clemente et de Grigni, et de Pontibus et
de Columberiis, et de Massangi, quos eis concessimus habendos in communia, et
propter forifacta nostra ad preposituram Senonensem pertinentia, exceptis multro,
raptu, homicidio, proditione, incendio, dabunt nobis cives communie Senonensis
annuatim sexcentas libras parisiensis monete, et sexcies viginti modiabladi, ad
mensuram Senonensem ; cujus 1res partes erunt frumenti et quarta pars erit
avene. Ad quod etiam eisdem concessimus quod nec propter aliquod delictum,
vel conquestionem aliquam, extra corpus civitatis placitabunt, nisi submonitione
archiepiscopi in quantum debuerint. Sed sciendum est quod nullos ex hominibus
nostris, qui sint aliunde quam de villis quas supra nominavimus, poterunt, nisi
assensu et voluntate nostra, intra communiam suant recipere. Quod si fecerint
ignoranter, infra quindecim dies post receptionem licebil eis illos extra commu-
niam poneresiue facienda alia emenda. Que omnia ut perpetue stabilitatis robur
obtineant, sigilli nostri auctoritate confirmari precepintus.
Actum Lorriaci, anno Domini m° c° lxxx° ix°, regni anno xi° ; Theobaldo,
comité, dapifero; Guidone, buticulario ; Matheo, camerario ; Radulfo, consta-
bulario.
Bibl. imp. A 29, B 45 v°. C 56, D 81 v°, E 58 v«.
Delisle, Catal. des actes de Philippe-Auguste, n° 255.
CDU.
CHARTE DU MAIRE ET DES PAIRS DE LA COMMUNE DE SENS.
(An 1189).
Le maire et les pairs de la commune de Sens constatent le règlement du différend qui
XIIe SIÈCLE. 409
existait entre les hommes du roi à Pont-sur-Yonne et le Chapitre de Sens.au sujet du ban
du vin.
Maior et pares communie Senonensis, omnibus ad quos présentes littere per-
venerint, salutem et obsequium. Notum fieri volumus presentibus et futuris
quod, cum dissensio esset inter bomines domini nostri regis Francorum qui sunt
apud Pontes-super-Yonam, et capitulum Beati-Stephani Senonensis. pro banno
capituli quem bomines illi in vendendo vino non observabant, tandem, de
mandato domini nostri regis Francorum, ita res diffinita est per servientes regis,
scilicet Petrum de Orbet, Fulconem de Tranne, Daimbertum Bucherium, Hato-
nem, Garnerium Borrel, super quos dominus rex Francorum hoc posuit termi-
nandum :
Quod antequam bannum canonicorura incipiat, octo diebus ante, in ecclesia
publiée dicetur quod bannum incipere debet, et ex tune omnes preparabunt se ad
observationem banni : ita quod si infra primant septimanam banni remanserit
aliquid de vino quod prius ceperat vendi, tota prima septimana bannum poterit
vendi absque contradictione ; ita tamen quod non possit in dolio aliquid ab
aliquo addi ; et id tantum quod erat residuum in dolio in initio banni, sola prima
septimana poterit vendi ; et si aliquis modo suspectus fuerit, per juramentum
se excusabit, si canonici hoc voluerint, vel eorum servientes. Si vero post pri-
mam septimanam elapsam aliquis inventus fuerit aliquid vini vendens, sive de
novo, sive de residuo, canonici liberam facultatem habebunt faciendi de vino et
dolio quicquid voluerint, vel servientes eorum, et ille tenebitur emendare.
Et hoc per fidelitatem suam et super juramenta sua ordinaverunt et diffinierunt
hii, super quos dominus rex Francorum rem ipsam posuerat terminandam. Et
hoc cognitum fuit in presentia domini nostri, Senonensis archiepiscopi. Et ut
hoc ratum habeatur, nos litteris annotatum sigillo nostro munivimus, anno
incarnati Verbi m° c° lxxx°ix° ; régnante domino Philippo, rege nostro.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne ; Fonds du Chapitre de Sens.
CDIII.
FONDATION DES QUATRE CHANOINES DE L’AUTEL SAINT-PIERRE, DANS LA
CATHÉDRALE DE SENS.
(An 1189).
L'archevêque Gui, er. fondant les quatre chanoines de l’autel Saint-Pierre, les dota de
410
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
rentes en argent sur neuf églises de son diocèse. Le Chapitre cathédral leur accorda aussi
de participer aux distributions, comme les chanoines de l’autel Notre-Dame; en recon-
naissance de quoi, l’archevêque donna au Chapitre l’église de Bois-le-Roi.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, universis Cliristi fidelibus ad
quos littere présentes pervenerint, in Domino salutem. Quanto in ecclesia Dei
graduai sortiti sumus eminentiorem, tanto studiosius ecclesiastica bénéficia
ampliare tenemur, et ecclesiasticis servitoribus promovendis nos condecet pro-
pensius imminere. Inde est quod, ad servitium Domini solempniter celebrandum
in ecclesia Senonensi, ad altare Beatorum apostolorum Pétri et Pauli, assensu
capituli nostri, quatuor canonicos constituimus ; et ut babeant unde possint
sustentari in obsequio divino, eisdem concessimus et donavimus, in ecclesia de
Misiaco, centum solidos parisienses ; in ecclesia de Noisiaco, quatuor libras
parisienses; in ecclesia de Truisio, centum solidos parisienses; in ecclesia de
Paleio, centum solidos parisienses; in ecclesia de Ebla, centum solidos parisien-
ses; in ecclesia de Brionio, centum solidos parisienses; in ecclesia de Maleio-
Regis, xl solidos parisienses; in ecclesia de Bachesio, sex libras pruvinenses; in
ecclesia de Beognio, centum solidos pruvinenses. Considérantes autem canonici
Senonensis ecclesie inslitutiofiem prediclorum canonicorum divini servitii labori
sustinendo fore necessariam, quoniam in partent sollicitudinis, cum eis erant
vocati, de bonis ipsius ecclesie partent aliquam eisdem decreverunt impertiri ;
statuentes, ad peticionem nostram, de communi capituli assensu, ut ipsi in per-
petuum partitiones cum eis perciperent, sicut canonici altaris Beate-Marie in
eadent ecclesia deservientes eas percipere dinoscuntur. Nos vero, in earumdem
partitionum recompensationem, eidem capitulo donavimus ecclesiant de Bosco-
Regis imperpetuum possidendam. Ut ergo hoc apud posteros inconcusse stabili-
tatis robur optineat, présentent paginant notari fecintus et sigilli nostri patrocinio
communiri, anno incarnati Yerbi m° c° lxxx° ix°.
Original, scellé autrefois ; Areh. de l’Yonne ; Fonds du Chapitre de Sens, chanoines
de Saint-Pierre.
Le pape Innocent III a confirmé cette fondation par une bulle adressée aux cha-
noines de Saint-Pierre et Saint-Paul, et datée de Latran, le 3 des ides de mai,
l’an onzième de son pontificat. — Les archevêques Pierre de Corbeil (1214) et
Guillaume de Brosse (1258), ont également confirmé cette fondation. — Ibidem.
XIIe SIÈCLE.
41 1
CDIV.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR 17ABBAYE DE SAINT-REMY DE
CETTE VILLE.
i An 1189).
L'archevêque atteste un accord pasé entre l’abbaye Saint-Remy et l'église de Saint-
Sauveur, au sujet des dîmes du territoire d’Ansaut deSaligny.
Guido, Dei gratin Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste per-
venerint, in Domino salutem. Notnm fieri volumus quod, cum esset controversia
inter ecclesiam Sancti-Kemigii Senonensis et ecclesiam Sancti-Salvatoris, super
décima terri tori i Anselli de Salegni, tandem, per assensum abbatum Sancti-
Remigii et Sancti-Johannis, compromissum est in arbitres : in Willelmum de
Malo Nido, in Ànsellum de Salegni, in Petrum de Varellis et in Fulconem de
Tranna, qui per fidem suam fideliter inquisierunt rei veritatem, et ali hominibusde
parte abbatis Sancti-Rcmigii, et ab liominibus de parte abbatis Saucli-Jobannis,
qui per juramentum suum veritatem inde dixerunt. Cum autem dies l'uisset
assignala ab arbitris, Petrus de Varellis non interfuit diei assignate ; reliqui autem
secundum quod audierunt et inquisierunt, in hoc denique consenserunt, et per
fidem suam dixerunt quod décima ilia ad ecclesiam Sancti-Salvatoris et ad
presbiterum de Salegni pertinet. In cujus rei memoriam, presentem cartam notari
fecimus et sigilli nostri impressione muniri.
Actum anno incarnali Verbi m° c° lxxx° ix°. Datum per manuin magistri Pétri,
cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Saint-Remy de
Sens, inanse conventuelle. — Saligny.
CDV.
DONATION PAR RENAUD DE GRANCEY AUX TEMPLIERS.
(An 1189, 25 octobre).
Renaud de Grancey donne aux Templiers tout ce qu’il possède à Gessey-le- Franc ou à
Bussières, après toutefois que ses enfarts auront choisi l’un ou l’autre domaine. Cette
donation fut faite au siège d’Acre.
In Dei nomine. Notum sit cunctis, tant futuris quant presenlibus, quod ego
412 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
dominus Rainaldus de Granse, non coactus, sed propria voluntate, bono animo,
pro redemptione anime mee, dono Deo et, Beale-Marie, et fratribus milicie Templi,
quicquid liabeo vel liabere debeo in villa de Peisso-lo-Franc, et dono adhuc
quicquid babeo in villa de Boisserias, tali tamen pacto, quod infantes mei
debent prius accipere illam partem de Peisso-lo-Franc vel partem de Boisserias,
quicquid illis melius visum fueril ex bis duabus partibus; reliqua vero pars
domus milicie Templi remaneat libéra et sine omni contradictione. Factum est
hoc in obsidione civitatis Acon, feria tercia ante festum apostolorum Simonis
et Jude, jubente Milone de Granse, germano predicli Rainaldi de Granse, qui
hoc laudavit jussu predicti Rainaldi, et promisit se semper fideliter observatu-
rum, pro viribus suis, cunctis diebus vite sue. Et ego, Rainaldus predictus, hoc
donum concedo per me et per omnem posteritatem meam. Quod si aliquis vel
aliqua voluerit predictum donum infringere, rogando precipio universis prelatis
sancte Ecclesie quatinus ista defFendatur et custodialur et habeant sub protec-
tione sancte Ecclesie. Hujusrei sunt testes : Amedeus de Ceus : G n i d o de Gurge;
Guillelmus de Fosse; Petrus Medalia ; Petrus, capellanus de Palua; II go deBelei,
capellanus; frater Gillelmus, capellanus jamdiu de Salis ; frater Ardouinus de
Monte-Beliardo ; frater Gillelmus Richard.
Anno ab IncarnacioneChristi m° c° Lxxxonono. Petrus tantumdem, levita, jussus
scripsit.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de la commanderie de
Ponlaubert, L. i.
CDVI.
DONATION PAR CLAREMBAUD DE NOYERS AUX TEMPLIERS.
(Vers l’an 1190.)
Clarembaud rappelle le zèle des Templiers pour le service du Christ, et la nécessité de
venir à leur aide. C’est pourquoi il leur donne 60 sous de rente à prendre entre Avallon et
la forêt d’Hervaux.
Notum sit universis bone voluntatis hominibus quod nobilis vir, dominus
Clerembaldus de Nowers, honestatem et laudatam strenuitatem in Chrisli servitio
domus Templi attendens, ad bec considerans quod in tante liberalitatis expensas
ad fratrum usus ibidem Deo et salutifere cruci strenue ac devote famulantium,
necnon multorum aliorum nobilium, quos in providentiam suam in magnis neces-
sitatibus assumpsit de suis facultatibus, nulla suflicit ratione, nisi bonorum
XIIe SIÈCLE.
413
virorum auxilio suslentetur, ad salutem anime sue dédit eidem domui annuatim
reditus [sic) sexaginta solidoruin inter Âvalun et silvam de Arviail, ita quod de
consilio meo, Stephani de Pierrepertus, et domini Joberti de Bar, et domini
Ferdel, Guidonis, filii et heredes ejusdem domini Clerembaldi, dictos sexaginta
solidos assignabunt domui nominate in bominibus suis Avalun, si possunt, sine
ipsorum exheredatione ; et si domines ad lios reditus non sufficiunt, inter Avalun
et silvam de Arvial compleatur. Quod si nos très, vel morte vel alia necessilate
impediti, non omnes huic ordinationi potuerimus interesse, quicumque supcrstes
fuerit autpresens, vicem suppléât aliorum. Hujus rei testes sumus, ego Stepha-
nus de Pierrepertus et ego Hugo de Ostun, per quos memoratus dominus Clerem-
baldus hoc idem donum in suo posuit testamento, unde sicut vidimus et audivi-
mus, ita testamur etsigillorum nostrorum subtus impressione signamus.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne: Fonds de la commanderie de
Saint-Marc. — Titres généraux.
CDVII.
CHARTE DE GUILLAUME I, COMTE DE JOIGNY, POUR L’ABBAYE SAINT-JULIEN
D’AUXERRE.
(An 1190).
Le comte, étant sur le point de partir pour Jérusalem, ratifie la charte d’accord passée
entre Rainard, son père, et l’abbesse de Saint-Julien, au sujet de leurs droits respectifs sur
la terre de Migenne. 11 avait reçu de nouvelles plaintes de l’abbesse Héloïse sur les vio-
lences commises à Migenne par ses gens.
Ego Willelmus, cornes Joviniaci, notum esse volo omnibus Dei fidelibus, tam
futuris quam præsentibus, quod, cum Jerosolymam essem iturus, cliarissima
arnica mea, Elvidis, abbatissa S. Juliani, conquesta est mihi super quibusdam
injuriis et exactionibus quas liomines et servientes mei in terra sua de Miganna,
in boscis ad eam pertinentibus, tempore meo, fecerant contra jus et æquitatem, et
composilionem quæ inter bonæ memoriæ Renardum, patrem meum, et Agnetem,
quondam abbatissam præfati monasterii S. Juliani, facta fuisse dinoscebatur.
Visa itaque et audita carta ipsius compositionis, quæ Hugonis, bonæ memoriæ
Senonensis arcliiepiscopi, et Renardi, patris mei, sigillis erat roborata, quæcum-
que in ea continebantur rata habui; et ne quid deinceps contra tenorem prædictæ
cartæ in villa de Miganna, seu boscis, vel villis ad ipsam pertinentibus fieret et
firmiter promisi, et bominibus et servientibus meis districte prohibui, confessus
414
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
et protestatus, injuste et illicite factum fuisse, si quid ego ethomines mei contra
tenorem prædictæ cartæ per negligentiam et necessitatem aliquam feceramus.
Quod ne de cætero fiat, aut in consuetudinem trahatur, præsenti pagina, sigilli
mei apposilione munita, supernominatam cartam confirmo et ratam habeo, sub
periculo animarum prohibons ne quis hæredum et hominum meorum contra
liane meæ confirmationis paginant aliquo modo ire præsumat. Adjeci et quod, in
bosco de Bulelo, quod situm est in territorio S. Juliani, abbatissa ad omnia
necessaria sua absque ulla contradictione usuarium liabet : in alia parte ejusdem
nemoris, quæ non est in territorio S. Juliani, niliil habet. Aiæ de Bussiaco quæ
sont in territorio S. Juliani, in custodia et justifia mea sunt : sed non licet mihi
eas dare vel vendere absque licentia abbatissæ ; si autein extirparentur, terra
abbatissæ esset.
Actum, anno Incarnationis dontinicæ m° c° nonagesimo.
Ga 1 lia Christiana, t.xii; Preuves du diocèse d’Auxerre, n‘> lvii.
CDVIII.
PRÉROGATIVES ET DROITS DE T/ÉVÊQUE D’AUXERRE.
(Vers l’an 1190).
Le tableau dressé ci-dessous des privilèges et droits de l’évêque d’Auxerre, comme
seigneur suzerain sans supérieur dans son diocèse, a été fait du temps de l’évêque Hugues
de Noyers. On y voit persister la tradition de la puissance de saint Germain, qu’on
représente comme, l’ayant transmise à ses successeurs et comme ayant été duc pour les
Romains dans les Gaules.
Episeopus Autissiodorensis in comilatu et diocesi Autissiodorensis est major
dominus in spiritualibus et lemporalibus ; nam omnes et singuli doinini tempo-
rales dictorum comitatus et diocesis dominia in eisdem situala, paucis exceptis,
tenent a dicto episcopo in feudum vel retrofeudum. Quod volens demonstrare
quidam episeopus Autissiodorensis ab Innocentio papa tertio repreliensus cur
non servasset in diocesi Autissiodorensis sentenciam interdicli latam auctoritate
apostolica in regno Francie, se excusavit legato apostolico super hoc conquerenti,
dicens quod rex Francorum in diocesi Autissiodorensis propriam terrant dicitur
non habere; et bac de causa episeopus Autissiodorensis in sua diocesi vulgariter
nuncupatur chief-sires, eo quod quasi omnes ejus subditi ab ipso solo tenent
sua dominia temporalia in feudum vel retrofeudum. Ipse autem episeopus suant
totam temporalitatem arege aut alio domino non tenet in feudum vel homagium,
sed a solo Deo et ecclesia, quia ipsam recepit a beato Germano, duce quondam a
XIIe SIÈCLE. 415
Romanis in Galliis constitué, reliqua parte sui dominii relicta comiti Autissio-
dorensis quant voluit ab episcopo in feudum teneri.
Tiré d’une copie prise sur le Cartulaire de l’évêché; Archives de l’Yonne. 6 G. L. v.
CDIX.
DONS DR CENS PAR PIERRE, COMTE DE NEVERS, A L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1190).
Le comte, étant sur le point de partir pour la Terre-Sainte, déclare avoir donné, de
concert avec sa femme Agnès, à l’abbaye Saint-Marien, tous les droits de cens que cette
maison leur devait.
Ego Petrus, Dei gratia Nivernensis cornes, et Agnes comitissa, uxor mea, tam
futuris quam presentibus notum fieri volumus quod, cum ego cornes, ultra mare
profecturus essem, dono concessimus in eleemosynam ecclesie et fratribus
S. Mariani, totum censum quem nobis tune debebant; qui et subtus annotatus
est. Pro vinea episcopi Æduensis, que est juxta eandem ecclesiam, duodecim
denarios et quatuor bicliez avene; pro pitura que fuit Theobaldi majoris, sex
denarios, et quatuor biebez avene ; pro vinea Odonis Borni, novem denarios ; pro
vineis Magnicampi que fuerunt domini Garnerii de Triangulo, très solidos ; pro
vinea Odonis Forestarii, très denarios. Hanc eleemosynam fecimus, présente
Mathilde, comitissa Tornodori. (Juod ut perpetuo ratum permaneat, presentem
paginant inde conscriptam sigillis nostris fecimus communiri.
Actum, anno Incarnationis Domini, millesimo centesimo nonagesimo.
Lebeuf, Mém. sur l’Histoire d’Auxerre, Preuves, t. îv, n° 80, d’après les Archives
de Saint-Marien.
CDX. .
CHARTE D’AWALON DE SEIGNELAY POUR L’ABBAYE DE SAINT-MARIEN.
(An 1190).
Le sire de Seignelay confirme, comme suzerain, un don fait aux moines de Saint-Marien
par Etienne de Brive son cousin, partant pour Jérusalem, d’un moulin que celui-ci possé-
dait indivis avec cette maison. Et, comme il était sur le point de faire le même voyage, il
leur fit don du droit de pâturage dans la terre et les bois depuis Bassou jusqu’au fossé de
Beaumont, et depuis le Serain jusqu’à l’Armançon ; il y ajouta le droit de prendre des
liens pour lier les gerbes, et du bois pour faire les roues des charrues ; etc.
Ego Awalo de Sellenniaco tam futuris quam presentibus notum fieri volo
416 CA RT U LAI RE GÉNÉRAL DE LIONNE.
quod Stephanus de Briva, cognatus meus, Jherusalem profecturus, ecclesie et
fratribus Sancti-Mariani quoddam molendinum, quod apud Basso cum eis partie-
batur, in elemosinam quittavit, et alia quedam de proprio tribuit. Quam elemo-
sinam, quia de meo est casamento, ego laudavi eo tenore quo predictus Ste-
phanus sigillo eam proprio p redicte ecclesie confirmavit. Preterea, de proprio
meo prémisse ecclesie, Jherusalem profecturus, elemosinam feci que subter
ascribitur. Pasturam animalium suorum concessi et dedi predicte ecclesie et fra-
iribus per nemus et per planum, a Basso usque adfossatuinde Bellomonte, et a
Seneim usque Ermencum. Dedi etiam eis vincula ad guarbas ligandas et roortas
ad carrucas. Quod si etiam per loca jusiicie mee animalia eorum in forifacto
capi contigerit, solam dampni estimationem restituent, sine ulla alia emenda-
tione. Hanc elemosinam Adelina, uxor mea, laudavit, liberique meî, Daimbertus
et Ferricus. Quam donalionem vel laudationem, ne predicta ecclesia de hoc in
lu tu ru m molestiam patiatur, presentem inde paginant conscribi et sigilli mei
feci munimine confirmari.
Actum est hoc, anno ab Incarnatione Dornini millesimo centesimo nonagesimo.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne; F. de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xxvi, s.-l irC.
L’évêque d’Auxerre, Hugues attesta en 1196 que Geoffroy de Géry avait ratifié la
donation faite par son beau-frère Etienne de Brive à l'abbaye Saint-Marien. —
Ibidem.
CDXI.
CHARTE DES FILS DU DUC DE BOURGOGNE POUR LA' COLLÉGIALE D’AVALLON.
(An 1190).
Eudes et Alexandre, fils du duc de Bourgogne, confirment l’église de Notre-Dame
d’Avallon dans la possession de tout ce qu’elle a reçu en don de leur père Hugues, et
d’autres personnes, en ce que cela dépend du fief du duc.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Odo, filius ducis Burgundie, et
ego Alexander, filius ejusdem ducis, notum facimus presentibus et futuris quod
omnia que ecclesia Beate-Marie Avalonensis liabet de dono Hugonis, patris nos-
tri, vel de elemosina ejus, et quecunque ab aliis personisacquisivit, que spectant
ad casamentum ducis, laudavimus et concessimus predicte ecclesie in perpetuum
pacifice possidenda. Ego siquidem Odo, cum Alexander, frater meus sigillum
XIIe SIÈCLE. 417
non haberet, ut hoc inviolabili certitudine fulciatur, p;’o me et pro fratre meo
Alexandro, ex mandato ipsius, presentem kartulam sigillo meo communivi.
Factum est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° xc°.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; Fonds du Chapitre d’Avallon, L. 11e
En 1195, Mathilde, comtesse de Tonnerre, dame de Grinum (GrignoD), donne au
Chapitre 40 sous de rente sur les étaux de Vitteaux, pour fonder son anniversaire.
F. du Chapitre d’Àvallon, L, xxtx.
CDX1I.
DÉCLARATION D’HENRI II, COMTE DE CHAMPAGNE, POUR LES HABITANTS
DE CHABLIS.
(An 1190).
Le comte déclare que, lorsqu’il résolut de partir pour Jérusalem, il a reçu des bour-
geois de Chablis 300 livres, non à titre de redevance mais pour servir les intérêts du
Christ et l’aider dans son voyage. Le Chapitre de Tours a donné son consentement à cette
libéralité.
Ego Henricus, Trecensis cornes palatinus, notum facio presentibus et futuris
quod, cum Jerosolimam proficisci decrevissem, ab hominibus de Chableya tre-
centas libras cepi. Non aliquo tamen jure aut consuetudine quam in ipsos Iiabe-
rem, sed ob Ch ris ti negocium et auxilium vie et peregrinacionis nostre, memo-
rata pecunia, de assensu et permissione Turonensis capituli, ibidem milii est
collata. Quod ut notum permaneret et ratum haberetur, litteris annotatum sigilli
mei munimine roboravi.
Actum Trecis, annoYerbi incarnati m° c° octogesimo decimo. Data per manum
Haici, cancellarii, — Nota Johannis.
Original, scellé du sceau brisé du comte de Troyes; Archives de FYonne ; Fonds
de la Prévôté de Chablis, L. iv. — Chablis.
En 1223, Thibaut, comte de Champagne, ayant reçu des habitants de Chablis une
somme de 500 livres, déclara également que c’était sans tirer à conséquence pour
l’avenir. En 1239, le comte Thibaut reçut aussi 300 livres des habitants de
Chablis au moment de son départ pour Jérusalem. Il reconnut que c’était pour la
même destination que l’avaient fait leurs pères en 1190. — Ibidem.
II
53
418
CARTUL.4IRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CDXIII.
DONATION PAR EMENIART D’ORDON AUX CHANOINES DE CUDOT.
(An 1190).
L’archevêque Gui rapporte que dame Emêniart d’Ordon ayant fait don aux chanoines
de Cudot de tout ce qu’elle possédait à Neuilly, il les a investis de ces possessions, du con-
sentement de Landry, fils de ladite dame, et de sa femme et de ses sept enfants. Le comte
Etienne approuva cette libéralité comme seigneur féodal Enfin Landry cédaaux chanoines
tout ce qu’il réclamait sur la dîme d’Englut et le terrage de Cudot.
Guido, Dei gratis Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos liltere iste
pervenerint, in Domino salulem. Notum fieri volumus quod constituta in presentia
nostra, Emêniart de Ordone concessit et donavit in perpetuam elemosinam,
ecclesie et canonieis de Cudoto, quicquid babebat apud Nuulli ; et cum donum
illud in manu nostra ad opus ecclesie et canonicorum benigne resignasset, nos
inde eosdem investivimus, Landrico, milite, predicte Emêniart filio, et Luca,
uxore ejus, ibidem assistentibus et idipsum laudantibus, cum liberis suis, vide-
licet Iluberlo, Agalone, Simone, Aganone, Willelmo, Helisabet, Emêniart.
Eamdem elemosinam laudavit cornes Steplianus, de cujus feodo erat donum
illud, sicut ipse lit teris suis nobis significavit. Preterea prefatus Landricus in
perpetuum quittavil memorate ecclesie et canonieis, quicquid juris clamabat in
décima de Englut et in terragio de Cudoto quod pie recordationis Petrus, domi-
nus Curtiniaci eisdem contulerat in elemosinam. Hujus autem quitationis et
predicte laudationis intuitu, canonici, de bonis ecclesie, xx libras Pruviniensium
eidem donaverunt.
In cujus rei memoriam, presentem cartam sigilli nostri munimine fecimus
roborari.
Actum, anno incarnati Yerbi m° c° xc°.
Original, scellé autrefois ; Bibl. de Sens; Fonds de l'abbaye Saint-Jean, prieuré de
Cudot.
CDXIY.
CHARTE DE GUI. ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE DILO.
(An 1190).
L’archevêque atteste plusieurs donations faites à l’abbaye de Dilo. Noble dame Rochuis
XIIe SIÈCLE.
419
de Champlost lui légua en mourant k setiers et une mine do grain sur les moulins de
Cochepie, à Villeneuve-sur-Yonne : ce qui fut ratifié par ses enfants après des vexations.
— Thibaut et Milon, fils de feu Thibaut Gariel, ont abandonné leurs prétentions sur le
moulin de Sart.
Cgo Guido, Senonensis arcbiepiscopus, omnibus ad quos littere iste pervene-
rint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod Rochuis, nobilis mulier, de
Chanloto, in extrema egritudine constituta, in perpeluam dédit elemosinam
ecclesiæ Deilocensi quatuor sextarios et minant annone, annuatim percipiendos
apud Villam-novam-super-Yonam, in molendino quod vocatur Cochepie, medie-
tatern frumenti et medietatem tremesii ; quos de nostro feodo habebat. Hujus
elemosine donationem, postpredicle ecclesie vexationes, in presentia nostra lau-
daverunt Stephanus, miles, et Icterius, filii ejusdem Rochuis; Sarra etiam, uxor
et Bovo, filius prefati Stephani, eandem donationem laudaverunt. Intuitu vero
istarum laudationum, habuerunt de bonis memorate ecclesie predicli Stephanus
et Icterius fratres ,lxx solidos Pruvinienses; Sarra, uxor ejusdem Stephani ,vac-
cant cum vitulo. Quod ut ratum sit, sigilü nostri inunimine roboravimus.
Actum Senonis, anno Verbi incarnati m° c° nonagesinto.
Item, notum fieri volumus quod ïheobaldus et Milo, filii defuncti Theobaldi
Gariel, contendebant adversus ecclesiam Deilocensem super molendino de Sart,
quod de suo feodo esse asserebant. Tandem vero in presentia nostra
sopita fuit in hune ntodum : quod feodum et quicquid juris exigebant in predicto
molendino, eidem ecclesie in perpetuum quitaverunt, fide interposita, promit-
tentes quod nullam inde in posterum, nec etiam quando milites essent, susci-
tarent questionem. Hanc quitationem laudavit Oda, mater eorurn que cum ipsis
concessit quod, si quicquam contra hoc aliquando in dampnum ecclesie atlenp-
tarent, nos de ipsis et terris eorum justiciam faceremus. Hoc etiam laudavit
Rancia, soror predictorum Theobaldi et Milonis, et Henricus, maritus ejus.
Intuitu vero quitationis prescripte et laudationum premissarum, dédit ecclesia
Deilocensis prenominatis Theobaldo et Miloni et Ode, matri eorum, novemlibras
Pruvinenses, et predicte Rancie xl solidos. Quod ut firmum permaneat, sigilli
nostri münimine roboravimus.
Actum Trecis, anno Verbi incarnati m° c° Datum per manum
magistri Pétri, cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne; F. de Dilo, Liasse xxiv.
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE LYONNE.
420
coxv.
DONATION PAR PIERRE DE BELLECHAUME, PRETRE, A L’ABBAYE DE DILO.
(An 1190).
L’archevêque de Sens atteste que Pierre de Bellechaume, prêtre, et Gautier, son frère,
ont donné à l’abbaye de Dilo tout ce qu’ils possédaient dans la dîme de Bligny.
Guido, l)ei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem. Notum sit tam presentibus quam futuris quod
Petrus de Bellacalma, sacerdos, et Galterus, frater ejus, filii defuncti Garneri, in
nostra presentia constituti , dederunt in elemosinam Deo et ecclesie Deiloci quic-
quid habebant in décima Blaniaci, videlicet duos sextarios bladi, annuatim per-
cipiendos et in perpetuum possidendos. Ipse quoque jamdictus Petrus ,sub verbo
sacerdotis, creentavit sepefatam elemosinam jure ecclesie. Idipsum
fiduciavit frater ejus Galterus se facturum. Laudavit hoc soror ejus Helisabeth et
maritus ejus Petrus; hoc idem laudavit Johannes, cantor de Briennone, cognatus
ejus. Habuerunt autem predicti fratres, causa predicte elemosine, de caritate
ecclesie, quatuor libras. Quod ne possit oblivione deleri, sigilli nostri impres-
sione munivimus.
Actum publiée Senonis, anno Yerbi incarnati m° c° lxxxx0. Data per manum
magistri Pétri, cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois; Archives delTonne; Fonds de l'abbaye de Dilo, liasse
vi, s.-l. ire.
CDXYI.
CHARTE DE LA COMTESSE DE JOIGNY ET DE SON FILS POUR L’ABBAYE
DES ESCHARLIS.
(An 1190)
Alix, comtesse de Joigny, et Guillaume, son fils, attestent qu’Aganon des Sièges, étant
sur le point de passer la mer, a donné à l’abbaye des Escharlis un pré et une vigne, et une
partie de la dîme de Villefranclie; etc. Les moines en reconnaissance lui donnèrent §0
livres de Provins.
Àalez, comitissa Joviniani et W., cornes, filins ejus, universis, presentibus
pariter et futuris, in perpetuum. Noverit universitas vestra qoud Agano de Esche-
XIIe SIÈCLE.
m
giis, cum transmarinas partes esset aditurus, laudante Tecia, conjuge sua, et
fratribus suis Jacobo et Hoduino, donavit ecclesie Escarleiensi, in perpétuant
elemosinam, pratuni unum et quandarn vineam,et post niortem suant totam partent
suant decinte Ville-Franche, et similiter post niortem suant et post niortem con-
jugis sue tolam partent suant domorunt que fuerant Avinni Divitis, tant proprie-
tatern scilicet quant vadimonium ; et concessil quod, si se ad aliquant religionem
conferret, vel in partibus transmarinis remaneret, extunc donacio ista stabilis
fieret. Quod totuni nos laudavimus et dotnos ipsas, cum in possessionem jam
dicte ecclesie venerint, per ontnia libéras fore concessimus, sicut libéré sunt
domus Deiloci que sunt Joviniaci. Hoc quoque abbas et fratres de Escarleiis
commodaverunt predicto Aganoni L libras Pruviniacensis monete, et Tecia,
conjux. sua, sub fi cl e i sue interpositione spopondit eas reddere : infra octavas
proxime festivitatis Omnium-Sanctorum dimidiam partent et sequenti anno reli-
quant partent, infra eundent terminum. Quod si ipsa obiret, vel ab bac pactione
deficeret, H. Exulis super hoc se tideliter responsurum fore, sub fidei sue inler-
positione spopondit et Agano et Hoduinus concesserunt ei quod terrant suant in
ntanu sua haberet, donec predictum debitunt totum jamdicte ecclesie redderet.
Quod totum ut firmiter leneatur et ratum habeatur, sigillorunt nostrorutn
intpressione roboravimus, annoab Incarnaiione Dornini m° c° xc°.
Original, scellé autrefois; Arcli de l’Yonne ; F. des Escharlis, L. i, s.-l. 3e.
Cette donation fut approuvée, la même année, par Gui, archevêque de Sens, qui dési-
gna précisément dans sa charte que la vigne donnée était située sur le territoire
de Joigny, et la maison dans celte ville. — Ibidem.
CDXVII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DES ESCHARLIS.
(An 1190).
I/archevêque atteste la sentence arbitrale prononcée par six personnes, dans une
contestation existant entre l’abbaye des Escharlis et Augallon, seigneur de Seignelay et
ses hommes de Cudot, au sujet de droits d’usage dans la forêt de Guillens.
Les arbitres déterminent la partie de la forêt qui appartiendra aux moines, et celle
qui sera commune entre eux et Augallon et ses hommes. Les moines jouiront aussi de la
partie de forêt donnée par Joduin, vicomte de Joigny, sauf les droits des réclamants; etc.
G., Dei gratia Senonensis archiepiscopus, fidelibus universis, presenlibus pari-
ter et futuris, imperpetuum. Universitati vesti'enotum facimus fuisse aliquando
contentiones inter monachos Escharleienses, et Augalonem, Seleneii dominum,
m
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
hontinesque ipsius de Cudot, qui in quadam monachoi’um possessione que dicitur
Guillens, usuarii jure pascua volebant habere et monachi contradicebant. Idem
quoque Àugalo infestabat monachos super quadam elemosina quant fecerat eis de
nemore suo Joduinus, vicecomes Joviniaci, quia videlicet bomines sui de Cudot
in eo usuarium habebant. Curnque super hujusmodi querelis aliquandiu durasset
ilia inter eos eontentio, tandem compromiserunt ex utraque parte, in virosjuris
peritos et amatores equitatis, L. scilicet de Curteferaudi, L. de Quercu-Arnulfi,
L. de Septem-Pilis, Andricum de Milli, Augalonent de Boi, Stepbanum de Cudot,
qui predictam contentionem hoc modo pàcilicaverunt :
Dixerunt quod monachi partent quandam predicte possessionis versus Cudot,
métis designatam, usque ad mardellam que dicitur a Gevre, intra clausuras suas
concluderent, et quicquid rernanerel intra clausuras illas monachorum et
haias sive clausuras de Cudot, sive de territorio essent monachorum, sive
de territorio predicti Augalonis, hominumque suorum, totum deinceps incul-
tum remaneret, absque aliqua clausura, et pascue vacaret, et pascua ilia
tara monachis quant hominibus de Cudot commuais foret , prêter campurn
unurn predictis baiis contiguum, qui tamen et ipse quotiens coleretur, post
collectionem frugum similiter u tri usque partis animalibus ad pascendum com-
munis haberetur. Totum vero reliquum predicte possessionis que dicitur Guil-
lens, tant intra clausuras suas quam extra, in quieta pace monachis remane-
ret ab omnimodo usuario predicti Augalonis, hominumque suorum, liberum et
absolutum.
De elemosina quoque quam fecerat predictus vicecomes Joviniaci, de nemore
suo, dicturn est quod et ipsa in pace monachis remaneret, salvo tamen usuario
domini Augalonis et hominum suorum. Quod si monachi partent illam dati
sibi nemoris in culturam verterent, post collectionem frugum, utriusque partis
animalibus ad pascendum communis haberetur. Hanc itaque pacis composi-
tionern pars utraque ratant habuit et firmiter tenere promisit, concordi assensu
statuentes quod, si deiuceps aliqua controversia oriretur, prenominatis pacis
hujus auctoribus absque ulla contradictione terminanda committeretur. Hoc
totum laudavit A., uxor jamdicti Augalonis, cum liberis suis Demberto et
Frederico ; universum quoque Escarleiense capitulum huic compositioni prebuit
assensum.
Quod totum, ut perpetuo ratum habeatur, sigilli nostri auctoritate roboravi-
ntus, anno ab Incarnatione Domini m° c° xc°.
Original, scellé autrefois; Arch. de t’Youne; Fonds de l’abbaye des Escharlis. —
Villefranche.
XIIe SIÈCLE.
423
CDXVIII.
CHARTE DE_GAUTIER, ÉVÊQUE D’AUTUN, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE FONTENAY.
(An 1190).
L’évêque rapporte que YViard, vicomte de Tonnerre, a fait don à l'abbaye de 8 setiers
de grain, moitié froment et avoine, et de 10 sous que les moines devaient sur la grange
d’Estormer, sur le finage de Neuville-Mont: en récompense de quoi le vicomte reçut
55 livres. Estibiera, épouse de Wiard a ratifié ce don et a reçu une vache en présent.
Ego Gautherius, Dei gratia Eduorum episcopus, notumfacio tam futuris quam
presentibus quod Wiardus, vicecomes Tornodori, dédit et concessit Deo et eccle-
siæ Fonteneti, in eleemosinam, octo sextaria bladi, medietatem frumenti et
medietatem avenæ et decem solidos quos fratres de Fonteneto ei annuatim debe-
bant in grangia quæ Estonner dicitui* de territorio Novillæ-Montis ; unde, de
beneficio ejusdem ecclesiæ, quinquaginta quinque libras habuit; ea videlicet
conditione quod, si quisquam inde jam dictis fratribus calumniam vel querelam
aliquara movere temptaverit, ipse eis per omnia legitimam garantiam portabit.
Hujus rei testes sunt : Willermus, prior de Fonteneto; frater Philippus ; frater
Bernardus de Grimone; frater Umbertus, cellerarius ; Odo, archipresbyter Tul-
lionis ; Tecelinus, archi presbi ter Frolesii ; Odo, dominus de Junay; Rainaudus,
frater ejus; Andréas de Corlenge; WalteriusNovillæ. Hoctotum laudavit Estibiera;
uxor ejusdem Wiardi, propter quod vaccam habuit, filiique et filiæ eorum, vide-
licet Rainaudus, Johannes, Willelmus, Gertrudis et Regina.
Hujus laudationis testes sunt très monachi de Fonteneto, videlicet Andréas,
Umbertus, Hugo; Walterius de Novilla et uxor ejus. Ut autem hoc ratum et
inviolabile perseveret, presentem cartam, prece ejusdem Wiardi, sigilli nostri
appensione munire curavimus.
Actum, anno Incarnationis Domini m° c° xc°. — Restât sigillum.
Cartulaire de l’abbaye de Fontenay, H 6 ; Archives de la Côte-d’Or.
CDXIX.
CHARTE DE MANASSÈS, ÉVÊQUE DE LANGRES, POUR L’ABBAYE DE MOLÊME.
(An 1190).
L’évêque rapporte que Robert- le-Petit, de Ricey, engagea à l’abbaye de Molême, pour
424 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
10 livres de Provins, tout ce qu'il possédait à Gigny, et 3 setiers de blé sur la dîme de
Vertaut.
Ego Manasserius, Dei gracia Lingonensis episcopus, notum facio presentibus
et fu tu ri s quod Robertus Parvus, miles de Riceio, laudantibus Th«na, milite, et
Milone fratribus ejus, obligavit ecclesie Molismensi, sub pignore decem librarum
Pruvinensium, quicquid habebat apud Genneium in cunctis commodis, sine ulla
retentione, sicut mete Roberti, militis, jam defuncti, de Aiseio, déterminant,
dans eidem ecclesie, in elemosinam, fructus exinde proventuros. Itemque tria
bladi sextaria in décima de Vertolio, dicte ecclesie similiter obligavit, sub dicto
pignore. Quod ut magisratum habeatur, sigilli mei impressione confirmo. Testes
indeexistunt: Wiardus, Lingonensis archidiaconus ; magister Petrus, capellanus,
et multi alii.
Actum est hoc, anno Domini m° cü nonagesimo.
Cartulaire de Molême; Ms. du XIITesiècle ; t. ii. Pxliv, r»; Arcb. de la Côte-d Or.
CDXX.
TESTAMENT D’HAGANON, SEIGNEUR D’HERYY.
.Vers 1190).
Haganon choisit l’abbaye de Pontigny pour le lieu de sa sépulture, et fait son testament
dans lequel il donne à ce monastère divers biens et des sommes d’argent ; puis il répartit le
reste de son bien, de son mobilier et de l’argent qu’il possède entre un grand nombre de
maisons religieuses, de léproseries, et d’églises paroissiales.
Noverint universi, présentes litteras inspecturi, quod dominus Hagano de
Herviaco fecit testamentum suum in hune modum : precepit siquidem medietatem
omnium mobilium suorum, pro anima sua, si discesseril, in elemosinam erogari
domiti Pontiniaci, in qua sibi elegit sepulturam ; palefridum suum pro decem
I i bris Pruviniensium delegavit; preterea dédit conventui centum solidos in pro-
curationem ipsius ; portario ejusdem domus centum solidos pro faciendis trice-
nariis ; eidem viginti solidos pro emendo pane ad distribuendum pauperibus ;
item viginti solidos infirmario monachorum pro pitanciis infirmorum; predictis
quoque monacliis pro anniversario suo dédit Robertum et Benedictum de Cham-
belene et Guillermum de Denimonia, et heredes eorum, et plenam justitiam in
ipsos, qui singulis annis, in anniversario predicti Haganonis, debent reddere
Pontiniacensibus triginta solidos Pruviniensium, unusquisque eorum decem;
eisdem eliam dédit, ad faciendum anniversarium, vineam quæ Merceria dicitur,
XIIe SIÈCLE.
425
totam, que sita est apud Denemone; decano S.Florentini dédit sexaginta solidos;
domino Canono de Hervi culcitram sericam viridem, et coopertorium degenotes,
et duo lintea cum uno auriculari et viginti solidis; capellano suo M., viginti
solidos; et Odino, clerico, decem solidos ; et leprosis de Hervi viginti solidos ;
S. Stephano Trecensi viginti solidos ; S. Petro Trecensi viginti solidos ; sancti-
monalibus S. Marie Trecensis et de Fusse, singulis viginti solidos ; domui-Dei
que est Comitis, viginti solidos; ceteris domibus-Dei que sunt Trecis, unicuique,
quinque solidos; fratri Huberto Trecensi, decem solidos; et viginti presbyteris
viginti solidos ; domine Mahot viginti solidos; omnibus neptibus suis que sunt
sanctemoniales, unicuique decem solidos; duobus suis nepotibus de Cella et de
Moloimes, unicuique decem solidos; Parrenot de la Celle, quinque solidos ;
viginti domibus leprosorum que sunt inter Trecas et Pontiniacum viginti solidos ;
presbytero Summæ-Vallis, cappam suam pluvialem; Miloni de Hervi, filiolo suo,
viginti solidos ; decano Autissiodorensi S. Stephani, viginti solidos; S. Germano
et S, Stephano, unicuique quadraginta solidos; quadraginta ecclesiis de castel-
lania Herviaci et S. Florentini, que magis vicine sunt, unicuique decem solidos;
ecclesie de Herviaco, singulis annis, pro anniversario suo, quinque solidos ; item
leprosis de Hervi decem solidos annuatim persolvendos in redditibus furni;
ecclesie de Summavalle sextarium avene quod Clarinus debet pro anniversario
suo; domui de Chancicur tria quarteria prati que sunt contigua pratis predicte
domus; ecclesie Denemone, quartam partem modii vini, pro anniversario suo;
ecclesie S. Stephani Trecensis, quadraginta solidos pro anniversario suo; Domui-
Dei Trecensis, que est Comitis, decem solidos, pro anniversario suo, quos Bene-
dictus debet; ecclesie S. Pétri de Àusum arpentum prati quod sedet in noa de
Agaret, et arpentum nemoris, si illud explanare voluerint, pro anniversario suo;
ecclesie de Liberis-Vallibus, sextarium avene et viginti-septem denarios in con-
suetudinibus de Chaineio, pro anniversario suo. Hoc testamentum quod in carta
presenti continetur, ego Hagano, teneri precipio et sigilli nostri auctoritate con-
firmo ; preterea, rogo abbatem Pontiniaci et abbatem S. Michaelis et decanum
S. Florentini, utipsi presentem cartam sigillis suis corroborent, et hoc testamen-
tum meum, sicut a me dispositum est, fideliter exsequantur.
Original, scellé autrefois de trois sceaux ; écriture de l’an 1190 environ ; Arch. de
l’Yonne; F. de l’abbaye de Pontigny, L. v, s.-l. 2e.
II
54
426
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CDXXI.
DONATION PAR HENRI, COMTE DE TROYES, A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
{An 1190).
Le comte, étant à Vézelay sur le point de partir pour la Terre-Sainte, donne aux moines
de Pontigny l’exemption des droits d’entrée et d’autres taxes pour 200 muids de vin de
leur récolte qu’ils amèneront vendre annuellement à Troyes.
Ego Henricus, Trecensis cornes palatinus, notum facio presentibus et futuris
quod, pro salute anime mee et antecessorum meorum, dedi Deo et ecclesie Pon-
tiniacensi liane libertatem in perpetuum, videlicet ut, singulis annis de vino suo
pro sua voluntate adducere possint Trecas et vendere ducentos modios, sine
intragio et onini cujuscumque consuetudinis exactione. Et ut donum liujus pre-
fate elemosine mee ratum babeatur, sigilli mei impressione roboravi.
Actum aput Verzelayum, cum essem in itinere Jerosolimitano, anno Verbi
incarnati m° c° oçtogesimo decimo. Datum per manurn Haicii, cancellarii. — Nota
Johannis.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne; P. de labbayede Pontigny, L. îv,
S.-l. 4e.
Par une charte de la même année 1190, Marie, comtesse de Troyes, déclare que son
fils le comte Henri, partant pour Jérusalem, a donné à l’abbaye de Pontigny,
pour le repos de son âme et de celle de son père, 10 livres de revenu sur les
foires de Troyes ; les gardes des foires paieront cette rente en deux parties :
cent sous aux foires de Saint-Jean et cent sous à celles de Saint-Remy. En
reconnaissance, le monastère a promis de célébrer à perpétuité une messe du
Saint-Esprit pendant la vie du comte, et une messe des morts après son décès.—
Ibid.
CDXXII.
CHARTE DE L’ÉVÊQUE D’AUTUN POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1190).
L’évêque atteste les libéralités faites par Arlerius de Quarréà l’abbaye de Reigny, savoir;
d’une partie de la forêt de Chasan, et de tout droit de pâturage dans sa terre située à
Quarré. — Ratifié par Hugues, seigneur de Chastellux.
Ego G., Dei gratia Eduensis episcopus, notum fieri volo presentibus et futuris
XIIe SIÈCLE.
427
quod Aiierius, miles de Carreia, dédit et concessit in elemosina Deo et Beatæ-
Mariæ et fratribus de Regniaco partent suant nemoris de Chasan, sicut rivus divi-
dit a capite prati usque ad Cosam, et usque ad nernus fralrum Regniacensium
et nernus Pontii militis de Petra-Pertusa. Item dédit et concessit idem Arlerius
prenominatis fratribus ornne genus pasturarum jure perpetuo possidendum in
toia terra sua, que est in finagio de Carreia, in nemoribus et in terris planis, tant
porcis quant ceteris animalibus. Verumtamen si fratres Regnaci aliquid commi-
serint in terra determinata, vel animalia eorurn in forefacto capta fuerint, restau-
rato capitali, iidem fratres ab omni alia exactione liberi et absoluti remanebunt.
Laudavit lioc Aalaiz, uxor ejusdem Arlerii, et Hugo, dominas Castrilucii, a
quo hoc. totum idem Arlerius iu casamenlo tenebat. il uj us rei testes sunt : Ber-
nardus de Stabulis, archipresbyter et Gerardus de Carreia, presbyter. Ut autem
istud ratum et firntum permaneat, et a fratribus Regniaci libéré in perpetuum
possideatur, sigilli ntei munimine volui roborari.
Actum, anno ab Incarnatione Dontini aj° c° xc°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne ; Fonds de l'abbaye de Reigny L. u,
s.-l. 3e.
CDXXIII.
CHARTE DE PHILIPPE-AUGUSTE POUR LE CHAPITRE DE SENS.
(An 1190).
Le roi reconnaît que toute la justice de Pont-sur-Yonne appartient au Chapitre de
Sens, qui a droit d’y recueillir les successions des étrangers et d’y percevoir le minage
sur les grains.
In nomine sancle et individue Trinitatis, anten. Pltilippus, Uei gratia Fran-
corum rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod contentio erat inter
nos et canonicos Senonensis ecclesie super j usticia et remansionibus advenarunt
in villa de Pontibus-super-Yonam, et de minagio, hoc modo, sacramento prestito
a servientibus nostris, lerminata fuit. Didicintus a servientibus nostris quorum
juramentum ad cognicionent rei recepimus, quod tota justicia canonicorum est
in villa de Pontibus, et rentansiones advenarunt in villa, et minagium eorumdem
canonicorum super omîtes homines ville. Nos vero jura ecclesiarum illibata
conservare volentes, rei veritatem, prout diximus, cognoscentes, eam ratant et
stabilem esse voluntus. Quod ut perpétuant et inconcussam sorciatur firmitatem,
présentent paginant sigilli nostri auctoritate, et nominis nostri caractère inferius
annotato, communiri precepintus.
428 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Actum apud Yirziliacum, anno ab Incarnatione Domini m° c° nonagesimo,
regni vero nostri duodecimo; astantibus [in palatio quorum nomina apposita
sunt et signa] : signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri ; signum Guidonis,
buticularii ; signum Matliei, camerarii ; signum Radulfi, constabularii. Data,
vacante cancellaria.
Dans un vidimus de saint Louis, D 142 r, E, 112 v°. — Cité dans Delisle, Catal.
des actes de Philippe-Auguste, n° 3?2.
CDXXIV.
CESSION DE LA GRANGE DE NOSLON A TITRE DE FIEF.
(An 1190).
Salo, doyen du Chapitre de Sens, atteste que Pierre, abbé de Saint- Jean de cette ville, a
donné à Garnier du Pré, citoyen de Sens et à ses héritiers, la grange de Noslon, à titre de
fief. Garnier fit don au couvent de 100 livres parisis en reconnaissance de cette cession.
Salo, Senonensis ecclesiæ humilis [decanus] et universum ejusdem ecclesiæ
capitulum, omnibus tara futuris quant præsentibus ad quos litteræ præsentes
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod dilectus vir Petrus,
abbas Sancti-Johannis, de assensu etiam capituli sui, donavit in casamentum et
hominium Garnerio de Prato, civi Senonensi et heredibus suis, granchiam de
Noolon, perpetuo possidendam cum omnibus appendiciis suis, cum pralis etiam
et. tota terra arabili quam ecclesia Sancti-Johannis babebat a domo leprosorum
Senonensium usque ad villam quæ dicitur Quisy.
Garnerius, vero, in recompensationem liujus donationis, donavit præfato
abbati et capitulo suo centum libras Parisienses, ad redditus emendos ecclesi æ
suæ. Cum autemopus fuerit præfatus Garnerius et hæredessui, abbati sive capi-
tulo unius equi quadraginta solidis servicium exhibebunt; quem, dum tenuerint
eis servicium facere non tenebuntur. Si vero grancliia sive terra ilia, aut prata,
censum aliquent debent, abbas et capitulum suunt illud persolvent. Ut hoc autern
maneat ratum et inconvulsum presenti scripto fecimus annotari et sigilli nostri
intpressione muniri.
Actum Senonis, anno incarnati Yerbi m° c° xc°. Data per manum Gaufridi
præcen loris et cancellarii nostri.
Copie du XIIIe siècle, tirée du Cart. de l'Archevêché de Sens contenant 519 folios,-
Fonds de l'abbaye de Saint-Jean de Sens.
L’archevêque de Sens a également approuvé l’acte ci-dessus en 1190. — Cartul. de
l’Archevêché, t. n, f° xxvn, r°; Bibl. impér.
XIIe SIÈCLE.
429
En 1201 (120?) janvier, Guillaume, abbé de Sainl-Jean, rapporte qu’après une pos-
session assez longue de la lerre de Noslon par Garnier du Pré, il lui en a con-
testé la jouissance. Cependant , par l’intervention du roi et en sa présence, il fit un
accord avec ledit du Pré par suite duquel il lui céda à titre de fief et à charge
d’hommage ladite grange de Noslon. — Cartul., ibid., f“ xxvm, vu.
CD XXV.
CHARTE DE LA REINE ADÈLE POUR L’ABBAYE DE SA INT- MA RI EN.
(An 1190-91 , janvier).
La reine fait don au monastère de Saint-Marien et aux religieuses de Valprofonde, pour
le repos de son âme et de celle du feu roi, son époux, d’un gort qu’elle possède à Ville-
neuve sur le bord de l’Yonne, au-dessus du pont.
Àdela, Dei gratia Francorum regina, omnibus in perpetuum. Noverint uni-
versi, tam présentes quant futuri, quod ecclesie Sancti-Mariani Autissiodorensis
et sororibus Yallis-Profunde, ob remediutn anime domini nostri pie recordationis
Ludovici, Francorum regis, et nostre, de bonitate et clementia karissimi filii
nostri Pbilippi, illustris Francorum regis, uberius confidentes, dedimus et eon-
cessimus gurgitem unutn quem apud Vilîam-Novam, in fluvio Icaune supra
pontem, babebanms, eisdem libéré et quiete in perpetuum habendum et possi-
dendum. Quod ut perpetue stabi litatis obtineal munimentum, sigilli nostri auc~
toritate fecimus roborari.
Actum Villenove, anno incarnati Verbi m° c° nonagesimo; mense januario (1).
Original, scellé autrefois ; Archives de l'Yonne ; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xli, s.-l. i".
CDXXVI.
CONFIRMATION DU DON DE LA DIME DE JOUX A L’ABBAYE DE MOUTIER-
SAINT-JEAN.
(An 1191).
Pierre, abbé de Saint- Bénigne de Dijon, atteste que Mathias, fils du maire de Chablis,
(1) Le roi Philippe-Auguste ratifia cette donation de sa mère, par une charte datée de
Sens, au mois de décembre 1197. — Ibid.
430
CARTULAIRE GÉNÉRAI, DE L’YONNE.
étant, à Oudun, grange des moines de Reigny, a renoncé aux 2/3 des dîmes de Joux qu’il
contestait aux moines de Moutier-Saint-Jean.
Ego Petrus, Dei gratia S. Benigni Divionensis abbas, domini Lingonensis
episcopi vicarius, notum facio universis quod Matthias, filius maioris de Cha-
bleia, calumniabalur duas partes in décima de Jous; tandem veto recognovit
quod injuste vexabat ecclesiam S. Joannis Reomansis super eadem décima,
totamque calumniam guerpivit ; et si quid in ipsa décima juste, vel injuste habe-
bat, vel habere debebat, totum ex integro prædictæ ecclesiæ, pro remedio animæ
suæ et antecessorum suorum, libéré in eleemosynam tradidit et concessit. Fecit
autem hoc apud Odunum, grangiam de Rigneio, coram bis testibus : Testes
Hugo, abbas S. Joannis Reomaensis; Willelmus de Quinceio; Hugo de Molen-
dinïs ; Simon de Vezeliaco ; Milo, prior de Jous; de laicis : Martinus pellipa-
rius , Martinus carnifex; Joannes de Puteo ; Iterius, præpositus de Malleio ;
Rainaldus Bucheraus, vitricus ejus; Humbaudus, miles; Laurentius et Leodega-
rius, famuli abbatis.
Utverohoc firmius staret et quietius, fecit istud idem Matthias cum laude
matris suæ Bonæ, et nepotum suorum Joannis et Odonis qui apud Chableiam
laudaverunt, ubi coram eis eleemosyna ipsa recognita fuit et recitata.
Testes de laude ipsorum : Guarinus, cantor ; Willelmus Brito ; magister Menar-
dus; Albertus Pannellus; Bertrandus de Ponte; Stephanus Godarz ; Huelierius,
capellanus ; Armannus, canonicus ; Rodulfus, presbyter; Hugo de Nugle, miles ;
Ervinus et Galterius, præpositi Ervi ; Martinus Buchars.
Nobis etiam, apud Castellionem quædam tractantibus, accessit prædictus
Matthias, et eleemosynam præscriptam se ita fecisse, multis audientibus, coram
nobis recognovit, eamque in manu nostra posuit; et ut de ilia ecclesiam Beati-
Joannis investiremus, et chartam faceremus postulavit. Nos igitur, per manum
Willelmi de Quinceio, ecclesiam Beati-Joannis de ipsa eleemosyna investivimus,
et ut eam in perpetuum libéré et quiete possideat, præsentis chartæ auctoritate
confirmamus. Si quis ergo contra eam ire tentaverit, nisi resipuerit et emenda-
verit, anathema sit.
Actum est hoc apud Castellionem, anno ab Incarnatione Domini millesimo
centesimo nonagesimo primo.
Reomaus, seu Hist. Mon. S. Joannis Reomaensis, a P. Roverio, p. 226.
XIIe SIÈCLE.
431
CDXXVIÏ.
CHARTE DE GAUTIER, ÉVÊQUE D’AUTUN, POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1191).
L’évêque constate la donation faite aux moines de Reigny par Ponce de Pierrepertuis,
chevalier, lorsqu'il se fit moine en cette maison, de tous ses droits dans la forêt de
Montjuin à Tréclin.
Ego Gauterius, Dei gratia Eduensis episcopns, notum fieri volo presentibus et
futuris quod, quando Ponlius, miles, de Petra-Pertusa, reddidit se Deo et Beate-
Marie et fratribus de Regniaco, dédit in elemosinam domui Regniaci ejusdemque
loci fratribus quicquid juris habebat in loto grosso nemore de Monte-Juin, libéré
et absque ulla retentione perpetuo possidendum ; quod dividitur a nemore de
Carree, sicut rivus ostendit de Malecuide, usque ad illud nemus quod Anselmus
jamdictis fratribus prius donavit. Dédit etiam et concessit in elemosinam totum
censum quem domus Regniacensis debebat ei.
Laudaverunt boc Obertus et Henricus, filii ejusdem Pontii et Nazaria, uxor
Oberti, et fiîius ejusdem Pontii. Hoc donum factum fuit apudPetram-Pertusam, in
manu Ilelie, abbatis Regniacensis. Hujus rei testes sunt: Johannes medicus,mona-
chus Regniacensis; Girardus, presbyter de Carree; Hugo, dominus de Castelud;
Herveus de Petra-Pertusa; Gaufridus de Porta; Willeltnus Rastes, de Castelud,
milites. Sub eisdem testibus laudavit boc Hugo, dominus de Castelud, de cujus
casamento predictus Pontius lenebat idem nemus. Ut igitur ista rata et firma
perpetuo maneant, presenti scripto et sigilli nostri munimine conlirmavimus.
Acta sunt bec, anno ab Incarnatione Domini m° c° xc° primo.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de l'abbaye de Reigny, L. u,
s.-l. 3e.
Au dos est écrit d’une main du temps :« Carta de Treclin, de dono Pontii de Petra-
Pertusa, de nemore de Monte-Juin. E. :•
CDXXVIÏ I.
TRANSACTION ENTRE L’ARCHEVÊQUE DE SENS ET L’ABBAYE DE SAINT -GERMAIN-
DES-PRÉS.
(An 1191).
L’archevêque rapporte comment les contestations qui existaient entre lui et l’abbaye
Saint-Germain au sujet des droits de procuration qu’il lui réclamait sur les églises
432 CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
d’Esmant, de Bagneaux et de Saint-Germain-près-Montereau, ont été terminées en présence
du roi.
In nomine sanctæet individuæ Trinitatis. Guido, Dei gratia Senonensis archie-
piscopus omnibus ad quos litteræ præsentes pervenerint, in Domino salutem.
Notum fieri volumus universis præsentibus et futuris, quod discordia quæ erat
inter nos et Fulconem, abbatem Sancti-Germani de Pratis et ipsam ecclesiam,
de procurationibus quas ab eis petebamus in Entant et Balneolo, et Sancto-Ger-
mano juxta Musteriolum, in præsentia domini Philippi, Francorum regis, ita
terminata est : nos siquidem quittavimus abbati et ecclesiæ Sancti-Germani, in
perpetuum, procurationes quas in prædictis locis petebamus ab eis, tali modo :
Quod abbas et successores sui nobis et successoribus nostris, vel nostris certis
nuntiis, pro procurationibus illis reddent, singulis annis, octo libras Parisienses
apud Emant, in octabis Paschæ. Et si nos, vel successores nostri, veniremus
semel in anno ad Emant vel Balneolum, vel ad villam quæ dicitur Sanctus-Ger-
manus, abbas et successores sui, aut ille qui domum tenebit récipient nos et
successores noslros, et vivemus ibi nos et successores nostri nocte una sumpti-
bus nostris propriis, ita quod ille qui domum tenebit non tenebitur aliquid dare
nobis vel successoribus nostris præter hospitium, nisi hoc de gratia facere volue-
rit. Et si nos vel successores nostri semel recepti fuerimus in uno prædictorum
locorum, non tenebuntur monachi recipere nos vel successores nostros in aliquo
illorum trium, eodem anno. Nos autem faciemus quittari jam diclæ ecclesiæ et
abbati medietatem decimæ lanæ a presbyteris qui sunt in ecclesiis Sancti-Ger-
mani per archiepiscopatum Senonensem constitutis, scilicet Emant, Balneolo, et
villa quæ dicitur Sanctus-Germanus juxta Musteriolum. Et presbyteri dictarum
ecclesiarum aliam medietatem ejusdem decimæ habebunt. Nuntii autem abbatis
Sancti-Germani facient fidelitatem presbyteris qui in dictis ecclesiis erunt ; et
presbyteri per nuntios suos nuntiis abbatis de dicta décima communiter et tide-
li ter quærenda et inter se dividenda. Quod ne valeat alicujus oblivione deleri vel
malitiose perverti, sigillo nostro fecimus id confirmari, astantibus ecclesiæ nostræ
personis : Salone, decano; Manasse, archidiacono ; Willermo, thesaurario ; Gau-
frido, præcentore. Testes liujus rei sunt: Stephanus, abbas Sanctæ-Genovefæ et
canonici illius, Hugo et Àmalricus ; Milo, abbas Sancti-Remigii Senonensis;
magister Ansellus de Cancellaria ; Ogerius de Avons.
Actum apud Fontem-Blaudi, anno ab Incarnatione Domini m° c° nonagesimo
primo. Data per manum magistri Pétri, cancellarii nostri.
D. Bouillard, Hist. de l’abbaye St.-Germain-des-Prés; Preuves, p. 50, d’après l’original.
Cette transaction termina une contestation au sujet du droit de procuration que
XIIe SIÈCLE.
433
l’archevêque de Sens exerçait d'une manière très-onéreuse envers l’abbaye Saint-
Germain. Le pape, par un bref de l’an 1180, avait blâmé le prélat d’arriver, dans
les églises dépendant de l'abbaye où il avait droit de procuration, avec une escorte
bien plus nombreuse que dans d’autres, et qui se composait de soixante-dix per-
sonnes et de quarante chevaux. — Ibidem, p. 47 et 48.
La même année, le Chapitre de Sens confirma la charte de l'archevêque Gui. —
Ibidem.
CDXXIX.
TESTAMENT FAIT PAR GUI DE PIERRE-PERTUIS, MOURANT A ACRE.
(An 1191).
Gui, étant à Acre près de mourir, s’adresse à sa femme et lui exprime ses dernières
volontés. Il donne aux Templiers ZiO sous de rente; à l’hôpital de Jérusalem, AO sous de
rente sur Montluçon en Berry ; aux lépreux de Core, 20 sous; aux religieuses de Crisenon,
le moulin de Pierre-Pertuis; etc.
Cet acte fut passé en présence de nombreux témoins et notamment d’Herbert, vicomte
de Clamecy.
Rarissime uxori sue Guido de Petra-Pertuis salutem et dilectionem. Noveritis
quod, dum in lecto extreme egritudinis laborarem, mea sic disposui : dedi Deo et
fratribus milicie Templi quadraginta solidos amiuatim reddendos de redditibus
meis ; liospitali Ierusalem, quadraginta solidos recipiendos apud Mont-Lucon in
terra de Berri; ecclesie de Corbegni, xxv solidos liabendos de redditu ipsius ville ;
ecclesie Belli-Montis, decem solidos ad emendum duos cereos ; leprosis de Core,
viginti solidos; ecclesie de Petra-Pertuis, viginti solidos; ecclesie de Coluure,
sexaginta solidos ; ecclesie de Canipo-Petroso, decem solidos ; lampadi ecclesie
deSarmaise, quindecim solidos de redditu ipsius ville ; monachis de Fontemorigni,
decem solidos de redditu Nivernis ; sanctimonialibus de La Ferte, residuum red-
ditus Nivernis; ecclesie de Cure, viginti solidos; monachis de Yertelaio, viginti
solidos ; sanctimonalibus de Crisenon, molendinum de Petra-Pertuis et redditum.
ïïec omnia que supra diximus singulis annis reddenda sunt. Rogo vos ut, audito
meo obitu, predicta, omni contradictione postposita, reddatis vel reddi diligenter
faciatis. Si vero que supradicta sunt facere recusaretis, paternitatem archiepis-
copi Bituricensis et episcopi Octiensis et episcopi Nivernensis humiliter imploro
quatinus usque dum que disposui assignentur, terram meam sub interdicto
ponant, et vos adid faciendum pro posse suo sive illunt qui terram meam tenue-
rit, sollicite compellant. Et ut hec omnia firma sint et inconcussa, sigilli mei
auctoritate et sigilli Narjodi de Toci et sigilli Stephani Barnicari, nepotis mei,
53
it
434 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
jussi communiri. Hujus rei testes sunt : Hugo de Molendinis et frater ejus;
Seguinus et Willelmus de Chandeniis; Galterius de Sala et socii ejus; Gaufri-
dus d’Asnieres et Herbertus, vicecomes de Clameci; Simon de Maisi ; Gaufridus
Folcherius, milites; et Mateus, capellanus de Corbegni.
Actum apud Accon, anno incarnati Verbi m° c° nonagesimo primo.
Cartulaire de Crisenon; Bibl. impériale, n° 154.
En 1225, Gui, seigneur de Pierre-Pertuis, donna à l’abbaye de Crisenon, pour le
repos de Pâme de son père, de sa mère et de la sienne, une rente de 2 setiers de
froment et 4 gros de blé sur son moulin de l’étang de Pierre-Pertuis. — Tbid.,
f° xxxiii, v°, pièce 82.
CD XXX.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE DE CELLES ET L’ABBAYE DE QUINCY.
(An 1191).
Guillaume, abbé de Saint-Pierre de Celles, déclare que la contestation qui existait entre
son monastère et celui de Quincy, au sujet de la dîme des vignes que cette dernière maison
possédait à Fyé, a été réglée de façon que les moines de Quincy paieront A muids de vin
au prieur de Fyé pour les 1 A arpents de vignes qu’ils ont des chanoines de Châtillon.
Ego Guillelmus, abbas Sancli-Petri de Cella et ejusdem ecclesie conventus,
notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quod controversia agitabatur
inter nos et ecclesiam Quinciacenscm super decimis vinearum quas fratres Quin-
ciaci habent in parochia de Fie. Tandem, mediante virorum sapientum consilio,
omnis dicta controversia sub tali compositione sopita est: quod, singulis annis,
dum vinum in cupis fuerit, pro quatuordecim arpentis vinearum que a canonicis
Caslillionis dicti fratres habent, quatuor modios vin i puri priori de Fie exsol-
vent.
Ut aulem hoc ratum et inconcussum permaneat, ego Guillelmus, abbas Sancti-
Petri de Cella et ejusdem ecclesie conventus, preseniem paginam sigilli nostri
roboravimus.
Actum, anno Verbi incarnati m° xc° i°.
Original, en forme de chirographe, scellé autrefois de deux sceaux ; Arch. de l’Yonne,-
Fonds de Quincy.
XIIe SIÈCLE.
435
CDXXXÏ.
LETTRE D’AGNÈS, COMTESSE DE NEVERS, SUR L’ANNIVERSAIRE DU COMTE GUI.
(An 1191).
Mathilde, comtesse de Tonnerre, avait donné au Chapitre d’Auxerre la moitié d’une
maison pour fonder l’anniversaire du comte Gui, son père, et aux monastères de Saint-
Germain et de Saint-Marien, l’autre moitié. Et comme cette maison fut ensuite brûlée
dans l’incendie général de la ville, la comtesse la vendit à des artisans, du consentement
des trois églises, et en attribua tout le revenu au Chapitre pour faire les deux anniversaires
du comte Gui et d’elle-même.
La comtesse Agnès et son mari confirmèrent cette donation, et exemptèrent les habi-
tants de cette maison de divers services publics.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Agnes, comitissa Nivernensis,
notum fieri voie lam futuris quam presentibus quod, cum karissima mater mea,
Mathildis, comitissa Tornodori, medietatem domus qnam émit ab Hugone de
Barris, pro remedio anime sue et pro faciendo anniversario Guidonis, comitis,
bone memorie, patris mei et suo, ecclesie et canonicis B. Stepbani dedisset, et
aliam medietatem ecclesiis S. Germani et S. Mariani, saniori postmodum usa
consilio, quod profaciendis duobus anniversariis parum videbatur douasse eccle-
sie B. Stepbani, presertim cum domus ilia communi incendio combusta l’uisset,
nec sine sumptuoso labore posset refici, totam illam domum cum cellario con-
cessit, laudantibus fratribus prenominatarum ecclesiarum, et partes suas omnino
quittantibus, ita quod medietas redditus qui proveniet de quinque operatoriis et
cellario ipsius domus, in anniversario Guidonis, comitis, patris mei, alia medie-
tas in anniversario prefate matris mee dividatur canonicis qui servitio intererunt,
et ceteris clericis, prout mos est in ilia ecclesia dividere. Ut autem boc pie devo-
tionis donum stabile foret et ratum, P. karissimus vir meus, antequam Jberoso-
lymam iret, et ego laudavimus et sigillis nostris confirmavimus. Insuper ut
redditus perpetui manerent, etaugeri potius possent quam minui, omnes illos qui
quinque operatoria et cellarium sepedicte domus conduxerint, ab exercilu et
cbevalcbia et excubatione, scilicet a custodia ville de nocte, que vulgo cercbia
dicitur, quittavimus et frangevimus, et eos ab his tribus servitiis immunes et
quietos perenniter fore concessimus. Hancvero ultimam donationis mutationem,
et tolius domus, sicut supra scriptum est, ecclesie B. Stepbani a maire meafac-
tam donationem, cum pretaxata bospitum franebisia et libertate, ego Agnes,
436 CARTDLAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
comitissa Nivernensis, iterum laudo, et presenti pagina sigillo meo roboratacon-
firmo. Debet autem sepenominata domusxn denariosde censu. Prions donationis
et confirmations testes sunt : Droco de Melloto ; Lethericus Baledart ; Milo Bor-
nus; Petrus Cboselli ; Petrus de Corcon ; Regnaudus, clericus eomitisse Torno-
dori; Gaufridus, capellanus P.comitis, et plures alii. Hujus autem secunde con-
fîrmationis testes sunt : eadem mater mea; idem Petrus de Corcon ; idem Milo
Bornus; magister Zacharias, notarius meus.
Data apud castrum Malliacum, anno Domini millesimo centesimo nonagesimo
primo, régnante Philippo, rege Francorum ; Hugone vero episcopo, présidente
sedi ecclesie Autissiodorensis.
Ex Cartul. Capit. Auliss., fol. Lu. — Lebeuf, Mém. sur l’Hist. d'Auxerre, Preuves,
n° 83, t. iv, 2e édition.
CDXXXII.
CHARTE DE GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR UES LÉPREUX DE VILLUIS.
(An 1191).
L’archevêque rapporte que Garnier de Villiers-Boneux, étant devant lui à Sens, ratifia
le don que son frère Gui, qui partait pour Jérusalem, avait fait aux Lépreux de Villuis
d’une rente en grains sur les dîmes de Villiers-Boneux.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere ist.e
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod, veniens ante nos,
Senonis, Garnerius de Vilerbonous, miles, laudavit et concessit elemosinam
quant Guido, frater ejus, Jherosolimam profecturus, fecerat leprosis de Vileuis
super duobus sextariis avene percipiendis, singulis annis, ad festum Omnium-
Sanctorum, in décima de Villebonous ; una mina videlicet frumenti, una mina
siliginis, una mina tremesii et una mina avene. In cujus rei memoriam, présen-
tera carlam notari fecimus et sigilli nostri muniri impressione.
Actum, anno Incarnationis m° c° xc° i°. Datum per manum magistri Pétri,
cancellarii nostri.
Carlulaire du prieuré de la Cour-Notre-Dame ; Ms. du XVIe siècle, f° clxiii, v°, Arch.
de l’Yonne.
XIIe SIÈCLE.
437
CDXXXIII.
DÉCLARATION DES DROITS RESPECTIFS DU COMTE DE CHAMPAGNE ET DU PRÉVÔT
DE CHABLIS DANS CETTE VILLE.
(Fin du XII* siècle.)
Il résulte de cet acte que lout ce que le seigneur de Noyers possède à Chablis est du
fief du comte de Champagne. Tous les chevaliers qui habitent Chablis et qui sont d’àge
suffisant, doivent serment au comte. Les habitants doivent suivre le comte à la guerre, à sa
première réquisition. Le comte a les eschoites des hommes libres qui n’ont pas de
seigneur. Il a la garde de tous les habitants; le ban des vendanges avec Saint -Martin ;
etc.
Quidquid dominus Noeriorum habet apud Cliableias est de feodo domini comi-
tis Campaniæ.
Omnes homines, quotquot sunt apud Cliableias, sive milites, sive tilii militum
qui liabent ætatem, cujuscunque sint conditionis, debent esse jurati comiti sub
bac forma : Ego juro quod ego ero fidelis comiti de cetero, et quod ego servabo
membra ejus et honorem ejus, pro posse meo, sic me Deus adjuvet, et hac sancta
salva fidelitate Beati-Martini etexceptis clericis.
Si cornes l'aciat clamare quod sacramentum sibi debitum faciant, omnes illi
qui non fecerint ad terminum clamatum, nisi légitima excusatione se excusave-
rint, per sexaginta solidos debent ei emendare, cujus medietatem emendæ debet
habere cornes, et aliam præpositus. Similiter, cum omnes homines debeant esse
jurati præposito Chableiæ, cujuscunque conditionis sint, si præpositus fecerit
clamare quod faciant sibi sacramentum debitum, et non fecerint, debent emen-
dare præposito per sexaginta solidos, cujus emendæ medietas est eomitis et alia
medietas præpositi.
Si cornes fecerit clamare quod omnes exeant post ipsum, vel post mandatum
ejus, pro negotio ejusdem villæ, omnes debent exire post ipsum, et si non exie-
rint, nisi légitima excusatione se excusaverint, per sexaginta solidos debent ei
emendare; cujus emendæ medietas est præpositi et alia medietas eomitis, ita
tamen quod eadem die possint homines ad domum suam reverti ; similiter post
præpositum vel mandatum ejus tenentur exire, si non debent emendare.
Cornes habet bannum de vino vendendo per très septimanas apud Cliableias.
Similiter Beatus-Martinus per très septimanas, quocunque tempore voluerint, ita
tamen quod serviens domini eomitis debet mandatum Beati-Marti. i convenire, si
438 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
voluerit bannum suum ponere, et, si voluerit, cornes potest bannum suum
ponere. Similiter in toto territorio de Chableis quod debet bannum, non debet
aliquis vindemiare vineas suas usque ad festum Sancti-Remigii, nisi per ntanda-
tum comitis et mandatum Beati-Martini, et si emenda in utroque banno eve-
nerit, medietas est comitis et medietas Beati-Martini.
Omnia fossata quæ sunt circa castrum, et omnia fossata quæ sunt. circa bur-
gum et mûri castri cum fortericia, sunt comitis et Beati-Martini, et tota justitia
et emendæ in eisdem locis ; in eisdem vero fossatis cornes non potest aliquid
ædificare sine præposito, nec præpositus sine comité.
Cornes babet escasuras, apud Chableias, omnium hominum liberorum et suo-
rum, et omnium exlraneorum qui non habent dominum. Omnes liomines qui sun
apud Chableias sunt in custodia comitis, tant clerici quant laici, tam monachi
quant conversi ; et si totus recursus villæ pertinet ad comitem, de omnibus quæ
per curiam Beati-Martini non poterunt emendari. Cornes babet census suos apud
Chableias, in quibus babet vendas et homines suos et moiam, et plateas circa
niotani et domos in Castro et in burgo. Item babet avenam et vinurn pro salva-
mento et denarios.
Item contes babet quatuor servientes in villa qui non justiciant nisi per comi-
tem ; et isti non reddunt nec gellagium, nec minagium, nec aliant costumant in
villa, nec aliquid ponunt in misis villæ ; et potest eos mutare cornes pro volun-
tale sua. Item contes babet procurationem suant in villa, singulis annis, et
omnes ponunt in procuratione ejus, exceptis clericis, militibus, servientibus
comitis et Beati-Martini. Præco semper debet clamare, quando clamat bannum, ex
parte Beati-Martini et ex parte comitis et non aliter, et non alium in clamore.
Cbantereau-Léfelivre, Traité des fiefs, Preuves, p. 13, d'après le Cartul. de Cham-
pagne. — Arcfi. de l’Yonne ; Fonds de la prévôté de Chablis ; Recueil imprimé,
p. 133.
CDXXXIV.
DÉCLARATION DES DROITS DU PRÉVÔT DE SAINT-MARTIN DE TOURS A CHABLIS.
(Fin du XIIe siècle).
La ville de Chablis avec tout son territoire dépend de Saint-Martin de Tours. Tous les
habitants, clercs, chevaliers ou autres, doivent serment de fidélité au Prévôt. Ce serment
prime celui qu’ils doivent au comte de Champagne. Le seigneur de Noyers est voyer de
Chablis. Le prévôt ou son maire peuvent seuls rendre la justice aux habitants de Chablis
qui appartiennent A Saint-Martin ; etc.
Villa Chableiæ est B. Martini Turonensis, cum aquis, pascuis, pratis, aqua-
XIIe SIÈCLE.
439
rumve cursibus, terris cultis et incultis, cum decimis, molendinis, furnis, tertiis,
censibus et ecclesiis, et totum territoriimi. Omnes homines cajuscunque sint
apud Chableias, tam clerici quam milites, et omnes aliilaici, sunt jurati præposito
contra omnes viventes. Laici vero omnes, cujuscunque homines sint, sunt jurati
domino Campaniæ, vel mandato ejus quisquis ille sit, salva fidelitate Beati-Mar-
tini. Dominus Noerii est viarius Chableiæ, et non potest ponere apud Chableiam
viarium qui non juret quod fidelis erit præposito Beati-Martini, quod vitam et
honorem et membra ejus pro posse suo servabit. De omni fundo terræ debet
præpositus diem assignare, vel maiori ejus. Si de capite horninis cognoscentis
Beatum-Martinum sit clamor, nullus audiet clamorem, vel placitum tenebit, nisi
solus præpositus. Nullus habet remanentiam apud Chableiam nisi Beatus-Marti-
nus. Sed si quis infra annum quo Chableiam venerit, vel uxorem duxerit, liber-
tatem suam dederit Beato-Martino : ex tune liber remanebit, ni per annum et
diem foras Chableiam fuerit, et tune se iterum dare Beato-Martino poterit. Nullus
potest jusliciare, vel debet homines Beati-Martini, nisi solus præpositus, vel maior
ipsius. Si vero aliquis hominum Beati-Martini clamorem faciat de alio homine
Beati-Martini, præpositus Beati-Martini deducit, et tenet placitum sine viario ; et
si fuerit planus clamor, videlicet usque ad valentiam trium solidorum, totus
clamor est præpositi, ita quod viarius nihil ibi habet. Si vero discordia non possit
finiri nisi per judicium, tune præpositus vocat viarium domini Noerii, et præposi-
tus mitt.it ad judicium faciendum ; similiter et viarius ex parte domini Noerii. Sed
tune, secundum consuetudinem villæ, non fit judicium, sed assignat alium diem
præpositus, et ad alium diem mittunt ad judicium. Et non fit similiter judicium
ea die; tertio assignat præpositus aliam diem, et tune non fit similiter judicium ;
quarto assignat diem præpositus competentem, et tune præpositus facit judicium
sine viario, et sine aliquo qui sit ex parte domini Noerii ; ipse solus cum suis
quos voluerit advocare, et si judicata ibi fuerit emenda, viarius inde habebit
medietatem. Si vero judicetur quod una partium faciat alteri sacramentum, vel
unus possit monstrare contra alium duellum, ille qui debet recipere sacramen-
tum, potest si velit adversarii sui recipere sacramentum, vel, si noluerit,
condonare, non requisito viario : si vero fiat ibi duellum, dominus Noerii
habet medietatem forisfacti, et potest duellum, si voluerit, prorogare per unam
diem et præpositus per aliam. Clamores hominum liberorum, præterquam
clericorum qui sunt præpositi sernper, et hominum militum, et sanctorum alio-
rum quam Beati-Martini et eorum quos dominus Noerii habet apud Chableiam
sunt viarii ; sed ipse non potest facere judicium de illis, sed adducet eos in
curia præpositi; et præpositus mittet ad judicium primo, secundo et tertio, et
440
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE,
viarius sirailiter cum eo, et non fit judiciurn, sicut dictum est, et quarto mittit
præpositus ad judiciurn sine viario, et facit judiciurn sine aliquo qui sit ex parte
doniini Noerii. Si vero adjudicata fuerit emenda, præpositus inde habebit medie-
tatem et viarius aliam medietatem. Si vero ibi fuerit duellum, duellum deducitur
coram præposito, sicut de bominibus Beati-Martini. Dominus Noerii, vel viarius
ejus, non potest capere aliquem hominem, vel arrestare, vel saisire aliquas res in
tota justitia de Chableia, nisi de permissione et voluntate præpositi et præsente
mandato ejus, nisi de homineligio suo qui eum cognoscat. Si vero eum nega-
verit, oportet per præpositum de illo suam requirat justitiam. Et similiter si
homo Beatum-Martinum cognoverit, justitiam requiret inde a præposito in curia
præpositi. In castrum Cbableiæ, quod Claustrura vocatur, dominus Noerii nullam
prorsus habet justitiam, nec in mûris, nec in fossatis, nec in tota firmitate ; nec
in banno aquæ præpositi aliquam habet justitiam, nec in nemore præpositi,
Beaumont scilicet, nec in toto territorio Clamantele aliquam habet justitiam ; in
servientibus præpositi nihil similiter accipit de justitia, qui non justiciantur ab
aliquo, nisi a persona præpositi. Dominus Noerii nullam justitiam habet in banno
vini vendendi, nec in banno vindemiarum vindemiendarum. Præco villæ est præ-
positi et mensuras servat, et si inveniantur falsæ, dominus Noerii non potest ea,
capere sine mandato præpositi. Et si judicentur falsæ per curiam præpositis
medietatem forisfacti habet præpositus, et medietatem dominus Noerii. Dominus
Noerii non habet apud Chableiam bannum, nec clamorem banni. Omnes liomi-
nes, cujuscunque si nt apud Chableiam, sunt in custodia domini Campaniæ,, tara
clerici quam laici et in toto territorio. Et si aliquis injuriatur eis, per dominum
Campaniæ debet emendari. Omnes homines de eadem villa, cujuscunque sint,
debent ponere ad gistum domini Campaniæ et in gisto domini regis, et in gisto
decani Beati-Martini Turonensis, nisi servientes fuerint. Et si aliquis captus fuerit
pro forisfacto suo apud Chableiam : si homo Beati-Martini, maior præpositi cus-
todiet ilium per septimanam, postea, compléta septimana, debet reddere viario
domini Noerii ad custodiendum apud Chableiam, quia non potest ilium ducere
extra. Et si captus homo non fuerit Beati-Martini, cujuscunque alterius fuerit,
vel etiam homo domini Noerii, viarius habet custodiam primæ septimanæ apud
Chableiam, nec potest ilium ducere extra ; et compléta septimana, reddi debet
maiori præpositi ad custodiendum.
Cliantereau-Lefebvre ; Traité des fiefs. Preuves, p. 11, d'après le Cartul. de Champ.
— Arch. de l’Yonne; Fonds de la Prévôté de Chablis, Recueil imprimé, p. 130.
XIIe SIÈCLE.
441
CDXXXV.
DONATION PAR lNARJOD DE TOUCY A L’ABBAYE DE GRISENON.
(An 1192).
Narjod de Toucy, étant malade, donne aux religieuses de Crisenon 2 muids de vin de
rente à prendre sur son clos de Bazarne. Itier. son fils, et sa femme Agnès ont ratifié ce
don.
Noverint oinnes qui liane cartam legerint quod ego, Narjodus, dominus Tho-
ciacijacens in lectoegritudinis, dediet concessi, in perpetuum,pro reraedio anime
mee, ecclesie Beate-Marie de Crisenon et monialibus ibidem Deo servientibus,
duos modios vini assignatos in elauso meo quod est Bacerne, quicunque illud
teneat, Yterio, fdio meo, et Agnete, uxore mea, concedentibus. Quod ut ratum per-
maneat in posterum, sigilli mei impressione feci roborari.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° nonagesimo secundo.
Bibl. imp., Cartul. de Crisenon.
En 1189, Narjod de Toucy, afin de terminer les contestations existant avec les reli-
gieuses de Crisenon, leur donna un muid de grain de rente sur ses moulins de
Bazarne, pour son anniversaire et celui de Jean, son fils. Il leur reconnut droit de
pèclie dans une partie de la rivière d’Yonne. Témoins : Hervé de Laferté; Jean,
maire des religieuses; Jocelin de Bazarne. — Ibidem.
En 1 198, le 1er août, Itier, seigneur de Toucy, étant à Bazarne, donna à l’abbaye de
Crisenon tout ce qu’il avait dans le moulin de Lucliy, et 1 muid de vin de rente à
Bazarne, à condition de services religieux. — Ibidem.
En 1200, au mois de mars (1201), le même Itier donna à l’abbaye de Crisenon 20
arpents de terre au finage de Prégilbert, en échange d’autres héritages. Témoin :
Barthélemi, curé de Bazarne, etc. — Ibidem.
En 1218. Anseric de Toucy, seigneur de Bazarne, donna à l’abbaye de Crisenon, pour
le repos de son àme, et pour y fonder son anniversaire, 20 sous sur le cens de Saint-
Georges de Bazarne. — Ibid., fuxiu, v\ pièce 36 ; et Archives de l’Yonne, Fonds
de l’abbaye de Crisenon, L. v.
CDXXXVI.
UNION DE L’ABBAYE DE SAINT-PAUL DE SENS A L’ABBAYE DE DILO.
(An 1192).
Gui, archevêque de Sens, ayant égard au zèle religieux des moines de Dilo, leur donne
56
*
II
442 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
l’abbaye de Saint-Paul-sur-Vanne, sauf les droits de l’église cathédrale Saint-Etienne sur
cette maison.
Guido, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos litteræ istæ
pervenerint, saluteni. Æquitati consentit ut ea quæ pro zelo Dei fiunt ad utilitatem
et incrementum ecclesiarum, perpétua gaudeant firmitate : inde est quod fîdeli-
bus omnibus, tant præsentibus quant futuris, notum fieri voluntus quod, consi-
deratione religionis et honestatis dont us et fratrum de Deiloco, donavimus eis
ecclesiant S. Pauli de Vanna perpétua fundatione tenendam, salvo per ontnia
jure ecclesiæ S. Stepliani Senonensis. Ut autem ltæc nostra donatio rata maneat,
et inconcussa, eam præsenti charta fecimus annotari, et sigillo nostro muniri.
Actum Senonis, anno m° c° xcii°, astantibus nobis ecclesiæ nostræ personis :
Manasseio, archidiacono; Guillelmo, thesaurario ; Gaufrido, præcentore. Data per
manum Pétri, cancellarii.
Gai I ia Christiana, l. xn, Preuves du diocèse de Sens, n° lxxiii.
En 1193, le Chapitre de Sens approuva la donation ci-dessus. — Ann. Præmonst.
t. il, Preuves, col. 336
CDXXXYII.
ACCORD ENTRE LES A BRAVES DE PONTIGNY ET DE SAINT-GERMAIN.
(An 1192).
L’accord ci-après établit que les contestations élevées entre les deux monastères, au
sujet des moulins de Revisy et du Foulon, ont été terminées de manière que l’on s’en tient
aux termes du traité passé du temps de Gervais, abbé de Saint-Germain et d’Hugues, abbé
de Pontigny. Quant à la forêt de Revisy, il n 'a rien été réglé : mais s’il s’élève des débats,
ils seront jugés par des arbitres ; etc.
Sciant universi ad quorum noticiam presens scriptum pervenerit, quod, tem-
pore domni Radulfi, abbatis Sancti-Germani Autisiodori, domnique Mainardi,
abbatis Pontiniacensis, controversia suscitata est inter Humbaudum, camerarium
Sancti-Germani et ecclesiam Pontiniacensem. Tandem autem utrinque compro-
missum est in arbitros istos. videlicet Milonem, abbatem Quinciacensis ; Vincen-
tium, priorem Sancti-Germani ; Lathericum Baillidart et Heliam de Sancto-Flo-
rentino. Qui, adjunciis sibi viris prudentibus, amicabili compositione litem
terminaverunt, statuentes ut omnia eo modo inter utramque ecclesiam servaren-
tur quemadmodum continelur in autentico, tempore domni Gervasii, Sancti-Ger-
mani, domnique Ilugonis, Pontiniacensis abbatum, facto, et sigillis utriusque
X I îe SIÈCLE.
443
capituli nuinito : videlicet ut de molendinis de Revisi et de pulsatorio ibidem
facto ita tenerentur, sicut scriptum liabetur in predieto autentico utriusque
ecclesie. De nemore vero de Revisi nichil determinatum fuit, nisi quod, si aliqua
deinceps controversia inde emergeret, ad arbitros designatos recurrendum esset ;
quod si per eos forte lis sopita non foret, utraque pars in jure suo sibi provi-
deret. Cetera autem omnia de quibus questio agitabatur, pacis decisione sopita
fuerunt. Item de duobus solidis et septem denariis quos pro decimis in vinea de
Segrines reclamabat ecclesia Sancti-Germani, ita dictum fuit ut ecclesie Ponti-
niacensi remanerent in pace. De décima vero quam reclamabat in vinea de Bele-
tain idem definitum est; excepto quod si in hominium alterius quam Pontinia-
censis ecclesie iransferretur vinea ilia, ecclesia Beati-Germani decimam suam
posset reclamare.
Actuni est hoc, anno ab Incarnatione Domini m° c° cx° secundo; sigilli appo-
sitione et cirographi signaculo utriusque ecclesie autenticum super boc confir-
matum est et roboratum.
Original, en forme de cbirograpbe, scellé du sceau de l'abbé de Saint-Germain repré-
sentant un abbé; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Pontigny, L. v,
s.-l. 3».
CDXXXVIII.
CHARTE DU COMTE PIERRE DE NEVERS EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE REIGNY.
(1192 1200).
Le comte atteste que Jocelin d’A vallon a donné à l’abbaye de Reigny tout droit de
pâturage sur sa terre située à Arcy. En reconnaissance de ce don, les moines ont fait pré-
sent à Jocelin d’un cheval et de 200 brebis.
Ego Petrus, cornes Nivernensis, nolum fïeri volo presentibus et futuris quod
Jocelinus de Avalone (I) dédit et concessit, prosalute anime sue et antecessorum
suorum, Deo et Beate-Marie et fra tribus de Regniaco omnes pasturas terre sue,
tam plane quam nemorose, que sita est in omni finagio de Arsi, citra Coram
flwvium et ultra, sine dampno segelum, pratorum et vinearum, jure perpetuo pos-
sidendas. Porro vero dictas Jocelinus, liujus rei causa, liabuit, de beneficio domus
(1) Une charte de Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, de l’an 120/i, constate
qu’Agnès, veuve de feu Jocelin d’Avallon, a donné à l’abbaye de Reigny, pour le repos de
l’âme de son mari, AO sous de rente sur sa cense d’Arcy. Renaud, son fils et sa fille
Elisabeth ratifièrent ce don. — Même fonds, liasse i.
444
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Regniaci, ducentas oves el unum equum. Sciendum vero est et perpetuo tenen-
dum quia, si fratres de Regniaco vel servientes eorura, vel pecora eoruni aliquid
dampnum fecerint, reddito tantummodo capitali, liberi ab omni alia exaclione et
occasione in perpetuum existent. Laudaverunt hoc Arnica, mater predicti Jocelini
et Agnes, uxor ejus, et Jocelinus, tilius eorum et Arnica, filia eorum. Hujus rei
testes sunt : Girardus, preceptor domus de Salice Iolent; Gaufridus de Genuli,
miles, lit igitur istud raturn et firmum perpetuo habeatur, presenti scripto et
sigilli nostri munimine confirmamus.
Original, scellé du sceau équestre du comte dont l’écu porte trois besans, et les
mêmes armes au contre sceau : Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Reigny,
liasse n, s.-l. 2°.
En 1227, au mois de janvier, Jocelin, seigneur de Valle (Vaux?; chevalier, et Renaud
d’Arcy, son frère, ratifièrent la donation faite ci-dessus par leur père, le sei-
gneur Jocelin d’Avallon, à l’abbaye de Reigny. Ils ratifièrent aussi la libéralité
faite par leur mère Agnès, au temps de sa viduité. Ameline, femme de Renaud,
Agnès, leur fille et Gui, leur fils, ratifièrent l’acte de leur père. Renaud, n’ayant
pas de sceau, Jocelin, seigneur du fief, scella la charte de son sceau. — Ibidem,
ème liasse.
CDXXXIX.
EXEMPTION DU DROIT DE GITE, DONNÉE PAR PHILIPPE-AUGUSTE EN FAVEUR
DE L’ARCHEVÊCHÉ DE SENS.
(An 1192).
Philippe-Auguste déclare n’avoir droit de gîte ni à Brienon, ni à Nailiy, ni dans d’autres
terres de l’archevêché; et il fait remise des 100 sousparisis qu’il percevait à Saint-Julien
pour droit de procuration.
In nominesancte et individue Trinitatis, amen. Pliilippus, Dei gracia Francorum
rex. Noverint universi, présentes pari ter et futuri, quod nos nequegistam neque
procurationem habemus apud Brienonem, neque apud Naalliacum, neque alibi in
iota terra archiepiscopi Senonensis, prêter centum solidos Parisienses qui nobis
debentur singulis annis in octabis Penthecostes, pro procuratione Sancti-Juliani
quam pro tanto quittavimus in perpetuum.
Quod ut perpétuant obtineat stabilitatem, sigilli nostri auctoritate et regii
nominis karactere inferius annotato precepimus presentem paginam confirmari.
Actum Moreti, anno incarnati Yerbi millesimo centesimo nonagesimo secundo,
regni nostri anno quarto-decimo ; astantibus in palacio noslro quorum nomina
XIIe SIÈCLE. 445
supposita sunt et signa : dapifero nullo ; signum Guidonis, buticularii ; signum
Mathey, camerarii; const^bulario nullo.
Data, vacante cancellaria.
(Monogramme.)
Original, scellé autrefois; Bibl. de Sens; F. de l’Archevêché. — Cartul. de l'archer,
de Sens dressé en 1386; cart. 168, t. ni, f° lxxxi, v°, Bibl. impériale.
On lit à la table de ce même vol. : « Alia littera ad signum H., que est regis Philippi,
quomodo, ipse quittât lotam lerram archiepiscopi Senonensis de gisto et procura-
tionibus preterquam de centum solidis pro Sancto-Juliano ; et loquitur primo
de Briennone propter hoc est inserta »
CDXL.
TRAITÉ ENTRE L’ARCHEVÊQUE DE SENS ET LE SEIGNEUR DE CHAMPLOST.
(An 1192).
Hugues, évêque d’Auxerre et Milon de Saint-Fideuil prononcent sur les contestations
qui existaient entre les parties au sujet de la terre d’Avrolles. Ils déclarent que le seigneur
de Champlost n’a pas droit de gîte à Avrolles; que l’archevêque a droit de justice à Bleigny et
tiendra le plaid général à Avrolles, Brienon et Bellechaume. Les arbitres règlent les droits
de possession respective sur les hommes des deux seigneurs ; les conditions pour la plan-
tation des vignes, la culture des bois défrichés ; etc.
Innominesancte et individue Trinitatis. Ego, Hugo, Dei gracia Autissiodorensis
episcopus, et ego, Milo, dominas Sancti-Fidoli, notum facimus omnibus ad quos
littere présentes pervenerint, quod, cum discordia essetpro quibusdam consuetu.
dinibus, aliisque magnis querelis inter venerabilem patrem nostrum, dominum
Guydonem, Senonensem archiepiscopum et Theobaldum de Barro, dominum
Champloti : post multas altercationes et post multas injurias utrique ab utroque
illatas, in nos fuit compromissum et ab utraque parte, tant juratoria quam fidejus-
soria cautione, firmatum quod nostro starent arbitrio. Nos autem questiones et
discordias utriusque partis sopivimus hoc modo :
Asserebat predictus T. se de jure et consuetudine, more antecessorum suorum,
in villa Ebrolarum posse jacere ad expensas hominum ville illius, nec se restitu-
rum aliquid nisi exterius a suis asportaretur. Nos autem quia manifeste compe-
rimus et per ydoneos testes fuit cognitum id licet quandoque fuerit a parte pre-
dictiT.et etiam a fratre scilicetM., quondam Lingonensis episcopo, actemptatum
quod Senonensi capitulo, cujus tune temporis erat villa, fuerit satisfactum et
dampnum restitutum occasione satisfactionis, indicavimus consuetudinem illam
446
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
non tenere, nec de cetero sub prétexta illius predictus T., vel successores illius,
in prenominata villa debere jacere. Non enim jacendi jus predecessoribus suis
fuit cognitum, quia et Senonensi capitulo fuit hoc emendatum. Preterea vendi-
cabat sibi prenominatus T. justiciam magnam in villa de Blenniaco, asserens
servientibus suis super emendatione cujusdam furti quandoque fuisse satisfac-
tum. Nos vero, attendentes id potius fuisse factum ex usurpatione quam de jure,
et id per sacramentum hominum predicti T. etiam cognoscentes potius esse
domini Senonensis, eam ei adjudicavimus et a petitione justicie sive magne, sive
parve, sive plane, in villa de Blenniaco predicto T. silentium indiximus. Ad bec
conquerebatur dominus Senonensis quod furnum quod habebat in villa Ebroliaci
et etiam predecessor suus dominus Willermus, quondam Senonensis archiepis-
copus, habuerat, predictus T. ei redificare non permittebat, dicens quod non nisi
lemporibus horum archiepiscoporum fuerat hoc attemptatum, unde volebat id
amplius agi netanto tempore contra eum prescribi liane questionem, et assensu
utriusque partis sopivimus hoc modo :
Dédit enim dominus Senonensis predicto T., et heredibus ejus, partem illam
pratorum que habebat apud Ebrolam, ex ilia parte desursum que respicit Yene-
sium, sicut fossetum defuncli Habuini de Fonte ostendit; dédit inquam ad cen-
sura trium denariorum pro arpento. Et pro hoc dominus T. concessit domino
Senonensi, et successoribus ejus, libéré liabere furnum in prenominata villa. Fuit
etiam cognitum per utriusque partis confessionem quod dominus Senonensis
habet placitum generale in villa de Ebrola, de Briennone, et de Bellacamma, ad
quod tenentur venire homines domini T.; et de bis de quibus impetuntur respon-
dere et jus audire, tain illo die quam aliis qui pro hoc fuerint assignati. Tenentur
etiam homines domini T., de Briennone et de Bellacamma très solidos pro
placito martii persolvere, si ad solutionem ydonei fuerint. Id etiam utriusque
partis sacramentis fuit cognitum quod dominus T. habet Ebrolis, sine parte
archiepiscopi, extra atria et clausum archiepiscopi et brolium, magnam justi-
ciam, scilicet : latronem, falsam mensuram. Habet etiam strati infracturam
super homines qui non fuerint archiepiscopi. Plana justicia domino Senonensi et
domino T, communis est, quantum pertinet ad vindemiarios et messarios. Si
vero homo archiepiscopi forefactum aliquod fecerit, clamor fiet inde vel archie-
piscopo, vel ejus preposi to, et justicia ejus erit sine parte domini T. Similiter, si
quisquam hominum domini T. forefactum aliquod fecerit, clamor fiet inde domino
T., vel ejus preposito, et justicia ejus erit sine parte domini Senonensis, nisi forte
magna justicia est, de qua jam definitum est, que est domini T., extra atrium et
clausum et brolium ; intravero, archiepiscopi. Aliorum hominum quam hominum
XIIe SIÈCLE.
447
domini Senonensis tota justicia est domini T. .extra atria, et clausum et brolium.
Cujuscumque autera fuerithomo, si pro terris archiepiscopi clamor factus fuerit,
justicia archiepiscopi erit. Si homo archiepiscopi in futuro deprehensus fuerit
extra atria et clausum et brolium, justicia domini T. erit. Si autem in futuro non
fuerit deprehensus, clamor fiet ad servientes domini archiepiscopi. Justicia atrio-
rum et clausi et brolii domini Senonensis est sine parte domini T. et etiam res
ibidem deprehense. Latro, si ibidem deprehensus fuerit qui de corpore puniri
debeat, extra atria, vel clausum, vel brolium, in conspectu servientium domini
T. ejicietur puniendus ab eisdem servientibus. Homo domini, si ducat uxorem
domini Senonensis, vel si femina ejusdem nubat bomini domini Senonensis,
dominus Senonensis possidebit eos, ea lege qua et alios. Si liber homo Ebrolam
venerit et per annum et diem dominum non fecerit, domini T. erit. Si infra
annum et diem mortuus fuerit et dominum non fecerit, excasura domini T. erit.
In vineis suis, prêter clausum domini archiepiscopi, neuter dominorum custodem
nisi communem adliibebit. Si quis voluerit vineam plantare in terra archiepis-
copi que est ad terragium, debet requirere ab ejusdem servientibus. Qui si tra-
dere terram ad plantandum noluerint, servientes domini T. sine injuria tradere
poterunt. Nemus Sancti Pétri, quod homines archiepiscopi ad censum habent, pro
solutione unius denarii, a singulis facta servientibus domini T. libéré posside-
bitur ; quia cognitum fuit quod in possessione erant bomines archiepiscopi, salvo
tamen jure domini T. cum inde loqui voluerit. Nemus Angelis (?) quod extirpatum
fuit homines domini Senonensis libéré colent, salvo usuario domini T. in non
extirpato. Hec per confessionem et concessionem utriusque partis concessa sunt,
et omnis questio de cetero in perpetuum sopita, laudante etiam hpc Margarita,
uxore predicti T., filiabus ejus Petronilla et Agncte. Et ne superhis capitulis de
cetero possit emergere questio inter eos, vel eorum successores, cartas eorum
appositione sigillorum nostrorum, auctoritate etiam cirographi et sigillis utriusque
partis corroboravimus.
Actum, anno Incarnationis Yerbi m° c° cx° secundo.
Copie du XVI siècle; Arch. de l’Yonne; Fonds de l’archevêché de Sens. — Avrolles.
— Original, Bibl. de Sens ; Fonds de l’Archevêché.
CDXLI.
FONDATION DANS L'ÉGLISE DE SAINT-MARIEN D’AUXERRE PAR LE COMTE PIERRE.
(An 1193).
Le comte rapporte qu’en exécution des dernières volontés de sa femme Agnès mourante,
448 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
il a donné pour la repos de son âme, à l’abbaye de Saint-Marien, 40 sous de cens à prendre
dans la paroisse Saint-Gervais d’Auxerre.
Ego Petrus, Nivernensis cornes, omnibus tam futuris quam presentibus :
notum fieri volo quod cum Agnes, uxor mea, in extremis agens, testamentum
suum faciendum super me dimisisset, pro remedio anime ejus dedi et concessi
ecclesie et fratribus S. Mariani quadraginta solidos censuales in parochia S.
Gervasii, et ventas ejusdem census : ita quod predicte Agnetis anniversarium per
siugulos annos in predicta fiet ecclesia. Quam condonationem atque concessio-
nem presenti pagina conscriptam, ut eidem ecclesie in perpetuum firma perma-
neat, sigilli mei munimine consignari precepi, anno Incarnationis Domini mille-
simo cenlesimo nonagesimo tertio.
Lebeuf, Mém. sur r Histoire d’Auxerre, Preuves, 1. îv, n° 84, 2e édition.
CDXLII.
DONATION DE PIERRE, COMTE DE NEVERS, AU CHAPITRE D’AUXERRE,
EN MÉMOIRE DE SA FEMME AGNÈS.
(An 1193).
Le comte, exécutant les dernières volontés de la comtesse Agnès, sa femme, et satisfait
de la dévotion qu’apporte le Chapitre Saint-ÉtienDe d’Auxerre à célébrer son anniversaire,
renonce en faveur de ce corps au droit de sauve-garde qu’il a sur les lieux de Pourrain
et de Chichery, de façon que les hommes desdits lieux jouissent sur le marché d’Auxerre
et dans tout. le comté de Nevers, des mêmes exemptions auxquelles ils ont eu droit
jusqu’alors.
Ego Petrus, cornes Nivernensis, notum esse volo tam futuris quant presentibus
quod , cum karissima conjux mea Agnes, comitissa Nivernensis, in extrema egri-
tudine laboraret, ultimam voluntatem suam et ordinationem testamenti sui super
me reliquit, rogans et obsecrans ut ecclesiis et locis religiosis, pro remedio anime
sue, providerem.
Quocirca, considerans ego et attendens devotiouem et reverentiam quam deca-
nus et canouici Beati-Stepbani Autissiodorensis circa sepulturam ipsius exibuisse
[sic) dinoscunlur, etquod singulis annis ejus anniversarium sollempniteret missam
pro ea et pro cunctis fidelibus defunctis, singulis diebus, in perpetuum, se cele-
braturos de niera liberalitate compromiserunt : salvamentum quod in poteslatibus
de F’orreno et de Chichiriaco babebamus, tam in avena quam trossis, panibus et
denariis, eis quilavimus; ita quod homines earumdem potestatum, in eadem
XIIe SIÈCLE. 449
libertate et inimunitate ventarum et aliarura consuetadinum, in foro Autisiodori
et in iota terra comitatus Nivernensis permaneant, in qua fuisse dinoscuntur
quando nos, vel predecessores nostri comiles Nivernenses, idem salvamentum
accipere consueverunt ; et nos et successores nostri débitant protectionem, con-
silium et auxilium nichilominus eis impendere differamus.
Quod ut ratum permaneat, présentent paginant sigilli mei appositione robo-
ravi. Rogavi etiam dontinum Autisiodorensem episcopum, in cujus presentia ltee
et alie helemosine {sic), pro remedio anime prefate consortis rnee, ordinate sunt,
sigillunt suunt liuic carte, ad majorent confirmationem, apponeret.
Actum Autisiodori, anno dominice Incarnationis m° c° cx° 111°.
Original, scellé autrefois , Archives de l’Yonne ; Fonds du Chapitre d’Auxerre, L.
vit, s.-l. 4e.
CDXLIII.
RECONNAISSANCE DE PIERRE, COMTE DE NEVERS, POUR LES BOURGEOIS DES
ÉGLISES D’AUXERRE.
(An 1193).
Le comte déclare que c’est gratuitement , et pour complaire au roi que l'évêque et les
églises d’Auxerre ont ordonné à leurs bourgeois de l’aider à construire les murs de cette
ville, du côté de la rivière. Il promet en même temps à ces derniers que ni lui, ni ses succes-
seurs ne convertiront le fait en coutume ; et qu’il leur fera avoir à ce sujet des lettres du roi.
Ego Petrus, contes Nivernensis : noturn volo esse universis ad quos littereiste
pervenerint, quod Dontinus Autissiodorersis episcopus, et canonici B. Stephani,
ceterique prelati ecclesiarum Autissiodorensis, ad instantissimas preces dontni
régis Francorum et rneas, de niera liberalitate sua, voluerunt quod Itontines
eorum juvarent me ad faciendos muros, ex parte aque prefate civitatis, cum cer-
tissimum sit quod nec ipsi, nec Itontines eorum aliquid ponere debeant ad
faciendam quamlibet munitionem ipsius civitatis. Ne igitur ego, vel successores
ntei, comités Nivernenses, bac occasione aliquid ab eis ad simile opus exigere
debeant us, presenti pagina certifico, et, ne in consuetudinem trahatur, modis
omnibus fieri prohibeo. Promisi etiam eis, quod litteras apertas domini regis eis
habere facerem, antequam collecta super hoc facta de hominibus suis levaretur.
Iniquum enim esset, si bénéficiant, quod de gratia et niera liberalitate milti ali-
quando factum est, in prejudiciunt ecclesiarum in posterum redundaret.
Actum Autissiodori, anno dominice Incarnationis, m° c°xc° inü.
Lebeuf, Mém. sur l’Hist. d'Auxerre; t. iv, 2e édition, Preuves, n,J 85, d'après les
Archives de l’évêché.
II
57
450
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CDXLIV.
TRAITÉ ENTRE LES TEMPLIERS DE COULOURS ET LES MOINES DE VAU LU ISA NT.
(An 1193, 5 août).
Frère Raoul de Montletard, procureur des Templiers en France, rapporte le traité qu’il
a fait entre les templiers de Coulours et les habitants de ce lieu, d’une part, etles moines
de Vauluisant, de l’autre, au sujet du pâturage dans les bois de Cérilly et des Loges, et
de la glandée et de l’usage des chemins.
La charte fut lue au peuple dans l’église de Coulours.
Ego frater Radulphus de Monteletardi, tune temporis domorum Templi in
Francia humilis procurator, notum facio presentibus et luturis quod, cum inter
monachos Vallis-Lucentis et fratres nostros de Coloors et homines ejusdem ville
diu contentio versaretur, super pasturis nemorum de Cirelliaeo et de Logiis, et
glande et quibusdam viis, in liane compositionem pacis convenimus :
De viis unde erat contentio, tantum due stabunl, una que tendit a Villa-Mauri
apud Joviniacum, altéra a Coloors apud Arciam et semita que est inter duas
terras a domo leprosorum de Coloors, usque ad boscum. Clausura pratorum que
suntante portant grangie de Logiis remanebit fratribus de Valle-Lucen ti libéra a
viis et pasturis. In propriis nemoribus eorumdem fratrum et planis que pertinent
ad grangias de Logiis et de Cereliaco, dicti fratres Templi et homines de Coloors
sine contradictione pasturas habebunt ad omnia pecora sua communiter, itaquod
non fodietur terra ab hontinibus pro fulcheria ad opus porcorum, sed quantum
per se capere poterunt porci sive alia pecora ibi capient. In prata que sunt extra
clausuram non intrabunt pecora a medio marcio usque ad quindenam Sancti-
Johannis-Baptiste, nisi infra terminum illmn secta fuerint prata; et si secta fue-
rint libéré intrare poterunt. In tempore glandis, porci unius anni, vel ultra, pro
pasnagio quatuor donabunt denarios; porci infra annum, duos denarios ; lacten-
tes vero porci nichil pro pasnagio donabunt. Et si forte contentio habeatur de
porco, cujus sit etatis, in probatione ejus cujus erit babebitur. Câpre quoque
non intrabunt boscum a festo Sancti-Remigii usque ad Purificationem Beate-
Marie ; et, si intraverint, ad modum porcorum, pasnagium reddent. Boves et alia
pecora omnia, prêter porcos et capras, omni tempore libéré et sine contra-
dictione pasturas intrabunt. Fratres etiam de Valle-Lucenti predicla nemora
extirpare, eradicare, arare, vendere poterunt et donare, salvis pasturis dictorum
templariorum. Pro luis itaque rebus, homines de Coloors fratribus de Valle~
XII S IEC LF..
451
Lucenti, singulis annis, in domo de Cereliaco, xx solidos Pruvinensis monete in
octabis Sancti-Remigii donabunt. Et, si ipso die non reddantur, deinceps reddi
tenebunturcum lege quinque solidos, et fratres de Yalle-Lucente capere poterunt
in dictis pasturis pecora hominum de Coloors pro denariis illis et de lege.
Hec compositio in ecclesia de Coloors, audiente populo est recitata, et ab ipso
laudata; et ut hoc ratura et inconcussum habeatur, ego, frater Radulfus de Mon-
teletardi, domorum Terapli tune teraporis in Francia procurator communis,
assensu capituli, cartam istam sigilli nostri impressione roboravi.
Actum est hoc, anno incarnati Yerbi m° ch nonagesimo tercio, nonas Augusti.
Cartul. de Vauluisant, anc. pag. 136 et 137, auj. fol. lxxvih, r° et v“ ; Bibl. impér..
n° 15‘2.
CDXLV.
CHARTE DE GARNIER, ÉVÊQUE DE LANGRES, POUR LES TEMPLIERS DE SAINT-
MARC DE LA VESVRE.
(An 1193).
L’évêque atteste que Guibert de Gigny a donné sa propre personne aux Templiers,
ou à sa place Pierre Escurel et ses enfants. Il a donné de plus des biens et des rentes en
divers climats.
Ego Garnerius, Dei gratia Lingonensis episcopus, presentibus et futuris
notum facimus quod Guiberlus de Genneio dédit Deo et fratribus Terapli se ipsum,
et pro se Petrum Escurel, et quicquid habebat in progenie predicti Pétri, etquic-
quid habebat in Foissel, et in Nogent et in Vevra Gennei, et omnes bichetos
frumenti qui debentur ei, singulis annis, in villa de Genneio, et quoddam masum
quod debet quatuor denarios Matlieo, fratri suo. Hoc laudavit Manasses de
Brerau, de cujus casamento erat; et Matlieus, frater ejusdem Guiberti et Milo,
et Hodierna, soror ejus. Hujus rei testes sunt : Boins, prepositus; Petrus, maior
de Castellione ; Obertus de Provence; Hunbertus, prepositus de Monteregali ;
Johannes de Autissiodoro.
Actum est hoc, anno ab Incarnacione Domini m° c° nonagesimo tercio.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de la commanderie de
Saint-Marc, L. i.‘
45*2
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CDXLYI.
DONATION PAR GUI, ARCHEVÊQUE DE SENS, AUX CHANOINES DE SAINT-JULIEN.
(An 1193).
L’archevêque, voulant aider à faire le service divin dans l’église Saint-Pierre de Saint-
Julien-du-Sault, donne l’église de Domats aux chanoines qu’il y a fondés.
Guido, Dei gracia Senonensis archiepiscopus
Inde est universis, presentibus pariter et futuris, notuni fieri
volumus quod canonicis quos in ecclesia de Sancto-Petro de Sancto-Juliano-de-
Saltu instituimus, ad supplementum servitii divini in eadem ecclesia et in eccle-
sia Sancti-J uliani celebrandi, condonavimus eeclesiam de Domaz perpetuo pos-
sidendam, salvo jure pontificali et archidiaconi Senonensis et decani ; ita
siquidem quod prefati canonici sibi in eadem ecclesia presbiterum eligent, eum-
que nobis, vel successoribus nostris, presentabunt ; et, cum ibi institutus fuerit
presbiter, inde amoveri non poterit, nisi de licentia nostra vel successorum nos-
trorum. Quod ut ratum maneat et inconvulsum, presentem cartam notari feci-
mus et sigilli nostri auctoritate muniri.
Actum, anno incarnati Yerbi m° c° xcn tercio, Datum per manum magistri
Pétri, cancellarii.
Copie du XVI° siècle, en mauvais état; Arch. de l’Yonne; Fonds de la collégiale
de Saini-Julien-du-Sault, L. 1.
En 1211, Geoffroy, abbé du Jard, reconnaît que le Chapitre de Saint-Julien lui a
permis de construire une église au territoire de Braleiz, sur la paroisse de
Domats. L’abbé donne en reconnaissance au Chapitre l’exercice du droit de
dîme sur les terres dépendant du monastère en ce lieu. Il promet aussi de n'exer-
cer aucun droit curial sans la permission du curé de Domats. — Ibidem.
CDXLVII.
SENTENCE ENTRE L’ABBAYE DE SAINT-PIERRE-LE-VIF ET LE CURÉ DE SAINT-
SAVINIEN DE SENS.
(An 1193).
Cette sentence prononcée en présence de l’archevêque de Sens par quatre prêtres et
quatre laïques, régla les contestations élevées entre les parties pour la perception des droits
XIIe SIÈCLE. 453
curiaux à Saint-Savinien. Oa y lit de curieux détails sur les oblations et les autres rede-
vances faites aux églises paroissiales.
Guido, Dei gratin Senonensis arcliiepiscopus, omnibus ad quos litteræ præ-
sentes pervenerint, in Domino salutem. Notum fierivolumus quod contentio erat
inter dilectum fratrem nostrum Galterum, abbatem, et conventum Sancti-Petri-
Vivi, ex una parte, et Simeonem, presbyterum Sancti-Saviniani, ex alia, de
legatis quæ fieri soient præsbytero Sancti-Saviniani, de tricenariis quæ cum
legatis in elemosinam dimittuntur ; de quatuor denariis benedictionum in spon-
saliciis; de ferculis nuptiarum ; de confessionibus; de oblationibus baptismorum
et solius personæ ad missam ; quæ omnia præsbyter sua esse dicebat. Abbas
vero et monachi omnium eorum medietatem liabere volebant, dicentes quod
eam habuerant et habere debebant. Inde compromiserunt, ex utraque parte, in
quatuor presbyteros et quatuor laicos nominatos, qui hæc longo tempore audie-
rant et viderant. Qui jurati in præsentia nostra dixerunt quod jamdicti abbas et
monachi in legatis mortuorum, in quatuor denariis benedictionum, in confessio-
nibus Quadragesimæ ; in prandiis nuptiarum, quando duo paria vel amplius una
die fieri contingeret; in oblationibus baptismi duorum parvulorum, medietatem
percipere soient. Oblationem vero solius personæ ad missam et prandium solius
matrimonii in una die soins presbiter habere débet; et si oblationem solius per-
sonæ ad unam missam factam quantulacumque sequatur oblatio, totum in partem
per medium venire debet. De tricenariis, de confessionibus in Adventu Domini et
ante Pentecosten, se nicliil scire dixerunt, nec inde aliquam audisse contentionem.
Nos itaque lot legitimis inducli testimoniis, de consensu utriusque partis, hoc
sicut testificati sunt prædicti testes confirmamus. Præterea de electione sepultu-
rarum ne inde aliqua oriatur contentio, de consensu et voluntate eorum, ordinavi-
mus quod quicumque de parochia Sancti-Saviniani annos liabens discretionis in
cimiterio Sancti-Pelri-Vivi sepulturam sibi habere voluerit, sine contradictione
ibi sepulturam liabeat, salvo jure presbyteri. Si sit infra annos discretionis, sepe-
lietur ubi parentes ejus voluerint, vel in cimiterio Sancti-Petri-Vivi, vel in cimi-
terio Sancti-Saviniani. Si qu is autem de parochia ilia habens annos discretionis
sibi sepulturam non elegerit, in voluntate presbiteri erit. In tribus festis annua-
libus, videlicet in feslo Omnium-Sanctorum, in Nativitate Domini, in Pascha,
très partes totius oblatiônis abbatis et monachorum erunt ; quartam partem
habebit presbyter. Quod debere esse, jam dicto Simone recognoscente, ante nos
cognovimus.
Quod ut ratum maneat et inconvulsum, præsentem kartam notari fecimus, et
sigilli nostri impressione muniri.
454
CARTLLAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi m°c° xc° tertio. Data per manum magistn
Pétri, cancellarii nostri.
La pièce est dans Dom Cottron, Histoire de l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif, M:. Bibl.
d’Auxerre, n 156, p. 605.
Le pape Célestin III avait, par bref de 1192, commis les abbés de Preuilly et de
Sainte-Colombe pour juger la contestation énoncée ci-dessus; D. Cottron, p. 664.
CDXLVIII.
ACCORD ENTRE LES LÉPREUX DE SENS ET LES HABITANTS DE NA1LLY.
(An 1193 .
Gui, archevêque de Sens, rapporte comment les lépreux se sont engagés à recevoir tous
les malades de la lèpre, hommes ou femmes de la paroisse de Nailly, à condition que si Je
malade est riche, il sera tenu de fournir ses vêtements et son lit garni, et une indemnité
suffisante, et de léguer de ses biens à la léproserie, selon l'avis du curé et du maire de
Nailly, et de trois prud’hommes. Si le malade est pauvre, la paroisse pourvoiera à son
entretien. Les habitants s’obligent en outre à payer un denier par feu à la léproserie ; etc.
Guido, Dei gratia Senonensis arcliiepiscopus. Omnibus ad quos littere pré-
sentes pervenerint, in Domino salutem. Equum est et rationi consentaneum ut
que pia intenlioue gesta sunt et stabilita, ita commendantur memorie, ut ad per-
petuam posterorum fidelium noticiam valeant pervenire. Eapropter notum fieri
volumus universis, presentibus pariteret futuris, quod, in presentia nostra cons-
tituti, bomines de parrochia Naalliaci, et dilecti filii nostri Senonenses leprosi,
bas inter se habuerunt ad invicem pactiones :
Memorati siquidem leprosi parrocbianos Naalliaci, bomines et feminas, quot-
quot in eadem parrochia commorantes lepra infici acciderit, in domo sua et con-
ventu tenebunlur recipere sub bac qu idem forma : si dives fuerit persona in jam-
dicta parrochia lepra infirmata, veste competenti et lecto furnito munita, a lepro-
sis recipietur, quibus et debitam exbibebit procurationem ; et insuper benefaciat
de suo domui eorumdem leprosorum, ad considerationem presbiteri et maioris
Naalliaci, et duorum vel trium proborum bominum de eadem parrochia quos
presbiter et maior ad hoc ordinandum secum advocare voluerint. Si aulem per-
sona ad leprosos dicte egritudinis occasione transitera in tanta paupertate
fuerit oppressa ut nec vestimentum idoneum, nec cetera sibi necessaria de suo
comparare possit, prescripte ville parrochiani et vestem competentem et lecturn
furnitum de suo tenebuntur emere, et procurationem leprosis debitam, die qua
recipietur, usque ad summam viginti solidorum persolvere. Ad bec concesserunt
XIIe SIÈCLE.
455
parrochiani Naalliaci supradictis leprosis quod ipsi de quolibet foco illius parro-
chie, singulis annis, in dominica Palmarum unum denarium habebunt. Yerum-
tamen si alicujus eorum ita evidens fuerit paupertas quod denarium solvere non
possit, inde quitabitur. Sciendum etiam quod leprosi sine contradictione questam
suant habebunt annuatim in ecclesia Naalliaci, quinquies in anno : videlicet in
Natali Domini, in Pascha, in festo Pentecostis, in festo apostolorum Pétri et
Pauli et in festo Omnium-Sanctorum ; et in lus diebus bénéficia sibi exhibita
gratanter accipient, exclusa omni violentia. Item cum quispiam parrochianus
Naalliaci suurn faciet testamentum ut de sua facultate benefaciat domui lepro-
sorurn, sine coactione a suo sacerdote persuadebitur ; et si quid illi legaverit
domui eidem, in integrum persolvelur.
lit igitur bec ornnia inconcusse stabilitatis perpetuum robur obtineant, pré-
sentent cartam notari fecintus et sigilli nostri auctoritate muniri.
Actuni, anno incarnati Yerbi m° c° xc° tercio. Datum per manum magistri
Pétri, cancellarii nostri :
Cartul. du Popelin de Sens, M\ de l’an 1220 environ, f° iv, v° ; Archives de l’Hôtel-
Dieu de Sens.
CDXLIX.
DÉCLARATION ROYALE SUR LES HOMMES QUI APPARTIENNENT A L'ABBAYE
SAINT-PIERRE-LE-VIF DE SENS.
(An 1193).
Le roi reconnaît que les hommes du bourg de Saint-Pierre-le-Vif, ceux de Mâlay et de
Saligny, dont les noms suivent, ne sont en aucune façon ses hommes. La commune de
Sens prétendait que certains d’entre eux appartenaient au roi.
In nontine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gratia Franco-
rum rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod, post factam commu-
niant Senonensent, cum ecclesiæ Sancti-Petri-Vivi suo s reddidissemus homines,
postmodum super quibusdam ex illis liominibus orla est contencio inter predicte
ecclesie abbatem et communiant Senonensem, que quosdam illorum bominum
nostros esse asserebat. Tandem in presencia nostra, partibus constitutis, clidi-
cimus, testimonio et juramento Fulconis de Trana, Pétri de Orbet et Daint-
berti, quod nullus bominum ac mulierum de Bugo Sancti-Petri et de Malleyo et.
de Saligni, eorum quidem quorum nomina subsequuntur, ltomo noster sit aut
fentina de corpore :
Margarita, cum heredibus suis. Uxor Balduini de Planchis, cum heredibus
Uxor Garnerii Macer, cum heredibus suis. suis.
456
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Filins ejus, cum uxore.
Gilebertus de Creeriis, cum uxore.
Uxor Stephani Boder.
ltoordis, cum beredibus suis.
Remboldus de Plancbis, cum uxore.
Uxor Odonis de Planchis, cum beredibus.
Filius, cum uxore sua.
Robertus de Altisiodoro.
AVillelmus, miles, cum beredibus et uxore.
Garinus Bucellus, cum uxore.
Philippus (rater ejus, cum uxore.
Constancius Vicecomes, cum uxore.
.lobannes Teloe, cum uxore.
Neptis ejus.
Martinus Teloes, cum uxore.
Goffridus Cordela, cum uxore.
Sevinus Mucenben, cum uxore.
Garnerius, nepos Bursardi, cum uxore.
Vilalis Clarellus, cum uxore.
Gosbertus Garchuns, cum uxore et beredibus.
Guibertus Muarz, cum beredibus.
Uxor Radultî, carpentarii, cum beredibus.
Garnerius Soterellus, cum uxore.
Uxor Tebaldi Lo Ica, cum heredibus.
Philippus, preco, cum uxore.
Constancius Mucenben, cum uxore.
Garnerius Garchuns, cum uxore.
Gauterius Baceach, cum uxore et beredibus.
Odo de Grum, cum uxore.
Garnerius Butorz.
Ilerbertus Parvus, cum uxore.
Renaudus Cordela, cum uxore.
Garnerius Berolei, cum uxore.
Sevinus Chancronellus, cum uxore.
Henricus Chancronellus, cum uxore.
Odo de Saligni, cum uxore.
Uxor Morelli.
Arnulfus, gener Letaudi, cum uxore.
Odo Masoerius, cum heredibus et uxore.
Hugo de Arcea, cum uxore.
Gosbertus Pelevellus, cum uxore.
Robertus, bubulcus, cum heredibus.
Uxor Arnulfl Terreæ, cum heredibus.
Garnerius Boums, cum uxore.
Fulco. textor, cum uxore.
Goffridus Bouns, cum uxore.
Droco Macers, cum uxore.
Milo de Plantiit, cum uxore.
Jacobus Rufus, cum heredibus.
Uxor defuncti Bauduini.
Hugo Butemii, cum heredibus.
Gaudricus Pannele, cum uxore.
Theobaldus, filius ejus, cum heredibus.
Gaudricus Butemii, cum uxore.
Gener Christiani de Albuis, cum uxore.
Uxor defuncti Christiani.
Isabelis Torta, cum filia.
Garnerius Clarellus, cum uxore.
Sado, lavator.
Bernardus, pelliparius, cum uxore.
Renaudus, bubulcus, cum heredibus.
Letardus, cum uxore.
Garnerius, filius ejus, cum uxore.
Hugo, filius ejusdem, cum uxore.
Petrus Rufus, cum uxore.
Uxor defuncti Terrici, cum heredibus.
Uxor Pétri Guennart, cum heredibus.
Filius ejus, cum uxore.
Theobaudus Magnus, cum heredibus.
Menardus Foacia.
Stephanus, pelliparius, cum uxore.
Fulbertus, pelliparius, cum uxore.
Stephanus Foacia, cum uxore.
Uxor Willelmi Berguinum, cum heredibus
Sevinus Cauda, cum uxore.
Odinus, filius Theaut, cum uxore.
Crislianus Guichioth, cum uxore.
Uxor Odonis Paperiant, cum beredibus.
Uxor Garnerii, fabri, cum heredibus.
Stephanus de A’illanova, cum uxore.
Angerbaudus, frater ejus, cum uxore.
Filia ipsius Stephani, cum heredibus.
Uxor Roberti Rufi, cum beredibus.
Odo Pica, cum uxore.
Emelina, cum beredibus.
Willelmus Rufus, cum uxore.
Droo, carnifex, cum uxore.
Odo Torchardus, cum heredibus.
XIIe SIÈCLE.
457
Uxor Garini la Baia, cum heredibus.
Odo Bursardus.
Johannes, filius ejus, cum uxore.
Angerbaudus, cum uxore.
Slephanus, carpentarius, cum uxore.
Garnerius Sacuns, cum uxore.
Garnerius Croceart, cum heredibus.
Garinus, carnifex, cum uxore.
Herbertus Strabo, cum uxore.
Lorannus, carnifex, cum uxore.
Theobaldus Daudole, cum uxore.
Huldricus, cum uxore.
Uxor Theobaldi Ruselli, cum heredibus,
Uxor Pagani Lairas, cum heredibus.
Uxor Arnulfi.
Gosbertus, textor, cum uxore.
Fulco, carpentarius, cum filiis.
Uxor Garnerii Sadum, cum heredibus.
Garnerius Angusde, cum uxore.
Ermenaudus Pautre, cum uxore.
Eruinus, cum uxore.
Uxor Garnerii Ferrant.
Uxor Bevin.
Uxor Garnerii Lupeili.
Filius ejus, cum uxore.
Guibeletus, cum uxore.
Renaudus de Curia, cum uxore et heredibus.
Uxor Guillelmi, scriptoris, cum heredibus.
Odelina, soror ejus.
Maria Cofferia.
Neptis ejus, Petronilla.
Petrus, olearius, cum uxore.
Gilebertus, frater ejus, cum uxore.
Stephanus, filius Letardi, cum heredibus.
Guillelmus, sellator, cum uxore.
Herbertus Collinus, cum uxore.
Garnerius de Sancto-Prejecto, cum uxore.
Renaudus, cum uxore.
Radulfus Testart, cum filia.
Uxor Jobertfde S.-Clemente, cum heredibus.
Letardus, cum uxore.
Gener Philippi de Sahgni, cum uxore.
Stephanus de Esglisolis, cum uxore.
Uxor Stephani, piscatoris, cum heredibus.
Duo fdii ejus, cum uxoribus suis.
Robertus de Capella, cum uxore.
Ghaldus, cum uxore.
DomanchiUs, cum uxore.
Constancia, mater Ogerelli.
Uxor Mauricii, cum heredibus.
Uxor Droconis de Villers, cum heredibus.
Stephanus frater Droconis, cum uxore.
Renaudus, cum uxore.
Filius ejus, cum uxore.
Uxor defuncti Bernardi, cum heredibus.
Uxor Pétri de Puteo, cum heredibus.
Terricus, filius Renaudi, cum uxore.
Uxor Juliani.
Petrus Scala, cum uxore.
Herbertus de Sancto-Prejecto, cum uxore.
Stephanus Gaudris, cum uxore.
Milo et frater ejus de Porta Sancti-Leonis,
cum uxoribus.
Blanchandus, cum uxore.
Uxor Stephani de Taloan, cum heredibus.
Uxor Aalardi.
Andréas, filius Duranni, cum uxore.
Filii Milonis et uxores eorum.
Iluldierius Albus, cum uxore.
Robertus de Summa-Villa, cum uxore.
Gauterius Silvanus, cum uxore.
Theobaudus Munerius, cum uxore.
Petrus Pasturellus, cum uxore.
Hunardus Torchardus, cum uxore.
Fulco Burellus, cum uxore.
Petrus Magnus, cum uxore.
Petrus Populins, cum uxore.
Uxor Odonis Burelli, cum heredibus.
Arnaldus Yainarz, cum uxore.
Andréas Burellus, cum uxore.
Petrus Orencus, cum uxore.
Henricus Corveserius, cum uxore.
Henricus Brebanceuns, cum uxore.
Uxor Hugonelli, cum heredibus.
Pascharetus, cum heredibus.
Henricus de Valle, cum uxore et heredibus.
Maria de Valle, cum heredibus.
Uxor Ulrici, cum heredibus.
II
58
458
CARTULAIRE GÉNÉRAL DK L’YONNE.
Uxor Odonis Rater, cum heredibus.
Fromundus Bisoret, et uxor ejus.
Garnerius Fiat, cum uxore.
Hulderius, major, cum uxore.
Uxor Symonis de Carrogio, cum heredibus.
Bernardus, pelliparius, cum uxore.
Hulderus Richeruns, cum uxore.
Theodebaldus de Carrogio, cum uxore.
Hulderus Corverserius, cum uxore.
Fromundus Symart, cum uxore.
Hulderus, gener Theobaldi Postelli , cum
uxore.
Andréas Pinos, cum uxore.
Uxor Wicardi, cum heredibus.
Isabel de Castello, cum heredibus.
Espertinus, carpentarius, cum uxore.
Emengardis, cum heredibus.
Johannes Lupellus, cum uxore.
Odelina et fdius ejus, cum heredibus suis.
Giraudus de Castello, cum uxore.
Bernardus Gaudree, cum uxore.
Stephanus Espertins, cum uxore.
Filins Vicardi et uxor ejus.
Uxor Garnerii Greele, cum heredibus.
Thebaudus, filins ejus, cum uxore.
Stephanus Thesaurarius, cum uxore.
Milo de Juncheriis, cum uxore.
Balduinus Fronee, cum uxore.
Herbertus Tortus, cum uxore.
Theobaldus Postellus et filius ejus, cum uxo-
ribus suis.
Thomas, cum uxore.
Odo Garchuns, cum uxore et heredibus.
Odo Colardus, cum uxore.
Odo Scala, cum uxore.
Uxor Constantini Bardin, cum heredibus.
Filia Vicardi, cum heredibus.
Constaneius Calvellus, cum uxore.
Petrus Bernardus, cum heredibus.
Balduinus, carpentarius, cum uxore.
Hulderus Froneet, cum uxore.
Remboldus Saporins, cum uxore.
Fraterejus, cum uxore.
Gileberlus Strabo, cum uxore.
Symon Vicecomes, cum uxore.
Stephanus Calvus, cum uxore.
Garnerius Morins, cum uxore.
Uxor defuncti Odonis, cum heredibus.
Jacobus Rufus, cum uxore.
Uxor Remboldi Gibeth, cum heredibus.
Balduinus Merreglerius, cum uxore.
Garnerius Constancia, cum uxore.
Aubericus, Odinus, Ermenerius Cocheris ,
cum uxoribus et filiis.
Symon deBovre, cum uxore.
Gilebertus ortolanus. cum flliabus suis.
Stephanus et Herbertus de Verum, cum here-
dibus.
Renardus, cum uxore.
Uxor Aimardi, cum heredibus.
Andréas Bucherius, cum uxore.
Christianus de Verum.
Giraldus de Verum, cum uxore.
Odo de Verum, cum uxore.
Vitalis, cum uxore.
Stephanus de Grun et filius ejus, cum uxo-
ribus.
Filia Theobaldi Postelli, cum heredibus.
Stephanus, gener Constanciæ, cum uxore.
Garnerius, filius Aales, cum uxore.
Ménard us et Odo majores, cum heredibus suis.
Hugo de Pertuso, cum uxore.
Stephanus Vicecomes, cum uxore.
Philippus, cum uxore.
Henricus, cum uxore.
Andréas filius Constantini, cum uxore.
Lambertos, frater ejus, cum uxore.
Odo, filius Ysambardi, cum uxore.
Balduinus Morellus, cum uxore.
Filuns, cum heredibus.
Radulfus, cum uxore.
Giraldus de Villers, cum uxore.
Garnerius, nepos maioris. cum uxore.
Andréas, carpentarius, cum uxore.
Philippus Carolus, cum uxore.
Félix, cum uxore.
Laurencius, cum heredibus.
Petrus Puiclet, cum uxore.
XIIe SIÈCLE.
459
Uxor Magistri, cum heredibus.
Filius ejus, cum uxore.
Hugo de Subvilla.
Manasses de Perluso, cum uxore.
Isabel Cambellana, cum heredibus.
Sevinus Scala, cum heredibus.
Gibertus, bubulcus, cum heredibus.
Stephanus Punete.
Verumtamen de isiis duobus, Giraldo videlicet de Calceata et Martino Bello-
Dente, iia concessum fuit et condictum inter nos et abbatem quod si Fulco de
ïrana et Petrus de Orbet et Daimbertus infrai (sic) proximum festum Sancti-
Rejmigii, sub suojuramento, dixerint G. et 31. nostrosesse, nostri remanebunt, et
si dixerint abbati esse, ab bâti remanebunt. Et ut in poslerum inter nos et abba-
tem Sancti-Petri-Vivi non oriatur super bominibus et feminabus predictis con-
tentio, sigilli nostri auctorilate et regii nominis karactere inferius annolato, pre-
sentem paginant precepimus confirmari.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi m° c° nonagesinto tercio, regni nostri
anno quarto decimo, astantibus in palacio nostro quorum nomina subscripta
sunt et signa : dapifero nullo ; signum Guidonis, buticularii ; signum Matliei,
canterarii ; constabulario nullo. — Data, vacante cancellaria.
(Monogramme.)
Originals cellé autrefois ; Bibl. de Sens; F. de l’abbaye de Saint-Pierre- le-Vif. —
Delisle , Catal. des actes de Philippe-Auguste, n" 388.
En 1213, le 13 novembre, une lettre d’innocent lit, adressée à l’abbé de Saint-Pierre
d’Auxerre, au doyen de Troyes et au sacriste d’Auxerre, porte qu’ils aient à exiger
du maire et des pairs de la commune de Sens la réparation que ceux-ci devaient à
l’église de Saint-Pierre-le-Vif, de manière toutefois que, si l’excommunication
lancée contre eux par le légat est reconnue injuste, elle soit levée. — Bréquigny,
t. iv, p. 568. — Lettres d'innocent Ifl, t. n, p. 816.
CDL.
PRIVILÈGE ACCORDÉ PAR PIERRE, COMTE DE NEVERS, AUX HABITANTS
D’AUXERRE.
(An 1194).
Cette charte est l’origine des privilèges des habitants d’Auxerre. Le comte y règle les
tailles, les corvées et les autres taxes ; les conditions du duel ; les droits des hommes
libres ; les obligations pour le service de la chevauchée, de la guerre et des tournois ; le
droit de ban-vin et de vendanges ; les droits des habitants du bourg de Saint-Gervais dans
la forêt du Bar ; l’exercice et l’étendue de sa justice; les droits du vicomte et du voyer
d’Auxerre ; etc.
In nomine sancle et individue Trinitatis, amen. Ego Petrus, cornes Nivernen
460
CA HT U LAI RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
sis, nolum facio iiniversis tam presentibus quam futuris, quod ego cum homini-
bus meis de Autisiodoro, tam in civitate quam in suburbiis civitatis et in burgo
Sancti-Gervasii morantibus, talestatutum feci et conventionem : quod, pro tallia,
corveiis et ceteris exactionibus quitandis, a ditiore ex ipsis non potero capere
annuatim nisi tantum viginti solidos Autisiodorensis monete, que sit ad quatuor
denarios, nec aliquid amplius ab aliquo eorum exigam. A minoribus vero et
pauperibus, ad respectum mandati mei, juxta posse uniuscujusque ab unoquoque
exigetur. Concessi etiam quod forifactum sexaginta solidorum adquinque solidos
reducatur. Cetera forifacta omnia a quinque solidis et infra ad duodecim denarios
reducta sunt. De gagiis duelli quod pacificabitur, de unoquoque non nisi septem
solidos et sex denarios tantum capiam. Certum est quod franchi domines suas
habent in integrum exeasuras et habebunt in perpetuum. Item de exercitu et
chevaucheia dictum est quod prefatos bomines extra comitatum Nivernensem
non traham quin ipsa noctein eundem comitatum possint reverli. Ad torneamen-
tum predictos homines ducere non potero, nisi ad Chableyam, Joviniacum et
Rubeum-montem. Si autem de exercitu vel clievaucheia ipsos submoneri fecero,
unusquisque ibit, vel pro se mittet idoneum servientem. Si quis vero etatis sexa-
ginta annorum, aut infirmitate detentus, vel non audita submonitione mea
remanserit, et hoc jurare poterit, quitus erit. Sin autem, legem suam emendabit
et conductionem unius servientis usque ad sex denarios tantum, si ngulis diebus
quibus alii moram fecerint, persolvet. Item dictum est quod sepedictos homines
extra Autisiodorum pro placitatione non traham ; nec eos, nec res eorum capiam
quandiu j u ri stare voluerint ad judicium curie mee, juxta respectum proborum
hominum. De equis et armaturis ntilla eis violentia inferetur, nisi sponte mihi
voluerint commodare. In villa Autisiodori creditionem habebo in victualibus usque
ad quadraginta dies. Quod si crédita mihi usque ad quadragesimum diem reddita
non fuerint, homines de ascensiva ista nichil amplius credent mihi, donec cre-
ditum habuerint, et infra annum de censiva crédita reddentur. Si quis autem de
hominibus memoratis pro debito meo, vel uxoris mee, alicubi captus fuerit,
ipsum liberari faciam. Sin autem, de censiva liberabitur. Si vero pro re alia ali-
quis eorum captus fuerit, de ipso liberando bona fide posse meuin faciam. Ban-
num habebo Autisiodori per mensem augustum tantum et de vino vinearum
mearum et de vino sano; et bannum illud nec potero vendere, nec dare alicui.
In vineis et bladis Autisiodori non erunt custodes nisi quos burgenses ponent.
Et si forisfactum affueril, meum erit. Homo qui nunquam habuit uxorem, dum
erit bachelarius, hos viginti solidos non rcddet. Certum est quod homo francus
libéré poterit abire a villa Autisiodori et redire cum voluerit. Quicunque voluerit
XIIe SIÈCLE.
461
vindemiare vineam suam, vindemiabit eam cum voluerit. De possessionibus quas
predic.ti boulines die qua data fuit char ta tenebaut, quocunque modo tenerent,
amodo nullum eorum vexabo, sed omnes eos inde quietos et in pace dimittam.
Si Judæus a Christiano usuras exegerit, tantum usuras duorum annorum per
testes legitimos Christiani et Judei poterit exigere. Si quis forifactum aliquod
fecerit, ipse solus emendabit, nec aliquis abus aliquid pro eo emendabit. Usua-
gium, quod boulines de burgo Sancti-Gervasii in bosco de Bar habere soient,
sicut, ante habebunt. Certum est quod forifactum homicidii, rapti, latrocinii, in
voluntate mea est. Statutum est etiam et concessum quod Iterius de Tociaco,
vicecomes Aulisiodorensis, et viator Autisiodorensis, supradictis burgensibus
omne jus suum quod habebant in omnibus forifactis meorum hominum qui sunt
de bac censiva quitaverunt imperpetuum ; bac siquidem conditione, quodjam-
dicti burgenses viginti libras predicte monete predictis Iterio et viario, ad octabas
Natalis Domini persolvent annuatim. Super luis autem conventionibus observan-
dis precepi et concessi jam dictis burgensibus quod se eas pro posse suo bona
fide observaturos jurarent, et ipsi de mandato et assensu meo juraverunt quod in
luis conventionibus observandis unus alii erit adjutor. Quoticns autem prepositi
vel mei servientes Autisiodorenses mutabuntur, ipsos jurare faciam quod conven-
tiones istas firmiter observabunt. Ascensiva autem ista singulis annis ad octabas
Natalis Domini persolvetur. lias itaque conventiones ego Pelrus, cornes Niver-
nensis, me firmiter observaturum propria manu juravi, et per idem sacra mentum
promisi et concessi quod filia mea Mallidis, cum ad duodecimum annum perve-
venerit, et maritus ejus, priusquam eam ducat, bas se firmiter conventiones
observaturos jurabunt. Et inde litteras suas patentes, easdem conventiones con-
firmantes, burgensibus Autisiodorensibus tradent. Rogavi preterea dominum
meum Pbilippum, illustrem regem Francorum quod, si ego vel successores mei
ab bis conventionibus resilire presumpserimus, ipse conventiones istas a me et
a successoribus meis in comitatu firmiter imperpetuum faceret observari. Requi-
sivi etiam dominum regem Pbilippum quod, si ego aut successores mei de hiis
conventionibus exirem, ut dominus rex assigne! ad totum feodum absque fidem
mentiri, donec emendatum esset, quod de eodem teneo, nec aliquem successorum
meorum de illo investiret, donec prius juraverit se bas conventiones imperpe-
tuum observaturum, et litteras suas patentes, conventiones istas confirmantes, jam
dictis burgensibus tradiderit. Rogavi preterea dominum papam et dominum
Senonensem et Autisiodorensem et Lingonensem et Eduensem et Nivernenscm
episcopos, quod, si successores mei vel ego ab hiis conventionibus resilire vel
eas infringere presumpserint, ipsi in me aut in successores meos et in terrant
46Ü CARTULAIRE GÉNÉRAI. DE L’YONNE.
ineam sententiam excommunicationis imponant, nec eam résolvant donec plena-
rie burgensibus l'uerit emendatum quicquid injuriose contra bas conventiones
fuerit irrogatum. Presertim barones mci, videlicet Philippus, dominas Giemi,
Broco de Merloto, Gaufridus, senescallus meus, Iterius de Tociaco, Autisiodo-
rensis vicecomes, D. de Salleniaco, Girardus de Arsiaco, Letericus Balledardi,
Petrus de Corcon,etceteri vavasores Aulisiodorenses, demandato meo juraverunt
quod predictis burgensibus, in hiis conventionibus observandis, bona fide coad-
jutores erunt, nec eas pro posse suo infringi pacientur. Et si ego ab hiis conven-
tionibus resilirem, barones mei me inde mitterent ad rationern ut eas facerent
me tenere; et si eas tenere non vellem, non essent mihi in auxilium contra bur-
genses. Ego vero nullum de hominibus domini mei regis Philippi de dominio
suo recipiam, nec ipse de dominio meo recipiet, neque aliquem post annum reci-
pere potui, neque ipse aliquem recipere potuit. Burgenses vero Autisiodorenses
craantaverunt quod nullum de hominibus meis de dominio meo, neque liberum
neque servilis conditionis, in bac communitate récipient. Pro hiis autem con-
ventionibus faciendis observari per manum regis Francie burgensibus Autisiodo-
rensibus, burgenses Autisiodorenses dabunt singulis annis domino meo Philippo,
régi Francie, et successoribus suis regibus Francie, in perpetuum, centum libras
Parisiensis monete, domino régi aut mandato suo singulis annis reddendas
Autisiodoro, in feslo Sancti-Andree ; neque dominas rex id extra manum suam
mittet. Si autem dominus rex non requireret predictam pecuniam ad terminum,
nullum dampnum propter hoc haberet dominus rex. Que omnia ut perpétuant et
inconcussam sortiantur stabilitatem, sigilli mei munimine présentera paginam
confirmo.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi m° c° xc° mi0, mense novcmbri.
Original, scellé autrefois; Archives de la ville d’Auxerre, L. i, n“ 1.
CDU.
BULLE DE CÉLESTIN III POUR L’ABBAYE DE SAINT-GERMAIN.
(An 1194, 26 juin).
L’abbé et les religieux de Saint-Germain s’étant plaints que l’évêque d’Auxerre ne
voulait pas leur rendre justice contre des hommes de ses villages qui causaient des
dommages à leurs domaines, le pape les autorisa à s’adressera l’archevêque de Sens pour
obtenir la punition des coupables.
Celestinus, episcopus, servus servorum Dei, dilectis liliis ab bâti et fratribus
XIIe SIÈCLE .
463
Sancti-Germani Autisiodorensis, salutem et apostolicam benedictionem. Cum
venerabilis frater noster Autisiodorensis episcopus, usque adeo, sieut dicilis, si
vobis infestas ut de parrocbianis suis, malefactoribus vestris, per e u ni justiciam
non possitis habere, nobis imminet providendum, ne pro defectu juris monaste-
rium vestrum violenciis pateat et incursibus malignorum. Eapropter, dilecti filii,
presentibus vobis litteris indulgeinus ut ad venerabilem fratrem nostrum, Seno-
nensem archiepiscopum, pro cohercendis ipsis malefactoribus vestris recursum
habere possitis, qui defectum ipsius episcopi de auctoritate nostra debeat in hac
parte supplere.
Nulli ergo, etc.
Datum Laterani,vn kalendas julii, pontificatus nostri anno quarto.
Cartulaire de l’abbaye de Saint-Germain, XIIIe siècle, f°xiv n”, xx; B i b I . d’Auxerre,
Ms R° 140.
CDUÏ.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE MICHEL POUR L’ABBAVE DE DILO.
(An 1194).
L’archevêque constate qu’un nommé Jean a renoncé, en faveur des moines de Dilo, à une
terre située près de la croix de Villepied, laquelle avait été donnée aux moines par son père
et son aïeul. L’archevêque en mit les moines en possession, mais en réserva la jouissance
à Jean pendant sa vie, à charge que celui-ci leur paierait deux bichets de blé par an.
Michael, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere pré-
sentes pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod, cum dilecti
iilii abbas et canonici Deilocenses terrant quandam, quarn tenebat Johannes juxta
crucem de Villapedis sitam, reclamarent, afferentes eam de donatione avi et patris
ejusdem Johannis devolvendam ad ecelesiam Deilocensem, tandem, constitutus
in presentia nostra, idem Johannes, recognito jure dictorum canonicorum, ipsam
terrant in manu nostra resignavit, et. eam sepedictis canonicis post obitum suum
quiete possidendam in perpetuum recessit. Nos igilur de terra ilia eosdern inves-
tivimus canonicos ita quidem quod predictus Johannes eam, quamdiu vixerit,
tenebit, et de recognitione memoratis canonicis duos bichetos de blado annuatim
persolvet infra octavas Sancti-Remigii, de illo scilicet blado quodcrescet in terra.
Et post obitum ipsius Johannis, terra ad ipsos canonicos libéré et absque omn
contradiclione et calumpnia revertet. Hoc autem coram nobis laudaverunl Eran-
464
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
burgis, mater ipsius Johannis, et Edelina, uxor ejus. Quod ut ratum sit, presen-
tem cartam sigilli nostri fecimus munimine roborari.
Actum Deiloci, anno incarnati Verbi m° c° xc° quarto.
r ( f
Original, A^aefeF^TO5 de la ville de Joigny ;
CDLIII.
DONATION DR MAISONS SISES A SENS, FAITE A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1194-95, mars).
L’archevêque Michel rapporte qu’après de longues contestations, Jean, curé de Saint-
Clément, et sa mère, ont abandonné à l’abbaye de Pontigny tous les droits qu’ils
réclamaient sur des maisons (sises h Sens) qui avaient appartenu à Thibaut de Troyes.
Michael, Dei gra lia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos litleræ istæ
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod, cum diutius in præ-
sentia nostra fuisset ventilata quæstio inter dilectos filios monacbos Pontiniaci,
ex una parte, et Johannem, presbyterum de Sancto-Clemente et matrem ejus, ex
altéra, super domibus quæ quondam fuerunt Theobaldi Trecensis, ad ultimum
indo est compositio in luinc moduni, de assensu partium, nobis mediantibus,
ordinata. Statutum itaque est quod presbyter domos illas, pro se et pro matre
sua, dictis monacliis, in perpetuum, quitaret, et ferret. garentiam contra omnes
et etiam traderet litteras quarum jure domos reclamabat monacliis
memoralis Statutum fuit et concessum quod presbytero xl lib ras
Parisiennes et matri suæ xx solidos Parisienses darent monachi.
Actum Parisius, anno incarnati Verbi m° c° xc° iv°, mense martio.
Copie des Cartulaires de Pontigny, Ms. n" 158; Bibl. d'Auxerre, î m. p. ccclxxe ;
d'après l'ancien Cartul. de Pontigny, f> lxiii,
En 1223, au mois de septembre, l’official de l’archidiacre de Sens avait condamné à
l’amende un sieur Geoffroi de Bullipol qui s’était emparé avec violence d une place
voisine de la maison des moines à Sens, et avait arraché les herbes du jardin et
y avait planté une ramille à son usage, et en avait enlevé les bornes.
Cinq mois après, le même Geoffroy renonça à toutes ses prétentions par un acte de
donation fait aux moines d une place située au marché de Sens, proche leur
maison. — Ibidem.
XIIe SIÈCLE.
465
CDLIV.
DONATION DE GÉRARD D’ARCY POUR L’ABRAYE DE REIGNY.
(An 1194).
Le ^eigneur d’Arcy confirme le don fait par Geoffroy, son père, aux moines de Reigny,
du droit de pâturage dans toute sa terre des deux côtés de la Cure ; Geoffroy et Joscelin
ses frères, sa mère et ses sœurs ont approuvé cet acte. Il leur abandonne aussi la propriété
du boutoir d'Arcy indivis avec les religieuses de Crisenon, et il renonce aux droits d’usage
qu’il réclamait dans les bois d’Essert et de Fontemoy.
Ego Gerardus, dominus Arsiaci, notura fieri volo presentibus et futuris quo-
niam, pro sainte anime mee et Beatricis, uxoris niee, et pro animabus patris et
matris mee, fratrumque meorum, perpetuo laudavi et sigillo meo confirmavi
donum quod fecit pater meus Gaufridus (1) fratribus de Regniaco, de pasturis
tocius terre mee citra Choram fluvium et ultra; quod factum fuit lande et assensu
meo et fratrum meorum Gaufridi et Joscelini, matris etiam mee et sororum
mearum. In istis autem pasturis si fratres vel servientes eorum vel pecora eorum
dampnum aliquod fecerint, reddito capitali, liberi et immunes ab omni alia exac-
tione et occasione existant, sicut in autentico scripto domini Autissiodorensis
continetur. Partem etiam quam habent ipsi fratres communem cum monialibus
de Crisennum in botorio de Àrsi eis perpetuo concessi. Usagium quod injuste
reclamabam in nemore de Essars et Fontismo, nec mei juris luerat, querelasque
omnes quas tune temporis contra eos habebam penitus quittavi. Hujus rei testes
sunt : Dominus Joscelinus de Avalone ; Gaufridus, prior de Bassiaco ; Gaufridus,
prepositus de Prissiaco. liée omnia laudavit Beatrix, uxor mea, coram bis testi-
bus : Joscelino de Avalone, et Guidone de Rovreio, militibus. Denique fratres de
Regniaco, respectu pacis conservande in futurum et obtemptu gratie temporalis,
dederunt mihi unutn de pullis suis.
Factum est hoc, annoab Incarnatione Domini u° c° xc° mi°.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne ; Fonds de l'abbaye de Reigny, L. ix,
s.-l. 1".
(1) La charte que celle-ci rappelle avait été confirmée par Hugues, évêque d’Auxerre
(1182-119A) en présence de Guillaume, chapelain d’Arcy; Anseric, seigneur de Montréal,
et Itier, prévôt de Mailly- Château, et ratifiée par les fils du seigneur d’Arcy ; Galfridus
Girarclus et Joscelinus. — Ibidem.
II
59
466
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CDLV.
CHARTE DU ROI POUR L’ÉGLISE DE SENS.
(An 1194).
Remise est faite à l’église de Sens par Philippe-Auguste d’un droit de gîte et d’un
repas à Briare, moyennant 20 livres parisis de rente annuelle.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus, Dei gratia Fran-
corum rex.Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod nos ecclesie Beati-
Stephani Senonensis omnino quittamus gistum et procurationem illam quam
habebamus apud Bruerram, ita quod neque nos, neque marescallus, neque ful-
conarius, neque braconarius noster, neque aliquis hominum aut servientum nos-
trorum, ibijaceat de cetero, aut gistum, aut procurationem ibi capiat. Capitulum
autem Senonense propter hoc nobis reddet, singulis annis, viginli libras Pari-
siensis monete, intra octabas Sancti-Remigii, et eas ballivo nostro Senonensis
tradet. Quod ut perpetuam obtineat stabilitatem, sigilli nostri auctoritate et regii
nominis karactere inferius annotato, presentem paginam precepimus confirmari.
Actum Moreti, anno incarnati Yerbi millesimo cenlesimo nonagesimo quarto ;
regni nostri, anno quinto-decimo ; astantibus in palacio nostro quorum nomina
supposita sunt et signa: dapifero nullo; signum Guidonis, buticularii; signum
Mathei, camerarii; signum Droconis, constabularii.
Data, vacante cancellaria.
(Monogramme).
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; Fonds du Chapitre de Sens.
CDLVÏ.
CHARTE DE MICHEL, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SA1NT-MARIEN.
(An 1195).
L’archevêque approuve la vente faite par le curé et les paroissiens d’Egriselles do quatre
journaux de terre pour la réparation de l’église de ce lieu.
Ego Michael, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere
présentes pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod Theobaldus
de Yillanova-Regis quatuor jugera terre, sita inter Eglisiolas et Yillam-Novam,
XIIe SIÈCLE.
467
émit, de assensu et voluntate Ysembardi, presbiteri et Henrici, successoris ejus,
et omnium parrochianorum ecclesie de Eglisolis, per quorum manus vendita est
terra premissa pro reparatione memorate ecclesie. Nos quoque, ne aliquis pres-
biter vel aliquis de parrochianis ecclesie de Eglisolis super terrain memoratam
reclamare valeat, ad peticionem eorum, vendicionem illam concessimus et lau-
davimus; de censu vero illius terre debet habere presbiter de Eglisolis très num-
mos annuatim, et parrochiani ejusdem ville très nummos.
Quod ut ratum permaneat et inconcussum, sigilli nostri munimine robo-
ravimus.
Actum, anno incarnati Yerbi m° cx° c° quinto.
Original, scellé autrefois ; Archives de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien,
L. xli, s.-l. ire.
CDLVII.
DONATION PAR UN HOMME DE SA PERSONNE A L’ABBAYE DE PONTIGNY.
(An 1195).
Pierre, comte de Nevers, rapporte que Gilbert de Chichée s’est donné avec tous ses
biens à l’abbaye de Pontigny.
Ego Petrus, cornes Nivernensis, notum fieri volo universis, tam presentibus
quam futuris, quod Gislebertus de Chichiis, se ipsum et universa tenementa sua,
\ idelicet vineas, terras et prata Deo et sacre domui Pontiniacensi dédit et in per-
petuum concessil. Ponum igitur istud laudans et confirmans, presentem kartam
fieri super hoc precepi, sigilli mei auctoritate roboratam.
Actum, anno dominice Incarnationis m° c° xc° quinto.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l'Yonne; F. de l'abbaye de Pontigny.
CDLVIII.
CHARTE DE MATHILDE, COMTESSE DE NEVERS ET D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE
DE REIGNY.
(An 1195, 5 août).
Mathilde fonde son anniversaire dans l’abbaye de Reigny, et donne aux moines toute la
468
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
partie delà rivière de Cure qui lui appartenait, attenant à celle d’Herbert de Merry, depuis
la fontaine du Rouvre jusqu’à la partie de rivière appartenant aux chanoines d'Auxerre-
Ego Mathildis, comitissa Nivernensis et Autissiodorensis, notum facio presen-
^bus et futuris quod ego, pro remedio anime mee et pro anniversario meo in
abbacia Regniaci, anno quolibet, perpetuo celebrando, dedi et concessi Deo et
Beate-Marie et fratribus ibidem Deo famulantibus, totam aquam meam quant
habebant contiguam aque Herberti de Merriaco, prout dividilur et metatur a rivo
fontis Roboris, et prout se extendit in longum et in latum usquead aquam cano-
nicorunt Autissiodorensium, cum tota justicia, nicltil rniclii juris proprietarii,
petitorii, possessionis, justicie vel dominii, vel heredibus vel successoribus meis
in dicta aqua retinens in futurum; sed volo quod predictis religiosis cum omni
jure meo predicto libéra et quieta perpetuo remaneat quant promitto ut teneor
erga ontnes garantire et ad hoc me, heredes nteos et successores rneos obligo
nunc et sernper. Testes sunt : episcopus Eduensis ; Ansericus, dominus Montis-
regalis; Johannes de Tornella, miles. Quod ut ratum et firmum permaneat, pré-
sentes litteras auctoritate sigilli rnei contîrmavi.
Actum, anno Incarnacionis dominice m° c° xc° v°, mense Augusto.
Copie du XVIe siècle ; Archives de l'Yonne; Fonds de l’abbaye de Reigny, L. xxix,
s.-l. 2e.
En 1208, Hugues, seigneur de Saint-Verain, donne aussi à l’abbaye la partie de
rivière qui lui appartenait en commun avec Itier de Toucy, sur la Cure, près de
Vermanton,- sa femme et son fils aîné G. ont approuvé le don. — Bibl, imp,,
collection Gaignières, Cartul., Ms. nü 181, p. 389 à 400.
CDLIX.
ACCORD ENTRE PARTICULIERS, PASSÉ DEVANT LE MAIRE DE LA COMMUNE
DE SENS.
(An 1195).
Le maire et les jurés de Sens constatent que pardevant eux, Nicole, fille de feu Hugues,
d’une part et ses sœurs Agnès et Marguerite, de l’autre, ont fait entre elles un accord au
sujet d’un cens et de certains héritages situés dans la censive de la commune de Sens.
Ego Aubericus, maior, et jurati communie Senonensis, volumus esse notum
omnibus ad quos littere iste pervenerint quod controversia vertebatur inter Nicho-
lam, filiam defuncti Hugonis, ex una parte, et sorores suas, Agnetem et Marga-
ritam, ex altéra parte, super quodam censu et quibusdam possessionibus in terris
XIIe SIÈCLE.
469
et vineis, in censiva communie Senonensis sitis, pro quibus debentur annuatim
communie duodecim denarii census ; quem censum et quas possessiones Ugo,
defuncli Hugonis filius, donaverat in elemosinam nepoti suo Gaufrido, filio pre-
dicte Nichole. Tandem vero in presentia nostra facta est inter illas compositio in
hune modum : Nichola quittavit et donavit Agneti et heredibus ejus quicquid ipsa
habebatin molendino de Vannoise, et Agnes quittavit predictum censum et pre-
dictas possessiones Nichole et heredibus suis, ad voluntatem suam faciendam ; et
hoc laudavit maritus ejus, Jollanus, et filii eorum Simon, Hugo, Petrus, Colinus
et Willelmus et filia eorum Elyzabet. Margarite vero et heredibus suis assigna-
vit eadem Nichola et donavit duos solidos censuales per annum, et quicquid
habebat in predicto censu supra decem solidos; et' terram que est ad Crucem
de Vanna que fuit Angirberti de Chaleci. Et si ipsa non posset terram illam
adversus Angirbertum garrantire, ad laudem Pétri de Orbez et Johannis Gastel-
larii assignaret eis aliud quod tantumdem valeret. Margarita vero quittavit hoc
pacto sepedictum censum, cum predictis possessionibus, Nichole et heredibus
suis, ad voluntatem suam faciendam. Et hoc laudaverunt filii ejus Hugo, Fulco,
Stephanus, Odo, Petrus, Radulphus cognominatus Prior, Willelmus, et filia ejus
Juliana.
Actum, anno ab Incarnatione Doinini m° c0xc<> quinto.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne; Fonds de la ville de Sens.
CDLX.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE MICHEL POUR LES CHANOINES DE L’AUTEL
SAINT-JEAN DE SENS.
(An 1195).
L’archevêque déclare que les dîmes novales de la paroisse de Fleurigny appartiendront
aux chanoines de l’autel Saint-Jean de la cathédrale, aux moines de Notre-Dame de la
porte Saint-Léon et aux religieuses de la Pommeraie.
Michael, Dei’gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere pré-
sentes pervenerint, in Domino salutem. Noverint universi, présentes pariter et
futuri, quod cum nobis intimatum fuisset novalia fieri in parrochia de Floriniaco,
quia novalium décimé ad jus ecclesiasticum specialiter pertinere dinoscuntur, et
nostra interest per diocesim nostram hujusmodi décimas certis possessoribus
assignare ; considérantes omnem antiquam decimam prefate parrochie, lam gros-
470
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
sam quam minutant, propriam esse canonicorum altaris Sancti-Joliannis, quo-
rum est ipsa ecclesia Floriniaci, necnon et monachorum Beate-Marie de porta
Sancti-Leonis et monialium de Pomereto, concessimus eisdem canonicis mona-
cliis et monialibus omnem décimant novalium, tam cultorum quam colendorum,
infra terminos memorate parrochie, jure perpetuo possidendum. Quod ut ratum
maneat et inconcussum, présentent cariant sigilli nostri munimine fecimus
roborari.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° xc° quinto.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds des chanoines de Saint-Jean
de Sens.
CDLXI.
CHARTE DE MARIE, COMTESSE DE TROYES, POUR L’ABBAYE SAINTE-COLOMBE
DE SENS.
(An 1195)
La comtesse, étant à Joigny, atteste que Gui d’Arcy a donné au monastère de Sainte-
Colombe tout ce qu’il possédait d’elle en fief sur Champlay et Longueron.
Ego Maria, Trecensis comitissa, notunt facio præsentibus et futuris, quod
quidquid Guido de Arceis, vir nobilis, habebat in territoriis de Longueron et
Chantlay, in locis qui dicuntur Closellus-Rogelin, Turriculæ, Sepes de Ladu,
Vallis-Guillermi et Bevine, quæ tenebat a me in feodo, cum omni censu et pro-
prietate, in præsentia mea ecclesiæ Sanctæ-Columbæ Senonensis, in posterum
contulitet donavit, et laudantibus hæredibus suis pacifiée possidendum concessit.
Hanc aillent donationem ut pie factam approbavi, et quidquid juris ltabebam in
dictis locis, præter justitiam, totuni dictæ ecclesiæ in perpetuum quictavi et
donavi. Quod ut ratum tenealur sigillo meo confirntavi.
Actum Jogniaci, anno Dotnini et incarnati Yerbi m° c° xc° v°. Data per
manunt Galteri, cancellarii. — Nota Theodorici.
D. Cottron, d’après l’original, Hist. de l'abbaye Sainte-Colombe de Sens; Bibl.
d’Auxerre, M5. n° 116, p. 265,
XIIe SIÈCLE.
47 1
CDLXI1.
CHARTE D’HUGUES, ÉVÊQUE D’AUXERRE, POUR L’ABBAYE DE SA1NT-MARIEN.
(An 1196).
L’évêque règle le différend qui existait depuis longtemps entre l’abbaye de Saint-Marien
d’Auxerre et le curé de Bazarne, au sujet des dîmes dues sur les terres que l’abbaye
possédait dans l’étendue de cette paroisse.
Ego Hugo, Dei gratia Autissiodorensis episcopus, tant futuris quam presentibus
notum fieri volumus inter ecclesiam Sancti-Mariani et Bartholomeum, capellanum
de Baserna, pro décima terrarum quas in parrochiatu ejusdem ville prefata eccle-
sia possidet, diu habitam contentionem, sed tali demum fine fuisse sopitani. Con-
sueverant fratres p redicte ecclesie, ex constituto quondam episcopi dotnni Hugo-
nis Pontiniacensis, annualim capellanis de Baserna octo biches annone persolvere.
Quam taxationem cum prefatus B. insufficientem contenderet, addiderunt abbas
et fratres supradicte ecclesie, pro bono pacis, alios quatuor biches. Singulis igitur
annis capellani de Baserna accipient in grangia sepedicte ecclesie de Bosculo
duodecim biches talis annone qualis terras illas afferre contigerit, sex biches de
frumento et sex de tremesio. Hoc itaque modo predicta lite pacificata, tenorem
ipsius pacis, ad peticionem utriusque partis, sigilli nostri auctoritate muniri
fecimus.
[Actum], anno dominice Incarnationis millesimo centesimo nonagesimo sexto.
Original, scellé autrefois; Fonds de l’abbaye de Saint-Marien, L. lxiii ; Archives
de l'Yonne.
CDLXIII.
PRIVILÈGE DU PAPE GÉLESTTN III, EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE CRISENON.
(An 1196, 1" mai).
Le pape, s’adressant à Sara, abbesse de Crisenon, confirme son monastère dans tous ses
biens dont il donne l’énumération, et qui consistent en un grand nombre de maisonsj
de vignes et de rentes à Auxerre, Bazarne, Appoigny, Vallan, Noyers, Montot, Arcy,
Grain, Vertenay, Chaume, Cravan, Yarzy, Jussy, Coulanges; etc.
Celestinus episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus Sarre,
472
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
abbatisse de Crisenone, ejusque sororibus, tam presentibus quam futuris, regu-
larem vitam professis, imperpetuum. Prudentibus virginibus que sub habilu
religionis accensis lampadibus per opéra sanctitatis jugiter se préparant ire
obviam sponso, sedes apostolica debet patroeinium impertiri, ne forte cujuslibet
temeritatis incursus aut eas a proposito revocet, aut robur, quod absit, sacre
religionis enervet. Eapropter, dilecte in Cliristo filie, vestris justis postulationibus
clementer annuimus, et prefatum locum de Crisenone, in quo divino manci-
pate estis obsequio, felicis recordationis Eugenii, pape, predecessoris nostri,
vestigiis inhérentes, sub B. Pétri et nostra protectione suscipimus, et presentis
scripti privilégié communimus. Staluentes ut quascumque possessiones, quecum-
que bona impresentiarum juste et canonice possidetis, aut in futurum conces-
sione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis
justis modis, prestante Domino, poteritis adipisci, Arma vobis, veslrisque succe-
dentibus, et illibata permaneant. In quibus liée propriis duximus exprimenda
vocabulis : locum ipsum in quo cenobium vestrum situm est, cum omnibus per-
tinentiis suis ; furnum de foro Autissiodori ; furnum de S. Gervasio.cum usuario
de bosco de Bar ; molendinum de Pratis ; clausum vinearum ; stagnum de Scolivis ;
octoginta brunellos salis ; usuarium de bosco de Frétai ; apud Basernam, duos
modios bladi, in molendinis filii nobilis viri Narjodi unum,et alium in redditibus
Galfridi ; et terciam partem alodii in bosco et piano, et aquis et omnibus costu-
mis et consuetudinibus, et duos modios vini in clauso Narjodi, domini Baserne; et
apud Basernam unum sextarium frumenti; apud Chistri, decem solidos censuales;
apud Yalan censum et bladum ; apud Monasterellum ecclesiam cum representa-
tione sacerdotis, viginti solidos et decem libras cere ; et quinquaginta solidos de
teloneo ville Liniaci, et dimidiam partem minutarum decimarum ; in Campis,
decimam vini et bladi ; apud Apoignis, decem solidos censuales ; ad Sanctum-
Cirum, decimam bladi et ceterorum ; apud Malliacum-Yillam, medietatem minu-
tarum decimarum, et de Malliaco-Castello, decimam deRoan. Iterum, apud Autis-
siodorum, duos furnos ad portam Feschel, et furnum de S. Eusebio, et vineas
quamplures ; molendina de Cren ; apud Rippam, tria sextaria bladi, et quinque
solidos censuales; apud Noers, unum modium bladi in molendino de Montot ;
apud Ultenacum, furnum; in campis de Mondefois, partem décimé; apud Mallia-
cum decem libras in venditionibus; usuarium mortui nemoris in bosco de
Arsiaco; apud Marriacum, sufficientem usum terre, petre, nemorum ad opus
molendinorum de Cren; apud Pratum-Gilberti, grangiam cum terri torio suo et
censum cum costumis et consuetudinibus; ecclesiam de Luchiaco cum represen-
tatione sacerdotis ; villam de Lissi cum appenditiis suis, et ecclesiam ejusdem
XIIe SIÈCLE.
473
ville cum representatione sacerdotis; grangiam de Charmei cum territorio suo ;
molendina de Arsiaco, et decimam bladi et vini, et duos solidos censuales, et
quartam partem oblationum per tria testa; grangiam de Vertennaco cum territo-
rio suo; vineas et domos Yarziaci cum appenditiis suis; grangiam de Chalmes
cum territorio suo; apud Truciacum, censum et costumas ; apud Sementeron, ter-
tiam partem decimæ, et totam minutim decimam; medietatem décimé de Cliassi ;
censum apud Crevent et consuetudines; apud Jussi, censum; ad Colunias, censum
et costumas; apud Castrum-Censorium, annualia prebendarum canonicorum ;
apud Nuiliacum in Campania medietatem in decimis ; apud Lisigni, decem soli-
dos censuales ; apud Fouroone, medietatem furni ; jus quod habetis in monas-
terio de Firmitate vobis nibilominus confirmamus. Sepulturam preterea ejusdem
loci vestri liberam esse decernimus, uteorum devotioni et extreme voluntati qui
se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte excommunicati vel interdicti sint, nullus
obsistat, salva tamen justicia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora
assumuntur. Obeuntevero te, nunc ejusdem loci abbatissa, vel earum aliqua que
tibi successei'it, nulla ibi qualibet subreptionis astucia seu violencia preponatur,
nisi quam sorores communi consensu, vel sororum pars consilii sanioris. secun-
dum Dei timorem, et beati Benedicti regulam providerint eligendam. Decernimus
ergo, etc.
Datum Romæ, apud S. Petrum, per manum Censii, S. Lucie-in-Orchea dia-
coni cardinalis, domini pape camerarii; kalendis maii, indictione xim, Incarna-
tionis dominice m° c° xc° vi°; pontificatus vero domni Celestini pape ni, anno
sexto.
Bibl. imp., cartul. de Crisenon, f° 1, y», pièce 2. — Gatlia Chrisliana, t.xii; Preu-
ves du diocèse d’Auxerre, n'> lix.
CDLXIV.
CHARTE DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS POUR SON CHAPITRE.
<An 1196).
L’archevêque constate que le Chapitre de Sens, voulant le bien de ses hommes de
Véron, les a affranchis du droit de main-morte. En récompense, ces hommes seront tenus
de cuire au four banal et d’apporter à Sens les poules qu’ils doivent au Chapitre.
Michael, Dei gratia Senonensis arcliiepiscopus, omnibus ad quos littere isle
pervenerint, in Domino salutem. Nolum tien volumus quod dilecti lîlii capitulum
Senonense, pia consideratione ducti, liominibus de Véron, illis tantunnnodo et
60
h
474
CA.RTUL.4IRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
de illis qui in parrochia ejusdem ville mansionarii fuerint, pro memorate ville
incremento et utilitate, manum mortuam que ad Senonensem pertinebat eccle-
siam in perpetuum remiserunt. Ita quidem quod in recompensationem hujus rei
homines predicti ad furnum mémorati capituli, per bannum, perpetuo coquere
tenebuntur: et gallinas quas debebant canonicis annuatim, singuli singulas lau"
dabiles Senonis reddent, infra vigiliam Sancti-Thome apostoli. Quod ut ratum
permaneal, presentem eartam sigilli nostri raunimine voluraus roborari.
Actum, anno Verbi incarnati m° c° nonagesimo sexto, mense januario.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds du Chapitre de Sens. —
Véron.
Bulletin de la Société des sciences de l’Yonne ; t. v, p. 271.
CÜLXV.
CHARTE DE MICHEL, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR LES CHANOINES
DE SA CHAPELLE DE SENS.
(An 1196).
L’archevêque, voulant accroître le service divin dans sa chapelle de Sens qu’il a fondée,
attribue des rentes annuelles aux chapelains, avec tout droit de justice; etc.
Michael, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere pré-
sentes pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus universis, presenti-
bus pari ter et futuris, quod, ad augm entum divini servitii in capella nostra Seno-
nensi, in qua canonicos instituimus, celebrandi, eisdem canonicis reditus (sic)
assignavimus annualès. Nolentes igitur eosdem canonicos super assignatis et
assignandis sibi reditibus gravari, vel ab aliquo molestari, super omnes illos sive
sint presbi teri sive non, qui eis reditus suos reddere tenentur, plenam ipsis
presentibus litteris justiciam concedimus. Indulgentes eis eteorum successoribus
canonicis predicte capelle, in perpetuum, ut si qui, sive presbiteri, sive alii,
super reditibus suis eos molestaverint, aut ipsis illos, ultra justum terminum
reddere prêter eorum voluntatem distulerint, eos ad solutionem redituum non
expetita licentia nostra vel mandalo nostro, auctoritate nostra per censurant
ecclesiasticam cogant districtius et compellant. Ut ergo, bec nostre concessionis
indulgentia robur perpetuo obtineat illibatum, eam presenti carte fecimus anno-
la ri, et sigilli nostri munimine roborari.
Actum Senonis, anno incarnati Verbi m° c° nonagesimo sexto.
Original, scellé autrefois; Arch.de l’Yonne; F. du Chapitre de Saint-Laurent de
Sens.
XIIe SIÈCLli.
475
CDLXV1
ACCORD ENTRE DREUX DE MELLO ET L'ABBAYE SAINT-JEAN DE SENS.
(An 1196).
L’abbaye Saint-Jean ayant cédé à Dreux de Mello l’emplacement nécessaire pour établir
des moulins sur sa terre de Voisiner celui-ci donna en échange aux moines une rente
d’un muid de grain à prendre sur ces moulins.
Ego Droco de Melloto, universis ad quos présentes littere pervenerint, salulem
in vero salutari. Notura fieri volo quod, cura inter me et abbatem, et canonicos
Beati-Johannis Senonensis, super quibusdam molendinis que ego, apud villam
meam Vicinas, constituebam, esset contencio, pro eo quod bercios dictorum
molendinorum cura indempnitate eorura non possem facere, in dorainura et
patrera nostrum Miehaelem, venerabilera Senonensem archiepiscopum, et abbatem
Beati-Petri-Vivi bine inde compromisiraus. Quibus mediantibus, in liunc modum
pax est reformata. Siquidem dictus abbas et capitulum milii et heredibus meis
in perpetuum bercios dictorum molendinorum et justiciam ipsorum berciorum
quitaverunt. Ego autem, in reconpensationem liujus quitacionis donavi ecclesie
Beati-Johannis, in dictis molendinis, unum modium bladi singulis annis haben-
dum, medietatem frumenti et medietatem tremesii ; cujus una medielas in Natali
Domini, et altéra medietas in festi vitate Beati-Johannis-Baptiste, annuatim, in
perpetuum dicte ecclesie Beati-Johannis persolvetur. Ut hoc autem firmum sit et
stabile, cartam istam notari feci et sigilli mei munimine corroboravi.
Àctum, anno incarnati Verbi m° c° ia\xx° sexto.
Original, scellé autrefois, Archives de l'Yonne; F. de l’abbaye Saint-Jean, L. xm.
Par acte de la même date, Michel, archevêque de Sens, relata la transaction ci-
dessus. — Ibid.
CDLXVII.
CHARTE POUR L’ABBAYE DE SAINTE-COLOMBE DE SENS.
(An 1196).
Foi et hommage, aveu et dénombrement du fief des Epenards, rendus par Etienne de
Traine aux abbé et religieux de Sainte-Colombe.
RenardusdeCepeio, curie Senonensis offîcialis, omnibus présentes litteras ins-
476
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LIONNE.
pecturis in Domino salutem. Noverint universi présentes pariter et futuri, quod
constitutus in presentia nostra Stephanus de Trana coram nobis recognovit se tenere
in feodo, a religiosis viris abbate et conventuBeate-Columbe Senonensis, domum
suam deEpenart, cum omni clausura, et viginti arpenta terre, sitam in dicta valle
de Epenart, prope domum suam ; quod si plus inveniretur quant supra dictuin est
adjiciendi promisit, prout ratio dictabit, promittens dictus Stephanus sub jure-
jurnndose facere ornnia erga dictos dominos abbatem et conventum, sien t fidelis
vasallus facere tenetur erga dominum suurn ratione dicti feodi, sub pena
amiltendi perpetuo ornnia que superius memorata sunt. Et ut hoc ratum maneat,
présentent cartarn notari fecimus, et sigilli curie Senonensis munimine roborari.
Actum, anno incarnati Yerbi millesinto centesimo nonagesimo sexto.
Original, scellé autrefois; Archives de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de Sainte-
Colombe de Sens, liasse de Gron.
CDLXVIII.
CHARTE DE MICHEL, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR L’ABBAYE DE SAINTE-COLOMBE.
(An 1196).
L’archevêque atteste qu’Elisabeth, feirrr.e de feu Foulques de Traine, a vendu pour
100 livres parisis la terre qu’elle possédait devant laCroix-Giraut, un pré et une autre terre
située entre ce climat et Saint-Thibaut. Elisabeth a donné ensuite 25 livres pour fon-
der son anniversaire et celui de ses proches dans le monastère.
Michael, Dei gratia Senonensis archiepiseopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem. Notum lîeri volumus universis presentibus pari-
ter et futuris, quod, constituta in presentia nostra, dilectain Chrislo filia, Elisa-
beth, quondam uxor Fulconis de Trana, recognovit se vendidisse, pro centum
libris Parisiensis monete, ecclesie Beate-Colombe Senonensis, terrain quani
habebat ante crucem Giraudi et pratum eidem terre contiguum, et aliam terrain
suam que sita est inter crucem Giraudi et Sanctum-Theobaldum. De bis autem
centum libris dédit viginti quinque libras prenominate ecclesie, in elemosinam,
dicta Elisabeth, pro anniversario suo etanniversariis defuncli Fulconis, viri sui. et
filie sue Æline et generi sui Stephani Roberelli, annuatim, in eadem ecclesia
faciendis. Dictam autem venditionem et ipsam elemosinam Ælina, filia sepedicte
Elisabeth, etvir suus Stephanus Roberellus, coram nobis venientes, laudaverunt.
In cujus rei memoriam, banc kartam notari fecimus et sigilli nostri munimine
roborari.
XIIe SIÈCLE. 477
Actum Senonas, anno incarnati Verbi millesimo centesimo nonagesimo sexto.
Original, scellé autrefois ; Arch. de 1 Yonne; Fonds de l’abbaye de Sainte-Colombe
de Sens. — Sens.
La même année, l’archevêque Michel, pour terminer les contestations qu’il avait
avec l’abbé Hélie, donne au monastère de Sainte-Colombe droit de patronage sur
les églises de Saint-Benoît de Sens, de Cuy et de Courlon. Les moines auron t aussi
droit de présentation dans l'église de Villeneuve-le-Comte après la mort du curé
Robert, et ils pourront y établir un prieuré où l’archevêque aura droit de procura-
tion annuelle. — Ibidem, liasse lre.
CDLXIX.
JUGEMENT PRONONCÉ PAR ERMANCE, DAME DE TRAINEE, POUR L’ABBAYE
DE VAULU1SANT.
(An 1196).
Les religieux de Vauluisant, ayant une contestation avec les religieuses du Paraclet et
n’ayant pu se mettre d’accord devant les juges délégués par le pape, remirent la cause
entre les mains d'Ermance de Trainel. Cette dame, ayant consulté des nommes consi-
dérables, et ayant reçu une caution de 60 livres que les deux parties se soumettraient à
son jugement, ordonna aux moines d’abandonner aux religieuses tout ce qu’ils leur
réclamaient, et à celles-ci de céder aux premiers tout ce qu’elles possédaient en terres et
bois depuis le chemin de Bagneaux par la croix de la Vanne vers Pouy ; etc.
Omnibus ad quos li itéré iste pervenerinl. Ermancia, domina de Traignel, in
Domino salutem. Noverit universitas vestra quod, eum inter fra très ecclesie Yallis
lucentis et sanctimoniales de Paraclito super quibusdam querelis lerrarum et
nemorum diu habita fuisset discordia et, ex mandato domini Pape, in presentia
domini M., Senonensis archiepiscopi et M., archidiaconi, super his sepius con-
venissent, nec causa coram eis compositionem vel juditio terminari potuisset,
tandem, ex utraque parte fuit in me compromissum. Que, siquidem inquisita
diligen tins rei veritate, necnon etiain super bis legitimorum virorum et optima-
tum habito consilio, acceptis bine et inde plegiis lx librarum quod meo starent
arbitrio, assensu utriusque partis statui et decrevi ut abbas et fralres Vallislu-
centis Paraclitensibus habendum concédèrent quicquid adversuseas reclamabant.
Predicte vero sanctimoniales quicquid habebant in nemoribus et terris, sicut
via de Barneolis per crucem Venne, versus villam de Poseio protenditur, et xvi
denarios in molendino de Poseio memoratis fratribus libéré possidendum in per-
petuum quitarent .
478 CARTULAIRE GÉNÉRAI. DE l’yüNNE.
U u od ut ratum maneat, presentem cartam notari feci et sigilli mei munimine
roborari.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° cx° vi°.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne; F. de l'abbaye de Vauluisant, L. i,
s.-I. 2=.
CDLXX
FONDATION AU PROFIT DU CHAPITRE D’AUXERRE.
(An 1197).
Le doyen Hervé et le Chapitre de l’église d’Auxerre attestent que leur confrère Etienne,
autrefois archiprêtre de Saint-Sauveur, leur a donné, pour fonder son anniversaire, sa
maison, située près de l’église Saint-Clément, et 6 arpents de vignes à Esoolives, etc.
La charte contient diverses dispositions en cas de mort du donateur. — Cette pièce fut
écrite par Robert Abolanz.
Ego Herveus, Dei gratia decanus, et totum capitulum Altissiodorensis ecclesie
notum esse volumus tam futuris quant presenlibus quod dilectus frater et con-
canonicus noster Stephanus, quondam archipresbiter Sancti-Salvatoris, dedil
nobis et ecclesie nostre, pro faciendo anniversario suo, domum suam, sitamjuxta
Sanctum-Clementem, quant émit a Gaufrido et Stephano, mercatoribus ; et sex
arpennos vinearum apudScolivas, unum arpennum et dimidium in Hastis; unum
arpennunt et dimidium in Bouche; unum arpennum et dimidium in Carnpoforti;
item unum arpennum in Hastis ; in Varennis très quadrantes ; ea scilicet condi-
tione quod Gilo, clericus, nepos ejus, vel aliquis fratrum Gilonis, si clericus
esset et Gilonem mori contingeret, tam domum quam vineas, nornine capituli, in
vi la sua tenebii, et in die anniversarii soi avunculi quinquaginta solidos nobis,
singulis annis, persolvet ; qui dividcntur canonicis qui vigiliis vel misse intererunt.
Presbiteris vero, et aliis clericis qui non sunt canonici, decem solidos reddet,
qui, in crastino ejusdent anniversarii, apud Sanctum-Johannem, missam pro
defunctis cantabunt, et eos inter se divident. Post mortem vero Gilonis et alicu-
j us fratris su i clerici, capitulum tam domum quam vineas libéré possidebit et,
prout melius et utilius sibi videbitur, eas collocabit, et predictam censam, sicut
dictum est, persolvet anuuatim. Quod ut ratum permaneat, presentem paginant,
sub cyrographo divisant, sigilli nostri appositione, sepedicto Giloni partem tra-
dentes, nobis vero altérant retinenles, roboravimus.
XIIe SIÈCLE. 479
Data per manum Roberti, lectoris, anno dominice Incarnations millesimo
centesimo nonagesimo septimo.
Original, scellé autrefois, et en forme de chirographe; Arch. de l’Yonne; Fonds du
Chapitre d’Auxerre, liasse lv.
Une autre charfe de l’an 1199, en forme de chirographe, également donnée per
manum Roberti lectoris, et au nom de Guillaume, doyen de l'église d’Auxerre,
porte que Jehan, curé d’Escolives, a donné à ladite église, pour y fonder son
anniversaire, sa maison d'Escolives et trois arpents de vignes à l’entour.
CDLXXI.
JUGEMENT DE L’ARCHEVÊQUE DE SENS ET DE L’EVÊQUE DE NEVERS, ENTRE
L’ABBESSE DE SAINT-JULIEN ET L’ÉVÊQUE D’AUXERRE.
(An 1197, septembre).
Les deux prélats terminent, après de longues procédures, les contestations existant
entre les parties. Us adjugent à l’abbesse le droit d’usage d’une charretée de bois mort,
dans tous les bois de Gy-l’Evêque, et le droit de’ main-morte sur tous les hommes qui
dépendaient d’elle dans le même lieu. — Droit de présentation pour l’église de Coulanges-
les-Vineuses. — Une rente de 5 sous et 7 deniers sur le palais épiscopal d’Auxerre.
Michael, Dei gratia Senoncnsis archiepiscopus, et G., eadem gratia Nivernen-
sis episcopus, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salulem.
Notum fieri volumus quod, cum causa que vertebatur de pluribus querelis infra
nominatis inter venerabilem fratrem, Altisiodorensem episcopum, et dilectam
fîliam, abbatissam Altissiodorensem, nobis commissa esset auctorilate apostolica
et, remolo appellationis obstaculo, terminanda, ac per testes idoneos et omni
exceptione majores, posttrinam etiam testium produclionem, examinatione eorum
diligentissime facta, nobis de cause merito et veritate constaret, nos, prudentum
virorum ac peritorum in jure usi consilio, et ordine juditiario procedentes, pre-
dicte abbatisse per diffin i tivam scntentiam adjudicavimus ea de quibus inter eam
et dictum episcopum controversia vertebatur : videlicet usuarium de mortuo
nemore ad unam bigam, in omnibus nemoribus de Gia-Episcopi ; et preterea
presentationem super ecclesia de Coleingiis, et manum mortuam de omnibus
bominibus ad prenominatam abbatissam pertinentibus in villa de Gia. Condem-
navimus etiam dictum episcopum eidem abbatisse in hoc quod, pro terra Regi-
naldi Cheneveus, tenebitur idem episcopus solvere ecclesie Sancti-J uliani, singulis
annis, in Natali Domini, unam quadrigam lignorum et unum boissellum bladi,
480
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
uno anno ordei et alio frumenti et unum denarium. Et preterea ipsi abbatisse
adjudicavimus laudationes et venditiones ejusdem terre, et quinque solidos et
septem denarios Altisiodorensis monete quos prefatus episcopus tenebitur ei
solvere annuatim, pro censu sue domus Altisiodorensis in qua ipse habet mansio-
nem. In hujus itaque rei memoriam, presentem cartam notari fecimus et sigillo-
rum nostrorum munimine roborari.
Actum, anno Domini m° c° xc° septimo, mense septembri.
Original, scellé autrefois de deux sceaux ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye
de Saint-Julien, L. xxi, s.-l. 2e.
En 1198, au mois de mai, Michel, archevêque de Sens, étant à Brienon, rapporte que
l’évêque d’Auxerre n’avait pas voulu d’abord accéder à la sentence rénoncée ci-
dessus ; mais que cependant il finit par s’y soumettre, en présence des personnes
ci-après nommées :
Stephanus, archidiaconus de Lesinis; Galterus, cantor Autisiodorensis ; Stephanus,
decanus Silvanectensis ; Acho ; Zacarias ; Galfridus Chacebues, canonici Autisio-
dorenses; Andréas, archipresbiter ; magister Thomas, canonicus Suessionensis ;
Hugo, prior de Firmitate-Milonis ; magister Willelmus, clericus abbatisse ; Gilo,
prepositus; Hugo de Sancta-Columba ; Johannes, prepositus abbatisse; Renaudus,
maior de Charentenai. — Ibidem.
CDLXXII.
DONATION PAR GUILLAUME, COMTE DE JOJGNY, AUX RELIGIEUX DES ËSCHARLIS.
(An 1197).
Le comte fait don aux religieux de droits de pâturage pour leurs troupeaux, depuis le
pont de Joigny du côté de Champagne et de Précy. Ü leur donne aussi un homme nommé
Robert de Pont, avec la moitié de ses biens meubles ; etc
Ego Willelmus, cornes Joviniaci, omnibus notumfacio quod, pro salute anime
mee, ecclesie Escliarleiensi, a ponte Joviniaci versus Campaniam et Prissiacum,
per totam terram que de potestate vel de feodo meo est, usum pasture que com-
munis est aliis vicinis, omni tempore, omnibus animalibus, in perpetuam
elemosinam donavi et concessi; ita tamen ut a lesione tant satorum quam pra-
torum diligenter caveant; et, si forte dampnum fecerint, débita vicinorum lege
restaurent. Preterea quemdam bominem meum, videlicet Robertum de Pontum,
per totam vitam suam, cum medietate mobilii sui, fratribus predicte ecclesie
liberum et absolutum perpetuo donavi et concessi. Post mortem vero predicti
XIIe SIÈCLE. 48-1
Roberti, uxor ejus cum liberis, si adfuerint, et cum onini possessione sua et
cura raedietate mobilii ad me revertetur.
Quod ut in posterum ratura habeatur, sigilli mei munimine roboravi.
[Actum], anno lncarnationis Domini, m° c° xc<> vif.
Original, scellé autrefois; Areh. de l’Yonne; Fonds de l’abbaye des Escharlis. —
Villefranclie.
CDLXXIII.
CONFIRMATION PAR ROBERT DE COURTENAY EN FAVEUR DE L’ABBAYE
DE FONTAINE-JEAN.
(An 1197).
Robert, étant à Champignelles, confirme les dons faits par son père, Pierre de Courte-
nay, à l’abbaye de Fontaine-Jean, monastère dont la fondation était due à ses ancêtres;
ses frères Pierre et Guillaume ratifièrent ces dons.
Ego Robertus de Curteneio, dominus de Campignoliis, notum tacio præsen-
tibus et fuirais quod doraura Fontis-Joannis quam prædecessores nostri fonda
verunt, et magnificus pater meus Petrus de Curteneio tenere dilexil et honori-
fice amplificavit, manucapio semper araplectendam et protegendara. Laudo igitur
in perpetuum Arnauldo, abbati, et fratribus ejusdera domus, quicquid de libera-
litate prædecessorum meorura, vel aliquo modo alicubi possident, et nominatira
concedo et laudo eis usuarium ad omnes usus et utilitates per totum Burceyura,
usque ad forestam Arnaldi, exceptis quercu et fago ; et, ne propter exceptionera
istam quercus et fagi, aliqua possit eis aliquando calumnia suscitari sciendura
est quod pasturara et paslionem in predicto nemore onini tempore illis concessi et
laudavi ; in haiis autein raeis nicliil includere poterunt. Hæc omnia laudaverunt
dominus et frater meus, Petrus, cornes Nivernensis, et Guillelmus Curtiniacensis,
frater meus.
Actum publiée, apud Campignolium, anno Domini m° c° xc<> vn°.
Dubouchet, Hist. généal. de la maison royale de Courtenay, Preuves, p. 25.
CDLXXIV.
DONATION PAR ANSERIO ET JEAN DE MONTRÉAL A L’ABBAYE DE REIGNY.
An 1197)
Anseric, seigneur de Montréal, Sibille, sa mère et Jean, son frère, ont fait don à l’abbaye
61
h
4821 CARTCLAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
de Reigny du droit de pâturage dans toute l'étendue de la terre qui dépend de leur
château de L’Isle.
Ego Ansericus, dominus Montisregalis et Sibilla, mater mea, dedimus in ele-
mosinam jure perpetuo possidendam, Deo et Beate-Marie fratribus Regniaci pre-
sentibus et futuris, pro salute nostra et antecessorum nostrorum, omnes pasturas
per totam terram nostram que pertinet ad dominationem castri nostri Insuie, sine
aliqua retentione nobis aut successoribus, nostris. Si autem pecora sua vel ipsi
fratres, aut servientes eorum dampnum aliquod fecerint, reddito capitali, liberi
eruntabomni alia exactione et immunes. Testes sunt: Raynaldus de Rubeomonte,
canonicus Montisregalis; dominus Bernardus de Montebarro ; Guido li Besort.
Simile donum fecit Johannes, frater meus, in presentia mea et abbatis Helye.
Testes : frater Guido, monachus Altecumbe ; magister Raynaldus, canonicus
Montisregalis; Maynfredus, presbiter ; Alelmus, miles, de Gaigie ; Guido de
Barro. Et ut donum istud firmum deinceps robur optineat, ego Ansericus, ex
parte mea et Johannis, fratris mei, atque Sibilla, mater mea, sigillis nostris robo-
ravimus et confirmavimus.
Actum est hoc, anno ab Tncarnatione Domini millesimo centesimo nonagesimo
septimo.
Original, scellé du sceau brisé de Sibille, dame de Montréal, figurant une dame
debout ; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Reigny, L. xvn.
Anseric de Montréal et sa mère avaient déjà fait séparément la même donation, la
même année. — Ibidem.
A la même date, Sibille, dame de Montréal, donna à l’abbaye de Pontigny, pour
le repos de son âme et de celle de feu Anseric, son mari, l’eschoite de Mathieu
Poivrier, et tout ce qu elle possédait dans l’enceinte du cellier de l’abbaye, situé
à Chablis. Milo, son fils, ratifia ce don. — Arch. de l’Yonne; Fonds de l’abbaye
de Pontigny, L xxi.
CDLXXV.
AFFRANCHISSEMENT DES HABITANTS DE VAREILLES ET DES SIÈGES PAR L’ABBÉ
DE SAINT-REMY DE SENS.
(An 1197).
Guillaume, abbé de Saint-Remy de Sens, reconnaît que, pour libérer son monastère de
dettes pressantes, il a affranchi du droit de main-morte ses hommes habitant les paroisses
de Vareilles et des Sièges.
Willelmus, Dei gracia luimilis abbas Sancti-Remigii Senonensis, et totusejus-
XIIe SIÈCLE.
483
dem ecclesie conventus, omnibus ad quos littere présentes pervenerint, in Domino
salutem. Notum fieri volumus quod, pro relevanda ecclesie nostre obligatione
debitorum urgentissima, bominibus nostris in parochia de Va rellis et de Esche-
giis manentibus, non minus precibus eorum annuentes quam nostre necessitati
providentes, consuetudinem illarn que manus mortua nuncupatur vendidimus, et
consuetudinis illius commodaquocumque loco contigerint eis percipienda, imper-
petuum concessimus. Concessimus etiam eis quod illi qui terras censuales possi-
debunt, dimissa in campo décima, sicut dari debet, alias gerbas sine assensu
deeimatoris in domos suas déférant. In cujus rei memoriam et confirmationem,
présentent paginant sigillorum nostrorum impressione roboravimus.
Actum anno incarnati Verbi m° c° nonagesimo septimo.
Original, scellé autrefois ; Arch. de l’Yonne; Fonds de Saint-Remy de Sens. —
Vareilles.
CDLXXVl.
DONATION PAR DAIMBERT CARN1FEX A L’ABBAYE SAINTE-COLOMBE DE SENS.
(An 1197).
L’archevêque Michel atteste diverses donations et des reconnaissances de cens faites par
Daimbert Carnifex à l’abbaye de Sainte-Colombe. La femme et les treize enfants de
Daimbert ratifient ces actes.
Michael, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus bas litteras videnti-
bus in Domino salutem. Notum fieri volumus quod dileclus nobis filius in Cbristo,
Deinbertus Carnifex, Senonensis, debet abbati et convenlui Sancte-Columbe
Senonensis, de crota de Gron et de porprisia contigua sex denarios de censu ad
festum Sancte-Crucis, annuatim reddendos ; et de orto inter aquam et caminum,
sex denarios ; et de terra que fuit defuncti Galteri Gaagne, cujus caput terminatur
ad nemus de Rari, decent et octo denarios ; et de terra de Mauni, decem et octo
denarios ; et de terra que fuit Milonis Boguerau pratis contigua, quatuor denarios
et obolum ; et de terra contigua semite de Chaleci, quatuor denarios. Concessit
etiam idem Deinbertus, uxore sua Adelina et filiis suis, videlicet, Hugone, Salone,
Gilone, Hugone, clerico, Johanne, Guillermo, Heloyssa, Elisabeth, Lorella, Sibilla,
Priosa, Heloissa, Ansenna, laudanlibus et assensum prebentibus prenotatis
abbati et convenlui Sancte-Columbe, pro injuriis quas de jamdicto censu eis
irrogaverat : in terra de Crollepie, quatuor solidos de censu et decimam ; et in terra
que est contigua prato Ilellebaudi, militis, duo solidos de censu et decimam ; et
484
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
in terra Fionis, prepositiSenonensis, que est ultra pontem desEscuiers cujus caput
terminatur ad Yonam, duodecim denarios de censu et decimam ; et in vinea Pétri
Dorbetli, que sita est apud Rencenaus quatuor denarios de censu, et in vinea que
est ante suum torcular de Gron quam Sibilla, fdia ejus, tenet, duo denarios de
censu; et in terra de Vaudedai quatuor denarios ; et in dicto torculari de Gron et
in clauso contiguo et in hoc quod homines tenebant ab ipso, sex denarios de
censu in unoquoque arpento, et decimam, videlicet de modio vini unum sextarium,
et omnem inde justitiam, et tara ipse Deinbertus quara illi qui ab eo tenebunt
censura et decimam, abbati et conventui Sancte-Columbe ad jam dictum festum
annuatim persolvent. Quod ut imposterum railla calumpnia possit infirmari, pré-
sentera cartam notari fecimus et sigilli nostri impressione communiri.
Actura publiée, Senonis, anno incarnati Yerbi m° c° nonagesimo septimo.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye de Sainte-Colombe
de Sens. — Gron.
L’Hist. de Sainte-Colombe, p. 279, parD. Cottron, en marge de cette charte porte ces
mots : « Daimbert Carnifex donne sa terre du Hay et dépendances. »
CDLXXVII.
CONFIRMATION DU DROIT DE PATRONAGE APPARTENANT A L’ABBAYE SAINTE-
COLOMBE, PAR L’ARCHEVÊQUE DE SENS.
(An 1] 96-97, janvier).
L’archevêque Michel confirme l’abbaye dans ses droits de patronage sur douze églises
qu’il énumère en détail.
Michael, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos litteræ istæ
pervenerint, in Domino salutera.Notura tieii volumus quod,cum nobis constitisset,
ex testimonio laudabiliura virorura, præsentalionem præsbiterorum in ecclesiis,
quarum nomina hic subscribuntur, speclare ad abbatem et conventum Sanctæ-
Columbæ Senonensis : volentes ipsis in jure suo adesse, earumdem ecclesiarura
eis confirmavimus patronatum. Hæ sunl aulem ecclesiæ : ecclesia Sancti-Lupi ;
ecclesia Sancii-Dionisii, quæ silæsunt in villa Sanctæ-Columbæ-Majoris ; ecclesia
Sancti-Clementis ; ecclesia Sancti ; ecclesia Sancti-Germani, cura Capella-
super-Orosam quæ est de Sancto-Laurentio ; ecclesia Villæ-Palricii, cum capella
sua de Villanovella ; ecclesia Sanctæ-Colurabæ de Quadrivio Senonensi; ecclesia
de Grun; ecclesia de Beona, alias de Beiaco; ecclesia de Sarraaisia. In cujus rei
XIIe SIÈCLE. 548
memoriam, præsentem cartarn notari fecimus, et sigilli nostri munimine roborari.
Actum, mense januario, anno incarnati Verbi m° c° xc° sexto.
D. Cottron, Histoire de l’abbaye Sainte-Colombe, d'après l’original ; Bibl. d Auxerre,
M*. n” cxvi, p. 277.
CDLXXVÏII.
CHARTE DE PIERRE, COMTE DE NEVERS, POUR L’ABBAYE SAINT-GERMAIN.
(An 1198).
Le comte restitue à l'abbaye la moitié de la forêt de la Grande-Bruyère et de Montbou-
lon, et les moines transmettent cette partie de forêt à Dreux de Mello, aux mêmes condi-
tions que le comte l’avait possédée.
In nomme sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus, tant futuris quam
presentibus, quod ego Petrus, cornes Nivernensis, veniens in capitulum Sanc.ti-
Germani Aulisiodorensis, coram positis Radulfo, abbate, et fratribus ejusdem
loci, medietatem nemoris quod dicitur Magna-Brueria et de Monbolun, quam
ipsi mihi dederant, et quicquid in eodem nemore juris babebam, tam in magnis
forefactis quam in custodia haiarum,et aliis omnino rebus, redonavi eis et guer_
pivi, et in manu abbatis bona fuie resignavi ; itaque neque ego, neque heredes
mei, comités Nivernenses vel Autisiodorenses in predicto nemore aliquid habere
vel reclamare poterunt. Predictivero abbas et fratres, ad preces meas et aliorum
nobilium virorum, dederunt et concesserunt nobili viro Drogoni de Merloto par-
tent illam predicti nemoris Bruerie quam ego resignaveram eis, sub eodem pacto
et eisdent conventionibus quas ego cum eis et ipsi ntecurn de predicto nemore
habueramus. Forma ergo conventionum inter nos habitarum que antea in carta
mea habebatur, nunc eodem tenore exprimitur.
In nontine sancte et individue Trin itatis. Ego P., cornes Nivernensis, et cetera,
de verbo ad verbum, sicut in littera precedenti. Sub bis ergo condicionibus et
conventionibus predictus Drogo jam dictant medietatem nemoris de Brueria in
pleno capitulo, assensu omnium fratrum, de manu abbatis recepit, omnesque
prescriptas conventiones, sicut autentico meo conlinentur erga ecclesiam, se,
suosque heredes firmiter et fideliter tenere et observare jurejurando firmavil.
Quicunque eciam de heredibus suis predicti partent nemoris jure hereditario
possidebit, antequam in ea dominium aliquid exerceat, similem fîdelitatem in
capitulo Sancti-Germani abbati et fratribus faciet. Nemusculum vero de Monbolun
486 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE LYONNE.
concessit idem dominus D., et dimisit prenominatis abbati et monachis ut illud
extirpent et ad opus suum in terrant arabilem redigant, propriisque carrucis
excolant.
Acta sunt liée Autisiodori, apud Sanctum-Germanum, in pleno capitulo, anno
Incarnacionis dominice m° c° xc° octavo.
Cartul. de l’abbaye de St. -Germain, XIII* siècle, f" xlvii n», xxxn; Bibl. d'Auxerre,
M*. n° 140. — Original, scellé autrefois, Archives de l’Yonne ; Fonds de Saint-
Germain, L. Lxxm.
A la suite est une autre charte du comte Pierre, de l’an 1198, par laquelle il donne à
Dreux de Mello la partie de la forêt qu’il possédait en propre.
CDLXXIX.
DONATION PAR GUILLAUME, COMTE DE JOIGNY, A L’ABBAYE SAINT-MARIEN
D’AUXERRE.
(1198 et 1199, août).
Le comte donne à l’abbaye pour le repos de son âme, et pour les besoins de la grange
de Valprofonde, droit d’usage dans la forêt de Chalonge et dans d’autres bois qu’il désigne.
Il y ajoute le pâturage pour tous les bestiaux de la grange ; et dans les haies de Saint-
Quentin , le pâturage pour 20 juments et leurs poulains, etc.
Le comte, voulant ensuite vendre ses bois deChalonge, en donna 30 arpents aux moines,
fonds et superficie, pour les indemniser de la perte de leurs droits d’usage, et 20 autres
arpents, pour leur tenir lieu de 60 sous de rente qu’il leur avait donnés pour fonder son
anniversaire.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus, cornes Joviniaci,
notiim fieri volo tam presentibus quara futuris quod, pro salute anime raee et
parentum meorum dedi in perpétuant elemosinam canonicis Sancti-Mariani, ad
opus grangie Vallisprofunde, usuarium in neutore quod vocatur Kalungium, et
in aliis etiam nemoribus a via quercus Crose versus Vallemprofundam, que via
de Joviniaco venions descendit desuper prata Fulcature, exceptis liaiis Sancti-
Quintini, in quibus concessi eis neraus jacens mortuum ad usus suos libéré
extrahendura. Concessi etiam eis usuarium pasture etfeni in predictis nemoribus
et in omnibus pratis Kalungii omnibus animalibus suis et jumentis, etovibus, et
porcis. In liaiis vero Sancti-Quintini dedi eis pasturam viginti jumentis cum
pullis suis, et ceteris animalibus, exceptis ovibus et porcis.
Aetum Joviniaci, anno incarnati Yerbi m° c° nonagesimo vm°, rnense augusto.
l’ostea vero, cum nemus rneurn de Kalungio vendere statuissem, predictis
XIIe SIÈCLE.
487
canonicis, usuarium in eodem Kalungio habenlibus, xxxta arpenta de ipso Kalun-
gio cum ipso fundo terre, pro compensatione usuarii, perpetuo possidenda
donavi, et alia xxG arpenta pro conipensatione sexaginta solidorum annui reddi-
tus, quos prefate ecclesie pro anniversario meo faciendo jampridem donaveram.
Hec ergo quinquaginta arpenta, cum fundo ipsius terre, sepedictis canonicis, ad
quicquid opus habuerint, ita libéré dedi quod nichil omnino juris in ilia nemoris
portionem retinui, excepto quod fundum terre ab ecclesia sua alienare non
poterunt, excepto forefacto quod ad lignorum cesionem pertinet. Sane de pas-
turis animalium suorum in boc ipso Kalungio nullam omnino mutationem, vel
minorationem eis facio. Que omnia ut perpétué stabilitatis obtineant munimen-
tum, sigilli mei auctoritate feci roborari.
Actum Joviniaci , anno incarnati Yerbi m» c° nonagesimo nono, mense
augusto.
#
Original, scellé du sceau équestre du comte de Joigny, Arch.de l’Yonne; Fonds
de l’abbaye de Saint-Marien, L. xli, s. I. lrt.
CDLXXX.
DONATION PAR GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE REIMS, AUX RELIGIEUSES
DE LA POMMERAIE.
(An 1198).
L'archevêque rapporte qu’il a fait don aux chapelains de la Pommeraie, église où sa
mère est inhumée, de AO sous de Provins sur le tonlieu de cette ville, pour fonder un anni-
versaire pour sa mère, pour ses ancêtres, et pour lui-même. Cette rente se paiera aux foires
de Saint-Ayoul à Provins.
Willelmus, Dei gratia Remensis archiepiscopus, sancte Romane ecclesie tituli
Sancte-Sabine cardinalis, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino
salutem. Noverit universitas vestra quod intuitu divine pietatis inducti, capellanis
de Poméria, ubi bone memorie mater mea elegit proprii corporis sepulturam,
concessimus et contulimus in perpeluum, pro salute anime ipsius matris nostre,
neenon et aliorum progenitorum nostrorum, ac nostre, quadraginta solidos Pru-
vinienses in teloneo nostro Pruviniensi, singulis annis percipiendos. Induximus
etiam ad boc karissimum nepotem nostrum Th., comitem Trecensem quod gra-
tum et ratum habuit idipsum et concessit se firmiter observaturum. Terminus
autem solutionis predicte pecunie est in nundinis Sancti-Àigulphi, apud Pruvi-
488
CARTÛLAIRE GÉNÉRAL DE l’ïUNNE.
num. In cujus rei confirmationem et testimonium, présentent paginant scribi feci-
ntus et sigillo nostro ntuniri.
Actuni anno Incarnationis dontinice m° c° nonagesinto octavo. Datum per
rnanum Mathei, cancellarii nostri.
Original, scellé autrefois ; F. de l'abbaye de Notre-Dame ; Bibl. de Sens.
CDLXXXI.
ACCORD ENTRE LE CHAPITRE DE TOURS ET L’ABBAYE DE PONTIÜNY.
(An 1198).
Les contestations existant entre les parties sont terminées de la manière suivante : les
moines dePontigny pourront acquérir des maisons pour agrandir leur manoir de Chablis,
et ils pourront le clore de murs. Ils ne pourront avoir à Chablis plus de 36 arpents de
vignes pour lesquels ils paieront une rente de 10 muids de vin. Ils auront la faculté
d’acquérir d’autres héritages.
Ego Th., decanus, P., thesaurarius, W., præcentor, G., magister scholarunt,
P., subdecanus, W., cellerarius, totumque capitulum ecclesiæ Beati-Martini Turo-
nensis, notum fieri volumus tam futuris quant præsentibus quod, cunt inter
ecclesiam nostram et fratres de Pontiniaco de multis quæstionibus et querelis
controversia verteretur, tandem, Deo annuente, tali modo sopita est : quod fra-
tres de Pontiniaco de cætero ædificium suum de Cliableiis, quod infra Ires vias
clauditur, sicut murus eorum déterminât et distinguit, pacifice et libéré posside-
bunt; domunculam etiam et oschiam quæ infra très vias clauduntur, quas non-
dum acquisierunt, poterunt acquirere; ex alia vero parte domus eorum, a domo
Regnaudi Tornatoris quæ ipsorum est, usque ad domum suam, si quid medium
est, poterunt sine contradictione acquirere, et bæc omnia, quando voluerint, con-
cludere sub clausura, et supradictis omnibus uti ad usus sibi necessarios, et
omnia supradicta libéré tenere, salvocensu annuo; triginta-sex arpenta vinearum
quiete et libéré possidebunt in nostro terri torio de Cliableiis, ita quod decem
modios vin i , puri et receptabilis, præposito et obedientiario nostro, in festo
S. Remigii, annuatim persolvent. Statutum est autem quod de terris quæ in terri-
torio et decimatione ecclesiæ B. Martini non sunt, decimæ sine requisitione,
segetes apud domum suam de Chableis poterunt deportare et animalia quæ terras
excolunt cum suis utensilibus collocare. Oschiam suam quæ est ultra viam post
domum eorum pacifice et libéré possidebunt : de cætero vero, aut domum, aut
terrain, aut pratum, aut vineas emerè, aut ædificare, aut quodcumque ædificium
XII' SIÈCLE.
489
in terrilorio nostro eis acquirere non licebit. Si vero aliquahujuscemodi fratribus
de Pontiniaco, quocumque modo, collata fuerint, ea infra annum intalem manum
ponent, unde jus nostrum deperire non poterit. Quam compositionem nos ratam
habentes, confirmamus et sigilli nostri munimine roboramus.
Actum, ab Incarnatione Domini anno m° c° xc° vni°.
Archives de l’Yonne? Copie du petit Cariulaire de Pontigny, p. 293.
CDLXXXII.
PRIVILÈGE GÉNÉRAL DU PAPE INNOCENT III EN FAVEUR DE L’ABBAYE DE QUINGY.
(An 1198).
Le pape, après l’énumération des biens de l’abbaye qui est un peu différente de celle de
la bulle d’Alexandre III de l’an 1178, promulgue des dispositions en faveur des moines. Il
les exempte de dîmes; il défend à un moine reçu dans l’abbaye de la quitter sans la
permission de l’abbé. Il défend de vendre aucune partie des biens sans le consentement de
la majorité au moins des moines. Aucun moine ne peut s’engager dans des affaires sans le
consentement du Chapitre.
Il est permis aux moines de se servir dans leurs propres causes, soit au civil, soit au
criminel, du témoignage de leurs frères.
Le pape défend qu’aucun évêque, ou toute autre personne, oblige les moines à assister
aux synodes, ou à paraître en justice séculière, etc. ; que personne exige rien d’eux pour
la consécration des autels ou des églises ; il leur permet d’appeler à cet effet tel évêque
qu’ils voudront; etc.
Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis, Johanni, abbati
monasterii Quinciaci, ejusque fratribus tam presentibus quam futuris, regularem
vitam professis, in perpetuum. Religiosam vitam, etc.
(Suit une formule générale de protection ; on lit ensuite la liste des biens du monastère :
Locum ipsum in quo prefatum monasterium situm est, cum omnibus perti-
nentes illis que adjacent ei, seilicet ; grangiam Pulchri-Visus ; — Yineam Ave-
neriis et vineam Valle-Melondensis et Longi-Montis et molendinum Mansi, et
terram de Tanlae, et terram Sancti-Winemarii, et prata et piscaturam Arthe; —
Domum et vineas decani Melondensis ; — Cellarium de Espinollo, cum appen-
ditiis suis ; — Cellarium de Caplegiis, cum appendiliis suis ; — Cellarium de
Campis, cum appenditiis suis; — Prata, terras et nemus de Brulio, cum appen-
ditiis suis ; — Prata Vende, et census pratorum, cum appenditiis suis ; — Gran-
giam Charmi, cum appenditiis suis ; — Grangiam de Belono, cum pertinentes
62
il
490
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
suis; — Grangiam Quinciaci, cum pertinentiis ; — - Grangiam Chaseriaçi, cum
pertinentiis suis ; — Nemus Moncelli Gonfredi ; — Prata et terras de Lornai,
cum pertinentiis suis et piscaturam aque que clicitur Lannia, quam dédit cornes
Nivernensis in elemosinam; — Grangiam Logni, cum pertinentiis suis, —
Usum in illo nemore quod dicitur Logium; — Terrain Roberti de Æseio, cum
appenditiis suis ; — Grangiam de Marsul, cum appenditiis suis ; — Grangiam
Submontis, cum appenditiis suis ; — Molendinum de Beveron et stagnum et prata
et circumadjacentia ex utraque parte nemora, sicut methe (sic) terminantur ; —
Terras, prata, census animales Sancti-Medardi ; — Molendinum Chamceriis et
terras et prata, cum appenditiis suis; — Terras Vallis et prata que Paganus de
Chamceriis dédit in elemosinam, cum appenditiis suis; — Terras Fecheriis, cum
appenditiis suis ; — Terras et prata et nemus Pesualdi, cum appenditiis suis ; —
Terras et prata de Gimine, cum appenditiis suis ; — Grangiam de Marsagis, cum
pertinentiis suis; — Molendina de la Doit; — Prata de Larri et cum luam (?)
Brunardi.
Sane laborum vestrorum quos propriis manibus aut sumptibus colitis, tam de
terris cultis quam incultis, sive de hortis et virgultis etpiscationibus vestris, vel de
nutrimentis animalium vestrorum, nullus a vobis décimas exigere vcl extorquere
présumât. Liceaf quoque vobis clericos vel lai'cos liberos et absolutos e seculo
fugientes ad conversionem recipere, et eos absquecontradictione aliqua retinere.
Prohibemus insuper ut nulli fratrum vestrorum, post faetam in eodem loco pro-
fessionem , fas sit absque abbatis sui licentia, de monasterio vestro disce-
dere. Discedentem vero absque communi lit terarum cautione, nullus audeat reti-
nere. Quod si quis forte retinere presumpserit, 1 ici l um sit vobis in ipsos monachos
suos seu conversos senlentiam regularem proferre. Illud districtius proliiben tes
ne terras, seu quodlibet beneficium ecclesie ves.tre collatum , lice.at alicui persona-
litcr dari, sive alio modo alienari absque consensu totius capituli vel majoris
partis et sanioris ejusdem. Si que vero donaliones, vel aliénai iones, aliter quam
dictum est facte fuerint, eas irritas esse censemus. Ad hec etiam prohibemus ne
aliquis monachus, sive conversus, sub professione vestre domus astrictus, sine
consensu et licentia abbatis et majoris partis capituli vestri pro aliquo fidejubeat,
vel ab aliquo pecuniani mutuo accipiat ultra precium capituli vestri providentia
constitutum, nisi propter manifestam vestre domus utilitatem ; quod si facere
presumpserit, non teneatur conventus pro liiis aliquatenus respondere. Licitum
preterea sit vobis in causis propriis, sive civilem, sive criminalem contineant
questionem, fratrum vestrorum testimoniis uti , ne pro defeclu testium jus ves-
trum in aliquo valeat dépéri re. Insuper auctoritate apostolica probibemus ne
XIIe SIÈCLE.
491
ii 1 1 u s episcopus, vel quelibet alla persona, ad sinodos foreuses vos ire, veljudicio
seculari de vestra propria sustantia (sic), vel possessionibus vestris subjacere
eompellat; nec ad dontos vestras causa ordines celebrandi, causa tractandi, vel
aliquos conventus publicos convocandi venire présumai ; nec regularem electio-
nem abbatis vestri impediat, aut de instituendo, vel removendo eo qui pro tem-
pore fuerit,contra staluta Cisterciensis ordinis se aliqualenus intromittat. Si vero
episcopus, in cujus parrochia domus vestra fundata est, cum humilitate ac devo-
tione qua convenit requisitus, substitutum abbatem benedicere et alia que ad
officium épiscopale pertinent vobis conferre renuerit , licitum sit eidem abbati, si
tamen sacerdos fuerit, proprios novicios benedicere et alia que ad officium suum
pertinent exercere, et vobis ornnia ab alio episcopo percipere que a vestro fuerint
indebite denegata. lllud adnuncientes (.sic) ut in recipiendis professionibus que
a benedictis vel benedicendis abbatibus exhibentur, ea sint episcopi forma et
expressione contenti que ab origine ordinis noscitur inslituta, ut scilicet abbates
ipsi, salvo ordine suo, profiteri debeant et contra statutum ordinis su i nullam
professionem facere compellantur. Pro consecrationibus vero altarium veleccle-
siarum,sive pro oleo sancto, vel quolibet ecclesiastico sacramento, nullus a vobis,
sub obtentu consuetudinis, vel alio modo, quicquam audeat extorquere ; sed bec
ornnia gratis vobis episcopus diocesanus impendat; alioquin liceat vobis quent-
cumque malueritis catholicum adiré antistitem, gratiam et communionem sacro-
sancte Romane sedis habentern, qui nostra fretus auctoritate vobis quod postu-
la lis impendat. Quod si sedes diocesani episcopi forte vacaverit, intérim ornnia
ecclesiastica sacramenta a vieillis episcopis accipere libéré et absque contradic-
tione possitis; sic tamen ut ex hoc in posteront propriis episcopis nullurn preju-
diciurn generetur. Quia vero interdum propriorum episcoporum copiant nonhabe-
tis, si quern episcopum romane sedis, utdiximus, communionem habentern, et de
quo plenam notifiant liabeatis per vos transire contigerit, ab eo benedictiones
vasorum et vestium, consecrationes altarium, ordinationes monachorum, aucto-
ritate apostolice sedis recipere valeatis. Porro si episcopi, vel al ii ecclesiarum
redores in monasteria vestra, vel personas inibi constitutas suspensionis, excorn-
municationis vel interdicti sententias promulgaverint, sive etiam in mercenarios
vestros pro eo quod décimas non solvitis, vel aliqua occasione eorurn que ab
apostolica benignitate vobis indulta sunt, seu benefactores vestros pro eo quod
aliqua vobis bénéficia vel obsequia ex charitate prestiterint, vel ad laborandum
adjuverint in illis diebus in quibus vos laboratis et alii feriantur, eandem senten-
tiarn protulerint,ipsam tanquam contra sedis apostolice indulta prolatam duximus
irritandam. Nec littere nllc firmitatent habeant quas tacito nomine Cisterciensis
492 CARTULAIRE GÉNÉRAL I>E LYONNE.
ordinis et contra tenorem apostolicorum privilegiorum constilerit impetrari. Paci
quoque et tranquillitati vestre, etc., ut supra, p. 295.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatum monasterium
temere perturhare ; etc.
Ego Innocentius, catholice ecclesie episcopus, suscripsi.
(Suivent les signatures des Cardinaux).
Datum Rome, apud Sanctum-Pelrum, per manum Rainaldi, dornini pape
notarii cancellarii vicem-agentis, tertio nouas juin, indictione prima, anno domi-
nice Incarnationis m° c° nonagesimo octavo ; pontificatus vero Dornini Innocentii
pape tercii, anno primo.
(Au dessous sont figurés le double cercle et le monogramme Bene valele.)
Colla tio facta est ad veruin originale, per nos notarios subscriptos. Signé : G.
Maceus et Letort.
Cartulaire de l’abbaye de Quincy, Ms. du XVI' siècle, f° ix et suiv.; Bibl. de Ton-
nerre.
Le même pape, par une bulle du 2 des nones de lévrier, la 4' année de son ponti-
ficat, confirma aussi le don de deux charretées de bois à quatre chevaux, à
prendre dans les bois de Crusy, fait par les comtes de Nevers, et le don d’une
maison à Troyes et d’un moulin à Argentenay fait par la dame de Nesle. — Ibid.,
f° vu, r°.
CDLXXXIII.
CHARTE D’ANSERIC DE MONTRÉAL POUR L’ABBAYE DE REIGNY.
(An 1198).
Anseric de Montréal rapporte que Gui de Savigny a fait don, à l'abbaye de Reiguy, d’une
rente de 2 setiers de froment et de à setiers d’avoine à prendre sur la terre de Montjalin.
Le même Gui donna aussi (t la même maison droit d’usage dans ses bois et deux charretées
de foin, à prendre à Magny ou à Montjalin.
Ego Anxericus.dom inus Montisregalis, notumfieri volo presentibus et futu ris,
quod Guido de Saviniaco dédit in elemosinam fratribus de Regniaco, jure perpe-
tuo possidendam, duo sextaria frumenti et quatuor sextaria avene ad mensuram
Avalonis, sicut solet vendi et emi, reddenda in die Sancti-Remigii, in villa de
Montgelen ; dédit etiam usagium in nemoribus et pasturis, ubicunque liabet ve
habuerit. Sciendum vero est quod mcdietas hujus bladi, unum videlicet sextarium
XIIe SIECLE.
493
frumenti et duo sextaria avene, debet in vita sua persolvi et tolian posl obitum
suum. Dédit etiam duas quarratas feni, singulis annispost obitum suum, redden-
das in prato assignato apud Maniacum, vel Mongelen. Hoc totum laudaverunt
uxor ejus Margarita et fîlius eorum Guido, et filie eorurn Sibilla et Emengardix.
Testes : Steplianus, monachus de Regniaco; Guido de Bar. Et ut hoc ratum et
firmum perpetuo teneatur, rogatu predicti Guidonis sigillo meo firmavi.
Actum est, anno ab Incarnatione Domini m" c° xc° viii°.
Original, scellé autrefois : Arch de l'Yonne ; Fonds de l’abbaye de Reigny, L. xxn.
S.-l. 4e.
CDLXXX1V.
RÈGLEMENT POUR LE SERVICE DES MARGU1LLIERS DE LA CATHÉDRALE DE SENS.
(An 1198).
L’archevêque publie un règlement détaillé pour le service des quatre marguilliers laï-
ques de sa cathédrale. Ils doivent coucher deux à la fois, de quinzaine en quinzaine, dans
des arches devant le trésor, et garder l’église depuis le matin jusqu’au soir; ils doivent faire
les lits des prêtres-sacristains dans l’église : armés de verges faire la police dans l’église,
monter l’horloge avec soin, etc. Les dispositions sur la sonnerie sont très-détaillées.
Michael, Dei gratia Senonensis archiepiseopus, omnibus ad quos li itéré perve-
nerint, in Domino salutem. Nolum fieri volumus tam futuris quant presentibus
quod, cum super officiis quatuor matriculariorum laïcorum ecclesie Beat i-Ste-
phani Senonensis coram nobis questio verteretur, tam inquisitione facta ab anti-
quis ecclesie canonicis quant ex eorum conlessione, didicimus <{iiod in predicta
ecclesia subscriptis debent obsequiis deservire. Duo siquidem eorum, per quin-
denam tinarn et alii duo per aliarn quindenam, semper debent in ecclesia, non
in caméra sed in archis ante thesaurum ad hoc deputatis jacere , et iu
ipsa ecclesia a rnane usque ad meridiem demorari. A meridie vero usque
ad nouant , unus eorum ad minus ut ecclesiam custodiat; a noua usque
ad nocteni et deinceps ambo tenentur demorari. Si vero aliquis eorum
egritudine manifesta aut necessitate inevitabili jacere nequiverit, alium fidelent
et idoneum loco suo poterit subrogare <[ui ecclesiam tideliter custodiat, et
ad ministerium ejus adintplendunt sufficiens habeatur. Debent etiam service
sacerdotibus sacristis in lectis eorum in ecclesia faciendis, et calceamentis
detrahendis, pallia et capas sericas necnon et tapéta plicare, ecclesiam ornare,
carbones et ignem ad thuribula querere et afferre, et alia minuta ecclesie officia
494
CA11TULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
explere. Debet etiam unus de septiraanariis ad appellationem prime hostium [sic)
chori aperire, et custodire chorum ne quis laïcus introeat, quamdiu celebratur
missa Beati-Petri. Item debent etiam, temporibus quindenarum suarum, in
ecclesia, in caméra videlicet propter hoc facta, comedere. Generaliter quotiens
fit classicum in ecclesia, debent omnes in ecclesia jacere. In processionibus
stationum, tam abbatiarum quam parrochialium ecclesiarum, capas sericas
et alia vestimenta et baculum precentoris, quotiens necesse fuerit, qui tune
non fuerint septimanarii debent deferre. Debent etiam in Letania majore previ-
dere et nunciare adventum processionis Sancte-Columbe, et in vigilia Ascensio-
nis, Sancli-Petri et in utraque processione, capas sericas deferre ad suscipienda
sanctorum corpora necessarias. Debent iterum in Ramis Palmarum, in Letania
majore, in Rogationibus, vexilla preparare et deferri providere. Debent etiam
feslivis diebus, et quotiens necesse fuerit, tenentes virgas,assistere,achoro populi
pressuras expellere, et quotidie, dum divina celebrantur, seculares tumultus et
omne noxium ab ecclesia removere. Omnibus per annum ferialibus diebus ad
vesperas et ad mafulinas primo sonare debet una campana, et post, alia longis
motibus; postea duo returni, unus post alium ; deinde unus medianus, et facto
post medianum intervallo, sequitur classicum du arum campanarum. Ad com-
plectorium, laudes et sextam, una campana; ad primant, primo una campana,
postea medianus, quamdiu celebratur missa Beati-Petri; ad terciam, primo una
campana, secundo returnus, tercio medianus ; ad missam, classicum sicut ad
vesperas; ad nonam, sicut ad primant.
(Suivent des dispositions minutieuses pour ta sonnerie de toutes les fêtes et cérémonies de
l’année.
Quod si in bis et aliis négligentes extiterint, pena subscripta punientur. Qui,
quando debuerit, in ecclesia non jacuerit, operi ecclesie duodecim denarios per-
solvet ; si horologium septimanarius horis debitis non tetenderit, vi denarios
persolvet; si ignitegium penitus cesset, xii denarios; si sacristis lectum non
fecerint et calceamenta non detraxerint, n denarios ; si aquam et ignem ad misse
ministerium, et sal ad aquam benedicendam non preparaverint, n denarios; si a
meridie u'sque ad nonam, et a complectorio usque ad ignitegium, ecclesiam non
custod ierint, vi denarios; si ferialibus diebus ad laudes, hora débita non pulsa-
verint, i denarium ; si penitus omiserint, n denarios. Generaliter quotiens horis
et signis debitis pulsare neglexerint, vi denarios; si in novem îectionibus, quo-
tiens capas sericas non plicuerint, 1 denarium; in festis quinqueet septem cereo-
rum, u denarios; in festis annualibus, iv denarios; si in processionibus et
XIIe SIÈCLE.
495
stationibus capas non detulerint, ni denarios; si ad appellationem prime cliorum
non aperuerint et custodierinl, in denarios; si de ceteris officiis, quod longum
est nominare, aliquid pretermiserint, ni denarios. Quod ut ratum et firmum
permaneat, sigillo nostro et dilectorum filiorum noslrorum capituli Senonensis
et Guillermi, thesaurarii, sigillisjecimus communiri.
Aclum, anno Domini millesimo centesimo nonagesimo octavo.
« Sel !é de tro)S see!z pendans en laz de cuyr blanc. »
Copie du XVI' siècle; Archives de l’Yonne; Fonds du Chapitre de Sens; Fabrique.
CDLXXXV.
CHARTE DE MICHEL, ARCHEVÊQUE DE SENS, POUR LES QUATRE CHANOINES
DE SAINT-JEAN.
(An 1198).
L’archevêque rapporte qu’André, chanoine de l’autel Saint-Jean de Sens, a fait don à ses
confrères d’une maison située dans cette vilie, près du Cloître. Ceux ci en reconnaissance
se sont engagés à célébrer son anniversaire après sa mort. Ils ont fait ensuite bail à vie de
cette maison et de ses dépendances à un chanoine, nommé Nicolas de Jaulne.
Michael, Dei gracia Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, in Domino salutem.Notum fieri volumus quod, constitutus in présen-
ta nostra, Andréas, altaris Sancti-Johannis canonicus, domurn ejusdem altaris
quam tenebatjuxta claustrum nostrum, que fuerat magistri Radulphi Britonis,
quondam ipsius altaris canonici, resignavit in manu fratrum et concanonico-
rum suorum, magistri Giraudi, Herberti et Fulconis. Et eidem altari in perpétuant
dédit elemosinam quicquid emerat et edificaverat inter domurn predictam et
claustrum nostrum. Cujus elemosine intuitu, ipsi quatuor instituerunt quod post
decessum dicii Andree, canonici altaris Sancti-Johannis, singulis annis, anniver-
sarium ejus celebrabunt; illisque qui servicio aderunt sex solidos de redditibus
altaris distribuentur. Totum autem prefatum berberiagium, sicut memoratus
Andréas illud tenebat, quatuor prenominati canonici dilecto Ira tri et concanonico
vestro Nicholao de Jauna, concesserunt intégré babendum toto tempore vile sue,
sub annua pensione viginti unius solidorum et quatuor denariorum parisiensium,
fide interposita, in festo Sancti-Andree apostoli, quatuor canonicis altaris Sancti-
Johannis reddendorum : sub bac conditione quod idem Nicbolaus herberiagium
illud in eo statu inquomodo est, vel in meliori, semper servabit,etpost decessum
ad dictum al tare sine contradictione revertetur. Et de quinquaginta libris quas
496
CARTUI.AIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
pro eadem domo Andree satisfecit, nec ipse nec alius super liis aliquid poterit
reclamare. Quod ut ratum maneat, presentem cartam notari fecimus et sigilli
nostri muniraine roborari.
Actum, anno Domini m° c° nonagesimo octavo.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne: Fonds du Chapitre de Sens, Cha-
noines de Saint-Jean. — Sens.
Nicolas de Jaulne, étant sur le point de partir pour Rome, en 1200, rétrocéda sa
maison aux chanoines de Saint-Jean, qui la ba’llèrent de nouveau à un de leurs
confrères, moyennant 21 sous parisis et 4 deniers de rente. — Ibidem.
CDLXXXVI.
ACCORD ENTRE L’ABBAYE DE SAINTE-COLOMBE DE SENS ET LES HABITANTS
DE MTCHERY.
(An 1198'.
L’abbé Hélie reconnaît à la communauté de Michery la propriété d’une partie de la
forêt des Espoisses, et il règle les rapports du monastère avec les habitants.
Helias, Dei gratia, dictus abbas et conventus Sanctæ-Columbæ Senonensis,
omnibus lias litteras inspecturis, in Domino salulem. Notum fieri volumus inter
nos, ex una parte, et communitatem ville Misseriaci, ex alia, conlroversiam diu
fuisse super quodam nemore quod dicitur les Espoisses de Misseriaco; nos enirn
fundum terre ipsius nemoris cum eodem nemore nostrum esse dicebamus; quem
fundum dicta quedam communitas, nomine juris, esse non negabat; quod vero
nemus ipsum suum esse unanimiter asserebat; tandem inter nos et ipsam com-
munitatem, plurimorum consilio jurisperitorum virorum, concordia est boc modo
reformata : nos quidem prefati nemoris de quo très partes fieri statutum est,
tertiam partent que respicit ad nemus de Gizy, libérant ab omni consuetudine,
justicia et exactione aliorum in perpetuum sumus habituri, exceptoquod quidam
miles, nomine Manasses, quintam partem ejusdem tertie partis perpetuo jure
possidebit ; de bac tertia parte, excepta quinta parte predicta, quicquid volueri-
mus faciemus ; jamdicta autem communitas duas reliquas partes sepedicti
nemoris ad opus proprium possidebit ; nicliil enirn ex ipsis partibus cuilibet,
nisi sit in dicta villa Misseriaci nianens, dare vel vendere de jure poterit nec sub-
trabere, quolibet modo, ad aliènes ; usus sive fundus terre ipsarum duarum par-
tium, si extirpate fuerint, que quidem sine assensu communitatis prefale non
poterint extirpari , custodia quoque, forefactum et justicia; apes etiam, si ibi
XIIe SIÈCLE.
497
invente fuerint, nostre et predicti militis erunt jurisdu tionis, quatuor videlicet
partes nostre erunt et quinta ipsius militis; siquidem nos et idem miles non
duos insimul maiores in prefata villa Misseriaci sed unum tantummodo consti-
tuerons, cum forefaclum ab uno vel a pluribus sepedicte coromunitatis in duabus
partibus nominatis captum, nornine nostro et. predicti militis esse tradendum,
quod sine voluntate ipsius coromunitatis nullatenus est dimittendum. Hujus
autem facti memoria ne processu temporis evanescat, liane cartam nolari fecimus
et sigilli noslri munimine confirmari.
Actum, anno Domini m° c° xc° octavo.
Copie du XVIIe siècle; Arch. de l'Yonne; Fonds de l’abbaye Sainte-Colombe de
Sens. — Micbery.
La même année, l’abbaye fit un accord avec Manassès de Villeneuve au sujet de
la lorêt des Espoisses de Miehery qui était indivise entre eux. — Ibidem.
CDLXXXVII.
DONATION PAR BOVE DE JOIGNY A L’ABBAYE SAINTE-COLOMBE DE SENS.
(An 1198).
Bove de Joigny donne à l’abbaye tout ce qu’il possédait sur les dîmes et les rentes de
Villeperrot. En reconnaissance, l’abbé de Sainte-Colombe lui donna 220 livres.
Ego Petrus, Dei gratia Beati-Johannis Evangéliste abbas, et ego Radulfus, prior
Sancte-Marie Senonensis, nolum essevolumus tam presentibus quam futurisquod
Bovo de Joviniacoet uxor ejus, ob suorum remissionem peccatorum, obtulerunt
Deo et ecclesie Sancte-Columbe quicquid babebant tam in redditibus quam in
decimis in potestate et parrochia Ville-Patricii. Abbas vero Sancte-Columbe, pro
collatis beneficiis, ducentas et viginti libras dédit eis. Hoc predictus Bovo et uxor
ejus et Salo de Malleio, filii et filie ejus, laudaverunt, et per omnia Bovo et uxor
ejus, et Salo tenendum et laudandum juraverunt. Iterius etiam de cujus feodo
erat, hoc laudavit et fiduciavit. Plegii sunt : Salo de lasleio, Petrus et Iterius,
filuejus; Hilderius de Saliniaco ; Henricus de Gisiaco; Guillermus Charduns ,
super omnia que habent. Quod si predictus Bovo, vel uxor ejus, aut filii vel filie
eorum, deficerent, aut aliquis contradicerel, per omnia tenere et laudarefacerent.
Hujus rei testes sunt : Bauduinus, maior communie ; Theobaudus, frater ejus ;
Petrus de Orbet, Fulco de Trenna; Dainbertus Carnifex; Hugo, maior Sancte-
Columbe ; Fulco, prepositus vicecomitis; Gosbertus de Pâli; Hato et Gaufridus,
498
C ART U LAI RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
filii ej as ; Guillermus de Noiers et nos ipsi testes sumus. Et ne oblivioni trada-
tur sed firmius teneatur, sigillorum nostrorum auctoritate firmavimus.
Original, scellé autrefois; Archives de l’Yonne; Fonds de l’abbaye de Sainte-
Colombe de >ens. — Villeperrot.
Dont Cottron, Histoire de l’abbaye de Sainte-Colombe, M . p. 203, Bibl. d’Auxerre.
CDLXXXVilI.
CHARTE D’ANSAUT DE TRAINEE POUR L’ARRAVE DE VAULUISANT.
(An 1198).
Arsaut ratifie l’accord [tassé entre Geoffroy de Foissy, chevalier, et l’abbaye de Vaului
sant, au sujet de certains revenus à Lailly et du produit des mines de fer de la forêt de
Luisant.Geoffroy permit aux moines d’exploiter de la mine pour l’entretien d’un fourneau.
Il leur donna aussi droit d’usage dans les bois de Luisant et de Foissy.
Ego Ansellus, dominas de Triangulo, notum l'acio tam presentibus quant
futuris quod controversia, que diu eral habita inter Gaufridum, militent, de Fui s-
seio, et fratres ecclesie Vallislucentis super quibusdam redditibus qui sunt apud
Lailiacum, et ferragio nemoris qui dicitur Lucens, in hune modum pacificata fuit
in mea presentia :
Quod prefatus G., dicte ecclesie fratri bus redditus illos libéré et quiete in per-
petuum dimisitpossidendos ; in neniore etiam predicto minam ferri, quantum uno
furnello poterit sufflari.dictis fratribus concessit. Insuper dédit eis usuariumpas-
ture in neniore Lucenti, et in foresta Fuisseii, et in omnibus terris suis que sunt
in finagio Fuisseii, preterquam in pratis, ad omnia pecora sua alenda, omni tem-
pore percipiendum; super bis omnibus se garantiam laturuin, quantum exiget jus,
sub sacramento fïdei promisit.
Hec omnia laudaverunt Nazaria, mater ejus, et sorores ejus Nazaria, Ermengar-
dis et Ricoldis, et cognati ejus Hugo, Hudeerus. Ego quoque, de cujus feodo est
quicquid prefatus G. apud Fuisseium habet, hoc totum laudavi et manutenendum
promisi ; et, ut ratum maneat et inconcussum, sigilli mei impressione muniri
feci.
Actum, anno incarnati Verbi m° c° nonagesimo octavo.
Bibl. impér.; Carlul. de Vauluisant', anc. pag. 55 el 56, auj. fol. XX", r®, el v®, pièce
1 08 — L’original , Archives de l’Yonne , Fonds de l’abbaye de Vauluisant, L. xx,
s.-l. 1™.
XIIe SIÈCLE.
499
CDLXXXIX.
BAIL A VIE DE LA GRANGE D’ARMENTIÈRE PAR I/ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1198, décembre).
L’archevêque de Sens rapporte que l’abbé de Vauluisant a donné à bail, pardevant lui,
à Marie, dame de Charmoy, sœur d’Ansaut de Trainel, la grange d'Armentière, pour sa vie
entière, moyennant six muids de grain par quart froment, seigle, orge et avoine, et en
outre le dixième du produit des terres et des troupeaux. L’abbé lui donna 30 bœufs et 12
ànesses du prix de cent livres, etc. La dame de Charmoy déclare à la fin de Pacte avoir
choisi l’abbaye pour le lieu de sa sépulture.
Michael, Dei gratia Senoncnsis archiepiscopus, omnibus ad quos litiere iste
pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod dileclus filius Willel-
mus, abbas Vallislucentis, de assensu conventus sui, concessit, in presentia nos-
tra, dilecte filie Marie, domine de Charmeio, sorori Anselli de Triangulo, gran-
giam de Armentariis cum omnibus appenditiis suis, terris, pratis, nemoribus et
aquis, quamdiu vixerit possidendam, tali pacto quod, singulis annis, reddet
domui Vallislucentis sex modios bladi, videlicet quartam partem frumenti, quar-
tam siliginis, quartam ordei, quartam avene. Preterea decimam partem proven-
tuum terrarum, pecorum domui Vallislucentis persolvet. Tradidit autem ei dictus
abbas triginta boves et duodecim asinas sub estimatione centum librarum. Hoc
autem tali pacto factum est quod, si eadem domina nubat vel ad religionem
transeat, ipsa prius grangiam demittet reversuram ad domum Vallislucentis,
cum omni integritate rerum ad ipsam grangiam pertinentium, mobilium si ve
immobilium, et cum omnibus illis que per ipsam eidem grangie fuerint acquisita,
vel ad minus in eo statu in quo eam recepit. Si vero grangia per eam senserit
aliquid detrimentum, illud ad abbatis consilium tenebitur resarcire. De nemori-
bus granchie non licebit ei dare vel vendere, vel ad alium locum transferre, nisi
ad usus granchie. Donavit etiam memorata domina, pro remedio anime sue,
eidem domui très modios bladi in terragio de Charmoyo, videlicet quartam par-
tem frumenti, quartam siliginis, quartam ordei, quartam avene; et confessa est se
elegisse sepulturam sibi in eadem domo, présente et laudante dicto Ansello de
Triangulo, qui juramento firmavit quod hec omnia manutenebit et domui Vallis-
lucentis iflibata servabit.In cujus rei memoriam, presentem paginant notari feci'
mus et sigilli nostri patrocinio roborari.
Actum, anno Gracie m° c° nonagesimo octavo, mense decembri.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; F. de l'abbaye de Vauluisant, L xi.vii.
500
CARTULAIRF, GÉNÉRAL DE L’YONNE.
CDXC.
CHARTE DE PHILIP PE -AUGUSTE, CONFIRMATIVE DE LA FONDATION D’UNE PRÉBENDE
DANS L’ÉGLISE DE SENS.
(An 1199. septembre).
Le roi confirme la fondation d’une prébende dans l’église de Sens, faite par l’archevêque
Michel, avec assignation du revenu sur les fours de Saint-Julien.
PI 1 i 1 i p pus, Dei gratia Francorum rex. Noverint uni versi, présentes pariter et
fu tu ri , quod carissimus amicus noster, Michael, venerabilis Senonensis archie-
piscopus, ad honorent et incrementinn ecclesie Senonensis, de novo unam pre-
bendam perpétuant instituit in eadeni ecclesia ; et, pro corpore prebende, vigi n ti
libras Parisiensium in furnis suis de Sancto-Juliano, singulis annis, in perpe-
tuuni percipiendas assignavit. Persona vero eu i collocata fuerit ilia prebenda,
eanident penitus in cltoro et in capitnlo quant et ceteri canonici auctoritatem
habebit et dignitaleni. Cunt autem predicti redditus sintde regalibus riostris, nos,
ad petitionem prefati archiepiscopi, liane ejus assignationem ratant habentus et
nostris 1 itteris confirniamus.
Actum Ancti, anno incarnati Yerlti m° o° xc° nono, ntense septembri.
Cartel. de l’Archev. de Sens ; Ribl. iinpér., Cartul., n° 168 t. u, 112.
CDXCI.
LETTRE DE PHILIPPE-AUGUSTE SUR LE TRAITÉ PASSÉ ENTRE PIERRE
DE COURTENAY ET HERVÉ DE GIEN.
(An 1 199, novembre).
« Lettre de Philippe, roy de France, portant accord entre Pierre, comte, et
« Hervé de Fiien, en sorte que tant que ledit Pierre vivra, il tiendra Tonnerre en
« sa possession avec toutes ses appartenances; et en outre Auxerre avec les
« fiefs qui en dépendent et, après la mort dudit Pierre, le tout retournera à Hervé
« et à Mahault, fille dudit Pierre, ou à leurs héritiers, et ledit Pierre retiendra à
« perpétuité Mailly avec toute la chaslelenie, excepté Vézelay. Fait à Montargis,
« an ] 199, au mois de novembre; la lettre seléc du seau du roy. »
Inventaire des titres de Nevers, par l'abbé de Marolles, p. 1335. Bibl. imp., 500 de
Colbert, n 28’.
XIIe SIÈCLE.
501
CDXCII.
TRAITÉ ENTRE LE ROI ET HERVÉ DE DONZY, AU SUJET DU MARIAGE DE CE
DERNIER AVEC LA FILLE DE PIERRE, COMTE DE NEVERS.
An 1199, octobre)
Hervé déclare qu’en épousant la fille de Pierre, comte de Nevers, il prendra possession
du comté de ce nom, et que le comte Pierre jouira pendant sa vie des terres que le roi lui
assignera. Après la mort du comte Pierre, ces biens retourneront à Hervé. Pour se
rédimer, Hervé et son frère R., abandonnent au roi Gien et sa châtellenie ; il est stipulé
des conditions de retour en cas de mort de la comtesse sans enfants. Hervé s’engage aussi
à garantir au roi par ses vassaux qu’il le servira envers et contre tous comme son seigneur;
qu’il lui livrera Cosne en garde à titre de garantie ; etc. En cas d’infraction, Hervé se soumet
à l’excommunication des évêques d’Auxerre et de Nevers.
Ego Herveus, dominus Danziaci, notum facitnus ttniversis ad quos litière pré-
sentes pervenerint, quod liée sunt convenciones inter nos et dominum noslrum
Philippuni, regem Francorum : scilicet quod dominus rex liabet nobis in conven-
cione dare in uxorem, filiam Pétri, comilis Nivernensis, cum comitatu, hoc
modo, quod P., cornes Nivernensis, ad vitam suarn habebit de terra ilia id quod
dominus rex decernet. Post mortem vero dicti P. comitis, tota terra ilia redibit
ad me et uxorem meam, vel liberos nostros. Pro rachalo vero suo nos etRe.,
Dater noster, concedimus eidem régi et lieredibus suis in perpetuum Giemum
cum tota castellania et omnibus pertinentiis hoc modo, quod, si dicta uxor
nostra moreretur absque herede ex nobis, Giemum cum tota castellania et
omnibus pertinentiis redibit ad nos vel Re.,fratrem nostrum vel heredes nos-
tros, paiando domino régi tria milia marcarum argenti ad pondus Trecense. Et si
dominus rex miserit aliquid in emendationem castelli, cum emendatione ilia id
rehabebimus, neque pro missionibus quas ibi l'ecisset dominus rex id retineret ;
sed id rehaberemus,solvendo predicta tria milia marcarum argenti. Preterea, ego
Herveus, antequam matrimonium liât, faciam dominum regem assecurari ab
hominibus terre mee quod ego contra omnes liomines qui possunt vivere et
mori, ipsum juvabo, bona tide, sicut dominum meum ligium ; neque propter
aliquem hominem deficiam et quamdiu rectum michi facere voluerit in curia sua.
Matrimonio facto, faciam domino régi eamdem tieri securitatem ab hominibus dicti
comitatus qui sunt de regalibus aut de feodo.suo; si autem aliquis esset rebellis
de secu ritate facienda, ego Herveus exinde me haberem ad voluntatem domini
302
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
regis. Priusquam vero matrimonium fiat, ego tradam domino régi Conam custo-
diendam ad costamenta mea donec prediete securitates facte fuerint domino régi
de predicto comitatu ; securitatibus vero acceptis, Conam rehabebimus. Si autem
lias convenciones domino régi non tenuero, concedo quodepiscopi Altisiodorensis
et Nivernensis me absque appellatione excommunicent et terrain meaininterdicto
supponant. Si autem forte contingeret quod ego de voluntate mea, vel alio casu
separarer ab ilia uxore, ego eam redderem domino régi priusquam alii nuberet,
et dominus rex miclii redderet castellum Giemi, sicut est predictum.
Actum Parisiis, anno ab Incarnatioue Domini m° g° xc° nono, mense octobri.
Très, des chartes, Berri III, i J. 189, suivant Dupuys, inventaire. — D. Bouquet,
xvii, 658. — Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, u° 568 ; etc.
Pierre, comte d'Auxerre et de Tonnerre, par lettre datée de Montargis au mois de
décembre 1199, s’engage à aider fidèlement le roi ; et à ne pas souffrir que, si
Mathilde, sa fille, n’est point la femme d’Hervé, comte de Nevers, elle épouse, sans
la permission du roi, Philippe, comte de Namur, ou tout autre baron II fera
garantir l'exécution de cette promesse par tous les chevaliers et les hommes des
comtés d’Auxerre et de Tonnerre qui n'ont pas encore prêté ce serment.
Transcripta du Très, des chartes, reg. J., f° n, v“. — Delisle, Catalogue des actes
de Philippe-Auguste, n° 576. — Yolande, femme du comte Pierre, donne le même
engagement à Montargis. — Ibid., Catal. n° 577.
CDXCIII.
DONATION PAR LE COMTE DE CHAMPAGNE A L'ABBAYE DE D1LO.
(An 1199, juillet).
Le comte déclare avoir permis aux religieux de Dilo de disposer à leur volonté de leurs
bois d’Othe qui sont dans sa gruerie, soit pour les vendre, ou pour bâtir, soit pour les
défricher, y prendre de l’écorce et y faire de la cendre pour leur propre usage.
Ego T., Trecensis cornes palatinus, notum fieri volo tain futuris quam presen.
tibus quod, pro salute anime mee et predecessorum nostrorum, dono et concedo
in perpetuum ecclesie Deiloci, ut possit de nemoribus suis de Otta, que in grue-
i’ia mea sunt, dare et vendere, ad voluntatem suam, libéré et quiele, et ad usus
suos extirpare et edificare; si militer ad usus tantum proprios facere cinerem et
corticem capere. Super bac aulem donatione mea statu i me et successores meos
in perpetuum fratribus ejusdem loci adversus omnes bomines guarantiam exhi-
bituros. In cujus rei testimonium, présentés litteras sigilli mei munimine
confirmavi.
XIIe SIÈCLE. 503
Actum, anno Incarnationis Domini mh c° nonagesimo nono, mense julio.
Original, scelle autrefois ; Archives de l'Yonne ; Fonds de l’abbaye de Dilo, liasse i,
s.-l. 8e, n” 4.
CDXCIV.
PRIVILÈGE DE THIBAUT III, COMTE DE TROYES. POUR L’ABBAYE DE PONT1GNY.
(An 1199. juin).
Le comte permet à l’abbaye de disposer de ses bois d’Othe comme elle le jugera conve-
nable ; de les défricher, de les vendre, d’en faire de l’écorce et de la cendre.
Ego T., Trecensis cornes palatinus, notum tieri volo tam futnris quani præsen-
tibus quod, pro sainte animæ meæ et prædecessorum meorum, dono et concedo
in perpeluum ecclesiæ Ponliniacensi ut possit de nemoribus suis de Ota, quæ in
grueria mea sont, dare et vendere ad voluntatem suara libéré et quiete, et ad usus
suos extirpare et ædificare; similiter ad usus tantum proprios facere cinerern et
corticem capere. Super bac autem donatione mea stalui me et successores meos
in perpeluum fratribus ejusdem loci adversus omnes boulines guarantiam exhibi-
turos. In cujüs rei testimonium, præsentes li itéras sigilli mei munimine con-
firma vi.
Actum, anno Incarnationis Domini m° c° xc° ix°, mense junio.
Copie du grand Cartul. de Ponligny, p. 116; Archives de l'Yonne.
CDXCV.
PRIVILÈGE DU PAPE INNOCENT lit POUR L’ABBAYE DE QUINCY.
(An 1199, 21 avril).
Le pape, sur la plainte de l’abbé de Quincy que son monastère avait été exposé à des
violences, que les moines et les convers avaient été maltraités, invite les archevêques, les
évêques et les autres dignitaires ecclésiastiques à frapper les coupables d’excommunica-
tion pour les contraindre à réparer les dommages causés au monastère.
Innocentius episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus archie-
piscopis, episcopis, et dilectis filiis, decanis, archip resby teris, presbvteris et
aliis ecclesiarum prelatis ad quos littere iste pervenerint, salutem et apostoli-
cam benedictionem. firavem dilectorum filiorum abbatis et conventus Quinciaci
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
ô()4
recepimus questiouem quod quidam maligni, Dei timoré postposito, et ad reli-
gïonem ipsorum considerationem débitant non habentes, qui diebus ac noctibus
devotum prestant Altissimo famulatum, res eorum diripiunt violenter, et dornos
frangere non verentur; que per apostolice sedis privilégia immunitate noscuntur
non modica premunite. Quidam vero res monasterii nominati quas fugitivi ad
alium ordinem transeuntes, vel in seculo rémanentes asportant, contra ipsorum
fratrum voluntatem non metuunt retinere. Nonnulli etiam, quod est gravius, in
monachos et conversos ejusdem monasterii violentas manus injicere non forrni-
dant. Cum itaque predicii fratres, post Deum Romanam ecclesiam habeant spécia-
lité!’ adjutricem, nolentes eis apostolice protectionis subsidium et gratias dene-
gare, ne, si pravorum hominum molestiis agitentur, profectus religionis ipsorum
exinde minuatur, universitati vestre per apostolica scripta precipiendo manda-
mus quatinus malefactores ipsos in vestris diocesibus et parrochiis constitutos,
et eos qui res sepedicti monasterii a fugitivis ablatas illicite detinere presumunt,
nisi a vobis moniti de dantnis et injuriis prefatis fratribus irrogatis, et restituendo
que liabent de bonis ipsorum eis satisfecerint competenler, vos eos ad id per
excommunicationis et in terdict i sententias, appellatione remota, cogatis ; quas
usque ad satisfactionem congruam precipimus inviolabilité!’ observari; eos vero
qui in monachos vel conversos ejusdem monasterii manus injecerint violentas
excommunicatos publiée n uncietis ; et tamdiu, cessante appellatione, faciatis
arctius évita ri donec passis injuriis satisfecerint competenter, et cum diocesani
episcopi litteris rei veritatem continentibus ad sedem apostolicam venerint absol-
vendi.
Datum Lalerani, îx kalendas maii, ponlificatus nostri anno secundo.
« Collatio facta ad originale presentium litterarum per nos notarios subscriptos.
Signé : Lefort et C. Maceus. »
Cartul. <te l’abbaye de Quincy, XVIe siècle; M*. Bibl. de Tonnerre, f° vr, v°.
CDXCVI.
CHARTE DE THIBAUT, COMTE DE TROYES, POUR L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1199, juin).
Thibaud, comte de Troyes, atteste que Létéric de Courgenay, chevalier, a donné devant
lui la terre de Waroy à l’abbaye de Vauluisant. Cette terre relevait en fief du comte. A la
suite sont des analyses de diverses donations de biens sis à Courgenay.
Ego Theobaldus, cornes Trecensis palatinus, notum facio presentibus et futuris
XIIe SIÈCLE.
505
quod Letericus, miles, de Corgenai, in mea constitutus presentia, recognovit se,
assentientibus uxore sua et liberis suis, in perpetuam elemosinam dedisse et
concessisse ecclesie Yallis-Lucentis terrain de Waroya, a Dumo-Rotundo per
marnam directe usque ad viam Senonensem; ita quod dicta via ex parte predicti
militis remaneat. Quia vero predicta terra de feodo meo movet et prefata elemo-
sina corani me recognita est, donationem islam laudavi et concessi et predicte
ecclesie disposai garantire. Verum, ne donationis liujus aliqua possit in posterum
calumpnia suboriri, in#hujus rei testimonium, présentera feci cartam sigilli mei
munimine roborari.
Actum, anno incarnati Verbi m» c° nonagesimo nono, mense junio.
Cartul. de Vauluisant ; Bibl. impér., Cart. 152, fol. xxxii r°, pièce 116.
Entre 1161 et 1168, Ermensende de Yillemaur, femme d’Henri de Trainel, donna à
Pierre, abbé de Vauluisant, tout ce qu'elle possédait à Courgenay. Henri et
Arnoul, ses fils, et sa fille Elisabeth ratifièrent ce don. — Charte scellée par
Hugues, archevêque de Sens; Fonds Vauluisant, L. xm, s. 1. l'e.
En 1177, Anseau de Trainel attesta la donation faite à Vauluisant par Daimbert-le-
Chien et Girard, son frère, de ce qu’ils réclamaient sur la terre de Lyvanne.
Témoins : Hugues, prévôt de Villeneuve ; Raoul, maire de Foissy ; etc. Arch. de
l’Yonne; Fonds Vauluisant, L. xm, s.-l. lr*.
En 1213, Gilon, fils de feu Manassès Rebaud, et sa femme, donnent à Vauluisant
une terre située à Courgenay, et un pré proche la maison de religieuse dame
Houdarde, converse de Vauluisant. — Ibidem.
En 1218, mars (1219), Blanche, comtesse de Troyes, atteste la transaction passée
entre Jean et Barihélemi, frères, seigneurs de Courgenay , et les religieux de
Vauluisant, au sujet d une écluse que ces derniers construisaient sous le moulin
de Courgenay appartenant auxdits seigneurs, et par laquelle ils voulaient con-
duire 1 eau de Courgenay au moulin qu’ils avaient bâti depuis peu au-dessus
de leur abbaye. Les seigneurs de Courgenay ont fait don aux moines de leur
propre moulin, moyennant une rente de 4 muids de blé, à la mesure de Ville-
neuve-l’Archevêque. Us réglèrent aussi l’usage des eaux dans les prés. — Ibid.
*
CDXCVII.
DONATION PAR THIBAUT, COMTE DE TROYES, A L’ABBAYE DE VAULUISANT.
(An 1199, juillet).
Le comte déclare avoir donné à l’abbaye la faculté de disposer à sa volonté des bois
qu’elle possède dans la forêt d’Othe, dans sa gruerie. Elle pourra les arracher et les réduire
en culture, et y faire de l’écorce et de la cendre pour son usage particulier.
Ego T., Trecensis cornes palatinus, notum fieri volo tam futuris quam pre-
sentibus quod , pro salute anime mee et predecessorum meorum, dono et concedo,
64
h
506
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE
in perpetuum, ecclesie Yallislucentis ut possit de nemoribus suis de Otlia, que
in grueria mea sunt, dare et vendere ad voluntatem suam libéré et quiete et ad
usus suos extirpare et edificare; similiter ad usus tamen proprios facere cinerem
et corticem capere. Super bac autem donatione mea statui me et successores
meos in perpetuum fratribus ejusdem loci adversus omnes bomines, garantiam
exbibituros. In cujus rei testimonium, présentes litteras sigilli mei munimine
confirmavi.
Actum, anno Incarnationis Domini m° c° xc° ix°, mense julio.
Vidimus de l’oflQcial de Sens, de l’an 1225; Arch. de l'Yonne; Fonds de l'abbaye de
Vauluisant, liasse 1.
CDXCVIII.
CHARTE b’ EU DES, DUC DE BOURGOGNE, POUR L’ABBAYE SAINT-MARTIN D’AUTUN.
(An 1199).
Le duc de Bourgogne atteste que Hugues, abbé de Saint-Martin d’Autun, engagea à
Renaud, Vierg d’Autun, tout ce que le monastère possédait à Sermizelles et à Girolles.
D’autre part, Renaud, sa femme et son fils renoncèrent à tout ce qu’ils y possédaient eux-
mêmes.
Ego Odo, dux Burgundie, omnibus notum facio quod Hugo, abbas S. Martini
Eduensis, inpresentia mea graantum intégré fecitRenaldo, viario Eduensi et uxori
ejus, de guageria quam habebant super villas de Sarmisoliis et de Girellis. Et
ibi predictus Benaldus, viarius, et uxor ejus, et filius eorum Willelmus quicta-
verunt prenominato abbati quicquid habebant in predictis villis, absque ulla sui,
suorumque requisitione ; et ad majoris roboris fulcimentum, ut ecclesia Beati-
Martini Eduensis super hoc in pace maneat, presentem cartulam sigillo meo
pendentem, testimonium perhibens veritati, abbati tradidi.
Actum est, anno incarnati Yerbi m° c° noiiagesimo nono.
Essai hist. sur l’abbaye de Saint-Martin d’Autun, par Bulliot, t n, p- 54.
CDXCIX.
BULLE DU PAPE INNOCENT III POUR L’ABBAYE SAINT-MICHEL DE TONNERRE.
(Vers l’an 1200).
Le pape accorde aux moines de Saint-Michel le droit de percevoir les dîmes novales
dans les paroisses où ils jouissent des vieilles dîmes.
Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilectis fil iis , abbati et conventui
XIIe SIÈCLE.
507
monasterii Sancti-Michaelis Tornodorensis , ordinis Sancti-Benedicti, Lingo-
nensis diocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Justis petencium desi-
deriis dignum est nos facilera præbere consensum, et vota que a rationis tramite
non discordant effeclu prosequente complere. Eapropter, dilecti in Domino filii,
vestris justis precibus inclinati, auctoritate vobis presentium indulgemus ut in
parrochiis illis, in quibus vobis veteres décimé canonice sunt concesse, novalium
quoque de quibus aliquis hactenus non percepit pro ea porcione qua vos contin-
gunt, percipere valeatis, sinejuris prejudicio alieni. Nulli ergo omnino hominum
liceat banc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario con-
traire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis
Dei et beatorum Pétri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.
Datum Lugduni, x kalendas novembris, pontificatus nostri annotercio. — Sic
signatum : J. Ribe de Cheneto et J. de Vabris.
Cartul. Saint-Michel de Tonnerre, H., fu iv, Ms du XVI® siècle, Bibl. de Tonnerre.
D.
ACCORD ENTRE LES ROURGEOIS ET L’AERÉ DE VÉZELAY, D’APRÈS UNE CHARTE
DU SIRE DE MONT-SAINT-JEAN.
(Vers l’an 1200).
Le sire de Mont-Saint-Jean déclare donner à ses bourgeois la charte de Vézelay dont
les points principaux concernent l’affranchissement de la main-morte; le droit accordé aux
bourgeois de construire des pressoirs dans leurs maisons; la fixation de la redevance en
nature sur les prés ; l’arrestation des bourgeois ; le droit qu’ont les hommes serfs ou libres
d’aller où ils voudront sans que l’abbé ait droit de suite sur eux ; les étaux des changeurs;
etc.
La charte du sire de Mont-Saint-Jean est de l’an 1222.
Universis, présentés litteras inspecturis, frater Rufinus, dominus abbas Cis-
tercii, salutem in Domino. Noverint universi quod nos vidimus quasdam litteras
sigillatas sigillis Dominorum de Monte-Sancti-Johannis, deTycliastro... de Cliar-
neyo... de Melloto... et de Mariniaco, ut prima l'acie apparebat in forma qua
inferius annotatur:
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Willelmus, Montis-Sancti-
Johannis dominus, notum facio universis, tam preseutibus quam futuris, quod,
cum ego ad reedificalionem et commodum ville Sancti-Johannis et Burgensium
toto cordis et mentis affectu intenderem, Burgensibus meis de Monte-Sancti-
508 CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
Joliannis dedi et concessi et juramento firmavi omnes consuetudines et libertates
quas Yirziliacenses inter se tenent, lam consuetudines et libertates que in charta
Virziliacensi continentur, quam eas que nondum sunt in scriptis redacte. Ténor
compositionis istius, secundum chartam Yirziliacensem, talis est :
Ego Willelmus, Montis-Sancti-.Iohannis dominus, laudantibus et concedentibus
et juramento firmantibus Maria, uxore mea, et pluribus amicis, consanguineis,
fidelibus meis, quorum nomina sunt subnarrata, quittavi et dimisi omnibus
hominibus meis qui de libertate erunt, commorantibus infra cruces, eam consue-
tudinem que vocatur manus-mortua, vel caducum, et pro hac consuetudine
dimissa, sicut poteram talliare dictos Burgenses Montis-Sancti-Johannis ad
voluntatem meam, talliabo eos usque ad quindecim solidos, et habui inde a Bur-
gensibus nonaginta libras Divionenses. — ■ De torcularibus dictum est et concor-
datum quod Burgenses pro singulis factis dabunt octo nummos et unum septarium
vini. Et ego debeo adaptare torculariaadbonumetadmensuram,ita ut Burgenses
non perdant suum atfacere. — De pratis dictum est quod quindecim diebus ante
festum Sancti-Jobannis et quindecim post.bene possum capere trossam unam in
pratis cujusque Burgensis habentis prata, ad opus equorum meorum, sive sim
presens in villa, sive sim absens.Et si Burgensis habeat plura prata, non habebo
nisi unam, et in prato falcato non capiam eam. — De captis hominibus conven-
ant et concordatum fuit, quod ego non debeo capere eos neque res eorurn, dum
habeant rem hereditatis in villa, ut possirn meum forefactum levare, exceptis
hominibus qui in maouria vel in adulterio, vel in homicidio, vel in latrocinio
deprebensi fuerint : hi capienlur quousque dent fidejussores tenende justitie. —
De servis et de liberis dictum est et concordatum fuit quod in eis nullam habeo
insecutionem, sed quodcunque voluerint, de rebus suis libéré possunt vendere
et libéré discedere. — Concordatum est autem quod ego non debeo devestire
hominem ab aliquo quo sit vestitus in jure et judicio. — De eis qui nummula-
riorum tabulas conducunt nulla est controversia; de his autem qui non condu-
cunt, concordatum est quod cambiant ut debent et ut cambierunt in tempore
Alberici etPoncii, abbatum Yirziliacensium....
Et si aliquando ego conqueror de Burgensibus, vel Burgenses de me, in jura-
mento duorum vel trium Burgensium erit de querelis et ad respectum dornini
Poncii de Monte-Saneti-Johannis, avunculi mei, debet concordari, et ad usum et
recordationem abbatis et Burgensium Yirziliaci, si discordia interveniat, recurre-
tur. Hec equidem charta stabilis erit et firma, a me et heredibus meis in perpe-
tuum observanda, salvo jurealiarum querelarum ville ad me et mei ad villarn-
Quod ut ratum et inconcussum permaneat, scripto commendavi et sigilli mei
XIIe SIÈCLE. 509
auctoritate et predictoruni nobilium sigillis, illorum qui sigilla habebant, confir-
mari precepi, addito charactere nominis mei.
Actum est hoc apud Montem-Sancti-Johannis et publiée confirmât, um. Actum,
anno Yerbi incarnati millesimo ducentesimo vigesimo secundo, mense augusto,
quinto kalendarum septembris.
In cujus rei testimonium, nos supradictus Rufinus, abbas Cistercii, sigillum
nostrum presenti transcripto duximus apponenduin. Datum, anno Domini mille-
simo ducentesimo nonagesimo quinto, in die beati Dominici confessoris.
Arch. de l’Yonne, copie du XVIIIe siècle ; Fonds de l’abbaye de Vézelay.
DI.
CHARTE DE PIERRE, COMTE D’AUXERRE ET DE TONNERRE, POUR LES OUVRIERS
EN FER, CHARPENTIERS, ETC.
(An 1200, septembre).
Le comte rapporte qu’avant la création de la cense à Auxerre, les ouvriers en fer, les
charpentiers et les maçons ne lui devaient ni chevauchée, ni service militaire, sauf pour
l’arrière-ban et en cas de siège; et ils portaient alors ses outils en fer ; et lorsqu’ils étaient
au siège il leur payait h deniers par jour. Il déclare renoncer à ces droits pour l’avenir.
Ego Petrus, cornes Tornodori et Autissiodori, notum facio omnibus presenti-
bus et futuris quod, antequam censiva Autissiodori institueretur, fabri, carpen-
tarii, cementarii, non debebant mihi equitationes, nec exercitus, nisi ad retroban-
num solummodo, et ad obsidionem; et tune eis ad me venientibus faciebam de
jure ferramenta mea deferri. Singulisvero diebusquibus in obsidione morabantur,
unicuique debebam et donabam quatuor denarios : hoc prohibeo litteris meis
idipsum confirmando, datis anno Yerbi incarnati m° c°, mense septembri.
Cartul. du Chapitre d’Auxerre, XIIIe siècle, (fragment) ; Archives de l’Yonne. —
Lebeuf, Mém. sur l’Hist. d'Auxerre; Preuves, t. iv, n°110; 2e édition.
DU.
CONFIRMATION PAR LE ROI DE PRIVILÈGES DONNÉS AUX HARITANTS D’AUXERRE
PAR LE COMTE PIERRE.
(An 1200).
Le roi ratifie la cession faite par le comte d’Auxerre, aux bourgeois de sa cense en cette
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
510
ville, des droits de chevauchée, de tournoi et de service à l’armée qu'ils lui devaient,
moyennant 5 sous de redevance annuelle par chaque bourgeois.
In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Philippus,Dei gratia Francorum
rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod cornes Petrus Autissiodori
et Tornodori quittavit burgenses suos qui sunt de censiva Autissiodorensi, qui
etiam debebant ei equitationes, torneamenta et exercitus, sicut continetur in
carta nostra quant burgenses liabent de torneamentis, cquitationibus et exerci-
tibus ; ita videlicet quod illi qui debebant ei torneamenta, equitationes et exerci-
tus, debebunt ei, singulis annis, in oclavis Nativitatis Domini, quinque solidos,
tali modo quod ille qui quinque solidos pagare non poterit, ponetur ad rnen-
surarn, secundum considerationem curie ipsius comitis et burgensium, sicut
babetur in magna carta nostra de mensura, secundum quod ille qui ditior erit
non debet nisi viginti solidos. Hoc autem eisdern burgensibus, quamdiu idem
cornes vixerit, duximus concedendum. Quod ut ratum firmumque permaneat,
sigilli nostri auctoritate et regii nominis karactere inferius annotato, présentent
paginam, ad petitionem ipsius P. comitis et burgensium, fecintus confirntari.
Actum Parisiis, anno Domini m° cc° ; regni vero nostri anno vicesimo primo;
astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa : dapifero
nullo ; S. Guidonis, buticularii; S. Matthei, camerarii ; S. Droconis, constabularii.
Data, vacante cancellaria.
(Monogramme).
Cartulaire de la ville d’Auxerre, fol. xxxv. — Lebeuf, Mém. sur l’Hist. d’Auxerre,
t. iv, Preuves, n° 87, 28 édition.
diii.
LETTRE DE PHILIPPE-AUGUSTE AU SUJET DU DEPOT DES SELS A AUXERRE.
(An 1200).
Le roi confirme la permission accordée par Pierre, comte de Tonnerre et d’Auxerre,
aux bourgeois de Paris, de décharger les sels à Auxerre, suivant le mode usité du temps
du comte Gui.
In nontine sancte et individue Trinitatis, amen. Pltili ppus, sancta Dei gratia
Francorum rex. Noverint universi, présentes pariter et futuri, quod Petrus, cornes
Tornodori et Altisiodori, inhibuerat burgensibus nostris parisiensibus ne exlione-
rarent salent suum apud Altisiodorum. In hoc autem nobis et ipsis burgensibus
XIIe SIÈCLE.
511
injuriatus fuerat. Postquam vero cognovit excessum suum, permisit et concessit
burgensibus parisiensibus, ut in perpetuum exhonerent salem suum apud Àltisio-
dorum, eo modo et iisdem consuetudinibus quibus solebantin tempore geuitoris
nostri f'elicis memorie, regis quondam Ludovici.et in tempore Guidonis, comitis.
Nos quoque, ad petitionem predicti Pétri comitis, id confirmamus. Quod ut per-
petuum robur obtineat, presentem paginam sigilli nostri auctoritate, et regii
nominis karaclere inferius annotato, precipimus confirmari.
Actum apud Loriacum, anno Incarnationis Domini millesimo ducentesimo,
regni nostri anno vigesimo primo ; astantibus in palacio nostro quorum nomina
supposita sunt et signa : dapifero nullo; Signum Guidonis, buticularii ; S. Matliei,
camerarii; S. Droconis, buticularii; Data, vacante cancellaria.
Original; Archives de l’Empire, K. 948, n° 4 B.
Ordonnances, t. xi, 280. — Félibien, Hist. de Paris, i, xcvn, d'après l’original. —
Delisle, Calai, des actes de Philippe-Auguste, n° 625.
DIV.
CHARTE D’ITIER DE TOUCY POUR L’ÉVÊCHÉ D’AUXERRE.
(An 1200).
Hier de Toucy atteste que Hodierne, veuve de Girard le Gros, et ses fils Guillaume le
Gros, chevalier, et Girard ont donné à l’évêque d’Auxerre, en aumône, la moitié de ce
qu'ils possédaient à Charbuy et à Brécy, indivis avec Mathieu de Brécy, chevalier, et ont
vendu en outre à l’évêque l’autre moitié pour 60 livres de Provins. Si Humbaud, fils
d’Hodierne, qui est au-delà de la mer, revient de son voyage, il sera prié de ratifier cet
acte qu’Itier approuve comme seigneur du fief.
Ego Iterius de Tociaco, omnibus, tara pr .entibus quant futuris, notum facio
quod nobilis mulier Hodierna, quondam uxor Girardi Grossi, et filii ejus, vide-
licet Willelmus Grossus, miles, et Girardus, pro remedio animarum suarum et
parentum suorum, donaverunt domino meo Autissiodorensi episcopo, et successo-
ribus suis episcopis Autissiodori, in perpétuant eleemosinam, medietatem eorum
omnium quæ habebant apud Charbuiam et Briciacunt, quæ partiebantur cuni
Mathæo de Briciaco, milite, etresiduam medietatem vendiderunt eident sexaginta
libras Pruvinensis rnonetæ habendam in perpetuum ; et tenentur hoc facere lau-
dari ab Humbaudo, ftlio suo, qui profectus est ultra mare, si rediret. Et si hæres
aliquis veniret qui vellet ltabere venditionem præntissam, ratione liæreditatis,
ipsi tenerentur dare episcopo decem libras pro pœna, si ipsam non garantirent.
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
512
Ego autem, de cujus feodoerant omnia prædicta, ad petitionem eorum, tam dona-
tionem prælibatam quam venditionem ratam habeo, et præfato domino meo epis-
copo et successoribus suis, episcopis Autissiodorensibus, in perpetuum laudo,
concedo.
Actum, anno ab lncarnatione Domini m° cc°.
D. Viole, Hist. des évêques d’Auxerre, t. u, f1 ccxxxu ; Bibl. d’Auxerre, Ms. n° 127.
DV.
CHARTE DE LA REINE ADÈLE POUR L’ABRAYE DES ESCHARL1S.
(An 1200, novembre).
La reine, étant à Cudot, rapporte que Raoul de Vaumort, un de ses bourgeois d’Egriselles,
se donna à l’abbaye avec tout ce qu’il possédait en ce dernier lieu.
Adela, Dei gratia Francorum regina. Noverint universi et singuli qui présentes
litteras viderint vel audierint, quod Radulphus de Vaumor, quidam burgensis
noster de Ecclesiolis, dédit Deo et abbatie de Escarleis se et domum suant, et
terras, et res suas quas habebat in potestate nostra apud Ecclesiolas, de assensu
nostro et voluntate nostra in perpetuum possidendas.
Quod ut ratum sit et fîrmum, sigilli nostri auctoritate fecimus confirmari.
Actum apud Cudot, anno Domini m° cc°, raense novembri.
Gaignières, n° 203, p. 215, d’après l’original.
Adela D. G. Francorum regina, actum apud Firrnitatem-de-Luparia, anno incar-
nati Verbi m° cc°. — Gaign. nc 203, p. 73.
DVI.
CHARTE DE PIERRE, COMTE D’AUXERRE ET DE TONNERRE, POUR L’ABBAYE
DE MOLÈME.
(An 1200, octobre).
Le comte, regrettant les violences et les délits qu’il avait commis envers l’abbaye de
Molême, jure qu’il ne portera plus à l’avenir la main sur les biens de cette abbaye, et ne
permettra à personne de le faire pour lui, ,tant que l’abbé , ses officiaux et ses prévôts
lui rendront bonne justice.
Ego Petrus, cornes Tornodori et Altissiodoi'i, nolum facio universis, presenti-
XIIe SIÈCLE.
513
bus et futuris, quod ego, duclus penitentia, pro excessibus et forisfactis que
intuli venerabili ecclesie Molismensi, in bona fide juravi quod de celero non
mittam manum per malum in ecclesiam Molismensem, nec in aliquid quod per-
tineal ad ecclesiam, nec aliquis pro me, quandiu abbas Molismensis et ejus offi-
ciales et prepositi voluerint mihi et meo mandate rectum facere, nec pro aliquo
alio mittam manum in res abbatie, nec aliquis pro me. Pro bac autem securitate
juramenti raei, venerabilis conventus memorate ecclesie me absol vit et remisit
excessus quos eis hue usque feci. Hoc autem juramentum a Guillelmo, fratre
meo, et a Fulconede Yinoliis, et a Gaufrido, camerario meo, et a Galtero, mares-
callo, sigillo meo confirmavi.
Actum, anno dominice Incarnationis millesimo ducentesimo, merise octobri.
Cartul. de Molême, XIIIe siècle ; t. n, f" x r°; Arch. de la Côte-d’Or.
DVII.
CHARTE DES OFFICIAUX DE SENS POUR LES CHANOINES DE NOTRE-DAME DANS
LA CATHÉDRALE.
(An 1200, octobre).
On voit par cet acte que Pierre Morel a vendu aux chanoines de l’autel Notre-Dame un
jardin situé à Sens, dans la censive de Saint-Remy, près de la Vanne, moyennant 7 livres
parisis moins 5 sous. Ses trois fils ont ratifié la vente.
ïlenardus de Cepeio et magister Giraudus, officiales Senonensis curie, omni-
bus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Notum facimus quod
Petrus Morellus, vendidit dilectis nostris canonicis altaris Beate-Marie ortum
quendam situm in censu Sancti-Remigii, prope Yennam, unde habuit ab eisdem
canonicis septem libras, quinque solidos minus, Parisiensis monete. Hanc ven-
ditionem laudaverunt Teclina, uxor ejusdem Pétri et filii ipsius U ri eu s, Tierri-
cus, Nicholaus.
Actum coram nobis, Senonis , mense octobri, anno incarnati Verbi millesimo
ducentesimo.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; Fonds du Chapitre de Senset des quatre
chanoines de Notre-Dame. — Sens.
II
65
514
CARTULAIRE GÉNÉRAL DE L’YONNE.
DVÏII.
CHARTE DES OFFICIAUX DE SENS POUR L’ABBAYE SAINTE-COLOMBE.
(An 1200).
Florence et ses fils donnent à l’abbaye une partie d'un bois situé à La Chapelle-sur-
Oreuse, et en font l’offrande par un livre déposé sur le grand autel de l’église.
Magister Josbertus et magister G., curie Senonensis officiales, omnibus lias
litleras inspecturis, in Domino salutem. Nolum fieri volumus quod, cum Florentia,
uxor defuncti Gaufridi de Codreio et AV. et Renaudus, filii ejus, quoddam nemus
haberent commune cum Daimberto, monacho, contiguum nemori Sancte-Columbe,
apud Capellam-super-Orosam, coram nobis recognoverunt se dedisse partem
suam, medietatem nemoris illius scilicet, ecclesie Sancte-Columbe in perpetuam
elemosinam ; et insuper ipsi et Gila, filia Florentie jamdicte, de illo investie-
runt ecclesiam per librum quemdam quem, coram nobis, adsistentibus monachis
domus illius, et pluribus aliis, tam clericis quam laïcis, super majus altare obtu-
lerunt. Fiduciaverunt etiam in manu nostra dicta Florentia, que super medietatem
partis illius nemoris, que ad ipsam et lllios suoscontingebat, dotem suam liabebat,
et predicti AV. et Renaudus, quod donum illad ubique de jure garantirent. Cons-
titueront etiam plegios de predicto nemore de jure garantiendo Petrum, mona-
chum, et Paganum, fratrem ejus et Deimbertum [sic) monaclium, qui etiam dictam
elemosinam laudaverunt; et Deimbertus, de cujus feodo nemus erat, feodum
quitavit in perpetuum. Laudaverunt etiam hoc donum Florentia, de cujus dote,
sicut dictum est, medietas erat; et Gileta, filia ejus. Predictus aulem AV. qui
peregre Jherosolimam erat in proximo, annuente Domino, profecturus, recepit de
caritate domus viginti libras ; et supradicta Florentia, mater ejus, quadraginta
solidos.
Actum, die festi Beati-Hylarii, apud Sanctam-Columbam.annoDominimillesimo
ducentesimo.
Original, scellé autrefois; Arch. de l’Yonne ; Fonds de l’abbaye Sainte-Colombe
de Sens. — La Chapelle-sur-Oreuse.
DIX.
CHARTE DU COMTE DE TROYES POUR L’ABBAYE SAINT-MICHEL DE TONNERRE.
{An 1200, octobre).
Le comte fait don à l’abbaye de 20 sous de rente sur le droit d’entrée des vins à Troyes,
pour le repos de l’àme de feu son cher Guillaume; de Brienne, espérant racheter par ce
XIIe SIÈCLE. 315
moyen le repos de l’âme du défunt, qui de son vivant avait causé de grands dommages aux
moines.
Ego, Trecensis cornes palatinus, notum facio omnibus, tam presentibus quam
futuris, quod, pro anima defuncti Willelmi de Brena, quondam dilecti et fami-
liaris mei, dedi monachis et ecclesie Sancti-Michaelis de Tornodoro in perpétuant
elemosinam, et concessi viginti solidos annui redditus in intragio vinorunt apud
Trecas, ad festum Sancti-Johannis-Baptiste singulis annis percipiendos, ut a
datnpnis et gravaminibus que dictis ntonachis idem Willelmus intulerat, dum
viveret, hac elemosina mediante, animant ipsius absolverent et quictarent. Ut
autern bec elemosina rata in posterum teneatur, in contirmacionem et testimo-
nium présentent cartam fieri volui, et sigilli mei munimine roborari.
Actum,apud Sanctum-Florentinum, anno Dontini millesimo ducentesimo, mense
octobri. Datant per manum Galterii, cancellarii; nota Alerini.
Bibl. de Tonnerre ; Cartul. D., fJ cxcvi, r° ; F. de l'abbaye de Saint-Michel.
DX.
PRIVILÈGES DU COMTE PIERRE POUR LES HABITANTS DE TONNERRE.
(An 1200, janvier).
Le comte promet qu’il n’arrêtera personne â Tonnerre qu’en cas de meurtre, de vol, de
rapt ou d’adultère. Les habitants pourront s’arranger entre eux, lorsqu’il n’y aura pas eu de
sang versé, si personne ne porte plainte ; et son prévôt jurera d’observer les engagements
qu‘ii prend à ce sujet.
Ego Petrus, contes Tornodori et Altissi odori, notum volo fieri universis, pré-
sentes litteras inspecturis, quod contpromisi et concessi et in boita fide juravi
quod non mittam manum in aliquem Imminent de liontinibus Tornodori, vel in
aliquant mulierem, nisi pro latrocinio, vel homicidio, vel pro muliere afforciata,
vel adulterio : si vero aliqua maaueria facta fuerit sine sanguine, paciftcari potest
sine comité et sine suo ntandato, nisi aliquis fuerit qui inde clarnet. Si vero
maaueria fuerit cunt sanguine, ipsa veniet in justitiam nteant, vel in justitiam
prepositi mei. Si quis autem perçussent alium, secundum cognitionem rei, ille
super quem injuria invenietur, emendabit et rectum faciet. Ego autem quictavi
Burgenses Tornodori de omnibus querelis usque in hoc tempus. Quotiens vero
niutabo prepositum meum, prepositus jurabil lias conventiones observandas.
Prepositus quidern habebit tantum duos servientes et idoneos in baillivia sua.
516
CARTULA1RE GÉNÉRAL DE l’ïONNE.
Hoc autem, laudatum ab Yolende, uxore nica, et sigillo suo confirmatum, sigilli
rnei caractère muniri precepi.
Actum et datura publiée, Tornodori, anno incarnati Verbi millesimo ducente-
simo, mense januario.
Original, scellé des sceaux du comte et de la comtesse de Tonnerre ; Archives de
la ville de Tonnerre. — Chartes et titres anciens des habitants de Tonnerre,
p. 36. Auxerre, 1630.
DXI.
BREF DU PAPE LUGE III AU SUJET DE LA COLLÉGIALE DE CHATEL-CENSOIR.
(1181-1185).
Le pape s’adressant à l’évêque d’Autun l’informe que, selon l’ordre ancien des choses,
l’église de Châtel-Censoir doit être soumise à sa juridiction épiscopale.
Lucius episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Eduensi episcopo
salutem et apostolicam benedictionem. Ex litteris capituli tui nobis patet quod
ecclesia Castri-Censurü, sicut antecessoribus fuerat de jure subjecta, ita tibi
debeat ratione pontificalis officii subjacere, unde nos jura tua, tam in hoc quam
in aliis, integra tibi volentes et illibata servari, prefatam ecclesiam, sicut ad nos
pertinet et tu etiam sine controversia nosceris obtinere tibi et successoribus
tuis auctoritate apostolica et presentis scripti patrocinio corarnunimus. Nulli
ergo hominum liceat banc paginam nostre confirniationis infringere vel ei ausu
temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit indignationem
omnipotentis Dei et beatorum Pétri et Pauli apostolorum se noverit incursurum.
Datum Veronis, x kalend. februarii.
Cartulaire de l’évêché d’Autun, 1er vol., folio xu; Archives de l’évêché.
TABLES.
OBSERVATIONS GÉNÉRALES.
Table des Chartes. — 11 a paru utile de grouper sous les titres des églises,
des abbayes, des barons, des communes, etc., les chartes qui ne forment qu’une
série unique dans le Cartulaire; on saisira ainsi facilement l’ensemble des docu-
ments qui intéressent chaque institution ou établissement.
Vocabulaire géographique. — Le vocabulaire géographique est très-déve-
loppé comme on peut s’en assurer. Les déterminations de noms ont été vérifiées
avec le plus grand soin soit à l’aide des pouillés des diocèses pour les églises,
soit au moyen des documents des archives publiques provenant des monastères
auxquels les chartes avaient été données, soit enlin par des vérifications sur les
registres du cadastre. Nous ferons remarquer que les attributions données dans
cette table sont les seules définitives, et qu’elles doivent être préférées à celles
qui sont placées en tête des chartes.
Table onomastique. — En présence du très-grand nombre de personnes qui
figurent dans les chartes, on a dû faire un choix et se restreindre dans la compo-
sition de la table onomastique. On en a donc éliminé tous les noms de Canonici,
Biaconi, Presbyteri, etc.; et tous les noms de laïques qui ne sont précédés ou
suivis d’aucune qualification de fonction, ou qui ne se rattachent pas à la noblesse
par quelque nom de terres. On a conservé cependant quelques-uns de ces noms
qui présentent des qualifications singulières comme Trousse-Bacon , Bise-le-
Mène, Buy rum, etc.
Il a paru superflu de reproduire les noms des cardinaux signataires des bulles
papales.
On remarquera que les noms suivis d’un titre de seigneurie sont placés à la
lettre de cette seigneurie-
On a également placé les noms des évêques à ceux de leurs sièges, et les abbés,
doyens, prieurs, etc., aux titres de leurs abbayes, chapitres, prieurés, etc., le
tout classé chronologiquement.
Les noms des dignitaires des églises cathédrales sont restés à leur ordre alpha-
bétique.
Table des matières. — La table des matières présente un certain intérêt
par suite du développement de la société au xne siècle. On y a fait entrer tous
les éléments qu’elle comportait.
TABLE DES CHARTES
CLASSÉES
PAR ORDRE D’ÉGLISES, MONASTÈRES, SEIGNEURIES, ETC.’
Nos
DATES
OBJET DES CHARTES.
Pages !
ABBAYE DE SAINT-MARTIN d’aUTÜN.
(Ordre de Saint-Benoît (hommes) fondée vers l’an 600.)
256
An 1176.
Donation d’Hugues, duc de Bourgogne
275
498
1199.
Charte d’Eudes, duc de Bourgogne, pour l’abbaye Saint-
Martin d’Aulun
506
ÉVÊCHÉ D’AUXERRE.
73
1157.
Traité entre l’évêque d’Auxerre et ie comte de Nevers. .
75
148
15fév. 1165-1164.
Bref du pape Alexandre III à l’évêque d’Auxerre
163
149
An 1164.
Sentence arbitrale relative aux contestations élevées entre
l’évêque et le comte d’Auxerre
164
408
Vers l’an 1190.
Prérogatives et droits de l’évêque d’Auxerre
41A
504
1200.
Charte d’Itier de Toucy pour l’évêché d’Auxerre. . . .... .
511
CHAPITRE CATHÉDRAL D’AUXERRE.
105
1166.
Réunion de l'effice de la Prévôté au corps du Chapitre. .
185
1175.
Confirmation par le roi d’un accord passé entre le comte
227
de Nevers et le Chapitre
448
1174.
Charte du roi Louis-le- Jeune
232
1174.
Sentence de l’évêque de Troyes, au sujet de la terre de
245
254
Préhy
249
1175.
Fondation dans l’église d’Auxerre, par Ida, comtesse de
246
Nevers, en faveur de son fils Gui
251
1186.
Charte de l’évêque Hugues, en faveur de son Chapitre. .
355
1191.
Lettre d’Agnès, comtesse de Nevers, sur l’anniversaire
264
431
du comte Gui
565
442
1195.
Donation par Pierre, comte de Nevers, en mémoire de sa
femme Agnès
455
470
1197.
Fondation par Etienne, archiprètre de Saint-Sauveur. . .
478
' Pour faciliter les recherches et à cause des nécessités typographiques, on a rais les numéros des chartes en
chiffres arabes.
TABLE DES CHARTES.
519
Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
ABBAYE DE SAINT-GERMAIN D’AUXERRE
(Ordre de Saint-Benoit (hommes), fondée au milieu du v* siècle).
7
29 janvier 937.
Donation par Louis d’Outre-mer
8
56
Ent. 1088 et 1089.
Soumission de l’abbaye Saint-Germain ît l’abbaye de Cluny.
57
59
1104.
Donation par Hugues, comte de Troyes
42
51
1142-1168.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens ...
56
52
1142-1168.
Charte d'Hugues, archevêque de Sens
57
65
vers 1150.
Charte d’Etienne, abbé de Reigny, au sujet de la terre de
Sommecaise
68
89
1159.
Charte de Guillaume 111, comte de Nevers
96
98
Vers 1160.
Oudier Chapel fait don de deux serfs à l’abbaye de Saint-
Germain
106
120
1161.
Accord avec Guillaume III, comte de Nevers
128
152
1163.
Déclaration du comte de Nevers au sujet des terres de
Diges et d’Escamps
145
166
1166.
Charte de l’évêque Alain, au sujet de l’église de Saint-
Loup d’Auxerre
184
179
1167-1180.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
196
190
1169.
Accord entre l’abbaye et Milon d’Auxerre
207
215
1171.
Charte de Gui, comte de Nevers
229
214
4171.
Charte du comte de Nevers, relative aux réparations
faites à l’abbaye Saint-Germain
250
243
1175.
Charte de Raerius, vicomte de Saint-Florentin
262
244
Ent. 1172 et 1187.
Echange avec Dreux de Mello et les religieux de Vieupou.
265
248
1175.
Charte de Gui, comte de Nevers
266
249
1175.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre, au sujet de
Diges
267
250
1175.
Accord avec le sire de Seignelay
268
258
1176.
Association du comte de Sancerre dans la jouissance de
la terre de Ponnessant
277
286
1180.
Donation par Guillaume, évêque d’Auxerre
306
547
Vers 1185.
Cession à l’abbaye Saint-Germain du droit de dîme à
Saints, par le curé de Saints
560
566
11 mai 1186-1187.
Bulle du pape Urbain III
376
567
1186 ou 1187.
Bulle du pape Urbain III
576
376
1188.
Privilège du pape Clément III
385
388
1189.
Donation par Guillaume, vicomte de Saint-Florentin. . .
395
451
26 juin 1194.
Bulle de Célestin III
462
478
1198.
Charte de Pierre, comte de Nevers
485
520
TABLE DES CHARTES.
Nos.
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
ÉGLISES DE SAINT-AMATRE, SAINT-EUSÈBE, SAINT-GERVAIS ET
SAINT-PIERRE D’AUXERRE.
112
1165.
Charte de l’évêque Alain, pour l’église 8aint-Amatre. . .
121
151
4 juin 1160 à 1167.
Bulle d’Alexandre III, au sujet de l’église Saint-Eusèbe.
142
251
1175.
Donation par Gui, comte de Nevers, au prieuré de Saint-
Gervais
266
247
25 février 1174.
Bulle du pape Alexandre III pour Saint-Pierre d’Auxerre.
248
25 1
1175.
Charte de l’abbé de Pontigny pour Saint-Pierre d’Auxerre.
ABBAYE SAINT-JULIEN D’AUXERRE.
269
121
1161.
Transaction entre l’abbaye et le comte de Joigny
150
150
1164.
Charte de l’archevêque de Sens
165
228
1175.
Jugement de l’archevêque de Sens, en faveur de l’abbaye.
244
287
1180.
Charte de Guillaume 1, comte de Joigny
507
407
1190.
Charte de Guillaume I, comte de Joigny
415
471
septembre 1197.
Jugement de l’archevêque de Sens et de l’évêque de
Nevers, entre l’abbesse de Saint-Julien et l’évêque
d’Auxerre
abbaye dé saint-marien d’auxerre.
(Ordre de Prémontré.)
479
105
1160.
Confirmation d'Hugues, archevêque de Sens, en faveur de
l’abbaye
115
106
1160.
Accord entre l’abbaye Saint-Marien et Pierre de Gurgy,
chevalier
114
127
1162.
Bulle du pape Alexandre III, confirmative des biens de
l’abbaye
156
155
1165.
Donation par le roi à l’abbaye Saint-Marien
145
154
1165.
Confirmation de donations par Alain, évêque d’Auxerre.
145
155
1165.
Charte de Louis-le-Jeune, pour l’abbaye Saint-Marien. .
146
147
Ent. 1165 et 1167.
Sentence arbitrale entre l’abbaye et Etienne de Pierre-
Pertuis
162
151
1164.
Charte de Louis-le-Jeune pour l’abbaye Saint-Marien. .
167
152
1164.
Charte de Guillaume IV, comte de Nevers
168
169
1167.
Accord passé devant Rainard, comte de Joigny, entre
l’abbaye Saint-Marien et Fromond de Béon
187
180
1168.
Donation faite par Lethéric Bailledart, Milon, son frère,
et Seguin
197
192
1169.
Cessions par Isambert-le-Diable
208
409
1190.
Charte d’Awalon de Seignelay
415
410
1190.
Dons de cens par Pierre, comte de Nevers
415
425
janvier 1190-91.
Charte de la reine Adèle
429
TABLE DES CHARTES.
521
Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
200
1170.
Charte de Gui, comte de Nevers
217
257
15 mars 1176.
Accord avec le Chapitre d’Auxerre
276
259
1176.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
278
278
1178.
Charte du Chapitre d’Auxerre, pour l’abbaye
298
288
Vers Fan 1180.
Enquête au sujet de la justice d’Usselot. ........
307
292
1180.
Charte de Gui, archevêque de Sens
511
507
1181.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
527
508
1181.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
528
525
1185.
Charte d’Hugues, évêque d’Auxerre
540
545
1185.
Charte de Gui, archevêque de Sens
558
554
1186.
Charte de Gui, archevêque de Sens
566
555
1186.
Charte d’Etienne, évêque d’Autun
566
577
1188.
Donation par le sire de Seignelay
587
589
1189.
Charte de Guillaume, comte de Joigny
596
441
1195.
Fondation par le comte d’Auxerre
447
456
1195.
Charte de Michel, archevêque de Sens
466
462
1196.
Charte d’Hugues, évêque d’Auxerre
471
479
Août 1198 et 1199.
Donation par Guillaume, comte de Joigny
ÉGLISE COLLÉGIALE SAINT-LAZARE d’AVALLON.
486
528
18 août 1184.
Bulle du pape Luce III, pour l’église collégiale
545
Zlll
1190.
Charte des fils du duc de Bourgogne pour la collégiale. .
ÉGLISE COLLÉGIALE SAINT-MARTIN ET PRÉVÔTÉ DE CHABLIS.
(Dépendant de Saint-Martin de Tours.)
416
5
9 juillet 877.
Précepte de Charles-le-Chauve pour l’abbaye Saint-Mar-
tin et celle de Chablis. . .
5
181
1168.
Accord entre Erard, comte de Brienne, et le Chapitre. .
ZO
00
455
Fin du XIIe siècle.
Déclaration des droits respectifs du comte de Champa-
gne et du prévôt de Chablis dans cette ville
457
45Zi
Fin du XIIe siècle.
Déclaration des droits du prévôt de Saint-Martin de Tours
à Chablis
COLLÉGIALE DE CHATEL-CENSOIR.
438
511
1181-1185.
Bref du pape Luce III
ABBAYE DE CHORE,
(Ordre de Saint-Benoît (hommes), fondée au milieu du xne siècle.)
516
58
27janv. 1145-1153.
Lettre du pape Eugène 111 à l’abbé de Chore
62
ii
6G
522 TABLE DES CHARTES.
N"*
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
MONASTÈRE DE CRISENON.
49
1137.
Réglement d’Hugues, évêque d’Auxerre pour l’établisse-
ment des religieuses de Crisenon .
5 lx
69
1152-1167.
Donation par Geoffroy d’Arcy
71
70
Ent. 1152 et 1167.
Accord entre le curé de Saint-Bris et les religieuses de
Crisenon
72
114
Ent. 1160 et 1180.
Donation par Herbert de Merry
123
156
1165.
Sentence rendue par Geoffroy, abbé de Clairvaux, et Ida,
comtesse de Nevers
1A6
201
1170.
Lettre de Guillaume, archevêque de Sens.
219
229
1175.
Donation par Gui, comte de Nevers
245
271
1177.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
290
279
1178.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
298
281
1179.
Dot de trois religieuses par Guillaume, évêque d’Auxerre.
300
282
1179.
Donation par Baudouin-le-Gros
501
293
1180.
Donation par Geoffroy d’Arcy
312
309
1181.
Donation par Guillaume V, fils unique du comte Gui de
Nevers - . .
528
510
1181.
Donation par Mathilde, comtesse de Nevers
329
356
1186.
Donation par Pierre, comte de Nevers
567
590
1189.
Donation par Geoffroy de Saint-Verain. . .
597
455
1192.
Donation par Narjod de Toucy
441
463
1er mai 1196.
Privilège du pape Célestin III
CHANOINES DE CUDOT.
471
415
1190.
Donation par Emeniart d’Ordon aux chanoines de Cudot.
418
531
1184.
Charte de Philippe-Auguste, pour les chanoines de Cudot.
ABBAYE DE DILO.
(Ordre de Prémontré).
547
87
1158.
Abandon de dîmes par l’abbé de Saint-Pierre-le-Vif à
celui de Dilo
94
90
Vers 1159.
Charte d’Henri, comte de Troyes
97
94
1159.
Donation par Garnier de Molinons aux abbayes de Dilo et
102
104
Vers 1160.
Procès entre les abbayes de Dilo et de Saint-Pierre-le-
Vif
112
122
1161.
Abandon fait par Pierre, chapelain d’Ervy
152
414
1190.
Charte de Gui, archevêque de Sens
418
415
1190.
Donation par Pierre de Bellechaume, prêtre
420
452
1194.
Charte de l’archevêque Michel
465
TABLE DES CHARTES.
523
! Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
128
Octobre 1162.
Jugement rendu par le pape Alexandre III , sur un diffé-
rend élevé entre l’abbaye de Dilo et les moines de la
Charité
438
183
1164.
Donation par Rainard, comte de Joigny
168
160
1165.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens
477
170
1167.
Echange avec les moines de Saint-Cydroine
188
182
1168 à 1177.
Charte de Guillaume, archevêque de Sens
199
193
Ent. 1169 et 1180.
Charte du roi Louis-le-Jeune
210
203
1169-1170.
Charte de Guillaume, archevêque de Sens
220
220
1172.
Charte d’Adèle, comtesse de Joigny
236
258
1174-
Charte de Guillaume, archevêque de Sens
255
260
1176.
Accord avec l’abbesse de Saint-Julien d’Auxerre
279
261
1176.
Donation par l’archevêque de Sens
280
276
•1178.
Accord avec des chevaliers de Joigny
296
283
1179.
Donation par Guillaume 1er, comte de Joigny
502
552
1134.
Charte de Gui, archevêque de Sens
548
555
1184.
Donation par Guillaume, vicomte de Saint-Florentin. . .
349
554
1184.
Charte de Gui, archevêque de Sens
349
570
1187.
Donation par Milon de Champlost
578
591
1189.
Charte de Gui, archevêque de Sens
597
592
1189.
Charte de Gui, archevêque de Sens
598
45 6
1192.
Union de l’abbaye de Saint-Paul de Sens à l’abbaye de
Dilo
441
493
1199.
Donation par le comte de Champagne à l’abbaye de Dilo.
ABBAYE DES ESCHARLIS.
502
78
1157.
Donation par Mainard Tue-Bœuf
81
84
1158.
Donation par Seguin de Véron, son fils Hugues, et son
gendre
91
137
1165.
Privilège du pape Alexandre III
148
161
1165.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens
178
202
1170.
Charte de Pierre de Courtenay
219
578
1188.
Donation par Pierre de Courtenay
388
579
1188.
Charte de l’archevêque de Sens
589
595
1189.
Donation par Jean d’Arcis . .
420
1 416
1190.
Charte de la comtesse de Joigny, et de son fils. . . . .
421
417
1190.
Charte de Gui, archevêque de Sens
599
472
1197.
Donation par Guillaume, comte de Joigny
480
805
Novembre 1200.
Charte de la reine Adèle
512
524
TABLE DES CHARTES.
N 05
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
1
18 janvier 721.
abbaye de flavigny.
Testament de Waré, abbé de Flavigny
1
5
Vers l’an 850.
Donation de biens situés à Chichée , . . .
5
45
1127.
MONASTÈRE DE FONTEMOY.
(Voyez Reigny.)
Notice des donations faites en faveur des religieux de
204
1170.
Fontemoy par Josbert Chapel. ... -
ABBAYE DE FONTAINE-JEAN,
(Ordre de Citeaux, fondée en 1124).
Charte de Pierre de Courtenay, pour l’abbaye de Fon-
49
A75
1197.
taine-Jean
Confirmation par Robert de Courtenay
222
481
183
1168.
ABBAYE DE FONTENAY,
(Ordre de Citeaux, fondée en 1119.)
Charte de Pierre, comte de Nevers
200
418
1190.
Charte de Gautier, évêque d’Autun
A25
555
118/1.
MONASTÈRE DE FOSSEMORE,
(Ordre de Prcraontré (femmes) fondé au xne siècle).
Charte de dot pour deux religieuses à Fossemore. . . .
350
92
6 juillet 1159.
PRIEURÉ DE FRANCHEVAULT.
(Fondé en 1159 (femmes; ordre de Saint-Benoît).
Fondation du prieuré de Franchevault
99
54
1080.
PRIEURÉ NOTRE-DAME DE JOIGNY,
(Ordre de Cluny (hommes), fondé en 1080).
Fondation du prieuré Notre-Dame de Joigny
34
35
1082 et 1085.
Donation par Létéric aux moines de Notre-Dame
55
294
1180.
MONASTÈRE DE JULLY.
l'Ordre de Saint-Benoît, femmes).
Donation par Guillaume de Ravières
315
594
1189.
Charte de Manassés, évêque de Langres
AOO
556
1184.
MONASTÈRE DE LÉZINNES.
Donation par le seigneur de Lézinnes
551
TABLE DES CHARTES-
Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
ABBAYE DE MOLEME,
(Ordre de Saint-Benoît (hommes), fondée vers l’an 1074).
12
1080.
Charte de Richer, archevêque de Sens
14
14
1078 à 1084.
Donalion par Guibert de Châtel-Censoir
16
18
Fin du XIe siècle.
Donation par Waldric de Rouvre
18 !
16
—
Donations par Etienne de Champvallon et Milon de
Noyers
18
17
—
Donation par Albéric de Mailly
19
18
—
Donation par Yvon d’Avallon
20
19
1096-1118.
Donation par Gosbert Chape!
21
20
Fin du XIe siècle.
Donation par Gautier à l’abbaye de Molême
22
21
—
Donation par Héloïse de Chassy
25
22
Vers 1098.
Donation parAscelin de Châtel-Censoir
24
23
Fin du XIe siècle.
Résumé des donations faites par Guibert de Châtel-
Censoir et ses fils
24
24
—
Donation par Hugues de Noyers
28
28
—
Donation par Gui d’Aspre et ses frères
27
26
—
Donation par Gosbert de Maligny
27
27
—
Donation par Létheric de Villon
28
28
—
Donation par Rainard de Noyers
29
29
—
Cession de la terre de Cusy, par Eudes, vicomte de Rou-
50
gemont
50
—
Donation par Herbert d’Argenteui!
51
31
—
Donation par Milon de Chacenay
51
52
—
Donation par Arembert, prêtre, à Tonnerre
52
55
—
Donation par Hervé de Maligny
55
37
1101.
Donation par Robert, évêque de Langres
58
41
3 août 1118.
Donation par les chevaliers de Châtel-Censoir
48
80
1144.
Charte de Geoffroy, évêque de Langres
60
91
1139.
Accord avec Guillaume, comte de Nevers
98
107
1160.
Charte de Guillaume III, comte de Nevers
116
108
1160.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens
116
138
1165.
Charte de Guillaume IV, comte de Nevers
ISO
208
1170.
Charte de Gui, comte de Nevers
225
256
1174.
Donation par Anseric de Montréal
285
262
1176.
Accord prononcé par Mathilde, comtesse de Nevers. . .
281
274
Vers le20avr. 1175.
Bulle du pape Alexandre III
273
348
1183.
Reconnaissance de l’évêque de Langres et de la comtesse
de Nevers, en faveur de l’abbaye
561
380
1188.
Donation par Clarembaud, sire de Noyers
389
526
TABLE DES CHARTES.
: H«
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
419
1190.
Charte de Manassès, évêque de Langres
423
506
Octobre 1200.
Charte de Pierre, comte d'Auxerre et de Tonnerre. . . .
512
COLLÉGIALE DE MONTRÉAL.
(Fondée au xu' siècle).
206
1170.
Privilège donné par le seigneur de Montréal à l’église
Notre-Dame du même lieu
225
595
1189.
Donation en faveur de la collégiale par un chanoine. .
400
ABDAYE DE MOUTIER-SAINT-JEAN,
(Ordre de Saint-Benoit (hommes), diocèse de Langres, fondée en 440).
549
1185.
Charte de Manassès, évêque de Langres
562
596
1189.
Donation faite par Gui de Noyers
401
597
1189.
Donation par Clarembaud, seigneur de Noyers
401
426
1191.
Confirmation du don de la dîme de Joux
429
ÉGLISE DE NOYERS.
581
1188.
Donation par Clarembaud, sire de Noyers
590
ABBAYE SAINT-GERMA1N-DES-PRÉS A PARIS.
550
1185.
Charte de l’archevêque de Sens, pour l’érection d’une
chapelle à Mauni
562
ABBAYE NOTRE-DAME DE LA POMMERAIE.
(Ordre de Saint-Benoît (femmes)
99
1160.
Accord avec l'abbaye de l’Arrivour
107
H cl2*
HO
1160.
Donation par Henri, comte de Troyes
118
// M'b
116
Ent. 1160 et 1168.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens
125
H <13-7
124
1165.
Donation par le roi Louis-le-Jeune
155
h] VI o
195
1169.
Accord avec le Chapitre de Sens
212
H 13?
280
1178.
Charte de Gui, archevêque de Sens au sujet du Bois-
Rahaut
299
H *1*
297
1180.
Charte de Gui, archevêque de Sens sur la dime de Ser-
bonnes •
515
H
582
1188.
Charte de Gui, archevêque de Sens
591
480
1198.
Donation par Guillaume, archevêque de Reims
487
ABBAYE DE NOTRE-DAME ET SAINT-EDME DE PONTIGNY.
42
1119.
Donation par Jean du Moulin
47
45
9 novembre 1120-
Donation par Gautier, prévôt ,
48
59
Ent. 1145 et 1169.
Charte d’Henri, évêque de Troyes sur les donations de
P. de Château-Giton
65
60
Il/l6„
Donation par Guérin de Venisy
64
62
1147.
Charte d’Henri, évêque de Troyes, relatant des donations
de bois dans la forêt d’Othe
65
TABLE DES CHARTES.
527
Nos
DATES
OBJET DES CHARTES.
Pages.
64
1148 à 1168.
Charte de l’archevêque de Sens
67
76
1157.
Charte de Guillaume III, comte de Nevers. . ...
81
77
1157.
Accord entre les abbayes de Pontigny et de Celles. . . .
82
78
1157.
Confirmation par Milon d’Ervy des donations faites par
lui à l’abbaye
85
79
1157.
Don par Isnard, vicomte de Joigny
84 j
109
1160.
Accord entre Seguin de Saint-Florentin et les moines de
Pontigny
117
155
1164.
Charte d'Hugues, archevêque ds Sens sur les libéralités
de Salon de Bouilly
170
171
1167.
Donation par Augalo de Seignelay
189
172
1167.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens
189
173
1167.
Charte de Guillaume IV, comte de Nevers
190
184
1168.
Charte d’Henri, comte de Troyes au sujet des donations
de Manassès, comte de Bar
201
252
1175.
Charte de Guillaume, archevêque de Sens relatant une
donation faite par Gui, comte de Nevers
270
277
21 décembre 1176.
Charte de Mathieu, évêque de Troyes
297
295
1180.
Donation par Guillaume Ier, comte de Joigny
514
296
1180.
Donation par Anseric de Montréal
515
311
1181.
Confirmation des exemptions de l’abbaye de Pontigny,
par le roi Philippe-Auguste
550
512
1181.
Cbarte de la comtesse Mathilde
551
516
1185.
Charte de Gui, archevêque de Sens
555
337
1184.
Accord entre l’abbaye de Pontigny et le seigneur de
Venisy
551
558
1184.
Charte de Pierre, comte de Nevers
552
552
1185.
Accord entre les abbayes de Vauluisant et de Pontigny. .
564
557
1186.
Donation par Clarembaud de Noyers
568
359
1186.
Donation par Geoffroy de Saint-Verain
569
358
1186.
Donation par Anseric de Montréal
369
571
1187.
Charte de Manassès, évêque de Langres
579
385
1188.
Donation par Geoffroy de Saint-Verain
591
584
1188.
Charte de Gui, archevêque de Sens, relatant les dona-
tions d’Augallo de Seignelay
592
589
1189.
Donation par Eustache de Pacy
405
599
1189.
Donation par Etienne de Pierre-Pertuis
404
421
1190.
Donation par Henri, comte de Troyes
426
456
1192.
Accord entre les abbayes de Pontigny et de Saint-Germain.
442
453
Mars 1194-95.
Donation de maisons sises à Sens
464
457
1195.
Donation par un homme de sa personne
467
528
TABLE DES CHARTES.
Nos.
DATES.
OBJET DES CHARTES.
’ages.
481
1198.
Idcord entre le Chapitre de Tours et l’abbaye
488
494
Juin 1199.
Privilège de Thibaud 111, comte de Troyes
ABBAYE NOTRE-DAME DE PREUILLY.
(Diocèse de Sens, (hommes).
505
167
1166.
Charte de l’abbè de Chaumes au sujet du bois de Plain-
seuil
185
174
1167.
Charte de l’archevêque de Sens sur le même objet. . . .
191
257
1174.
Charte de Guillaume, archevêque de Sens
ABBAYE DE QUINCY.
254
G5
26 août 1 147.
Bulle du pape Eugène III
66
221
Novembre 1172.
Donation par l’abbé de Vézelay, à l’abbé de Quincy. . .
256
275
16 mars 1178.
Bulle-privilège du pape Alexandre III
294
450
1191.
Accord entre l’abbaye de Celles et l’abbaye de Quincy. .
454
482
1198.
Privilège général du pape Innocent III
489
495
21 avril 1199.
Privilège du pape Innocent III
ABBAYE DE NOTRE-DAME DE REIGNY.
505
57
Vers 1145.
Donation par Ascelin de Châtel-Censoir
61
Cl
Ent. 11A6 et 1151.
Notice concernant des dons faits à l’abbaye
64
67
milieu du XIIe siècle
Accord avec Anseric de Montréal, au sujet de la forêt
d’Hervaux
69
38
1152-1167.
Charte d’Alain, évêque d’Auxerre
70
80
1157.
Sentence des évêques de Langres et d’Auxerre au sujet
de la justice de l’abbaye de Reigny
85
100
1160 à 1167.
Accord avec les seigneurs de Saint-Verain
108
101
Vers l’an 1160.
Don par Jocelin d’Avallon
109
115
Ent. 1160-1167.
Charte d’Alain, évêque d’Auxerre
122
150
Ent. 1162 et 1167.
Exemp' on des dîmes dans le diocèse d'Auxerre
141
159
1165.
Charte d’Alain, évêque d’Auxerre
151
140
1165.
Donation par Geoffroy de Saint-Verain
152
156
1164.
Privilège du pape Alexandre III
171
157
1164.
Donation par lvon d'AvalIon
174
185
1168 à 1175.
Charte de Gui, comte de Nevers
201
191
1169.
Cession par l’abbé de Saint-Germain à celui de Reigny.
208
197
Vers l’an 1170.
Donation par Hervin de Bazarne
215
199
Vers 1170.
Donation par Jocelin de Bazarne
o|7
207
1170.
Donation par Jocelin d’Avallon
225
219
Ent. 1171 et 1188.
Charte d'Etienne, évêque d’Autun,sur les donations d'Ar
taud de Chastellux
255
TABLE DES CHARTES.
529
Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
219
Ent. 1171 et 1188.
Charte de l'évêque d'Autun sur les dons d’Ilugues de la
Porte
255
222
1172.
Sentence sur des contestations élevées entre les abbayes
de Reigny et de Bouras
257
272
1177.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre
291
289
Vers l’an 1180.
Relation des fondations faites dans l’église de Reigny par
Artaud 11 de Chastellux
508
298
1180.
Charte d'Hugues de Mont-Saint-Jean
516
505
1180-1192.
Donation par Geoffroy de Saint-Verain
525
515
1181.
Privilège de Philippe-Auguste
551
517
1182.
Charte de Mathilde, comtesse de Tonnerre, sur les droits
de l’abbaye à Arcy
555
518
1182.
Donation de la comtesse Mathilde, suivant les intentions
du comte Gui son défunt mari
556
559
118A.
Charte de Pierre, comte de Nevers, relatant une donation
faite par Jean Maugendre
555
560
1186.
Charte d’Etienne, évêque d’Autun, sur la donation de
Reignier de Chastellux
570
400
1189-1222.
Donation par Etienne d’Argenteuil
404
422
1190.
Charte de l’évêque d’Autun attestant les libéralités d’Ar-
lerius de Quarré
426
J 427
1191.
Charte de Gautier, évêque d’Autun relatant la donation
de P. de Pierrepertuis
451
458
1192-1200.
Charte du comte Pierre de Nevers
445
454
1194.
Donation de Gérard d’Arcy
465
458
5 août 1195.
Fondation par Mathilde, comtesse de Nevers et d’Auxerre.
467
474
1197.
Donation par Anseric et Jean de Montréal
481
485
1198.
Charte d’Anseric de Montréal sur la donation de Gui de
Savigny
492
PRIEURÉ DE SAINT-FLORENTIN.
95
1159.
Charte d’Henri 1", comte de Troyes, pour les moines de
Saint-Florentin
101
CHANOINES DE SAINT-JULIEN-DU-SAULT.
A46
1195.
Donation par l'archevêque Gui, aux chanoines de Saint-
Julien
452
ADDAYE DE SAINT-PORT
(Diocèse de Sens).
551
1185.
Charte de Gui, archevêque de Sens, pour l’abbaye de
Saint-Port
565
PRIEUR DE SAINT-SAUVEUR EN PUISAYE.
74
1157.
Traité entre le prieur de Saint-Sauveur en Puisaye et le
chapelain de Saint-Jean du même lieu
77
ii
67
530
TABLE DES CHARTES.
Nos.
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
ARCHEVÊCHÉ DE SENS.
72
1156.
Privilège de Louis-le-Jeune pour l’archevêque de Sens .
74
111
1160.
Reconnaissance solennelle des reliques de saint Loup,
archevêque de Sens
120
208
1170.
Lettre du roi Louis-le-Jeune portant remise du droit de
procuration à Saint-Julien
226
258
1174.
Accord avec Pierre de Courtenay
255
239
1174.
Association entre l’archevêque de Sens et l’abbé de Bon-
neval pour la seigneurie de Rousson
256
254
1175.
Charte de Guillaume, archevêque de Sens, portant fon-
dation d’un nouveau village au territoire de Rousson. .
272
264
1176.
Charte d’Henri 1er, comte de Troyes, autorisant l’établis-
sement d’un marché à Brienon
282
265
1176.
Charte de Louis-le-Jeune au sujet du marché de Brienon.
285
324
1185.
Charte du roi Philippe-Auguste ratifiant la remise du droit
de gîte à Saint-Julien
541
525
1185.
Privilège du roi Philippe-Auguste, en faveur de l’arche-
542
428
1191.
Transaction avec l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, au
sujet de droits de procuration
451
Z|59
1192.
Exemption du droit de gîte, donnée par Philippe-Auguste.
444
440
1192.
Traité entre l'archevêque de Sens et le seigneur de
Champlost
445
465
1196.
Charte de l’archevêque Michel, pour les chanoines de sa
chapelle de Sens , • • •
474
CHAPITRE CATnÉDRAL DE SENS.
54
Ent. 1145 et 1158.
Charte de l’archevêque Hugues, relative à une vente ra-
tifiéc dans l’église neuve de Saint-Etienne de Sens. . . .
58
85
1158.
Bulle-privilége du pape Adrien IV
92
96
1159-1168.
Bref du pape Alexandre III, pour le chevecier de l’église
de Sens
1U5
102
Vers l’an 1160.
Partage de serfs à Pont-sur- Yonne, entre le Chapitre et
le vicomte Salon
110
103
Vers 1160.
Donation à un chanoine de Sens
m
141
Vers l'an 1165.
Bulle du pape Alexandre III, confirmative de droits de
A
162
6 avril 1165.
Privilège du pape Alexandre III, pour l’autel Saint-
Pierre de la cathédrale de Sens
i/y
165
7 avril 1165.
Privilège général du pape Alexandre III
180
186
1168-1177.
Charte de l’archevêque Guillaume, pour un chanoine. . .
204
194
1169-1176.
Confirmation par l'archevêque des droits du préchantre
sur les écoles du diocèse
2 11
210
1170.
Accord entre l’abbaye Saint-Pierre-le-Yif et le Chapitre
1
j au sujet de serfs
22 i
G- 13*?
TABLE DES CHARTES
531
Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
209
1170.
Charte du doyen et du Chapitre relatant un accord entre
deux chanoines
226
215
Vers l’an 1171.
Charte de l’archevêque Guillaume, au sujet de la cheve-
cerie de son Chapitre
251
216
1171.
Charte d’Eudes, doyen de Sens, au sujet des dîmes de
vin d’Avrolles
252
266
1176.
Charte de Louis-le-Jeune, en faveur de l’église de Sens.
284
267
1176.
Établissement de quatre marguilliers laïcs dans la cathé-
drale
285
268
Ent. 1176 et 1193.
Attestation par l’archevêque Gui d’une donation faite à
l’église de Sens
286
299
1180.
Charte de Guillaume, archevêque de Reims, en faveur du
Chapitre
518
300
1180.
Sentence de l’archevêque Gui, au profit du Chapitre de
Sens
319
552
314
1181.
Charte de Guillaume, archevêque de Reims au sujet des
droits du Chapitre à Pont
585
1188.
Charte d’Henri, comte de Champagne, sur les décimes
levées sur les terres du Chapitre
595
386
1188.
Charte de l’archevêque Gui, au sujet de l’église de Ville-
neuve-sur-Yonne.
394
405
1189.
Fondation des quatre chanoines de l’autel Saint-Pierre,
dans la cathédrale de Sens
409
423
1190.
Charte de Philippe-Auguste sur la justice du Chapitre à
Pont-sur-Yonne
427
455
1194.
Charte du roi portant remise du droit de gîte à Briare. ..
466
460
1195.
Charte de l’archevêque Michel pour les chanoines de
l’autel Saint-Jean de Sens
4C9
464
1196.
Charte de l’archevêque relatant l’affranchissement des
habitants de Véron
473
484
1198.
Règlement pour le service des marguilliers de la cathé-
drale de Sens
495
485
1198.
Charte de Michel, archevêque de Sens pour les quatre
chanoines de Saint-Jean
495
490
Septembre 1199.
Confirmation par le roi de la fondation d’une prébende
dans l’église de Sens
500
507
Octobre 1200.
Charte des officiaux de Sens pour les chanoines de Notre-
Dame dans la cathédrale
ABBAYÉ SAINT-JEAN-LEZ-SENS.
515
53
1142-1145.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens, relatant un accord
avec Ansaut, chevalier, à Voisines
58
66
1150 à 1159.
Charte de l’archevêque de Sens, relatant la donation de
la moitié de la dîme de Saint-Maurice à Sens
69
86
1158.
Accord avec Salon, vicomte de Sens, sur les terres de
Lixy et de Villethierry
93
5^2 TABLE DES CHARTES.
Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
1 11S
Ent. 1160 et 1168.
Donations faites à l’abbaye Saint-Jean par Herbert le Roux
qui s’est fait chanoine
124
117
Ent. 1160 et 1180.
Vente par les Templiers d’une terre sise à Sens
126
! 142
1165.
Charte d’Hugues, archevêque de Sens, relatant une dona-
tion faite par un chevalier, nommé Daimbert, et les
suites de cet acte
154
1S8
Vers 4164.
Confirmation par l’archevêque des droits de l’abbaye au
revenu d’une prébende dans la cathédrale de Sens. .
175
225
1172.
Donation d’églises par l’archevêque de Sens
258
255
1175.
Cession de biens par le Chapitre de Sens à l’abbaye
Saint-Jean
271
269
1176.
Association du roi au revenu de la terre de Lixy
287
501
1180.
Statuts des religieux de Flottin, dépendant de l’abbaye de
Saint-Jean
519
424.
1190.
Cession de la grange de Noslon à titre de fief
428
466
1496.
Accord avec Dreux de Mello à Voisines
475
ABBAYE SAINT-PIERRE- LE-VIF DE SENS.
40
1112.
Confirmation des privilèges de l’abbaye de Saint-Pierre-
le-Vif par le roi Louis VI
44
47
Ent. 1129 et 1154.
Accord entre l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif et les Tem-
pliers, au sujet de Cérilly
52
175
1167.
Donation par Guérin, vicomte de Sens, de droits dans la
forêt d’Othe
192
176
1167.
Charte d’Henri, comte de Troyes, — reliques données par
l’abbé de Saint-Pierre
195
187
Ent. 1168 et 1176.
Charte de l’archevêque Guillaume, portant don d’églises.
204
198
25 janvier 1170.
Privilège général du pape Alexandre III
214
217
1171.
Charte du roi Louis-le-Jeune, au sujet de moulins sur la
Vanne
255
240
117/1.
Charte d’Henri 1er, comte de Troyes, contenant confir-
mation de droits de poids à Bar et à Troyes
257
284
15 avril 1179.
Privilège dn pape Alexandre III, au sujet du patronage.
505
290
1180.
Charte de Guillaume Ier, comte de Joigny, portant don
d’hommes
509
502
1180.
Charte de Gui, archevêque de Sens, relatant une dona-
tion par Ansaut Bise-le-Mène
522
519
1182.
Privilège général du roi Philippe-Auguste
557
520
1182.
Charte du roi Philippe-Auguste, portant obligation de
payer les dîmes dues à l’abbaye
558
1 447
1195.
Sentence entre l’abbaye de Saint-Pierre-le-Vif et le curé
de Saint-Savinien de Sens. .
452
| 449
1195.
Déclaration royale sur les hommes qui appartiennent à
l’abbaye Saint-Pierre-le-Vif. ...
455
TABLE DES CHARTES.
533
| Nos
DATES.
OBJET DES CHARTES.
rages .
ABBAYE SAINT-REMY DE SENS.
8
Vers 1020.
Charte de l’archevêque Léothéric, au sujet de la terre de
Cheny
9
9
1058.
Accord avec Fromond, comte de Sens, au sujet de Vil -
liers-Boneux
11
10
1059 ou 1060.
Exemptions par les rois Henri et Philippe Ie', de droits
de gîte aux Sièges
12
11
Vers 1079.
Accord avec Dreux, fils de Bérenger, au sujet de la terre
des Sièges
15
71
Vers 1155.
Accord avec l’abbaye de Preuilly, au sujet des dîmes de
Villeneuve
75
95
1159.
A
Privilège général de l’archeveque de Sens confirmatif des
biens de l’abbaye
105
123
1161.
Accord avec l’abbé de Preuilly, au sujet du bois du
Normand
152
188
1168-1176.
Don de rentes sur les églises de Vaudeurs et des Sièges
par l’archevêque
205
505
1180.
Donation par Normand de Villeblevin de droit de garde
à Villeneuve, etc
525
526
1185.
Donation faite par l’abbé Etienne, à son monastère. . . .
545
541
Avant 1185.
Déclaration d’hommage pour la terre de Cheny, par le
seigneur de Seignelay -
557
404
1189.
Charte de Gui, archevêque de Sens, relatant un accord
avec l’église de Saint-Sauveur. .
411
, 475
1197.
Affranchissement des habitants de Vareilles et des Sièges.
482
ABBAYE SAINTE-COLOMBE DE SENS.
81
15 novembre 1157.
Privilège du pape Adrien IV
86
119
Vers 1161.
Réception de reliques de saint Loup par l’archevêque de
Sens
128
1 159
1164.
Bulle du pape Alexandre III, à propos de la dédicace de
l’église de Sainte-Colombe
176
164
1165.
Don fait par Guérin, vicomte de Sens
182
! 2 /il
1174.
Charte de l’archevêque de Sens , sur les dîmes de
Villeperrot
258
1 522
1182.
Echange de serfs entre l’archevêque de Sens et l’abbé de
Sainte-Colombe
559
461
1195.
Charte de Marie, comtesse de Troyes, relatant une dona-
tion de fief à Champlay et à Longueron
470
467
1196.
Charte contenant hommage du fief des Epenards
475
; 468
1196.
Charte de Michel, archevêque de Sens, relatant une vente
de terre à Sens
476
476
1197.
Donation par Daimbert Carnifex
485
477
Janv. 1196-1197.
Confirmation du droit de patronage sur douze églises,
par l’archevêque de Sens
1
484
534
TABLE DES CHARTES.
N°s
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
486
1198.
Accord avec les habitants de Michery
496
487
1198.
Donation par Bove de Joigny de droits à Villeperrot. . .
497
508
1200.
Charte des officiaux de Sens, relatant une donation de
bois à La Chapelle-sur-Oreuse
CURÉS DE SAINT-SAVINIEN ET DE SAINT-ROMAIN DE SENS.
514
85
1157-1166.
Règlement établi entre les curés de Saint-Romain et de
Saint-Savinien de Sens, au sujet de l’enterrement de
leurs paroissiens respectifs
ABBAYE DE SAINT-MICHEL DE TONNERRE.
90
82
1157.
Donation des églises de Clieney t . .
89
118
1160 à 1180.
Charte de Gautier, évêque de Langres, relatant diverses
donations
126
129
1162.
Donation de moulins par Guillaume IV, comte de Nevers.
140
285
1179.
Bulle générale du pape Alexandre 111
504
506
1179.
Charte de Mathilde, comtesse de Nevers, au sujet de
Clieney
526
521
1182.
Charte de Renaud de Nevers, ratifiant la fondation faite
par la comtesse Mathilde
559
565
1186.
Charte de Manassès, évêque de Langres, au sujet de Sain t-
Vinnemer
373
699
Vers 1200.
Bulle du pape Innocent 111 sur les dîmes novales. . . .
506
509
Octobre 12C0.
Charte du comte de Troyes portant don de rente sur le
droit d’entrée des vins à Troyes
MONASTÈRE DE VALPROFONDE,
(Ordre de Prémontré, diocèse de Sens, fondé au xnc siècle.)
514
372
1187.
Charte de la reine Adèle pourle monastère de Valprofonde.
CHAPITRE DE TOURS.
580
529
1184.
Charte de Manassès, évêque de Langres, relatant un ac-
cord avec Clarembaud de Noyers
CHAPITRE SAINT-MARTIN DE TROYES.
546
224
1172-1176.
Charte de l’archevêque Guillaume confirmative du droit
de présentation à la cure de Neuvy
ABBAYE DE VAULUISANT.
259
46
1er avril 1129.
Donation par dame Colombe d’Eglény, d'une dîme à
Courgenay
51
48
Ent. 1129 et 1142.
Donation par Adelelme de Sens, chevalier, de droits à
Lailly
55
55
Ent. 1145 et 1168.
Donation par Foulques de Lailly
59
88
15 mars 1158-1159.
Donation par Josbert de Villemaur
95
97
Avant 1160.
Bail de terres à des habitants de Lailly
105
TABLE DES CHARTES.
535
Nos
DATES
OBJET DES CHARTES.
Pages.
125
1161.
Donation par Isnard, vicomte de Joigny
154
126
1161.
Donation par Herbert deSormery, de ses droits àCérilly.
154
143
22 novembre 1165.
Privilège général du pape Alexandre III
156
144
1163.
Charte du roi Louis-Ie-Jeune, portant exemption de péage.
159
168
1166.
Donation par Geoffroy Strabon de Villemaur
186
178
1167.
Charte d’Henri, évêque de Troyes, relatant une donation
d’Itier de Courceaux
195
189
Vers 1168.
Réception de dame Iloudarde, à titre de pensionnaire. .
205
270
1176.
Charte d’Henri, comte de Troyes, relatant la vente de la
maison de Cbevroy, par l’abbé de l’Arrivour. ....
288
327
1185.
Charte d’Ansaut de Trainel, relatant une cession de droits
à Villeneuve-sur-Vanne
544
341
1184.
Charte de Manassès, évêque de Troyes, au sujet des
réclamations d’Herbert de Payen
555
342
1184.
Charte de Gui, archevêque de Sens, constatant une vente
par Humbert de Gourion
556
543
1184.
Donation par les sires de Trainel
357
364
1186.
Reconnaissance par des habitants de Séant, en faveur de
l’abbaye
574
587
1188.
Donation par Jacques des Sièges
594
469
1196.
Jugement prononcé par Ermance, dame de Trainel. . .
477
488
1198.
Charte d’Ansaut de Trainel, au sujet des mines de fer
de la forêt de Luisant
498
489
Décembre 1198.
Bail à vie de la grange d’Armentière
499
496
Juin 1199.
Charte de Thibaut, comte de Troyes, constatant la dona-
tion de la terre de Waroy
504
497
Juillet 1199.
Donation par Thibaut, comte de Troyes, de droits dans
la forêt d’Othe. .
AÜBAYE DE VÉZELAY.
505
4
6 janvier 868.
Confirmation de la fondation du monastère de Vézelay,
par Charles-le-Chauve
4
58
Novembre 1105.
Privilège du pape Pascal II
59
250
1175 à 1199.
Notices de pièces concernant l’abbaye de Vézelay. . . .
246
304
2 août 1180.
Charte de Guillaume, évêque d’Auxerre, relatant la ces-
sion faite par Geoffroy d’Arcy, des dîmes de Mailly. .
524
500
Vers 1200.
Accord entre les bourgeois et l’abbé de Vézelay
PRIEURÉ DE VIEUPOU.
(Ordre de Grammont, diocèse de Sens, fondé vers l’an 1170).
507
212
1170.
Charte d’Elisabeth, dame de Toucy
229
226
1172.
Charte de fondation du prieuré de Vieupou par Dreux de
Mello et sa femme
242
536
TABLE DES CHARTES.
N"s
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
LÉPREUX DU POPELIN A SENS.
146
25 décembre 1165.
(Fondés au XIIe siècle).
Privilège du pape Alexandre III
161
196
1169
Confirmation par le roi Louis Vil de dons faits aux lé-
preux
212
540
1184.
Charte de Gui, archevêque de Sens, relatant un accord
avec les bouchers de Sens
554
562
1186.
Donation par Philippe-Auguste aux lépreux de Sens. . .
572
448
1195.
Accord entre les lépreux de Sens et les habitants de
Nailly
454
LÉPREUX DE SOISY ET DE VILLUIS. MAISON-DIEU
DE TONNERRE.
211
1170.
Charte de l'archevêque de Sens pour les lépreux de Soisy.
228
451
1191.
Charte de Gui, archevêque de Sens, pour les lépreux de
Villuis.
456
154
1164.
Règlement pour la Maison-Dieu de Tonnerre
169
HOSPITALIERS D’ACRE.
177
1167.
Charte d’Henri, évêque d’Autun, pour les Hospitaliers
d’Acre
19Zi
TEMPLIERS DE COULOURS, DE SAINT-BRIS, DE SAINT-MARC
DE LA VESVRE, ETC.
291
1180.
Fondation, par Geoffroy d’Arcy, de la maison des Tem-
pliers de Saint-Bris
510
565
1186.
Charte de l’évêque de Langres pour les Templiers de
Saint-Marc, attestant une donation de biens à Nuits. .
575
405
25 octobre 1189.
Donation par Renaud de Grancey aux Templiers
411
406
Vers 1190.
Donation par Clarembaud de Noyers aux Templiers. . . .
412
444
5 août 1193.
Traité entre les Templiers de Coulours et les moines de
Vauluisant
450
445
1195.
Charte de Garnier, évêque de Langres, pour les Templiers
de Saint-Marc de la Vesvre
451
COMTES D’AUXERRE ET DE NEVERS.
255
1174.
Traité de paix entre le duc de Bourgogne et le comte de
Nevers
249
265
1176.
Charte de Mathilde, comtesse de Nevers, pour la fonda-
tion de l’anniversaire de son mari
282
550
1184.
Charte de Philippe-Auguste, pour Pierre de Courtenay.
547
568
Ent. 1185 et 1218.
Liste des chevaliers portant bannière sous les ordres di
comte d’Auxerre
577
574
1188.
Ordonnance de Philippe-Auguste portant réglement de
la monnaie frappée par le comte de Nevers
585
491
Novembre 1199.
Lettre de Philippe-Auguste sur le traité passé entre P. de
Courtenay et Hervé de Gien
500
TABLE DES CHARTES-
537
,
j\os
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages. !
492
Octobre 1199.
Traité entre le roi et Hervé de Donzy, au sujet du mariage
de ce dernier avec la fille de Pierre, comte de Nevers.
COMMUNES, VILLES ET HABITANTS D’AUXERRE, CHABLIS, SENS,
TONNERRE, VILLENEU VE-l’ARCIIEVÊQUE ET VILLENEUVE-LE-
ROI.
501
145
1165.
Privilèges de Lorris donnés par le roi aux habitants de
Viller.euve-le-Roi
160
225
1172 et 1197.
Privilèges accordés aux habitants de Villeneuve-l’Arche-
vèque par les archevêques de Sens
259
242
1174.
Privilège de Gui, comte de Nevers, pour les bourgeois
de Tonnerre
259
245
1175.
Charte de Louis-le-Jeune, au sujet de l’établissement
d’une commune à Auxerre
265
255
1175.
Accord entre le roi et des chevaliers, au sujet des cens
de Villeneuve-le-Roi
274
275
1177.
Charte de Louis-le-Jeune, au sujet de Villeneuve-sur-
Vanne
292
561
1186.
Lettre de Philippe-Auguste, concernant la commune de
Sens
571
; 575
1187.
Privilège de Philippe-Auguste pour les habitants de
Voisines
381
575
29 juillet 1188.
Charte de Pierre, comte de Nevers, pour les habitants
d’Auxerre
585
401
1189.
Fondation de la commune de Sens par Philippe-Auguste.
405
402
1189.
Charte du maire et des pairs de la commune de Sens. .
408
412
1190.
Déclaration d’Henri 11, comte de Champagne, pour les
habitants de Chablis
417
445
1195.
Reconnaissance de Pierre, comte de Nevers, pour les
bourgeois des églises d’Auxerre
449
450
1194.
Privilège accordé par Pierre, comte de Nevers, aux habi-
tants d’Auxerre
459
459
1195.
Accord entre particuliers, passé devant le maire de la
commune de Sens
468
50 i
Septembre 12 0.
Charte de Pierre, comte d’Auxerre et de Tonnerre, pour
les ouvriers en fer, charpentiers, etc
509
502
1200.
Confirmation par le roi des privilèges donnés aux habi-
tants d’Auxerre, par le comte Pierre
509
505
1200.
Lettre de Philippe-Auguste, au sujet du dépôt des sels à
Auxerre
510
: 510
Janvier 1200 [1].
Privilèges de Pierre, comte de Tonnerre et d’Auxerre,
pour les habitants de Tonnerre
CHARTES DONNÉES A DIVERSES PERSONNES.
515
1 2
15 janvier 845.
Donation par Cbarles-le-Chauve à son fidèle Niveion. .
2
0
17 septembre 879.
Il
Précepte du roi Louis III pour son fidèle Baldric
68
7
538
TABLE DES CHARTES.
M°s.
DATES.
OBJET DES CHARTES.
Pages.
30
1141.
Charte de Guillaume H, comte de Nevers, en faveur
d’une femme nommée Hélie
86
518
1182.
Approbation par le roi du mariage de la fille de Milon de
Champlost
555
516
1188.
Charte de Gui, archevêque de Sens, pour Etienne de
Pierre-Pertuis
589
569
1186.
Charte de Marie, comtesse de Troyes, au sujet du fief de
la Ferté-Loupière
oi
00
420
Vers 1190.
Testament d’Haganon, seigneur d’Ervy
424
429
1191.
Testament fait par Gui de Pierre-Pertuis, mourant à
Acre
455
VOCABULAIRE GEOGRAPHIQUE
OBSERVATIONS.
ar. signifie arrondissement, — can. canton, — com. commune, — iiam. hameau. — f. ferme. — Quand l’arrondisse-
ment n’est pas indiqué, c’est qu’il est le même que le canton et réciproquement.
A.
Ablon, 255.
Acermons, 104; Aigremont, com. deSaint-
Aignan, Yonne, can. Pont-sur-Yonne, ar.
Sens.
Agermons, 85 ; Aigremont, Yonne, can.
Chablis, ar. Auxerre.
Agermons, 155; Aigremont, voy. Acer-
mons, pag. 10A.
Agliniacüs, 197; Eglény, Yonne, can.
Toucy, ar. Auxerre.
Aii.eant (église de), 15A; Aillant sur Mil-
leron, Loiret, can. Châtillon-sur-Loing, ar.
Montargis.
Albonna, in comitatu Tornodorensi , 9.
Alt a ripa, 586; Hauterive, Yonne, can.
Seignelay, ar. Auxerre.
Ai.tissiodorüm, 527, 367, 480, 510; Au-
xerre, Yonne.
Altisiodorensis (comitatus), 547 ; comté
d’Auxerre.
Amiuaco (ecclesia de), 155, 181 ; Amillv
(église de), Loiret, can. Montargis, ar. Or-
léans.
Ammonias, 2 ; pays des Amognes, Mièvre,
s’étendant du côté d’Ouzouer, Saint-Jean des
Amognes, etc., ar. Nevers.
Anciacom , in pago Tornodorensi , 2;
Anc.y, Yonne, ar. Tonnerre.
Anciacum, 18 ; Ancy, Yonne, ar. Tonnerre.
Anerîæ , 400 ; Asnières-en-Montagne ,
Côte-d’Or, can. Laignes, ar. Châtillon-sur-
Seine.
Angi.ias, in pago Avalinsi, 2 ; Angely,
can. Liste, ar. Avallon
Anjorra (ecclesia de), 155, 181; Angers
(église de), Seine-et-Marne, can. Villiers-
Saint-Georges, ar. Provins.
Annai (terra), 175; Annay-la-Côfe, Yonne,
can. et ar. Avallon.
Annaio (de), 387 ; Annay, Nièvre, can. et
ar. Cosne
Anneiacum, 5Zt6 ; Annay-la-Côte, Yonne,
can. Avallon.
Ansiaco-servili (ecclesia), 504; Ancy-le-
Serveux (église de), Yonne, can. Ancy-le-
Franc, ar. Tonnerre.
Awtonem, 2; Anthonnay, com. Sarry,
Yonne, can. Noyers, ar. Tonnerre.
Antomjm, in pago Nivernensi; Anthicn,
Nièvre, can. Corbigny, ar. Clamecy.
Appenniacüm, 279 ; voy. Apoignis.
Apoignis, 472; Appoigny, Yonne- can.
Auxerre.
Apugniacüm, 157 ; voy. Apoignis.
Arceia (ecclesia de), 204; Arces (église
de), Yonne, can. Cerisiers, ar. Joigny.
Arcia, Arceas (villam), 505, 558, 459; Ar-
ces. Voy. Arceia.
Ardillos, 255; Ardilliers, com. Bussy-le-
Repos, Yonne, can. Villeneuve-sur-Yonne,
ar. Joigny.
Argentenay, 492 ; Argenlenay, Yonne,
can. Ancy-le-Franc, ar. Tonnerre.
Argenteolo (de), 251 ; ArgenteuiR Yonne,
can. Ancy-le-Franc, ar. Tonnerre.
Argentolium, 18, 51, 261; voy. Argen-
teolo.
540
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Ariaco, 2; Hery-les-Dompierre, Nièvre,
can. Brienon, ar. Clamecy.
Armentaria (grangia), 139, 499 ; Armen-
tières, Aube, com Courmononcle, can. Aix-
en-Olhe, ar. Troyes.
Arseium, 147, 533 ; voy. Arsi.
Arsi, 502, 310, 443, A63 ; Arcy-sur-Cure,
Abonné, can. Vermanton, ar. Auxerre.
Arsiacum, 74, 312, 472; voy. Arsi.
Arthe, 489 ; Artre (f.), com. Saint-Martin-
sur-Armançon, Abonne, can. et ar. Tonnerre.
Artias, 216; Arces, voy. Arceia.
Artunniacum, 61 ; voy. Artunnacum.
Artunnacum, 27, 55 ; Arthonnay, Abonne,
can. Crusy, ar. Tonnerre.
Arvi, 66; Arviaco (de), 294; Ervy, Aube,
chef-lieu de can., ar Troyes.
Arviail (nemus), 415 ; Forêt d’Hervaux,
ar. d’Avallon, A’onne.
Asr, 293 ; Aisy, A'onne, can. Ancy-le-Franc,
ar. Tonnerre.
Asinariæ, 40; Asnières, Yonne, can. de
Vézelay, ar. Avallon.
Asmantia (rivière), 84 ; l’Armance, rivière,
affluent de l’Armançon , rive droite de
l’Yonne.
Ateas, Ateis, Ateio, Athejs (de), 70, 224,
3Zi5; Athie, Yonne, can. Lisle, ar. Avallon.
Ateias, in pago et fine Tornodrinsi, 6 ;
Athée (F.), com. Tonnerre, Yonne.
Athæis (ecclesiade), 504 ; Athée (église de),
ferme, com. Tonnerre, Yonne ; voy. Ateias.
Aucep, 566, 586 ; Aucep, com. de Saint-
Bris, Yonne, can. et ar. Auxerre, (lieu dé-
truit).
Aurivalle (de), 97 ; Vaudeurs, ATonne,
eau. Cerisiers, ar. Joigny.
Aurosia (flumen), 107 ; l’Oreuse, rivière,
affluent de l’Yonne, rive droite, ar. Sens,
Yonne.
Ausonis, 245 ; Auxon, Aube, can. Ervy, ar.
Troyes ; — Ecclesia, 505.
Ausum (fluviolumj, 175; l’Aussenot, ruis-
seau qui traverse Saint-Léger, Beauvilliers et
Bussières, can. Quarré, ar. Avallon, Yonne.
Autissiodorum et Autisiodortjm, 163, 245,
266, 270, 501, 540, 555, 367, 585, 414, 449,
472, 509; Auxerre, Yonne.
Autissiodorensts (civilas), 175; ville d’Au-
xerre, Yonne.
Autissiodero, 264; voy. Autissiodorum.
Autissiodorensis (episcopi et capitulum),
76 : évêques et Chapitre d’Auxerre. Voy. La
table des chartes classées par églises, etc.
Autissiodorensis (abbatia Sancti-Germani),
8, 57, 42, etc.; abbaye Saint-Germain d’Au-
xerre. Voy. la table des chartes classées par
églises , etc.
Autissiodorensis (ecclesiæ Sancti-Amato-
ris, Sancti-Eusebii, Sancti-Gervasii etSaneti-
Pelri), 121, 142, 166, 266. etc.; églises Saint-
Amatre, Saint-Eusèbe, Saint-Gervais et Saint-
Pierre d’Auxerre. Voy. la table des chartes
classées par églises, etc.
Autissiodorensis (abbatiæ Sancti-Juliani et
Sancti-Mariani), 150, 165, 115, etc.; abbayes
Saint Julien et Saint-Marien d’Auxerre. Voy.
la table des chartes classées par églises, etc.
Auxon, 216; Auxon, Aube, ar. Troyes.
Avallone et Avalone (de), 275, 545; Aval-
lon, Y’onne.
Avalonensis (ecclesia), 545, él6 ; Avallon
(église de). Voy. la table des chartes classées
par églises, etc.
Avalun, 413 ; voy. Avalone.
Aveio (monasterium Sancti-Germani de),
586; prieuré de Vay, Loire-Inférieure, can.
Nozay, ar. Châteaubriant.
àvenerms (vinea de), 489 ; climat des Vi-
gnes-aux-Moines, com. Commissey, Yonne.
B.
Bacerna, 441; Bazarne, Yonne, can. Ver-
manton, ar. Auxerre.
Bac.hesio (ecclesia de), filO ; Beauchery,
Seine-et-Marne, can. Villiers-Saint-Georges,
ar. Provins.
Baciiy, 356; Eachy, commune de Serbon-
nes, Yonne, can. Sergines, ar. Sens .
Baium, 187 ; Béon, Yonne, can. et ar. Joigny.
Baiserna, Baserna, 71, 217 ; voy. Bacerna.
Baissi, 148; Bessy, Yonne, can. Verman-
ton, ar. Auxerre.
Balanum et Belonus, 66, 294 et 489 ; Bal-
not-la-Grange, Aube, can. Chaource, ar. Bar-
sur-Seine.
VOCABULAIRE GEOGRAPHIQUE. 541
Balderias, inpago Avalensi, 2 ; Vaudrai),
ferme, com. Luey-le-Bois, Yonne, can. etar.
Avallon.
Baleneva , 587; Belleneuve , Côte-d’Or,
can. Mirebeau, ar. Dijon.
Balneolum, 116, 156, 363, 452; Bagneaux,
Yonne, can. Villeneuve-rArclievêque, ar.
Sens.
Balo, 294; Balot, Côte-d’Or, can. Laignes,
ar. Chàtillon-sur-Seine.
Bania, 586; Beine, Yonne, can. Chablis,
ar. Auxerre.
Baon, 294; Yonne, can. Crusy, ar. Ton-
nerre.
Bar (nemns), 218, 351, 472; Forêt de Bar,
com. d’Auxerre, Yonne.
Barxeolæ, 477 : Bagneaux, Yonne, can.
Villeneuve-l’Archevêque.
Barneous vde), 294; Bagneux-la-Fosse,
Aube, can. des Riceys, ar. Bar-sur-Seine.
Barro-super-sequanam (ecclesia) 503; Bar-
sur-Seine, Aube, (église de).
Barrus, 215, 216, 257 ; Bar-sur-Aube,
Aube.
Baruth, 195; Beyrouth, Syrie.
Baserna, Basernia, 597, 471, 472; voy.
Bacerna.
Basso, 157, 162. 359, 404, 416; Bassou,
Yonne, can. et ar. Joigny.
Beiaco (ecclesia de), 484; voy. Beona.
Beiscia (terra), 158; Beiscia, territoire près
de Villepied, com. Bussy-en-Othe, Yonne,
ar. Joigny.
Belchia, Belcha (riv.), 157, 197 ; Le Beaul-
che, ruisseau affluent de gauche de l’Yonne,
ar. d’Auxerre.
Bellacalma et Bellacamma, 152, 446 ; Bel-
lechaume, Yonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Bella Chauma, 171 ; voy. Bellacalma.
Belcirrum (nemus), 149; Beauciars (forêt
de), com. de Vaudeurs, Yonne, can. Ceri-
siers, ar. Joigny.
Bellimontis pons, 559, 588 ; Pont de Beau-
mont, Yonne, can. Seignelay.
Bellomonte-super-Yquaunam, 87 ; les Sa-
blons, climat du faubourg d’Yonne, com.
Sens, Yonne.
Bellovisu (grangia de) , 294 ; Beauvoir
(métairie de), Aube, can. Riceys, ar. Bar-sur-
Seine.
Bellum-videre (grangia), 172, 173, 202,
291, 355; voy. Villa-Sicca; Grange-Sèche,
com. Sougères, Yonne, can. Saint-Sauveur.
Belveerum (grangia), 156; Beauregard,
ferme, com. Lailly, Aronne, can. Villeneuve-
l’Archevêque, ar. Sens.
Beognia (ecclesia de), 410; Bignon (église
de), Loiret, can. Ferrières, ar. Montargis.
Beona (ecclesia), 484 ; Béon, Yonne, can.
Joigny.
Berneriæ, 158 ; Aube, Bernières, can. et
ar. Nogent-sur-Seine.
Bernonus, 27 ; Bernon, Aube, can. Chaour-
ces, ar. Bar-sur-Seine.
Berovilla et Borovilea (ecclesia de), 155,
181; Boron, can. Fontainebleau, ar. Melun,
Seine-et Marne.
Berri (terra de), 453 ; le Berry.
Bevro, (vaIlis,molendinum, etc ), 67, Zi90 ;
vallée moulin, etc., sur le Brevon, ruisseau
affluent de droite de la Seine, Côte-d’Or,
can. Chàtillon-sur-Seine.
Bitriacus , Beïriacus , 77 , 586 ; Bétry ,
Yonne, can. Vermanlon, ar. Auxerre, (lieu
détruit).
Blaciacum, inpago Ternodrinsi ,2; Blacy,
Yonne, can. Lisle-sur-Serain, ar. Avallon.
Blaenniacus, Blagniaco (ecclesia de), 506,
586; Bligny-le-Carreau, Yonne, can. Ligny,
ar. Auxerre.
Blania, 207 ; voy. Blagniaco.
Blaniacus, 420; Bleigny-en-Othe, Yonne,
can. Brienon, ar. Joigny.
Blanniaco (eccl. de), 153 ; voy. Blaniacus.
Blanniaco (de), 40, Blannay, Yonne, can.
Vézelay, ar. Avallon.
Blesmu, 66 ; voy. Brevimuro.
Boeleîum, 155; Bouilly, Yonne, can. Saint-
Florentin, ar. Auxerre.
Bohemias (villa), 14.
Boi (ecclesia de), 303.
Boiliacus, Booliacus, 84, 586 ; Bouilly,
Yonne, can. Saint-Florentin, ar. Joigny.
Bois-le-Roi (église de), 154; Seine-et-
Marne, can. Fontainebleau, ar. Melun.
Boisserias, 412 ; Bussières, Yonne, can.
Quarré, ar. Avallon.
Bonortum, 136; Bonnard, Y’onne, can. et
Joigny.
Boolli, 189 ; voy. Boiliacus.
542
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Borellum ; le Ilay-Bureau, can. de Sens.
Yonne.
Borinellis, 41 ; Bornel, Oise, can. Méru,
ar. Beauvais.
Bosciiet, 546; Le Bouchât, métairie dé-
truite, corn. Girolles, Yonne, can. et ar
A vallon.
Bosco-Regis (ecclesia de), 410 ; Bois-le-Roi,
Seine-et-Marne, can. Fontainebleau, ar.
Melun.
Bosculum (grangia de), 157; Le Bouchet,
commune de Bazarne, Yonne, can. Verman-
ton, ar. Auxerre.
Boscummun (ecclesia de), 238; Boiscommun
(église de), Loiret, can. Beaune-la-Rolande,
ar. Pithiviers.
Bracagenulli , 294 ; Bragelogne , Aube,
can. des Riceys, ar. Bar-sur-Seine.
Braainnaîcum (apud), 271 ; voy. Brahanai.
Brahanat, 181 ; Brannay, Yonne, can. Ché-
roy, ar. Sens.
Braicum etBRAiUM. 87, 155, 211 ; Bray-sur-
Seine, Seine-et-Marne, ar. Provins; — (ec-
clesia de), 181 ; — Bray, 119.
Branai (ecclesia de), 155; voy. Braannai-
cum.
Breciiot.t, Brichoü, moulins à Auxerre,
Yonne, 168, 198.
Breisola (ecclesia de), 155; Brezolles, lieu
détruit, corn. Mousseaux, Seine-et-Marne,
can. Bray, ar. Provins.
Bretenensis (vallis), 45 ; vallée de Berce-
nay, Aube, can. Estissac, ar. Troyes.
Bretiniaco et Britiniacus (ecclesia de),
586, 587; voy. Bretenensis (vallis).
Brevimuro fde), 294;Brémur, Côte-d’Or,
can. et ar. Châtillon-sur-Seine.
Briciacus, 511; Brécy, com. Charbuy,
Yonne, can. et ar. Auxerre.
c.
Briennium, 285; voy . Brienno.
Brienno, 152, 199, 548, 444,446; Brienon,
Yonne, ar. Joigny.
Brionio (ecclesia de), 410 ; Brion, Yonne,
can. et ar. Joigny.
Brueria (nemus), 586 ; forêt de Bruyère,
com. Saint-Georges, Yonne, can. et ar.
Auxerre.
Bruerra, Brueria (ecclesia de), 155, 181 ;
— (villa), 466; Briare, Loiret, can. Pui-
seaux, ar. Pithiviers.
Brulium, 489; le Breuil près Ervy, Aube,
ar. Troyes.
Budlis (ecclesia de), 41 ; Bulles, Oise, can.
etar. Clermont.
Buissiaco (ecclesia de), 280 ; Bussy-en-
Othe, Yonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Bunio, 171; Beugnon, com. Pontigny,
Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre.
Burgonnio (ecclesia de), 40; Bourgogne
(église de), ham., com. Mirebeau, Arienne,
ar. Poitiers.
Burs, 64, 135, 296, 564 ; Bœurs, Yonne,
can. Cerisiers, ar. Joigny.
Buscei, 254; lieu détruit sur Quarré-les-
Tombes, Yonne, ar. Avallon.
Bussiacum, 95, 296, 414; voy. Buissiaco,
Bussy-en-Othe.
Bussiacum (apud), 255 ; Bussy-le-Repos,
Yonne, can. Villeneuve-sur-Yonne, ar. Joi-
gny.
Busson, 254; Bousson, com. Quarré-les-
Tombes, Yonne, ar. Avallon.
Bussy-en-Othe, 131; Yonne, can. Brienon,
ar. Joigny.
Butiacus, 545; le Buisson, com. Angely,
Yonne, can. Lisle, ar. Avallon.
Cabueiacus, Cabi-eius, 49, 586; Chablis,
Yonne, ar. Auxerre.
Cacenniacum, 52 ; Chacenay, Aube., can.
Essoyes, ar. Bar-sur-Seine.
Cachiniaco (villaj ,inpago Tornotrinsi ,3;
Chichée, Yonne, can. Chablis, ar. Auxerre.
Calcz et Calz, 172 et 175, Chau, ham. de
Menzoque de Froi, com. Dhun-les-Places,
Nièvre, can. Lormc, ar. Clamecy.
Cai.mbus (foresta de), 255 : voy. Calcz.
Calmæ, 67, le Charme, com. Balnod-la-
Grange, Aube, can. Chaource, ar. Bar-sur-
Seine. Voy. Charmi.
Camelli (molendinum), 504; Moulin situé
sur Tonnerre, Yonne.
Campaniaci (villa), 505; Champigny, Aube,
can. Arcis-sur-Aube.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE. 543
Campiniacum, 276; les Dumonts, com. de
Monéleau, Yonne, can. et ar. Auxerre.
Campinol, 220; Champignelles , Yonne,
can. Bléneau, ar. Joigny.
Campis (de), 586, 489 ; Champs, Yonne,
can. Auxerre.
Campoleviæ (domus), 172 ; Champlive, lieu
détruit, com. Massangis, climat, cadastre
section G ; Yonne, can. Lisle, ar. Avallon.
Campo-Pagam (de), 193 ; Champien, com.
Pontaubert, can. et ar. Avallon.
Campo-Senix, 132; Champ-Vieux, climat,
com. Sougères, Yonne, can. Saint-Sauveur,
ar. Auxerre.
Campum-Repertdm (apud'i, 171 ; Champ-
trouvé, métairie, com. Germigny, Yonne,
can. Saint-Florentin, ar. Auxerre.
Campus-walo, 19; Champvallon, Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Caniacus, 89, 504, 526, 338 ; Cheney,
Yonne, can. et ar. Tonnerre.
Cantniacus, 10, 104; Cheny, Yonne, can.
Seignelay, ar Auxerre.
Canliaci (de), 229; Champlay , Yonne,
can. et ar. Joigny.
Cantugalli (ecclesia de), 133, 181; Chan-
tecocq, Loiret, can. Courtenay, ar. Mon-
targis.
Canvalo, 117; voy. Campus-walo.
Capella, 104, 523 ; La Chapelle près Vil-
len.-la-Guiard, Yonne, can. Pont-sur-Yonne.
Capella-super-Orosam, 484, 514; La Cha-
pelle-sur-Oreuse, Yonne, can. Sergines, ar.
Sens.
Capetas, 86 ; le Chapeau, com. de Sens,
lieu détruit, Yonne, can. et ar. Sens.
Caplegiæ, 489; Chablis. Voy. Capleiensis.
Capleiensis, 6 ; Chablis, Yonne, ar. Au-
xerre.
Cappa, 305 ; La Chappe, (ferme), com. de
Tonnerre, Yonne.
Cappas, in yacjo Avalinsi,%
Cappella, 157, 218 ; La Chapelle, com. de
Venoy, Yonne, can. et ar. Auxerre.
Carboneriæ, 172; Charbonnières, Yonne,
ham., com. Magny, can. et ar. Avallon.
Carcheium, 107; Guerche, moulin, com.
Jaulne, Seine-et-Marne, can. Bray, ar. Pro-
vins.
Careaco, Carree et Carreia, 2, 427, 431 ;
Quarré-les-Tombes, Yonne, ar. Avallon.
Carmeio (de), 386 ; Charmoy, Yonne, can.
et ar. Joigny.
Carmo (de), 29/t ; voy. Calmæ.
Carriacus , 304 ; Charrey , aujourd’hui
simple moulin, com. Marolles, Aube, can.
Chaource. ar. Bar-sur-Seine.
Cassaniola, in pago Avalinsi, 2 ; Chassi-
gny, com. Avallon, Yonne.
Casseaco, 2 ; Cussy-les-Forges, Yonne, can.
Avallon.
Casseium, 25; Chassey, Côte-d’Or, can.
Semur.
Casteluz. 173; Chastellux, Yonne, can.
Quarré, ar. Avallon.
Castri-Fliscardi (ecclesia), 40 ;
Castrolucii (de), 509; voy. Casteluz.
Castrum-Censorium, 3l7, 473; Châtel-Cen-
soir, Yonne, can. Vézelay, ar. Avallon.
Castrum-Novum, 77 ; Chàteauneuf au Val
de Bargis, Nièvre, can. Donzy, ar. Cosne.
Castrum-Rainardi, 388 ; Château-Renard,
Loiret, ar. Montargis.
Cathjniaco (ecclesia de), 87 ; La Chapelle-
sur-Seine, ancien prieuré, com. Chatenay,
Seine-et-Marne, can. Dannemarie, ar. Pro-
vins.
Cavannæ, 587 : Chevannes, Yonne, can.
et ar. Auxerre.
Cavanniaco (grangia de), 257; Chevigny,
ham. com. d’Etais, Yonne, can. Saint-Sau-
veur, ar. Auxerre.
Cavannis (de), 173 ; Chevannes , com.
Saint-André-en-Terre-Plaine, Yonne, can.
Guillon, ar. Avallon.
Cecunias, inpago Ternodrinsi , 2; La So-
gne, com. Percey, Yonne, can. Flogny, ar.
Tonnerre.
Ceretlle, Cerilli, Ceriliacus, 297, 355,
574, 450; Cérilly, Yonne, can. Cerisiers, ar.
Joigny.
Chaale, 505; Chesley, Aube, can. Chaour-
ce, ar. Bar-sur-Seine.
Chableia, Chableium, Chableiæ, 257, 346,
569, 579, 417, 457, 438, 488 ; Chablis, Yonne ,
ar. Auxerre. Voy. Cableiacus.
Chableis (ecclesia Sancti-Martini de), 5,
198; église et chapitre Saint-Martin de Cha-
blis. Voy. la table des chartes classées par
églises, etc.
Chablies, Chablis, 295, 482 ; voy. Cha-
bleia.
Chaineio (de), 425; Cheney. Voy. Caniacus.
544
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Chaleci, 483; aujourd’hui Salecy, climat,
corn. Gron, cadastre section B, Yonne, can.
Sens.
Chalete (castrum), 1S9; Chalette, Aube,
can. Chavanges, ar. Arcis.
Challiacum, Ciialleium, 84, 552 ; Chailley,
Yonne, can. Saint-Florentin, ar. Auxerre.
Chalmes, 473.
Ghalosa, 1A9 ; Chailleuse, com. de Senan,
Yonne, can. Aillant, ar. Joigny.
Chamceriæ, 490.
Chameso, 294 ; Chamesson , Côte-d’Or ,
can. et ar. Châtillon-sur-Seine.
Chamlay, 470; Champlay, Yonne, can.
Joigny.
Chamlot (ecclesia de), 133; Champlost,
Yonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Champain 276; Champien. Voy. Campus-
paganus.
Chajipcueil (église de), 134, Seine-et-Oise,
can. et ar. Corbeil.
Champtrove (grangia) 334; voy. Campus-
Repertus.
Changiacus, 343 ; Changy, Côte-d’Or, com.
Epoisses, can. et ar. Semur.
Ciianleias (apud), 5A6; Champlay, Yonne,
can. et ar. Joigny.
Chanlive, 403 ; voy. Campoleviæ.
Ciiaislo (capclla de), 182; Champlost,
Yonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Chanloth , 83, 118, 201; Champlost,
Yonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Chanvalun, 256; voy. Campus-walo.
Charantenai (ecclesia de), 24Zi; Charen-
tenay (église de), Yonne, can. Coulange-la-
Vineuse, ar. Auxerre.
Charbuia, 265, 511 ; Charbuy, Yonne, can.
d’Auxerre.
Charci, 591.
Charmei (grangia), 475; Charmoy, ferme,
com. Mailly-Château, Yonne, can Coulan-
ges-sur-Yonne, ar. Auxerre.
Charmi (grangia) 489 ; le Charme, com.
Balnot la-G range, Aube, can. Chaource, ar.
Bar-sur-Seine.
Charmoi, 245; Charmoy, Abonné, can. Joi-
gny.
Cuasere et Ciiaseriacus, 294. 490; Chaze-
rey, Aube, can. Chaource, ar. Bar-sur-Seine.
Ciiassi, 475; Chassy, Yonne, can. Aillant,
ar. Joigny.
Chateluz, 254; voy. Casteluz.
Chaucepia, 275 ; Cochepie (moulins), com.
de Villeneuve-le-Roi, Yonne, ar. Joigny.
Chesis (de), 87 ; les Chaises, ham. com.
d’Ermé, Seine-et-Marne, can. Bray, ar. Pro-
vins.
Cheu, 190 ; Chéu, Yonne, can. Saint-Flo-
rentin, ar. Auxerre.
Ciievereio et Cheveroia (de), 123, 288.
Chevroy (grange de), 288; Chevroy, lieu
détruit, com. de Pailly, can. Villeneuve-l’Ar-
chevêque.
Chiciieri (ad), 245; Chichery, Yonne, can.
et or. Joigny.
Chiciiiæ, 467 ; Chichée, Yonne, can. Cha-
blis, ar, Auxerre.
Chichiriacus, 244,249, 448; voy. Chicheri.
Chimili, 270; Chemilly-près-Seignelay ,
Yonne, can. de Seignelay, ar. Auxerre.
Ciustri, 472 ; Chitry, Yonne, can. Chablis,
ar. Auxerre.
Chora (fluvium), 463; la Cure, rivière,
affluent de l’Yonne, rive droite, ar. Avallon.
Ciioræ (abbatia), 62; abbaye de Chore, com.
Domecy-sur-Cure, Yonne, can. Vézelay.
Churcum, 245; Courson, Yonne, ar. Au-
xerre.
Ciconi as, in pago Tornadrinsi, 8; voy.
Cecunias.
Ciriliacum, Cirilliacl'm, 52, 159 : voy . Ce-
riliacum.
CiRiLLEi(territorium),159; foi/.Ceriliacum.
Ciris, 587; Cirey, Côte-d’Or. can. Poulail-
ler, ar. Dijon.
Clamicj, 455, Clamecy, Nièvre.
Claromonte (ecclesia Sanctæ-Mariæ Mag-
dalenæ de), 40; église de la Madelaine près
Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme.
Ci.avisy, 590; Clavisy, com. Noyers, Yonne,
ar. Tonnerre.
Coblenis (de), 40; Coublanc, Saône-et-
Loire, can. Chauffailles, ar. Charolles.
Cochepie, A19; (moulin), Cochepie, sur
Villeneuve-le-Roi ; voy. Chaucepia.
Colannum, 26 , Collan, Yonne, can. Ton-
nerre.
Colaorium, 105 ; Coulours, Yonne, can.
Cerisiers, ar. Joigny.
545
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Coleingiæ, 479; Coulanges-les-Vineuses,
Yonne, ar. Auxerre.
Colleum, 357 ; Courlon, Yonne, can. Ser-
gines, ar. Sens. Voy. Coorlon.
Colombariis (de), 294; Coulmiers-le-Sec,
Côte-d’Or, can. et ar. Châtillon-sur-Seine.
Coi.oors, 450; Coulours, Yonne, can. Ceri-
siers, ar. Joigny.
C.olumberiæ, 408; Collemiers, Yonne, can.
Sens.
Coluniæ , 475; Coulanges-les-Vineuses,
Yonne, ar. Auxerre.
Commisci acense (fine), in paya Tornodrinsi,
fi ; Commissey, Yonne, can. Crusy, ar. Ton-
nerre.
Compigny (église de), 154; Yonne, can.
Sergines, ar. Sens.
Con (ecclesia de), 505.
Cona et Conada, 76, 502; Cosne, Nièvre.
Contest (nemus), 190; Contest (forêt),
can. de Ligny, Yonne, ar. Auxerre.
Coorlon, 87 ; Courlon, Yonne, can. Sergi-
nes, ar. Sens; — Courlon (église de), 477.
Cora, 555 ; — Cure, 468 ; la Cure, rivière,
affluent de droite de l’Yonne.
Corbegni , 455; Corbigny, Nièvre, ar. Cla-
niecy.
Corbeil,160; Seine-et-Oise, ar. Versailles.
Corbiniachs, 2 ; Corbigny ; Nièvre, ar.
Clamecy.
Corchegre, 294; Coussegré, Aube, can.
Chaource, ar. Bar-sur-Seine.
Corcon et Corcum, 200, 251; Courson,
Yonne, ar. Auxerre.
Corgenai et Courgenay. 505; Courgenay,
Yonne, can. Villeneuve-rArcbevêque , ar.
Sens.
Corloun, 556; Courlon, Yonne, can. Ser-
gines, ar. Sens.
Cornacum , 408 ; Cornant , Yonne, can.
Sens.
Cort (fiuvium), 3 ;voy. Cora.
Cosa 427 ; le Cousin, rivière, affluent de
la Cure, rive droite.
CREciAci(in territorio), 171 ; Crécy, ferme,
coin. Avrolles, Yonne, can. Saint-Florentin,
ar. Auxerre.
Cren, 125, 124, 472 ; Crain, Yonne, can.
Coulanges-sur-Yonne, ar. Auxerre.
Crèvent, Crevenz. 122, 151, 386, 475;
Cravan, Yonne, can. Vermanton, ar. Auxerre.
Crientum, 85; le Créanton, ruisseau, af-
lluent de l’Armançon, rive gauche.
Crisennonis (monasterium), 54, 524, 472 ;
Crisenon (monastère), O. S.-B., com. de Pré-
gilbert, Yonne, can. Vermanton, ar. Au-
xerre. Voy. la table des chartes classées par
églises , etc.
Crisennum, Crisinnium, 54, 72; voy. Cri-
senno.
Cruseius, Crusiacus, 225,281 ; — ecclesia
504. — Crusy, 472 ; Crusy, Yonne, ar. Ton-
nerre.
Crux-Giraudi, 476; la Croix-Giraut, com.
Sens, Yonne.
Cudot, Cudotium et Cudotum,81, 347, Ô18,
422, 512; Cudot, Yonne, can. Saint-Julien,
ar. Joigny.
Cudoto (canonici de), chanoines de Cudot,
418. Voy. la table des chartes classées par
églises, etc.
Culturis (de), 522 ; les Couturières (au-
jourd’hui sentier), com. Paroy-sur-Tholon,
Yonne, can. Joigny.
Cumissi aco (de), 294 ; voy Commisciacense.
Curcellis (de), 195; Courceaux, Yonne,
can. Sergines, ar. Sens.
Curcesecreta (de), 127 ; Coussegré, Aube,
can. Chaource, ar. Bar-sur-Seine.
Curchinum, 261; voy. Corcon.
Cure (ecclesia). 455; Chore, (abbaye O.
S.-B., diocèse d’Autun),- com. de Domecy-
sur-Cure, Yonne, can. Vézelay. ar. Avallon.
CURGENEIUM et CüRGENETUM, 51, 157 ; COUl’-
genay, Yonne, can. Villeneuve-l’Archevêque,
ar. Sens.
Curia- .Monunculi (ecclesia de), 155, 181 ;
Courmononcle, Aube, can. Aix-en-Othe, ar.
Troyes.
Cursegradu (villa de), 504, 505; voy. Cur-
cesecreta.
Curtiniacum, 211; Courtenay, Loiret, ar.
Montargis.
Curtis-Arnulpiii, 586 ; Coutarnoult, Yonne,
can. L’Isle, ar. Avallon.
Curtisgeneium, 55 ; voy. Curgeneium.
Cuseus, 50, 51 ; Cusy, Yonne, can. Ancy-
le-Franc, ar. Tonnerre.
Cusiacum, Cuv, 87, 477; Cuy, Yonne, can.
Pont-sur-Yonne, ar. Sens.
II
69
546 VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Cusiri, 587 ; Cuserey, com. Bezuotte, Côte- Cussi, 58G ; Cussy (lieu détruit), com. Cour-
d’Or, can. Mirebeau, ar. Dijon. gis, Yonne, can. Chablis, ar. Auxerre.
Cyrilleum, 155; voy. Ceriliacus.
ï).
Daimmonte (ecelesia de), 155 ; Dixmont,
Yonne, can. Villeneuve-le-Roi, ar. Joigny.
Danamaria, 87 ; Dammarie, Seine-et-Marne.
Degantiaco, in pago Avalinsi, 2 ; Dissan-
gis, Yonne, can. L'Isle, ar. Aval Ion.
Deiloci (abbatia) , 94; abbaye de Dilo,
Yronne, can. Brienon, ar. Joigny. Voy. la
table des chartes classées par églises , etc.
Deilocum (apud), 548, 549 ; Dilo, Yonne,
can. Cerisiers, ar. Joigny.
Denemone, 425 ; Dannemoine, Yonne, can.
Tonnerre.
Diaint, 87 ; Seine-et-Marne, can. Lorrez-le-
Bocage, ar. Fontainebleau.
Digia, 129, 145, 268, 586; Diges, Yonne,
can. Toucy, ar. Auxerre.
Dilo, 95 ; voy. Deilocus.
Disengiaco (de), 586, 587 ; Dissangis,
A'onne, can. L’Isle, ar. Avallon.
Disisia, 586; Decise, Nièvre, ar. Nevers.
Doeletum, 554; Dollot, Yonne, can. Che-
roy, ar. Sens.
Domaz (ecelesia), 452; Domats, Yonne,
can. Chéroy, ar. Sens.
Dornecîacum, 40 ; Dornecy, Nièvre, can. et
ar. Clamecv.
Dosavilla, 87; Dossainville , Seine-et-
Marne, can. Malesherbes, ar. Pithiviers.
Draci, 65, 175 ; Dracy, Yonne, can. Toucy,
ar. Auxerre.
Druia, 168 ; Druyes, Yonne, can. Cou-
lange-sur-Yonne, ar. Auxerre.
Duchei, 171 ; Duchy, ferme, com. de Saint-
Florentin, Yonne, ar. Auxerre.
Dulliacum, 87 ; Doilly (lieu détruit), sur
Pont-sur-Yonne, Yonne, ar. Sens.
Dumsatio, 2 ; Doussas, ham., com.Cervon,
can. Corbigny, Nièvre, ar. Clamecy.
E.
Ebla (ecelesia de), 410; Yebles, Seine-et-
Marne, can. Mormant, ar. Melun.
Ebroilo, (ecelesia de) 304, (silva), 505;
Avreuil, Aube, can. Chaource, ar. Bar-sur-
Seine.
Ebrola, Ebroua (ecelesia) 184, 255, 284,
550, 445 ; Avrolles, Yonne, can. Saint-Flo-
rentin, ar. Auxerre.
Ecclesiolæ, 144, 512 ; Egriselles (lieu dé-
truit) à 1 kil. de Villeneuve-le-Roi, Y’onne,
ar. Joigny.
Ecclesiolæ, 129, 294, 295 ; Griselles, Côte-
d’Or, can. Laignes, ar. Châtillon-sur-Seine.
Edua (abbatia Sancti-Marlini de), 275 ; ab-
baye Saint-Martin d’Autun. Voy. la table des
chartes classées par églises, etc.
Eglineium, 51; Egligny, Seine-et-Marne,
can. Donnemarie, ar. Provins.
Eglini, 245; Eglény, Yonne, can. Toucy,
ar. Auxerre.
Egusiola, Eglisiolæ, 114, 160, 466; Egri-
selles-les-Villeneuve-le-Roi. Voy. Ecclesiolæ.
Egriacus, 587 ; Egry, Loiret, can. Beaune,
ar. Pithiviers.
Eisars , 62 ; Essert-la-Grange , Yonne ,
can. Vermanton, ar. Auxerre.
Emant, 452; Emant, Seine-et-Marne, can.
Montereau, ar. Fontainebleau.
Epenart, 476; les Epenards, com. Gron,
Yonne, can. Sens.
Ermencun, Ermënzun, 85, 416 ; l’Armançon
(rivière), affluent de l’Yonne, rive droite.
Eroia, in fine Tornotrinsi , 6; Fontaine-
Géry, com. Tonnerre, Yonne.
Erviacum, Ervei (ecelesia), 152, 586 ; Ervy,
Aube, ar. Troyes.
Ervial et Erviel (foresta), 70, 172; Forêt
d’Hervaux, Yonne, ar. Avallon.
Escan, Esquant, Esciianz et Escant, 115,
202, 250, 586 ; Escamps, Y'onne, can. Toucy,
ar. Auxerre.
Escannum, 129, 145, 267 ; voy. Escan.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Escarleiarum (abbatia), 81, 91, etc.; ab-
baye des Escharlis , com. Villefrancbe ,
Yonne, can. Charny, ar. Joigny. Voy. la ta-
ble des chartes classées par églises, etc.
Eschegiæ, 96, 104, 555, 395, 485; — (ne-
mus), 186; les Sièges, Yonne, can. Villeneu-
ve-l’Archevêque, ar. Sens.
Escrinières (église de), 154; Escrignclles,
Loiret, can. Briare, ar. Gicn.
Eslurgez (nemus), 564.
Espinollum, Espinolia (ecclesia), 294, 504,
489; Epineuil, Yonne, can. Tonnerre.
Essarz et Essars, 172, 465; voy. Eisars.
547
Estivat, 587 ; Etevaux, Côte-d’Or, can.
Pontailler, ar. Dijon.
Estormer, 425 ; Etormay, Côte-d’Or, can.
Baigneux, ar. Châtillon-sur-Seine.
Estorviaco Etorviaco (de), 294, 505 ,
Etourvy, Aube, can. Chaource, ar. Bar-sur-
Seine.
Evri et Evriacus, 87, 185; — Evrio (ec-
clesia de), 155 ; Evry, Yonne, can. Pont-sur-
Yonne, ar. Sens.
Evrolla (ecclesia de) , 153 ; Avrolles ,
Yonne, can. Saint-Florentin, ar. Auxerre,
F.
Faiel, 528; Climat ou lieu détruit sur
Ouanne, Yonne, can. Courson, ar. Auxerre.
Fargiis (de), 257; Farges, com. Brosses,
Yonne, can. Vézelay, ar. Aval Ion.
Fecheriæ, 490 ; Feschelles, com. Villaines-
en-Duesmois, can. Baigneux, ar. Châtillon-
sur-Seine, Côte-d’Or.
Feins (ecclesia), 586; Feins, Loiret, can.
Briare, ar. Gien.
Feritas, 91 ; La Ferté-Loupière, Yonne,
can. Charny, ar. Joigny.
Ferrariis (ecclesia de), 40; Ferrières,
Charente-Inférieure, can. Courçon, ar. La
Rochelle.
Fie, Zi54; Fyé, Yonne, can. Chablis, ar.
Auxerre.
Firmitas (monasterium), 475.
Firmitas et Fermitas de Loperia et de Lu-
paria, 15, 57, 149, 277, 378, 512; La Ferté.
Voy. Feritas.
Flagiacum (villam), 40; Flex, com. Chal-
mery, Saône-et-Loire, can. Bourbon-Lancy.
Flai et Flaiacum, 190, 279; Fléy, Y’onne,
can. Chablis, ar. Auxerre.
Flaiacum, 40; Flaix-Cusy, Nièvre, can.
Tannay, ar. Clamecy.
Flasceium, 157 ; Flacy, Yonne, can. Ville-
neuve-rArchevêque, ar. Sens.
Flaviniacense (Sancti-Prejecti monaste-
rium), 2 ; abbaye Saint-Pregts de Flavigny,
Côte-d’Or, can. Semur. Voy. la table des
chartes classées par églises, etc.
Floennejum, 155 ; Flogny, Yonne, ar. Ton-
nerre.
Floriacum, 87 ; les Fleurys, ham. com. de
Malay-le-Vicomte, Yonne, can. et ar. Sens.
Florigniaco et Floriniaco (villa), 504, 469;
Flogny, ar. Tonnerre, Yonne.
Floten, 520; prieuré dépendant de l’ab-
baye Saint-Jean de Sens, sur Saint-Sauveur,
ham. de Boiscommun, Loiret, can. Beaune,
ar. Pitliiviers.
Fontaïïæ, 66 ; Fonlaines-les-Sèches, Côte-
d'Or, can. Laignes, ar. Châtillon-sur-Seine
Fontem-Blaaudi etBLEAuni, 332, 554, 344,
545, 548; Fontainebleau, Seine-et-Marne, ar.
Melun.
Fontemeys, 62; Fontemoy, com. Joux,
Yonne, can. L’IsIe, ar. Avallon.
Fontenellæ (hospitalis B.-M.), 127; hôpi-
tal des Fontenilles sur Tonnerre, Yonne.
Fontenetum (monasterium), 200; Fontenay,
(abbaye), Côte-d'Or, can. Montbard, ar. Chà-
tillon. Voy. la table des chartes classées par-
églises, etc.
Fontes, 259 ; Fontaine-la-Gaillarde, Yron-
ne, can. Sens.
F’ontes-Mauri, 210 ; voy. Fossamora.
Fontesmeis et Fontismus, 50, 85, 465 ;
Grange de Fontemoy, com. Joux, Yonne, ar.
Avallon. Voy. Fontemeys.
Fontiniacum, 40 ; Fonlenay-près-Vézelay,
Yonne, can. Vézelay, ar. Avallon.
Fontis-Joiiannis (monasterium), 222; ab-
baye de Fontaine-Jean, Loiret. Voy. la table
des chartes classées par églises, etc.
Fossa-Gelet, 152, 202; Fougilet, com.
Sougères, Yonne, can. Saint-Sauveur, ar.
Auxerre.
Fossa-Mora, 550; Fossemore (ferme), com.
348 VOCABULAIRE
Theil, Yonne, can. Villeneuve-l’Archevêque,
ar. Sens.
Fossemore (monastère), 3L»0 ; ce monas-
tère de femmes dépendait de l’abbaye de
Oilo, (lieu détruit). Voy. Fossamora ei la
table des chartes classées par églises, etc.
Fossez, 4SI ; Foissy, Yonne, can. Ville-
neuve l’Archevêque, ar. Sens.
Fouroone, 473; Fouronnes, Yonne, can.
Courson, ar. Auxerre.
Franca - villa, 157, 178 ; Villefranche,
Yonne, can. Charny, ar. Joigny.
Francia, 542 ; la France.
Frateio (ecclesia de), 155; Frétoy, Seine-
et-Marne, can. Nangis, ar. Provins.
GÉOGRAPHIQUE.
Fraxino (de), 281 ; Fresne Yonne, can.
Noyers, ar. Tonnerre.
Frétai et Freteium (nemus) , 329, 472 ;
forêt de Frétoy, Yonne, can. Coulanges-sur-
Yonne.
Freti (ecclesia de), 181 ; voy. Frateio
Frigidus-Mantellus, 100 ; Franchevaux ,
prieuré détruit, com. Beugnon, Yonne, can.
Flogny, ar. Tonnerre.
Frixiacus, 546.
Fulcheriæ, 579; Fouchères, com. Monti-
gny, Yonne, can. Lignv, ar Auxerre.
Fusseium et Fuisseium, 157, 498 ; Foissy,
Yonne , can. Villeneuve-l’Archevêque, ar.
Sens.
G.
Geigny, 200; Gigny, Yonne, can. Crusy,
ar. Tonnerre.
Genneium (apud), 42 A; voy. Geigny.
Gia-episcopi, Gy-L’évèque, 265, 479; Gy-
l’Évèque, Yonne, can. Coulanges-les-Vineu •
ses, ar. Auxerre.
Giemum, 501 ; Gien, Loiret.
Girellæ, 506; Girolles, Yonne, can. Aval-
Ion.
Gisiacum, 58 ; Gisy-les-Nobles , Yonne ,
can. Pont sur-Yonne, ar. Sens.
Gizy, 496 ; voy. Gisiacum.
Goilis, in vicaria Iliniacensi, 6 ; Guillon,
Yonne, ar. Avallon.
Govilis, in pago Avalensi, 2 ; Gouloux,
Nièvre , can. Montsauche , ar. Château-
Chinon.
Granchettæ, 107 ; Granchettes, com. Saint-
Denis, Yonne, can. Sens.
Granchias, 154 ; Granges-le-Bocage, Yonne,
can. Sergines, ar. Sens.
Grandi-Montis (Fratres apud Sanctum-
Mauricium), 229, 242 ; prieuré de Vieupou,
com. Saint-Maurice-Tliizouaille, can. Aillant,
Yonne. Voy. la table des chartes classées
par églises, etc.
Gravaone (de), 522; Gravon , Seine-et-
Marne, can. Bray, ar. Provins.
Grigni, A08; Gremis, com. Cornant, Yonne,
can. Sens.
Griseus, 27 ; Grisey, (lieu détruit, et mou-
lin au dernier siècle), com. Tonnerre, Y’onne.
Grissennonis (ecclesia), 46 ; voy. Crisen-
non.
Grussus-Boscus, 586 ; Gros-Bois (ferme
détruite), com. Mont-Saint-Sulpice, can. Sei-
gnelay, ar. Auxerre.
Grumum, Grunnuai, Gron et Grun, 87, 192,
Zj84 ; Gron, Yonne, can. Sens.
Guillens (nemus), 220, 422 ; Bois de Guil-
lens sur Cudot, Yonne, can. Charny.
Gumereio et Gumiliaco (ecclesia de), 153,
181 ; Gumery (église de), Aube, can. Nogent-
sur-Seine, ar. Troyes.
Gurgi et Gurgiacus, 115, 137, 268,501,
386; Gurgy, Yonne, can. Seignelay, ar. Au-
xerre.
H
Ilam, 40; Ham, Somme, ar. Péronne.
IIerbeium, 149; Arblay, coin. Cudot, Yonne,
can. Saint-Julien-du-Sault, ar. Joigny.
Heriacus, 586 ; Iléry, Yonne, can. Seigre-
lay, ar. Auxerre.
Hermenezons, Hèrmento, Hermancon (riv.),
170. 295, 592; rArinançon, rivière, affluent
de l’Yonne, rive droite.
Hermf.nterias, 154; voy. Armentariæ.
IIerviaco (de), 424; Ervy, Aube, ar
Troyes. — Castellania, 424.
IIiunnia (riveria), 356 ; Yonne, rivière.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE. 549
Honorisiacus . 215;Héricy (?), Seine-et- Hota et Hotta (foresta), 65, 492 ; l’Othe
Marne, can. du Châtelet, ar. Melun. (forêt), Yonne, ar. Joigny. Voy. Ota.
I.
Icauna, 429; l’Yonne, rivière.
Iegye (riveria), 456; ruisseau, com. de
Lailly, Yonne, can. Villeneuve-l’Archevêque,
ar. Sens.
Telent et Ieelend, 345, 5A6 ; Island, Yonne,
can. et ar. Avallon.
Iglisiola, 209 ; Egriselles.Voy. Ecclesiolæ.
Ilimacensis ou Ilimacensis (vicaria), in
pago Avalensi, 6; L’Isle-sur-Serain (?),
Yonne, ar. Avallon.
Ingulos, 41; Englos, Nord, can. Hau-
bourdin, ar. Lille.
Insula (villa et ecclesia de), 40, 22 A, 482 ;
L’Isle-sur-Serain, Yonne, ar. Avallon.
Irenci, Irenciacüs, 422, 496, 208, 386 ;
Irancy. Yonne, can. Coulanges-les-Vineuses,
ar. Auxerre.
J.
Janniacus (villa), 29 ; voy. Genniacus.
Jauviacum, Jauviniacum, 54, 36 ; Joigny,
Yonne.
Jolna (ecclesia de), 455, 484; Jaulne,
Seine-et-Marne, can. Bray, ar. Provins.
Jormis (de), 294 ; Jours, Côte-d’Or, can.
Baigneux, ar. Châtillon-sur-Seine.
Jouenzi,294; Jouancy, Yonne, can. Noyers,
or. Tonnerre.
Jous, 62, 401, 450 ; Joux-la-Ville, Yonne,
can. L’Isle, ar. Avallon.
Jovenciacum, 87 ; voy. Jouenzi.
Jovuniacus, Jovigniacus, 149, 169. 188,
211, 236, 348, 396, 421,450; Joigny, Yonne.
Jugum, 86; voy. Jous.
Juliaco, 2; Jailly, com. Gacogne, Nièvre,
can. Corbigny, ar. Clamecy.
Julleyum, 313 ; Jully (monastère de fem-
mes, O. S. B.), Yonne, can. Ancy-le-Franc,
ar. Tonnerre. Voy. la table des chartes clas-
sées par églises , etc.
Junchis, 277; Jonches, com. Auxerre,
Yonne.
Jussiacus et Jussi, 387, 473 ; Jussy, Yonne,
can. Coulanges-les-Vineuses, ar. Auxerre.
K.
Kalungium (nernus), 486; Chalonge (forêt), com. Villeneuve-le-Roi, Yonne.
L.
Laagni (de), 489 ; Ligny, Yonne, ar. Au-
xerre.
La Doit (molendinum), 490; Moulin de la
Doit, com. Laignes, Côte-d’Or, ar. Châtillon.
Lagniacum, Lanniacum, 47, 191, 586 ; Li-
gny, Yonne, ar. Auxerre.
Laileium et Laimacus, 59, 105, 498 ; Lailly,
Yonne , can. Villeneuve-l’Archevêque, ar.
Sens.
Lalleium, Lalliacum, 53, 156 ; voy. Lai-
leium.
Landa (de), 229; Lalande, Yonne, can.
Toucy, ar. Auxerre.
Langi, Langia ou Laugia, Logm, 294, 490 ;
La Loge, com. Bissey-la-Pierre, can. Lai-
gnes, ar. Châtillon, Côte-d’Or.
Lannia, 490; la Laigne, ruisseau, Côte-
d’Or, ar. Châtillon, can. Laigne, affluent de
la Seine, rive gauche.
Largensa, 294; La Jesse, Aube, can.
Chaource, ar. Bar-sur-Seine.
550
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
I.arri (prata),490; Larrey, Côte-d’Or, can.
Laignes, ar. Châtillon-sur-Seine.
La Vilete, 215; La Vilotte, Yonne, can.
Aillant, ar. Joigny.
Le Ciiatelet-en-Brie (église de), 154;
Seine-et-Marne, can. et ar. Melun.
Leinsec, Lenset, 155,175,205; Lainsecq,
Yonne, can. Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Lengniacum, 261; voy. Lagniacum.
Lescheriæ, 85, 98, 150, 254, 281, 588 ; Li-
chères près Aigremont, Yonne, can. Chablis,
ar. Auxerre.
Lescherus (grangia de), 172, 175, 517;
Lichères près Vézelay, Yonne, can. Vézelay,
ar. Avallon.
Liesinæ, 551 ; Lézinnes, Yonne, can. Ancy-
le-Franc, ar. Tonnerre.
Ligniaco (de) et Liniaci, 504, 472 ; voy.
Laagni.
Lindri, 157 ; Lindry, Y’onne, can. Toucy,
ar. Auxerre.
Linoroliæ, 586; Lignoreilles, Yonne, can.
Ligny, ar. Auxerre.
Liscomus, in pago Nivernensi, 2 ; Lichy,
com. Bona, Nièvre, can. Saint-Saulge, ar.
Nevers.
Lisigni, 475; Lesigny (f. détruite), com.
Mailly-la-Ville, Yonne, can. Vermanton, ar.
Auxerre.
Lisiniaca, 20-, voy. Lusigni.
Lisiniæ, 18; voy. Liesinæ.
Lissiacum, Lissi, 50, A72; Lucy-sur-Cure,
Yonne, can. Vermanton, ar. Auxerre.
Lissiacum, Lixiacüm, 271, 287 ; Lixy, Yonne,
can. Pont-sur-Yonne, ar. Sens.
Livannia et Luvannia, 206 ; Livanne, (mé-
tairie détruite), entre Courgenay et Pouy,
Yonne, can. Villeneuve-l’Archevêque.
Logiis (grangia de), 574, 450; les Logesr
com. de Vaudeurs, Yonne, can. Cerisiers,
ar. Joigny.
Logni ; voy. Langi.
Longiaco (ecclesia de), 40; Langy (église
de), ham.,com. Ville-les-Ànlezy, Nièvre, can.
Saint-Bcnin d’Azv, ar. Nevers.
Longueron, 470; Longueron, com. Chain -
play, Yonne, can. Joigny.
Lornai, 490; Lornai, ferme, com. Egrisel-
les, Côte-d’Or, can. Laignes, ar. Châlillon-
sur-Seine.
Loronium, Loren, 48; Loron, lieu détruit,
com. Mailly-Château, Yonne, can. Coulanges-
sur-Yonne, ar. Auxerre.
Lorris (église de), 154, 212; Loiret, ar.
Montargis.
Lucent, (nemus), 498; Bois de Lussin,
com. Saint-Maurice -aux - Riches -Hommes,
Yonne, can. Sergines, ar. Sens.
Lucheiaci, Luchiaci (ecclesia), 46, 472 ;
village détruit et placé probablement auprès
de l’église isolée de Prégilbert, Yonne, can.
Vermanton, ar. Auxerre.
Luciacus, 586; Lucy-le-Bois, Yonne, can.
et ar. Avallon.
Lugniaco (de), Luini, 157, 501 ; Leugnv,
Yonne, can, Toucy, ar. Auxerre.
Luperciaco (ecclesia de) , Lurcy, ham.
Toury, Nièvre, can. Dorne, ar. Nevers.
Lusia (fere Luciacum), 20; Lucy-sur-Cure,
Yonne, can. Vermanton, ar. Auxerre.
Lussiaci (ecclesia), 46; voy. Lissiacum,
ucy-sur-Cure.
M.
Magna - Brueria, 5/i8; Grande-Bruyère,
bois, com. de Saint-Georges, Yonne, can.
Auxerre.
Magniacum, 109, 545; Magny, Yonne, can.
Avallon.
Maieliacum (castrum), Malliacum, 77, 524,
567 ; Mailly-Château, Yonne, can. Coulanges-
sur-YTonne, ar. Auxerre.
Maisni (grangia), 587; Magny, Yonne, can.
et ar. Avallon.
Malaium (vicecomitis), 406 ; Malav-le-Vi-
comte. Voy. Malleyo. — Malay-le-Vicomte,
154.
M aeeio-Regis (ecclesia), 410; Malay-Ie-Roi
(église de), Yonne, can. et ar. Sens.
Malleio, Masleio et Malleyo (de), 455, 497 :
Malay-le-Vicomte. Voy. Malliacus et Mallet.
Mallet, 195; Malay-le-Vicomte. Voy.
Malliacus.
Malli (de), 291 ; Mailly-Château, Yonne,
can. ar. Auxerre, Yonne.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE. 55 î
Malliacus, 192; Màlay-le-ViconUe, Yonne,
can. Sens.
Malliacum (castrum), 24, 567, 472; Mailly-
Château. Voy. Malli.
Malliacus (villa), 40, 324, 472; Mailly-Ia-
Ville, Yonne, can. Vermanton, ar. Auxerre.
Ma lu (villa de), 291 ; voy. Malliacus.
Mailly, Châtellenie , 500; Yonne, can.
Coulanges-sur-Yonne, ar. Auxerre.
Mali-Repastu (grangia), 188; Maurepas,
ferme, com. des Bordes, Yonne, can. Ville-
neuve-le-Roi, ar. Joigny.
Malvetum (rivulus), 107 ; Mauvotte, ruis-
seau quiprend sa source à Voisines, Yonne,
can. Villeneuve-l’Archevèque, ar. Sens, et se
jette dans l'Yonne à Saint-Denis.
Mangelcurt, 87; Manchecourt, Loiret, can.
Malesherbes, ar. Pithiviers.
Maniacus, 492; Magny, Yonne, can. et ar.
Avallon.
Maniacus, 587 ; Magny-Saint-Médard, Côte-
d’Or, can. Pontailler, ar. Dijon.
Mansi (molendinum), 489 ; moulin du Mée,
com. Commissey, Yonne, can. et ar. Ton-
nerre.
Maranduil, 587; Marandeuil, com. Saint-
Léger, Côte-d’Or, can. Pontailler, ar. Dijon.
Marcini, 587 ; Marcy, Nièvre, can. Varzy,
ar. Clamecy.
Marcomania , in paya Tornadrinsi, 2 ;
Marmeaux, Yonne, can. Guiilon, ar. Avallon.
Maricornia, 75, 202; Malicorne, Yonne,
can. Charny, ar. Joigny.
Marres, 586; Merry, com. Montigny,
Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre.
Marri, 554, 472; Merry-sur-Yonne, Yonne,
can. Coulanges-sur-Yonne, ar. Auxerre.
Marri, Markiacus, 125, 196; Merry, lieu
détruit, com. Sacy, Yonne, can. Vermanton,
ar. Auxerre.
Marsagis (grangia) 490 ; Marsauge, com
Laignes, Côte-d’Or, ar. Châtillon-sur-Seine’
Marsel et Marsellio, 294; Massoul, ham.
Nesle, Côte-d’Or, can. Laignes, ar. Châtillon-
sur-Seine.
Marsul, Marsulus, 67, 490; voy. Marsel.
Maslai, 258; Malaÿ, Yonne, can. Sens.
Masleoto (ecclesia de) , 305; Maillot,
Yonne, can. Sens.
Masnerii et Masnil, 67, 294; Mesnil-Saint-
Georges, Aube, can. Ervy, ar. Troyes.
Massangi, 408; Marsangis, Yonne, can.
Sens.
Massengiacus, 587 ; Massangis, Yonne, can.
L’Isle, ar. Avallon.
Mauni, 565; Mauny , com. Bagneaux,
Yonne, can. Villeneuve-l’Archevèque , ar.
Sens.
Maijrepasï (nemus), 555; Maurepas, bois,
com. Paroy-en-Othe, Yonne, can. Brienon,
ar. Joigny.
Mauriacense (monasterium), 45,215; —
Mauriac, 216; Mauriac, Puy-de-Dôme.
Maxuiiacus, 88, Marsangis, Yonne, can.
Sens.
Melers (capella et ecclesia), 155, 182;
Meillier, ferme, com. Saint-Aubin-Château-
Neuf, Yonne, can. Joigny.
Melleniaco (capella de), 504; — castrum,
586 ; Maligny (chapelle ou église de), et châ-
teau, Yonne, can. Chablis, ar. Auxerre.
Melundis, Melundenensis (monasterium),
66, 126, 294; abbaye de Môlome, Yonne,
can. Tonnerre.
Merlenniacum, Merlinni, 25, 27, 62, 190 ;
Maligny, Yonne, can. Chablis, ar. Auxerre.
Merriaco (de), 281 ; Merry, lieu détruit,
com. de Sacy. Voy. Marri.
Merloto (ecclesia de), 40 ; Mello, Oise,
can. Creil, ar. Senlis.
Merrole, 211 ; Marolles-sur-Seine, Seine-
et-Marne, can. Montereau, ar. Provins.
Mersi (ecclesia de), 155 ; Mcrcy (église de) ,
YTonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Mersiacus, 579 ; — Messiacus, 398 ; voy.
Mersi.
Mesnil-Guiton, vallée entre Bœurs et Be-
rulle, 135; — Castellum-Guitun, 65.
Messei, 182; voy. Mersi.
Miciclis (de), 365; Mezilles, Yonne, can.
Saint-Fargeau, ar. Joigny.
Miganna, Migannia, Migennia, 112, 130,
166; — Migennes, 131; Migennes, Yonne,
can. et ar. Joigny.
Migeium et Migi, 148, 244; Migé, Yonne,
can CouIanges-les-Vineuses, ar. Auxerre.
Milisiacum , in pago Tornodorinsi, 8 ;
Melisey, Yonne, can. Crusy, ar. Tonnerre.
Mirëbellum (castrum), 40; Mirebeau,
Vienne, ar. Poitiers.
Misiago (ecclesia de), 410 ; Misy (église
552 VOCABULAIRE
de), Seine-et-Marne , can. Montereau, ar.
Fontainebleau.
Misseri, Misseriacus, 87, 500, 490; Mi-
chery, Yonne, can. Pont-sur-Yonne.
Modolaius, 9; Molay, Yonne, can. Noyers,
ar. Tonnerre.
Moisio (ecclesia de), 155; Mouy, Seine-et-
Marne, can. Bray, ar. Provins.
Molendinoleonis (ecclesia), 258 ; Molinons,
Yonne, can. Villeneuve-l’Archevêque, ar.
Sens.
Molinons, 102, 157 ; Molinons, Yonne, can.
Villeneuve-l’Archevêque. ar. Sens.
Molismense (monasterium), 14, 16 et sui-
vantes ; Molême, abbaye, O. S.-Benoît, Côte-
d’Or, can. Laignes, ar. Châtillon-sur-Seine.
Voy. la table des cltarles classées par églises,
etc.
Mollai, 58 Q; voy. Modolaius.
Moloimes, 425; Molême, Yonne, can. Ton-
nerre.
Monasterei.lum et Monesterellum , 501,
472; Menestreau, Nièvre, can. Donzy, ar.
Cosne.
Monasteriæ, 586; Moutiers, Yonne, can.
Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Monasteriolum, 98 ; Montreuil, Aube, can.
Lusigny, ar. Troyes.
Monbolun, 548 ; Montboulon, bois, coin.
Saint-Georges, Yonne, can. Auxerre.
Monbustel, 528 ; Montbutois, com.Ouanne,
Yonne, can. Courson, ar. Auxerre.
Moncelli-Gonfredi (nemus), 490 ; Monceau-
Confroy, bois, coin. Commissey, Yonne, can.
et ar. Tonnerre.
MoNs-ARGi et Monteargis, 222, 5A7 ; Mon-
targis, Loiret.
Mons-Bertaldi (ecclesia), 545 ; Montber-
taut, Côte-d’Or, can. et ar. Semur.
Mons-Corbun , 220; Montcorbon, Loiret,
can. Château-Renard, ar. Montargis.
GÉOGRAPHIQUE.
Monsregalis, 62; Montréal, Yonne, can.
L’Isle, ar. Avallon.
Mons-Sancti-Joiiannis , 507, 508; Mont-
Saint-Jean , Côte-d’Or , can. Pouilly, ar.
Beaune.
Montebarres (ecclesia de), 258; Montbar-
rois (église de), Loiret, can. Beaune-la-Ro-
lande), ar. Pithiviers.
Montefülcirii (pasturas), 29Zi; Montley,
Aube, can. Ervy, ar. Troyes.
Montegalein et Montgelen, 174 et 498 ;
Monjalin, Yonne, com. Sauvigny-le-Bois,
can. Avallon.
Monteigni, 579; Montigny , Yonne, can.
Ligny, ar. Auxerre.
Monte-March (de), 251 ; Montmercy, com.
Saint-Georges, Yonne, can. Auxerre.
Monte-sancti-sulpicii (de), 586; Mont-Sain t-
Sulpice. Yonne, can. Seignelay, ar. Auxerre.
Montet, 568; Montot (?), com. Annay-sur-
Serain, Yonne, can. Noyers, ar. Tonnerre.
Montigny , 154 ; Montigny-le-Guesdier ,
Seine-et Marne, can. Bray, ar. Provins.
Montluçon (in terra de Berri), 455; Mont-
luçon. Allier.
Moreti (ecclesia castri), 40; église ou
prieuré Saint-Pierre de Pontloue, au fau-
bourg de Moret. Voy. Moretum.
Moretum, 211 , Moret, Seine-et-Marne,
can. Fontainebleau, ar. Melun.
Mosi (ecclesia de), 181 ; voy. Moisio.
Mosteriolus, 587 , Mitreuil, com. Binges,
Côte-d’Or, can. Pontailler, ar. Dijon.
Moucellæ (ecclesia), 155, 181; Mousseaux-
les-Bray (église de), Seine-et-Marne, can.
Bray, ar. Provins.
Moulins (église de), 279 ; Moulins, Yonne,
can. Toucy, ar. Auxerre.
Musteriolium et Musterolium, 211, Zt52 ;
Montereau, Seine-et-Marne, ar. Provins.
N.
Naalli et Naalliacus (ecclesia), 46, 540,
444, 454 ; Nailly, Yonne, can. Sens.
Nadiliacum, Nailliacus, 87, 365; voy.
Naalli.
Nalleio (de), 21 ; Nailly, com. Saint-Moré,
Yonne, can. Vézelay, ar. Avallon.
Nange-villa (ecclesia de), 153, 181 ; Nan-
geville, Loiret, can. Malesherbes, ar. Pithi-
viers.
Nangis, 87 ; Nangis (?), Seine-et-Marne,
ar. Provins.
Nantolium, 94, Nanteau-sur-Lunain, Seine-
et-Marne, can. Nemours, ar. Fontainebleau.
Nantriacdm, Nantriacus, 16, 19, 24, 25,
553
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
46, 264, 589; Nitry, Yonne, can. Noyers, ar.
Tonnerre.
Naudus, Naud (ecclesia de), 194, 216, 216,
504; Saint-Loup--de-Naud, Seine-et-Marne,
can. et ar. Provins.
Na venta, 20.
Nëellæ et Negellæ, 66, 294; Nesle, Côte-
d’Or, can. Laignes, ar. Châtillon-sur-Seine.
NEiSEiLEs(pons), 592 ; Pont des Natiauxou
de Naiselles, sur l’Armançon, com. Avrolles,
ar. Auxerre.
Nemais, 254; Menemois, ham. Quarré-les-
Tombes ; Yonne, ar. Avallon.
Nemore (Sanctus-Egidius de), 155; prieuré
Saint-Gilles des Bois, com. de Pont-sur-
Yonne, ar. Sens.
NENTRElUMetNENTRIACUS, 85, 98, 150, 281,
586; voy. Nantriacus.
Néron et Nerone, 506, 586; Néron, com.
Gurgy, Yonne, can. Seignelay, ar. Auxerre.
Neuilly (église de), 154; Neuilly, Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Ntvernensis (comitatus), 547 ; comté de
Nevers.
No (ecclesia de), 128 ; voy. Naudus.
Noerellæ, 104; lieu détruit, com. Vinneuf,
Yonne, can. Sergines, ar. Sens.
"'Noeriæ, 58, 589, 459, 498 ; Noyers, Yonne,
ar. Tonnerre.
Noers et Noiers, 58, 282, 568, 590, 401,
Zt72 ; voy. Noeriæ, Noyers.
Noeve-vile, 2Z|0 ; Villeneuve-l’Archevêque,
Yonne, ar. Sens.
Noisiaco (ecclesia de), MO : Noisy-le-Sec,
Seine-et-Marne, can. Lorrez-îe-Bocage, ar.
Fontainebleau.
Noolon, 428; Noslon, com. Guy, Yonne,
can. Pont-sur-Y'onne, ar. Sens.
Nova- villa - super - vennam (ecclesia de),
258 : Villeneuve-sur-Vanne ou l’Archevêque,
(église de), Yonne, ar. Sens.
Noviaco (ecclesia de), 259 ; Neuvy-Sautour,
Yonne, can. Flogny, ar. Tonnerre.
Nugerium, Nucerium, 17, 19; voy. Noeriæ.
Nuit, 575; Nuits, Yonne, can. Ancy-le-
Franc, ar. Tonnerre.
Nuulli, 418; Neuilly, Yonne, can. Aillant,
ar. Joigny.
O.
Oane, 71 ; Ouanne, Yonne, can. Courson,
ar. Auxerre.
Odunum (apud), 450; Oudun, com. Joux,
Yonne, can. Llsle, ar. Avallon
Oisellum , 156; Oiselet, com. Ouanne,
Yonne, can. Courson, ar. Auxerre.
Oona, Oonia, 156, 587 ; voy. Oana.
Ordone (de) , 418; Ordon, com. Saint-Loup-
d’Ordon, Yonne, can. Saint-Julien-du-Sault,
ar. Joigny.
Ormentionum, 8; l’Armançon, (riv.). Voy.
Hermenezons.
Osmont (vineas de), 66; vignes au climat
des Lhomonds, com. Molôme, Yonne, can.
Tonnerre.
Ota, Otha (silva), 157, 166, 507, 558, 502,
503, 506; POthe, (forêt), Yonne, ar. Joigny.
Voy. Hota.
P.
Pagatiaco, 2; Pazy, Nièvre, com. Corbi-
gny, ar. Clamecy.
Pailly, 289; Yonne, can. Sergines, ar.
Sens.
Palatiolo, in pago Avalinsi, 2.
Paleio (ecclesia de), 410; Paley, Seine-et-
Marne, can. Lorrez-le-Bocage, ar. Fontaine-
bleau.
Palestel , 137 ; Palteau , com. Armeau,
Yonne, can.Villeneuve-le-Roi, ar. Joigny ; —
(nemus), 209 ; la forêt de Palteau.
Palteau (forêt de), 210; voy. Palestel.
Paradone (de), 545; Paron, Yonne, com.
Sens.
Paretum , 124 , 522 ; Paroy-sur-Tholon ,
Yonne, can. Joigny.
Paretum (in Ota), 95, 188, 322 ; Paroy-en-
Othe, Yonne, can. Joigny ; — (ecclesia de),
280.
II
70
554 VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Parguisa , 294; Pargues, Aube, can.
Cliaource, ar. Bar-sur-Seine.
Pariete (de), 509; Paroy-sur-Tholon. Voy.
Paretum.
Parriniacus, 386 ; Perrigny, Yonne, can.
et ar. Auxerre.
Pasceriniacum, in pago Avalinsi, 2 ; Per-
rigny, coin. Guillon, Yonne, can. Guillon,
ar. A vallon.
Pasciaci, 403 ; Pacy-sur-Armançon, Yonne,
can. Ancy-le-Frane, ar. Tonnerre.
Passeleriæ, 152, 202; Pesselières, com.
Sougères, Yonne, can. Saint-Sauveur, ar.
Auxerre.
Passiacum , 351; Pacy-sur-Armançon,
Yonne, can. Ancy-le-Franc, ar. Tonnerre.
Pecoalt (grangia), 294.
Petra- Pertuis, 453; Pierre - Perthuis
Yonne, can. Vézelay, ar. Avallon.
Petrapertusa, 56, 451 ; voy. Petra-Pertuis.
Petrosa , 257; Perreuse , Yonne, can.
Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Pimella (ecclesia), 504; Pimelles, Yonne,
can. Crusy, ar. Tonnerre.
Pise (ecclesia de), 562 ; Pisy, Yonne, can.
Guillon, ar. Avallon.
Planca, 167 ; ruisseau, près Villeneuve-le-
lloi, Yonne, ar. Joigny.
Poili, 157; Poilly - sur- Tbolon , Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Poliacum, 85; Poilly-sur-Serain, Yonne,
can. Noyers, ar. Tonnerre.
Pomereio (de), Pomérium, 300, 516; la
Pommeraie, com. La Chapelle-sur-Oreuse,
can. Sergines, ar. Sens.
Pomereto (ecclesia de), 212; abbaye de la
Pommeraie. Voy. la labié des Charles classées
par églises, etc., et ci-dessus Pomereio.
Pomonium (portus), 149.
Poncheius, 379; Poincby , can. Chablis,
ar. Auxerre.
Pons-arbertus, 546; Pontaubert, Yonne,
can. Avallon.
Ponte-siriaco (ecclesia de) . 155 . 181 ;
Pont-sur-Yonne, (église de), Yonne.
Pontes -super- VaKn am , 104; Pont-sur-
Vanne, Yonne, can. Villeneuve-l-Archevê-
que, ar. Sens.
Pontes-supra-Yonam et Pontes, 104, 110,
532, 408, 409, 427 ; Pont-sur-Yonne, Yonne,
ar. Sens.
Pontiacus, 586; voy. Poncheius.
Pontinïacensis (ecclesia), 47 ; abbaye de
Pontigny, Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre.
Voy. la table des chartes classées par églises,
etc.
Pontiniacense (monasterium), 530, 560;
Pontigny (abbaye de), can. Ligny, ar. Au-
xerre.
Pontis-Herberti, 195 ;voy. Pons-Albertus.
Pontis-Nascentîs, 277. 587 ; Ponnessant,
com. Saint-Martin-sur-Ouannc, Yonne, can.
Charny, ar. Joigny.
Popelinum et Popui.EiUM, 161, 212 ; le Po-
pelin (maison de Lépreux); com Saint-Clé-
ment, Yonne, can. Sens. Voy. la table des
chartes classées par églises, etc.
Porliaci (vulle), 172 ; Pourly, com. Joux,
Yonne, can. L’Isle, ar. Avallon.
Porly, 62; voy. Porliaci.
Porreno (de), 448, Pourrain, Yonne, can.
Toucy, ar. Auxerre.
Poseius, 157, 158, 477 ; Pouy, Aube, can.
Marcilly-le-Hayer, ar. Nogent-sur-Seine.
Posticiolo (de), 152, 202; Poisse, ham.
com. Druyes, Yvonne, can. Coulanges-sur-
Yonne, ar. Auxerre.
Praiæ, 70; Tour-de-Pré, com. Provency,
Yonne, can. L'isle, ar. Avallon. •
Praid, 405; Préliy, Yonne, can. Chablis,
ar. Auxerre.
Praith, Prait et Praez, 1 10, 172, 173, 198,
252 ; voy. Praid.
Pratigi, 386; Préhy, Yonne, can. Chablis,
ar. Auxerre ; voy. Praid.
Pratit (molendinum de), 472 ; Moulin-des-
Prés, com. d’Auxerre, aujourd’hui le Batar-
deau.
Prato-Gileberti (de), 290, 472 ; Prégilbert,
Yonne, can. Vermanton, ar. Auxerre.
Pratoleno (ecclesia de) , 505 ; Praslain
(église de), Aube, can. et ar. Bar-sur-Seine.
Prégilbert, 441 ; voy. Prato-Gileberti.
Pressi , 116, 480; Précy-sur-ThoIon ,
Yonne, can. Saint. -Julien, ar. Joigny.
Prêta (foresta) , 221 ; forêt de Pretain ,
com. Brienon, Yronne, or. Joigny.
Prissi, 589; Précy-près-Aillant, Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Prissiacum, 51, 65; Précy-le-Sec, Yonne,
can. L’isle, ar. Avallon.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Proency, 545; Provency, Yonne, can.
L’Isle, ur. Avallon.
Provence, 70 ; voy. Proency.
Pruliacense (cœnobium) , 185; Preuilly
(monastère de Tordre de Cîteaux), com. Egli-
gny, Seine-et-Marne, can. Donnemarie, ar.
Provins. Voy. la labié des chartes classées
par églises, elc.
Prumanis, 2 ; Plumeron, ham., com. Epois-
ses, Côte-d’Or, ar. Senior.
Pruneto (de), 189 ; Prunoy, Yonne, can.
Charny, ar. Joigny.
555
Prusy, 294; Prusy, Aube, can. Chaource,
ar. Bar-sur-Seine.
Prutiacus, 545.
Pruvinum, Provins, 87, 119, 194, 216,487;
Provins, Seine-et-Marne.
Pulchri-visus (grangia), 489; voy. Bello-
videre.
Pulvereni (de), 244, 249 ; Pourrain, Abonné,
can. Toucy, ar. Auxerre.
Puteüm-de-Hüimos, 401; Puits-cTEsme,
com. Joux-la-Ville, can. L’îsle, ar. Avallon.
0.
Quadrivio (ecclesia de), 87; l’église du
Carrouge à Sens, Yonne.
Quarreia (de), 234; Quarré-les-Tombes,
Yonne, ar. Avallon.
Quercu-Arnui.fi (de), 220 ; Chêne- Arnoult,
Yonne, can. Charny, ar. Joigny.
Quinciacensis et Quinciacus (monasteriuin),
66, 126, 294, 490, 504; abbaye de Quincy,
com. Tanlay, Y'onne, can. Ancy-le-Franc.
Voy. la table des chartes classées par égli-
ses, etc.
Quisy, 428; voy. Cusiacum.
II.
Rahaud, Raaldi (Boscurn aut nemus), 212,
300; bois défriché, aujourd’hui Barrault,
ham., com. Saint-Martin-sur-Oreuse, Yonne,
can. Sergines, ar. Sens.
Rastellum, 107; moulin Bateau, com.
Saint-Martin-sur-Oreuse, Yonne, can. Ser-
gines, air. Sens.
Ratille, 109, 152; Ratilly, com. Treigny,
Yonne, can. Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Raveriæ, 515, 400; Ravières, Yonne, can.
Ancy-le-Franc, ar. Tonnerre.
Recognito (grangia de), 580 ; Arqueneuf,
ferme, com. Diges, Yonne, can. Toucy, ar.
Auxerre.
Regniacum, 50, 62; Reigny, com. Verman-
ton, Yonne, ar. Auxerre.
Regniacum (ecclesia). 61, 64; abbaye de
Reigny, O. Saint-Benoît, com. Vermanton,
ar. Auxerre, Yonne. Voy. la table des char-
tes classées par églises J elc.
Regniacum, 88; Rigny-le -Ferron, Aube,
can. Aix-en-Othe, ar. Troyes.
Rencenaus, 484.
Reomaensis (ecclesia) , 401 ; abbaye de
Moutier-Saint-Jean, Côte-d’Or, can. et ar.
Châtillon-sur-Seine. Voy. la table des char-
tes classées par églises , etc.
Revisi, 445; lieu détruit, com. de Ponti-
gny, Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre.
Rirakias, inpago Ternodrinsi, 2; Raviè-
res, Yonne. Voy. Raveriæ.
Rinneium, 98; Rugny, Y’onne, can. Crusy,
ar. Tonnerre.
Rioscella, 2; autrefois Roussotte, Ruis-
sotte, ham., com. Saint-Germain des-Champs,
Yonne, can. Quarré, ar. Avallon.
Rippa, 472 ; La Rippe, com. Merry-sur-
Yonne, Yonne, can. Coulanges-sur-Yonne,
ar. Auxerre.
Rivisiaco, in comitatu Aulissiodorensi,
9 ; voy. Revisi.
Roboris (fons et vallisî, 151, 165, 172,
468 ; fontaine et vallée de Rouvre à Verman-
ton, Yonne.
Roemvillari (ecclesia de), 155; Roinvil-
liers (église de), Seine-et-Oise, can. Méré-
ville, ar. Etampes.
Rossom et Rosson, 256, 272; Rousson,
Yonne, can. Villeneuve-le-Roi, ar. Joigny.
Rovretus, 586 ; voy. Rouvre.
Rouvre, 248 ; Rouvray, Yonne, can. Ligny,
ar. Auxerre.
Rubeus-Mons, 195, 551, 402; Rouge-
556
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
mont, Côte-d’Or, can. Montbard, ar. Semur.
Rufiaco (ecclesia de), 40 ; Ruffec, Indre,
can. et ar. du Blanc.
Ruinni, 294 ; Rugny, Yonne, can. Crusr,
ar. Tonnerre.
Saciacüs, 63; Sacy, Yonne, can. Verman-
ton, ar. Auxerre.
Sanceias, 216; lieu détruit, com. Sens,
Yonne.
Sanctæ-Columbæ (ecclesia), 504; lieu dé-
truit, com. Saint-Vinnemer, can. Crusy, ar.
T onnerre.
Sanctæ-Cqlumbæ (monasterium),87 ; Sainte-
Colombe, (monastère), près Sens, Yonne.
Vny. Senonensis.
Sancta-Cruce (ecclesia de), 586.
SAncta-Magnancia, 545; Sainte-Magnance,
Yonne, can. Quarré, ar. Avallon.
Sancta - Palladia , 529 ; Sainte - Pallaye ,
Yonne, can. Vermanton, ar. Auxerre. »
Sanctas - Virtutes , 98 ; Saintes - Vertus,
Yonne, can. Noyers, ar. Tonnerre.
Sancti, 560; Saints, lronne, can. Saint-
Sauveur, ar. Auxerre. — Saints, 561.
Sancto-Albino (ecclesia de), 155, 182,
Saint-Aubin-Château-Neuf, (église de), Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Sanctus - Amanuus, 387; Saint -Amand,
Cher.
Sancti-Amatoris (ecclesia), 142 ; Saint-Ama-
tre, église à Auxerre, Yonne.
Sancti-Andocii, 40; Saint-Àndeux, Côte-
d’Or, can. Saulieu, ar. Semur.
Sanctus-Andreus , 254; Saint-André-en-
Morvan, Nièvre, can. Lorme, ar. Clamecy.
Sanctus-Baudus, 69 ; Saint-Bon, Yonne,
com. Sens ; — (ecclesia), 104, 545 ; église de
Saint-Bon.
Sancti-Renedicti (ecclesia), 87; Sens,
église de Saint-Benoît.
Sancti-Benedicti (villa), 215; Villiers-
Saint-Benoît, Yonne, can. Aillant, ar. Joigny.
Sancti-Boneti (grangia), 587 ; Saint-Bon-
net, lieu détruit, com. Fontenoy, Yonne, can.
Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Sanctus-Briccius, Brictius et Britius, 72,
124, 295, 570, 591 ; Saint-Bris, Yonne, can.
Auxerre.
Runcennaiüm, 82; Roncenay, com. Ponti-
gny, Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre.
Ruvra , 18; Rouvray, Côte-d’Or, can.
Précy sous-Thil, ar. Semur.
Sanctus-Casius, 68; Sommecaise, Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Sanctus-Cirus, 472; Saint-Cyr-les-Colons,
Yonne, can. Chablis, ar. Auxerre.
Sanctus-Clemens (ecclesia), 478; Saint-
Clément, église à Auxerre.
Sanctus-Clemens, 59, 87, 408, 464, 484 ;
Saint-Clément, Yonne, can. Sens.
Sancti-Cypp.iani (ecclesia), 40 ; Saini-Cy-
prien, Allier, ar. Gannat.
Sanctus-Cyricus, 251 ; voy. Sanctus-Cirus.
Sancti-Egidii-de-Nemore (ecclesia de), 181 ;
Saint-Gilles, ferme, com. Pont-sur-Yonne,
Yonne, ar. Sens.
Sanctus-Florenti.nus, 102, 255, 262, 549 ;
Saint-Florentin, Yonne, ar. Auxerre.
Sancti-Florentini (castellania etcastrum),
586, 425; Châtellenie de Saint-Florentin ,
comté de Champagne, Yonne, ar. Auxerre.
Sancti-Florentini (monasterium), 586;
monastère de Saint-Florentin, Yonne, ar.
Auxerre.
Sancti-Germani (castrum), 586 ; Château
de Saint-Germain à Auxerre, Yonne.
Sancti- Germani (ecclesia), 40; Saint-Ger-
main-de-Salles, Allier, can. Ghantelle, ar.
Gannat.
Sancti-Germani (ecclesia) , in terrilorio
Toarcensi, 40; Saint - Germain - Laiguiller
près Mouilleron-en-Pareds, can. La Châtei -
gneraie, Vendée.
Sanctus-Germanus-de-Campis, 545 ; Saint-
Germain-des-Champs, Yonne, can. Quarré,
ar. Avallon,
Sanctus - Germanüs (juxta Musteriolum),.
452 ; Sancti-Germain-Laval, Seine-et-Marne,
can. Montereau, ar. Fontainebleau.
Sancti-Germani-super - Orosam et Sancti-
Germani (ecclesia), 87 ; Saint-Germain, église
à 1 kil. de La Chapelle-sur-Oreuse, autrefois
la paroisse, Yonne, can. Sergines, ar. Sens-
Sanctcs-Gervasius (prioratus) , 250, 266.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
557
448 ; Saint-Gervais, prieuré et bourg, com.
Auxerre, Yonne.
Sanctus-Jultanus de Sauce et de Saltu,
211, 226, 541, 444, 445, 452, 500: Saint-Ju-
lien du-Sault, Yonne, ar. Joigny.
Sancti-Laurencii (ecclesia), 87 ; La Cha-
pelIe-sur-Oreuse, Yonne, can. Sergines, ar.
Sens.
Sanctus-Leodegarius , 387 ; Saint-Léger,
Côte d’Or, can. Poulailler, ar. Dijon.
Sanctus - Leodegarius-de - Morvekno, 40 ;
Saint-Léger-de-Foucheret , Yonne, can. de
Quarré, ar. Avallon.
Sancti-Lupi (foresta), 67 ; forêt de Saint-
Loup, com. Brienon, Yonne, ar. Joigny.
Sancto-Martino (de), 294; Saint-Marlin-
sur-Armançon, Yonne, can. Crusy, ar. Ton-
nerre.
Sanctus-Martinus , 69; Saint - Martin-du-
Tertre, Abonné, can. Sens.
Sanctus-Martinus-super-Orosam et Horo-
sam, 522; Saint-Martin-sur-Oreuse, Yonne,
can. Sergines, ar. Sens; — (ecclesia de),
155, 181 ; — Saint-Martin-sur-Oreuse, 290.
Sanctus-Mauricius, 229, 242, 265; Saint-
Maurice-Thizouailles , Yonne, can. Aillant,
ar. Joigny.
Sancti - Mauricii - Veteris (pons) , 245 ;
Saint-Maurice-le-VieiDpont de), Yonne, can.
Aillant, ar. Joigny.
Sanctus-Medardus, 67, 294, 490 ; Sain t-
Mards-en-Othe, Aube, can. Aix-en-Olhe, ar.
Troyes.
Sanctus-Medardus, 295.
Sancti-Moderati (ecclesia), 20, 46 ; Saint-
Moré (église de), Yonne, can. Vézelay, ar.
Avallon.
Sancti-Petri (ecclesia juxtafluvium Chore),
40; Saint-Père-sous-Vézelay, Yonne, can.
Vézelay, can. et ar. Avallon.
SANCTUS-PETRUS-DE-MONTiBUS, 279; Saint-
Pierre-du-Mont , Nièvre, can. Varzy , ar.
Clamecy.
Sanctus-Priscüs , 137, 141, 510, 526;
Saint-Bris, Yonne, can. et ar. Auxerre ; voy.
Sanctus-Briccius.
Sanctus - Quintinus ( subtus Saciacum ) ,
Saint-Quentin près Sacy, 65, 172 ; lieu dé-
truit, com. Sacy, Yonne, can. Vermanton,
ar. Auxerre.
Sancti-Remigm (ecclesia) , in episcopalu
Belvacensi , 40; Montreuil-sur-Brèche, Oise,
can. Froissy, ar. Clermont.
SANCîus-SALVATORet Sanctus-Salvator-de-
Puseio 77, 129,586; Saint-Sauveur-en-Pui-
saye, Yonne, ar. Auxerre ; — (monasterium),
78.
Sancti-Salvatoris (ecclesia) ; 411; église
de Saint-Sauveur de Sens, Yonne.
Sanctus-Sai.vius, 137, 145; Villcneuve-
Saint-Salve, Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre ;
— ecclesiola, 278 ; (église de).
Sanctus-Sidronius etSiNDRONius, 158, 188.
599; Saint.-Cydroine, Yonne, can. et ar. Joi-
gny-
Sancti-Stephani (nemus), 552 ; forêt de.
Saint-Etienne, partie de la forêt de Rageuse,
com. Cérilly , Yonne, can. Cerisiers, ar.
Joigny.
Sanctus-Veranus, 560, 586 ; Saint-Verain,
Nièvre, can. Saint-Amand, ar. Cosne.
SANCTUS-WiNOMARUS . WïNEMARïUS , VlNE-
marus et Winimarius, 294, 504, 573, 489 ;
Saint - Vinnemer , Yonne, can. Crusy, ar.
Tonnerre.
Salegni et Saeigni (ecclesia), 503,411, 455 ;
Saligny, Yonne, can. Sens.
Salice-Yolent, 444; le Saulce-dTsland ,
ferme, com. Island, can. Avallon.
Sallenai, 215, Seignelay, Yonne, ar. Au-
xerre.
Salmis, 294.
Salzelis (ecclesia de) , 40 ; Sauzelles
(église de), Indre, can. Tournon, ar. du
Blanc.
Sanus-poteus, 257 ; Sainpuis, Yonne, can.
Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Sapiliaco, 2 ; Sardy, Nièvre, can. Corbi-
gny , ar. Clamecy.
Sarmasia, 87, 88 ; Sermaise, Loiret, can.
Malesherbes, ar. Pithiviers ; — fecclesia),
484.
Sarmisoliæ, 506; Sermizeiles, Yonne, can.
Vézelay, ar. Avallon.
Sart, (moulin), 419.
Scabi/e, 12, 15; les Sièges, Yonne, can.
Villeneuve-l’Archevêque, ar. Sens; — eccle-
sia, 205.
Scarleia-vetus, 1/i9, 152 ; les vieux Es-
charlis, métairie, com. Villefranche , can.
Charny, ar. Joigny.
Scolivæ, 472, 478 , Escolives, Yonne, can,
Coulanges-les-Vineuses, ar. Auxerre.
Seancium, 155; voy. Séant.
558
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Séant, 552, 575 ; Séant-en-Othe, (aujour-
d’hui Bertille), Aube, ean. Aix-en-Othe, ar.
Troyes.
Seciaca (villa), 20.
Seduna (fluvium), 172; Serain, rivière,
affluent de droite de l’Yonne, ar. Auxerre.
Selenniacum, 158; Seignelay, Yonne, ar.
Auxerre.
Seluacus , 545; Sceaux, Yonne, can.
Guillon, ar. Avallon.
Sementeron, 475 ; Yonne, ean. Courson,
ar. Auxerre.
Semont, Submontes, Submontis (grangia),
66, 294, 490 ; Semond, (ancienne baronnie),
com. Saint-Marc-sur-Seine, Côte-d’Or, can.
Châtillon-sur-Seine.
Senaen, Seneim, Senein, 82, 588 ; le Serain,
rivière, affluent rive droite de l’Yonne.
Senardi-villa (ecclesia de), 40; Césarville
(église de), Loiret, can. Malesherbes, ar.
Pithiviers.
Sencasium, 57,587; Sommecaise, Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Senonas, Senones, Senonæ, 227, 254, 284,
288, 519, 5G5, 406, 409, A69, 493 : Sens,
Yonne.
Senonensis (archiepiscopatus) , 74, 120;
archevêché de Sens, Yonne. Voy. la la" le
des chartes classées par églises , etc.
Senonense (capitulum), 58, 92; Chapitre
cathédral de Sens, Yonne. Voy. la table des
Charles classées par églises, etc.
Senonensis (civitas) , 459, 575; cité de
Sens, Yonne.
Senonensis (communia), 571,455; Sens,
commune, Yonne.
Senonensis (Sancti-Johannis ecclesia), 58,
G9, 95; abbaye Saint-Jean-les-Sens, Yonne.
Voy. la table des chartes classées par
églises, etc.
Senonensis (Sancti-Pauli de Vanna eccle-
sia) , 4Y2 ; abbaye Saint ■ Paul - les - Sens ,
Yonne.
Senonensis Sancti - Pétri- Vivi (burgus) ,
557, 455 ; Sens, faubourg de Saint-Pierre-le-
Vif, Yonne.
Senonensis (Sancti- Pétri - Vivi ecclesia),
455; abbaye Saint-Pierre-le-Vif de Sens,
Yonne. Voy. la table des chartes classées par
églises etc.
Senonensis (Sancti-Remigii et Sanctæ-Co-
lumbæ abbatiæ\ 9, 11, 12, 86, 128 ; abbayes
Saint-Remi et Sainte-Colombe de Sens. Voy.
la table des chartes classéespar églises, etc.
Senonensis (Sancti-Saviniani ecclesia), 90 ;
église Saint-Savinien de Sens, Yonne.
Senonensis (territorium et pagus), 126,
196 ; pagus et territoire de Sens, Yonne.
Senune, 14; Senan, Yonne, can. Aillant, ar.
Joigny.
Serbona,125, 516; Serbonnes, Yonne, can.
Sergines, ar. Sens ; — (ecclesia de), 258.
Seuant et Soiant, 555, 556; voy. Séant.
Seyia, 552, Sevies, com. Venisy, Yonne,
can. Brienon, ar. Joigny.
Sidriacus, in vicaria Tornodrinsi, 6;
Siliniacus, Sixlin iacus, 104, 189, 586;
Seignelay, Yonne, ar. Auxerre.
Silvaianus , 587 ; (lisez Silnaianus), Sei-
gnelay, Yonne, ar. Auxerre.
Similiaco (de), 267 ; Semilly, com. Escamps,
Yonne, can. Coulanges- les- Vineuses, ar.
Auxerre.
Sinevium, 25, 29 ; Sennevoy, Yonne, can.
Ci usy, ar. Tonnerre.
Sipiciaco, 2 ; Epiry, Nièvre, can. Corbigny,
ar. Clamecy.
Sistiniacum, 22, 25, 32; Stigny, Yonne,
can. Ancy-le-Franc, ar. Tonnerre.
Sivriaci (villa), 224; Civry, Yonne, can.
L’IsIe, ar. Avallon,
Soci, 104 ; Soucy, Yonne, can. et ar. Sens ;
— Sociaco (ecclesia de), 155; église de Soucy.
Soeriæ, 152, 202; Sougères, Yonne, can.
Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Soeriæ (capella). 586 ; Sougères (chapelle
de), com. Gurgy, Yonne, can Seignelay, .ar.
Auxerre.
Soisiacus , 228 ; Soisy , Seine-et-Marne ,
can. Bray, ar. Provins.
Sorgiacus, 587; Surgy, Nièvre, can. et ar.
Clamecy.
Sormereiüm, 155 ; Sormery, Yonne, can.
Flogny, ar. Tonnerre.
Spisis (ecclesia Sanctæ-Mariæ de), 40 ; les
Epesses, can. des Herbiers, ar. Napoléon-
Ville, Vendée.
Stabulæ, 501,545; Etaules, Yonne, can.
Avallon.
Stigny (église et manoir), 51, 52; voy.
Sistiniacum.
Stolvicus, in pago Tornadrinsi super
fluvium Lundi oni, 8 ; Etourvy, Aube, can.
Chaouree. ar. Bar-sur-Seine.
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE. 559
Submontes, 66 ; voy. Semont. Suriacum (fere Sariacum), 98 ; Sarry, Yonne,
Sulignj, 104; Subligny, Yonne, can. Ché- can‘ loyers, ar. Joigny.
Voy, ar. Sens.
T.
Taciaco (ecclesia de) , 40 ; TaXat-Sénat,
Allier, can. Chantelle, ar. Gannat.
Tai.oan et Taloen, 157, 1 49 , 154, 167 ; le
Talouan, coin. Villeneuve-le-Roi , Yonne,
ar. Joigny.
Tangi et Tangiacus , 157, 143; Taingy,
Yonne, can. Courson, ar. Auxerre.
Tanlæ et Tanlaius, 294, 489; Tanlay,
Yonne, can. Orusy, ar. Tonnerre.
Tarrel, 546; Yonne, can. et ar. Avallon.
Tauriaco (ecclesia de), 40 ; Toury-Lurcy,
Nièvre, can. Bornes, ar. Nevers.
Telli<) (ecclesia de), 258 ; Theil. Yonne,
•can. Villeneuve-l’Arebevêque, ar. Sens.
Tengfaco (ecclesia de), 278; voy. Tangi.
Tessiaco (ecclesia de), 504 ; Tissey, Yonne,
can. Tonnerre.
Thaloan, 115; voy . Taloan.
Thol (nemus), 218; Thul, bois, coin. Mon-
iigny, Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre,
Thori, 175; Thury, Yonne, can. Saint-
Sauveur, ar. Auxerre.
Ticisnao, in comitalu Aalissiodoremï, 9.
Tilius, 177 ; Theil. Voy. Tellio.
Toarcense (territorium), 40; le pays de
Thouars, Deux-Sèvres, ar. Bressuires.
Toire et Tore, 152, 202; voy. Thori.
Toiri, 294; Thorey, Yonne, can. Crusy,
ar. Tonnerre.
Tonnerre, 500, Tonnerre, Yonne.
Tonnerre, 306; bourg Saint-Michel.
Torbenai, 215 ; Tourbenay, com. Escoli-
Ves, lieu détruit, Yonne, can. Coulanges-les-
Vineuses, ar. Auxerre.
Toriaci (grangia), 350 ; Thory, métairie
détruite), com. Brienon, Yonne, ar. Joigny.
Toriniacum, Torniacum, 59, 107, 193, 195;
Thorigny, Yonne, can. Villeneuve TArche-
vêque, ar. Sens ; — Thorigny, 196.
Tornodori (Sancti-Michaelis abbatia), 89,
126; abbaye Saint-Michel de Tonnerre. Voy
la table des chartes classées par ég'ises ,
etc.
Tornodorum et Tornodorense, 55, 56, 127,
170, 239, 295, 510, 505, 515; Tonnerre,
Yonne; — castrum (château de), 27, 56!.
Trecas, 215, 257, 295,426, 515; Troyes,
Aube.
Trecheius, 29 ; Trichey .Yonne, can. Crusy,
ar. Tonnerre.
Treclin et Triclin , 570, 451 ; Trinquelin ,
liant. , com. Saint-Léger, can. (Quarré, ar.
Avallon, Yonne.
Trena, 505 ; Trannes, Aube, can. Van-
dœuvre, ar. Bar-sur-Aube.
Triagnellum, 211; Trainel , Aube, can.
Nogent-sur-Seine, ar. Troyes.
Tromanci, 225; Tormancy, com. Mar-
sangy, Yvonne, can. L’Isle, ar. Avallon.
Troyes, (département de l’Aube), 216, 426,
492 ; voy. Trecas.
Truciaca (villa), 20,475; — Truei, 502;
Trucy-sur-Yonne, Yonne, can. Coulanges-
sur-Yonne, ar. Auxerre.
Truisiaco (ecclesia de) , 410 ; Treuzy
féglise de), Seine-et-Marne, can. Nemours,
ar. Fontainebleau.
Truncheium, 98; Tronchoy, Yonne, can.
Flogny, ar. Tonnerre.
Tuchebovem (grangia), 156; Toufhebœuf,
com. Lailly, VTonne, can. Villeneiu e-TArche-
vèque, ar. Sens.
Turgeio (ecclesia de) , 504, 305 (silva),
Turgy, Aube, can. Cbaource, ar. Bar-sur-
Seine.
Turnei (de) et Turniacus , 155 ; Turny.;
Yonne, can. Brienon, ar. Joigny.
Tusciacum, 50; Toucy, Yonne, ar. Auxerre.
560
VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
U.
Uisselot , 308; Usselot, com. Ouanne,
Yonne, can. Courson, ar. Auxerre.
Uldunum, 62, 172; com. Joux-la-Ville,
Yonne, can. L’IsIe, ar. Avallon.
Ulmetüm, 104, 559, 586; Abonne, can. Sei-
gnelay, ar Auxerre.
Ulmus, 77 , Lorme Nièvre, ar. Clamecy.
Ultenacüs, 472; Voutenay, Yonne, can.
Vezélay, ar. Avallon.
Urgiacus, 586 ; Orgy, com. Chevannes,
Yonne, can. Auxerre.
Y.
Valan, Valenz, 387, 472; Vallan, Yonne,
can. Auxerre.
Valariæ, 505; Aube, can. Chaource, ar.
Bar-sur-Seine.
Valesminse, inpago Tornodrinsi, 8.
Vallecharci (capella de), 586 ; Vauchassis,
Aube, can. Estissac, ar. Troves.
Vallecrovaria, 2; Vaussegrois, com. Cor-
bigny, Nièvre, ar. Clamecy.
Valle-doirre, 408 ; Vaudeurs, Yonne, can.
Cerisiers, ar. Joigny.
Valentingos, 2; les Valentinges, com.
Cervon, Nièvre, can. Corbigny, ar. Clamecy.
Vallepelletana (ecclesia), 504; La Cha-
pelle-Vaupeltaine (église de), Yonne, can.
Chablis, ar. Auxerre.
Valle-Revennie (grangia), 188 ; Vorvigny,
ham., com. Bussy-en-Otbe , Yonne, can.
Brienon, ar. Joigny.
Valleriæ, 107; Vallières, com. Fleurigny,
Yonne, can. Sergir.es, ar. Sens.
Vallès, 172, 294, 586 ; Vaux, Yonne, can.
et ar. Auxerre.
Vallevas, 12; les Vallées, com. de Va-
reilles, can. Villeneuve - l’Archevêque , ar.
Sens.
Vallis-Bevro et Beveron (prata et molen-
dinum), 67 et 490 ; vallée et moulin de Bu-
rène, Côte-d’Or, can. Châtillon-sur-Seine.
Vallisdera, 102, 104 ; voy. Valle-Doirre.
Vallis-Lucentis et Vallelucîdæ (abbatia),
81, 55, 59; abbaye de Vauluisant, Yonne,
can. Villeneuve-FArchevèque. Voy. la table
des chartes classées par églises , etc.
Vallis-Lucida et Vallis-Lucens (de), 81,
52, 206; Vauluisant, Yonne, can. Villeneiwe-
l’ Archevêque, ar. Sens.
Vallis-Luna (grangia), 149; Vau-Lunain,
(ferme détruite), sur la commune de Vaux-
sur-Lunain, Seine-et-Marne, com. Lorrez,
ar. Fontainebleau.
Vallis-Maurus, SI, 177, 258, 255; Vau-
mort, Yonne, can. et ar. Sens.
Vallis-Morini, 149; Vaumorin, com. Vau-
mort, Yonne, can. Sens.
Vallis-Olimaci , 546; Vault-de-Lugny ,
Yonne, can. Avallon.
Vallisprofonda, 115, 157, 580, 486 ; Val-
profonde , com. Villeneuve-le-Roi, Yonne,
ar. Joigny.
Vana et Vanna, 215, 255, 518,545; la
Vanne, rivière, affluent de droite de l’Yonne,
ar. Sens, Yonne.
Vanlaium, Vanlai, 127, 505 ; Vanlay, Aube,
can. Chaource. ar. Bar-sur-Seine.
Vannetus, 586; voy. Venetus.
Vareis (de), 155 ; Vareilles, Yonne, can.
Villeneuve-l’Archevêque, ar. Sens.
Varellæ, 104, 210; 485; voy. Vareis.
Varennæ, 40 : Varennes-les-Nevers, Niè-
vre, can. Fougues, ar. Nevers.
Varginiacum (villa), 40 ; lieu détruit près
Vézelay, Yonne, ar. Avallon.
Varon, 91 ; voy. Vero.
Varres, 545; la Vaire, com. Etaules,
Yonne, can. et ar. Avallon.
Varziacus, 265, 298, 473; Varzy, Nièvre.
Vaucellis (de), 528 ; climat ou heu détruit,
com. Ouanne, Yonne, can. Courson, ar. Au-
xerre.
Vauderia, 205 ; Vaudeurs. Voy. Valle-
Doire.
Vaureta (domus et nemus), 108, 172, 257 ;
maison et bois, aujourd’hui climat de Vallée-
Ruellat, com. Sougères , cadastre section
F, Yonne, can. Saint-Sauveur, ar. Auxerre.
Veliacus, 345; le Vellerot(?), com. Sceaux,
can. Guillon, ar. Avallon, Yonne.
VOCABULAIRE
Velonessa , 284 ; Vi31enauxe-Ia-Petite ,
Seine-et-Marne, can. Brav, ar. Provins.
Vendac (ecclesia de), 40 ; Vendat (diocèse
de Clermont), Vendat, Allier, can. Escurolles,
ar. Gannat.
V'enesiacum, Veneisi, 64, 117, 196, 562,
576 ; Venisy, Tonne, can. Brienon, ar. Joi-
gny.
Venetus et Vennetüs, 106, 207 ; Venoy,
Yonne, can. Auxrrre.
Venna (riv.), 515 ; voy., Vana,
Vekosa, 248, 270; Venouse, Yonne, can.
Ligny, ar. Auxerre.
Vergiliacum , 17 ; Vézelay, Yonne , ai’.
Avall on.
Vermento, Vermenton et Vermentum, 21,
■122, 141, 566; Vermanton, Y'onne, ar. Au-
xerre.
Vero et Veron, 111, 475; Véron, Yonne,
can. et ar. Sens ; — ecclesia, 181.
Vertelaio, 455 ; voy. Vezeliacensis.
Vertennacus, 473 ; Vertenay, com. Cuncy-
les-Varzy, Nièvre, can. Varzy, ar. Cla-
mecy.
Vertoliüm, Zi24; Vertaut, Côte-d’Or, can.
Baignes, ar. Châtilion-sur-Seine.
Verun (ecclesia de), 155; voy. Vero.
Verreriæ, 237 ; Verrières, ham., com.
Sainpuis, YTonne, can. Saint-Sauveur, ar.
Auxerre.
Vertilliacus, 125: Vertilly, Yonne, can.
Sergines, ar. Sens.
Verzelayus, 426 ; Vezélay, Yonne, ar.
Avallon.
Veteris-Castri (ecclesia), 545 ; Vieux-Châ-
teau, Côte-d’Or, can. et ar. Semur.
Vetds-Scarleia, 149; les Vieux-Escharlis,
coin. Villefranche, Yonne, can. Charny, ar.
Joigny.
Vevra-Gennei, 451 ; la Vesvre, com. Gi-
gny, can. Crusy, ar. Tonnerre.
Ve'zelay, (chartes analysées), 246 à 248.
Vezeliacensis (ecclesia), 524; abbaye de
Vézelay, Y’onne, ar. Avallon.
Vicinæ, 154, 581,475; Voisines, Yonne,
can. Villeneuve-l’Archevêque, ar. Sens.
Vicüs-novus, 124, 525; Vinneuf, Yonne,
can, Sergines. ar. Sens.
Videbelom, in paya Ternodrinse. 2, Vil-
lon, Yonne, can. et ar. Tonnerre.
GÉOGRAPHIQUE. 561
Vieilpoil , 265 ; Vieupou , com. Poilly,
Yonne, can. Aillant, ar. Joigny.
Vilereio (de), 287 ; Villeroy, Yonne, can.
Chéroy, ar. Sens.
Viler-sor-Tolun, 587; voy. Villaris.
Vileuis, 456 ; Villuis, Seine-et-Marne, can.
Bray, ar. Provins.
Villabursa, Villaburrosa, 11, (forte Villa-
bonosa) (?), Villiers-Boneux,Y7onne, can. Ser-
gines, ar. Sens.
Villæione (de), 29; Villon, Yonne, can.
Crusy, ar. Tonnerre.
Villafranca, 81 , 178, Zi2I ; Villefranche,
Yonne, can. Charny, ar. Joigny,
Villa-Franca-Regia, 160 ; voy. Villanova-
Regia.
Villamauki, 96, 211, 450; Villemaur ,
Aube, can. Estissac, ar. Troyes.
Villamorinus , 505; Villemorien , Aube,
can. et ar. Bar-sur-Seine.
Villa-nova, 75, 104, 192, 525 ; Villeneuve-
la-Guiard, Yonne, can. Pont-sur-Yonne, ar.
Sens.
Villanova, 274, 547, 566, 580, 429, 466 ;
Villeneuve-le-Roi, Y'onne, ar. Joigny.
Villanova, 258, 586; Villeneuve-Saint-
Salve, Yonne, can. Ligny, ar. Auxerre.
Villanova (ecclesia), 87, 477 ; Villeneuve-
le-Comte (église de), Seine-et-Marne, can.
llosoy, ar. Coulommiers.
Villanova-PiEGis, 566; voy. Villanova.
Villa-nova-super-Vennam et Villanova ,
155, 292, 544; Villeneuve-sur-Vanne ou
l’Archevêque, Yonne, ar. Sens.
Villa-nova-super-Yonam et Equanam, 144,
545, 594, 419; Villeneuve-le-Roi.Voy. Villa-
nova.
Villanovella, 484; Villenavotte, Yonne,
can. Pont-sur- Y’onne, ar. Sens.
Villaparred, 258 ; Villeperrot, Yonne, can.
Pont-sur-Yonne, ar. Sens.
Villapatriciüm, 87, 185, 497 ; voy. Villa-
parred.
Villapedis et Villepedis, 95, 279, 465;
Villepied, com. Bussy-en-Othe, Y'onne, can.
Brienon, ar. Joigny.
Villarciei (ecclesia de), 181; Argeville
{église de), autrefois paroisse d’Arceville,
com. Boigneville, Seine-et-Oise, can. Milly,
ar. Etampes.
11
71
562 VOCABULAIRE GÉOGRAPHIQUE.
Villare-Vinosum, 580, 59b; Villiers-Vi-
neux, Yonne, can. Flogny, ar. Tonnerre.
Villari-Monasterio (ecclesia de), 4-0; Vil-
lemontier, Loiret, can. Bellegarde, ar. Mon-
targis.
Villaris, 14; Villiers-sur-Tholon, Yonne,
can. Aillant, ar. Joigny.
Villasalum, in pago Otisiodorensi, 2.
Villari-Sylva, 41 ; Villeselve, Oise, can.
Vertus, ar. Compïègne.
Villa-Sicca (grangia), 202, 52o; Grange-
Sèche, ou Beauvoir, lieu détruit, com. Sou-
gères, cadastre section F, YTonne, can. Saint-
Sauveur, ar. Auxerre.
Villaterricus, 93; Villethierry, Yonne,
can. Chéroy, ar. Sens.
Villedonous, 456; Villiers-Boneux, Yonne,
can. Sergines, ar. Sens.
Villechau, 76; Villechau, com. Cosne,
Nièvre.
Villenaux, 154 ; Villenaux-la-Petite, Seine-
et-Marne, can. Bray, ar. Provins.
Villeneuve (église Notre-Dame de), 154;
Villeneuve-le-Roi, YTonne , ar. Joigny.
Villepei, 188; voy. Villapedis.
Villerario (ecclesia de), 153; Villeroy
(église de), Yonne, can. Chéroy, ar. Sens.
Villertus, 345; Vellerot, com. Sceaux,
Yonne, can. et ar. Avallon.
Villiacus, 90 ; Villr, Yonne, can. Ligny,
ar. Auxerre.
Vinceles, 157; Vincelles, Yonne, can. Cou-
langes-les-Vineuses, ar. Auxerre.
Viriaco, 2; Viry, ham., com. Cervon,
Nièvre, can. Corbigny, ar. Clameey.
Viros, 505 ; Vireaux, Yonne, can. Ancy-le-
Franc, ar. Tonnerre.
Virziliacense (monaslerium), 4, 59, 240,
etc. ; abbaye de Vézelay, Y’onne, ar. Avallon.
Voy. la table des chartes classées par égli-
ses, etc.
Virzeliacus, 251, A28 , voy. Vezeliacensis.
Vitteaux, 416 ; Vitteaux, Côte-d’Or, ar.
Semur.
Vivariensis (ecclesia), 49; Viviers (église
de), Yonne, can. et ar. Tonnerre.
Voosine (ruiss.), 119 ; le Voulzie, ruisseau,
près de Provins, Seine-et-Marne.
Vovæ, 599; Les Voves, com. Epineau,
Yonne, can. et ar. Joigny.
Y’uldonaco, 2; Voutenay, Y’onne, can.
Vézelay, ar. Avallon.
w.
Wevra (nemus), 149 ; Bois de Vevre, com.
Villefranche, A’onne, can. Charny, ar. Joigny.
WiNCELLis(ecclesiade), 278 ; voy. Vinceles.
Wlteniaco (de), 586; voy. Vuldonaco.
TABLE ONOMASTIQUE
A.
Aceio (Manasses de), 369.
Adalwalo, miles et filii ejus, 10. — Ahvalo,
10.
Adela regina, 429, 512.
Adrianus IV, papa, 86 92.
Aimo Ghauce-Chiens, 225,
Aiseio (Robertus, miles de), 424.
Alelmus Pilus-Levatus, 64-
Alexander III, papa, 105, 121, 136, 138,
148, 153, 156, 161, 163, 171, 176, 179,
180, 214, 248, 293, 294, 302, 304.
Alexander Galensis, magister, 270.
Altissiodori(Petrus cornes), 515. — Yolende,
uxor ejus, 515.
Ampilleo (Oddode), 140.
Ancy (Jobez d’), 403.
Aneriis (Girardus le Bret, dominus de) et
Margarita, uxor sua, 400.
Ansellus Bisa, miles, 58
Ansellus Bisalameine Hersendis, uxor, et
Milo filius ejus, 322.
Ansellus Surdus, miles, 221.
Ansellus Vastans-segetem, 59.
Ansigisius, presbyter, 47.
Aona (Gaufredus de), 17.
Arcies (Joannes de)etHellissanz, uxor ejus,
399.
Arceis (Guido de), vir nobilis, 470.
Archon (Giraudus et Hugo de), 109.
Arcone (Poncius de), 195.
Arcy (Geoffroy, seigneur d’), 72.
Arcy (Renaud d’), 444.
Argentai et Argentolio (Hugo de), miles,
282.
Argenteuil (Hugues d’), 403.
Argentolio (Herbertus de), et Walterius,
filius ejus, 31.
Argentolio (Pontius de), 34.
Argentullo (Humbertus de), 368.
Argentuil (Stephanus de), 336, 368 402,
403, 405.
Arran et Arren (Gaufridus de), 314, 375.
Arras (Pierre, évêque d’), anc. abbé de Pon-
tigny, 393.
Arremarensis (Galterus, abbas), 252.
Arsiaco (Arnaldus de), 72.
Arsiaco (Galfridus de), Jocelinus et Guillel-
mus, fatres ejus. — Agnes uxor, 72. —
Mabilla mater (Ibid), 71.
Arsiaco, Arciaco, Arseio (Galfridus, Gau-
fredus de), 71. — Agnes, uxor, 72. —
Mabilla, mater (Ibid), 109, 202, 282, 510,
312, 324, 336. — Arnica, uxor et liberi,
109.
Arsiaci (Gerardus, dominus) et Beatrix,
uxor ejus, 462, 465.
Arsiaco et Arciaco (Girbaudus de), 19. —
Joscelinus, 65, 172. — Jonas, 72.
Artaldus Balbus, 21.
Artennaco (Rainaldus de), 28.
Arveio (Milo de), 85.
Asiuariis (Gaufridus de), 62. — Guillelmus,
81.
Asneriis (Guido et Wido de), 124, 151, 173.
Asneriis (Olricus de), 195.
Asnières (Gaufridus d’), 434.
Aspre (Wido de), et fratres sui, 27.
Ateis (Petrus Mautalant de), 70.
Aurelianensis (Manasses episcopus), 121.
Autissiodorensis episcopi : Robertus, 17,
35. — Humbaldus, 21. — Hugo de Mon-
teacuto, 46, 50. ~ Hugo de Matiscone,
54, 64, 65, 278. — Alanus. 71, 72, (bis),
76, 78, 83, 85 97, 106, 108, 114, 116,
121, 122, 141, 142, 147, 150, 151, 152,
163, 164, 183, 184, 203. — Hugo de Noe-
riis, episcopus, 340, 365, 402, 403, 445,
471. — Guillelmus, electus episcopus,
TABLE ONOMASTIQUE.
564
Willelmus. 190, 196, 197, 203, 207, 225,
230, 245, 246, 248, 263, 265, 267, 270,
278, 290, 291, 299, 300, 301, 306, 512,
324, 327, 328.
Autissiodorensis Decani : Guillelmus et
Willelmus, 106, 415, 124, 165, 183, 202,
276, 279. 298. — Gaufredus, 263. — Her-
veus, 365, 478.
Autissiodorensis Sancti-Germani, abbates :
Hugo, 9. — Arduinus ou Barduinus, 78,
96,406,109,431, 143, 184, 207, 208, 231,
268. — Gervasius, 137, 442. — Herbertus,
197. — Humbaldus, 245, 262, 263, 267,
277, 291, 304, 376. — Radulfus, 386, 396,
442, 485.
Autissiodor. Sancti-Mariani (Milo, abbas),
136, 270, 276.
Autissiodorensis Sancti-Petri (Hugo, deca-
nus), 50.
Autissiodori Beati-Pecri (Gaufridus, abbas),
294, 312, 325.
Autissiodor. S. Eusebii (Gaufridus, prior),
183.
Autissiodorensis Sancti-Juliani, abbatissæ :
Agnes, 166, 244, 413. — Elvidis, 280, 307,
413.
Autissiodor. Sancti-Gervasii (Johannes Pe-
trus), maior, 218.
Autissiodoro (Joannes de), 451.
Altissiodoro (Letericus de) et Milo, frater
ejus. Voy. Bailledard, 200, 385.
Autissiodorensis (Milo, miles) et Autissio-
dora, uxor ejus, 207.
Autri (Bernardus Galo de), 392.
Autun (Etienne, évêque d’), 246.
Auxerre et Tonnerre, (Pierre, comte dJ),
266, 268, 500 à 502.
Avalone (Ansericus de), 172.
Avalone (Chalo de) et Agnes de Baruth,
uxor ejus, 195.
Avalone (Joscelinus de) et Arnica, uxor ejus,
et filii, 72, 109, 225, 314, 377, 443, 444,
465.
Avalensis (Yvo) et conjux ejus Adelaïs,
cum filiis suis, 17,20. — Aliuslvo, 173,
174.
Avalona (Robertus de), 302.
Avalone (Stepnanus, Urricus et Werricus
de), 307, 315,
Avelleio (Odo de), 300.
Avenz (Garnerius de), 158.
Avons (Ogerius de), 432.
B.
Baiserna (Iteriusde), 71.
Baissi (Stephanus de) et Rainaldus filius ejus,
148.
Balancei (Salvagius de), miles, 405.
Baldamente (Andréas de), 64.
Baldricus, 7.
Baldricus, 12, 13.
Balduinus et Bauduinus Grossus, 148,202,
325.
Baledarz (Humbaudus), 306.
Baledart et Baillidart, Lethericus Baille-
dartetMilo, frater ejus, 197, 329, 367,
436, 442.
Balneolis (IJelya de), 156.
Banea (Petrus de), 82.
Bar (Huo de), miles, 402.
Barra (Stephanus de), 112.
Barrex (Bernardus de), 195.
Barri comités : Milo, 33. — Manasses et
Theobaldus, 295. — Petronilla comitissa
et liberi, 99.
Barri (Petrus, decanus), 374.
Barri (Hugo de), 435.— Petrus, 213.— Wil-
lelmus, miles, 202.
Barro (Guido de), 482. — Josbertus, 70, 175,
369, 402, 405, 413.
Barro (Theobaldus), dominus Champloti ,
351, 392, 445.
Bartholomæus (Autissiodorensis archidia-
conus), 141, 185, 208.
Bartholomeus (Senonensis dapifer), 254.
Baserna (Guillelmus de), 131.
Baserna (Hervinus de), et Blanca, uxor ejus
et Galterus Barart, frater Ilervini, 213.
217.
Baserna (Joscelinus de) et Airengarz, uxor
ejus, et liberi eorum, 217.
Baserna (Robertus de) et Guido, nepos ejus,
302.
Basochis (Holdoinus de), 300
Basolus, dux Aquitaniæ, 44.
Bassiaco (Gaufridus, prior de), 465.
Bauduinus, Senonensis communiæ maior,
497.
Bazoa (Petrus de), 283.
Belveir (Hugo de), 52.
Bellijoci Humbertus, dominus, 254.
Bello-Monte (cornes de) et comitissa de Bo-
lonia, uxor ejus, 267.
Bernardus Anglicus et Elisabeth, uxor ejus,
filia Milonis de Chanlot, 333.
Bernardus , archipresbiter Autissiodori ,
197.
Bernard, archiprêtre d’Avallon, 72.
Bernardus, (archipresbyter et thesaurarius
Avalonis), 309.
TABLE ONOMASTIQUE.
Bernardus, archidiaconus Trecensis, 119,
252.
Bernardus, magister, 64.
Berneriis (Dietus de), 59.
Berneriis (liberi de), 158.
Bernuinus, archidiaconus Senon., 35.
Berri (Petrus de), 175.
Besort(Guido ii), 482.
Besua (Raynaldus de), 27.
Biferia (Rainaudus de), 203.
Blairi, Bleriaco (Guilelmus de), 243, 263.
Blaniaci (Guiilelmus, miles), 398.
Blant (Milo li), 91.
Blesensium (Theobaidus cornes), 215, 251.
Bochello (Girardus de), miles, 325.
Boeleio (Guillermus de), 135, 405.
Boi (Augalo de), 422.
Boi(Gâlterus de), cantor, 221.
Boiliaco (Salo de) et filii, 84, 170.
Bollenus Geoffroy, 289.
Bonevallensis (Herbertus, minister), 256.
Boni-Radii Abbates : Willelmus, 238. —
Rainardus, 270.
Bonus-Amicus , Autissiodori archipresby-
ter, 290, 301, 527.
Booli (Salo de), monachus Pontiniacensis,
189.
Booli (Milo de), 189, 201, 393.
Bornus (Stephanus) , li Bornez , 385, 402,
403.
Borrel (Garnerius), 409.
Boschet (Galfridus de) et Hugo, 72.
565
Bosco (Gerardus de), miles, 213. — Hugo,
202.
Boso, cornes, 9.
Boso, prior Avallonis, 276.
Bourgogne (H ugue, duc de), 332
Braetolis (Bartholomeus de), miles, 323.
Brainensis (Rainerius), 85.
Braio (^oemundns de), 74. — Deymbertus,
194.
Bremu (Manasses de), 45 i.
Brena (Guilelmus de) et Eustachia domina
Pasciaci, uxorejus, 403, 515.
Brena et Brienz (Régneras de) canonicus
Trecensis, 84, 97, 102, 132.
Breniensis comités : Andréas, 196. — Airar-
dus 44. — Herardus, 198, 251, 375.
Bresmuro (Aimo, castellanus de), 375.
Briarius, miles, 46.
Briciaco (Matlieus de), miles, 511.
Britinolis (Guido de), 48.
Britons (Radulphus), magister, 495.
Briva (Hyterius de), 124. — Reinerius, 81.
— Stephanus, 360, 416.
Buceio (Guerricus de), 157.
Bugnone (Gosbertus de), 155.
Bullipot (Geoffroi de) 464.
Bunone (Hugo de), 149.
Burgundiæ duces : Odo, 17, 37, 173. —
Hugo, 195, 250, 275, 400, 416. — Odo
filius ejus, 400, 416. — Odo dux, 506.
Burs (Humbertus de), 364.
c.
Cabliacensis præpositi : Bruno, 49. — Gos-
lenus, 231.
Cacennaco (Milo de), 23, 32.
Caciaco (Thebaldus de), 47.
Calcians-Canein (Hugo), 346.
Callovio (Helia de), abbas, 237.
Calmis (Ansellus, abbas de), 185, 191.
Campiniaco-Pagano (Guilbertus de), 52.
Campinol (Stephanus de), 220.
Campo-Lupi, (Vitalis de), 51.
Gampo-Pagani (Guillermus de), 195.
Campo-Walonis (Stephanus de) et filii sui,l 9 .
Canceliaria (magister Ansellus de;, 432.
Canlaio (Girardus de), 229.
Cantuariensis (Thomas, archiepiscopus et
martyr), 365.
Ganvalone (Hugo de), 117.
Gapella (de) : Ricardus, 30. — Godefridus,
158.
Capels, Hilderius, 115.
Capellus, Josbertus et filii ejus, 50. Voy.
Gosbertus.
Capleinsis Sancti-Martini Hugo, abbas, 6.
Caricampi (Urbanus, abbas), 83.
Caritatis, priores: Willelmus, 37. — Rodul-
fus, 188.
Carnotensis (Gaufridus episcopus), 52.
Carreix (Arlerius, miles de) et Aalaiz, uxor
ejus, 427.
Garterrum (Wiilerrousde), 405.
Cassaim (dominus Stephanus de), 360.
Casseio (Agano de), miles, 23.
Casteliiolo (Rotbertus de), 21.
Casteliione (Aganus de), 50. — Gilo, 71. —
Renaldus, 261, 386. — Petrus, 283.—
Hudrez, 380.
Casteliione (Petrus, maior de), 451.
Castello-Guitan (Petrus, miles de), filius Gi-
baudi et Adeliz, uxor ejus, 63.
Castelud (Hugo, dominus de), miies, 431.
Casteluz (Artaudus de), et Rachel uxor ejus,-
173. — Castrolucii, 309.
Castelluz (Reinerius de) et Agnes , uxor,-
ejus, 369, 370.
Castelud (Willelmus Rastes, de), miles, 431.-
Castellulo (Richardus de), 385,
566
TABLE ONOMASTIQUE.
Castri-Landuni et Nantonis abbas : Gar-
nerius, 94, 220.
Gastrilucii (dominus Hugo), 309, 427. Voy.
Castelud.
Castri-Bainaldi (de), Andréas, 257. — Gau-
cherius, dominus, 599.
Gastro-Censorii (Wibertuset Guibertus de),
miles; Regina, uxorejus et Ascelinus et
Hugo filiiejus, 16, 17, 20, 23,46.
Castro-Censorii(Ascelinusfilius Wiberti de),
24, 62, 172. — Uxor ejus Autissiodora,
62, 172.
Gastro-Censorii (de) Guimo , 62. — Hugo,
172.
Castronantonis (Daimbertus Turchus, mi-
les, 111.
Castro-Reinardi (Ilenricus, filiusExulis, de),
178.
Catinei (Theobaldus de), 173.
Celestinus lit, papa, 471.
Cella (Isembardus de) et Berta soror ejus,
149.
Cellæ abbates : Petrus, 83. — Girardus,
252. — Guillelmus, 434.
Cepeio fRenardus de) officia lis curiæ Seno-
nensis, 475.
Cerilli (Narjotus de), 117.
Certin (Viianus de), 220.
Geus (Amedeus de), 412.
Chableia (Johannes, maior de), 82.
Chableio (Petrus, decanus), 237.
Chablis (Pierre de), doyen de Tonnerre, 90.
Chacenaio (Erardus de), 232.
Chacenay (de) Anseric, 32. — Milon, 19,
32.
Chaleci (Angirbertus de), 469.
Chambelene (Robertus et Benedictus de),
424.
Champagne (Thibaut, comte de), 417.
Champlost (Boson de), 350. — Etienne, son
fils, ibid.
Chancol ( Gaufridus de), 109.
Chandeniis (Seguinus et Willelmus de),
434.
Gbanloth (Domiuus de), 201.
Chanlosto (Boso de). 83, 221 .
Chanlot (Icterius de), 221, 350, 419.
Chanlosto (Manasses et Theobaldus fratres,
domini de), 221.
Chanloth (Milo de), 85, 333, 378.
Gbanloth (Petrus Vitalis de), 201.
Ghanloto (Roehuis de), nobilis mulier, '419.
Chanvalun (Adallelmus de), 236.
Chanquolia (Gaufridus de), 290, 301.
Charbuie (Guillelmus de), 263, 307.
Charcum (Petrus de), 245.
Charmeio (Maria, domina de) , 499.
Cbastellione (Henricus de), miles, 405.
Chateluz (de), Artaudus et Hugo, 234.
Châtelcensoir, Seguin, abbé, 72.— Chanoi-
nes, 247.
Châtelcensoir (Guibert de) et ses fils, 17.
Chau (Willelmus de), cognomento Crassus,
168.
Chaumont de (Hugo de), 362.
Chesoi (Josbertus de), 374.
Chessein (Jubilina de), 203.
Cheu (Guilelmus de), 191. Voy. Chau.
Cheveroia (Teo de), 125.
Chichiis (Gislebertus de), 467.
Chimilli (Herbertus Evroart de), miles, 270.
Cilio (Hugo de), 48.
Cirilliaco (Narjotus de), 254.
Gisterciensis abbates : Lambertus, 86. —
Alexander, 207.
Clameciaci vicecomites : Richardus, 263,
235. — Herbertus, 434.
Clamiciaco (Willelmus, cantor de), 265.
Clarevallensis abbates : Bernardus, 164. —
Gaufridus, 146, 151, 164. — Giraldus, 257.
Clariaco (Theobaudus de) et lterius frater
ejus, 29.
Clemens III, papa, 386.
Cluniacensis. (Domnus Hugo, abbas, nepos
magni Hugonis abbatis), 36, 57, 43.
Codreio (Gaufridus de), 514
Columbanus (Nivernensis præpositus), 140
Colomb, prévôt de Tonnerre, 403.
Colomb Tornodori præpositus , 56. Voy.
Tornodori.
Cona (de) : Brienus, 77. — Willermus, 109.
Confessi (Gualterus de), 149.
Conradus, cornes et Valdrade uxor ejus, 9.
Corbeil (Gisbert, vicomte de), 160.
Corbigny (Achery, doyen de), 246.
Corbignei (Gauterius de), 238.
Corbosum (Foscherius de), 81.
Corcellis (Iterus de), 232.
Corcon (Petrus de), 200.436. — DeCorcum.
251. — De Corcun, 367 , 385. — De Cur-
ceun, 333. — De Curchon, 2'j6. — De
Curchino, 261. —De Curcione, 271 .
Corgenai (Letericus, miles de), 505.
Corloun (Humbertns de), 356.
Cortjnge (Andréas de), 423.
Corteniaco (Gossellnus de), 35.
Corvot (Stephanus de), miles, 354.
Coulours (Gillebertus, frater Templi magis-
ter de), 126.
Courgenai (Jean et Barthelemi , seigneurs
de), 505.
Courlon (de), Humbert, 357. — Jean, 290.
— Pierre, 289, 290.
Crisenonis, a'obatissæ : Agnes. Voy. Sara,
472.
Cruce (Odo de), 354.
Crus (Seguinus de), Hugo, nepos ejus, 71,
175.
TABLE ONOMASTIQUE,
567
Cuchiaco (Jobertus de), 32A.
Cudot (de) Robertus et Stephanus, 81.
Culdreyo (Boscus de), 76.
Curcelllis (Ansellus de), 196.
Curcellis (Iterius de) et Galiena, uxor ejus,
195, 199.
Curchon (Pierre de), 2A6.
Curgeneto (Obertus de), 157.
Curloun (Girardus de), 6Z|.
Curte (Havinus de), 30.
Curteferaudi (L. de), A22.
Curteniaco (Gillasius de) el Henricus gener
ejus, 9 A.
Curtiniaci (Gauterius de), 117.
D
Daimbertus, Autissiodorensisarchidiaconus,
359.
Daimbertus, Senonensis thesaurarius, 360.
Daimbertus , miles, et Floiia uxor ejus,
ISA.
Dampetra (Guido de) et Milo, frater, 2A2,
399.
Danjone (Salo de), 69.
Danziaci Herveus dominus, 501.
Deiloci abbates : Artaudus, 95.— Balduinus,
138. — Hugo, 280, 335, 350.
Deinbertus Senonensis Caruifex, A83, A97.
Denimonia (Guillermus de), A2A.
Dieio (Hugo de) et Normannus, gener ejus,
326.
Digia (Stephanus de), 71.
Digione (Robertus de), 197.
Digun (Gaufridus filius Hugonis de), 225.
Divionensis S. Benigni (Petrus abbas), A30.
Dodo (Avalone, archipresbiter de), 109.
Cnrtiniacensis (Petrus, frater regis, domi-
nus) et Isabel uxor et Petrus filius ejus,
219, 222.
Curteniaci (Petrus, dominus), 253, 261, A18,
A81.
Curteneio (Robertus de), dominus de Cam-
pignoliis, A81.
Curtiuiacensis (Guillelmus), 481.
Curtiniano (Stephanus de), cantor Sancti-
Juliani de Saltu, 335, 366.
Curtiniaco (Willelmus de), 111.
Cudot (Stephanus de), 422.
Dongione et Dunjun (Salo de), 104, 155,
254.
Donna-Petra (Willelmus de), 143.
Dontelli (ii.rnulfus, miles de), 133.
Dontili (Teobaudus de), 185.
Donziaco (Gauterus de), 48.
Donziaco (Gaudefredus de) et Herveus,
Gaufridus, filii ejus, 50, 173.
Draciaco (Hugo de), miles, 203.
Draci (de) Landricus, 65, 68, 173. — Odo,
50, 71.
Drogo Strabo, et Josbertus frater ejus, 73,
135.
Drogo, donnus, et Hersendis uxor ejus et
filii, 96.
Droia et Druia (Fornerius de), 168, 245, 265,
291.
Duarum-Aquarum (Obertus, magister lepro-
sorum), 96.
Duchy (Brulledon de), 220.
Ecclesiolis (Walterius de), 28.
Eduensis episcopi : Henricus, 109, 195. —
Stephanus, 225, 23A, 235, 295, 367, 370.
— Gautherius, A23, A26, A31.
Eduensis Sancti-Martini abbates : Arnulfus,
6. — Achardus, 275. — Hugo, 506.
Eduensis (Renaldus, viarius), 506.
Ermol (Odo de), 91.
Erveio (Buro de), 61.
Ervi (Ervinus et Galterius præpositi), A30.
Erviaco^Milo de), baro, 100.
E.
Escan et Esquant (Stephanus de), sacrista,
115, 202.
Eschegiis (Agano de) et Tecia conjux ejus,
A20.
Eschegiis (Jacobus, miles,, de), 395.
Esmiers (Hugo de), 29.
Eugenius III, papa, 63, 66.
Eventatus (Hugo), pater et Hugo, filius, 289,
332.
Eventé (Geoffroy 1’) du Plessis, chevalier,
289.
Exolduni (Philippus, dominus), 200.
508
TABLE ONOMASTIQUE.
F.
Fagis (Garnerius do), 66.
Fardel et Ferdel (Guidoj. 402, 4 03, 413.
Feritate (de) Nevelo , 91. — Garnerius ,
220.
Ferreia (Chalderus de), 251.
Ferreriis(Dodo, abbas de), 220.
Ferteis (Caldorenus de), 261.
Firmitate (Seguinus Morellus de) miles et
Galo, pater ejus, 57.
Firmitate (de) Ilerbertus Wifel, 15. — Ne-
velo, 15. — Vlvianus, 109. — Aremburgis,
290.
Flacei (Iterius de), 190.
Fiai et Flaiaco (Adam de), 191, 346.
Flaiaco (Hugo de), miles, 32b.
Flaviniaeensis Wideradus, abbas, 1.
Floenneio (Guiardus de), 135.
Fioten (Willelmus de), 320.
Fluri (Walterus Rufus de), 115.
Fluriniaco (Guarinius de(, 155
Fontaneto (Petrus de) et liodierna, uxor
ejus, 50.
Fonte (Ilabuinus de), 446.
Fonte-Moriniaci (Gislebertus de), abbas,
237.
G
Gaigie (Alelmus, miles de), 482.
Galifridus, Senonensis archidiaconus, 191.
Galterus, camerarius Trecensis, 252.
Galterus Bosacre, Bocacrez, Butsacre, 64,
84, 135.
Garlanda (Guido de) et He’.issenz, uxor ejus,
261, 391.
Gaudricus , cellarius Autiss. ecclesiæ, 48.
Gaufridus, precentor Sononensis, 202, 211,
212, 227, 233, 272, 286, 300, 432, 442.
— Goffridus, 239.
Gaufridus Achefreiz, miles et Robertus,
frater ejus, 217.
Gaufridus Bollans, 91.
Gaufridus Bullen, 104, 344.
Gaufridus, cantor, 46. 55, 65.
Gaufridus Capellus, 50. — Cornes, 36. —
Eventatus, 333.
Gaufridus, magister, 77.
Gauterius, archidiaconus Trecensis, 229.
Gauterius Berars, miles, 291. — Calvus,
64.
Gauterius Grossum-Brachium, et Philippus
frater ejus, 70.
Fonteneto (Gauterius de), 158.
Fonteneto (Radulphus abbas de), 152.
Fonte-Vene (de) Seguinus, 196. — Amelina,
157.
Fontis-Johannis abbates : Gauterius, 178.
— Gelduinus, 222. — Arnaldus, 481.
Fossato (Guiardus de), 155. — De Fessez,
193.
Fosse (Guillelmus de), 412.
Fosseio (Garnerius de), 59.
Fous (Garnerius de), 96.
Fox (Girardus de), miles, 357.
Fraaxino et Fraxino (Herveus de), 150, 281.
Fromundus, S. -Marias capellanus, canoni-
cus, 69, 94, 101.
Fromundus, scriptor et magister, 8!, 109,
328.
Frotmondus præcentor Senon. ecclesiæ,
14.
Frossemoralle (Gaufridus) et Gaufridus fi lius
ejus, 71, 103.
Fuisseio (Gaufridus de), miles, 498.
Fulco, cancellarius, 49.
Fulco, prepositus vicecomitis, 59.
Fusseio (Garnerius de), 158, 190.
Geigny (Johannes de), 200.
Genesta (Milo de), 303.
Genneio (Guibertus de), 451.
Genuli (Gaufridus de), miles, 444.
Gerardus cornes et Berta uxor ejus, 4,
39.
Germanus , Autissiodorensis succentor ,
184.
Giemy (Philippus, dominus), 462.
Gilduinus, vicecomes, 35, 36.
Gilo, miles, et Stephanus frater ejus, 56.
69.
Girardus (S. Stephani Autissiod. archidia-
conus), 298.
Girardus, archidiaconus Lingon. ecclesiæ,
90.
Girardus, Tornodorensis archidiaconus ,
89.
Girardus, Trecensis archidiaconus, 123,
165, 199, 270, 297, 318.
Girardus Eventatus, 97, 201.
Girardus Grossus, 229.
Girardus Ruffus, 140.
Gissi (Guillelmus de), 397.
TABLE ONOMASTIQUE.
Gisy (Hugue de), 316.
Gocelinus, archidiaconus Lingon. ecclesiæ,
49.
Gonessa (Odo de), 261.
Gonnossa (Ti.eobaudus de), 245.
Gorgie (Stephanus), miles, 126.
Gosbertus, magister, 58.
Gosbertus Capellus, I lelisabeth uxor et filii
ejus, 21 Voy. Capels et Capellus.
Gosselinus, decanus Autissiod., 55.
Granse (Milo et Rainaldus de), 412.
Grimone Bernardus de), 423.
Grinum (Oliverusde , miles, 400.
Grinon (Badulphus de), 56.
Grosbraz Willertnus, 405.
Gros (Bainaud le) ou le Gras, de Joigny, 135,
161.
Gros (Hugues le), 21.
Grossus Willelmus, 511.
Grunno (Mainardus de), 195.
Guarlanda (Guido de), 353.
Guiardus Lupus et Theobaudus, frater ejus,
47.
569
Guido, buticularius, 134, 146, 330, 332,334,
338.
Guido, cancellarius, 330.
Guido, Autissiodorensis archidiaconus, 365.
Guide, præpositus Autissiodorensis capituli,
131, 142, 162, 165, 166, 183, 276.
Guido, Milidmnensis archidiaconus, 101.
Guido, Senonensis archidiaconus, 171, 233,
239, 272, 286.
Guillaume, maréchal de Champagne, 119.
Guillelmus, archidiaconus Senon. ecclesiæ ,
15. — Abus Guil , 84, 13l.
Guillelmus, præpositus Senonensis, 101,125
166, 212. *
Guillelmus, cancellarius, 102.
Guillelmus cancellarius Trecensis, 201.
Guillelmus Chardo, 61. — Tuebof, 316.
Guillelmus Grossum-Brachium, 83, 98. Voy.
Grosbraz.
Guirricus, archidiaconus Trecensis, 199.
Gurge (Guido de), 412.
Gurgiaco (Petrus de), 115, 301.
Gurgy (Hugues de, chevalier), 115.
Gysiaco (Odo de), 14.
H.
Hato, 19.
Havinus et Agnes, uxor ejus, filla Artaudi de
Chasteluz, 234
Hebrola (Simon, decanus de), 335.
Henricus I, rex, 12.
Ilerbertuset Ileribertus, archidiaconus et
decanus Senon, 14, 35.
Herveius, cellerarius Sancti-Stephani Autis-
siodorensis, 290, 335.
Herveus, præpositus Autiss. capituli, 77.
Ilerveus, præpositus Senon. ecclesiæ, 59,
84.
Herveus, præpositus et archidiaconus Gas-
tinensis, 103, 104, 117.
Herveus Buslenus. miles, 53-
Hervi (Canonus, et Milo d’), 424.
Herviaco (Hagano dominus de), 424.
Hervi (Petrus de), decanus de Bernon, 375.
Hilduinus thesaurarius Senonensis , 227,
231, 233, 23C, 272, 286.
Hilduinus Maliens, 53.
Hispania (Gautier de), 29.
H1 u do viens III, rex, 7.
Bludovicus VI, rex, 44.
Holdeardis domina, 206.
Ilubertus, medicus, 185.
Hugo de Avalone, archidiaconus Stampen-
sis, 101.
Hugo, archidiaconus Pruvinensis, 104.
Hugo, archidiaconus Senonensis, 212, 227,
233, 239, 265, 268, 270, 272, 286, 314.
Huçro, archidiaconus Stampensis, 212, 233.
272, 286.
Hugo, regis buticularius, 13.
Hugo, regis cancellarius , 75 , 134, 332,
334, 338.
Hugo, cantor Autissiodorensis, 203, 279.
Hugo, decanus, 46.
Hugo, præpositus regis, 59, 167.
Hugo, præpositus Autissiodorensis, 169.
Hugo, præpositus Senonensis. 190.
Hugo, præpositus Joviniaci, 131, 134, 166,
209.
Hugo, thesaurarius S. Stephani Autissiodo-
rensis, 279.
Hugo, Frangens-Lupum , miles, 43.
Hugo, frater Rodulphi comitis, 12.
Hugo, Grossus, 20, 24, 46.
Hugo, Infans, 21.
Hugo, lector Sancti-Stephani Autissiodoren-
sis, 65, 115,
Ilugo, Malus-Vicinus, 17.
Hugo, Saisnellus, 91.
Hugo, vicecomes, 48.
Kumbaudus, miles, 430.
Humbertus, Nivernensis archidiaconus, 116.
Hunaudus, magister, 562.
Hylduinus, archidiaconus Senon. ecclesiæ,
14, 35.
II
72
570
TABLE ONOMASTIQUE.
I.
Iglisiola (Jofridus de), 209.
Ilduinus, archidaconus, 15.
Innocentius III, papa, 489, 503, 506.
Insula (Bernardus de), præpositus de Veteri-
Castro, 110, 175.
Insula (Guillelmus de), 369.
Insula (Hato de), 243.
Insula (Radulfus de), 124.
Insula (Willelmus præpositus de), 70,254.
Isembartus-Diabolus, 209.
lsembardus Gaufridus, 397.
Ispania (Helia de), 56.
Ispania (Walterius de). 23. Voy. Ilispania.
Iterius Bonus-Amicus, 26.
J.
Jacobus Sancti- Pétri Tornodorensis præ-
positus, 127.
Jagnio (Josbertus de), 60.
Jaquinus, Senonensis capicerius, 105.
Jasseia (Gui de), frère de Clarembaud de
Noyers, 390.
Jauna (Nicholaus de) Zi95.
Jauviaci (Gaufridus cornes), uxor et liberi
ejus, 3/i.
Jexia (Wido de), 346.
Joanceio (Johannes de), 368.
Jocelinus, celerarius, 50.
Johannes, medicus , Rcgniacensis mona-
clius, 431.
Johannes præpositus Nivernensis comitis ,
218.
Joigny (Guillaume I, comte de), 131, 210.
Joigny (vicomtes de), Isnard et Jean, 85,
135.
Joigny (Hugues, prévôt de), 135. — Ancien
prévôt, 209.
Jonas, lector et magister, 46, 50.
Joscelinus, miles, 125.
Jouencei (Gaufridus de), 405.
Jous (Milo, prior de), 402, 430.
Joviniaci comités : Rainardus, 130, 166,
169, 187, 209, 236- — Adelaidis,comitissa,
uxor ejus, 209, 237. — Willermus, 302,
307, 309, 314, 378, 396, 413, 480, 486.
— Et Gaucherus, frater ejus, 303.
Joviniaci (Aalaidis et Aalez, comitissa) filia
comitis Nivernensis, et W. filius ejus,
131, 209, 236, 420.
Joviniaci vicecomites : Isnardus et Hisgnar-
dus56, 60,84, 111, 131, 134, 158, 168,169,
188. — Esmerilla uxor et liberi ejus, 60,
134. — Joiduinus, Joduinus et Gilbuinus,
209, 236, 507, 342. — Uxor et fiüus, 389.
Joviniaci (Andréas, præpositus), 307.
Joviniaco (Augalo de), 91.
Joviniaco (Bovo de), 497.
Joviniaco (Frotmundus Farsitus de), Her-
bertus et Gauterius, fratres ejus, etliberi
116.
Joviniaco (Girardus de), 233.
Joviniaco (de), Milo Jeremie, 138. — Jere-
mie, 296.
Joviniaci (Milo, miles), 296.
Joviniaci tj’etrus, prior), 236.
Josbertus Venator, et Guibertus, Gibaudus,
Iterus fratres ejus, 297.
Juinaco (Dominicus, decanus de), 127.
Juissi (Guillelmus et Martinus de), 370, 392.
Junay (Odo; dominus de), 423.
Jussiaco (Rainaldus de), 392.
Jutigny, (Garnier de), 119.
K.
Karitate (Rainaldus, prior de), 143. Karolus (Calvus). 2, 4, 6.
L.
Laagni Guiardus de), 189.
La Celle (Parrenot de) 425.
TABLE ONOMASTIQUE.
571
Lageola (Siguinus de), 307.
Lagniaci (Johannes, vicecomes), 191, 327,
329, 339.
Laileio (Fulco de), atque Maria uxor, et
infantes, 56, 159.
Laileio (Hugo de), Johannes nepos ejuset
Theobaldus filius Hugonis, 60.
Laileio (Guiardus de), 157.
Lambertus, archidiaconus, 362.
Landa (Stephanus de), 229, 308.
Lani (Hauduinus de), 282.
Lannia (Ansierus de), 30.
Lanniaco (Bartholomeus et Ulricus, filii
Ulrici de), 82.
Lanniaco Garnerius de), 82.
Lanis(de) Mauriciuset Raaldus, 157.
Legni et Lengniaco (Johannes, vicecomes
de), 261, 353.
Leinsec etLenset (Richardus de), 153, 173,
203.
Lerber (Boscus de), 287.
Lezinnes (Milon, doyen de), 90,
Liesinis (Willermus, dominus de), 282,
351.
Linant (Ansellus de), 64.
Maaleno (Willelmus de), 118.
Maceriis (Willelmus de), abbas. 86.
Madriaco (Obertus de), 166.
Magister, Autissiodorensis archidiaconus ,
197.
Magni (Seguinus de), miles, 225.
Maillei (Stephanus de), 315.
Mailly-Château (Wibertde), 17.
Mairoles (Petrus de), filius Guntelini, 52.
Mairolis (Stephanus de) et Petrus Rufus, 52.
Maisi (Simon de), miles, 434-
Maleio (Jobertus de), miles, 400.
Maligny (Odo et Olricusde), 26.
Malleio (Hugo de), 31.
Mallet, Maslai et Masleio (Salo de), miles,
193, 258, 497.
Malliaci (Iterus præpositus, 235, 325, 329,
336, 367.
Malliaco (Albericus de) et uxor ejus, filius
et Albericus nepos, 19.
Mailli (Milo, præpositus de), 148.
Malli (Arnulfus et Joscelinus de), 62.
Malliaco (Johannes Agnetis de), 213.
Malliaco (Nicolaus de), miles, 148, 336.
Malliaco (Robertus de), 65.
Ma.liaco (Balderuinus Grossus de) et Er-
mengerdis, uxor ejus, 302.
Malli (Bruno de) et Johannes filiaster ejus,
et Sibilla uxor Brunonis, 291.
Lindri (Rainaldus de), miles, 270.
Lingonensis episcopi : Robertus, 17, 38, —
Guilencus, 4 9. — Godefridus, 60, 85,
164, 170. — Galterus, 127, 169, 251, 261,
267. — Robertus, 293. — Manasses, 313,
346, 351, 362, 373, 575, 410, 424- -
Garnerius, 451.
Lingonensis decani : Amauricus 39. —
Ayrardus, 49. — Humbertus 90. — Ma-
nasses^ 252.
Linol (Josbertus de), 72.
Lintione (Guilelmus de), 196.
Lisiniis (Milo, decanus de), 61. 90.
Lisinis, Lesenniis (Guillelmus de), 324,
339.
Longo-Pilo (Galo de), 91.
Lucius III, papa, 345, 516.
Ludovicus V, rex, 9.
Ludovicus VII, rex, 74, 133, 143, 146, 159,
16C, 167, 210, 212, 226,233, 243, 249,
263, 274, 283, 284, 287, 292.
Lugdunensis (Guichardus, archiepiscopus),
225, 314.
Lumni (Petrus de), 157.
Luparia (Herbertus de), 28.
Malli (Damianus de), miles, 291.
Malonido (Iterius de), 94, 111, 204.
Malonido (Willermus de), 319, 339, 411.
Manasses et Manasseius, Senonensis archi-
diaconus, 432, 442.
Malopassu (de) Helias, 59. — Hugo. 66.
Manasses, frater vicecomilis, archidiaconus
Trecensis, 94, 101, 171, 195.
Manniaco (Odo de), 14.
Marcelleio (Ansaldi et Otrannus de), 157.
Marchia (de) Adam, 50. — Regnaudus, 245,
251.
Marenis (Hugues de), 34.
Maricornia (de) Gaufridus 202. — Salo ,
203.
Marigniaco (Gilo de), 379.
Marleigni (Josbertus de) et Hermengardis,
uxor sua, filius et fratres ejus, 379.
Marleigni (Robertus, presbyter de) 380.
Marleigni (Bovo de), 380.
Marmaigne (Odo de) 314.
Marneio (Mauricius de), 158.
Maroil (Odo de), 195.
Marolio (Albericus de) et Guilla, filiaejus,
uxor Gaufridi, 155.
Marolis (Bauduinus de), 104.
Marri (Obertus de), 109.
Marriaco ou Mairri ou Marri (Herbertus de),
123, 131, 148, 150, 161, 196, 202, 281. —
S’!2 TABLE ONOMASTIQUE.
Uxor ejus Kegina, 151, 196. — Autissio-
dorensis, mater ejus, 151.
Marriaco (Renaldus de), 124.
Martinus, cantor Senonensis ecclesiæ, 114.
Mase (Willelmus de), 18.
Masiaco (Odo de), 26.
Mathæus, camerarius, 75, 83, 134, 146,
211, 339, 332, 334, 338
Matheus, constabularius, 75.
Mathæus Senonensis precentor, 69, 85, 94,
101, 104, 111, 114.
Matheus Vanne Dominus, 243.
Maugis (Renerius de), 56.
Mauni (Itier de), 196. — Icterius, 363,
Meinardus-Tnebos, 81.
Meix (Hugo de), miles, 325.
Melanni (Jobertus de), 402.
Meldensis (Buchardus episcopus), 52.
Meleigni (Guido de), miles, 377.
Mellotus et Merlotus (Drogo de), 229, 242,
353, 367, 378, 436, 462, 475, 485. — Er-
mengardis, uxor ejus, 242.
Me! loto (Willelmus de), miles, 377.
Melundensis Sancti-Petri (Johannes abbas) ,
126.
Menardus, magister, 430.
Merliniaco et Marlenniaco (Ansellusde), 189,
201.
Merlenniaco (Bovo de), 28.
Merlenniaco (Gosbertus et Josbertus de) et
Sibilla, uxor ejus, et Guido, filius ejus,
cum Bura uxore, 28, 61, 346.
Merlenniaco (Guido de), patruus Gosberti,
33.
Merlenniaco (Herveus filius Nivilonis de)
fratres et mater, 33.
Merlenniaco (Ilugo-Fortuna miles de), 61.
Merlenniaco (Hugo de), miles, 25, 46, 62.
Merliniaco (Osmundus de) et Ermengardis,
uxor ejus, 190.
Merlineio (Guillelmus de), Ansellus, frater
ejus, 96.
Merliniaco (Seguinus de), 57.
Merlo (Rainaudus de), 140.
Merriaco (Herbertus de), 468.
Merry (Ascelin de), 368. — Ascelinus, 377.
Merry (Herbert de), 151.
Migennia (Herbertus de), 112.
Migi (Bauduinus de), miles, 148.
Miliduno (Garinus de), 196.
Milidunensis (Stephanus, abbas), 185.
Milli (Andricus de). 422.
Milliaco (Robertus de), 194.
Milo, decanus Tornodorensis, 89.
Milo, præpositus Autissiodori, 245.
Misera et Misereio (Wido de), 24, 25.
Missereio (Isnardus de), 158.
Misseri (Stephanus et Milo filii Heluisæ de),
300.
Molendinis (Hugo de), 450, 434.
Molendino (Johannes de), Osilia, uxor ejus
et filii, 47.
Molesmes (Galannus de), 254.
Molinuns (Garnerus de) et Ermengardis,
uxor ejus etliberi eorum, 102, 155.
Molinuns (Gaufridus de), miles, 344.
Molismensis abbates : Robertus, 14, 19, 23,
24, 25, 28, 32, 61. — Wido et Guido, 25,
33, 46. — Ebrardus, 54- — Geraldus, 61.
— Guilencus 99, 116, 150. — Vivolus, 170.
— Stephanus, 266.
Molismo (Achardus de), 19.
Mollini (Jobertus de), miles, 403.
Molôme, Nivard, abbé, 90.
Molumnis (Hugo de), 29.
Moncels (de) Hugo et Rainaudus, 110.
Monte (Norgaldus de) et Haymerius, frater
ejus, 25.
Monte-Barri (Andrea de), 324.
Montebarro (Bernardus, dominus de). 482.
— Rainardus, (de), 33.
Monte-Beliardo (Arduinus de), 412.
Monte-Buillionis (Odo de), 191.
Montœneison (Joscelinus de), miles, 46, 65.
— Gibaldus, 50.
Monte-Galgario (Abundius de), 82.
Montegeleni (Niardus de), 173.
Monte-Guelli (Gilo de), Aelaisa, uxor ejus,
300.
Monteletardi (Radulphus de), 450.
Monte-Marcii (Guillelmus de), 231.
Montemirabili (Stephanus de), 315.
Monte-Omeri (Odo de), 119.
Monte-Regali (Milo, præpositus de). 70, 175,
254.
Monte-Regali (Johannes de), filius Anserici I,
224.
Monte-Regali (Gibaudus, miles de), 70.
Monte-Regali (Gaufridus de), miles, 62, 148,
151, 152 — Geoffroy, 72.
Monte-Regali (Gaina de) et Galeranus, neprts
ejus, 173.
Monte-Regio et Montis-Regalis (de), Anseri-
cus I, 69. 100, 173, 174, 186, 224, 234,
250 251, 254. — Ansericus II, Senescal-
lus Burgundiæ, 224, 315, 370, 399, 401,
468. — Ansericus III, 482, 492 — Alays
uxor Anserici II, 224. — Sybilla uxor An-
serici II, 224, 315, 369, 482.
Montibus (Gaucerius de), miles, 325.
Montiniaco (donnus Hugo de) monachus,29.
Montiniaco (Petrus de), 193. — Walterius
de, 23, 28, 33.
Montis-Sancti-Johannis (Hugo, dominus), et
uxor et filius, 173, 250, 251, 317. —
Humbertus, 175. — Pontius, 377.
Montis-Sancti-Johannis (Willelmus de), 507.
— Maria, uxor ejus (ibid. ).
573
TABLE ONOMASTIQUE.
Montissalione (Girardus de), archidiaconus Mulineio (Milo, decanus de), 60.
Tornodori, 170. Munella (Garinus de), 287.
Montréal (Milon de), 482. — Obert, 403.
N.
Narjodus, vir nobilis, 472.
Neaflia (Symon de), 261.
Nemeio (Radulfus de), 21.
Nessariis (Johannes de), 339.
Nevers (comtes de) : Guillaume IV, 151
203. — Gui, 245, 306. — Pierre, 200,
246 à 248, 261, 352, 353, 368, 385. — Ro-
bert, 261. — Hervé, 502.
Nevers (comtesses de) Agnès, 336, 368, 385.
— Yolande, 368, 502.
Nicholaus, vicecomes, 21.
Nivernensis comités : Willelmus I, 17,37.
— Guillermus II, 46, 48, 50, 56, 62, 65.
— Willelmus IIL et filins ejus Willehnus,
76, 82, 96 (bis), 98, 116, 129, 151. —Wil-
lelmus et Guillelmus IV, 140, 142, 143,
145, 147, 150, 163, 164, 168, 172,190, 230,
317, 268. — Qui Ilierosolimis obiit, 223,
267. — Guido, 202, 217, 230, 243, 245,
246, 249, 250, 259, 263, 264, 266, 267,
270, 281, 282, 329, 331, 336, 352, 367. —
Frater comitis et Aanor, uxor ejus, 191.
Guillelmus V, filius unicus Guidonis, 306,
329, 336. — Petrus, 347, 352, 353, 367,
378, 384, 385, 388, 415, 443, 448, 449,
459, 467, 481, 485.
Nivernensis comitissæ : Ida, 96, 98, 116,
147, 223, 267, 270, 302. — MathildisI,
uxor comitis Guidonis, 223, 259, 267, 270,
281, 282, 326, 329, 331, 339, 352. — Ma-
thildis II, 468. — Agnes, uxor Pétri comi-
tis, 384, 385, 415, 435, 448.
Nivernensis episcopi : Gaufridus 65. — Ber-
nardus, 109, 246, 270. — Guido, 479.
Nivernensis (Ebo, vicecomes), 261.
Nivernensis senescalli : Garnerius, 168,
218, 231, 261 — Reinaldus, 223.
Nivernis (Renaudus de), Guillermus, nepos
ejus, 339.
Niverno (Giraudus de), 100.
Noeriis, Noers et Nowers (Clarenbaudus do-
minus de), 261, 346, 368, 385, 389, 390,
402, 412. — Filius Mllonis domini de,
405.
Noeriis (Milo II de), baro, 85, 100, 127, 140,
172, 261, 403,405.
Noers (Guido, frater domini Clarembaudi
(de), 401.
Noers (priores de), Remigius, 368. — Petrus,
405.
Nogento (de) Gaufridus, filius Seguini, 158.
— Symon, 157.
Noiers (Hugo de), miles, 282.
Nuceriis (Guido de), 172.
Nucerio et Nugerio (Hugo de), filius Gisle-
berti, 17, 26.
Nucerio (Otho de), 19.
Nucerio, Nugerio etNueriis(Milo I de), mi-
les, 17, 19, 46, 86. Voy. Noeriæ.
Nucerio-Castro (Rainardus de), uxor ejus et
Oliverus filius ejus, 29, 30.
Nuevi (Dominus Guiardus de), 100.
Nugle (Hugo de), miles, 430.
O.
Oane (Willelmus d’), 71.
Obertus, magister, 70.
Oderius Capellus, miles Nazarea uxor ejus,
etfilii, 106. Voy. Capels.
Odo, constabularius, 194.
Odo Crassuset Grossus, 77, 116.
Odo, decanus Senon. ecclesiæ, 94, 101, 103,
104, 286.
Odo li Boz, 166.
Olanus, 77.
Olricus Male-Custoditus, 34.
Olricus Querela, 29.
Oratorio (Guillaume d’), 220.
Orbez et Orbet (Petrus de), 254, 409, 455,
469, 497.
Ordone (Emeniart de), 418.
Ordone (Landricus de), miles, 418.
Orfavilla (Girardus de), 149.
Ostun (Hugo de), 413.
574
TABLE ONOMASTIQUE.
P.
Paganus, miles, et domina Sansa, uxor ejus,
225.
Paianis et Paent (Herbertus, de) miles, 355,
375.
Pailly (Maurice de), 290
Paisi (Odo de), Helia, uxor ejus, 297.
Pariete (Burges de), 309.
ParisieDsis Sanctæ- Genovefæ ( Stephanus
abbas), Z|32.
Parisiensis Sancti-Germani dePratis(Fulco,
abbas), 432.
Paschalis II, papa, 39.
Pentecosta (Gauterius de), 66, 96.
Petra-Pertuis (Guido de), 433.
Petra-Pertuisa (Herveus de), 370. — Miles,
431. — Hugo, 251.
Petra-Pertusa et Pierre-Pertus (Stephanus I
de), 56, 72, 131, 140, 162, 165, 218, 251,
261, 271.
Petra-Pertusa (dominus Stephanus II de),
359, 367, 397, ZjOZi , 413.
Petra-Pertusa (Pontius de), miles et Naza-
ria, uxor ejus, 421.
Petriolis (Stephanus de), 261
Pétris (Stephanus de), abbas, 237.
Petrus Bernardus, miles, 263.
Petrus Bursauuus, 97, 102.
Petrus Bogrus, 64.
Petrus Autissiodorensis , archidiaconus ,
183.
Petrus (magister) Senonensis cancellarius,
366, 379.
Petrus, cantor Lingonensis ecclesiæ, 49.
Petrus, cantor de Briennone, 420.
Petrus li camus, 112. — Li Limozin, 243.
Philippus 1, rex, 12.
Philippus II, rex, 330, 331, 333,337,338,
341, 342, 347 (bis) 371, 381, 383, 405, 427,
444, 455, 466, 500, 501, 510.
Pigneio (Ugerus præfectus de), 252.
Plaiotro (Hugo de), 357.
Planceio et Planci (de) Hugo, 194, 283. —
Mil O, 117.
Planceis (Ossimundus de), miles, 325.
Plasseio(de): Erlebaudus, 155, 289.— Otran-
nus,155. — Johannes 158. — Reinaudus,
374.
Poeli (Hugo de), 346.
Pogiaco (Regnauldus de), 229.
Poilli (Stephanus de), 61, 172.
Pointa (Nicolaus de), 302.
Poisuels (Adelina, mater Herberti de), 101.
Poleigni (Bartholomeus de), miles, 377.
Pontesia (Isembardus de1, 220.
Ponte (Bertrandus de), 430.
Pontis-Iierberti (Arnulfus, magister), 195.
Pontiniacensis abbates : Ilugo, 55. — Gui-
chardus et Wichardus, 64, 65, 135, 164,
— Garinus 237. — Willelmus 269. —
Petrus, 261, 314,315. — Mainardus, 353,
364, 368, 369, 442.
Pontum (Robertus de), 480.
Pontyum (dominus Petrus de). 398.
Porete (Theobaldus), 380.
Porta (de) Arnaldus, 56. — Gaufridus, 431.
Porta (Hugo de), Tecia, uxor et filii ejus, 173,
235.
Porta (de) Humbaldus, 327. — Iterius, 50.
— Martinus, 175.
Porta (Petrus de) frater templi Hierosolimi-
tani et magister, 126.
Poseio (de) Dameruns, dominus, 157. —
Ochinus, 157.
Praia (Philippus de), 70.
Prais (de), Hugo, 65, 173. — Landricus,
172.
Prait (Philippus de), Gebaudus et Bruno,
fratres ejus, 172, 224.
Prait (Willelmus de) major comitis, 252.
Prato (Garnerius de), cives Senonensis,
428.
Prato-Gileberti Johannes , 290. — Odo,
312.
Pressi, Prissiaco (Hugo de), 51, 117, 131.
Prela (Lambertus de), 23.
Provence (Hugo Jobertus de), 70. — Ober-
tus, 451.
Provins (Theobaudus de), 171.
pruliacensis abbates : Hugo, 192,207. —
Guido, 364.
Pruniaco (Augalo de), 81.
Pruvino (de) Andréas, 357. — Angenulfus,
270. — Drogo, 194, 258. — Josbertus
Siccus, 258. — Milo, 283, 378. — Renau-
dus, 97.
Pugeio (Manasses de), archidiaconus Lingo-
nensis, 252.
Pultariensis (donnus Lambertus abbas) ,
25.
Puntis (Stephanus de) clericus, 97.
Pussione (Achardus de), 17.
Puteo (Johannes de), 430.
TABLE ONOMASTIQUE.
575
0.
Quereu-Arnulfi (Landricus de), 220, 422.
Quinceio (Willelmus de), 4 30.
Quinciaci abbates : Urbanus 66.— Hugo, 83.
R.
Raaudus, nummularius, 77, 218, 340.
Radulphus, constabularius, 330, 332, 334,
338.
Radulfus Senonensis, (magister), 109.
Raimundus, præpositus, 48.
Rainaldus, miles, præpositus, 53
Rainaldus, archidiaconus Autissiod., 65, 86,
131, 142.
Rainaldus Bocherel, 329.
Rainaudus, archidiaconus Trecensis, 252.
Rainaudus Rungefer et Mace uxor ejus,
108.
Rameruco (dominus Andréas de), 327.
Ranatolia (Bartholomeus miles de), 398.
Ranulfus, scriptor, de Vermenton, 175.
Ratille (Rainaldus de) miles, 109, 152.
Ravbriarum (Guillelmus dominus), 313.
Raveriis (Guillelmus Bugrus miles de), 151.
Regnaldus, archidiaconus Trecensis, 229.
Regnio (de) Josbertus, 159, — Milo, 297,
337.
Regni (Robertus de), 207.
Regniaco (Vitalis decanus de), 114, 335.
Regniacensis abbates : Stephanus, 68, 83.
— Ascelinus, 122,141, 147,152, 171, 174,
183, 208, 238, 270. — Galo, 325, 336. —
Ilelia, 431.
Remensis (Willelmus, archiepiscopus), 503,
318, 332, 487.
Renaudus Crassus, 104, 117, 134.
Reon et Reun (Gerardus de), 251, 400.
Rericus, archidiaconus Meldensis, 221.
Revel (Pontius de), 170.
Rlbiel (Airardus, dominus de), 199.
Riceio (Robertus Parvus, miles de), 424.
Rieherus Vitulus, 66.
Riciaco (Robertus de), 26.
Ripatorii (Harduinus, abbas), 83, 123, 185,
207.
— Johannes, 126. — Gauterius, 237 , 270.
— Garmundus 261, 294 — Milo, 375,
442. — Johannes, 489.
Robertus Abolans, magister), 184, 225, 301,
327.
Robertus, Avalonensis cantor etcanonicus,
109, 345.
Robertus Lumbardus, (magister), 270.
Robertus, Autissiodor. ecclesiæ præpositus,
65.
Robertus Gazels et Burdinus, frater ejus,
30.
Rodulphus, cornes, 12.
Rodulphus, Autissiodorensis thesautarius,
183.
Roerto (Hugo de), 178.
Rogerus, archidiaconus, 46.
Rogerius, Sancti-Mauricii Senonensis præs-
byter, 363.
Rogerius, Autissiodorensis ecclesiæ the-
saurarius, 22.
Romaensis (Hugo abbas), 402, 430.
Romilleio (Philippus de) Hugo et Iloudui-
nus, fratres ejus, 159.
Roortoy (Hugo de), 220.
Roseriaco (Mainardus de), 196.
Rougemont (Eudes, fils de Pæcelin de), 32.
— Renaud de, 31.
Rovreio (Guido de) miles, 465.
Rubeo-Monte (Odo vicecomes de), 30.
Rubeomonte (do) Bruno, 34. — Rainaldus,
28. — Alius Rainaldus, canonicus Montis-
regalis, 315, 482.
Rufl (Framundus de) et Comitissa, uxor
ejus, 173.
Rumeleio (de) Garnerius, 157. — Hugo,
186.
Rupe (Rainerius de), 84.
Rupibus (abbates de) : Gaufridus, 71,109,
291, — Johannes, 183.
Ruvra (Waldricus de) miles, 18.
Ruvro (Walterius de), 17.
S.
Saci (Hulduerius de), 172.
Sacricesaris (Stephanus, cornes), 277.
576
TABLE ONOMASTIQUE.
Sala (Galterius de), A3A.
Salegni (Ansellusde), Ail.
Salice Iolent (Girardus, præceptor domus
de), AAA-
Salo, miles, IA. — Alius, 9A.
Sanci(Theobaudus de) præpositus de Noërs,
Zi03.
Sanclo (Petrus de), 171.
Sancta-Palaia (Odo de) 302.
Sancta-Palladia (Anseleiinus de), 329.
Sancti-Bricii(Maurinus, capellanus), 72.
Sancti-Fidoli (Milo dominus), AA5.
Sancti-Florentini (decani), Petrus, 132. —
Giraudus, 171.
Sancti-Florentini, vicecomites :Racherius,
100, 102, 262. — Ada uxor, 262. — Guil-
lelmus, 3Z|9, 393. — Agnes, uxor, 3A9.
Sancti-Florentini (Frodo, præpositus), 135.
Sancti-Lauremii abbates : Dodo, 121. —
Gaufridus, 301, 312, 323.
Sancti-Salvatoris priores : Duranus, 77. —
Adam, 257.
Sancti-Salvatoris (Stephanus, concanoni-
cus, archipresbyter), A78
Sancti-Verani Gaufridus dominus, 229, 325,
360, 370, 391, 397 — Agnes de Siliniaco
ou Anna, uxor ejus, 370, 397. — Hugo,
et Savaricus monachus Sancti-Germani,
fratres ejus, 370, 392.
Sancti-Verani, Ferratus, 109. — Gibaldus,
108, 1A3, 152, 173, 203, 251. — Sara
uxor, 108. — Bai naudus, f rater ejus, 152,
173.
Sancto-Benigno (Hugo de), 17.
Sancto-Bricio (Calo de), 12A.
Sancto-Cirico (Robertus maior). 213, 217.
Sancto-Fidolio (Gaufredus dapifer de), A3.
Sancto-Florentino (Ilelia de), AA2.
Sancto-Florentino (Seguinus et Sevinus de)
85,117. — Symon et Herbertus filii Se-
guirii, 335.
Sancto-Juliano (Wiardus de), 276.
Sancto-Mauricio (de) miles, 377. — Stepha-
nus, 7A-
Sancto-Medardo (de), Guntardus, 110. —
Robertus, 21. — Alius, 110. — Stephanus,
110.
Sancto-Memmio (Nocherus, monachus et
prior), 96
Sancto-Peregrino (Petrus de), 2A5.
Sancto-Prejecto (Odo de), Gaufridus frater
ejus, 300.
Sancto-Remigio (Henricus de), 9A.
Sanctus Germanus,dux Romanorum in Gal-
liis, A15.
Saint-Verain (Hugues de), 326, 468.
Salmaise (Milon de) connétable, 26.
Sancerre (le comte de), frère de l’arche-
vêque Guillaume, 278.
Sarbiis (Robertus de), IA.
Sarbona (Hodierus de) miles, 356.
Sarmasia (Narjotus de), 290.
Sarulfus, decanus, 3.
Savericus, miles, 35A.
Saviniaco (Guido de), Margarita, uxor et in-
fantes, 692.
Scarleiarum abbates: Theobaudus, 1A8,152.
— Willelmus, 152.
Scutinei (Theobaudus de), 173.
Seguinus Grossus, 1A9. — Infans, 35. — ln-
granni, 35.
Seignelay (seigneur de), 171.
Selenniaco,5ellegniacoou Sallenai:(Augalo,
Agalo ou Awalo, 171, 189. 213, 261, 358,
359, 370, 388, 392, A15, A21 . — Adelina,
uxor et liberi corum, 388, A15.
Selieniaco (Bochardus ou Bouchardus de),
131, 268, 335.
Selenniaco (de) Gaubertus, miles, 138 —
Guichardus 261.
Seleniaco (Willelmus, filius Mauricii de), et
Autissiodora, uxor ejus, 3A8.
Senonensis archiepiscopi : Daimbert, 15.—
Lupus, 128. — .Iheremias, A5. — Egil, 215.
— Sevvinus, 215. — Leotericus, 10. —
Maynardus, 12, 13, IA. — Richerius, 1 A,
35, 36. — Henricus, 15, 51, 53, 175. 180.
— Hugo, 56, 57, 58 (bis), 67, 69, 7A, 81,
8A, 91, 93,96, 99, 102, (bis), 103, 110, 111,
113,116, 119, 120, 12A, 125, 128 à 130,
132, 13A, 135, 150, 15A, 163, 165, 170,
175 à 178, 181, 189, 191, 196, 212, 306,
A13.
Senonensis archiepiscopi : Willelmus ou
Willermus, 199, 20A, 205, 210, 211, 219,
221 , 226, 232, 238, 239, 2A0, 2AA, 253, 258,
255, 265, 270, 272, 280, 283, 28A.285, AA6.
— Guido, 286, 289, 296, 311, 315, 289,
319, 320, 322, 323, 33A. 3A0, 3A1, 3A3, 3AA,
3A8 à 350 35A, 356, 358, 359, 362, 363,
366, 378, 388, 391, 392, 39A, 397, 398,
A10, AU, A1SAA22, A32, A36, AA2, AA5,
A52, A53, A5A. — Michael, A63, A66, A69,
A73 à A79, A83, 48A, A93, A95, A99, 500.
Senonensis decani : Odo, 111, 117, 153,
155, 190, 212, 221, 232, 239, 271, 286,
300, 227 (3 fois), 228 (3 fois). — Rainau-
dus, 31A. - Salo, 39A, A28, A32.
Senonensis Sancti- Johannis, abbates : Rai-
nardus, 58, 59. — Guillebertus, 9A. —
Guillelmus, 111, 125, 126, 155, 175. —
Garmundus, 238, 271.— Rainardus, 287.
— Petrus 320, A28, A97;
Senonensis Sancti-Petri vivi abbates : Ar-
naldus, AA. — Herbertus, 52, 53 (bis). —
Girardus, 9A, 103, 131. — Odo, 90, 192,
193, 20A, 21 A, 227, 257, 322, 337. — Gal-
terus, A53.
TABLE ONOMASTIQUE.
577
Senonensis Sancti-Remigii abbates : Wine-
mannus, 9, 11. — Odo, 12. — Stephanus,
74, 94, 103, 111, 125, 132, 155, 166, 185,
191, 205, 300, 323, 343. - Milo, 432. —
Willelmus. 482.
Senonensis Sanctæ-Columbæ abbates : Odo,
87,183. — Girardus, 120. — Gilo, 258,
333. — Helias, 477, 496.
Senonensis Sancte-Marie, Radulfus, prior,
497.
Senonensis officiales, Josbertus et G. 514.
Senonensis (Tio, præpositus). 484.
Senonensis cornes, Frotmundus ; Rainardus
filius ejus, 11.
Senonensis vicecomites; Salo, 59, 69, 94,
110, 155, 212, 258. — Garinus et Buc-
chardus, filius ejus, 59, 94, 117, 166. —
Garinus, 182, 192, 318. — Galeranus,
334.
Senonensis (Adelelmus miles) et Lideburgis,
uxorejus, et filii eorum, 53.
Senonensis (Aubericus, maior), 468.
Sens, (Hervé prévôt de la cathédrale de), 93.
Septem-Pilis (L. de), 422.
Sequane-Porlu (Hugo, abbas de), 135.
Sevinus Emblechien, miles, 221.
Serbona (Gilo de), 125.
Serbonnes (Geoffroy de) et sa famille, 316.
Serginis (Terricus, miles, de) et Aales, uxor
ejus, 391.
Sièges (Jacques des), 395.
Silligniaco (Buccardus de), 116. Voy. Selle-
niaco
Siligniaco (Guido et Wido de), 36, 64.
Silligniaco (Giraldusde), 50.
Silviniaco (Symon de), 191.
Simon, archidiaconus Meludunensis, 212,
239, 272, 286.
T
Talaci (Barjoldus de), 70.
Tarnantis (Milo de), 300.
Telere (Norgaudus de). 32.
Teo, canonicus, Senon. 68, 94 — Cellera-
rius, 101, 239.
Teobaudns, monetarius, 59.
Ternantes (Milon de) , chevalier, 289, 290.
Ternantis (Deimbertus de), 258, 283.
Terneau(Gilo de), 220.
Théo et Tio, Senonensis præpositus, 395,
484.
Theobaldus cornes, dapifer regis, 134, 144,
146, 160, 167, 211, 2l3, 226, 234, 264,
275, 284, 288, 292, 330, 332, 334, 358,
342, 348, 372
Simon et Symon, Thesaurarius, Senon. ec-
clesiæ, 85, 94, 104, 111, 114, 117, 159.
Sinemuro (Oddo de), 325.
Sineveio (Achierus de), 30.
Sora-Terra (Enfrogdo de), 91.
Sorgiaco (Hugo de), 392.
Sormereio (Herbertus filius Stephani de) et
Ermengardis, uxorejus, 135.
Stabulis (Bavo de), 309.
S'ampis (Willelmus de), 207.
Stephanus Asinus, 112. — Coctanus, 60.
Stephanus, cornes et Ad. uxor ejus, 37.
Stephanus, Autissiod. archipresbyter, 131,
148, 162, 166.
Stephanus, cautor Autissiod. ecClesiæ, 148,
151, 162, 183, 184.
Stephanus Sancti-Stephani Autissiod. cele-
rarius, 97.
Stephanus, Autissiodorensis sacrista, 280.
Stephanus, Autissiodor. thesaurarius, 55.
Stephanus, Lingonensis archidiaconus, 351,
361, 374.
Stephanus, magister, 77.
Stephanus, Milidensis archidiaconus, 104.
Stephanus Ollandi, 327. — Oilanus, 50.
Stephanus, Pruvinensis præpositus ecclesiæ,
194.
Stephanus, Senonensis thesaurarius, 393.
Sternantis (Daimbertus de), 357.
Strabon (Dreux), 187.
Suems (Adam de), 375.
Suessionensis (Hugo, cancellarius et epis-
copus), 234.
Symon Stampensis, cellararius et archidia-
conus), 104.
Symon, decanus de Ebrola, 280.
Symon, Wastinensis archidiaconus, 15, 51,
53.
Theobaldus, Nivernensis cancellarius comi-
tis et canonicus. 62.
Theobaldus, Nivernensis decanus, 246, 251,
265.
Theobaudus, archidiaconus, 15.
Theobaudus Rufus, 33.
Theodoricus, rex, 1.
Thcciaco (Narjotus, Narjoltus, Nargodusou
Nargauaus de), 213. 217,229, 251, 261,
267, 271. Voy. Tociaco.
Thocyaco (Helisabeth, mater domini de),
229.
Thoriniaco (Stephanus, miles, de), 53.
Ti! (Hugo de), 62.
Tociaco (Alexander de), 203.
73
ii
TABLE ONOMASTIQUE.
578
Toclaco etTuscio (Arnalduset Odo, fratres,
de), 50, 65, 70, 71, 203.
Toci (Gaslais de), 71.
Tociaco (de) Herveus, 48. — Petrus Bernar-
di, 223.
Tociaco et Tuciaco (Iterus de), 299, 461,
511.
Tociaco (Narjotus, Narjodus et Nargaldus
de), 108, 143, 205, 336, 353, 433, 441. —
Agnes, uxor ejus, 441. Voy. Thociaco.
Tociaco (de) Notrannus, miles, 203.— Teo-
baldus, 65.
Tociaco (Radulphus de), 65. — Canonicus
Autissiodorensis, 71.
Tociaco (de) Rufus Josbertus, 203.
Toiriaco (Joscelinus de), 522.
Tonnerre (comtesse Mathilde en 1195),
417.
Toquin (Petrus de), 261.
Tori (Morinus de), 368.
Toriniaco (de) Holricus, 138. — Mllo et fra-
tres, 158. — Odo, 14.
Toriniaco (Seguinus, Stephanus et Burlica-
nus, filii Stephani de), 53, 59.
Toriniaco (Seguinus et Sevinus de), 193,
196. — Stephanus, 157.
Tormancy (Reinaud de), 226.
Torneello (Guido de), 261.
Tornella (Johannes de), miles, 468.
Tornello (Gilo de), 378.
Tornodori comités : Willermus, 30. — Rai-
naudus, 98 — Guillelmus, 293. — Petrus.
509, 510, 512, 515.
Tornodori comitissæ : Mathildis, 335, 561,
367, 385, 400, 415, 435. — Malliaci, 335.
— Yolenda, 516.
Tornodori (Wiardus vicecomes) et Estibiera,
uxor ejus, 423.
Tornodori decani : Hugo, 126. — Petrus,
127, 327. — Dominicus, 361.
Tornodori S. Michaelis abbates : Petrus, 89,
Stephanus, 304. — Willermus, 373. —
Aganon, 306.
Tornodori Sancti-Aniani (Johannnes prior),
127.
Tornodori de Fontenellis (Aymo, rector
hospitalis), 127.
Tornodoro (de) Bartholomeus, 65. — Fro-
mondus, 17. — Guido, 261, — Miles, 261.
Tornodoro (Walterius, dapifer de), 17.
Tornodori præpositi : Wido, 17. — Colum-
bus, 261, 281,282,327.
Toucy (Hier de), 468.
Toussy (Narjot de), 246. Voy. Thociaco.
U.
Ulduerius, filius Johannis Capelli, 65.
Ulgerus, præpositus Autissiod. ecclesiæ, 46
55.
Traignel (Ermancia, domina de), 477.
Trainel (de) Ansaut et Ansiauz, 241,344,
505. — Garnier, 352. — Henri, 505. Voy.
Triangulo.
Tranna et Trenna, (Fulco de), 409, 411, 455,
476, 497. — Stephanus, 476.
Tranquel (Uavinus de), 157.
Trecensis comités : Hugo, 42, 215, — Theo-
baldus, 52. — Henricus I, 97, 100, 101,
117,119, 159, 174, 181, 186, 193,201,
216, 251, 257, 283, 288, 292, 294. — Hen-
ricus II, 393, 417, 426. — Bartholomeus
sororius comitis, 199. — Theobaldus III,
487, 500 à 505.
Trecensis (Maria, comitissa) et Henricus
filius ejus, 378, 470.
Trecenses episcopi : Henricus, 63, 96, 119,
141, 165, 195. 199,252. — Mathæus, 211,
251, 297. — Manasses, 355.
Trecensis Beati-Martini (Vitalis, abbas).
239.
Trecis (Michaël de), 356.
Triagnel (Ilermeniaz de) Henricus et Arnul-
fus, clericus, filii ejus, 67.
Triagnio (de) Ansellus, 51. — Embertus,
158. — Henricus, 104. — Pontius, 159.
Triangulo et Triagnio (Ansellus de) et Gar-
nerius, frater ejus, 59, 68, 97, li8, 125,
156, 186, 194, 283, 289, 292, 344, 357,
498, 499. — Mater et parentes, 499.
Triangulo (Garnerius de) Senescalus comi-
tis Nivernensis, 252, 270, 357, 415. Voy.
Triangulo.
Triennello, (Garnerius de), 131. Voy. Tri-
angulo.
Troves, comtesses : Blanche, 120. — Marie ,
426.
Truci (Bernardus de), 302.
Tuciaco (Narjotb et Narjotus de) 115, 329,
367. Voy. Thociaco.
Tuebof (Guillaume), chevalier, 357.
Tullione (Guido de), 29.
Turnela (Petrus de), 59.
Turnei et Turni (de), Jouduinus et Juldui-
nus, 84, 135. — Menardus, 104.
Turonensis B. Martini Guido, magister scho-
larum, 488.
Turonensis Beati-Martini (Theobaldus deca-
nus), 488.
Turre (Gauterius de) et Beliarda uxor ejus,
172. — Willelmus, 173.
Tusciaco (Landricus de), 51.
Tusquino (Petrus de), 378.
Ulmis (Garnerius de), 157.
Urbanuslll, papa, 376.
TABLE ONOMASTIQUE.
579
y.
Valle (Hugo Gallus de), 203.
Valle-Floris (Bobertus de), 308.
Valle-Mauri (Fulco de), 51.
Vallili is-Cretriacis (Durandus de), 14-
Vallislucentis abbates : Norpaldus, 52, 73,
105. — Petrus, 123, 156, 159, 186,206,
288. — Ulricus, 3 44, 364, 505. — Willel-
mus, 499.
Vanlaio (Hugo et Walo, domini de), 127.
Varellis et Verellis (de) Bovo, 159. — Hugo,
10/1,135,156. — Petrus, 10Zi, 156, 190,
290, 253, 411.
Vareilles (Foulques de), 289.
Varon (Edevinus de), 81.
Varon (Sevinus de) et Ermensendis, uxor
ejus, 91.
Varziaco (Narjotus de) 71.
Vaumort (P.adulfus de), 512.
Vaux (Jocelin, seigneur de), 444.
Veneseio (de) Andréas, 196, 352, 37Z|. — An-
selmus, 196.
Venesiaco (de) Sarracenns, 64. — Theobal-
dus, 64.
Venisy (André de), 352. — A. sa femme,
ibid.
Venesiaco (Garinus de) et Petroniila uxor
ejus et filii, 64-
Venosa (Johannes de), et fratres, 270.
Vercellia (Petrus de), 369.
Vergeio et VergiacofGuido de), 173, 251.
Veron (Hugues de), 289 (bis).
Vezelay (abbés de) 246, 247.
Vezelay (Eldred de), 21.
Vezeliacensis et Virzeliaci abbates : Artal-
dus, 39. — Albericus, 55. — Pontius, 63.
— Gerardus, 151, 236, 246, 251. — Seguin,
Walterius ad Baroam, 35.
Walterius, archidiaconus, 35.
Walterus, vicecomes, 37.
Warinus. cornes, 3.
Warnouillaro (Henricus de), 32.
Wiardus, Lingonensis archidiaconus), 424.
246. — Hugues, 247. — Girardus, 312. —
Gaufredus, 324.
Vezeliaco (Simon de), 430.
Vilerbonnous (Garnerius de) miles, 436.
Villabuglen (Normannus de), 323.
Villæione (Lethericus de), 29.
Villamaris (Burges de), 309.
Villamauri (de) Manasserius et Odo, filius
ejus, 159. — Mainardus, 158.
Villamauri (de) Manasses, 201, 354. — Erar-
dus, 201. — Garangisus, 297. — Glarem-
baldus, 196.
Villamauri (Godefridus, filius Orogonis Stra-
bonis de), 186, 196.
Villamauri (Josbertus de) et Edula, uxor
ejus, 65, 96.
Villamauri (de) Milo, 65, 66. — Odo, 51.
Villamauri (Manasses de), archidiaconus Tre-
censis, 84.
Villamauri (de) Raimbaudus, 199. — Tece-
linus, 51. — Ilelisabet filia, 158.
Villa-Nova (Aleinnus de), 60.
Villa-Nova (Bruno de), 308.
Villanova-Regis (Theobaldus de), 466.
Villare (Gaufridus et Gaufridus de), 25, 50,
62, 173.
Villemaur (! rmensende de), 505.
Villemor (Radulfus de), 512.
Villeneuve (Manasses de), 497.
Villesio (Willermus de), 346.
Villiaco (Odo de), 190.
Vimpola (Gauterius de), 316.
Vincellis (Gaufredus de), 24.
Vinemera (de) Garnerius Herlebaldus, 35.
— Walterius, 35.
Vinoliis (Fulco de), 513.
Voiers (li) Warinus, 65.
w.
Willelmus Cbacebœuf et Chacebo, 109,
116.
Willelmus, Senonensis archidiaconus, 69,
104, 117, 132.
Willelmus, Senonensis ecclesiæ præposi-
tus, 111, 155, 175.
Willermus Gorgias, 59.
TABLE DES MATIÈRES
A.
Abbayes troublées dans leurs possessions;
186, 187. Voy. Dommages et Violences.
Acre, donation faite au siège; 411.
Abbaye Saint-Germain d’Auxerre, soumise
à l’abbaye de Cluny, 37; — établissement
des moines de Cluny dans ce monastère ;
42.
Adèle (la reine) à Villeneuve-le-Roi en 1191,
429; — fondation pour les religieuses de
Valprofonde ; 429.
Affranchissement de la main-morte d’Au-
xerre, 585 ; — des habitants de Vareilles
et des Sièges, 482; — de Véron, 475; —
de Vézelay; 507.
Agnès, comtesse de Nevers, sa mort; 448.
Aleu, propriété donnée à l’abbaye de Molême,
19, 27, 29, 116; — à l’abbaye de Reigny,
65.
Amende honorable faite à l’abbé de Molême
par H. de Merry ; 281.
Années bissextiles ; 525.
Anniversaires (fondation de), 155, 169, 185,
184, 265, 267, 525, 555, 556, 559, 340;
etc.
Argenti libras, redevance au Saint-Siège ; 5-
Arpent, mesure des terres; 108.
Association dans les prières dites par les
moines; 32, 122, 262, 502, 525.
Association du roi dans la jouissance de la
terre de Lixy; 287.
Association du comte de Sancerre à la jouis-
sance de la terre de Ponnessant ; 277.
Aula et Curia, cour du comte d’Auxerre;
129, 218.
Auxerre, bourgeois, A59 ; — ceux de la
cense du comte exempts de certains ser-
vices; 510.
Auxerre, construction des murs de la ville
du côté de la rivière; 449.
Auxerre, fief relevant de l’évêque à l’exception
de l’enceinte romaine ; 76, 77.
Auxerre, habitants dépendant du comte, pri-
vilèges; A59.
Auxerre, palais épiscopal chargé d’une rente,
476; — le château chargé de cens ; 266.
Auxerre (la ville d’) brûlée ; 585, 435.
B.
Bac à Pont-sur-\'onne ; 552.
Bail de la grange d’Armentière ; 499.
Bailli royal de Sens; 466.
Bestiaux donnés à Vauluisant par la dame de
Charmoy; 499.
Bois d’Othe, défrichement permis par le
comte de Champagne aux religieux deDilo,
502; — de Pontigny, 505; — de Vaului-
sant ; 505.
Bois défrichés. Voy. Défrichement.
TABLE DES MATIÈRES.
Bois, droits d’usage; 14, 16, 67,127,421,
479, 486, 492 ; — reserve aux habitants de
Turny et de Venisy, 117; — à ceux de
Mâlay, 192; — de Cudot, 421; — aux
hommes de l’église de Montréal dans la
forêt d’Hervaux ; 224.
581
Bois, interdiction d’y faire de la cendre ; 210 .
Bouchers de Sens, donnent aux lépreux du
Popelin les langues des bœufs qu’ils tuent ;
554.
c.
Cancellarius , l’un des grands officiers de la
couronne, figure comme témoin dans tou-
tes les chartes royales. Voy. ces Docu-
ments.
Caticellarius, officier des comtes et des évê-
ques remplissant les fonctions de notaires ;
97, 102, 119, 212, 255, 578, 579, 588.
Cendre, incinération des bois; 502, 505, 505.
Cens d’Auxerre ; 509.
Chablis, droits du comte de Champagne et
du prévôt de Saint-Martin sur les habi-
tants, 457, 458; — le sire de Noyers est
voyer de Chablis, 458 ; — les habitants
donnent 500 livres au comte de Champa-
gne pour son voyage en Terre-Sainte ;
417.
Changeurs à Vézelay; 587.
Chanoines de Montréal, leur nombre; 515.
Chapelle archiépiscopale à Sens ; 474.
Chapelle dans le château de Tonnerre ; 561.
Chapitre de Sens, franchise du cloître; 92,
180.
Charbon, droit d’en faire dans les bois de
Cérilly, par les habitants de Séant ; 57A.
Charte passée devant l’église de St-Verain,
560 ; — dans la forêt de Maupas ; 554.
Chasse, réservée par le seigneur de Chàtel-
Censoir : 16
Chemin de la vallée auxerroise venant d’A-
vallon par Joux et Sacy ; 62.
Chemises, rente donnée à l’abbaye de Cri-
senon pour en acheter ; 567.
Chevaliers portant bannière sous les ordres
du comte d’Auxerre ; 577.
Chevauchée due au comte d’Auxerre par les
ouvriers de cette ville, dans quels cas, 509;
— due au comte de Tonnerre ; 260.
Chevaux du roi redevance en grains pour les
nourrir ; 12
Chevecerie du Chapitre de Sens, règlement :
105, 251.
Cierges des autels ; 252.
Cimetière de Saint-Michel de Tonnerre, sa
destination ; 504.
Combats judiciaires, épreuves par l’eau à
Sens ; 285.
Commune à Auxerre ne peut être établie
sans la permission de l’évêque; 265.
Commune de Sens (maires de la) feront ser-
ment de garder la vie et les libertés du
clergé de la ville ; 571.
Commune de Sens; 571. Voy. Sens.
Comtes de Nevers, d’Auxerre, de Joigny,
etc. Voy. la Table onomastique à ces di-
vers noms.
Comtés de Nevers et d’Auxerre donnés par
le roi à Pierre de Courtenay ; 547.
Consulatus , titre du comte de Nevers; 218.
Coutume d’enlever les meubles des maisons
dépendance de l’Archevêché à la mort des
archevêques; 74, 75.
Coutumes de Lorris données à Rousson , 272 ;
— à Villeneuve-l’Archevèque, 259; — à
Villeneuve-le-Roi, 160 ; — à Voisines; 581.
Coutume de Tonnerre; 200.
Crisenon, établissement et règle des religieu-
ses, 54; — leur nombre fixé à 100; 219.
Voy. Chemises.
Croisades en Terre-Sainte, guerriers qui y
vont; 22, 24, 46 (xT siècle), Geoffroy
d’Arcy, 524, (an 1180), 527; Milon de
Champlost, 578, (an 1187) ; Clarembaud
de Noyers, 590; Girard, habitant de
Mercy, 598; Jehan d’Arcis, 599; Etienne
et Gui de Pierre-Pertuis, 404, 455 ; Guil-
laume 1, comte de Joigny, 415 ; Pierre,
comte de Nevers, 415 ; Aganon des Siè-
ges, 420; Etienne de Brive, 415; Henri II,
comte de Troyes, 417, 426; Gui de Vil-
liers-Boneux, 456 : (de 1188 à 1191).
Croisade de Louis-le-Jeune : ce prince à
Vézelay; 64.
Cure (rivière), partie donnée à l’abbaye de
Reigny; 468.
Cyrographe, charte, sa forme; 108,227,280.
582
TABLE DES MATIÈRES.
D.
Dame se donnant avec les biens à l’abbaye
de Molême, 25; — reçue pensionnaire par
l’abbaye de Vauluisant, 205; — dame de
Charmoy inhumée à Vauluisant ; A99.
Décimes (levée de) , pour l’expédition du
comte de Champagne en Terre-Sainte ; 595.
Défrichements des bois par les moines ; 91,
112, 125, 210, 255, 296, 552, 445, 502,
505, 505.
Dîmes de grains et de vin, paiement ordonné
par le roi à l’église Saint-Pierre-le-Vif,
558 ; — dîmes novales, 507; — redevance
due au clergé sur les récoltes ; 75.
Dommages causés aux domaines de l’abbaye
Saint-Julien par le comte de Joigny, 507;
— à l’abbaye St-Germain qui réclame en
vain justice, 465; — à l’abbaye St-Michel
par G. de Braine, 515 ; voy. Violences.
Dot de religieuses de Crisenon ; 501.
Droits de garde et de gîte. Voy. ces mots.
Duel réprouvé par le pape Alexandre III,
comme mode de justice ; 165.
E.
Ecoles du dioeèse de Sens, (droits du pré-
chantre sur les) ; 211.
Eglise construite sur Domats ; 452.
Eglise d’Egriselles (réparations) ; terres ven-
dues à cet effet; 466.
Église paroissiale de Villeneuve-sur-Yonne,
bail des revenus à un prêtre; 594.
Eglise neuve de Sens (la cathédrale) ; 59.
Eglise de Sainte-Colombe de Sens, sa dédi-
cace en 1164 ; 176.
Eglises paroissiales données à des monastè-
res et des chapitres ; 59, 86, 89, 105, 156,
155, 180, 258, 248, 278, 280, 505, 504,
545, 586, 484. Voy. Offrandes aux églises.
Escamps, ce village est pillé et les habitants
maltraités par les soldats du comte de
Nevers ; 250.
Etang d’Avalion ou Etang-au-Duc ; 275.
Evêque d’Auxerre, ses prérogatives au xne
siècle; 414.
F.
Familles composées de beaucoup d’enfants;
102, 418, 485.
Femmes, exclues du monastère de Flottin ;
520.
Femme serve et ses enfants donnés à l’église
de Montréal ; 400.
Fer (exploitation du), à Lailly, 59; — aux
Sièges, 594; — dans la forêt de Luisant;
498.
Fief des Epenards, hommage ; 475.
Fief, relevant du comte de Champagne àWa-
roy, 505 ; — du comte de Nevers relevant
du duc de Bourgogne, 250; — apparte-
nant à l’abbaye-Saint-Remy ; 104.
Fiefs, les seigneurs féodaux ratifient les
donations, 69, 174, 219. 560, 418 ; etc.
Filles nobles religieuses à Fossemore, 550 ;
— à la Pommeraie; 591.
Foires de Tannet à Auxerre, 265 ; — d’Au-
xerre, 567 ; — de Saint-Ayoul de Provins,
487; — de Saint-Florentin, loi; — de
Saint-Pierre-le-Vif de Sens, 215, 557 ; —
de Troyes ; 426.
Forêts de la Grande-Bruyère et de Montbou-
lon, cédées à Dreux de Mello , 485.
Formules de comput, rares dans les actes;
101.
Fossé des Sénonais; 297.
TABLE DES MATIÈRES.
583
Franchise du château de Noyers; 589
Francia , nom donné à la France en 1164;
168.
Fr and, nom donné aux habitants de la Gaule
en 1178; 298.
G.
Galliœ rex, nom donné au roi de France en
1180 ; 514.
Garde (droit de) à Diges, appartenant au
comte de Nevers, cédé à Saint-Germain,
129, 229, 267 ; — sur les hommes de Vil-
leneuve, La Chapelle et Vinneuf à l’abbaye
Saint-Remy ; 525.
Gîte (droit de), à Avrolles, le seigneur de
Champlost ne l’a pas, 445; — à Brienon,
abandonné par le roi à l’Archevêché de
Sens, 444; — à Brière, donné par le roi
au Chapitre de Sens, 466 ; — réclamé par
le comte de Nevers à Egriselles, 129 ; —
à Migennes, donné par le comte de Joigny,
à l’abbaye Saint-Julien, 150; — à Nitry et
à Lichères, cédé à Molême, 150; à Pour-
rai!) et à Chichery, au comte de Nevers,
245 ; — à Saint-Julien, remis par le roi à
l’archevêque de Sens ; 226, 341.
Gosbert de Maligny, enterré dans le Chapitre
de Molême ; 55.
Grains cultivés en divers lieux du départe-
ment: blé, orge, seigle, tramois, avoine,
94, 140, 477. 204, 206, 269, 291, 555,
595, 499 ; — légumes ; 206.
Granges des moines (règlement entre) ; 279.
Guerre de Guillaume, comte de Nevers, avec
les sires de Toucy et de Saint-Verain ;
1Z|5.
Guillaume 1 , comte de Joigny, inhumé à
Dilo ; 502.
Guillaume, frère d’Agnès, comtesse de Ne-
vers, enterré à Tonnerre ; 556.
Guillaume, comte de Nevers, qui s’est fait
chartreux ; 145.
Guillaume IV, comte de Nevers, année de
son départ pour Jérusalem, 191 ; — mort
en Terre-Sainte, 225; — repose à Béth-
léem, 229 ; — mort à Jérusalem ; 267.
H.
Habit monastique pris par Gui d’Aspre ; 27.
Habitants de Michery traitent avec l’abbaye
Sainte-Colombe; 496.
Haies, clôtures des bois ; 255.
Hommage rendu à l’abbé de Saint-Remy de
Sens, par le seigneur de Seignelay ; 558.
Hommes de l’abbaye Saint- Pierre -le- Vif
(liste des), en 1195; Zi55-459.
Hommes de Nitry, le sire de Montréal re-
nonce à les protéger; 256.
Hommes libres, à Chablis, 457 ; — dépen-
dant du sire de Seignelay ; 268.
Homme qui se donne à l’abbaye de Ponti-
gnv, 467 ; — aux templiers, 451 ; — Hom-
mes donnés et transmis plusieurs fois ;
154.
Hôpital des Fontenilles, à Tonnerre ; 127.
Iiospites (classe d’hommes) ; 15, 15.
Hugues de Châtel-Censoir, blessé à Clamecy ;
25.
Huile de noix, redevance due pour la table de
l’évêque de Langres; 48.
I.
Imposition, le Chapitre de Sens en est Incendie du village des Sièges au xic siècle ;
exempt ; 595. 15.
TABLE DES MATIÈRES.
584
Investiture par le bâton du chambrier de
Molême, 32; — par un livre déposé sur
l’autel, 55, 45, 185, 540, 514; — par un
bâton, Cl ; — offrande sur l’autel, 525;
par un calice d’argent; 595.
Irrigation des prés; 588, 505.
J.
Jugement rendu par une dame de Trainel ,
477 ; prononcé sur la place à Tonnerre; 30.
Juifs à Tonnerre, redevances qu’ils doivent;
259.
L.
Lampe devant le Corpus Domini ; 59C.
Légumes cultivés; 112.
Lépreux du Popelin en 1163,161,572; —
conditions pour y admettre les habitants
de Nailly, malades de la lèpre ; Z|54.
Léproseries, à Bazarne,217 ; — à Duœ-Aquœ,
96; — Saint-Florentin, 549; — Soisy,
228; -- citées dans le testament d’Haga-
non d’Ervy ; 425.
Main-morte. Voy. Affranchissement et Hom
mes.
Maior, maire, officier inférieur de justice
seigneuriale; 123, 131, 515, 252.
Marabotin , monnaie donnée en paiement;
195.
Marc d’argent, son prix, vers 1170, 197 ; —
en 1173 ; 245.
Marc d’argent du poids de Troyes; 288.
Marché â Brienon, établissement en 1176;
285.
Maréchaussées de Préhy; 403.
Marguilliers de la cathédrale de Sens, 285;
— Règlement ; 495.
Mariage d’Hervé de Donzy avec la fdle du
comte de Nevers ; 501.
Mariage de la fille du sire de Champlost;
555.
Messes du Saint-Esprit, fondation; 355, 401.
Mines de ter de la forêt de Luisant, exploita-
tion par les moines de Vauluisant ; 498.
Moines convers, porchers, cordonniers,
peaussiers, charrons et royers ; 207, 564.
Justice (exercice de la), entre l’abbaye Saint-
Germain et le sire de Seignelay; 268.
Libéralité faite dans la vallée de Mesnil-
Guiton ; 155.
Liberté de l’église défendue par l’archidiacre
Gui ; 365.
Lits dans la cathédrale de Sens où couchent
les marguilliers ; Zi93.
Lorris. Voy. Coutumes.
Louis-le-Jeune à Sens en 1164, 167 , — son
sceau ,167. •
Moines de Grandmont, établis dans la forêt
de Contest ; 190.
Moines, individus qui se font moines ; 29, 51,
189.
Moines malades de l’abbaye Saint-Remy de
Sens, entretien ; 545
Monastères. Voy. la table des chartes clas-
sées par églises , etc
Monastères, privilèges et devoirs des moi-
nes de Citeaux ; 489.
Monnaie d’Auxerre, 50, 106. 151, 208, 517,
528, 568; — son rapport avec le marc
d’argent en 1174; 219.
Monnaies : de Gien. 560 ; — de Nevers, 50 ;
— d’Orléans, 57 : — Pariais, 254, 271,
356, 568, 594, 476, 51 5 ; — de Provins,
68, 91, 534, 555, 556, 579. 592 ; — de Sou-
vigny ; 255, 245, 517, 524, 560.
Monnaie du comte de Nevers, réglement ;
584.
Moulins à Auxerre, 168, 198, 245,298; —
moulin d’Avrolles, 550; — Arcy, 147 ; —
sur le Beaulche, 145, 197 ; -- Brienon. 199,
518; — Cochepie, 419; — Grain, 125; —
Courgenay, 505 ; — Gurgy (à draps), 114;
TABLE DES MATIÈRES.
585
— Montréal, 224, — Néron, 506; — Paron,
543; — Pontigny, 442; — Provins. 119;
— Sens, foulons sur la Vanne, 255, 243,
284, 318; — Villefranche, 178; — Voi-
sines, 475.
Muid, mesure à grains; 389.
N.
Nitry, envahi par Herbert de Merry ; 281.
Noms bizarres : Mala-Bucca, 70 ; — Trousse-
Bacon, 161; — Matus-Vicinus, 265; —
Bise-le-Mène, 522 ; — Bngrum, 151 ; —
li Bornez, 402 ; — divers ; 455-459.
Notaire, écrivain des chartes, 94, 104, 125,
155, 177, 189, 192, 351, 565.
O.
Offrandes ou redevances aux curés des pa-
roisses dans quels cas; 14, 35,58, 78,
204, 562. 453.
Pagus d’Avallon, 2, 4 ; — de Nevers, 2 ; —
de Tonnerre, 2-3, 6, 8 ; — de Sens, au xnc
siècle ; 196.
Pâturage (droit de), donné à certains monas-
tères pour leurs troupeaux de porcs et au-
tres animaux, 16, 47, 62, 107. 218, 355,
400, 465, 480, 482; — pour les hommes
de Joux à l’abbaye de Reigny; 401.
Pâturages, réglements de limites entre des
monastères ; 107, 257, 450.
Péage de Bassou, 559 ; — de Joigny, 596 ; —
de Pont ; 213.
Pèche dans LYonne; 55.
Pèlerin en Terre-Sainte ratifiera un acte à
son retour, 511; — à Vézelay en 1190;
426.
Pensionnaires reçus dans l’abbaye de Mo-
lême ; 29, 51.
Pertica, mesure des terres ; 3.
Poids de Bar-sur-Aube et de Troyes ; 216,
257.
Ponce de Pierre-Pertuis, moine de Reigny;
431.
Ponts : pont d’Auxerre, 77 ; — maison près
du pont sur la terre de l’évêque, 164; —
Ouvriers en fer, etc., portent les outils en fer
du comte d’Auxerre dans ses expéditions ;
509.
de Beaumont, 559,587; — de Natiaux,
592; — construit à Pont-sur-Yonne, 352;
— de Villeneuve-le-Roi , 566, 429.
Pontigny, (abbaye) fondation pour les frères
malades et les hôtes; 595.
Porte Féchelle à Auxerre; 290.
Prébendes dans l’église de Sens, ordonnance
sur leur délivrance , 92 ; — fondation
d’une ; 500.
Présens en argent faits par les moines pour
reconnaître des libéralités, 21, 26, 30, 46,
47, 50, 56, 81, 91, 102, .106. 152, 255,554,
592, A 23, 428; — à des enfants au ber-
ceau, 155 ; — de 7 sous pour acheter une
pelisse ; 57.
Présens divers donnés par les moines en re-
connaissance de libéralités : des bœufs, 3,
255 ; — des vaches, 125, 554, 400, 425;
— des chevaux et des moutons; 570, 443.
Prévôt royal de Sens, 114, 155, 209, 541 ; —
hommes régis par lui; 255.
Prévôt du comte de Nevers à Auxerre, 151,
166, 218 ; — du comte de Joigny, 131, 166 ;
— autres prévôts ; 255, 254, 255, 281.
Pueri, enfants dans le monastère de Saint-
Pierre-le-Vif, 95; — témoins; 228.
II
74
586
TABLE DES MATIÈRES.
R.
Religieuses (jeunes filles), à Fossemore, lia ;
— la sœur du comte de Joigny, religieuse
à Saint-Julien d’Auxerre; 165.
Religieuses de la Charité de Lézinnes; 350.
Reliques de saint Loup, à l’abbaye Sainte-
Colombe de Sens, 120; à Saint-Loup de
Naud ; 128.
Reliques des saints Potentien et Al ti n don-
nées au comte deTroyes ; 193.
S.
Saint-Germain d’Auxerre (l’abbé), porte
crosse et mitre; 376.
Sainte Alpaïs de Cudot; 347.
Salage (droit de), à Joigny; 236.
Sauvegarde à Pourrain et à Chichery, aban-
donnée au Chapitre d’Auxerre ; 448. Voy.
Garde.
Sceaux décrits : Alain, évêque d’Auxerre,
123; — dame de Montréal, 482 ; — Guil-
laume II , comte de Nevers, 82 ; — Pierre,
idem, 3o3 ; — le sire de Pierre-Pertuis,
404 ; — Louis-le-Jeune, 167 ; — Hugues,
archevêque de Sens ; 165.
Sels, dépôt à Auxerre par les marchands de
Paris, 510 ; — redevance (de) ; 328.
Sens, établissement de la commune par le
roi en 1189: rente due au roi, Z|05 ; —
exercice de l’autorité communale, 409,
468 ; — le maire et les pairs excommuniés;
U 59.
Sens, le roi Louis-le-Jeune y vient quelque-
fois, 155, 167; — le pape Alexandre III y
séjourne, 138, 159, 166, 182.
Sens, abbaye Saint-Paul, réunie à celle de
Dilo ; 442.
Sens, abbaye Saint-Pierre-le-Vif, nombre des
moines en 1158, 95 ; — en 1170; 227.
Sens, abbaye Saint-Remy, nombre des moi-
nes en 1219; 7Z|.
Sens, cathédrale nouvelle construite, indul-
gences du pape en 1165, p. 179 , — fonda-
tion des quatre chanoines de l’autel Saint-
Pierre ; 410. Voy. Marguüliers et Chapitre.
Sépulture : le droit de sépulture appartient à
tous ceux qui le demandent dans l’abbaye
Sainte-Colombe de Sens, 87 ; — règlement
à ce sujet entre les curés de deux parois-
ses à Sens ; 90.
Serfs échangés, 227 , 540 ; — serfs tenus en
fief, 106 ; — serfs (partage de droits sur
des enfants de) ; 110.
Serfs donnés aux églises et monastères : à
l’église d'Auxerre, 264; — à Saint-Ger-
main, 129 ; — à Saint-Julien, 130, 479 ; —
à Crisenon, 329, — aux Escharlis, 480; —
à Fontenay, 200; — à Moutier-Saint-Jean,
401, 402 ; — à Pontigny, 282; — à Saint-
Jean de Sens, 124; — à Saint-Pierre-le-
Vif ; 509.
Serfs : hommes libres qui se rendent serfs
pour se racheter d’un crime; 401.
Statuts des moines de Flottin ; 520.
T.
Taille sur les habitants de Tonnerre, 259; —
sur ceux d’Usselot, 507 ; — sur les vassaux
de l’archevêché de Sens ; 542.
Templiers, hommage rendu à leur zèle pour
le service du Christ par Clarembaud de
Noyers, 412; — fondation de la maison
de Saint-Bris ; 510.
Testament d’Haganon d’Ervy ; 424
TABLE DES MATIERES.
587
Témoins nombreux assistent à la rédaction Tour du roi de Sens; 254.
des chartes; 17,50,55, 59, 65, 71,85,
109, 151, 208.
U.
Usage dans les bois de Saint-Etienne par les habitants de Séant; 552. Voy. Bois.
V.
Vauluisant, bénédiction du monastère en
1129; 51.
Vendanges (liberté de), accordé à l’abbaye de
Molême ; 98
Vèture des religieuses de Crisenon, dona-
tions à cet effet ; 299.
Vézelay, l’abbaye est indépendante de l’évê-
que d’Autun, 59; — ses bourgeois ; 508.
Vicomtes de Joigny, Saint-Florentin , Ton-
nerre ; etc. Voy. la Table onomastique.
Vieupou (monastère de), fondation ; 242.
Vignes : à Auxerre, 142, 567 ; — à Avrolles,
252 ; — à Bazarne, 441; — à Bellechaume,
152 ; — à Chablis, 256, 488, produisant du
vin blanc, 569 : — à Escolives, 478 ; — à
Fyé, 454 ; — à Irancy, 122, 208 ; — à Mon-
targis, 222; — à Saint-Bris, 72, 141, 566,
570, produisant du vin blanc, 510; — à
Sens, 156; — à Villeperrot ; 258.
Vignes, conditions pour la plantation; 447.
Villages bâtis : à Bussy-le-Repos, 255; — à
Brannay, 271 ; — à Rousson, 272.
Villeneuve-le-Roi , fondation de cette ville,
209 ; — tour des chevaliers; 274.
Vin blanc pour les messes, 569.
Vin (droit de cri sur le), à Tonnerre ; 56.
Vins vendus à Troyes par l’abbaye de Pon-
tigny, exemptés de droits d’entrée; 426.
Violences commises par les gens du comte
de Joigny à Migennes, 415 ; — envers
l’abbaye de Molême par le comte de Ne-
vers, 515; — envers l’abbaye de Quincy ;
505. Voy. Dommages.
Visites épiscopales faites avec une suite trop
considérable, interdites; 576.
INDEX DES DIVISIONS DU VOLUME.
Préface
Introduction, Chapitre I, géographie et topographie de la cité d’Auxerre et du
pagus de Sens
— Chapitre II, analyse du Cartulaire
Cartulaire proprement dit
Tables : Observations générales
Table des chartes classées par églises, monastères, seigneuries, etc
Vocabulaire géographique
Table onomastique
Table des matières
Pages.
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517
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FIN.
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